"Demain ce sera la nouvelle année, et quand vous vous rencontrerez, vous vous direz les uns aux autres : « Bonne année… Heureuse année. » Oui, mais ce n’est pas parce que le calendrier vous a annoncé une année nouvelle qu’elle sera nécessairement nouvelle pour vous. Le calendrier est une chose, et vous, une autre.
Si vous voulez que la nouvelle année soit pour vous vraiment nouvelle, considérez-la comme un être vivant et riche qui apporte de grands cadeaux. Et pour recevoir ces cadeaux, vous devez préparer de nombreux endroits en vous-même. Faites des inspections dans votre tête et dans votre cœur pour en chasser toutes sortes de vieilles choses accumulées. Oui, c’est le moment d’un grand nettoyage. Avant même sa venue, il faut déjà avoir préparé en soi sa place à l’année nouvelle.
Omraam M. Aïvanhov
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Le Père Noël, même s'il est un être de fiction inventé pour les besoins de la société de consommation, est quelques fois attentif à la sensibilité de celui qui reçoit, celui qui se trouve en bout de chaîne commerciale. Toutefois, avantage inhabituel, celui qui reçoit n'a pas été la victime ni le coupable du système.
Ainsi, parmi les objets gratuits que j'ai reçu en ce jour divin, j'ai boucoup apprécié ce guide passionnant aidant à la découverte d'un pays qui aurait pu exister tant il est similaire à ceux que je connais. Un "guide du routard", un "petit futé", exactement construit comme un véritable guide avec la différence que le pays n'existe pas. Un vrai régal pour ceux qui aiment ce genre d'humour dont je raffole. Merci donc à Xavier et Véronique pour ce nouveau livre de chevet qui m'aidera à passer l'hiver en Lettonie tout en repensant au pays que je connais comme la Moldavie, la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne, la République Tchèque, la Lituanie... si semblables à la Molvanie. 176 pages de fou-rire, chez Flammarion
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En consultant la météo, je me rends compte qu'ici il fait la même température qu'en Lettonie. Depuis 3 ou 4 jours, suite au beau soleil qui réchauffa l'atmosphère, le brouillard s'est installé dans le Gers. Et il est épais, une véritable purée de pois londonienne !!! Difficile et dangereux de circuler...
Et pourtant, je suis invité à Auch chez Jean Luc et en passant j'irai voir Yseult à Seissan. Je dois aussi acheter les panneaux de contreplaqué, vis et charnières pour fabriquer la cabane à Anaïs. Chaque jour elle me le rappelle.
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Une bonne nouvelle ! Alexandrine et Manu ont eu un beau cadeau de Noël ! Une petite Marion. Alexandrine, dite "Petit Chaperon Rouge" est une de mes anciennes élèves qui est déjà venue plusieurs fois en Lettonie ! Une petite bio de plus !!! Bienvenue Marion !
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Les évènements se bousculent, de nouveaux épisodes tiennent le peuple en haleine (les médias seulement ?), la France est devenue une "Plus belle la vie" en direct ! Après Cécilia, voilà Carla avec sa guitare qui entre en scène pour nous faire un nouveau show. Voilà comment résumer ma vision de la situation de la France que je découvre après trois mois d'absence, une réintroduction dans une actualité dont je n'avais pas pris le temps de suivre l'évolution depuis mon trou de la Lettonie profonde. Oui, je m'amuse un peu en découvrant cette vie trépidente qui agite la France (les médias seulement ?) sans toutefois sous-estimer les problèmes (quels problèmes ??? doivent penser mes amis des pays de l'Est ? quel problème peut-il y avoir en France ?); Je ne juge en rien le fond de la nouvelle stratégie de la France qui bouge (enfin ?), qui ose enfin dénoncer et s'attaquer à certains problèmes (du moins oser en parler, c'est déjà un grand pas !). Attendons de voir les résultats. Je m'amuse simplement de la forme. Du haut de son nuage, notre bon Charles de Gaule doit se sentir dépassé par les évènements "Qu'en pensez-vous ma chère Yvonne ? Vous conviendrez comme moi que 1968 a bien été une révolution ! Où sont passées nos valeurs ?"
Autre phénomène d'actualité ! Demain c'est NOËL ! Le jour de la famille. Même Air France fait une trêve ! Hier matin à 5h j'étais à l'aéroport de Toulouse-Blagnac pour raccompagner notre Edgars L. du Village d'Enfants de Grasi qui fait ses études à Saint Christophe dans le Gers. Il rentrait à Grasi pour les fêtes. Nous étions un peu inquiet... Est-ce que le vol KLM (qui a été racheté par Air France) sera touché par la grêve ? Ben, non, tout était normal dans l'aéroport... Même que le personnel au sol aurait été étonné si on avait demandé: "Pensez-vous que le vol pour Amsterdam sera à l'heure ?"
Je disais donc que c'est Noël et dès ce soir les fêtes de famille vont commencer. Nous avons déjà mis le canapé dans le coin pour faire de la place pour la grande table ! Et le Père Noël aura ainsi un accès plus facile au sapin qui envahit la salle de séjour; Tout est fin prêt pour l'accueillir. Les petits sont à la sieste, les grands s'affairent aux cuisines, finalement il n'y a que moi qui ne fait rien. Je vais aller aider dans quelques minutes.
Ce matin j'étais à une cérémonie moins agréable au monastère de Sainte Marie du Désert. Les obsèques de notre ami le Père Benoît qui nous a quitté tranquillement. Le soir il est allé se coucher et le lendemain il était déjà parti sur son nuage ! sans faire de bruit, sans déranger personne. Le monastère, c'est un peu ma famille. Je suis né là, j'y ai grandi, j'y suis allé bricoler à l'atelier, j'y ai pas mal d'amis, c'est un bon repère.
Voilà, pour terminer, je voudrai te souhaiter un joyeux Noël et une bonne fête en famille (pour ceux qui ont la chance d'en avoir une). Je sais qu'à Grasi tout le monde sera réuni et j'ai une petite pensée pour eux ! BON NOËL A TOUS ! Bon Noël à Toi !
Daudz laimes Ziemassvētkos!!!
Rédigé à 18:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Hé oui, déjà ! 1200 notes sur mon journal depuis le 24 mars 2005 ! et 5211 visiteurs depuis que j'ai ouvert ce nouveau blog sur Typepad, à la mi-octobre 07. Ces temps-ci, depuis que l'appareil photo a rendu l'âme, ce journal manque de vie. Alors j'attends avec impatience le Père Noël à qui j'ai commandé un nouvel appareil. Ainsi, avec un ordinateur et un appareil photo tout neuf, une inspiration ravigotée par le soleil du Gers, je n'aurai plus de raisons de me laisser aller.
Le vent d'Autan souffle depuis ce matin. Dans 3 jours il pleuvra, foi de paysan du Gers ! Alors aujourd'hui, j'ai labouré, labouré. Mais je n'ai pas pu terminer le champ du village. En faisant les contournières, le pot d'échappement du tracteur accrocha une branche et Pafff, il s'est cassé la pipe... J'ai abandonné mon chantier à échappement libre alors que j'avais prévu de finir ce soir... Les choses sont méchantes... Vendredi je dois finir !!!
Demain, pas possible de réparer car je lis sur mon planning: transumance du troupeau de moutons. Durant la belle saison, nos moutons vivent à quelques km d'ici, dans un très grand parc avec une forêt leur servant d'abri. Mais l'hiver approche et nous allons les rappatrier vers les terres du Cap du Bosc où ils auront du foin et un bon bâtiment.
Demain Il était aussi prévu un déjeuner à Sainte Dode chez Paule. Il s'agissait en fait d'une réunion de travail à la gasconne avec le staff de l'association Gascogne-Moldavie pour parler du projet de Nisporeni. Mais je viens de recevoir un coup de fil, la rencontre est reportée au 28.
Tout près de Nisporeni est un lieu magique en Moldavie, un lieu d'inspiration où Pouchkine le célèbre poète Russe alors en exil, écrivit plus de 300 de ses oeuvres ! En mars dernier, j'ai visité cette maison au milieu de la nature. Alors j'y reviendrai car en ce moment, le sénario de mon prochain bouquin trotte sans arrêt et se construit dans ma petite cervelle. Durant les interminables heures d'avion, durant les interminables heures de promenades en long et en large au volant de mon tracteur , je réfléchis. Mais quand viendra le temps de l'écriture, Sabaillan, Grasi, Cesvaine, Riga, Nisporeni, Chisinau, Prague, Cracovie, Sichow, Bucarest, Sibiu, Cluj, Sebastopol, Bellegarde Sainte Marie, Bagnarola ...etc., m'aideront, j'en suis convaincu !
Bon, je vais maintenant retourner voir mes petites filles. Nous allons causer Père Noël.
Rédigé à 21:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Après un bon bain de famille, me voilà frais et dispos pour de bonnes vacances à la campagne !
Aujourd'hui, pour changer d'air, j'ai joué au tracteur, j'ai labouré quelques hectares. "Il y faisait bon", expression paysanne qui signifie "la terre était à point, ni trop sèche, ni trop humide". Cela m'a permis de renouer avec notre ferme des coteaux gersois que j'avais un peu oublié à 3520 km de distance. Mais vers 18h, dès que le soleil se cacha, la fraîcheur arriva vite et avec une vitre manquante à la cabine du tracteur, le chauffeur se rafraîchit vite aussi... Ah, si nous avions un bon tracteur et quelques outils en Lettonie, les choses seraient plus simples...
En ce moment, dans le Gers, Il fait plus froid qu'en Lettonie ! Incroyable ! Mon gendre qui est employé à la DDE du Gers est d'astreinte cette semaine, sur le qui-vive le matin dès 5 heures pour aller saler les routes verglacées.
Ces jours-ci sont tranquilles bien que mon emploi du temps soit bien garni. Pour cette semaine, à part mercredi, le planning est complet. Je viens de recevoir un petit mot de Christophe en Lettonie qui me conseille de me reposer un peu... C'est vrai que les dernier temps avant mon retour en France, la fatigue se faisait ressentir. Prendre du recul, changer d'air de temps en temps est le meilleur remède, pas forcément le canapé...
Mercredi, durant le vol Riga-Toulouse j'ai eu beaucoup d'inspiration et je crois tenir le bon sujet de mon prochain bouquin, un roman. Allez, je me lance. La vie est une aventure ! S'il n'y avait que les beaux parleurs qui s'exprimaient, ce serait dangereux pour les autres. S'il n'y avait que ceux qui savent écrire qui s'exprimaient, ce serait dangereux pour la démocratie ! J'aime écrire, mais je n'ai jamais prétendu savoir écrire. Pour me seconder dans cette tâche, je viens de faire l'achat d'un nouvel ordinateur, une petite folie. Parce que, sans ordinateur le soir en Lettonie, je risquerai de me prendre dans les glaces...
Rédigé à 19:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
Ce matin à Riga mon réveil a sonné à 4h. Mais il était 3h à Sabaillan. Mon taxi m'attendait devant le château présidentiel à 5h, mais il était 4h à Sabaillan. Mon avion décolla pour la Hollande à 6h30 mais il était 5h30 à Sabaillan. D'Amsterdam je décollais à 9h30 et à 11h30 ma petite famille était là à l'aéroport de Toulouse Blagnac. A 13h on se mettait à table à Sabaillan. Qui a dit que la Lettonie était le bout du monde ? Et enfin je retrouve "La Soleil" !!!
Rédigé à 15:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Je vis en Lettonie depuis 3 ans et je n'ai pas passé une année sans y venir depuis juillet 1999. Je commence donc à connaître "un peu" ce pays qui n'a cessé de m'enthousiasmer. Il a su conserver des valeurs que j'estime incontournables pour réadapter notre société insouciante à certaines exigences qu'elle n'a pas respecté.
Mais tout n'est pas rose en Lettonie...et j'essaie au jour le jour d'être vrai avec mes impressions. Pourtant, depuis le début, il y a des choses dont j'ai du mal à parler, mais j'y viens, j'ose enfin... Hier, j'ai fait allusion à l'alcoolisme qui est aussi une réalité que je côtoie chaque jour. Une réalité bien présente dans le quotidien des villages comme des villes. Si j'hésite tant à aborder ce sujet, c'est par respect pour ce peuple. Je peux, sans hésitation, penser et dire que cette désespérance n'est pas de sa faute. Il a subit. Mais j'ai aussi beaucoup de mal à imaginer comment se débarrasser de ce fléau bien enraciné et bien entretenu par une ambiance "qui fait vivre du monde": industrie de l'alcool et emplois générés, taxes pour l'état, sponsorisassions, publicité incontournable. L'alcool est partout.
Avant hier, comme à d'autres nombreuses occasions, j'ai du arrêter ma voiture au milieu de la rue. Un homme ivre était là, chancelant, hébété, le regard déshumanisé. Il fallut attendre qu'il se dirigea maladroitement vers le trottoir où l'attendait une bande "d'amis" bouteilles à la main et dans le même état... Scène habituelle pour les enfants... D'autres scènes ? un enfant de 7 ou 8 ans aidant son père à tenir debout dans la foule sans que personne n'y prête attention... Une famille passe dans la rue: la maman avec une poussette et 2 jeunes enfants de 5 ou 6 ans et le papa qui suit quelques mètres plus loin en titubant... Une belle Lettone aidant son compagnon complètement saoul à avancer vers le comptoir pour commander une autre consommation. Un voisin que je n'ai jamais vu "clair" est quelques fois couché au bord de la route. Il attend de "décuver" un peu. Une autre fois, j'étais avec un Français en voiture quand tout à coup il s'écria: "Un homme mort dans le fossé !". Vite nous allons le voir. Il dormait dans son vomi. Nous repartons, voyant qu'il ne risquait rien. Cinquante mètres plus loin... un autre ! Nous nous arrêtons aussi pour vérifier qu'il respire... Un autre exemple: J'ai assisté aux obsèques d'un homme alcoolique mort accidentellement, toute la famille était ivre y compris les amis qui portaient maladroitement le cercueil qui faillit se renverser à plusieurs reprises. Je te fais grâce des détails lorsqu'ils s'approchèrent un peu trop de la tombe, en titubant... On ne peut pas rire de ces choses là... Et pour finir, le long des pistes et des routes, le jour comme la nuit, toute l'année, des hommes à qui il est difficile de donner un âge...30 à 50 ?...avançant difficilement. A la fonte des neiges, il existe une tradition de nettoyage des lieux publics :"le nettoyage de printemps". Les fossés des routes comme les pistes sont jonchés de bouteilles vides...............etc...etc.
Encore des exemples des séquelles du collectivisme ??? Et malheureusement, il n'y a pas qu'en Lettonie...
Je terminerais en rendant hommage aux femmes lettones qui sont courageuses...Et aussi bien entendu aux Lettons qui ne boivent pas et heureusement ils sont majoritaires. Il y aussi ceux qui se battent tous les jours pour sortir les enfants de cet engrenage ! Et j'ai une pensée particulière pour le Village d'Enfants de Grasi qui, vivant dans cet univers, arrive à combattre ce fléau et prépare les jeunes à entrer dans la vie active libérés et pleins d'énergie ! Mais cela demande une vigilance permanente, c'est la clé de la réussite.
Pour aider Le Village d'Enfants dans sa mission, donnez à Cap Espérance. C'est le meilleur des cadeaux que nous puissions faire aux Enfants de Grasi.
Rédigé à 11:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
En principe, demain après midi, je file à Riga. Il y a des petits marchés de Noël sympas. De quoi fouiner pour trouver quelques petits cadeaux avant de rentrer en France mercredi.
Le temps est très doux...7 ou 8° et sombre. Il fait nuit même le jour. Y aura-t-il "La Soleil*" dans le Gers ou ailleurs ? Je l'espère car j'en ai besoin. Ici, ce temps est déprimant. Je me demande si c'est pour se remonter le moral ou peut-être y-a-t-il des tremblements de terre que je ne ressens pas ? Toujours est-il que le long des routes ou dans le rues de Cesvaine je vois des hommes tituber partout. On pourrait en rire mais il ne faut pas. C'est un grave problème national et même international dans ces pays où l'Homme a perdu sa dignité, ses repères, son énergie créative, ses ambitions, son esprit d'initiative, son esprit d'entreprise. La déshumanisation programmée par le collectivisme a laissé de graves séquelles qui continuent entre-autre à alimenter les orphelinats. "Dis, Lénine, c'était ça ton projet ?". Et ce n'est pas propre à la Lettonie. Je connais sept ou huit pays de l'ex-URSS, on y retrouve souvent les mêmes ambiances. Heureusement que la plupart des jeunes qui n'ont pas vécu ça ont une autre vision de la vie et de leur avenir. D'autres ont l'air de suivre le même cheminement...
Mais soyons vigilant chez nous aussi: Que nous réserve l'ultralibéralisme multinationalisé ? N'y-a-t-il pas d'autres alternatives entre ces deux dévalorisations de l'Homme ? A quoi bon une société où l'Homme n'a pas sa place ? Protégeons notre démocratie. C'était une réflexion d'un dimanche après-midi dans la nuit balte.
*Dans la mythologie lettone "La Soleil" est la divinité féminine centrale de la vie. (finalement, je me demande s'ils n'ont pas raison ?)
Rédigé à 18:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Encore des photos de Moldavie où nous étions il y a moins d'un mois.
D'abord un petit tour à Chisinau, la capitale. Une ville aux grandes avenues.
Une réunion de tous les maires du pays avait lieu ce dimanche là au Palatul. Mais la démocratie met du temps à s'installer. C'était une réunion de maires inquiets: Deux d'entre-eux avaient été assassinés, ce qui rend la photo du Palace National un peu plus amère.
Mais heureusement il y a aussi des fêtes... Des mariages en petite ou en grande pompe sous la protection du roi Stefan Celu Mare !
Une ville moins cosmopolite que Riga, mais le grand "M" jaune est quand même là pour rappeler qu'après l'URSS, les remplaçants sont là !
100m plus loin, un des rares monuments, un arc de triomphe dont tout le monde connait le nom de l'architecte mais pas pourquoi il a été érigé...
Les portes de la ville. Deux énormes immeubles à l'architecture futuriste agréable à voir...de loin
. Plus tard je mettrais des photos de la campagne...
Rédigé à 16:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le baron Von Kristofs, mon sain patron, s'envole pour Paris aujourd'hui. Ce ne sont vraiment pas des vacances pour lui... Il sera de retour dans 8 jours.
Cet après midi, je le passerai avec nos hôtes de La Rochelle. Demain, je vais à Valmiera voir les petits jumeaux d'Inta et Austris. Puis dimanche ce seront les préparatifs pour mon départ. Des consignes à donner pour la ferme et plus particulièrement les animaux. Je m'absente un mois.
Lundi après midi, avec le bus, je pars pour Riga. Mercredi matin avant l'aube, je m'envole pour Toulouse et je serais à Sabaillan pour le repas de midi !
Mercredi soir à Masseube, les BTS Gestion et Protection de la Nature ont fait correspondre la date de la présentation officielle de leur voyage en Lettonie avec mon retour. C'est sympa ! Je serais donc avec eux pour cette soirée. Ils étaient à Grasi en mai dernier et sont revenus fascinés par la faune et la flore exceptionnelle de Lettonie. A Grasi, nous sommes prêts à renouveller l'opération et accueillir des groupes d'étudiants chaque année ! Ils étaient 37 !
Jeudi soir à Auch à 18h30, ce sera l'assemblée générale de l'association Gascogne-Moldavie. Je suis encore vice-président (un peu virtuel...) mais nous allons renouveller le bureau. Tous ceux qui ont envie de venir à cette assemblée et participer aux actions de notre association seront les bienvenus ! Nous avons de grands projets en Moldavie et besoin de compétences du milieu rural et agricole ! Qu'on se le dise !
Plus de renseignements sur Gascogne Moldavie ? Paule TUJAGUE, Présidente [email protected] ou Danielle ARRIEU, Fondatrice [email protected] entre autres.
Rédigé à 10:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
Non, en Lettonie, on ne dit pas comme ça. Les Lettons disent: "Le jour du pain et du sel". C'est en effet ce que traditionnellement, les invités apportent pour l'inauguration d'un nouveau logement. Certains offriront simplement un 1kg de sel et un pain. Mais pour respecter la coutume, on peut fabriquer ou acheter un pain rond qu'on évide et on le remplit de sel.
Donc, après ces détails techniques venons-en au fait. Maris, notre éducateur des grands garçons, a une petite famille qui s'agrandit ! Le troisième commence à peine à marcher. L'appartement où ils vivaient était minuscule, il fallait plus d'espace. Avec un tout petit salaire où le moindre centime est important, comment trouver un appartement plus grand avec un prix de loyer presque similaire ? Plusieurs mois passèrent, mais ils y arrivèrent. Ils sont désormais mes voisins et par chance, les enfants ont seulement 50m à faire pour aller
à l'école primaire.
Alors, pour arroser ça, Ieva et Maris nous invitèrent avant hier pour pendre la crémaillère. Heureusement nous n'avons pas mangé de pain ni de sel, pas même de gloubiboulga letton, seulement des bons gâteaux et des mandarines. Le tout arrosé d'un vin muscat, peut-être français ?
Jekabs (Jacques) et Margrieta (Marguerite) étaient à l'école. Mais le petit Peteris (Pierre) les a bien remplacé. Il a bien tenu son rôle de représentant de la génération montante chez les Apfelbergs ! Peut-être un futur artiste peintre comme son papa ?
Rédigé à 17:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
C'était prévu. Toutes les photos de mon ancien blog Ublog ont disparues le 1 décembre. C'est à dire les photos des archives de mars 2005 à septembre 2007 que j'avais transféré sur celui-là. Les 8000 et quelques photos envolées, disparues dans les ténèbres virtuelles. Je suis frustré... Finalement rien ne vaut le bon papier des pharaons. A part l'incendie ou l'eau, ça résiste, tandis que le virtuel... J'avais quand même pris soin de tout copier sur CD. Donc, jai tout sur Word, mais comment remettre ces archives mensualisées sur le blog ? Es nezinu... (je ne sais pas) Mais peut-être toi tu sais ? Varbut ? (peut-être ?)
Rédigé à 10:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
En attendant d'exposer au Manoir de Grasi en Lettonie, Jean Luc s'entraîne encore un peu dans le Gers. Mais pas n'importe où !
Il a choisi "The restaurant" ! "Le Canard Gourmand" à Samatan, pays du foie gras ! (15km de Sabaillan)
Jean Luc NETTER l'auccitain (d'Auch)
Expose ses Toiles Acryliques au Canard Goumand
32130 Samatan Gers en Gascogne
du 1 décembre au 4 janvier.
JL NETTER né à Condom (Gers) en 1949
Formations artistiques dès 1980 en sculpture, modelage, graphisme, peinture (Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux). Depuis 2001, abandon de l'expression figurative au profit d'un symbolisme géométrique, en relation avec les courants avant-gardistes russes du début du XX ème, tels que le Constructivisme et le Suprématisme. Priorité au vocabulaire des formes et capture d'un moment de leur évolution dans les trois dimensions.
Membre de l'Atelier des Berges du Gers, de Pleïade et d'Art Majeur.
EXPOSITIONS PERSONNELLES et COLLECTIVES
2007 Samatan-Gers (Le Canard Gourmand)
Larressingle-Gers (Galerie O.T.)
2006 Condom-Gers (Espace Saint-Michel)
2005 Pirkkala-Finlande (Centre Culturel)
Auch-Gers Centre Culturel Cuzin)
Condom-Gers (Le Continental)
2004 Saint-Pétersbourg-Russie (Musée Roumyantsev)
Fleurance-Gers (Galerie Laurentie)
Mazères-Hautes Pyrénées
Mirande St Martin-Gers (Salon automnal)
2003 Clairac-Lot et Garonne (Salon international)
Valence sur Baïse-Gers (Espace communal)
Beaumarchès-Gers (Le Bastidou)
2002 Montréal-Gers (Galerie O.T.)
Masseube-Gers (Espace O.T.)
Auch-Gers (Maison de Gascogne)
Castéra Verduzan-Gers (Casino)
2000 Lectoure-Gers (Galerie O.T.)
1999 Helsinki-Finlande (Université technique)
Rédigé à 18:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
Contrairement au vieil adage de Jules Cesar, tous les chemins ne mènent pas seulement à Rome, mais aussi à Grasi.
Simplement un petit exemple d'actualité. Qui fait la vaisselle avec les enfants de Klavas ? David l'américain de New York et Julia une nouvelle Volontaire mi australienne, mi anglaise. Et puis il y a Aude de Paris... Ce soir des Français de La Rochelle arrivent...etc.
Et pourtant, il n'y a même pas de goudron pour arriver jusqu'ici ? Alors comment peut-on être attiré ici, au milieu de la Lettonie profonde que seules les cigognes connaissaient avant la création du Village d'Enfants ? Il s'agit d'un phénomène étrange. Nous pouvons en déduire que c'est l'ambiance magique qui règne à Grasi qui déplace les montagnes !
Et puis, pour enfoncer le clou de mon affirmation, Cesvaine, le nom de la commune, provient de l'ancien nom germanique: Sesswagen qui signifie "La croisée des 6 chemins". Une terre prédestinée ? Le lieu d'implantation de ce village d'enfants était-il donc déjà magique ? Pourtant, de mémoire d'historien, jamais nous n'avions entendu parler de Grasi ? Sauf peut-être à propos de ce phénomène étrange de "La Dame blanche de Grasi" ?
Pour la création du deuxième village d'enfants en projet, il nous faut donc découvrir le deuxième site, non répertorié dans les 7 lieux magiques de la planète... Grasi étant le huitième. Sera-t-il en Moldavie, en Ukraine ou en Géorgie ? ou ailleurs...
Moralité de Jean Giono: "Les sentiers battus n'offrent guère de richesse; Les autres en sont pleins" (citation de la semaine, colonne de droite)
Rédigé à 12:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Inta et Austris sont mes premiers amis de Lettonie. Ils faisaient partie du groupe qui est venu dans le Gers en 1999 et ils m'invitèrent à découvrir leur pays. C'est donc en grande partie à eux que je dois d'être là.
Il y a quelques minutes, Austris m'a téléphoné: "Je suis papa de deux garçons, Janis et Nils !". J'étais prévenu depuis quelques mois qu'ils attendaient des jumeaux, mais je ne m'attendais à une nouvelle si rapide ! En fait les bébés sont nés à 7 mois... Mais tout va bien. Ils sont avec leur maman hôspitalisés à Valmiera. Ils resteront quelques temps en couveuse. Austris m'a promis une photo. Si je peux, j'irai les voir avant mon départ en France. Bienvenue en Lettonie à Janis et Nils ! (Janis, c'est Jean en letton.) Et Ritvars leur grand frère aura de quoi pouponner !
Une photo datant d'avril dernier. Austris et Inta m'entourent et à droite, Jana de Prague qui était à Grasi pour nous aider à tailler les pommiers. Photographe: Yves de Sabaillan.
Rédigé à 16:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
Danielle d'Auch me transmet ce message que je diffuse immédiatemment. Une émission que je regarderai bien évidemment, mais pas en direct. Dès demain elle devrait être diffusée sur le site Internet de cette chaîne ! Pas trop tôt que les chaînes de grande écoute commencent enfin à aborder ce sujet !!!
Plus de détails sur le site de l'émission
"Vu du Ciel spécial Agriculture mardi 4 décembre 20h50
A voir absolument le dernier numéro de cette émission de Yann Arthus Bertrand ce soir sur France 2 avec la participation du MDRGF.
Nourrir 6 milliards d'hommes est l'enjeu quotidien des agriculteurs de la planète.
Pour y arriver, l'élevage et l'agriculture intensive sont apparus il y a cinquante ans. Mais aujourd'hui, ce système productiviste est dépassé. Trop de pesticides polluent nos sols et nous avons besoin de temps et de la nature pour élever correctement les animaux.
Dans cette émission, Yann Arthus-Bertrand nous invite à un voyage en France et dans le monde pour rencontrer des agriculteurs qui se battent contre ces dérives. Nous verrons aussi que nous, consommateurs, pouvons changer les choses en modifiant nos comportements alimentaires. Car notre santé et le développement durable de nos ressources en dépendent.
Du survol de Paris aux plaines cultivées de la Beauce, des rizières en Camargue aux Bananeraies des Antilles, en passant par le mont-blanc et l'Alsace, Yann Arthus-Bertrand poursuit un tour du monde du développement durable et de la protection de l'environnement. Il nous montre les incroyables richesses de notre planète et va à la rencontre de ceux qui proposent des solutions pour retrouver des modèles d'élevage et de culture équilibrés.
Avec la participation de François VEILLERETTE, Charles SULTAN, André POCHON, Claude BOURGUIGNON....
Ce mardi 4 décembre France 2 à 20h50"
Rédigé à 13:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il fait étonnamment doux en ce début décembre. La neige fait mine d'arriver, mais le lendemain elle s'en va. Le froid c'est pareil. Ce matin il fait 4° !
Le lac de la carrière n'est même pas gelé. La semaine dernière j'ai aperçu un pêcheur sur un lac à moitié gelé près du château de Cesvaine. Peut-être était-ce l'enterrement du surlendemain ? Le principe de cette pêche est simple, à condition que la glace soit solide. Chaque année il y a quand même quelques noyades qui régulent le nombre de Lettons et renforce naturellement l'instinct de conservation des survivants.
Pour pratiquer ce loisir, on fait un trou de 20cm de diamètre dans la glace et on y plonge l'hameçon dûment garni, au bout d'un fil très court. On peut mettre le tout sur une canne à pêche symbolique de quelques dizaines de cm. Et il parait que ça mord bien.
Les Lettons sont assez primitifs et restent des heures à genoux sur la glace entrain de se geler. Au Canada, des êtres plus évolués pratiquent le même loisir mais en transportant sur les lieux une cabane avec tout le confort, cave et chauffage intégrés, un peu comme les palombières dans le Sud Ouest de la France. C'est un loisir d'hiver très prisé en Lettonie. Mais pour le moment les poissons ont un sursis. En attendant, dans les petites maisons de bois au toit à peine blanchi par la neige, on mange des patates à l'aneth.
Rédigé à 11:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il a neigé à gros flocons vers midi mais les températures restent positives. Etonnant en décembre pour un pays nordique ? Mais tout change si vite... Attendons la suite.
Bien que toujours dans les dossiers de Grasi, mon esprit commence à s'habituer à l'idée de revoir le Gers le 12, donc en fin de semaine prochaine. Déjà une liste de rencontres est prévue. Mais l'engagement le plus important reste la construction d'une cabane avec une porte et une fenêtre pour ma petite fille Anaïs, 3 ans et demi. Elle m'a rappelé au téléphone ce week end pour confirmer la commande. Elle a promis de m'aider ! Je suis soulagé, parce que tout seul, c'est un gros chantier ! "Pour commencer, dis à papa qu'il prépare tous les outils nécessaires. Pour la construction, nous nous installerons dans le garage."
Pour rester dans l'ambiance familiale, je viens de recevoir un petit message de Pierre et Geneviève, mes cousines "Les Marmottes de Roybon" en Isère. J'en ai profité pour jeter un oeil sur leur blog. Avec leurs enfants, ce sont des vrais amoureux de la Nature et particulièrement de la montagne: Plateau de Chambarand, Vercors, Alpes, tout un monde merveilleux qui commence tout au bout de la Vallée de la Galaure. Je t'invite à découvrir ce plaisir des yeux car les clips et les photos sont fantastiques. Et il y a même des recettes de confiture de baies sauvages! "Merci Pierre de nous faire partager votre passion familiale. Bravo aussi pour ta maîtrise de l'informatique. Je me sens tout modeste en regardant ton blog... Il faut que tu m'inities. L'adresse de ton blog restera sur la colonne de droite "websites amis""
Profitez de ma présence en Lettonie, osez venir jusqu'ici ! il y a de beaux reportages à faire sur la Nature. La plupart des reportages sur la Lettonie ne parlent que de Riga. C'est dommage, car la Nature est bien plus intéressante. Qu'est-ce qu'une ville ? Un tas de béton ou au mieux un tas de pierres alignées récemment* où s'entassent des gens en attendant ! La Nature offre plus de perspectives pour l'avenir de l'Homme.
*Riga a 800 ans. Sur la planète, les constructions les plus anciennes encore habitées ont 2 ou 3000 ans. Qu'est-ce par rapport à l'âge de la Nature ? La Nature est une richesse historique et culturelle sous estimée... Elle est l'avenir de l'Homme !
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Il parait qu'il y existe une loi des séries. Les évènements se suivent et se ressemblent... Ces derniers temps, mon petit ordinateur portable, compagnon de mes soirées de rêves et délires, ralentissait sérieusement au bout d'une heure ou deux... une surcharge pondérale ? un petit virus passager ? Cela est déjà arrivé et la meilleure solution est de tout vider et de réinstaller. Je connais, j'ai déjà fait. J'avais donc entrepris la manoeuvre cet après midi, mais.... la réinstallation est interminable. il ne veut plus avancer... Alors je suis revenu au bureau pour le laisser refroidir. Si c'est une question de température, je vais le mettre sur la fenêtre et ce sera règlé ? Hum, je crois qu'il est entrain de vouloir prendre la retraite. Il s'est dit "Si j'attends la retraite de mon patron qui fait partie du baby-boom, je finirai à quatre pattes. Alors autant démissionner de suite !". Finalement ces ordinateurs américains sont égoïstes. il va falloir que j'en rachète un autre... Un à énergie renouvelable ou avec le logo AB, peut-être ?
Alors, je fais les comptes: un appareil photo + un ordinateur... Pfffff Que les choses sont méchantes...
La photo a été prise à 11h aujourd'hui...
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Grrrr, je dois réparer l'ordinateur de mon appartement cet après midi. Remarchera-t-il ce soir ? es nezinu (je ne sais pas)
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Cet après midi je me suis réfugié au chaud dans mon appartement. J'ai un bon alibi, pas mal de ménage à faire. En clair, dans "ma garçonnière", c'est la pagaille ! Je n'emploie pas ici le terme habituellement utilisé car il pourrait y avoir confusion chez mes amis étrangers qui prendraient leur dictionnaire et seraient offusqués en lisant la traduction. Alors je n'emploierai pas le mot synonyme de pagaille. Tant que la machine lave le linge, je me réchauffe le bout des doigts sur l'ordinateur. Il y a aussi de la vaisselle, mais avec une main, ce sera difficile. Et le balais ? et la serpillière ? Je crois que je vais faire appel à des bonnes volontés pour m'aider.
La nuit dernière il a fait très froid. Je ne sais pas exactement, mais à midi il faisait encore -7. La pluie d'hier soir a créé une belle patinoire et en marchant j'ai failli tomber plusieurs fois. Mieux vaut être prudent. Je pourrai bien me casser le beau plâtre tout neuf ?Je ne vais pas aller tous les jours à l'hôpital tout de même ? Il me faudrait simplement des clous sous les chaussures, comme ma voiture.
Plus que 4 mois et ce sera l'arrivée des cigognes qui annonceront le printemps ! Mais avril ici, c'est encore l'équivalent de l'hiver dans le Gers. Le mois de mai, oui, c'est vraiment le printemps. Quelques fois il neige encore mais c'est quand même le début de la période paradisiaque qui durera au moins jusqu'à fin septembre.
En lettonie le printemps dure tout l'été, c'est un climat fantastique, le meilleur que je connaisse en Europe et si j'étais riche, je m'achèterai une maison en Lettonie, une petite maison en bois à la lisère d'une grande forêt pour les 6 mois de belle saison. Puis, comme les bécasses, je redescendrai dans le Gers pour l'hiver... Mais l'argent c'est comme le reste, il y a ceux qui en ont et ceux qui en ont besoin. On n'y changera rien, donc, il vaut mieux se contenter de ses passions accessibles et de ses rêves qui ne coûtent rien. Bref, Il faut juste tenir le coup 5 petits mois encore. Qu'est-ce 5 mois dans une vie après tout ? C'est vite passé...
Avant l'invention de l'électricité, que faisaient les Lettons durant les 6 mois d'hiver, alors qu'il fait nuit à partir de 3 ou 4h de l'après-midi ? je me le demande ? Dans les fermes d'autrefois qui étaient divisées en plusieurs bâtiments (pour se protéger des incendies), la maison de bois était très petite et toutes les générations s'y rassemblaient. Une cheminée centrale réchauffait les pièces disposées tout autour. Pas de salle de bain si ce n'est le sauna de temps en temps, pas d'eau pour laver le linge, pas d'aération pour ne pas laisser partir la chaleur. Je n'ose pas imaginer... mais ce n'est pas de cela dont je voulais parler.
J'imagine d'une autre manière la Lettonie d'autrefois. La cohabitation de plusieurs générations, les soirées interminables dans la pénombre d'une pièce juste éclairée par un tison de bois de résineux qui se consumait plus qu'il ne brûlait, devait créer une atmosphère chaleureuse propice à stimuler l'imaginaire et à se laisser aller à la rêverie, aux contes de fées. Si les Lettons sont tous artistes dans l'âme, s'ils sont tous poètes, s'il y a de nombreux écrivains, ce n'est pas par hasard. Leur culture est née, s'est transmise, s'est cultivée soit dans cette nature fantastique à la belle saison, soit dans la pénombre, autour du grand feu durant l'hiver. Comme on vivait en harmonie avec la nature, toutes les occupations de l'hiver découlaient des travaux réalisés à la belle saison. On buvait de la sève de bouleau pleine de vitamines, récupérée au printemps et stockée dans la cave. On tissait le lin, le chanvre, la laine des moutons. Les grands-mères apprenaient à leurs petites filles la filature, la broderie, la couture. Les hommes eux s'occupaient du bois de chauffage, des soins aux animaux et ils sculptaient en racontant des légendes transmises de générations en générations. On chantait beaucoup, on racontait des poésies, on inventait ou se transmettait des Dainas. La plupart des Dainas auraient été inventées par des femmes et transmisses à leurs enfants dès leur plus jeune âge.
Les Dainas sont des poésies très courtes, typiquement lettones, qui ont servi à ce petit peuple opprimé depuis des millénaires à transmettre sa culture oralement sans que les envahisseurs successifs n'aient pu intervenir. Ainsi leur savoir, leurs croyances, leurs traditions ont continué à se perpétrer alors que chez nous il y a eu rupture, la modernité telle l'armée d'Atila, ayant tout détruit sur son passage. Ici elle arrive aussi, mais avec la différence que les Lettons ont la possibilité d'en juger les dégâts en regardant vers l'occident. En général ils sont assez prudents et méfiants sur tout ce qui vient d'ailleurs. Nous, nous divinisions tellement "la culture américaine" dont on ne soupçonnait pas encore les effets négatifs qu'elle était entrain de créer et propager. Et maintenant on y est en plein dedans...
Nous avons besoin des Lettons pour nous aider à redresser la barre ! Tels des Chevaliers Teutoniques, ils doivent nous envahir, nous conquérir non pas avec les armes comme nous l'avons fait chez eux, les Lettons n'ayant aucun esprit de vengeance (traduction de l'hymne de la Lettonie). Mais ils doivent nous envahir avec leurs Dainas, leur savoir, leur culture. Ils nous prendront par la main et en chantant nous aideront à sortir de cette impasse et aller vers un monde meilleur, un nouvel Équilibre entre les besoins des Hommes et les exigences de la Nature. Ils savent ! Allez les Lettons ! On a besoin de Vous ! On vous attend ! Envahissez nous !
Bon, ma machine à laver a fini !
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Les évènements se suivent et se ressemblent ! Ce soir je me retrouve tout bête devant mon clavier avec une seule main + un index... Après avoir évité de peu l'explosion de mon soviet-immeuble la semaine dernière, après avoir détruit mon appareil photo il y a quelques jours, la série noire continue: j'ai une main au plâtre... Hier matin j'avais glissé sur le verglas et un de mes doigts avait sale mine. Cet après-midi, je transportais Valda notre comptable bien aimée à l'hôpital pour une visite suite à une cheville foulée en glissant sur le verglas (phénomène naturel en Lettonie !). J'en profiterai pour montrer aussi mon doigt.
A l'hôpital: Comment se passe une telle démarche en Lettonie, à l'hôpital de Madona ? Tu entres par une porte qu'il faut déjà savoir que c'est là, sinon tu ne le croirais pas. Tu entres dans un couloir avec plusieurs intersections qu'il faut y être né pour ne pas s'y perdre. Et là, tout au fond, commence une vie de fourmilière. Une queue devant des guichets soviétiques, comme à la poste autrefois chez nous. Là il faut donner ton passeport, essayer d'expliquer que tu es étranger et que tu n'as pas de compte chez eux. Alors en réfléchissant longuement, la dame qui sourit à la lettone, finit par taper un truc sur son ordinateur passeport en main, ne comprenant pas quel est le nom ou le prénom et... miracle, mon nom y apparait ! C'est en effet la troisième fois que je viens en touriste, mais je ne pensais pas déjà être fiché par le KGB de l'hôpital. Si, Si ! Cela simplifiait la tâche de cette bonne dame sérieuse comme une porte de prison (expression française) qui avec un n° sur un papier arraché d'un carnet à souches partit à la recherche de mon dossier dans la grande salle d'archives de son arrière boutique. Elle revint au bout de 2 ou 3 mn avec mon fameux dossier perso. Après avoir expliqué enfin pourquoi je venais, elle me donnait une fiche avec le numéro de la porte correspondante, une autre fiche sortie d'un autre carnet à souche avec un numéro d'ordre, qui suivait heureusement celui de Valda. Et pour finir, une dernière feuille pour passer à la caisse, sortie d'un autre carnet à souche avec papier carbone. Mais on ne paie pas là, c'est ailleurs.
Nous allions donc kopa (ensemble) à la caisse qui est un autre petit kiosque derrière les vestiaires avec juste un finestrou de 25x25. On aperçoit juste le bout du nez de la caissière assise dans sa tutte près du vieux coffre-fort aux couleurs soviétiques (vert armée pour mieux se fondre dans la nature et détourner l'attention). Après avoir rempli deux ou trois fichiers avec carbones, elle annonce le tarif sans vous regarder: 6,5 ls (l'inflation galopante ! l'an dernier je n'avais payé que 2,2 ls !!!). "Paldies Jums" (Merci à vous !) fit presque sursauter la dame qui me fit alors son plus beau sourire ! Sans doute la première fois qu'on lui disait merci alors qu'elle est là pour faire payer ! les clients Lettons ne sont pas dupes ! Et me voilà avec le précieux ticket de caisse.
Nouvelle étape, les vestiaires. Manteaux interdits. Et comme à l'opéra, une pauvre dame qui serait bien mieux à la retraite si elle le pouvait, prend ton manteau et te donne un ticket métallique sans daigner jeter un regard sur toi. Puis, direction la porte en question dans un immense couloir qu'on imagine que c'est là puisque les murs des deux côtés sont agrémentés de rangées de chaises. Des gens y font la queue par lots, en fonction du n° de la porte figurant sur leur petit papier auquel s'est rajouté le ticket de caisse sans lequel la première démarche serait nulle. C'est bien là, porte 103 car les patients qui s'y rassemblent se ressemblent: béquilles, mains bandées, bras en écharpe, jambes raides... Plus loin, c'est la porte de ceux qui toussent. Ils sont assez loin de nous, heureusement. Demi heure, et c'est à nous !
Après Valda vient mon tour. Je reconnais le médecin qui m'avait recousu l'arcade sourcilière l'an dernier. Pas un seul signe de politesse et avant de me regarder, il me prend la liasse de documents des mains, met des coups de différents tampons, des grands, des petits sur les papiers qu'il passe au fur et à mesure à la secrétaire-assistante-infirmière assise face à lui sur le même bureau. Elle y appose aussi des tampons. Pas d'informatique, mais beaucoup de paperasses sur cette table faisant office de bureau. Environ 5 mn s'écoulent avant qu'il n'ouvre mon dossier, jete un oeil sur mes précedentes visites, puis à ce moment là, relève la tête, me regarde (enfin !) d'un air interrogatif: "Qu'est-ce qui vous amène ?" Il sait que je ne comprends pas bien, alors de temps en temps, il reformule en anglais, mais pas souvent. Mais qu'importe, même sans explication, il se rend compte de la situation très rapidement. Il faut une radio, il y a sans doute plus qu'une foulure... Ordonnance sur un carnet à souches en deux exemplaires et me voilà reparti au point de départ. Le guichet des entrées.
Guichet des entrées, phase 2: encore la queue, et lorsque mon tour revient, même pas un sourire d'étonnement du genre "encore vous ?", non, même pas un regard. Encore deux ou trois carnets à souches. Les radios actives doivent être bien surveillées ? S'il y a surdosage de radioactivité ils auront vite fait de retrouver qui y a participé ! pensais-je. Et une dernière fiche avant de repartir au poste n°2, le kiosque de la caisse près des vestiaires: 4,5 ls et un deuxième ticket de caisse. Un deuxième "Paldiès" et un deuxième "Ludzu" accompagné d'un sourire illuminé (étonnant ces étrangers ?)
Valda qui m'accompagne en boitillant, demande la route de la salle de radiologie. Apparement ce n'est pas simple pour y aller. Effectivement il faut traverser les vestiaires puis prendre le couloir avec une porte automatique ! Anachronique mais bien réel ! et elle s'ouvre devant nous, ça marche. Oui, ça marche longtemps. Et on bifurque ici ? non, ce n'était pas là. Alors peut-être par ces escaliers ? oui, il y a une flèche ! Radio qui est un mot international sauf en Lettonie, alors j'ai du mal à suivre. Je me laisse guider par Valda. Nous voilà au sous-sol après avoir sans doute traversé tout l'hôpital dans ce labyrinthe interminable. Et ce n'est pas fini. Allez on se trompe encore un petit coup. Allez ! Apparement ici, les locaux viennent d'être refaits à neuf mais pas le plan des couloirs sans doute ? Tiens, une porte ouverte et j'aperçois un scanner !!! On n'arrête pas le progrès ! Madona a maintenant son scanner ? Super ! Mais ce n'est pas la salle que nous recherchons... Plus loin en tournant à gauche, là, des chaises ! "Ce doit être là ?" dit Valda qui ne parle que letton, mais la connaissant bien, avec elle on se comprend ! on s'assied quelques minutes. "Personne ?" elle frappe à la porte. Rien. Alors elle se lève à nouveau et entrouvre la porte. Personne. "Nous entrons", dit elle. Effectivement, on ne vient pas vous appeller, Il faut entrer sauf s'il y a quelqu'un entrain de se faire radiographier. Ce serait indescent, mais comment le savoir ? Il doit falloir être soviétique pour le deviner ? je ne sais pas. Dans l'autre pièce que l'on va apercevoir après avoir traversé toute la salle des machines, un dame aussi souriante que les autres prend la liasse de paperasses et commence à éplucher les fiches en y apposant les tampons. Après avoir lu ce qui m'arrivait, elle chassa Valda de la salle, au titre qu'elle n'était pas de ma famille ( Elle aurait pu voir ma main toute nue ?) et installa mon doigt sous les feux de la rampe pour deux photos bien réussies ! pour 4,5 ls soit 7,2 € malgré l'inflation, c'est donné ! 10mn d'attente dans le koridori et voilà la radio sans aucune explication, sans même une enveloppe, le papier étant réservé sans doute aux carnets à souches ?
Retour à la case 103: Muni des radios et des fiches dûment tamponnées, nous voilà repartis pour la suite de l'aventure. On ne se perd qu'une fois au retour. Valda a un sacré sens de l'orientation ! Et retour devant la porte 103 avec une queue de canards boîteux qui s'est rallongée depuis notre premier séjour. Mais au bout de deux clients, le docteur sort, m'aperçoit et me donne la priorité. Pas rigolo mais sympa quand même ! Il observe la radio "Ja problemu, Ir, ir... tur, ja, tur." Effectivement près de l'articulation de deux phalanges, on voit très nettement un petit bout de squelette qui se balade seul, sans attache. Bon... moi qui m'attendais juste à un ligament étiré... Tampon, synthèse d'une page écrite à la main avec carbone sur un carnet à souche. Une goutte de colle sur le coin d'une page de mon dossier. Il colle sa feuille qui dépasse la dimension du carnet. un coup de ciseau pour arranger ça et hop, il m'envoie avec son assistante en salle de plâtrage. Je ne démissionne pas de ma campagne de civilité, je lui serre la main avec un grand Pladiès !
Salle de plâtrage. Un petit réduit morbide sans fenêtre. Une vieille commode déformée, au placage décollé par l'humidité, sert d'unique meuble où je dois poser mon bras allongé durant la préparation. Une vieille bassine qui devait être émaillée à l'origine, sert à tremper les bandelettes de plâtre. Mise en place. "Il faut attendre pietci minouti, 5mn" et la dame s'en alla et ne revint que 20mn plus tard. Le plâtre avait eu le temps de bien sécher ! On bande le tout et hop, sur un petit papier elle écrit 5 ls. Direction la caisse...qui est fermée ??? Comment faire ? On revient au guichet de l'entrée. Ouf, il y a une caisse là aussi ! Les derniers 5 ls réglés en espèces bien entendu (ici c'est le seul moyen de régler, les chéquiers n'existent pas, les cartes ne sont pas acceptées partout), un troisième ticket de caisse en souvenir et hop ! c'est déjà fini !
Lorsque nous sortons de ce labyrinthe administratif il fait déjà nuit ! Le manège aura duré l'après midi pour seulement 16 Ls soit 25,6€. Ce n'est pas cher. A ce prix, qu'est-ce que tu as en France ? une visite chez un généraliste ? Je vais quand même tenter de me faire rembourser par ma caisse à mon retour en France. A savoir si 3 tickets de caisse et une radio leur suffiront ?
Il faudra que je demande à ma fille si c'est pareil à l'hôpital de Lombez ? Sauf que l"hôpital de Madona c'est l'équivalent de Purpan ou Rangueuil... Madona étant la capitale régionale.
Voilà, ma main gauche est prisonnière pour au moins 15 jours. Un plâtre costaud, à la soviétique. Heureusement que l'index est libre et me permet quand même de taper sur le clavier.
Ce soir c'était l'anniversaire de Vitolds. Nous avons eu droit à la grande fête habituelle. Mais sans mon appareil photo... Heureusement Aude est arrivée de Paris pour 15 jours. Elle a un joli appareil ! je lui demanderai des photos. Nous avons aussi pour quelques jours, David, un jeune américain qui fait partie de l'équipe de tournage d'un film. Il vient de Lituanie et rejoindra son équipe en Estonie la semaine prochaine. Demain soir, présentation du projet "Moldavie" à tous les plus jeunes à Klavas. Dzintra sera là.
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Et quand ça ne va pas que doit-on répondre ? En Lettonie on dit "normal", mais en France ? Dans le langage de mon milieu, on dit: "On le fait aller". Mais rassure-toi je vais bien, si ce n'était pas ce doigt qui me fait mal. Il n'est pas très beau, peut-être devrai-je lui mettre une attèle. Hier matin, je sortais de chez moi tout guilleret. "Super, il a neigé, c'est beau !". Je vois mon voisin entrain de gratter son parebrise, je lui fais un grand bonjour et je n'ai pas fait 10 mètres, que "Zip", je glisse sur le verglas et "Plouf"(Spaltch ou Plaff si tu préfères)... le mec au sol. Rien de bien grave, je me relève et continue vers ma voiture. Mais au bout de quelques heures, mon annulaire gauche me gène, puis peu à peu me fait mal... Ce soir il est tout gros... Le plus embêtant c'est qu'il me limite l'utilisation de la main gauche, sur le clavier particulièrement...
Mais cet après-midi, je l'ai complètement oublié car j'étais en cours de français au lycée de Madona avec Mircea. J'ai revu la classe de 12ème (terminale) et j'ai fait la connaissance de la classe de 10ème (seconde). Mon intervention consistait à faire faire une révision orale des connaissances de la langue française (la connais-je suffisamment ? Mais chut...). Le sujet affiché au tableau:
1. Je me présente.
2. J'explique pourquoi j'ai choisi d'étudier la langue française ?
3. Quel est mon projet professionnel ?
4. Comment j'imagine mon pays, ma région, ma ville, mon village dans 10 ans.
Une demi-heure pour préparer le sujet et ensuite pour chacune (C'était sympa, il n'y avait qu'un garçon...), 3 à 5 mn de restitution orale devant la classe. Un véritable parfum d'optimiste a embaumé mon après-midi.
Mardi soir avec Elina, je suis allé chez Dzintra notre éducatrice qui se remet bien de sa grave opération de la colonne vertébrale. Il est prévu 6 mois de rééducation. Elle marche presque comme un lapin mais avec un déambulateur. Elle a beaucoup maigri, mais reste toujours aussi resplendissante et empressée de revoir ses petits de Klavas. Elle est d'ailleurs invitée à Klavas ce week-end. Hum, je ne me souviens plus si c'est samedi ou dimanche. Mais on me le redira puisque c'est moi qui doit aller la chercher chez elle. Elle était à Grasi mardi lors de la présentation du projet "Moldavie".
Tu te demandes où est la Moldavie ou même la Lettonie ? Alors j'ai pensé à toi. J'ai préparé cette carte à ton intention. Si tu es sabaillanais, tu te situeras mieux ! Deux pays un peu plus grands que mon village. Ils ont gardé une dimension humaine. J'aime les choses qui restent à dimensions humaines.
La neige s'en vient, puis s'en va. Ce matin il y en avait 10 cm, ce soir il pleut... Je suis sûr qu'il fait la même température qu'à Sabaillan !
Au centre ville de Cesvaine, 3000 habitants, sous ma fenêtre il y a une petite ferme en bois. Le matin, le laitier passe prendre le petit pot de 15 litres sur le promontoire prévu à cet effet. On en voit tout le long des routes. Il y approche son camion, monte ces marches, prend le pot et le vide dans la cuve de son camion... Ingénieux non ? Mais les pauvres petits paysans ont du mouron à se faire... Comme chez nous, les normes européennes vont se charger d'eux, et comme il faut ! "C'est quoi ce lait plein de microbes ? Allez HOP ! dégagez...Allez pointer aux Assedic !"(oui, parce que ces ânes de technocrates croient que s'ils voient un microbe, la planète est en danger. C'est bien pour cela qu'on devient plus fragile. Sans microbisme, pas d'anti-corps... Regarde les Français par exemple: ce sont les champions des normes et de l'aseptisation mais aussi les champions de la consommation de médicaments !)
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Hé oui, c’était bien le secret ! Ce voyage qui se déroula du 3 au 10 novembre ! Pourquoi un secret ? Parce qu’avant de le divulguer sur toute la planète, nous voulions tout d’abord en informer les personnes qui participent à la vie de Grasi, autant les éducateurs, le personnel que les enfants !!! Et nous ne voulions leur en parler qu’avec quelques matières. Il fallait d’abord partir là bas, en revenir avec des infos, des photos, préparer un rapport et organiser des réunions d’information au sein du village. Voilà qui a été commencé hier et aujourd'hui. Samedi, ce sera au tour des plus petits. Donc, je peux désormais en parler plus librement.
Ce ne sont pas les Français seuls qui vont s’engager, les Lettons participeront aussi ! "ideal !" comme disent les Lettons. Et le message porté par Elina et Christophe lors de cette première réunion d’hier, puis celle d'aujourd'hui avec quelques enfants, a été accueilli avec enthousiasme par "le tout Grasi !". Chacun imagine déjà sa place dans ce projet ! "Mon papa est d’origine moldave" dit une
éducatrice, "J’y suis allé quand j’avais 20 ans et en regardant les photos, je vois que rien n’a changé depuis.", "Ils sont encore plus pauvres que nous...", "On pourrait commencer de suite en organisant une collecte pour Noël" s'impatientent d'autres.
Reprenons la chronologie de cette belle histoire qui est entrain de naître.
Depuis le début de l’histoire de Cap Espérance, il était prévu la création de plusieurs villages d’enfants, ceci par étapes. La première étant de créer un modèle, d’en constater les premiers résultats, d’avoir à la tête des personnes compétentes, responsables et que tout soit bien rôdé avant d’engager d’autres projets. La vie et les projets continuent à Grasi mais le temps semble venu de commencer à réfléchir à cette nouvelle étape: la création d’un deuxième village d’enfants.
Comment procéder ? Premièrement, il faut rechercher un pays où les conditions nécessaires soient remplies pour y implanter le projet. Pas facile de choisir, car il y a tellement d’enfants qui souffrent... Il fallait donc bien commencer à prospecter quelque part.
Pourquoi la Moldavie ? Parce que notre mission restera en priorité dans les pays de l’Est. L’ère soviétique y a laissé de grandes plaies encore béantes. Et ce sont les enfants et les personnes âgées qui en souffrent le plus. La Moldavie fait partie des trois ou quatre pays que Cap Espérance a choisi pour une nouvelle implantation. Et "par hasard", c’est un pays que je connais. J’y suis déjà allé 2 fois en mission (en 2003 et en mars dernier) avec l’association Gascogne-Moldavie sise à Auch dans le Gers. J’avais donc déjà des contacts en Moldavie et en France aussi, des personnes fiables qui ont pu nous mettre en relation avec le milieu qui nous intéresse. Je tiens à les remercier chaleureusement à toutes ! Cela nous a bien facilité la tâche.
Notre délégation que nous pouvons appeller "une bonne équipe de compétences complémentaires" était composée de:
- Christophe, Président fondateur de Cap Espérance France et responsable du village d’enfants de Grasi
- Elina, assistante sociale chargée des affaires sociales et aussi représentante lettone du village d’enfants
- Mircea, responsable de la communication et du manoir de Grasi
- Jean, responsable de la ferme pédagogique de Grasi.
Depuis plusieurs mois cette mission de reconnaissance avait été préparée avec l'aide précieuse de Rada une des responsables de l’association "Clipa Siderala" installée à la capitale Chisinau. Au sein de cette association bien connue dans le pays (ils organisent des jeux télévisés du style inter-villes, mais ce sont des inter-orphelinats), une petite équipe permanente encadre un
groupe de jeunes Volontaires qui participent à l’animation des orphelinats internats. Leur point d'orgue étant Noël avec la "Caravana de Craciun", une grande animation qui se déplace d'orphelinat en orphelinat avec le Père Noël (le vrai, il m'a même prêté son habit le temps de quelques photos !). Deuxième grande action: L'organisation de vacances en
camping au bord de la mer, en Crimée, pour de nombreux enfants. Et durant l'année ils vont animer quelques fêtes pour les enfants, juste pour déclancher quelques sourires...Bravo à tous ces jeunes
Volontaires ! Nous en avons rencontré quelques uns lors de notre séjour et nous avons eu même la chance d’assister à une de leurs animations un dimanche après midi dans un de ces orphelinats. Un petit coucou à Rada, Stela, Veronika, Radu... et les autres !!! Ensemble, vous faites un travail formidable ! Bravo Clipa !
Dans ces internats (orphelinats d’état sous tutelle du ministère de l’éducation...) vivent des milliers et des milliers d’enfants dont on a du mal à imaginer leur intégration dans la vie sociale et professionnelle tant ils sont délaissés, isolés, cachés, entassés par centaines (500, 600 !)... Pas étonnant qu’il y ait, parallèlement, autant de prisons qui les attendent (des prisons qui ressemblent étrangement à leur ancien lieu de vie).
Le but de ce premier voyage était de comprendre le fonctionnement et les manques du pays en matière d’aide à l’enfance défavorisée, de rencontrer les administrations, les ONG pour avoir le maximum d’informations et ainsi se faire une idée la plus précise sur les possibilités d’implanter un tel projet dans ce pays.
Hormis les établissements d’état, il existe quelques expériences d’ONG étrangères très louables, mais si rares. Mais elles ne fonctionnent qu’avec des aides extérieures, sans aucune implication du pays. Il est vrai que la politique pratiquée jusqu’à présent en Moldavie était d’encourager les ONG à aider les établissements existants plutôt que de chercher à changer le système. Et ceux qui veulent faire différemment, qu'ils se débrouillent seuls !
Notre souhait, avec l'expérience lettone, est de mettre en place un autre modèle. Nous voulons créer des petites maisons à l'ambiance familiale dans un lieu paisible. Mais nous ne voulons pas être "les étrangers", nous voulons l'implication, le partenariat des instances, qu’elles soient nationales, régionales ou locales. En Moldavie des choses changent, des choses évoluent en ce moment, mais nous n’avons pas encore compris qu'ils adhèreraient à notre projet. Peut-être faut-il un peu de temps ? Peut-être n'avons nous pas encore trouvé le bon interloculeur ?
Alors, en attendant, nous irons aussi à la rencontre des autres pays cités sur notre liste... Ukraine, Georgie... ou ailleurs. Jusqu’à ce que nous trouvions un partenariat solide, comme ici en Lettonie...
Ensuite viendra le temps de chercher le site idéal... à la campagne ? Nous n'en sommes pas encore là.
à suivre.
Rédigé à 21:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un secret c'est lourd à porter...Crois-moi, ça démange...Et surtout quand la nouvelle est de taille, que l'on a un journal à tenir...et un audimat à entretenir ! En plus, dans cette situation, on ne peut pas dire :"Je vais te dire un secret mais surtout ne le répète pas !". Bien sûr mes (NOS ???) proches étaient au courant et c'est bien normal.
Finalement, après plusieurs mois de silence, je vais lever le voile sur "l'affaire Moldavie". J'ai l'autorisation. On ne va pas en Moldavie comme on décide d'aller chez mémé pour goûter. Même si on a des amis là bas qui font de la bonne confiture, il faut un sacré alibi pour décider de faire ce voyage ! Ce n'est pas la porte à côté, que ce soit de France où de Lettonie. "Et d'ailleurs, où c'est y que c'est ce pays ? En Afganistan ? En Afrique ? Y a pas la guerre là bas au moins ? Et ils parlent quoi ces gens qu'on connait même pas ? Y a pas des maladies là bas ? Et ils te laissent passer à la frontière sans te racketer ? Il doit y avoir aussi la mafia, non ? C'est à côté d'où ? Oups, moi, ces pays..."
La Moldavie est le pays le plus pauvre d'Europe, titre peu honnorifique, mais c'est comme ça, il n'a pas cherché, son peuple non plus. Mais est-ce vraiment sa faute ? Ne fait-il pas encore, au contraire, l'objet de convoitises ? Je ne veux pas m'étaler plus longtemps sur ce problème, une autre fois peut-être. Mais quoi qu'il en soit, ce qui nous importe, c'est que les Moldaves sont nos frères de sang et de coeur et chaque fois que je vais là bas, j'en reviens aussi heureux que lorsque j'allais chez ma mémé pour goûter.
Mais je n'y suis pas allé pour ça... Bien que là bas, j'ai... NOUS (???) avons apprécié la bonne gastronomie des Latins. Oui, comme nous, les Moldaves sont des Latins. Ils parlent le roumain qui est une langue latine ! Ecoute Radio Noroc (clique sur "live") le matin de 5h à 9h (6h à 10h là bas car il sont sur le même fuseau horaire que la Lettonie). Tu reconnaitras à travers leur musique qu'ils sont proche de la culture roumaine et tu comprendras que leur langue est latine. On le comprend presque sans l'avoir jamais étudié ! C'est commode. Et eux aussi aiment bien notre langue et notre culture, c'est commode aussi (pour nous)
NOUS sommes allés en Moldavie...Qui NOUS ? le voile se lève peu à peu... Nous c'était Christophe, Elina, Mircea et moi. "KOAaaaaaaaa ??????????? Vous êtiez en Moldavie et personne n'en savait rien ???? C'est quoi ces cachoteries ? Alors ces Messieurs Dame s'en vont en vacances au Sud et laissent Grasi en plan sans même prévenir ? Ben alors ! Et on appelle ça des gens responsables...
Et alors, tout ce que tu nous as raconté il y a une quinzaine de jours ?", "Oui, tout était vrai sauf que je n'ai mis aucune photos ni aucun textes qui pouvaient laisser comprendre que je faisais partie d'une délégation !"
Pourquoi, comment, la Moldavie ? C'est un grand secret qui ne le sera plus puisque je vais te le dévoiler "officiellement" après avoir eu l'autorisation de mes supérieurs ! C'est à dire Cap Espérance à Paris et Grasi en Lettonie.
Mais comme ce soir c'est trop tard, parce que je suis allé passer la soirée chez Dzintra qui est revenue de l'hôpital, nous reprendrons demain. Dzintra marche avec un déambulateur et surtout avec une force de caractère à déplacer les montagnes ! Bien qu'en Lettonie l'Everest pointe à 312 mètres d'altitude (non, je n'ai pas oublié de zéros). Ce soir Dzintra m'a dit qu'elle était prête à venir avec nous en Moldavie ou ailleurs !
Alors j'ai plein de photos faites avec l'appareil de Mircea. Je pensais les mettre ce soir, mais le problème c'est que je n'ai pas la connexion... Car j'en ai pas mal d'aujourd'hui qui fut un grand jour à Grasi, un jour historique. Mais sans photo, ce sera difficile d'expliquer. Alors attendons demain, c'est promis ! Je te raconterai ce que nous sommes allés faire en Moldavie... Et ce que nous avons vécu de fort aujourd'hui à Grasi. C'est une grande Aventure (avec A majuscule) qui se prépare !
Rédigé à 23:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Mircea a bien de la chance ! L'an dernier Astra m'avait remplacé comme prof de français au lycée Gimnazi de Madona. Je ne pouvais m'engager 9h par semaine. Mais en fin d'année scolaire, elle du abandonner. Mircea se proposa pour la remplacer et depuis septembre, il est le prof attitré des 3 classes + quelques élèves de l'autre lycée Viduskola. Moi, j'aime bien l'ambiance des cours (depuis que je ne suis plus élève !) et je dois avouer que ce contact avec l'école me manquait. Alors nous avons convenu d'un truc avec Mircea. De temps en temps, je viendrai faire une petite virée à l'improviste en cours. Aujourd'hui c'était avec la classe de 11eme (première chez nous). Je connaissais ces élèves pour les avoir eu en cours l'an dernier et j'ai pu constater les progrès de la classe ! Et aussi l'optimisme de ces jeunes. Il y a eu là aussi une évolution intéressante.
L'an dernier avec un groupe de 12 ème, nous avions fait un travail de prospective et interviewé une grande partie des élèves du lycée. Les réponses à la question: "Comment imaginez-vous l'avenir de votre région dans 10 ans ?" avaient été mitigées. Aujourd'hui j'ai posé la même question à ce groupe au quotat letton habituel(12 filles et 2 garçons) et là....que du positif ! Même s'il était difficile pour certains de justifier leur enthousiasme avec des arguments ou des exemples concrets, tout allait dans le bon sens. Il y a de l'espoir ! Et à part une qui souhaiterait y travailler, même si on a fait allusion à partir dans un autre pays, ce serait pour faire des études spécialisées ou bien pour le tourisme. Paris fait toujours rêver ces demoiselles... Et la culture française aussi...
Alors, du coup, jeudi on recommence la même opération avec les 12emes que je connais et aussi la classe de 10eme que je vais découvrir. Ce sont des 1ère année de français. Le premier cru de Mircea ! Qui va me prêter son appareil photo pour l'occasion !
Sinon, à part ça... la neige semble vouloir revenir, ce qui est une bonne idée ! "Reviens, Reviens ! on t'attend avec impatience !"
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Hier après midi, je faisais des courses à Cesvaine avant la nuit (14h...) et en passant sur le pont de la "Sula", la petite rivière ferrugineuse qui traverse la ville près du château, je trouvais un nouveau sujet d'actualité pour mon journal. On prononce "Soula" mais en réalité la traduction est "Jus". Et elle porte bien son nom. Elle ramasse tous les jus de la ville et à la sortie, la pauvre Soula n'est pas trop belle à voir, elle n'est pas claire, elle zigzague et mousse un peu, imbibée de tous les déchets de la société de consommation... Cesvaine la soula. Mais est-ce mieux à l'Occident ?
"Le chauffage de la ville de Cesvaine", c'est normalement le sujet de ce journal. Pour ceux qui ne sont jamais venus dans les pays de l'Est, ce système génial et écologique les étonnera. J'avais écrit "les étonnerait", mais comme je sais que tous mes lecteurs un jour ou l'autre viendront à Grasi et qu'ils visiteront Cesvaine et son chauffage exemplaire. Ils seront accueillis à Grasi comme des rois !
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, amis lecteurs, en cliquant sur "Ils seront accueillis à Grasi comme des rois" vous entrez dans le monde enchanteur de Mircea ! En effet, j'ai l'honneur et l'énorme avantage de vous présenter le nouveau site du manoir de Grasi réalisé à 100% par mon collègue de bureau et non moins ami Mireca qui se prononce Mirtcha ! Bravo Mircea, ton website est plus chouette que ceux des pros !!! Tu as trouvé ta voie ! On est fier de toi ! Grasi sera encore mieux connu par les Humains vivant sur la planète et pas seulement par les cigognes ! Et on a besoin de faire tourner notre hôtel Grasu Pils, Il faut attirer du monde, des groupes, des familles, des globe-trotters, tout le monde est bienvenu ! Bienvenus au Paradis ! Et ce n'est pas une pub de businessman car les bénéfices sont entièrement destinés à améliorer les conditions de vie du Village d'Enfants. Plusieurs enfants actuellement en formation tourisme, hôtelerie-restauration ont découvert leur passion au manoir. Et en plus, il crée de l'emploi localement. Plusieurs personnes de Cesvaine travaillent au manoir. Grasi est un puzzle où tous les éléments s'imbriquent les uns dans les autres. Ce website en est un de plus ! Merci Mircea ! Je le rajoute dans ma colonne de droite ! à la rubrique: "websites de Grasi"
Revenons à nos moutons, j'ai perdu le fil... où en étais-je ? Ah oui, le chauffage soviétique...Et comme toujours, c'est en me mettant à la place des autres que j'arrive à intéresser mes lecteurs ! Donc, lorsque l'idée surgie, je stoppe immédiatement mon carrosse près du pont, je chauffe mon appareil photo plein d'énergie avec des batteries fraîchement rechargées et je commence mon reportage. Mais en ouvrant son objectif, il grince beaucoup me semble-t-il. "Il se les caille comme moi..." pensais-je. Dans la ville, c'est tout un réseau de tuyau qui distribue le chauffage dans les immeubles et les maisons individuelles qui le souhaitent. Donc, c'est comme une maison avec un chauffage à eau, mais à l'échelle d'une ville. Deux tuyaux parallèles circulent d'une rue à l'autre, d'une maison à l'autre, parfois enterrés, parfois en surface, ce qui est moins esthétique.
A Cesvaine, ce n'est pas trop mal, j'ai vu des villes bien pires où les tuyaux passent au dessus des rues... Esthétique soviétique ? C'est surtout qu'on ne s'emm...bêtait pas. Le principal c'était d'avoir chaud. Non ? C'est comme la nourriture, c'est fait pour se nourrir. Quel plaisir peut-il y avoir à manger ? Et les tracteurs, c'est pareil. C'était pour labourer et non pour le confort du chauffeur. Il suffit de regarder les anciens chauffeurs, ils marchent au mieux avec une canne. J'ai eu moi aussi des tracteurs soviétiques sur ma ferme en France. Je te monterai les radios de ma colonne vertébrale si tu veux...J'ai arrêté à temps, j'ai écouté les conseils de mon radiologue de Samatan.
Dans la plupart des pays de l'Est, le système de chauffage est le même. Je l'ai vu en Bulgarie, Roumanie, Moldavie, Hongrie, Pologne, Tchèquie, Lituanie...Pas complètement givrés les Soviets ! Ils avaient parfois des bonnes idées pour la collectivité. Pas seulement l'égalité dans la misère. La misère pour tous bien sûr, mais bien au chaud pour mieux la supporter. Donc, au bout de la ville, il y a une "grosse usine", la chaudière. J'ai eu l'occasion de visiter celle de Liepa, près de Cesis, c'est impressionnant ! Un four énorme avec une porte métallique de 6 ou 8 mètres de large et un bulldozer y pousse des camions de bois ou de copeaux entiers (pas le camion mais son chargement) dans le brasier qui ressemble à l'enfer. Mais celui de Cesvaine, je ne le connais pas. Je vois simplement ce bâtiment (photo au dessus) au croisement d'une rue et cette cheminée métallique. La photo de la belle cheminée immense toute colorée, c'est la tour Eiffel de Chisiau en Moldavie où j'étais il y a quinze jours avec mon appareil photo. La chaudière est proportionnée à la cité. La cheminée est tellement grande qu'elle ne contient pas dans la photo ! Chisinau c'est près d'un million d'habitants en comptant la banlieue, comme Toulouse.
Mais voilà où je voulais malheureusement en venir... La dernière photo qui n'aurait jamais du être la dernière...La photo numéro 7316 est la dernière de mon feu appareil photo qui s'éteignit à ce moment là. Il ne vécut qu'un an... 7316 photos en un an, ce n'est pas mal, mais pour mon appareil qui traîne toute l'année dans la poche, ce fut sans doute trop... Oui, il donnait des signes de fatigue ces derniers temps. Depuis la Moldavie qui l'a sans doute traumatisé, il grinçait chaque fois que l'objectif s'ouvrait...Peut-être redoutait-il de montrer certaines réalités de la vie ? Adieu, mon compagnon. Même pas la peine d'essayer de le faire réparer, il semble avoir le même âge que moi. Mais pour en acheter un autre je vais attendre de revenir en France. Là bas ils sont moins chers. Je l'avais acheté ici en Lettonie mais ensuite j'ai vu exactement le même en France à moitié prix, c'était une promo, mais c'est habituellement là que j'achète. Une telle différence c'est bizarre mais c'est comme ça...Va savoir qui empoche la différence ? Les propriétaires des belles bagnoles de Riga ? je ne sais pas ?
Alors, encore une vingtaine de jour à vivre avec mes yeux nus, dans leur plus simple appareil. Mon journal va en souffrir. J'emprunterai deçi delà. Je connais des gens de mon entourage qui ont des appareils qui marchent encore... Voilà, la dernière photo numéro 7316, Elle fut pour les tuyaux jumeaux qui passent près du jardin d'enfants avec dignité, sans tituber...
Mon pauvre Fuji, tu vas me manquer, je t'aimais bien avec ton petit oeil bridé du soleil levant...
Rédigé à 20:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
J'adore la Roumanie comme la Moldavie d'ailleurs. C'est le même peuple. J'aime ces gens, ils sont culturellement si proches de nous, si Latins. Je retrouve l'ambiance de mon enfance dans ces pays... En avril 2005, j'avais écrit mes récits de voyages en trois parties, "Ma Roumanie à moi". ça commence le 23 avril. Pas parfait ce blog, il m'affiche les archives à l'envers, ou bien je ne maîtrise pas tout. C'est compliqué l'informatique pour ma petite cervelle. C'est bien parce que je suis loin, sinon... .
Depuis quelques temps, il m'arrive de jeter un oeil sur un blog qui me plait bien, celui d'Ecaterina, journaliste Roumaine qui vit en France. Je ne me souviens plus comment j'ai découvert ses écrits ? J'y retrouve la Roumanie que je connais... D'ailleurs je vais de ce pas le rajouter aux "websites amis". Oui, il faut dire "website" sinon "site" pourrait se confondre avec "site" ! Et en Roumanie, des beaux sites, il y en a plein. Finalement j'en connais très peu... Il faut que j'y revienne faire un tour...
Rédigé à 18:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
Toi aussi !
La ferme pédagogique pour les enfants de Grasi est un des projets de Cap Espérance. Nous allons en parler maintenant. Ce n’est pas une course en solitaire, là bas loin de nos yeux, au fin fond de l’Europe. Vous êtes déjà nombreux impliqués d’une façon ou d’une autre dans sa réalisation.Toi aussi, selon tes possibilités, tes compétences, tu peux participer à la réalisation ce projet ambitieux. Que tu vives dans n’importe quel coin de notre planète, tu peux être un partenaire efficace !
Les photos qui accompagnent le texte ont été choisies dans l’album commencé en 2005, en même temps que le projet.
De nombreux textes bien rôdés ont été écrits pour expliquer la vocation du village d’enfants. Mais je veux ici le raconter selon ma sensibilité et mon expérience, même si elle est récente. Après plus de 30 ans de vie professionnelle agricole, j’ai connu Grasi "par hasard" en avril 2003 et je m’y épanouis comme les enfants depuis mars 2005.
Créer une rupture à cet enchaînement de misère.
Le village d’enfants de Grasi accueille des enfants orphelins ou issus de milieux très défavorisés depuis 1995 . Notre objectif est de les préparer à devenir des adultes bien intégrés dans la société qui les avaient exclus. Il faut créer une rupture à cet enchaînement de misère dont ils ont fait les frais avant d’arriver ici ! J’ai visité récemment des orphelinats-internats d’état, de véritables "élevages d’enfants" (pardon pour la comparaison, mais c’est celle qui me vient horriblement à l’esprit...), des prisons ou au mieux, des casernes de 500 ou 600 enfants avec des grandes murailles tout autour. C’était dans un autre pays, mais la situation de nombreux orphelinats d’état de l’ex-URSS est à peu près similaire. Toutes ces images cauchemardesques que j’ai gardé en mémoire en visitant ces établissements me stimulent à continuer à participer au développement de ce modèle que Cap Espérance a entrepris en Lettonie et qui est reproductible ailleurs aussi. En 2005 nous nous engagions donc la réalisation de cette nouvelle Aventure, une ferme, une vraie ferme pédagogique pour les enfants.
Pourquoi une vraie ferme ?
Pour un bienfait psychologique, le contact avec les animaux est une bonne thérapie. L’animal est le confident, il est patient, il rapproche de la nature et de son équilibre, ceux qui jusqu’alors n’avaient connu que le béton et sa misère. Nous avons déjà constaté des résultats positifs sur certains enfants.
Une ferme c’est aussi le contact avec les réalités de la vie: les saisons, la naissance, la maladie, l’accident, la réussite ou l’échec, la mort. Comprendre aussi que certains animaux sont élevés pour notre alimentation...etc.
Tout ne tombe pas du ciel.
Notre ferme est un lieu magique où l’on peut à tout moment aller caresser le bébé chevreau qui vient de naître ou l’ânesse qui n’attend que ça, donner une friandise au poney, mettre la selle sur le dos de la jument pour aller faire une balade, s’impliquer tous les soirs ou simplement le week end pour donner le foin aux vaches ou ramasser les oeufs, donner le grain aux poulets, conduire le tracteur parce qu’on a 16 ans et envie de découvrir la mécanique, construire une cabane en bois pour les chèvres parce qu’on aime bricoler et qu’ici il y a tout ce qu’il faut pour cela, aller dans la forêt avec son appareil photo ou les jumelles pour observer bambi. Prendre en charge une responsabilité en solitaire si on aime la tranquillité ou préférer travailler en équipe même pour des trucs pas marrants comme le fumier. En groupe il se crée une ambiance qui fait oublier les mauvaises odeurs... qui sont naturelles. Et puis tout ce qu’on fait à la ferme on choisit de le faire, on a souvent même demandé à s’occuper pour diverses raisons. Et le travail des participants est récompensé et c’est normal, tout ne tombe pas du ciel, c’est un bon apprentissage. Une ferme aussi parce que tout le monde n’aime pas lire ou jouer au foot ou au ping-pong.
Acquérir le sens du travail
Mais attention ! Ne pas confondre ! Il n’est pas question de faire travailler des enfants et il faut bien faire la différence entre ces images colportées par la médiatisation de certains excès d’exploiteurs de misère. Il ne faut pas tomber non plus dans l’excès inverse de l’enfant-roi qu’on veut dorloter, éloigner des réalités de la vie, qui s’ennuie dans son confort et se retrouvera très vite perdu dans une société qui ne fait pas de cadeaux.
Un creuset à vocations professionnelles
Plusieurs de nos Enfants ont la capacité de poursuivre des études et ils le font: Ecole d’ingénieurs, d’architecture, vétérinaire, tourisme, hôtellerie-restauration... Mais pas tous. Plusieurs enfants sont en rupture avec le milieu scolaire, des séquelles bien compréhensibles de leur lourd passé ou
pour certains des retards mentaux voire des handicaps... Si pour certains la ferme n’est qu’un lieu occupationnel, un loisir, pour d’autres c’est un creuset où des sensibilités peuvent naître, se découvrir, se déceler, peut-être même des vocations professionnelles. Pas forcément des vocations agricoles, mais aussi la mécanique, le travail du bois, la construction, la médecine vétérinaire, l’agrotourisme, le sens des responsabilités et d’organisation du travail, l'esprit d'initiative, la connaissance de la nature...etc.etc. Et ce sont des exemples concrets que je viens de citer !
Un équilibre financier.
Notre ferme est une vrai ferme en agriculture biologique d’une surface de 40 ha environ avec une partie élevage, une production de céréales et un grand verger de pommiers. Elle est encore balbutiante mais devra rapidement générer des revenus suffisants pour trouver un équilibre financier. Pour
l’heure nous en sommes aux indispensables et lourds investissements de départ. Les agriculteurs me comprendront. Tout ce qui est entrepris dépend en grande partie des moyens financiers mais aussi humains de ceux qui nous aident.
Comment nous aider ?
L’équipe de Cap Espérance dont le siège social est à Paris.
Une petite équipe de bénévoles qui oeuvrent sans relâche pour trouver des moyens financiers pour améliorer le Village d’Enfants et répondre aux besoins grandissants. Ce n’est pas un groupe fermé, au contraire ! Il ne demande pas mieux que de s’enrichir de personnes qui s’impliquent avec eux. Les Parisiens qui se sentent concernés peuvent prendre contact avec notre association. Ils seront les bienvenus !
Les Volontaires :
Nous répondons parfois favorablement à l’appel de Volontaires jeunes ou moins jeunes qui souhaitent donner un peu de leur temps et de leurs compétences pour les enfants de Grasi. Cela va de plusieurs mois à une année sabbatique ! Et c’est en même temps une formidable ouverture sur l’extérieur pour nos enfants ! Si cela t’intéresse, nous pouvons en discuter, t’aiguiller, te conseiller. Il faut prévoir des frais de séjour. Un peu en marge du projet de la ferme, nous recherchons un ou une Volontaire cuisinier, cuisinière dès l’été 2008 pour un an.
Sur certains points précis comme les énergies renouvelables, le chauffage, la gestion des eaux usées, les aménagements d’espaces verts, les métiers du bâtiment, le jardinage bio, l’agriculture biologique, la transformation des produits fermiers, la réalisation de plaquettes et j’en oublie... A ce propos je rajouterai prochainement une rubrique dans la colonne de droite (j’aime bien cette colonne de droite !) Nous avons besoin de spécialistes et nous pensons par exemple aux étudiants ou lycéens qui peuvent, avec leur professeur, projeter mais aussi venir réaliser sur place leur projet. L’éloignement est facilement gérable. Un travail performant peut-être réalisé par une correspondance Internet. Pas de souci, nous sommes très réceptifs et réactifs pour ne pas briser les élans de ceux qui cherchent à nous aider. S’il s’agit de classes, Il peut être imaginé en fin d’année scolaire, un séjour pour la réalisation de leur projet. Et peut-être même en plusieurs épisodes, en plusieurs années ? Pourquoi pas ? A ce niveau là toutes les initiatives seront étudiées ! Si tu as des suggestions, des idées, des propositions, n’hésite pas à nous en faire part. Nous les ferons évoluer ensemble.
Nos besoins en matériel agricole.
Autant sur le website du Village d’enfants que sur son blog, que sur le mien, sur la marge (sur mon blog elle est à droite !), tu trouveras la liste de nos besoins en matériel agricole. Pour débuter, nos urgences sont pour le matériel de base. Nous avons très peu de machines, même pas le minimum nécessaire parce que notre projet démarre à zéro. Nous ne recherchons pas forcément du matériel neuf, c’est beaucoup demander et hors de notre portée si nous devons
l’acheter. Du matériel d’occasion en bon état fera l’affaire. Mais ici en Lettonie, le matériel d’occasion est importé et coûte trop cher ou alors ce sont des vieux trucs complètement usés, des séquelles des anciens kolkhozes. Nous recherchons alors dans les pays occidentaux, en France ou ailleurs. Nous trouverons des solutions pour le transport. Cela pouvant peut-être même faire l’objet d’un projet de sponsoring...
Pour t’impliquer, il y a plusieurs possibilités.
- Tu es agriculteur ou professionnel du machinisme agricole et tu disposes du matériel que nous recherchons. Fais-nous part de tes propositions.
- Tu fais partie d’un groupement, d’une CUMA, d’un réseau qui te permet de rencontrer des agriculteurs ou des professionnels du machinisme agricole. Tu peux, liste en main, nous aider à rechercher ce matériel.
- Tu n’es pas de ces milieux là mais tu connais des personnes qui pourraient aider. Signale-le leur, met-les en relation avec nous.
- Tu es complètement étranger à ces milieux là mais tu comprends l’intérêt de ce projet et tu souhaites personnellement ou dans un cadre associatif participer financièrement à cette action. (voir plus bas)
Un gros investissement: le bâtiment de la ferme
C’est le deuxième pôle de ce projet et 2008 verra le début de ce gros chantier (colonne de droite, toujours !). En effet, depuis deux ans, bon nombre de travaux ont été réalisés pour la ferme: enclos, aménagement divers, restauration de la petite fermette, mais reste le dossier de taille, le grand bâtiment. Il est indispensable pour aller plus loin dans le développement de l’activité élevage. Il permettra de loger confortablement tous nos animaux et ceux à venir, durant les hivers très rigoureux de ce pays. Les températures peuvent descendre à -40 et plus ! Pour sa réalisation, des sponsors se sont déjà engagés et nous les remercions vivement. Cela nous permet de commencer les travaux. Mais il nous faut compter sur votre aide à tous pour arriver au bout de ce projet ! Nous sommes confiants ! Comme pour les machines, toutes les initiatives sont les bienvenues.
L'achat de nouveaux animaux
Bien sûr, nous commençons à avoir un éventail d'animaux mais cela ne suffit pas. Nous sommes en agriculture biologique et nous donnons la préférence aux races animales locales parce qu'il est important pour les générations futures de préserver le patrimoine naturel et la biodiversité. Mais comme prévu, Il faut produire ! Sinon notre ferme sera un outil pédagogique qui coûtera cher. Nous voulons lui donner une dimension économique, ce sera aussi un très bon apprentissage de la réalité. Nous devons acheter un troupeau de moutons, plusieurs chevaux de race lettone, agrandir notre troupeau de cervidés... Une base qui nous permettra des rentrées financières par le commerce mais aussi la valorisation de nos produits de qualité à la table de Grasi. L'achat de ces animaux est un investissement important avec des rentrées à moyen-terme, deux ans au moins.
Les aides financières
- dons personnels déductibles de tes impôts (voir plus bas)
- dons générés par des activités associatives ou scolaires.
- des comités d’entreprises
- par sponsoring de la part d’entreprises
- des communes, communautés de communes, conseils généraux, régionaux...
- de toutes autres initiatives !
Nous pouvons t’aider à monter le dossier s’il y a lieu.
Comment faire un don à Cap Espérance ?
- envoyer un chèque en signalant "pour la ferme": Cap Espérance, 15 rue Van Loo, 75016 Paris
- par Internet. Paiement sécurisé via Paypal
Cap Espérance est habilitée à recevoir des dons déductible en partie de tes impôts selon la loi française en vigueur. Pour les dons provenant de Lettonie, ils doivent être adressés directement à l’ordre de "Fonds Grasu Bernu Ciemats" , ce qui donne droit à des déductions fiscales importantes pour les sociétés et les résidents en Lettonie.
Merci à ceux qui nous aident déjà et bienvenus aux autres !
Pour terminer, je dois remercier tout ceux qui s’investissent déjà dans notre projet d’une façon ou d’une autre ! ils sont nombreux et nous gardons contact avec eux. Mais il y a tant à faire que tous ceux qui voudront participer seront vraiment les bienvenus !!!
Rédigé à 22:27 | Lien permanent | Commentaires (1)
Sauf pour Radu de Moldavie qui connait toutes les expressions de la "culture française", j'explique ce terme à mes amis étrangers. "ça caille", veut dire: "Il fait froid". Quelle en est l'origine ? Peut-être la même qu'"avoir la chair de poule" ? Avoir la peau comme celle des cailles, plumées bien entendu, je ne sais pas. Le froid revient donc et ce matin j'ai du gratter le parebrise un bon moment sans résultat. La couche était épaisse et il a fallu attendre que le chauffage commence à faire l'effet avant d'avoir pu quitter le parking. Demain matin ce sera pire et je dois démarrer une heure plus tôt pour faire le ramassage scolaire...
Sinon... Ce soir je n'ai pas d'inspiration, de plus comme il fait un temps sombre, cela n'incite pas à faire des photos. Une photo je la fais quand le contexte est agréable, quand je me sens bien dans ce contexte alors vite, comme j'ai une mémoire d'oiseau (quoique les cigognes ?) je sors automatiquement mon appareil de la poche. Genadjis a porté une botte de foin à la ferme. Je l'ai photographié parce qu'il était 15h30 et il faisait déjà nuit...
J'ai passé la journée au bureau à faire des courriers, préparer déjà la liste des chantiers pour l'an prochain. Comme
chaque jour nous avons eu la visites des Enfants au retour de l'école. Cela permet de faire une pause joyeuse. Lorsqu'ils arrivent, tout renaît, c'est un peu de vie dans nos bureaux qui sont assez calmes le reste du temps.
Petites nouvelles de Midi-Pyrénées. Xavier mon fils revient à Toulouse samedi soir ! Il est encore à Port of Spain capitale de Trinidad entrain de jouer du steel drum. En septembre il était en tournée dans les Caraïbes, il revint en France pour repartir presqu'aussi tôt à Trinidad. Mais il lui tarde quand même de retrouver son nouvel accordéon qu'il vient d'acheter ! Au fait, Véronique... Tu ne m'as pas dit de quelle couleur est ce nouvel accordéon ? Rouge comme l'ancien ? Peut-être verrai-je Xavier lors de mon prochain séjour dans le Gers ? Ces temps derniers on ne fait que se croiser. Lorsqu'il est d'un côté de la planète, je suis de l'autre... Mais le principal est d'être sur la planète. On n'est pas loin. Ce qui n'empêche pas d'être dans la lune de temps en temps ! (les websites de Xavier sont dans ma colonne de droite: "websites amis". Il est prêt à repartir avec une de ses équipes, là où on le demandera ! C'est sa passion. C'est son boulot !)
Ps: C'est fantastique Internet ! Il n'y a pas 5mn que j'ai envoyé mon journal du jour et voilà ce que je reçois de Véro qui est à Toulouse: "Alors l'accordéon de Xavier est blanc crème avec des paillettes, rien à voir avec le précédent."
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J'y passe plusieurs fois par jour en allant à la ferme d'Ozolini, mais aujourd'hui j'ai pris conscience de l'urgence à refaire le viaduc, non pas de Millau, mais celui qui traverse l'upite (ruisseau) de Grasi. C'est le trait d'union entre les maisons des Enfants et le manoir. L'an dernier à pareille époque j'avais, avec l'aide de nos stagiaires suédois, renforcé une poutre qui avait cédé. Mais là, c'est l'ensemble de l'architecture qui est délabrée. tout vieilli rapidement ici. Au début que je venais à Grasi, il était tout neuf...Donc, voilà un chantier d'hiver avec Uldis. Je pense réutiliser le même plan, la même technique pour respecter l'ambiance patrimoniale du site. J'aime bien ce petit pont.
Notre chasse neige est prêt ! La batterie est en charge et le soviet-traktor dans la pente pour faciliter le démarrage. Son grand âge ne lui permet plus de prendre le risque de dormir dans le garage car les démarrages sont difficiles à froid. Il fûme comme le trans-sibérien.
C'est en venant en Lettonie en hiver que j'ai compris, après plus de trente ans de métier d'agriculteur, à quoi servaient les trous sur les jantes des roues arrières des tracteurs. Les chaînes sont obligatoires par temps de neige !
Tiens ? un souvenir du froid de la semaine dernière. Un dernier glaçon. Le temps, comme en France c'est à nouveau réchauffé. Mais nous espérons tous revoir vite la neige ! Ce sera plus sympa que ce temps sombre...
Heureusement que le bois est
une énergie renouvelable, parce qu'au train où il s'en va... Chaque année le tas est renouvelé mais il ne dure pas longtemps ! Genadjis, Valerijs et Uldis se chargent de le transformer en énergie ! Les chaudières soviétiques les aident bien. Ainsi tu peux venir tranquille nous voir en hiver, le manoir tout chaud t'attend les bras ouverts ! Et même s'il fait -30, tu ne t'en rendras compte que sur le thermomètre de la fenêtre !
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"Comment vas-tu aujourd'hui ?" demandais-je à Edgars, notre menuisier que je croisais tout à l'heure dans la cour de Grasi. "Normal", me répondit-il avec une petite mine. "Normal" en letton peut se traduire par "Com'çi, Com'ça". En lettonie, lorsqu'on est pas au mieux de sa forme, c'est "normal".
Il faut dire qu'à cette saison, il n'y a rien pour arranger les choses. Tout autour de soi est désespérement "normal". La neige, qui égaillait un peu notre environnement a disparue, emportant avec elle la lumière qui est la meilleure des sources d'énergies positives et renouvelables. Sans soleil, il fait presque nuit durant la journée et dès 16h, l'obscurité est à nouveau là... Mais à cette nuit hâtive, il faut quand même y voir un côté positif ! Le noir ayant l'avantage de cacher la normalité des choses.
Et le Letton dans tous ça ? Il est "normal", comme le temps. Déjà que les Lettons paraissent naturellement normaux quand il fait beau, ils le sont encore plus lorsque le soleil les quitte après une brêve apparition en rase motte l'été. Et les étrangers arrivent-ils à survivre dans cette ambiance normale ? Bien obligés. S'ils veulent survivre et s'intégrer, ils doivent devenir normaux comme les Lettons... Les étrangers sont souvent fiers et ont tendance à se surestimer par rapport aux autochtones, mais la Nature est la plus forte ! Malgré leur résistance, s'ils ne trouvent pas une source énergétique compensatoire, insensiblement ils sombreront encore plus rapidement que les Lettons dans l'hibernation. Normal !
Alors où puiser mon énergie positive dans la complexité de cette normalité ? Où me rassasier, puisque le soleil n'est plus là ? Où trouver la source jaillissante qui entretiendra mon enthousiasme et ma bonne humeur internationalement légendaire ? Hum, la bonne eau de source n'est peut-être plus le bon exemple. Elle fait sans doute partie de ces images d'Epinal ? De vieux souvenirs d'enfances où l'on partait remplir sa cruche à "la fontaine du jardin en bas" ? Foutue la nappe phréatique du "jardin en bas" ! Et pour des siècles ! A moins qu'au lieu d'énergie active, je chercherai à me charger d'énergie radioactive ou bien de quelques autres chimies sorties tout droit du génie humain pour alléger ma flore intestinale envahissante ?
Où puiser mon énergie alors ? Car personne ne produit de l'énergie. Elle est partout. On la recherche, on s'en abreuve chaque jour pour pouvoir ensuite la restituer, la faire rayonner autour de soi. Pour cela, quand il n'y a plus de soleil ni d'eau potable, il bien faut la puiser quelque part...Mais où ? Et bien, depuis ce matin en me réveillant, j'ai repris espoir ! Il me semble avoir compris où en trouver !!! Une bonne source intarrissable ! En France ! Pas en Lettonie ni ailleurs, on en trouve pas. Dans notre bonne vieille culture française révolutionnaire ! Dans les grêves !!! Oui, oui, les grêves j'ai bien dit. Je vois déjà la mine déconfite de ceux qui me connaissent: "Les grêves dit-il ? serait-il devenu normal ?"
Ce matin, comme tous les matins depuis que je vis en Lettonie, au lieu de dire "Chérie, réveille-toi, il est déjà l'heure !", au saut du lit je réveille mon compagnon d'Aventure, mon petit ordinateur portable sans qui je serai devenu normal depuis longtemps. Et que vois-je s'afficher en vert ? Les statistiques du nombre de lecteurs de mon journal qui ont carrément explosé ! Hier fut une journée record ! Il en est de même pour le blog du Village d'Enfants que j'ai repris depuis une semaine ! Cela m'a donné la pêche pour la journée ! Quelle énergie de ne pas me sentir abandonné à la normalité ! Je suis très heureux de ta compagnie, de votre compagnie à tous ! Non, elle n'est pas si virtuelle qu'il n'y parait, je la capte comme une énergie positive ! Serait-ce grâce aux grêves qui paralysent la France que tu as pris le temps de venir me voir ? Pour te changer les idées ou simplement pour passer le temps...
En tous cas, moi, j'ai refait le plein d'énergie que je t'ai peut-être emprunté et je te la restitue avec plaisir ! C'est le propre des énergies renouvelables ! Elles créent des liens, des échanges. Et les énergies renouvelables sont propres, limpides et respectent la nature de chacun !!! Ton énergie naturelle me ressource ! Non, je ne deviendrais pas une vieille énergie fossile polluante, sombrant dans la normalité...
Mais comment expliquer tout cela synthétiquement à notre ami le menuisier Edgars pour lui redonner du tonus ? Peut-être avec un grand sourire plein d'énergie positive ? C'est ce que j'ai tenté de faire tout à l'heure. Difficile de savoir s'il a bien ressenti la chose ? Il venait juste de casser la courroie de sa ponceuse...
Rédigé à 19:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
La déclaration de la Saeima (parlement) de Lettonie du 26 juin 1940 sur le rattachement de la Lettonie à l'URSS, énonce que "la Saeima du Peuple de Lettonie est convaincue que seul le rattachement à l'URSS peut garantir à notre Etat une réelle souveraineté…" Il faut bien constater que cela ne se concrétisa pas.
Le résultat de l'application d'une politique intérieure déviante, tant sous le stalinisme que pendant la stagnation, fut la liquidation de la souveraineté de la RSS de Lettonie: le destin de la terre de Lettonie et de ses habitants n'était pas décidé par le Soviet suprême de Lettonie et par son gouvernement, mais par les ressorts monopolistes de l'Union, dont le seul souci était la réalisation de leurs objectifs étroits, ignorant totalement les intérêts de la République. En conséquence l'économie de la RSS de Lettonie se trouve dans une profonde crise, le bilan écologique est catastrophique et les conditions des peuples habitant la R.S.S de Lettonie ne cessent de se dégrader, en même temps, la situation démographique du peuple autochtone menace, sérieusement et pour la première fois, son existence future.
Si cette situation perdure, le réveil et le mouvement populaire pourraient être compromis, la population pourrait être rejetée dans l'apathie et le désespoir et, même, cela pourrait déterminer une fraction du mouvement à vouloir se séparer de l'URSS. Cela provoquerait l'incompréhension dans la population russophone de la Lettonie que ne manqueraient pas d'utiliser efficacement les forces corrompues pour attiser la haine ethnique.
Pour sortir de la situation de crise dans la république, le Conseil du Front Populaire de Lettonie considère que le développement futur de la Lettonie doit avoir lieu dans un cadre de souveraineté et que l'on doit revenir sans attendre à la réalisation pratique des principes leninistes fondamentaux de l'URSS. Les relations entre la RSS de Lettonie et l'URSS devront être définies contractuellement après l'adoption d'une nouvelle Constitution démocratique de la RSS de Lettonie.
En même temps le Conseil du Front Populaire de Lettonie considère que les modifications et corrections proposées de la Constitution de l'URSS sont en contradiction avec le processus de décentralisation du pouvoir défini par la 19ème Conférence du PCUS et reflètent une volonté sans équivoque de créer un état unitaire.
Le Conseil du Front Populaire de Lettonie considère que, dans les conditions actuelles, il n'y pas de garanties crédibles pour que le Soviet suprême de l'URSS adopte les propositions de la commission du Présidium du Soviet suprême de la RSS de Lettonie, propositions contenant les garanties de la souveraineté de la république. En conséquence le Conseil du Front Populaire de Lettonie invite le Soviet suprême de la RSS de Lettonie à déclarer que, jusqu'à ce que la souveraineté de la république soit garantie, les seules lois en vigueur sur le territoire de la RSS de Lettonie seront celles agréées par le Soviet suprême de la RSS de Lettonie.
Le Conseil du Front Populaire de Lettonie invite le Soviet suprême de la RSS de Lettonie à adopter cette déclaration en session et à introduire la modification suivante de la Constitution de la RSS de Lettonie: L'article 71. de la Constitution de la RSS de Lettonie aura le libellé suivant: "L'entrée en vigueur des lois de l'URSS sur le territoire est réglementé par les décisions du Soviet suprême de la RSS de Lettonie".
En même temps nous invitons à proposer au Soviet suprême de l'URSS de décider que les modifications et les corrections de la Constitution de l'URSS soient, en premier lieu, adoptées par les Soviet suprêmes des républiques de l'URSS.
Le Conseil du Front Populaire de Lettonie
Adoptée le 19 novembre 1988
Source:
Latvijas Tautas Fronte, Pirmais gads, LTF Riga 1989 p.241. ©Traduction Ansis Reinhards juin 1997..Ansis Reinhards, Suisse Romande, 10 juin 1997, Mise à jour: 12 novembre 1999
-> © Utilisez les documents en citant l'origine / lietot dokumentus noradot avotu. <-
Page d'accueil: http://www.letton.ch
Rédigé à 10:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
On dirait que la première neige va nous quitter. Ce soir, on patauge.
Ce matin, je suis allé faire un tour des parcs pour voir s'il n'y avait rien d'anormal. Les daims s'habituent aux grands espaces. Mais je me demande qui a déposé des petits tas de coton sur chaque poteau ?
Durant la journée nous ouvrons les portes de la ferme d'Ozolini, les animaux sont libres de sortir s'ils le veulent. Toute la famille est à table.
Hier donc, il a fait un beau soleil et les enfants en ont profité pour se défouler dans la neige. Madara a choisi la luge.
D'autres cherchaient du travail: "Ha ! je te cherchais ! Qu'est-ce que pourrais faire maintenant ?" vient me demander Ernests. Alors, nous avons préparé l'arrivée des bottes de foins que nous avons stocké au grenier.
Ce soir le temps est doux et d'après ce que j'entends, il fait la même température que dans le Gers. C'est vrai que maintenant la Lettonie est en Europe. Avant, c'était Moscou qui faisait la pluie et le beau temps.
Et maintenant rendez-vous sur le blog du Village d'Enfants !
Rédigé à 17:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le mois de novembre a toujours été une période triste, on est fatigué, inquiet, mal dans sa peau, on a du mal à relativiser, on manque de lumière. Ce n'est pas nouveau. L'entrée de l'hiver a toujours été une période difficile à vivre, c'est naturel, inné. Peut-être la peur ancestrale du froid, du manque de nourriture durant les périodes hivernales de l'homme des cavernes ou plus proches, des périodes misèrables (malheureusement cela existe encore dans beaucoup de pays...)? Et cette angoisse s'est peu à peu inscrite dans nos gènes au même titre que l'emplacement du nez ou des oreilles ?
Si la fête des morts a été fixée à cette date, ce n'est pas par hasard et ce ne sont pas nos "religions modernes" qui ont institué cette date. Bien avant l'ère chrétienne, le paganisme par exemple, réservait (réserve ?) ce mois de novembre au culte des morts. J'avais pris plein de notes à ce sujet en interviewant des Lettons qui savent, mais je ne retrouve plus mon cahier ! Peut-être est-il resté sur mon bureau... en France ? Je m'intéresse beaucoup à la vie des Lettons et à leur culture parce que je trouve qu'ils ont des savoirs très intéressants sur la Nature. Des savoirs qui nous manquent, que nous avons oublié, renié pendant ces derniers siècles, même nous les paysans. Sans aborder le paganisme que je ne connais pas et ce n'est pas du tout le sujet que j'aborde, je trouve certains aspects de leur culture comme une réponse à tous ces graves problèmes que commencent enfin à nous dévoiler les médias et certains politiques sous la pression de ceux qui savent.
Notre société insouciante ne serait-elle pas entrain de scier la branche sur laquelle elle s'était installée ? Et scier une branche n'est-ce pas irréversible ? Certains bien-pensants répondent: "Les générations précédentes ont eu des problèmes du passé à résoudre, nous en avons, les suivantes en auront d'autres". Mais là, je me demande jusqu'à quel point cette logique reste valable. Ce matin je regardais la carte de la pollution de Tchernobyl. Des immensités s'étendant au delà de la frontière de l'Ukraine, les voisins Bielorusses en ayant pris autant, sont interdites à l'Homme. Pour combien de temps ? des millénaires ? Donc les dégats engendrés par notre génération auront des impacts complètement différents de ceux des générations précédentes. Des dégats irréversibles, un défi juste pour se faire croire que l'Homme est supérieur à la Nature ? Quel intérêt ? Et des Tchernobyls en puissance, avec exactement les mêmes risques, il y en a plein la planète... Et nos enfants dans tout ça ? Que dit l'UNICEF à propos des enfants de Tchernobyl ?
Pourquoi ai-je pris des notes sur les savoirs ancestaux qui rythment encore la vie de beaucoup de Lettons ? Parce qu'à un certain moment, j'avais envie d'écrire un roman qui se passerait en Lettonie et il m'intéressait de caser cette histoire dans le contexte de cette vie paysanne vivant en harmonie avec la Nature. L'idée, je l'ai toujours, mais je ne veux pas me lancer dans de telles aventures car je me connais. J'ai d'autres engagements pour le moment et quand j'écris, je vis ce que j'écris, jour et nuit. Et le reste risque d'en souffrir... Alors je m'abstiens. Attendons la retraite... C'est en principe ce que je répond en sachant pertinemment que là où m'entraînent mes projets, il parait improbable d'avoir du temps libre pour n'avoir à penser qu'à la prochaine page de mon bouquin... On verra bien... pour le moment, je blague en bloguant.
Donc comment vaincre ce fatalisme envahissant du mois de novembre ? En prenant du recul sur les évènements et en se disant qu'après tout, rien n'incite à une inquiètude plus grande qu'aux autres périodes de l'année et qu'il faut continuer à être joyeux en faisant son travail. Que le chauffage au bois nous permet de passer confortablement l'hiver dans la caverne. Que le frigo est plein. Prudence toutefois avec la gazinère...
Ps: Il me restait un morceau de Roquefort Bio dans le congélateur...Excellent !
Rédigé à 19:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
A l'heure où j'envoie ce journal dans le monde virtuel, voici le nombre de visiteurs enregistré par mon KGB perso, depuis un peu plus d'un mois que j'ai commencé ce nouveau blog Typepad. Avant, je vivais dans l'insouciance, je ne savais pas combien j'avais de lecteurs. Je me disais, il doit y avoir untel, une telle. En tout, cela doit faire 20 ou 30 maximum...
Quelques chiffres ? C'est à peu près 80 à 110 visites par jour et le record a été 163. Le pire a été la semaine dernière où j'étais absent ! Mais il faut y lire quelque chose de positif. C'est que mes lecteurs sont fidèles et comme ils savaient que j'étais absent, ils n'ouvraient pas. Ils en auraient eu marre de voir toujours cet âne attendant mon retour. Alors je suis content d'être revenu et de constater que tu es revenu toi aussi. Plus on est de fous, plus on rit ! Quoique... Ce soir c'est calme. Les grêves peut-être ? Tu es bloqué(e) dans le RER ou sur le quai d'une station ou tu rentres à pied chez toi ou quoi ? ou alors c'est mon KGB qui est mafieux ?
Mais qu'est-ce que je sens encore ??? MA PIZZA !!! Elle est cramée... La première fois que je me paye le luxe d'une pizza Pablo sous vide... Elle est toute noire et complètement desséchée ! Y en a marre ! En ce moment je dois être prudent avec toutes ces énergies non renouvelables.
Cet après-midi j'avais rendez-vous à 14h chez un garagiste de Ladzona ou Lazdona, je ne me souviens jamais. C'est dans la banlieue sud-ouest de Madona, là où s'arrête le bitume. J'allais mettre les pneus à clous sur mon Kangoo bleu (ce n'est pas un kangoo roux comme dit JM de Sabaillan !). Avant de partir, j'étais inquiet: "j'y vais, j'y vais pas ?", car la neige tombait à gros flocons et je n'ai absolument pas l'âme lettone à faire du rallye des glaces. A peine ma voiture ne suit pas exactement la trajectoire que je lui ordonne, je commence à avoir les chocottes (avoir peur. je traduis pour mes nombreux amis étrangers qui quelques fois me disent qu'ils ne comprennent pas tout l'argot français. Sauf Radu de Chisinau en Moldavie. Il trouve que c'est vachement bien !).
Mais bravant mes craintes, je décidais d'y aller. Je n'ai pas osé prendre de l'élan pour monter la petite côte au croisement d'Ozolini et... la voiture ne veut plus avancer et même repart en glissade en marche arrière. Pas fier le mec... Je ne bouge plus et appelle du secours. Mircea arrive avec son kangoo jaune qui a des clous, pour me remorquer. Essai de remorquage: Des clous ! rien à faire, les deux kangoos bloqués dans la pente. Passe alors un de nos voisins. Il s'arrête, s'informe. Avec plein de gestes nous lui expliquons la situation. Il sourit, monte dans ma voiture, met la marche arrière, descend la pente et fait faire une pirouette à la voiture qui se retouve dans l'autre sens. Il va faire une cinquantaine de mètres pour prendre de l'élan. Demi tour et en grande vitesse, il va monter la côte comme qui rigole. "Voilà", me dit-il en letton.
Le reste de la route s'est bien déroulé. Avec quand même beaucoup d'apréhension je faisais les 25km. Puis après 2h (!!!) d'attente je profitais de l'après-midi perdue pour passer chez ma coiffeuse préférée. Ingrida était occupée et c'est Iveta qui me coiffa pour 2,5ls (soit 3,5€). L'an dernier c'était 1,60 ls, la dernière fois 2 ls. C'est l'inflation !
En Lettonie c'est un long week end. Lundi est férié, c'est la fête nationale. Mais comme on est pas Lettons...
Ps: N'oublie pas de regarder le blog du Village d'Enfants !
Rédigé à 20:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Je ne sais pas si cette expression est utilisée en Lettonie, mais c'est ce qu'a l'air de me dire Valda, notre comptable lorsqu'elle me croise en souriant dans les bureaux de l'administration. Il parait que depuis hier je sens le gaz: des séquelles... En effet, mes vêtements et tout mon appartement sont imprégnés de cette odeur russe suite à la fuite dont j'aurai pu être victime ainsi que tous les habitants de Cesvaine (voir le journal d'hier à la rubrique "faits divers d'hiver"). Alors en ce moment, la machine à laver va bon train et fait des heures supplémentaires. Mais qu'importe, apparemment je suis toujours là. Je dis bien apparemment, car comment se rendre compte si on est encore vivant ? Quelqu'un peut-il me répondre ? En me pincant peut-être ? Aïeee !
Ah, mais oui, j'ai des témoins ! J'ai parlé au téléphone avec mon papa et ma maman tout à l'heure ! Ils avaient envie d'entendre ma voix. Est-ce un signe ? "Tout le monde s'en va. Christian revient du Chili et d'Argentine et va repartir au Maroc, Xavier est aux Antilles depuis dimanche et toi quand tu n'es pas en Lettonie, tu es en Moldavie..." Et ils m'ont dit aussi que dans le Gers on annonçait -4° pour cette nuit, alors il fallait vite rentrer les géraniums. Ici, Babouchka a mis son kaktus chéri au chaud depuis un bon moment, alors il peut faire froid ! On les attend de pied ferme les -20, -30, -40 !
Il fait déjà froid, mais raisonnablement. On a même eu un rayon de soleil ce matin... à moment donné !
"Voyez au sein de l'onde, ainsi qu'un trait d'argent, la truite vagabonde aux reflets changeants" C'est Schubert... ? Oui mais non. C'est ma machine à laver qui m'annonce la fin du cycle. "Oui, j'arrive !"
C'est pas que je m'ennuie avec toi, mais je vais étendre le linge et me coucher. Demain je dois me lever tôt. On m'a refilé le minibus pour faire le ramassage scolaire aux aurores.
Rédigé à 21:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bravo à tous ceux qui m'ont donné la bonne réponse. Non Nadine, ce n'était pas la Moravie ! T'as tout faux ! La Moravie j'y suis passé en mars et en juin dernier, c'est en République Tchèque ! J'étais cette fois-ci en République de Moldavie ! Ce n'est pas non plus la Moldavie qui est une région de la Roumanie. C'est bien compliqué tout ça et surtout quel en est le but...? A voir dans quel état se trouve le pays, on se doute que le peuple est otage de jeux de pouvoirs dont il n'a probablement rien à faire. Il subit et la décadence continue... Difficile de comprendre qui peut tirer
profit de cette situation ???
Donc je suis revenu pour la troisième fois en Moldavie, ce peuple si attachant, si agréable ! Il est culturellement et géographiquement si proche de la Roumanie et pourtant une barrière sépare ces deux pays siamois qui ne faisaient qu'un il y a peu de temps à l'échelle de l'Histoire.
La République de Moldavie se trouve piégée entre l'Orient et l'Occident, tiraillée des deux côtés si bien qu'en son sein une profonde déchirure, une grande plaie délimitée par le fleuve Nistru, la partage elle-même en deux: côté Occidental, la Bessarabie et à l'est, la Transnistrie. La photo de la frontière que je te montrais dans un des derniers journaux, c'est une frontière dans le pays même !!!! le pays est coupé en deux et pas facile de traverser, le Nistru est un peu le mur de Berlin de la Moldavie ou des deux Europes ?... Je n'entrerai pas
dans les détails de l'Histoire, d'ailleurs je ne les connais pas suffisamment pour en parler. Moi, je veux parler simplement de ce que je vois, de ce que je ressens de fort lorsque je partage la vie de ce peuple lors de séquences trop courtes.
D'abord, même si on entend trop souvent la langue russe dans la rue, c'est quand même un pays très latin, c'est un peuple latin comme nous les Français, les Italiens, les Espagnols, les Roumains...etc. Des gens chaleureux, d'un humanisme ressourçant, une chaleur humaine, familiale comme je l'avais ressenti lors de mes séjours chez les paysans de Roumanie. C'est le même peuple qui a été divisié mais qui a heureusement gardé son savoir vivre malgré la misère qui les a accompagné ces dernières générations.
Je ne parlerai pas des projets pour lesquels j'ai fait ce déplacement. Mais dès que j'en aurai le feu vert, dans peu de temps, je pourrai en parler librement. Un projet fantastique pour moi mais aussi pour ceux qui en font partie, c'est certain !
A Chisinau, la capitale, j'ai retrouvé quelques amis fidèles et comme à chaque voyage, j'en ai découvert de nouveaux. "La vie est belle !" m'a dit Vera, journaliste, animatrice et directrice des programmes d'une radio nationale qui touche un salaire qui ne suffit pas à trouver un logement à la capitale où elle travaille. "La vie est belle !", c'est un peu l'ambiance que l'on retrouve malgré les gros soucis de cette vie au jour le jour où il est difficile voire impossible de se projeter dans le futur. Le salaire minimum est de 28€. Personne ne peut vivre avec cela, même pas un paysan. Alors il faut cumuler plusieurs emplois. J'ai une amie prof qui donne ses cours au lycée, puis des cours du soir dans une association et le week end, elle prépare ses élèves et les présente à des coucours. Chaque jour elle rentre chez elle a 20h et redémarre à 7h. Tout cela, juste pour payer un quotidien basique.
Je n'ai pas eu l'occasion de revenir à Nisporeni où j'étais en Mars dernier avec l'association Gascogne-Moldavie. Le programme de mon séjour de la semaine dernière était vraiment trop chargé pour faire un saut là bas. Et pourtant je n'étais qu'à 70 km... Il existe quand même des jeunes qui essaient de se battre pour que leur pays sorte de cette ornière et c'est eux qu'il faut aider !
J'aime beaucoup ce pays et j'espère pouvoir y revenir souvent. Je m'y sens comme en Roumanie ou comme chez ma mémé Giuseppina. Cet accueil est nostalgique pour moi. On reparlera très bientôt de la Moldavie, promis !
Rédigé à 22:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
C'est temps-ci Mircea (qui se prononce Mirtcha) est très occupé à la finalisation de notre nouveau webiste et de ce fait, le blog du Village d'Enfants en souffrait et par déduction, son audimat ! Il fallait rapidement réagir. Mon sain patron, le baron Von Kristofs de Grasi, connaissant mon plaisir de l'écriture puisqu'il fait partie de mes plus fidèles lecteurs, me proposa d'assurer la vie de notre blog. Proposition que j'ai bien évidemment accepté avec plaisir. Donc, dès maintenant tu peux cliquer là et aller jeter un coup d'oeil sur le blue blog de Grasi. Désormais tu en auras deux à lire ! Regarde sur la colonne de droite, il y est aussi. Ainsi tu le retrouveras plus facilement.
Blog du Village d'enfants: www.capesperance.ublog.com
Rédigé à 19:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Hier soir, j'entre dans mon appartement Raina iela 1 et je sens une drôle d'odeur assez nauséabonde. Comme je connais la gastronomie lettone, je me suis dit: "La voisine du dessous prépare le dîner !". Puis j'ai vaqué à mes occupations, grignoté sans cuisiner et me suis installé pour quelques heures devant mon clavier pour rédiger mon journal.
Mais de temps en temps, je sentais une mauvaise odeur qui semblait différente de la première "Sont-ce mes chaussettes cette fois-ci ? pourtant je les change chaque jour ? (si, si, c'est vrai)". Puis mon journal terminé, je me suis couché, endormi jusqu'au petit matin. Vers 5h j'ai regardé l'heure et dans mon demi-sommeil, j'ai encore senti cette mauvaise odeur "Ce devait être un repas festif chez les Ivanov ? le parfum du mijotage d'hier soir est persistant ! Elle avait du mettre une bonne dose d'aneth ?" pensais-je
A 7h, je me lève pour de bon et me dirige vers la cuisine pour mettre en route la cafetière et là, l'odeur était vraiment infecte sans que je puisse pour autant discerner encore sa provenance: "La poubelle qui fermente ? Pourtant je la vide souvent ? (ce n'est pas vrai)". Mais en m'approchant de la gazinère, là, j'entendis un sifflement et je pris conscience de ce qu'il se passait "Ciel, un bouton est ouvert !!!" Cette odeur c'était bien le gaz ! depuis quand était-il ouvert ? Sans doute j'ai frôlé le bouton en faisant le ménage (ce n'est pas vrai, il y a longtemps que je ne l'ai pas fait) ou alors en attrapant quelque chose dans le placard du haut (c'est plus plausible). Pourtant je connais bien l'odeur du gaz en France, mais même le gaz est différent ici ! Le fabriquent-ils avec de l'aneth ? Je crois plutôt que ce doit être celui de Poutine qui pue autant (Poutine qui s'écrit "Putin" en letton, qui signifie "petit" en roumain/moldave et autre chose en français). Alors, vite, j'ai ouvert toutes les fenêtres, mis tout en courant d'air malgré les -0° de ce matin.
Comment suis-je encore vivant ? je me le demande encore. J'aurai pu m'asphyxier dans mon sommeil et dans le tunnel j'aurai peut-être choisi la belle luminosité reposante ? Le beau block-house qui m'abrite aurait pu exploser si j'avais allumé la gazinière ? Mes voisins exploser avec moi ? Et comme les installations du gaz de ville sont vétustes, le feu se serait propagé aux immeubles voisins ? Tout Cesvaine aurait explosé et brûlé ? Dommage, on vient juste de refaire le toit du château qui a brûlé en décembre 2003... On aurait été à la Une de la presse lettone et internationale. On en aurait parlé à Arte et à la 5eme: " Suite à l'explosion d'un immeuble soviétique vétuste, 1 Français périt sous les décombres. On dénombrera 3000 morts du côté letton" (les mêmes proportions que USA-Irak). Et au lieu de ça, j'ai juste traîné un petit mal à la tête toute la journée ! Bof, pas de quoi faire la Une d'un journal... ça n'intéressera personne, sinon ma famille qui aura un bon albi pour me dire: "Tu vois ! on t'avait bien prévenu que de partir dans des pays comme ça, il t'arriverait quelque chose un jour ou l'autre !!!" Mais si j'étais mort, ils n'auraient peut-être pas osé me le dire...
Le pire, c'est que le journal se serait arrêté hier soir sans avoir la réponse: "dans quel pays étais-je la semaine dernière ?" Quelle angoisse pour le lecteur ? Mais heureusement, JM mon éditeur en aurait profité pour publier mon dernier bouquin à titre postume...
Rédigé à 18:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé à 14:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Ce soir je suis rentré de bonne heure chez moi, à 17h. Je n'ai pas osé prendre ma voiture qui n'a toujours pas de pneus neige. Alors je suis revenu à Cesvaine avec Sandra qui a des clous (les pneus, pas Sandra !). Il faisait déjà nuit mais avec la neige et l'éclairage public (qui s'éteint de 22h à 5h), tout était beau comme à Noël, sauf qu'ici il n'y a pas de décoration dans les rues ni même dans les magasins qui n'ont même pas de vitrines. Mais qu'importe, le bonheur n'est-il pas finalement ailleurs ? Les Français que tout le monde envie ont tout et même plus, mais il ne sont pas heureux quand même. C'est bien la preuve que la solution n'est pas dans la société de consommation et il est surtout regrettable que les autres nous envient. Malgré leurs soucis quotidiens souvent plus graves que les nôtres, ils ont l'air de prendre la vie du bon côté en se contentant de peu. Ils ont sans doute conservé des vraies valeurs que nous avons perdu à force de courir vers des mondes illusoires bien entretenus par notre système... Croissance ou plaisir de vivre et de partager ? Il va falloir choisir.
Pour rester dans le positif, je dirai qu'en Lettonie nous avons une température de +0° avec 10 à 15 cm de neige. Je suis désolé de ne pas avoir de photos fraîches du jour. J'avais bien mon appareil en poche, mais au moment de dégainer, il n'avait plus de batterie. Je voulais faire une photo des petits de Klavas qui sont venus tous guillerets faire une virée en nos bureaux avec leur bonnet, leur grosse écharpe et leur nez rouge. Une autre fois alors...
Les daims ont maintenant la possibilité de gambader dans la grande forêt. A eux la clé des champs avec une liberté relative mais avoue que 20 ha pour 8 bambis, c'est l'Eden ! Dans quelques années, s'ils ne cueillent pas de fruits défendus, ils seront toujours là, grand papa et grand maman de toute une ribambelle, comme les 101 dalmatiens !
Revenons encore une fois sur ce pays étrange que
j'ai quitté samedi dernier et que je te dévoilerais demain soir. Beaucoup m'envoient des petits mots pour dire qu'ils ont trouvé. Mais j'ai tellement de photos que c'est un moyen comme un autre de les caser, en faisant durer le plaisir.
Indice 11: La domination soviétique y imposa la langue russe très fréquente, mais c'est
avant tout un pays très latin, francophile et francophone. Beaucoup de personnes connaissent le
français. Durant la dernière décennie 80% des lycéens l'étudiaient et, comme ailleurs, l'anglais prend maintenant le dessus. Mais à l'heure actuelle, 60% des élèves étudient encore notre langue. En dehors
des collèges, lycées et universitées, on peut aussi l'étudier à l'Alliance Française. En 2006 elle avait un listing de
plus de 1000 élèves ! Pourtant c'est un pays que la plupart des Français sont incapables de situer sur une carte. Et bien qu'il ne fasse pas partie de l'Union Européenne, il est quand même en Europe !
Indice 12: le féminin du prénom Radu (Radou) est Rada. Par contre, je ne sais pas si leur petit s'appelle Radeau ?
Indice 13: C'est un pays producteur de vin ! Et il y en a de très bons, très prisés sur toutes les bonnes
tables de Moscou, bien qu'en ce moment il y ait un boycot de la part de la Russie qui voit ce pays regarder du côté de l'Occident. Il en a marre de se faire dominer. Et oui, il n'y a pas que la France qui produit du bon vin ! Donc, par déduction, ce pays est plus au Sud que la Lettonie qui elle ne produit que de la bière ou du Balsam (et de la neige).
Ok, demain je dis officiellement le nom de ce pays où j'ai séjourné la semaine dernière. Plus tard, je te parlerai plus en détails des projets qui m'ont entrainé là-bas, mais pour l"instant c'est trop tôt.
Et pour clôturer dans la tradition, voici une photo que j'ai reçu il y a quelques instants d'une fidèle lectrice qui revient d'un séjour en Espagne. Serait-ce la targette de l'entrée de la fameuse "Auberge Espagnole" ? Vraiment international ce blog de paysan du Gers errant sur le Continent.
Ps: je te rappelle que si tu cliques sur les photos, elles s'agrandissent ! On n'arrête pas le progrès !
Rédigé à 20:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
ça y est ! Grasi est sous la neige ! Mais il ne fait pas très froid, juste au dessous de zéro et si elle cesse de tomber, elle fondra vite. Demain, nous allons lâcher les daims dans le grand parc de 20 ha. On hésitait un peu car on ne les verra peut-être plus de tout l'hiver. Ils vont s'installer dans la forêt. Mais ils y seront mieux à l'abri et aussi, ils pourront commencer le débroussaillage. Ils aiment bien les petites pousses. Sur notre ferme de Sabaillan dans le Gers, lorsque nous avons commencé à élever des daims, il était difficile de se frayer un passage dans les forêts pour aller aux champignons. Mais au bout de 2 ou 3 ans, on pouvait les voir à 100 mètres ! plus une ronce ! En Lettonie, les ronces n'existent pas, à la place, il y a des framboisiers... C'est meilleur et en plus ça ne pique pas. Les daims vont se régaler !
Une autre nouvelle: Samedi à la mairie de Cesvaine débutera l'exposition des oeuvres du célèbre artiste peintre Maris Apfelbergs bien connu dans la région... et notamment au Village d'Enfants de Grasi où il excelle dans la profession, que dis-je, dans la Vocation d'éducateur. Nous serons au vernissage à 18h ! Tu peux y venir aussi ! Mais si tu as un empêchement le 15, l'expo sera ouverte tous les jours de 9h à 18h. Tout à l'heure, il m'a demandé si je n'avais pas les tableaux que je lui avais acheté l'an dernier. Oui, je les ai toujours, mais ils sont dans le Gers....ou alors il faut les rechercher sur mon journal, je les y avais exposé, mais à quelle date ??? Nous avons beaucoup de chance d'avoir Maris à Grasi !!!
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Et continuons encore un peu l'énigme de mon dernier voyage. Dans quel pays étais-je ? Certains ont déjà deviné mais je ne le dis pas encore.
Indice 9: Une journaliste de ce pays avait un stylo bleu. Elle me l'avait prêté pour lui noter quelques infos et je l'ai ramené par erreur en Lettonie ! Comment va-t-elle faire ?
Indice 10: C'est un pays chrétien orthodoxe. On peut rencontrer des Popes un peu partout, même sur les montagnes quand il fait froid ! Au fait, mon nouveau pote le Pope m'a donné ses coordonnées pour que je lui envoie les photos. Il faut que j'y pense...
Au milieu de la misère, Il y a de très belles églises et des cathédrales fantastiques. Par exemple celle-là est paraît-il la plus belle du pays. Elle est toute neuve, pas tout à fait finie. On l'appelle "la cathédrale du président" car elle est la seule qui ait été financée par l'état ! Imagine que Sarko, au lieu de nous faire une tour de Babel comme chaque prédécesseur, se mette à construire une cathédrale ! Orthodoxe, je ne sais pas ? Mais au fait... Mais non ce n'est pas bon. J'allais dire, Cécilia est originaire de ce pays... Oui, oui, celui où j'étais la semaine dernière ! Mais non, ce n'est pas la Hongrie. la Hongrie, ce n'est pas elle. Et puis Cécilia, quel rapport avec l'état maintenant ?
Indice 11: Et cette photo prise cette semaine dernière dans le pays dont je parle , que représente-t-elle ? Une auge pour un troupeau de vaches ? de moutons ? Un abreuvoir alors ? Désolé, tu ne trouves pas ?
Langue au chat ? Ce sont des lavabos dans un orphelinat-internat d'état....(sans commentaire...)
Rédigé à 20:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Tu vois, je n'ai pas oublié malgré la distance. Alors juste un petit cadeau matinal: Deux photos que je viens de prendre à l'instant, il est 7h50, depuis la
fenêtre du balcon puis de la cuisine. Tu te sens mieux dans le Gers, n'est-ce pas ?
Bon, maintenant il faut que j'y aille...
Oups, je me souviens à l'instant que je n'ai pas encore de pneus d'hiver sur mon carrosse. Il va falloir y aller tout doux.
Rédigé à 07:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Aujourd'hui, reprenant mes esprits, je suis revenu à Grasi après 10 jours d'absence. Tout semble aller bien malgré le temps qui est à la neige sans toutefois être bien froid. Agnese est malade, elle est au lit, fatiguée. Dzintra notre éducatrice des plus petits est toujours à l'hôpital de Madona. Elle se remet peu à peu de sa grave opération de la colonne vertébrale. Une délégation des enfants est allée la voir aujourd'hui. Au passage, un grand merci à tous ceux qui ont répondu et qui continuent de répondre à l'appel et l'aident à payer cette intervention qui, je le rappelle, coûte 3000€ (l'équivalent d'une année de salaire) et n'est pas prise en charge par les assurances...
Je suis gêné, confus voire un peu déprimé de constater que de vivre loin de chez moi, j'en oublie les dates importantes, les moments forts de la vie de famille, les anniversaires par exemple. Quelques fois, je me sens un peu déconnecté et c'est le vrai problème de la distance. Par exemple, j'ai oublié de faire un petit coucou à ma fille Céline le 30 octobre... Et j'ai failli oublier que demain c'est un anniversaire peu ordinaire pour mon épouse Jocelyne...Un âge clé, un âge charnière. Donc, demain je n'oublierai pas...
Continuons à découvrir le pays où j'ai séjourné la semaine dernière.
Indice 5: Malgré les difficultés économiques liées aux séquelles encore entretenues de l'ère soviétique, c'est un peuple très vivant, chaleureux, accueillant. Tout ce qui se passe de malheureux dans le pays n'est en aucun cas le reflet de ce que l'on peut vivre d'échange et de chaleur humaine avec ceux qui ne l'ont pas encore quitté (en 15 ans, la population a diminué d'1/4)... On s'y sent bien. Lorsqu'on arrive sans connaître on pourrait être inquiété par cette présence envahissante de la police. Elle est partout, à
chaque carrefour, souvent l'air zélée. A l'une des frontières, j'ai même aperçu un tank caché sous un filet et une douane ressemblant à une barrière militaire comme je n'en avais vu que dans les films... MAIS POURQUOI ? le pays n'est-il pas suffisamment dévasté par la bestialité de ceux qui cherchent encore à le dominer (le mot n'est pas adapté car même les animaux ne sont pas dotés de tels pouvoirs maléfiques !). On a l'impression qu'il a été vidé de son contenu et que la seule richesse qu'il reste, c'est la chaleur humaine. Alors ça commence à bien faire, FOUTEZ-LEUR LA PAIX !
Indice 6: La chaleur humaine qui se dégage de ce peuple, on la retrouve aussi dans sa gastronomie ! Même dans le moindre self, la moindre pizzeria, on retrouve de la vraie gastronomie. Alors ne parlons pas des restaurants qui ont pignon sur rue ! Mais là, le prix est adapté au client... Et ils ont souvent pour habitude de considérer les étrangers comme des millionnaires. Et il y a si peu d'étrangers si ce n'est les ONG... Plus tard, je te donnerai les bonnes adresses des restos pour les portefeuilles modestes. Seul point négatif: encore cet aneth que l'on retrouve dans les salades. Probablement encore un truc soviétique et c'est pour cela que je ne le supporte pas!(la photo de l'assiette: un plat national, la Mamaliga !)
Indice 7: Les enfants abandonnés ? difficile d'en parler. Si chez nous, la misère sociale, culturelle et économique est en ville, là-bas, on la retrouve aussi à la campagne. Lors d'un précédent séjour, j'ai eu l'occasion d'y visiter un orphelinat de bébés. En y repensant, j'en ai les larmes aux yeux: UN VERITABLE CAUCHEMARD !!!
Indice 8:La culture paysanne a été détruite par toutes ces conneries de collectivisme, kolkhoze et compagnie. Soyons vigilant, protégeons la nôtre, car l'ultralibéralisme qu'on cherche à nous imposer conduira au même résultat... Je préfère ne pas approfondir cette question qui me révolte profondemment. L'agriculture ? C'est la misère au milieu d'un potentiel non négligeable mais sournoisement maintenu dans le plus grand délabrement, comme l'industrie qui finit d'être anéantie... Tout n'est pas perdu pour autant dans le domaine agricole, les terres sont bonnes, il existe des savoirs faire spécifiques et je suis certain que simplement plus de liberté suffirait à remettre peu à peu en
marche l'esprit d'initiative. Je crois beaucoup aux jeunes. Mais le problème c'est que tous ceux qui font de bonnes études rêvent de fuir le pays et c'est devenu leur projet, leur idéal. HEUREUSEMENT, il existe aussi ceux qui ont décidé de se battre pour que leur pays sorte de cette misère. Il faut les aider, les stimuler ne serait-ce que par nos encouragements ! ALLEZ LES JEUNES !!!
à suivre
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