Journal d'un Paysan du Gers en Lettonie

Elles sont venues de Rhône-Alpes pour assister à Līgo! Līgo!

Mes cousines globe-trotter sont arrivées de Tallin ce soir, elles seront avec moi pour fêter le solstice d’été demain soir au village d’enfants. Elles sont parties de La Motte de Galaure, de Mureils, de Valence et de Lyon pour un périple en Pays Baltes. Ce n’est pas la première fois qu’elles viennent voir leur cousin perdu au fin fond de la Lettonie profonde où s’arrête le bitume et même plus loin, au milieu des forêts immenses où seuls les loups, les cigognes et les ondes positives retrouvent leur chemin sans se perdre. Et ces ondes, ces énergies se trouvent actuellement à leur zénith au solstice d’été qui sera fêté demain soir sous les grands chênes du parc de Grasi….

 

Līgo D-2 ! Līgo! Līgo! “Limuzīns Jāņu nakts krāsā”

Au début que je vivais en Lettonie, avant d’avoir internet j’avais une télé et j’ai eu l’occasion de voir ce film plusieurs fois notamment pour la Saint Jean. Il m’avait immédiatement passionné  sans même comprendre la langue et après information j’ai su que c’était un des films cultes en Lettonie. Je l’adore car tourné en 1981 sans laisser entrevoir la domination soviétique, on y partage la vie encore actuelle de nombreuses fermes du pays. On y retrouve la culture, les traditions, les savoir-faire, les savoir-être et l’humour bon-enfant de ce petit peuple. Tout y est, même l’aneth ! Il gagnerait à être traduit en français ou tout au moins sous-titré pour conserver l’ambiance…

L’histoire est à peu près celle-ci: une grand-mère vivant seule sur la petite ferme familiale gagne une limousine dans une loterie. Elle va s’en servir d’alibi en la promettant sur testament au plus valeureux de ses enfants pour les stimuler à revenir avec leur famille citadine pour effectuer les rudes travaux de la ferme…

Pour la suite du film, clique ici.

Le village d’enfants de Graši est un chantier perpétuel…

C’est sur les cendres d’un sovkhoze -ferme d’état durant la soviet-période- qu’est né et s’est progressivement développé notre village d’enfants. Nous sommes perdus au fin fond de la Lettonie profonde, là où s’arrête le bitume et même plus loin. Ce hameau avait été édifié autour du manoir qui appartint à une baronnie allemande jusqu’en 1918 (les barons baltes…) puis après 20 ans de République il fut plus tard exploité par le soviet-système jusqu’à son délabrement… Donc, depuis 1993 (c’est en 1995 que les premiers enfants furent accueillis) le hameau de Graši est en chantier perpétuel et il reste encore de nombreuses séquelles de “ces passés peu glorieux” à effacer…

L’habitat est maintenant à peu près en bon état mais il reste -hormis les projets de développement de l’accueil de nouveaux enfants ou d’adultes souffrant de handicap- encore de nombreuses dépendances à rénover: la ferme et divers bâtiments qui sont indispensables au bon fonctionnement de notre Fondation (organisation sans but lucratif).

Les chantiers en cours avec des photos du jour…

Le corps de ferme qui se trouve sur la colline de l’ours poursuit son aménagement intérieur et sera dès novembre en mesure d’accueillir tous nos animaux pour l’hiver…

  

Pendant que nos stagiaires de l’IUT de Génie Civil de Toulouse-Rangueil exercent leurs talents de maçons, avec Normunds qui est de retour après quelques jours de pause, nous faisons le point sur chaque chantier… Bon, lundi on coule la dalle de béton de la future bergerie, il faut donc 60 sacs de ciment…Allo Laja ?

  

Nous profitons de la main-d’œuvre occasionnelle des étudiants en vacances pour entretenir les abords du village, à cette période du solstice d’été c’est un sacré chantier car la nature ne nous laisse pas de répit, elle rattrape le temps perdu, boostée par les pluies orageuses et la photosynthèse, il fait jour même la nuit !

Nous avons aussi entrepris la rénovation de la grange qui nous sert d’atelier mécanique et la pluie arrive…Vite une bâche !

En gros, en Lettonie on vit au rythme de la nature, 6 mois d’hiver et 6 mois pour travailler à l’extérieur, donc en ce moment on ne chaume pas…

Un petit clin d’œil à mes enfants.

Hier j’étais à Riga et ce matin en arrivant au bureau un bouquet de fleurs printanier destiné à la fête des pères m’attendait dans un vase. Merci pour ce petit geste, bien que pour envoyer un bouquet depuis la France, il faut avoir le bras long ! On se voit dans quelques jours, je commence ma traversée de l’Europe Graši-Sabaillan en voiture ce dimanche…

Līgo D-3 Līgo! Līgo!

Au village d’enfants nous fêtons aussi Līgo! Līgo! mais à cette date la plupart des enfants sont déjà partis en vacances dans leurs familles d’accueil en France donc nous sommes à chaque fois juste une petit délégation autour du feu de la Saint Jean.

Par exemple en 2009… dans le parc du manoir de Graši on y dansait. Je revois aussi sur la vidéo des Volontaires des USA, d’Ecosse et aussi notre assistante sociale Elina actuellement en Australie…

Līgo D-4 Līgo! Līgo!

Comment se déroule Līgo dans la soirée du 23 au 24 juin en Lettonie ? J’ai emprunté cette vidéo qui me semble donner à peu près l’ambiance de la plus grande fête annuelle, la fête de la nature. Tout le pays est dans la nature qu’il pleuve ou qu’il vente pour capter les énergies positives.Līgo! Līgo!

Plusieurs lecteurs m’ont demandé si je pouvais expliquer ce qu’il s’est passé en Lettonie ? Pourquoi le Président de la République n’a pas fini son mandat ? Comment SAEIMA (le Parlement) a élu un nouveau Président ? Je ne comprends rien à tout ce bazar* mais j’ai peut-être un élément de réponse à la deuxième question au travers de la vidéo ci-dessous.Līgo! Līgo!

*En langue polonaise “bazar” signifie “marché”

Brebis lettones heureuses et blanches comme neige.

Heureusement que les brebis de race lettone ont la tête noire ! Sinon dans la neige on pourrait les perdre ?

Depuis leur arrivée sur notre ferme pédagogique bio, nos brebis ont déjà meilleures mines ! Parce que chez nous elles ont la chance d’être libres et protégés du loup par des enclos solides, elles sont entièrement libres d’entrer ou sortir de la bergerie lorsqu’elles en ont envie, même pour prendre une douche sous un orage printanier, pour un bain de minuit ou un réveillon de bonne herbe tendre si elles en ont envie. C’est d’ailleurs ce qu’elles ont fait ces jours derniers.

une vue depuis mon bureau…

Voici le temps des foins dans le Gers comme en Lettonie.

Je rappelle aux Midi-Pyrénéens qui ont la chance d’avoir du soleil qu’aujourd’hui c’est la fête des foins à Simorre dans le Gers à 5km de chez moi ! Clique ici pour plus de détails sur cet évènement organisé par notre Musée Paysan d’Emile qui canalisera dans nos coteaux gersois la foule des grands jours !

A ce propos j’ai reçu d’une de mes amies lettones des forêts cette photo-souvenir de ses parents “aux foins“ qui date de l’été 1936 (Latvija, vasara 1936 gada.) aux temps bénis de la jeune République de Lettonie.

 

En parlant de parents… En France c’est aujourd’hui la fête des pères  et le mien est à 3520 km, je vais lui téléphoner. Mais au fait je suis aussi père à 3520 km de mes trois enfants et de mes deux petites filles adorées. Mais ouf, dans 15 jours je serai avec eux…

Līgo D-5 līgo! līgo! dans la gaité.

Quelques chansons dédiées à Līgo un Jāņu (la fête de la Saint Jean) tirées un peu au hasard du riche répertoire radiophonique letton du mois de juin, notamment sur Latvijas Radio Divi (LR2) mais il y a bien d’autres styles… il reste seulement 5 jours pour en faire le tour ? Jamais je n’y arriverai !!!

Avec Ugunīgā Gunta ça déménage ! Līgo! Līgo! (prononce Ligoua)

Avec Koļa ça fait plus chanson à boire (son look aussi) mais il a son charme…Līgo! Līgo! (prononce Ligoua)

Plus sage et plus conforme à la tradition, La chanson de Līgo interprétée par le groupe ČIKĀGAS PIECĪŠI  ! Līgo! Līgo! (prononce Ligoua)

 

Le village d’enfants continue de vivre pendant les vacances.

Les chanceux qui ne sont pas partis peuvent s’adonner à leurs passions ou bien réaliser un rêve inassouvi…

(Tenter de) Conduire le soviet-traktors par exemple, une expérience inoubliable…

Faire de la musculation en fendant le bois pour l’hiver… 

Durant la présence des électriciens français, plusieurs de nos jeunes ont pu exercer leurs compétences d’interprètes-traducteurs franco-lettons

Dans le cadre de l’aménagement paysager de notre village, la cabane du bois de chauffage de Berzi faisait un peu tache… Un boulot de plus pour les vacanciers.

Pour ma part, je dois tester de temps en temps les loisirs mis à disposition de nos hôtes dans les sous sols du manoir…

 

L’évènement marquant de la semaine aura été le départ de notre grand Ziedonis. Il nous a définitivement quitté. Une petite fête avait été prévue avec tous les jeunes présents et après le bon dessert, nous l’accompagnions jusqu’à la voiture.

Promis, tu reviendras nous voir ! Ok, promis. Notre jeune Ziedonis (prénom letton d’emprunt) a 18 ans et souffre d’un retard mental important qui l’oblige à vivre dans un centre adapté. Bien que le projet évolue à Grasi, nous ne sommes pas encore habilités à accueillir des adultes souffrant d’un handicap et nous avons toujours beaucoup de peine à voir nos enfants les plus fragiles nous quitter, ils sont si attachants, peut-être parce que tout au long de leur évolution ils ont demandé une attention particulière ?

 

Fête des foins à Simorre Gers, le 19 juin.

Organisé par le Musée Paysan d’Emile de Simorre Gers: www.museepaysan.fr

à partir de 11h (environ)

(Plantes, exposition d’outils à main liés au foin, couper à la faux et battre la faux, chargement d’un char, outil avec cheval, une paire de bœufs).

§ Démonstrations à partir de 11 heures avec le cheval, les bœufs et « démonstrations de faux » (le matin, démonstrations d'outils manuels uniquement)

§ Il y aura 6 faucheurs qui interviendront à tour de rôle toutes les 1/2h pour faucher ou battre la faux.

§ La création d'une meule est prévue.

§ Les bœufs tireront le char avec du foin ; des enfants pourront y monter pour promenade

§ Portique de présentation des outils et objets qui concernent les animaux et le foin (environ 100 éléments)

§ Présentation et jeu avec les plantes (18 variétés)

Le jeu consistera à relier le no de la boite contenant une graine avec la bonne plante.

12 h : repas "poule au pot" : 18€ adultes, 10€ enfants inscriptions au 05.62.62.53.51 ou au 05.62.65.34.45

à partir de 14h30

Après le repas, tout ce qui est indiqué ci-dessus continue mais, comme ce qui s’est passé dans la réalité, la mécanisation fait son apparition !

· Démonstrations de fenaison d’hier à aujourd’hui

· Une trentaine de tracteurs avec outils d’hier à aujourd’hui, tout fonctionnera !

· Chaque tracteur avec un outil pour le foin et chaque tracteur avec son chauffeur habituel donc plusieurs générations à tous les niveaux !!!

· Le foin sera fauché, fané, andainé, chargé en vrac ou mis en bottes : chaque étape sera réalisée comme autrefois et comme actuellement.

Toute la journée

· Jeux pour les enfants

· Pour les adultes, possibilité de participation à la fenaison à condition d’apporter sa fourche !

· Buvette

Līgo D-6 līgo! līgo! Attention, l’abus d’alcool peut conduire au cimetière…Līgo! Līgo!

La communication en Lettonie n’y va pas par quatre chemins. Comme dans tous les pays de l’ex-URSS il y a tellement de problèmes liés à l’alcool qu’évidement lors de la nuit de la Saint Jean il arrive chaque année des catastrophes.Līgo! Līgo!

Je n’ai pas la traduction exacte mais la vidéo parle d’elle-même et le fossoyeur sait aussi de quoi il parle, en cette période de fête et malgré la crise la profession ne connait pas le chaumage. Līgo! Līgo! (prononce Ligoua)

Jeudi à Riga il y avait de l’électricité dans l’air. Līgo! līgo!

A des heures syndicalement intolérables, je quittais Cesvaine pour raccompagner nos amis toulousains d’EDM (Electriciens Du Monde) vers l’aéroport. Arrivés tôt à Riga, nous prenions le temps d’une balade dans la vieille ville avec un ciel menaçant qui, vers 13h, nous largua sans retenu le contenu de ses nuages noirs. Mais le gros de la visite était terminé….

Saule ! Saule ! (La Soleil) Pourquoi nous as-tu quitté ? Mais au lieu de nous plaindre, profitons-en pour nous rafraîchir.

De l’énergie en ce moment il n’en manque pas en Lettonie, on se prépare à fêter en grand pompe le solstice d’été…līgo! līgo!

 

Près des maisons les plus anciennes de Riga (Les 3 frères) qui étaient des greniers à grain près du port, nous avons la SAEIMA, le Parlement letton en plein chambardement en ce moment. Un Président de la République déchu en souhaitant mettre de l’ordre, un nouveau Président émergeant du Parlement dont les Lettons ne rêvaient pas forcément… Une histoire compliquée d’oligarques et de pouvoir… dont le peuple fera les frais, comme toujours... A moins que ?…

  

Je ne comprends rien à la politique politicienne alors, en Lettonie, je me réfère simplement au caricaturiste Gatis Sluka. Pas besoin d’interprète, Il a une façon d’expliquer qui est à ma portée: www.karikatura.lv Paldies Gatis, tagad sapratu ! (Merci Gatis, maintenant je comprends !)

Un autre regard francophone bien plus avisé que le mien, celui de notre ami “Tintin en Baltonie”: On ne plaisante plus en Lettonie

Heureusement le géant Kristaps de la Daugava, le Saint Christophe local, garde un œil sur le port de Riga, il veille au grain.

Mais les nuages menaçant eurent raison de notre dernier projet: aller nous promener à Jurmala sur la plage de la mer baltique.

Nos deux compères toulousains Jean Daniel et Gérard rejoignaient Lidosta (l’aéroport) pour se mettre hors d’eau en attendant le vol de Bruxelles. Merci à tous les deux de votre venue, à l’association de bénévoles EDM que vous représentez et à l’association [email protected]  pour ce beau projet qu’ensemble vous avez mis en route pour préserver le village d’enfants de Grasi des nombreuses coupures électriques. Je suis confiant, avec un projet sérieux mené par des gens compétents, on trouvera le soutien de sponsors correspondants. On en reparlera en fin d’été sur ce blog et ailleurs dès que le dossier sera rédigé.

Et je rentrais à Cesvaine sous un déluge ininterrompu durant les 3h de route, mais content de l’évolution de ce projet dont nous parlions depuis que je connais Grasi et qui semble maintenant en bonne voie grâce à cette énergie toulousaine déployée ! līgo! līgo!

Līgo D-7 līgo! līgo!

 

La Lettonie profonde est sombre mais sans pluie…

  

 

Notre nouveau troupeau de moutons se familiarise avec son nouvel environnement bio. Que d’herbe ! Que d’herbe !

Līgo D-8 līgo! līgo!

Par inadvertance j'avais effacé cette note que je remets en ligne, un clin d’œil au Latgale, cette "Occitanie lettone", la région “la plus pauvre” de Lettonie, qui en fait a préservé le plus de richesse: En plus de l'extraordinaire Culture en harmonie avec la nature, son dialecte est toujours vivant,  nous le retrouvons sur cette vidéo mélancolique qui nous amène en musique et chants traditionnels vers la fête de la Saint-Jean...līgo! līgo!

Līgo D-9 līgo! līgo!

L’émigration estivale vers le Sud a commencé au village d’enfants.

Chaque année la plupart de nos enfants passent leurs vacances d’été en France. Et en Lettonie les grandes vacances ont commencé depuis 15 jours. Merci aux familles d’accueil qui ont été les premières à m’envoyer les preuves que nos enfants étaient bien arrivés en Aquitaine ou Midi Pyrénées et non aux Iles du soleil levant. Pour commencer dans l’ordre, des photos du voyage en groupe avec l’association Solidarité-Lettonie… Puis en famille…

  

J’attends de nouvelles photos de ceux qui voudront bien m’en envoyer. Merci !

Līgo D-10 līgo! līgo! Prudence sinon…

En Lettonie Līgo est la plus grande fête de l’année, le solstice d’été Līgo! Culturellement elle a une grande symbolique Līgo, mais quelques fois toute cette beauté préservée dérape à cause des beuveries Līgo! Līgo!

Alors tout le monde s’y met pour prévenir des dangers Līgo! La police mais aussi le SAMU letton….Līgo! Līgo! (prononce Ligoua)

Moutons de Panurge ? Non… Moutons de Graši.

Nous y sommes enfin arrivé ! Le troupeau de moutons prévu depuis le début du projet de la ferme pédagogique est arrivé à Graši. Il est encore modeste, 36 animaux, mais il fallait commencer par le commencement pour que nos jeunes responsables se familiarisent avec cette production qui est appelée à se développer sur nos terres, nous avons tant d’herbe bio à valoriser !

Ce matin à 10h avec une équipe franco-lettone au top, nous attendions le camion chez Sarma, une Lettone des forêts qui nous vendait son troupeau, son mari prend la retraite. Le camion arriva avec 2h30 de retard, normal en Lettonie, mais en moins d’une heure de sueur il était déjà sur le départ…

26 brebis fraîchement tondues et 10 agneaux de race lettone à tête noire. Oui, oui… En Lettonie, il y a des belles brunes, de belles blondes et également de belles noires !

Même si pour le moment vous ne connaissez pas votre nouveau berger, ne vous inquiétez pas mes brebis … vous verrez, Graši rime avec paradis, l’herbe y est si tendre !

Une bergerie c’est comme un sauna avec le parfum en plus…

Sarma, amène le savon !

 

Mais Sarma avait du retard parce qu’elle avait une petite idée derrière la tête. Elle appela mon interprète personnel pour m’expliquer qu’elle voulait offrir aux village d’enfants un livre sur la déportation des Lettons vers la Sibérie, justement la  commémoration, c’est demain. Des membres de sa famille et de celle de son mari en firent partie, elle avait pris soin de marquer d’un surligneur les paragraphes les concernant, photos à l’appui. Un moment d’émotion avant de nous quitter chaleureusement:  j’ai regardé votre site et vos blogs sur internet, je sais maintenant où vont mes moutons et puis je garde vos coordonnées me dit elle…Nous viendrons en excursion à Graši !

Et deux petites heures après, le camion entrait sur nos terres et les brebis ne se firent pas priées pour descendre. Mmm, c’est vrai que l’herbe est tendre à Graši

Ce soir nos cigognes ont une distraction supplémentaire. Et depuis mon bureau dont la fenêtre donne sur la ferme (à l’étage de Berzi, la maison verte) je pourrais admirer l’évolution de notre projet qui aujourd’hui s’est s’enrichi d’une nouvelle production. Tiens, pourquoi dis-je projet ? Notre ferme est maintenant une réalité !

Līgo D-11 līgo! līgo! Prudence…

Plus que 11 jours avant la plus grande fête de Lettonie Līgo!, la plus grande fête de la nature que chez nous nous appelons la Saint Jean…Līgo

Chaque jour une vidéo pour nous mettre dans l’ambiance…Līgo

Mais attention, le revers de la médaille de ces fêtes, c’est l’alcool Līgo, alors un Letton averti en vaut deux ! Līgo Līgo (prononce Ligoua)

Pour ceux qui ne comprendraient pas le letton voici la traduction gentiment envoyée par Philippe, l’Ours de Lettonie :

"Le père comme le fils s'appelaient Jean, Ligo, Ligo. Ils ont bu toute la nuit de la St Jean, puis le père au volant, le fils à côté, Ligo, Ligo. Au matin les deux étaient morts, Ligo, Ligo. Vous avez bien compris de quoi nous parlons."

Week-end dans l’environnement de Graši pour les Toulousains.

Gérard et Jean Daniel, volontaires de l’association “Electriciens du Monde” sise à Toulouse sont parmi nous jusqu’à jeudi pour établir un projet d’installation d’un réseau électrique de secours pour parer aux nombreuses pannes de secteur au village d’enfants. Mais en dehors de leur travail d’experts, ils prennent le temps de découvrir la vie de notre village et de son environnement…

Aujourd’hui je les ai accompagnés pour une balade dans la nature… Madona 9000 habitants, sa nouvelle salle omnisport gardée par sa concierge… On ne parle que des blondes mais les brunes lettones sont très belles, n’est-ce pas ?

Une éolienne lettone désaffectée ? Meunier tu dors, ton moulin ton moulin… s’est envolé !

Nous allons faire un tour au lac de Lubana, le plus grand de Lettonie, réputé en Europe et au-delà pour y observer les oiseaux migrateurs, il n’est pas loin de chez nous.

  

Danger ! Cette plante ombellifère géante très répandue en Lettonie surtout le long des routes est mortelle …

Le lac de Lubana… immense: 8070 ha ! il ne contient pas dans l’appareil photo, on devine l’autre rive à l’horizon !

Et demain nous allons à Cēsis chercher le troupeau de 40 moutons lettons que nous avons acheté pour la ferme pédagogique. A suivre.

Islaidums pour Evita, notre éducatrice.

Evita est maman de deux enfants, éducatrice au village d’enfants, elle a (en plus) repris ses études aux cours du soir et obtenu avec brio l’équivalent de notre BAC. Et comme il se doit en Lettonie, elle a participé à la fête de fin d’année scolaire au lycée de Madona: Islaidums.

Jeudi soir nous y étions avec plusieurs enfants. Les photos ? J’en avais plein mais une fausse manœuvre et elles ont toutes disparu de mon appareil… Grrrrrrr… Heureusement les films ont été sauvés et voici donc un petit montage pour te faire deviner l’ambiance de ces fastueuses cérémonies dont la Lettonie a préservé le secret…

Līgo D-12 līgo! līgo!

Līgo (prononce Ligoua) c’est le solstice d’été Līgo, la nuit du 23 au 24 juin Līgo , la nuit où il ne fait pas nuit Līgo. En Lettonie c’est sans doute le jour le plus important de l’année Līgo, la fête de la nature Līgo, la fête de la vie Līgo. Chaque jour de l’avant-Līgo, je passerai une petite vidéo Līgo qui illustrera ce moment important dans la vie des Lettones des forêts Līgo… Plus que douze jours ! Līgo! Līgo!

Tu n’étais pas au courant ? l’association “Electriciens Du Monde” est en ce moment au village d’enfants de Graši.

Le coup de la panne, Latvenergo (L’EDF letton) ne nous le fera pas longtemps. En France, le service public en milieu rural se laisse aller. “Rassurer le marché” est devenu plus important que de se soucier du bon service rendu au client… C’est général et cela donne une image assez précise (de la volonté) du déclin progressif de notre organisation sociale qui n’a plus grand chose de social… Bref ce n’est pas le sujet, mais des conséquences identiques peuvent se retrouver dans des pays qui n’ont pas vécu les mêmes périodes périodes fastes que chez nous; Est-ce pour cela qu’ils doivent continuer à galérer ? “Le progrès ne vaut-il pas que s’il est partagé par tous ?”

Revenons à nos moutons: Ici à Graši, au fin fond de la Lettonie profonde là où s’arrête le bitume et même plus loin, nous avons souvent des coupures d’électricité pour les raisons similaires à celles évoquées au paragraphe introductif, liées en plus à des phénomènes naturels pas forcément exceptionnels. Les vétustes lignes électriques traversent des immenses forêts où seuls les loups et les élans retrouvent leur chemin sans se perdre, la végétation y est luxuriante et les arbres très hauts se trouvent fragilisés par les tempêtes de vent ou de neige. Derniers dépannés, il nous arrive de rester plusieurs heures voire jours, voire semaines (comme en août dernier…) sans être au courant…

Il fallait agir... S’éclairer à la bougie est peut-être romantique, mais sans eau ni chauffage ni frigo ni congélateur ni cuisine ni toilette ni douche ni eau chaude ni téléphone fixe ni internet ni…ni…ni… sans oublier les clients de notre hôtel logés à la même enseigne… Alors j’en ai parlé dans mes conférences en France, j’en ai parlé à l’association [email protected]  qui a décidé de rechercher des fonds (dons, sponsoring, actions…) pour nous aider à résoudre ce problème important car il ne s’agit pas d’une maison mais d’un hameau où vivent une cinquantaine de personnes dont plus de la moitié sont des enfants !

Puis, comme par enchantement, à la fin d’une de mes conférences à l’IUT GEA de Toulouse-Rangueil, une petite voix s’éleva: je participe à une association humanitaire qui œuvre en Afrique et EDM (Electriciens Du Monde) nous aide à résoudre des problèmes électriques en installant des groupes électrogènes dans un village. J’en parlerai à ma prof et je donnerai vos coordonnées… Et voilà…

Le préalable au projet de création d’une installation de secours pour le village d’enfants consiste à faire une expertise pour déterminer les besoins: puissances, réseau de câbles à envisager pour ensuite en déterminer le matériel à installer et le coût (aussi…). 

“EDM: Les hommes qui relient les hommes !”: Gérard et Jean Daniel des professionnels volontaires retraités d’EDF sont venus de Toulouse et seront parmi nous durant une semaine. Ils agissent fréquemment en Afrique, c’est la première fois qu’EDM vient dans un des Pays de l’Est. Arrivés hier, ensemble nous avons commencé aujourd’hui le tour du propriétaire…

A suivre.

Clapotis sur le lac de la karjera.

On dirait qu’il voulait enfin pleuvoir au pays de la soif, pour rafraichir cette atmosphère humide irrespirable. Depuis plus d’une semaine le thermomètre oscille entre 30 et 35 ! Aujourd’hui le ciel se couvre de temps en temps… Espérons…

Le lac de la karjera (carièra) se trouve entre Cesvaine et Grasi, j’emprunte souvent cette piste pour aller et venir à mon travail, j’aime ce lieu magique, il s’y passe toujours quelque chose… Il fait aussi office de piscine municipale de Cesvaine, garantie sans allergogènes (chlore…)

35 degrés à l’ombre… Quand Lettonie rime avec Mauritanie.

Alors que les Français se caillent, ici on étouffe avec cette chaleur humide, il tombe du feu. Les parents cigognes se relaient sur le nid pour abriter leur progéniture de leurs grandes ailes, le nid se transformerait vite en barbecue…

On nous annonce de la pluie, souhaitons que ce ne soit pas orageux comme à Saeima, le parlement letton… Rechercher chaque jour les infos baltes en français.

Jaunā māja (yaouna maya) = nouvelle maison, maison neuve, cazeneuve, bordeneuve…

Epreuve orale in situ avec Roland de l’IUT Génie-Civil de Toulouse-Rangueil.

Nos stagiaires toulousains Paul et Etienne ne sont pas venus trois mois à Grasi (que) pour les beaux yeux des Lettones des forêts. Ils sont en stage professionnel et doivent rédiger un rapport et aussi “subir” un entretien in situ qui compte pour une part non-négligeable pour leur diplôme DUT. Pour cette épreuve, Roland leur professeur responsable des échanges internationaux a fait le déplacement depuis Toulouse. Il a passé la journée avec nous.

Tout d’abord, ¨Paul et Etienne ont fait visiter les chantiers qu’ils sont entrain de réaliser durant leur stage pratique (il leur reste encore 3 semaines).

Puis en début d’après-midi, à l’aide d’un support numérique mais surtout avec beaucoup de charisme et de passion, ils ont fait leur long exposé devant un jury captivé…

Ensuite, ils guidèrent leur professeur pour une visite de Grasi…  Par exemple l’atelier de mécanique avec les perpétuelles pannes du soviet-traktors…

Puis vint l’incontournable et attendue immersion dans l’ambiance du village d’enfants, l’orphelinat le plus souriant du monde ! Des enfants qui s’apprêtent pour la plupart à partir en familles d’accueil car en Lettonie les grandes vacances sont déjà entamées depuis une semaine.

 

 

Au programme, mieux qu’un sauna, un match de foot improvisé par une chaleur torride, 32° !!!

 

Roland, le professeur d’anglais de l’IUT de Toulouse-Rangueil a été conquis par l’ambiance souriante et non moins créative dans laquelle baignent ses étudiants. La voie est tracée, l’an prochain d’autres jeunes Midi-Pyrénéens viendront faire leur stage à la ferme pédagogique du village d’enfants de Grasi en Lettonie ! un petit clin d’œil à Françis ancien prof de l’IUT sans qui ce projet n’aurait pu être et aussi Camille de Montcuq qui fut l’an dernier le premier stagiaire de l’IUT de Génie Civil de Toulouse-Rangueil !

Elīna no Austrālijas? Elīna latviete no Cesvaines? Nezinu…

Elina d’Australie ? Elina Lettone des forêts de Cesvaine ? je ne sais pas, je ne sais plus… Notre assistante sociale préférée du village d’enfants nous a quitté en août 2009 pour un soit disant  break, mais il a l’air de prendre des rallonges. Elle a maintenant des responsabilités au sein de l’équipe de l’Arche de Jean Vanier de Sydney qui vient en aide aux personnes adultes souffrant d’un handicap. Mais elle n’a pas oublié ses amis de Grasi ni sa famille lettone, elle a son billet d’avion du 15 août au 15 septembre vient-elle de me confirmer en m’envoyant ces photos.

En Australie juillet-août est en hiver, elle va avoir un choc en arrivant en Lettonie surtout si les températures actuelles se maintiennent d’ici là. Actuellement notre thermomètre oscille entre 25 et 34 ! Oui, en Lettonie !!! En Australie c’est l’automne mais d’après les photos il a l’air plutôt sympa.

Ces jours derniers Elina fêtait ses 30 ans au milieu de son monde.

Ciao, a presto cara Elina. Giovanni

Les cimetières des Lettones des forêts sont le reflet de leur culture.

Comme tous les Occidentaux qui ont la chance de connaître ce paradis, j’aime  flâner dans les cimetières lettons. Au début que je venais dans ce pays sans réellement le connaître, c’est sans doute un des premiers éléments qui m’a fait prendre conscience de leur culture en harmonie avec la nature.

Ce matin j’en ai visité deux. Le premier semble très ancien, abandonné, il se situe sur la route entre Cesvaine et Dzelzava, à quelques centaines de mètres de la petite chapelle. A voir les noms, il semblait réservé à la diaspora germanique qui domina le pays durant 900 ans. La forêt a pris le dessus, mais quelqu’un l’entretien, l’herbe y a été récemment coupée…

Quelques kms plus loin, sur la commune de Cesvaine qui en compte trois dont le petit cimetière des barons de Grasi, celui que j’aime le plus est le Kinderu kapi, il est en pleine nature, à 3 ou 4 km du centre. Allons-y.

En général ils font plusieurs hectares, chaque famille possède son lopin, avec souvent un siège pour parler avec ses ancêtres. Une petite anecdote: des amis lettons m’ont un jour proposé: Nous aimerions te présenter à nos parents. Je n’ai rien dit, mais il me semblait avoir compris qu’ils étaient décédés jeunes… Effectivement, ils m’amenèrent au cimetière…

Pas de mur, la mort fait partie de la vie. Pas de concours d’architecture macabre, tout est simple que l’on soit riche ou pauvre. Les cimetières des villes comme des campagnes sont les mêmes, pratiquement toujours dans une forêt dont la surface est adaptée.

Il y a toujours quelqu’un dans les cimetières car à la belle saison on y va très souvent, tous les 15 jours ou même plus fréquemment pour ratisser et fleurir les tombes.

 

Ceux qui ont une religion l’expriment simplement…

Les Lettones de forêts ont des choses simples à nous réapprendre dans nos rapports avec la vie…

Izlaidums: En Lettonie, la fin de la scolarité, c’est comme à la Croisette !

Chaque année à pareille époque, je décris ces étonnantes fêtes de fin d’année scolaire  dont les Pays de l’Est ont préservé la tradition. Il fut un temps où cela existait chez nous aussi, mais à ma souvenance, pas aussi fastueuses.

Aujourd’hui nous irons à l’école internat de Dzelzava, une école spécialisée de bonne réputation, trois de nos enfants y suivent leur scolarité.

Que tu es beau avec ta cravate ! s’exclame Dzintra la maman-éducatrice…

Il va où ? Ah oui, c’est Izlaidums ! C’est l’heure, allons-y !!!

Evita une autre maman-éducatrice a prévu le stock de fleurs destinées au rituel de la cérémonie…

Et durant près de trois heures (Pfffff…. interminable…) un va et vient de nominés, de distributions de fleurs, d’éloges, de chants, de poèmes….

 

Vint le tour “du nôtre” (lé nosté en Occitan). Pas franchement enthousiaste il joue quand même le jeu, c’est comme ça en Lettonie, on n’y réchappe pas et le costard-cravate est obligatoire…

Avec Evita, nous représentions la maman et le papa de notre protégé.

Sur la vidéo, quelques points forts de la cérémonie. La prochaine fois j’essaierais de faire un montage plus complet: faut le voir pour le croire ! Il faut rappeler que nous sommes dans la Lettonie profonde, au cœur du rural, parmi une population plus que modeste, mais les jours de fêtes, c’est la Croisette ! c’est le Carnaval de Rio ! Tout le monde il est beau !

Il était temps de prendre l’air. Mais ce n’est pas fini ! Restent les photos qui immortaliseront ce jour autant que pour nous celui du mariage !

La semaine prochaine, j’irai assister à celui d’Evita, ce sera encore plus beau ! à suivre…

Rencard avec une ragana pour une “procedure” lettone à Ranka.

Mon centre de remise en forme, c’est chez Sarmite, au milieu de la nature sauvage là où s’arrête le bitume et même bien plus loin. Issue du milieu médical comme mon amie Gundega, elle a réussi à allier connaissances professionnelles et Culture lettone en harmonie avec la nature. J’aime ces Lettones des forêts que des ignares  formatés de la pétrochimie multinationalisée nommeraient sorcières mais qui en réalité sont des savantes, des vraies.

Allons donc à Ranka. En piste !

  

Après 30 ou 40 mn de piste, nous y voilà…

 

 

Tout a été préparé à l’avance pour m’accueillir, mon interprète personnelle Zane est là aussi. Le sauna est chaud, les plantes amies de l’homme ont été fraîchement cueillies, elles ont été choisies en fonction de mes problèmes à apaiser, les huiles essentielles et autres boues d’argiles attendent près de la table de massage… La “procedure” (en français process) peut commencer, elle durera 4 heures ! d’abord le sauna (le plus dur…). La sudation et les plantes, avec l’aide de l’esprit du sauna vont servir à éliminer tout ce qu’il y a de mauvais en moi et il y a de quoi faire ! (En Lettonie, chaque pièce de la maison possède un esprit adapté…) puis les pores ainsi ouvertes accueilleront les huiles essentielles en long massage, pas forcément doux, mais bien ciblés et apparemment efficaces !

Quatre heures de “procedure” ça creuse. Mais Sarmite avait tout prévu et une grande assiettée de soupe de rhubarbe m’attendait. Contrairement aux sorcières normales qui dressent des corbeaux, la mienne a jeté son dévolu sur les étourneaux.

Ils ont l’air sympathiques les étourneaux de ma ragana (sorcière). 

Et dans la soirée vers 21h je rentrais détendu chez moi…

 

 

Le traitement semble déjà faire de l’effet. Par exemple, depuis la première séance il y a près de deux mois je n’ai pas eu de lumbago et mon état général s’améliore…Etonnant non ?  En clair, en Lettonie je rajeunis ! (ça rime)

Les projets franco-lettons sur “Cesvaines ziņas” du mois de mai.

Guna Graudiņa (Gouna Graoudigna) est notre journaliste locale. Elle était présente durant les rencontres qui eurent lieu à Cesvaine le 12 mai lors de la venue de la délégation toulousaine. Dès le lendemain elle mettait en ligne un petit reportage sur le site de la mairie de Cesvaine dans la rubrique actualité. Mais le grand reportage bien détaillé sur tous nos projets franco-lettons, elle l’a réservé au journal local mensuel dont elle est responsable. J’en ai pris connaissance aujourd’hui et je m’empresse de le mettre moi aussi en ligne ! Pour ceux qui comprennent le letton, vous verrez qu’elle me flatte (un peu trop car je ne suis pas seul dans cette affaire), c’est sympa et j’en suis tout ému. Même l’adresse de mon blog y est ! Peut-être a-t-elle été charmée en lisant “La Femme Lettone est l’Avenir de l’Homme” vai latviski: “Latvietes ir cilvēces nākotne !”?

Mais le principal c’est que les projets aient été accueillis avec grand enthousiasme par la population de Cesvaine et la plupart (tous !) sont déjà en marche.

Par exemple:

- Une délégation de la commune de Cesvaine, maire en tête, se rendra en région toulousaine du coté de Lagardelle sur Lèze, communauté de commune de Lèze-Ariège-Garonne et aussi à la Ligue de l’enseignement de Toulouse au cours de cette année pour établir des partenariats !

- Un projet franco-roumain-letton pour la jeunesse “Bouger ensemble” (initié par la Ligue de l’enseignement) que nous avions monté cet hiver avec Andras le Roumain et Delphine de Venerque a été accepté par l’Europe. Des jeunes de chaque pays vont se réunir pour un camp d’été, cette année en Roumanie, l’an prochain en France et en 2013 à Cesvaine. Sept jeunes de Cesvaine de 15-18 ans (dont 1 du village d’enfants) et deux adultes se rendront à Hodosa en Roumanie avec un minibus aimablement mis à disposition par la mairie !

- Pour des relations franco-lettones durables il a été décidé d’intégrer la langue française dans les écoles de Cesvaine. Un professeur français , jeune retraité de l’enseignement de la région toulousaine se propose volontaire pour mettre ce projet en route dès ce mois de septembre ! Il faudra trouver des volontaires pour assurer la relève… Qu’on se le dise dans les chaumières de notre vieille France.

- Déjà plusieurs candidates (et candidats) pour le projet volontaire Sénior Grundtvig. 6 Lettones des forêts de plus de 50 ans iront faire partager leurs savoir être et savoir faire aux Midi-Pyrénéens durant plusieurs semaines. De même 6 Français(es) viendront chez nous dans un projet qui s’étalera sur 2 ans (renouvelable si succès)… Ce lourd dossier européen de près de 60 pages monté l’hiver dernier par Marie Louise et Laurence de la Ligue de l’enseignement de Toulouse et mon humble personne a été déposé au financement européen le 31 mars et nous n’aurons la réponse que début juillet (positive bien entendu !)

…etc. Ce ne sont que des exemples. Pourquoi et comment j’ai mis tout ce monde en relation ? Simplement parce que je haïs les frontières et j’aime jouer au puzzle, rassembler les énergies positives où qu’elles se trouvent. Des termes technocratiques existent probablement pour qualifier cet exercice, mais je refuse de les utiliser, je ne suis qu’un petit paysan, j’utilise mes mots. Ma vie est  un plaidoyer pour la réintroduction de l’Homme dans la nature et je trouve tout simplement que les Lettones des forêts ont beaucoup de choses à réapprendre aux Occidentaux  égarés dans un mode artificiel en déroute.

Et tout cela sera profitable aux générations futures !

Paldies Guna par rakstu !!! Merci Guna pour ce que tu as écrit !

Au village d'enfants de Graši nous avons notre petite virtuose…

Comme la plupart des Lettons, nos enfants ont une âme d'artiste: musique, chant, danse, poésie, peinture...etc. Sur cette vidéo tournée lors de la fête de l'école de musique, notre petite protégée de 13 ans est déjà une virtuose: compositeur interprète, au violon, piano ou guitare...

A Riga la Liberté semblait si naturelle…

Aujourd’hui j’étais de nouveau à Riga et il faisait aussi chaud qu’en France, le thermomètre officiel flirtait avec les 30°, et dans ma voiture il affichait 34 ! Ici on est plus souvent habitué au –34 qu’au +34, il va falloir s’y faire avec le dérèglement climatique mais il fera toujours meilleur que dans le futur sahara français.

La statue de la Liberté vue de la place de l’Opéra me semblait si naturelle aujourd’hui, en harmonie avec la nature exactement comme la Culture lettone pour laquelle j’ai une admiration profonde… Et pourtant, cette Liberté a été chèrement gagnée et rien n’est jamais acquis. Mais les Lettons savent bien tout cela et restent vigilants, ils ont bien raison…

En piste ! A partir de ce panneau commence l’aventure.

J’ai juste à cet instant une pensée émue (amusée ?) pour plusieurs de mes amis maires de communes de France rencontrés lors de mes conférences et qui ont fort affaire avec le nid de poule de la rue de derrière et les dépôts de plaintes qui vont avec… Ici, pas de souci à ce niveau…

En piste du coté de Dzelzava, à une dizaine de km de chez moi !

Ici finit le bitume… ici était le bitume… Ici étaient les nids de poules… Désormais, un petit coup de niveleuse de temps en temps et le tour est joué. Bonne idée n’est-ce pas messieurs les maires de France ?

Panneau blanc: agglomération, vitesse limitée à 50km/h

Une ferme typique en bois avec des hectares de bonne herbe pour faire paître la vache brune qui donnera le lait pour nourrir la famille…

La ruine d’un moulin à vent datant de la période germanique… J’ai évité de photographier les vestiges soviétiques pour rendre mon rapport plus verdoyant… Ici c’est heureusement la nature qui prédomine. Ah, j’oubliais, sur la gauche… la fameuse vache attachée à un pieu par une chaîne de 6 mètres.

 

Continuons… ralentir à nouveau.

Traversée de l’agglomération… Oh, encore une vache et sa chaîne ! Et le nid de cigognes

Dépassement d’engin lent… un peu titubant, mais la rue est large… ouf…

Ah bon ? C’était juste le croisement qui était goudronné ?

Et nous voilà revenu en piste civilisée. Novads: Communauté de Communes

Non ? j’y crois pas ? Au milieu de nulle part, un immense bâtiment en construction…

Ok, j’ai compris… Une fabrique de substrats à base de tourbe: c’est logique, nous sommes en zone humide dans la vallée entre Sula (Soula… ça ne s’invente pas) et Kuja (Couilla) nos deux upites locaux (ruisseaux)

A l’horizon, entre les deux arbres face à la piste, on aperçoit le clocher de l’église kato de Cesvaine, on est sur la bonne voie.

En Lettonie, sur les grandes routes il y a rarement des barrières aux passages à niveau, à fortiori sur les routes de campagne. Pourtant pas plus d’accidents…

Le niveau de la Sula (Soula qui signifie jus. ça ne s’invente pas) est très bas… Bientôt la sécheresse comme en France ? L’eau ferrugineuse a la couleur de la bière locale…

 

Non, je ne peux résister à te mettre une fois de plus le sketch de Bourvil sur l’eau ferrugineuse et la ligue antialcoolique. Il est malheureusement si d’actualité ici…Faudrait pas, mais mieux vaut en rire !

Et du même coup, la Kuja est bien basse aussi…

Revenons jusqu’à Grasi pour terminer notre périple plus gaiement…

La période pissenlit se termine, c’est la période pâquerette qui prend le pas…

Dans le parc du manoir, notre chêne mythique ou mystique, c’est selon, termine son feuillage…

Et dans le bosquet, le muguet commence à fleurir… normal la nature a un mois de retard par rapport à la France.

Merci de m’avoir accompagné quelques instants cet après-midi pendant que les enfants prenaient leur cours d’équitation chez Biruta (Birouta)… et il pleut…

Peut-être l’association “Electriciens Du Monde” est-elle au courant ?

Théoriquement il s’agirait d’un soviet-transformateur encore en activité, mais je doute toujours de la soviet-pravda… Chaque fois que je vais chez ma voisine Biruta (Birouta) où préside cette ingénieuse installation, mon imagination s’illumine: Serait-ce un téléphérique destiné aux cigogneaux tombés par inadvertance du nid ? Un incubateur artificiel pour aider à la couvaison en périodes de froid ? Un groupe électrogène de secours pour cigognes insomniaques ?

Dans quelques jours une équipe de techniciens bénévoles de l’association toulousaine EDM (Electriciens du Monde) viendra au village d’enfants pour nous aider à diagnostiquer et résoudre les problèmes de pannes électriques fréquentes (rien d’étonnant en voyant de telles installations d’un autre temps…). Ils se feront une joie de m’éclairer sur l’énigme du nid de cigognes de Biruta… Je suis sûr qu’ils n’ont jamais vu ça en Afrique où ils agissent fréquemment et comme c’est la première fois qu’ils vont intervenir en Europe de l’Est, peut-être seront-ils aussi éblouis que moi ?

Je suis au courant qu’il existe d’autres nids de cigognes aussi délirants, il faudra que je les immortalise rapidement, on ne sait jamais, les mouvements migratoires sont sur la sellette en ce moment, signe de fin de civilisation ?

Les Lettons sont sortis de leur hibernation ! Hier, concert à l’école de musique de Cesvaine

Les costards-cravates et les robes de cérémonies ont quitté les housses antimites, les bouquets de fleurs circulent à nouveau, revoilà le printemps en Lettonie. Mai-juin c’est la période des fêtes de fin d’année scolaire…

Hier, au château de Cesvaine, j’ai assisté au concert annuel de l’école de musique, plusieurs de nos enfants de Grasi y participaient…

Il pleuvait, dommage, car habituellement les concerts sont donnés sur les terrasses ou dans le parc du château…

Quelques extraits sur la vidéo… Bravo à l’association de l’école de musique et sa dynamique présidente ! Elle forme des petits prodiges !

Notre Anastasija jouait du violon dans l’ensemble orchestral des minis, on aperçoit juste son instrument sur la gauche…

Rêves migratoires…

La plupart de nos petits protégés du village d’enfants de Graši, Children’s village of Graši, Grašu bērnu ciemats ont une famille d’accueil en France. Ils y séjournent durant les vacances d’été. Il est important pour eux d’avoir une vraie famille unie qui les attend chaque année, qui leur donne beaucoup d’amour. D’ailleurs lorsqu’ils en parlent ils disent: ma maman de France, mon papa de France, mon petit frère, ma grande sœur... Dans quelques semaines ils iront les rejoindre et déjà  ils recommencent à parler français pour s’entraîner, ils sont dans les nuages, ils comptent les jours. Et en France… les familles font de même…Le compte à rebours a commencé.

La Lettonie c’est bio ! Séminaire sur les ressources génétiques locales hier à Salaspils

Ces dernières années il m’est venu des sueurs froides en voyant arriver la contamination programmée de l’Occident par les OGM suivant la logique de fuite en avant de notre société au détriment de notre santé et de notre milieu de vie. Toute cette biodiversité fragile qui permet encore la vie sur terre remise en cause juste pour la poursuite d’une fuite en avant aux alibis plus que douteux* puisque commanditée par le puissant lobbying  des multinationales de l’agro-industrie accoquiné à celui de la finance.

*Et alibis mensongers quant à la contamination des OGM car le pollen n’a pas de frontière ni de barrière et peut parcourir des milliers de kms transporté par le vent, et non 50 mètres comme le prônent les marchands-menteurs qui ont pignon sur rue… (la faute n’est pas aux chercheurs ni aux paysans otages, ils savent bien tout cela)

Mais le pire était aussi de voir arriver cette destruction de la biodiversité en Lettonie, un petit pays à la nature encore paradisiaque, qui s’ouvre tout juste à la démocratie et à l’économie de marché. Peut-être est-elle encore faible face aux pressions de ce lobbying déjà bien rodé en Occident ? Mais comme l’indique l’origine du mot démocratie, la décision doit venir du peuple et pour cela il faut lui donner l’information, la vraie et la parole qui en découlera.

Au fur et à mesure de mon intégration dans le milieu professionnel agricole letton, je suis rassuré. Ouf, les Lettones des forêts ne sont pas prêtes, au nom d’une économie provisoire gérée à la petite semaine,  de se laisser berner par ces manipulations autodestructrices, elles se battront comme elles le font depuis des millénaires pour défendre leur Culture exemplaire en harmonie avec la nature…

Après cette introduction quelque peu intempestive (pardonne-moi de dire ce que je pense), passons au fait: L’information ! Maintenant accepté et invité dans le milieu de la bio lettone, je participais hier à un séminaire d’information sur les ressources génétiques du pays. Chaque intervenant représentait une des organisations publiques ou privées en charge du développement mais aussi de la préservation de ces ressources locales. Il s’agissait surtout des végétaux dont de nombreuses variétés sont à découvrir tant la Lettonie est encore restée nature. Il faut faire vite pour sauver ce qui est sauvable mais comment communiquer ? Avec quels moyens répertorier et protéger ? (j’ai publiquement proposé une idée, non pas une idée occidentale mais une idée liée à l’histoire et la culture lettone…)

Allons donc faire un tour dans ce séminaire organisé par plusieurs associations nationales respectueuses de la vie. A l’entrée, que l’on soit simple petit paysan comme moi ou consommateur ou responsable administratif ou universitaire ou écrivain ou traducteur comme Ilze Žola  ou responsable associatif comme Ance de Zemes Draugi ou restaurateur bio comme Sandra Ekovirtuve voire technocrate au ministère de l’agriculture (qui était présent)…etc, il faut s’inscrire chez Zane mon interprète personnelle future ministre de l’environnement ou/et de l’agriculture lettone actuellement entrain de préparer un master en France. Elle vous remettra un badge fait maison.

 

Individuellement chacun peut lancer des appels par affiches avec des portées malheureusement  limitées pour savoir s’il quelqu’un connaitrait l’existence d’une plante, d’un arbre, d’une poule  voire d’un dindon letton non répertoriés, mais je proposais une idée plus “à la lettone”: Et si, comme l’avait fait Krišjānis Barons dans les années 1920 pour la collecte des Dainas, on lançait une campagne nationale de communication pour sensibiliser le peuple letton, je suis absolument sûr du résultat ! Car là encore, il s’agit bien de préservation de la culture et de l’identité territoriale !

Vers la fin de ce séminaire qui dura plus de 6h (sans manger…) nous avons visité la collection de graines conservées dans des congélateurs par le Centre Silava de Salaspils qui nous accueillait, puis eut lieu une distribution de graines potagères de vieilles variétés hongroises. J’en ai ramené quelques unes pour notre jardin.

Mais on peut dire que le clou de la journée fut la présentation du film de Coline Serrault Solution globale pour un désordre local, déjà diffusé en France par Arte mais inconnu en Lettonie. Il a été bénévolement traduit en letton par Anita Klavina en voix off, avec l’aimable autorisation de qui de droit.

Merci à Anita que je connais depuis plusieurs années: une battante comme le sont toutes les Lettones des forêts !

Encore une journée constructive ! Merci aux organisateurs, je veux dire aux organisatrices comme il se doit en Lettonie ! Et je rentrais de nuit vers mon soviet-appart avec l’avantage qu’à cette saison en Lettonie il fasse jour presque toute la nuit !

Klavas et Ozolini au printemps.

Deux maisons du village d’enfants de Graši au fin fond de la Lettonie profonde où s’arrête le bitume et même plus loin, à lisière de la forêt immense où seuls les loups, les cigognes et les ondes positives retrouvent leurs chemins sans se perdre. www.capesperance.ublog.com 

Graši, un village letton souriant comme au Japon. Initiation à 折り紙

Lorsque le chat* n’est pas là, les souris ne dansent pas pour autant à Graši, chacun a ses responsabilités, chacun les assume avec le sourire. et lorsque des Japonais souriants débarquent, alors c’est l’hilarité générale !

Au village  d’enfants, il n’y a pas que les enfants qui ont le sourire…

Regina (Réguina), Valda ou Sandra notre directrice-adjointe-coiffeuse…

Et du coté de la ferme pour ne pas changer, les pannes perpétuelles du soviet-traktors… mieux vaut en rire…

Les stagiaires et volontaire bétonnent gaiement les nouvelles écuries…

Que dit Maris de si amusant ?

 

Les enfants, ce soir Monsieur l’Ambassadeur du Japon en Lettonie, son épouse, des interprètes accompagneront un vrai grand père Japonais en kimono qui viendra nous faire des cocottes en papier !

 

  

 

On a appris plein de nouvelles astuces de 折り紙 mais c’était le vieux monsieur japonais qui était le plus fascinant ! Merci Madame l’Ambassadrice initiatrice de ce projet !!! あなたマダム大使をありがとう!!!

 

* Pendant ce temps Christophe notre directeur préféré vaquait à ses occupations en France… Il a raté plein de trucs souriants.

Lettonie + 26°c ! plus chaud qu’en France en cette période pissenlit.

Au pays de la soif il fait bon à l’ombre ces jours-ci, plus chaud qu’en France avec quand même de l’humidité, il y a eu quelques orages ces derniers temps.

Un de mes amis toulousains m’a fait la remarque: Je regarde ton blog depuis longtemps, mais je trouve que tu écris de moins en moins, j’aimais bien lire tes réflexions… Oui, je sais bien et ça me manque aussi, l’écriture est une thérapie, elle m’aide à libérer mon petit cerveau primitif qui a tendance à s’encombrer trop de choses. Il faut aussi un peu de courage pour écrire, de la patience, de la motivation… J’en manque, peut-être ai-je trop de préoccupation d’autre part. Mais ça reviendra, promis. En attendant, mon appareil photo raconte à sa façon…

La période pissenlit… Tout d’abord ce week-end à Grasi…

Marlou notre asinothérapeute agréée adore les enfants, c’est pour cela que son cabinet de consultation se trouve tout proche de leur terrain de jeux…

Osa la petite ponette est à dimension humaine… Lorsqu’on a 4 ans…

Duna est à dimension humaine lorsqu’on mesure 2 mètres, ce qui est fréquent chez les Lettons. Mais elle est maintenant d’un âge respectable et fatigue vite…

Quel dommage de tondre un si belle pelouse colorée… mais si on se laisse gagner… la végétation est si rapide ici…

 

Après les semis du potager bio la semaine dernière, il a fait un bon orage et tout pousse rapidement. Il va falloir sortir les binettes !

Bon, maintenant quittons Grasi pour amener les enfants aux cours d’équitation à quelques km d’ici, toujours sur la commune de Cesvaine.

Biruta ( Birouta) est agricultrice et possède une quinzaine de chevaux. Elle donne des cours et nos enfants qui le souhaitent peuvent apprendre l’équitation dans les règles de l’art, ainsi plus tard ils pourront monter les (futurs) chevaux et poneys de notre ferme pédagogique.

 

Ce que j’aime bien chez Biruta c’est son nid de cigogne électrique. Il s’agit d’un complexe surréaliste, sans doute un soviet-incubateur ? Il m’amuse beaucoup…

 

Mājas no maniem sapņiem. La maison de mes rêves…

Si j’étais riche, je construirais une maison en gulbuve comme on en voit fréquemment dans la nature lettone. Elle serait dans un petit pré à l’orée de la grande forêt du loup. Chauffée au bois durant 7 ou 8 mois de l’année grâce à la cheminée centrale, elle serait pleine d’ondes positives dont je m’inspirerais. Mon petit bureau d’écrivain donnerait soleil levant. Je vivrais de cueillette selon les saisons: sève de bouleaux, framboises, myrtilles, champignons. Une fermette dans le même style avec quelques moutons et une bassecour en liberté dans les grands espaces pour avoir des œufs frais et un peu de viande bio, un potager près du puits, deux ruches… Un avant goût du paradis…

Ma première maison, si je l’ai voulue, il a fallu que je me la construise et la deuxième ? Pourquoi pas, mais j’ai bien peur que mon dos et mon portemonnaie ne supportent plus mes caprices… Alors je me contenterais de rêver…

Puis… Comme d’habitude le rêve deviendra idée, puis l’idée deviendra projet, puis le projet deviendra réalité. Jusqu’à maintenant j’ai toujours fait comme ça…

Et dire qu’il y a des manipulateurs qui rassurent les pessimistes de nature en leur rabâchant: Faut pas rêver…

Du vert, la Lettonie vire au jaune.

D’abord un petit tour à Riga où en ce moment le vert prédomine….

 

Les Lettones sont sorties de leurs forêts, c’est la saison des chants et des danses qui commence… 

Le célèbre écrivain Rūdolfs Blaumanis impassible semble continuer son œuvre… Izeja: sortie.

Mais lorsqu’on s’enfonce dans la Lettonie profonde, du coté du village d’enfants de Grasi par exemple, les couleurs changent progressivement. Nous entrons dans la période pissenlit…

C’est aussi le début de la saison des belles couronnes de fleurs des champs…

A suivre…

Une pluie d’Etoiles pour la France ! Cette semaine c’était pour Jean Louis Leprêtre de l’Institut Français de Riga.

Je vais finir par croire mes amis psychologues qui me traitent de diplomate ! Ces jours-ci ma condition  de petit paysan du Gers perdu en Lettonie s’en trouve toute retournée… Un revirement de situation ? Un concours de circonstances ? Un nouveau sentier qui s’ouvre à moi ? Une vocation ratée qui se présente à nouveau ? Ai-je quitté définitivement mon bleu de travail et mes sabots pour un costard cravate ? Trêve de plaisanterie… Mais si cela pouvait aider à la réintroduction de l’Homme dans la nature, alors pourquoi pas…

 

Cette introduction déplacée pour  raconter un nouvel aller/retour à Riga au cours de cette semaine pour représenter le village d’enfants lors d’un cocktail offert par l’Ambassade de France en l’honneur de notre ami Jean Louis LEPRÊTRE, directeur de l’Institut Français (Centre Culturel Français). Valdis ZATLERS, le Président de la République de la Lettonie lui a remis récemment l’insigne de l’Ordre des Trois Etoiles. Rarement attribué à un étranger, cet honneur récompense son œuvre reconnue par la Lettonie, un pays aux grandes richesses artistiques ! Il y a quelques mois, c’était mon directeur Christophe qui recevait ce même honneur de la République de Lettonie ! Une pluie d’Etoiles pour la France !!!

Jean Louis eut droit aux éloges de notre Ambassadeur de France et non moins amie de Grasi, Madame Chantal POIRET. Des représentants de la vie artistique lettone étaient invités à la réception, je ne les connais pas mais j’ai compris qu’il y avait le directeur de l’opéra, les responsables des musées, les représentants des villes ou la francophonie est entretenue, Madona par exemple. Il y avait aussi des visages connus de l’Ambassade de France et du service culturel…

Seul paysan-photographe lors de cet évènement, j’ai promis d’envoyer mes clichés à l’intéressé. C’est bien connu, les diplomates étant des étoiles filantes, Jean Louis va nous quitter dès septembre, cette fois-ci pour une retraite bien méritée mais qu’il souhaite active quand même: Jean, n’auriez vous pas besoin d’un volontaire à Grasi ? m’a-t-il dit… Nous vous attendons prochainement pour un week end à Grasi avec votre épouse cher Jean Louis. D’ici là je préparerai pour vous le contrat de volontaire sénior ! Vous n’aurez qu’à signer…

Après ce bain de diplomatie qui me sied bien (aussi), j’allais à l’autre bout de Riga pour récupérer un de nos petits protégés du village d’enfants qui sortait d’un séjour à l’hôpital et durant les 2h30 du trajet il me tint compagnie sans s’endormir, comme un vrai diplomate ! Finalement on était bien content tous les deux de retourner au village d’enfants.

Et nous arrivions vers 22h pour assister au coucher de soleil sur le lac de la kajera. Quel bonheur !

Toulouse sur Stars, le journal des stars de Madona !

Suite logique de la visite de la délégation toulousaine au village d’enfants, à Cesvaine mais aussi au lycée de Madona, la presse locale fait passer le message quelques jours après.

Il y a tout d’abord Guna la journaliste de Cesvaine qui a déjà fait un reportage synthétique sur le site de la mairie de Cesvaine en attendant de publier un grand reportage sur les projets franco-lettons maintenant en route. Pour en savoir plus il faut se reporter aux notes que j’ai publiées les jours derniers.

 

Mais aujourd’hui c’est le grand reportage sur le journal de Madona, notre grande ville la plus proche (9000 habitants). Depuis 6 ans, je vais fréquemment au lycée intervenir, voire à certaines époques remplacer la (le) prof de français. Actuellement c’est un homme qui excelle dans cette fonction, c’est mon ami Viesturs. Nous avons convenu que la délégation toulousaine viendrait faire un petit coucou au élèves de français qui ont bien l’intention de venir faire un séjour en Midi-Pyrénées ! On s’en occupe !

Merci au journal Stars pour cet article détaillé qui fera sourire les Français qui n’ont pas l’habitude de voir leur nom décliné à la lettone, mais qui résume bien les échanges qui eurent lieu ce vendredi là !

Introduction de Morgane, ambassadrice de France stagiaire, dans la nature lettone.

Morgane est étudiante à Sciences Po de Lilles. Elle est en stage à l’Ambassade de France de Riga pour 3 mois encore. Elle a eu écho de l’existence de notre village en découvrant mon blog sur internet (il est incontournable !). Elle m’a contacté ces temps derniers, désireuse de s’introduire dans la nature lettone. Elle n’avait jamais quitté Riga, une ville sympathique mais cosmopolite comme toutes les capitales. Dimanche matin à 9h je l’attendais devant notre ambassade, elle venait avec moi découvrir la vraie Lettonie.

 

Nous commencions notre balade par le marché bio de Placis près de Césis. Mes amis francophones Inta et Austris y vendent leurs produits: pains et gâteaux faits maison. Inta et Austris ont passé 3 mois dans le Gers en 1999 grâce au programme européen Leonardo da Vinci, ils m’ont invité et c’est ainsi que je suis venu en Lettonie la première fois. Je leur dois une fière chandelle !

 

Morgane fit des provisions pour la semaine. Chez Ruta, la sœur d’Inta, elle acheta du fromage fermier, plus loin, des pâtés bios.

Nous avons été très étonnés de voir des plants de vigne ! Du vin letton ? Peut-être grâce au réchauffement climatique ? Ce serait peut-être moins mauvais que cette pourriture de vodka qui régule la population masculine ?

 

Nous avons aussi pris des renseignements sur les animaux. Des éleveurs y exposaient leur production. J’ai pu comparer les prix des moutons avec d’autres élevages avec qui je suis en pourparler pour l’achat du troupeau de la ferme pédagogique du village d’enfants.

 

Pour garder les moutons Normunds voudrait un border-colley, une race de chien extraordinaire. J’ai maintenant des adresses !

Austris me dit: Martins, ce monsieur avec la veste blanche qui passe de stand en stand est présentateur d'une émission gastronomique à la télé ! En parlant de gastronomie: Avec Janis mon petit copain, nous avons dégusté une succulente soupe à la viande de mouton, un vrai régal. Il faudra que je ramène la recette à Marina, notre cuisinière de Grasi. En Lettonie on peut aussi faire de la bonne cuisine sans aneth !

Puis, avec Morgane nous avons repris la route vers Cesvaine. Elle souhaitait aussi s’imprégner des lieux magiques de Grasi. Elle a été conquise. Nous l’attendons prochainement pour un week end tout entier au milieu des enfants !

 

Et le soir elle prenait le bus pour Riga… A bientôt Morgane !

Suite du puzzle franco-letton: La délégation toulousaine au lycée de Madona et à l’Institut Français de Riga. Un vendredi 13 plein de bonheur !

Vendredi 13 à 9h nous étions attendus sur le perron du lycée Vidusskola par Vanda directrice de MGV, Viesturs professeur de français et une représentante de la mairie de Madona. La presse locale était là.

Je connais très bien ces lycées et plusieurs de ces élèves pour avoir de temps en temps l’occasion d’intervenir dans les cours de français. Bientôt nous aurons aussi nos cours de français à Cesvaine ! Youpi !

Chacun se présenta et surtout présenta son désir de coopération… Viesturs était aux anges: Cela va stimuler mes élèves !

Ceux qui aimeraient venir à Toulouse et dans sa région dans le cadre d’un échange scolaire, levez le doigt. Woww vous avez tous levé le doigt ? Ok, on s’en occupe, nous allons rechercher un lycée correspondant.

Ensuite Vanda nous accueillit dans son bureau de directrice, le temps d’un café… elle réitéra le désir de ses élèves. Nous allons dans les prochains jours vous proposer le thème d’un échange avec un lycée français dans le cadre d’un programme européen, dit-elle.

Après toutes ces bonnes nouvelles, sans plus attendre reprenions la route, le périple n’était pas terminé. A 14h30 nous avions RDV à Riga avec Jean Louis Leprêtre, directeur de l’Institut Français de l’Ambassade.

Monsieur Leprêtre fut très attentif à la liste des projets de coopération franco-lettone présentée par la délégation toulousaine. Sur certains dossiers nous aurons effectivement besoin de l’appui de notre représentation française en Lettonie et nous comptons sur elle ! La plupart de nos projets semblent entrer dans ses compétences, voilà qui est rassurant !

André tantôt poète, tantôt Jules ferry, tantôt professeur Tournesol, tantôt Jean Jaurès,  manifesta encore une fois le désir de présenter la Ligue de l’enseignement de Toulouse qu’il préside avec enthousiasme et qui apporte une aide logistique à l’animation des communes présentes dans la délégation.

Nos jeunes lettons et français nous avaient accompagné, intéressés d’assister à une telle réunion et aussi de découvrir le Centre Culturel Français qui vient de changer de nom pour se nommer maintenant “Institut Français”

 

Et le séjour des Toulousains se termina par une visite de Riga et de Jurmala. Les projets franco-lettons sont lancés, des dates de prochaines rencontres sont à l’étude, des dossiers européens déposés attendent leur agrément, des candidats volontaires se présentent, le puzzle franco-letton continue de s’assembler ! Génial !!!

Merci aux Toulousains et aux Lettons pour ces rapprochements dont je rêvais depuis que je connais la Lettonie, nous avons tous tant de richesses à partager, la Lettonie à tant à nous apprendre ! Toutes ces initiatives ont été déclenchées ou stimulées par les conférences que je donne en France lors des interminables hivers lettons. Un alibi pour rester au chaud et qui, en plus, porte ses fruits !!! J’ai déjà mon planning de conférences 2011-2012 qui commence à se garnir, qu’on se le dise !

La délégation toulousaine à la rencontre de la Lettonie (suite 1)

1. Jeudi 12 après midi, rencontre châtelaine avec le milieu associatif et éducatif de Cesvaines Novads

Le lieu se prêtait à merveille à cette réunion. Les principales associations et les écoles de la ville étaient représentées, elles accueillaient la délégation toulousaine composée d’élus, de responsables et d’animateurs associatifs (voir la note précédente).

Astra et deux de nos grands, Einars et Aleksejs étaient nos interprètes. Des projets de partenariats franco-lettons ont été officialisés devant la presse locale.

   Après cette rencontre prometteuse, une visite rapide du château, juste pour donner envie d’y revenir.

Une vue sur Vidusskola, le collège-lycée de la ville

 

une vue sur la laiterie de Cesvaine, principal employeur de la commune.

2. Jeudi en soirée, un contact chaleureux avec les enfants de Grasi…Fonds Grašu Bērnu Ciemats

Lettones Lettons, je vous ai compris ! manifestait André le président de la Ligue de l’enseignement de la Haute Garonne.

Note à suivre: Vendredi 13, rencontre à Madona et Riga.