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Hier j’avais oublié de parler de l’arrivée des grues que vous avez vues passer dans le Gers il y a quelques jours ! Je les ai aperçues un peu loin mais elles se sont posées près du lac de Karzdaba, à 3km de Grasi, on les a entendues piailler toute la journée.
Mais notre centre d’intérêt c’est bien notre couple de cigognes qui est arrivé hier aussi. Elles trouvèrent leur nid démoli, et avant que nous ayons eu le temps de poser un support, elles avaient recommencé la construction. Ce matin à mon arrivée au bureau le chantier était déjà bien avancé.
Mais tout cela nécessite un brin d’organisation. Après une dispute, un compromis fut vite trouvé pour ne pas retarder le chantier.
Mais je pensais malgré tout qu’il fallait poser ce renfort métallique que nous avions préparé, leur nid risquerait de se démolir à nouveau lors de la prochaine tempête. Comme il n’y a pas de hasard, l’entreprise qui rénove le toit du manoir avait l’appareil tout indiqué pour nous faciliter la tache.
Vu le travail déjà accompli par les oiseaux, je trouvais que mon projet de renfort allait s’intégrer discrètement dans la bâtisse. Mais l’entreprise installa l’engin plus tôt que prévu et quand j’arrivais je ne pouvais que constater la bêtise qui venait d’être faite. Pour simplifier la pose du support, les employés avaient démoli le travail réalisé par les cigognes. PFffffffffff ! Aucun sens des choses les plus naturelles… Et pourtant ce sont des Lettons… Les cigognes vont-elles revenir ? Mon inquiétude dura plusieurs heures. Plusieurs fois je les ai vues arriver avec des matériaux de construction plein le bec, mais elles n’osaient plus se poser sur le poteau devenu étrange. Malheur ! C’est foutu, elles vont partir ailleurs !
Mais ce soir, alors que je quittais Grasi, j’ai vu l’une d’entre-elles se poser sur le poteau…. Ouffffff…..A suivre.
Et comme c’était la journée des échassiers, je terminais ma journée à l’atelier bois pour fournir une commande insistante. Les enfants sont en vacances jusqu’au mardi après Pâques
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Au cours de mes pérégrinations peu communes pour un petit PDG (Paysan du Gers), j’ai eu le privilège de rencontrer des hommes intéressants de l’autre côté de la barrière. Je me souviens par exemple de ce stand du GEDA inter cantonal Lombez-Samatan (groupement d’étude et de développement agricole), un stand que j’avais décidé de monter à titre posthume pour la foire agricole de Samatan, près de chez moi dans le Gers. C’était vers 1990-91 (je n’ai plus la date en mémoire) au moment où commençait de s’appliquer la destruction programmée des regroupements d’agriculteurs: Avec la réforme de la PAC (politique agricole commune) c’est maintenant chacun pour soi ! Que j’interprétais : Maintenant tu entres dans l’ère ultralibéraliste qui a des similitudes avec l’ère soviétique : Tu n’as plus rien à réfléchir et encore moins à décider, attend simplement que ça vienne d’en haut et que chacun tire la ficelle à soi en cochant la bonne case ! Chacun s’était résigné et ma tentative de résistance simpliste n’aurait bien entendu aucun effet. C’est normal, je ne suis pas un meneur d’hommes, juste un simple petit paysan qui n’a même pas trouvé sa case. Et qui sait, peut-être qu’à notre niveau sommes-nous incapable d’avoir une vision globale de l’état (décadent ?) de notre société qui ne veut (peut ?) pas se remettre en cause ?
De ce modeste stand funèbre je garde le souvenir positif de cet homme fort sympathique qui pris le temps du dialogue et fit jaillir toute la lumière, me permettant enfin de comprendre comment fonctionnait notre société occidentale. Cet homme était un descendant des Comtes de Toulouse, il avait participé juste après guerre à la réflexion, au choix et à la mise en place de la première politique commune européenne et notamment la première PAC en 1952, elle faisait suite à celle de l’énergie minière.
Il m’expliqua la stratégie de l’Europe naissante à peu près en ces termes : « Nous avions calqué notre stratégie de développement sur les techniques militaires qui avaient été déployées avec succès par l’armée américaine pour nous libérer : Tout est cloisonné, chacun à un rôle bien défini, chacun sa case sans s’occuper des autres, chacun avance vers l’objectif que lui a fixé l’ordre suprême. Effectivement, il y eut les trente glorieuses, cela dura tant que tout le monde avançait au même pas. Mais rapidement il rajouta…Ce fut une grosse erreur, je culpabilise. Dans ce système, de nouveaux pouvoirs naquirent rendant presque impossible le changement nécessaire de cap. Parce qu’il faut maintenant changer de cap ! Et ça, nous ne le soupçonnions pas… ».
Alors je comprenais mieux et nous engagions en quelques minutes une prospective qui me convenait bien puisque mes 20 années de paysannerie « hors normes » m’avaient déjà permis d’étayer des idées (projets ?) qui dépassaient largement les frontières de ma petite ferme : Et pourquoi pas diversifier, et pourquoi pas stimuler le développement rural sur d’autres critères que le productivisme qui s’avérait une nécessité après guerre mais plus maintenant ? Et pourquoi pas un développement agricole basé sur l’identité territoriale ? Un développement endogène adapté et respectueux de son environnement : Environnement social, culturel, écologique et par déduction économique. A force de chasser tout le monde des campagnes, y-aura-t-il longtemps des solutions pour tous dans le béton ?
Dans la foulée, cœur battant, j’osais sortir de ma poche mon petit carnet sur lequel depuis quelques jours j’essayais de griffonner ce petit texte. Il le lut, l’approuva en me conseillant simplement de remplacer « Tu connais les solutions » par « Tu connais des solutions ».
Paysan des coteaux gersois, réveille le Gascon qui sommeille en toi !
Tu avais raison Gascon, tu n’étais pas fait pour la productivité, tu es conçu comme ton terroir pour produire la qualité, la vrai, et pour la faire partager : c’est comme ça, tu n’y es pour rien !
Tu as de grandes richesses en sommeil, celles que tout le monde t’envie : ta philosophie, ton art de vivre, ton authenticité et ton panache légendaire.
Dès maintenant, tu dois être le guide pour bâtir demain, on a besoin de toi ! Tu peux aider, par ton savoir, à résoudre de nombreux problèmes, tu connais des solutions. Prend conscience, utilise ton énergie à créer et surtout ne la brade ni au fatalisme ni à la révolte. Tu n’as pas de temps à perdre !
Reconstruis la Gascogne pour tes enfants, elle a sa place dans l’Europe du XXIe siècle. Réveille-toi Gascon, et sois fier. Tu as de grandes valeurs à faire partager et c’est bien le moment !
Plus tard, en 1993, j’osais avec un certain trac (avec un trac certain…) confier ce texte à mon amie Maïa qui butine les informations locales. Elle le publia sur La Dépêche du Midi. Plus tard encore, en 2003, il figura sur un recueil parmi mes autres petites réflexions naïves : « Contes, Comtes et Comptes Gascons, plaidoyer pour la réintroduction de l’Homme dans la Nature »
Depuis, 20 ans ont passé et rien n’a changé, les campagnes continuent de se désertifier, le service public s’enfuit, les paysans continuent de disparaître, la pollution continue plus que jamais, l’urbanisation détache peu à peu l’Homme de la nature et de telles idées semblent de plus en plus déconnectées de la vision qu’offre cette nouvelle société artificielle. Qu’en pense-t-on du haut des tours de verre bleuté ? D’ailleurs pense-t-on là haut ? Si oui, j’aimerai bien savoir à quoi ?
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Bizarre, bizarre… Mais c’est bien le problème de cet hiver que nous découvrons au fur et à mesure du dégel. Depuis quelques années, comme ailleurs sur la planète, les réserves d’eau diminuent. Ainsi les lacs de Lettonie qui sont naturellement très poissonneux (ici pas de pollution de la pétrochimie) ont abordé l’hiver loin de déborder, leur niveau était bas. Et comme l’hiver a été rigoureux, l’épaisseur de la glace a limité l’oxygénation de l’eau et beaucoup de poissons sont morts ces derniers jours.
Les pécheurs s’en sont rendu compte et ont pris l’initiative de faire des prises d’air et d’extraire les poissons morts dans la mesure où ils étaient visibles sous la glace. Ce matin, les corbeaux prenaient la relève pour éliminer les cadavres.
Espérons que les dégâts seront limités… La crise des spéculateurs aidant, beaucoup de familles modestes retournent à la misère et la pêche leur permet de se nourrir.
Rédigé à 20:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un jour trop tôt ! Le couple princier est arrivé un jour trop tôt… Nous avions prévu leur retour pour le 1er avril mais l’appel de la nature a été plus rapide. Demain nous leur installerons une nouvelle base métallique pour qu’elles y reconstruisent leur nid.
Contrairement à une autre espèce que nous connaissons bien, en trouvant leur résidence d’été complètement détruite par la tempête, elles ne firent appel ni aux forces de l’ordre ni aux assurances ni aux banques. Un quart d’heure après leur arrivée, tout le monde était au boulot. Nous suivrons l’évolution dans les prochains jours.
La nature a tant de leçon à nous donner…
Rédigé à 19:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Après-guerre : La France, comme l’Allemagne ou l’Autriche, a été pionnière en agriculture biologique, je pense à Lemaire, à Boucher (que je connais, j’ai été membre du conseil d’administration de l’AFAB, l’association française pour l’agriculture biologique dont il est fondateur), à Batiot un Vendéen qui s’installa dans le Gers et qui a été promoteur de la bio dans mon coin…etc. Ils ont eu le mérite de se positionner au moment où la grosse machine de la productivité se mettait en route. Trop précurseurs ? A cette époque la productivité semblait tellement miraculeuse…
Après 68, L’image péjorative de la bio va naître dans la profession. Une vague bio débarque dans nos campagnes et particulièrement dans les régions en cours de désertification où de nombreuses petites exploitations agricoles étaient abandonnées, dans le Gers ou l’Ardèche par exemple : Des néo-ruraux baba-cool débarquèrent du béton, du nord de l’Europe ou du seizième avec une philosophie qui aurait pu être intéressante (à mon sens) mais sans compétences agricoles et avec un grand poil dans la main. Ils prônèrent aussi la bio mais en fait la ridiculisèrent aux yeux des paysans au moment où ils accédaient enfin à la modernité que leur promettait la pétrochimie.
Et depuis ce temps cette image de la bio-hippy s’est gravée dans la mémoire de notre milieu agricole et perdure encore. On comprend aisément pourquoi maintenant, à l’heure où de gré ou de force il faut changer de cap pour reprendre en compte les grands équilibres, que les producteurs français qui sont les meilleurs dans le système actuel (et bien entourés), refusent de se remettre en cause. C’est moins le cas dans d’autres pays. Les premiers seront-ils les derniers ?
Dans les années 80, Mon constat catastrophique des dégâts causés sur la nature et par déduction sur l’Homme, des dégâts qui n’ont malheureusement pas cessé de s’amplifier - bien qu'on se garde de médiatiser ce genre d’information - confortait ma façon d’imaginer l’agriculture de demain. Mon idée était à cette époque très simpliste : la bio n’utilisant pas de chimie, serait (est ?) la réponse à tous nos problèmes écologiques, sanitaires et qui sait, peut-être même sociétaux ?
Mes connaissances techniques dans cette pratique étaient quasi nulles, car tout au long de ma formation professionnelle, la bio portait une image rétrograde de l’agriculture et toute la profession était (est encore ?) bien formatée dans ce sens. Jamais je n’ai eu la moindre information positive de la part des enseignants ni de la profession, même avant 1968.
Bien entendu, l’agriculture biologique ne m’était pas complètement étrangère, mon père sans être bio avait toujours eu conscience du respect de la terre, je lisais pas mal sur le sujet, j’avais quelques amis soixanthuitards survivants avec qui j’aimais bien philosopher, je connaissais Mr Batiot qui venait quelques fois parler du sujet avec mon père. J’avais beaucoup d’admiration pour Jean Marie Brocas de Sauveterre qui, avec modestie et dignité, pratiquait ce qui lui semblait le respect de la terre et des consommateurs, une satisfaction personnelle pas forcément récompensée économiquement, donc gentille mais sans intérêt aux yeux de la profession.
J’étais de plus en plus porté par cette logique qui pour moi ne devrait certainement pas être une marche-arrière mais réellement un grand bond en avant, une réorientation après quelques années de délires. Il fallait à tout prix que je me rapproche des gens qui portaient la bio, ce devenait un besoin. Mais je savais d’entrée que cette démarche devait être quasi confidentielle car si mes clients chasseurs et le milieu bien pensant de l’agriculture moderne auquel je me sentais appartenir, apprenaient que je cherchais à flirter avec des hippies végétaliens barbus-chevelus qui dorment tous dans le même lit et qui fument de l’herbe… ?
Vers 1985, je ne me souviens pas exactement de la date… Pour la première fois, j’étais invité à une réunion bio à Auch…
A suivre…
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Je viens de recevoir un coup de téléphone d’un charmant Monsieur de Bordeaux, ancien reporter d’AFP, qui fut étonné de savoir qu’il m’appelait en Lettonie. Il m’envoya par la suite ce petit mot accompagné de ces photos. Qui peut l’aider ?
Bonjour monsieur Amblard. Suite à notre conversation téléphonique de ce jour, ci joint les deux photos " d'objets " qui servaient a atteler les bœufs. le premier rembourré de paille et recouvert de cuir ( je m'en suis servi quand j'étais jeune) et le second en bois de 40 cm de long avec une fioriture . je ne connais pas le nom et je vous demande svp d'avoir l'amabilité si vous pouvez me renseigner sur cet "outil ". j'ai eu votre nom sur le site du Musée de Paysan à Simorre dans le Gers qui est très intéressant. j'avais un musée de 550 pièces sur la vigne, le vin et tonnelier que je viens de vendre car je vieilli (…) Merci d'avance et bien cordialement. R. J.
Si tu as la réponse, tu peux la mettre ci-dessous en cliquant sur "Commentaires" ou bien l'envoyer sur ma messagerie. Merci !
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Nous arrivons dans une période où les températures se rapprochent de celles de France bien que notre environnement soit encore hivernal. Peu à peu la neige fond mais il faudra attendre début mai pour voir la verdure, c’est long…
Comme le panneau l’annonce, il en reste encore 40 cm dans notre hameau.
Lundi nous allons vite réinstaller un support métallique au somment du poteau des cigognes. En effet, le nid était devenu si lourd qu’il s’est effondré cet hiver. Et comme nous voulons à tous prix que nos cigognes reviennent, c’est sacré ! En général elles arrivent le 1 avril, nous devons nous dépêcher ! Il y a encore suffisamment de glace sur le lac de la karjera pour que des pêcheurs osent encore s’y aventurer. Bientôt les cygnes et une multitude d’oiseaux d’eau viendront s’y installer…
Sinon, à part la crise qui n’est qu’économique, la vie suit son cours en Lettonie.
Rédigé à 19:14 | Lien permanent | Commentaires (1)
Ce matin en arrivant au bureau, une lettre dont je reconnu immédiatement l'écriture, m'attendait. Ma cousine Eliane qui est déjà venue à Grasi et qui y reviendra, m'envoyait des coupures de presse concernant mes conférences dans la Vallée de la Galaure. Un petit mot sur cette jolie carte accompagnait les 3 articles. Merci à toi Eliane !
J'étais donc dans la Drôme des collines durant la dernière semaine de mon séjour hivernal en terre civilisée. C'est dans cette petite vallée de la Galaure que résident 50% de mes racines, je connais donc la sensibilité de ce petit peuple, je savais qu'il serait réceptif et réactif au projet que je mène en Lettonie...
J'ai eu l'occasion d'y donner 3 conférences cette année:
La première à la MFR (Maison Familiale Rurale) d'Anneyron. Le projet avait été lancé par Michel Thivolle de Mureils, le président de cette école qui est venu à Grasi en juin dernier. Je fus accueilli à bras ouvert par le directeur Pierre Bocquet, ses profs et des élèves en formation horticulture et agriculture biologique. Des projets sont entrain de naître: Voyage en Lettonie, stages, volontariat et aussi l'achat d'une machine agricole pour la ferme pédagogique du village d'enfants. Ma cousine Christine et son mari étaient là aussi !!!
Merci au correspondant local du Dauphiné Libéré qui a des origines gersoises, il n'y a pas de hasard !
Les deuxième et troisième conférences étaient pour l'école des Mandailles à Châteauneuf de Galaure chez Marthe Robin. Cette école rurale propose des formations SMR, labo, Services aux personnes... J'avais été invité par Michèle Estavil de La Motte la présidente et Damien Larroque le directeur. Deux conférences le même jour qui réunirent pas moins de 200 personnes, élèves, profs, conseil d'administration et des habitants de la région dont plusieurs familles de La Motte de Galaure, le pays de mon père. Il y avait ma cousine Eliane et aussi Françoise de Roybon en Isère. Plusieurs projets se cultivent avec les Mandailles: voyage scolaire en Lettonie, action humanitaire en faveur des enfants de Grasi, machines pour la ferme... la liste est longue, et même une proposition d'échange entre groupes folkloriques drômois et lettons !!! Merci à tous pour cette ambiance si sympathique !
Merci au correspondant local du Dauphiné Libéré et de Drôme Hebdo, la communication c'est important aussi !!!
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Un groupe de jeunes danseurs norvégiens est au village d’enfants pour le week end, accompagné par Vinita de Liepaja, une amie de Aija que j’ai rencontré il y a 15 jours à Montpellier, il n’y a pas de hasard. Ils font une tournée dans les écoles des trois pays baltes. Ce soir, ils ont donné un spectacle pour nos enfants. Un ravissement pour les petits et même pour les grands !
Et le fête continua avec des jeux où les enfants participèrent.
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Je t’avais prévenu que ce serait long parce que je suis plutôt romancier, j’ai du mal à synthétiser parce ce que j’aime aller au fond des choses : « le local dans le global »
Mon récit pourrait commencer ainsi: « Alors que j’étais enfant, ma grand-mère Giuseppina trouva un nid de faisanes au bord du pré en gardant ses dindons. Elle ramena les œufs à la maison et les mit sous une glousse (poule gasconne couveuse). Mon oncle Ange encore adolescent construisit un petit parc au fond du jardin… »
Mai 68 : Lorsque je terminais la première partie de ma formation agricole mes parents proposèrent que je m’installe comme aide-familial, un statut qui n’en était pas un (il me pénalise d’une dizaine d’années de cotisations pour ma retraite…) mais en attendant mieux il me permettait une petite couverture sociale pour participer aux travaux de la ferme. La condition sine qua non était de créer mon propre emploi, c'est-à-dire de m’inventer un outil de production sur un minimum de surface. Nous jugions utile que j’aille d’abord voir ailleurs, que j’aille encore faire des stages professionnels pour affiner ce projet.
Mes parents élevaient des moutons et de la volaille de plein air et furent parmi les éleveurs précurseurs qui s’associèrent début 70, le poulet du Gers élevé en plein air naquit de cette union. Je fus moi-même un temps au conseil d’administration de cette première petite coopérative Codigers lors de la création du label Avigers.
Mais revenons à nos moutons : Durant l’été 68, Frère Xavier, un moine cistercien ami de la famille, proposa que je vienne en stage sur la ferme de son monastère de Sept Fons dans l’Allier. A cette époque il connaissait ma situation et mon trop plein d’énergie créative, en m’invitant il avait déjà une idée en tête : Me faire découvrir une production qui conviendrait bien à mes recherches.
Dompter l’indomptable ! Il serait donc possible de vivre de sa passion ? Près du monastère, à St Pourçain sur Besbre, un élevage de faisans débutait. Passionné par l’aviculture, je fus immédiatement conquis par cet élevage, je n’avais jusqu’alors pour approche de ces oiseaux sauvages que le couple de faisans que j’admirais depuis mon enfance dans le petit parc au fond du jardin de mes grands-parents. « Jeannot, si cette production t’intéresse, va y fonce ! Elle balbutie encore mais un marché est entrain de naître ! Fonce, tu seras le premier de ta région ! Dans les prochaines années, les nouvelles techniques agricoles vont profondément modifier le biotope du gibier naturel, il va progressivement disparaître, les chasseurs devront s’organiser pour préserver leur loisir et lâcheront du gibier artificiel… ».
Pari gagné ! Je n’avais pas assez de maturité pour juger d’une telle prospective mais je faisais confiance à Frère Xavier. En revenant sur notre ferme fin 68, avec mon père nous construisions les premières barricades, je veux dire les premières volières. Première année 30 faisans, deuxième 300, puis 1000… Chaque année je réinvestissais tout ce que je gagnais sans jamais arriver à fournir la demande grandissante, puis 10000..etc. et des perdrix et des cailles… Cela créa même des emplois sur notre petite ferme qui n’était théoriquement pas viable…
Formidable ouverture sociale : Notre ferme, pourtant très isolée dans les coteaux du Gers était fréquentée par des centaines de clients. Ils venaient se ravitailler en gibier et nous passions beaucoup de temps à bavarder, j’étais le plus souvent en position d’écoute. Chacun me parlait des problèmes de la disparition du gibier naturel sur son petit territoire. Personne ne comprenait ce qu’il se passait. Jusqu’à 300 organisations de chasse défilèrent sur ma ferme, j’avais ainsi une vision régionale de l’état de la nature. Certes, ces dégâts nous étaient profitables mais quand même... Je me m’inquiétais de plus en plus.
Dès les années 75, encore trop timide pour ouvrir un débat de fond avec mes clients qui étaient souvent des agriculteurs, je m’interrogeais déjà sur des sujets que notre société commence à peine à aborder maintenant. A ce stade là, je ne pouvais qu’associer la disparition du gibier à celle des poissons de nos rivières ou les grenouilles de nos mares.
Années 80 : Les années passant, je constatais que le mal ne faisait qu’empirer, des frayeurs commencèrent à me traverser l’esprit : Si ça continue, l’Homme pourrait être concerné ? Et puis cette sensation de malaise : les idées qui progressivement m’envahissent vont “à première vue” à l’encontre du développement économique dont nous profitons tous. Je participais quand même à tout ce qui me permettait d’être en contact avec mon environnement social : Groupement de développement agricole, associations, syndicalisme, conseil municipal, formations, tourisme vert. Mais tout ce qui s’étayait dans ma petite cervelle de paysan allait à contre-sens de ce que j’entendais. Mais alors à qui parler ? Que faire ? A cette époque je n’écrivais pas encore et puis je ne me sentais toujours pas la force de défendre mes idées.
Peu à peu émergea de ma petite cervelle primitive une réponse logique à mes inquiétudes: Et l’agriculture biologique ?
A suivre.
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Cette réflexion personnelle construite sur mon parcours de paysan est longue, aussi longue que mon parcours, je la diffuserai en plusieurs parties au fur et à mesure que j’en écrirai de nouveaux épisodes, si j’ai le courage de continuer à écrire…
Constat : Durant ce dernier siècle les paysans ont été progressivement chassés de leur campagne et parallèlement la population s’accrût dans le béton où se développait l’industrie. Un vase communicant génial ? Sauf que maintenant l’industrie se volatilise progressivement et que notre société, trop isolée de la nature, s’artificialise peu à peu. (De quoi il nous parle là ?)
Les petits paysans n’ont jamais eu la parole mais il n’empêche qu’ils ont (avaient ?)toujours eu une vision à long terme de leur avenir, souvent sur plusieurs générations. Cette prospective innée est-elle (était) due simplement au souci de protéger leur (très souvent) modeste patrimoine familial, terres ou élevages ? Les rotations des cultures sur plusieurs années pour respecter le bon équilibre de la structure du sol qui nourrit (nourrissait ?) la plante, la sélection génétique pour améliorer son troupeau. Pour cela il faut (fallait ?) des dizaines et des dizaines d’années de persévérance, de passion, de volonté, de motivation, de collaborations et de compétences héritées, partagées, améliorées pour ensuite les transmettre avec fierté à la postérité… On pouvait appeler cette gestion en bon père de famille «l’amour du métier ». Mais qu’en reste-t-il ? Même les paysans survivants se découragent et jettent peu à peu l’éponge. (un peu nostalgique ce mec ? il voudrait un retour en arrière ou quoi?)
A ce propos, voici un petit extrait du texte écrit en 2003 : « Papa, fais moi rêver » tiré de mon livre à rééditer : « Contes, comtes et comptes gascons, plaidoyer pour la réintroduction de l’Homme dans la nature. »
“Fils
- Papa, écoute-moi enfin !!! Je rentre en seconde au lycée et je dois formuler des choix pour mon Avenir. Quand j'étais petit, je t'accompagnais au champ voir notre troupeau, le plus beau du village comme tu disais. Tu me racontais l'histoire d'Aristote qui avait été sélectionné à la foire de Paris et qui était devenu le meilleur taureau du centre d'insémination d’Aubiet, et celui que les marchands se disputaient à la foire de Samatan, et la fameuse Casta qui était si vieille mais que tu gardais parce qu'elle faisait chaque année le meilleur veau de notre étable.
Je t'accompagnais dans la brume matinale voir si le labour était prêt pour y essayer notre nouveau tracteur…Tu me disais: "Humes notre Terre, mon fils, la terre que nos ancêtres nous ont léguée, notre gagne-pain. Nous devons être fiers, nous, agriculteurs nourriciers de notre société prospère !"
Père
- Oui, mais ça, c'était avant…
Fils
- Papa, je veux être PAYSAN !!!
Père
- Arrête de dire des bêtises, tu vois bien que tout est FOUTU…”
Cet amour n’est-il pas passé au second (dernier ?) plan lorsque nos eurocrates otages des multinationales prirent le pouvoir sur l’agriculture en reléguant les derniers paysans à l’assistance publique pour laisser champ libre aux futurs agro-managers multinationalisés ? Un alibi irréfutable aux yeux de la population imposa récemment cette nouvelle façon d’envisager l’avenir de l’agriculture: Fini de rigoler avec les petits paysans, la bio, les agro-énergies et autres papillons bleus, nous avons 9 milliards de bouches à nourrir ! Un alibi douteux puisque prôné par les lobbies du productivisme ??? Ne brandiraient-ils pas aussi l’arme alimentaire, cherchant à justifier la surproduction occidentale pour plus tard, lorsque nos terres seront complètement épuisées, lessivées, stérilisées, polluées, prendre possession de celles des pays émergeants actuellement empêchés d’émerger ? Je me pose la question. (N’importe quoi ! Il radote ce mec !)
Pour nourrir le monde, Il y a sur la planète tant de terres cultivables empêchées de cultiver, tant de peuples paysans empêchés d’autosuffisance alimentaire, tant de citadins désœuvrés (inoccupés) ou désireux de revenir vers la terre. De quoi nourrir des milliards de bouches supplémentaires sans pour autant continuer à dilapider notre planète ? (je m‘en doutais, il plane complètement !)
Finis les groupes de réflexion, finis les petites coopératives, fini la gestion des terres en bon père de famille, notre paysannerie occidentale se meurt à force de se laisser balader par des nouveaux pouvoirs qui n’ont qu’une connaissance théorique et formatée de la terre et aucune connaissance de la vie. Et la nature dans tout ça ? Rien à cirer, on ne va pas se rabaisser à ça ! Tout n’est plus qu’intérêts (soi-disant) économiques, calqués sur l’industrie, d’une gestion à la petite semaine dirigée les jours ouvrables par le jeu de la roulette russe de la bourse : Faites vos jeux Mesdames Messieurs, pour le blé rien ne va plus…
Autre inquiétude : Au sortir de la guerre dans les années 50 l’arrivée triomphante de l’industrie chimique « au service de l’agriculture » va permettre un développement fantastique de la production et aussi l’émergence sociale et économique de la paysannerie qui jusqu’alors avait été parent pauvre de la société. Tout semblait positif sauf que… ceci entraîna progressivement une sélection des plus performants, excluant une partie de la population rurale qui trouvait heureusement son salut dans le béton. Tout semblait encore s’équilibrer comme par enchantement sauf que… Au bout de 20 ans, on commença à découvrir les failles et les limites de ce miracle économique : La pollution. (il parle comme un écolo ?)
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, l’Homo-sapiens devenait son propre prédateur, prédateur de son propre lieu de vie, prédateur de sa propre santé, prédateur de l’avenir de ses propres enfants. Mais l’Homme est intelligent, c’est prouvé, il est même capable de mesurer sa propre intelligence (QI) et il prendra vite à bras le corps cette déviance passagère, pourrait-on croire ? Que nenni, trop tard, tout est déjà organisé autour du système productiviste, le lobbying est trop fort, impossible de modifier la courbe de croissance cotée en bourse.
Fin des années 60, quelques extra-lucides un peu trop « baba cool » pour être pris au sérieux par la profession, dénonçaient la pollution déjà perceptible, nouvelle gangrène de la planète, nouvelle gangrène de l’humanité, on la cacha tant que l’on put (si tu savais tout ? me disait à cette époque un ami qui analysait l’eau potable…), on refusa d’y croire 30 ans de plus. Maintenant on sait mais on continue de refuser d’agir ou bien on essaie de s’adapter en développant de nouveaux marchés: eaux en bouteille, traitement de maladies en progression à cause de ces déséquilibres (attention, tabous et langue de bois…) et j’en passe... L’Homme est-il réellement aussi intelligent qu’il se le fait croire ? Et le principe de précaution ? Et si on attaquait le mal à sa racine ? (Pourquoi ne parle-t-il que de l’agriculture ? Il n’y a pas que l’agriculture qui est en cause ! réponse: si chacun commençait de balayer devant sa porte…)
C’est en 1968, alors qu’arrivait cette nouvelle donne encore imperceptible du grand public que débutait ma vie professionnelle, ma vie de paysan sur une toute petite ferme de 22ha dans les coteaux du Gers, une ferme familiale qui, à cette époque déjà, aux yeux du système qui s’imposait, n’était pas viable.
Où et comment trouver sa place de paysan dans tout ce charivari qui plus que jamais ressemble à une volonté farouche de chasser les derniers savoir-faire et savoir-vivre en harmonie avec la nature ? Des survivants de la ruralité essaient (essayaient ?) encore de partager leurs inquiétudes et leurs idées, des solutions qu’ils entrevoient (entrevoyaient ?) à leur niveau, des solutions qu’ils voudraient bien échanger entre-eux, échanger avec les citadins piégés dans le béton ? Mais il y a tant de cloisons dressées dans notre société si bien organisée : « Ton rôle n’est pas de penser, un paysan c’est fait pour produire… » (Cette phrase m’a été réellement adressée par un dirigeant agricole, il y a plus de 20 ans alors que j’avais créé avec quelques voisins une petite association pour réfléchir sur notre avenir.)
J’aurai bien aimé continuer de cultiver mes réflexions avec d’autres personnes, comme cela était possible au début de ma vie professionnelle, mais depuis belle lurette il n’y a plus de groupe de réflexion de terrain, on les a volontairement déstructurés, démotivés, la société de consommation savamment orchestrée a hypnotisé son monde et les paysans survivants pour subsister sont trop préoccupés à cocher des cases imposées par leur administration de tutelle…
Alors, éloigné de mon monde, avec seulement l’écriture pour compagne, je continue à radoter, conscient qu’un jour il y aura retour à la raison, il n’y a pas d’alternative, il faudra revenir à la réalité et la réalité c’est de réorienter notre modernité vers plus d’harmonie entre l’Homme et la nature qu’on avait oubliée dans tous ces plans de développement. (Il voudrait que nous nous rabaissions à respecter la nature ? L’Homme vaut plus que ça ! )
Il est temps de réintroduire l’Homme dans la Nature, j’aime bien philosopher sur le sujet, il me passionne (l’avenir m’intéresse parce que c’est là que je vais passer le reste de ma vie. O. Clark). Si nous tardons trop, les petits paysans auront tous disparus pour assurer la transition et puisqu’il n’y a pas d’alternative, on confira cette réintroduction aux technocrates des tours de verre bleuté, quel beau gâchis en perspective…
A suivre.
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Elina est toujours à l’Arche de Jean Vanier en Australie, responsable d’une maison accueillant des personnes adultes souffrant d’un handicap. De temps en temps, je reçois de ses nouvelles et je vous en fait part. Je sais qu’elle regarde régulièrement les blogs où elle voit la neige lettone et les enfants de Grasi qui grandissent en âge, en sagesse et en hauteur. Par exemple Sigita qui a 12 ans et qui est maintenant aussi grande qu’elle !!!
Comme au village d’enfants de Grasi, l’Arche est très internationale mais il est très facile de reconnaître Elina sur les photos, c’est la Volontaire au sourire épanoui, qui a un bronzage balte, la couleur des cheveux qui va avec et qui aime finir les plats de salade: “C’est bon pour la santé !”
Elina, Congratulazioni e buona fortuna! Siamo con te !
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Encore des séquelles de mon passage sur la piste de danse, je veux dire sur le piédestal de la Commission Européenne le 22 janvier 2010.
Aujourd’hui j’ai reçu de Bruxelles la newsletter de Femmes d’Europe où je retrouve des photos et un rapport de cette journée mémorable de “la Cérémonie de Présentations des Projets”.
En fait, ce n’était pas moi qui était mis sous les feux de la rampes européenne, mais le village d’enfants de Grasi que j’avais l’honneur de représenter. Christophe était avec moi dans l’hémicycle. Et tout cela grâce à l’association “Femmes d’Europe” qui a participé à l’achat de quelques machines pour notre ferme pédagogique. Encore merci Mesdames, je m’apprête d’ailleurs à vous envoyer une longue lettre pour entretenir nos bonnes relations…A bientôt !
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Je m’amuse tout seul en pensant à une certaine catégorie d’internautes qui le soir tard vont rechercher sur Google: belles lettones, femmes lettones ou encore poules lettones et qui vont tomber sur cette note ! Sont-ce réellement des races locales de poules qu’ils recherchent ? Bref, au fur et à mesure que la neige fond, bien qu’il ait encore neigé hier soir, les pistes laissent entrevoir les beaux nids de poules lettones. De quoi stimuler les amortisseurs des voitures confortablement encoconnés durant l’hiver sur la belle piste lissée par le chasse-neige, telle un terrain de hockey sur glace.
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La fièvre a baissé, la bronchite lettone se meurt peu à peu, je pense réintégrer mon poste aujourd’hui. J’ai oublié de souhaiter un bon anniversaire à ma petite-fille pour ses 6 ans. La honte ! Mais ma famille me pardonnera, elle connait ma mémoire d’oiseau, les dates et les chiffres ce n’est décidément pas mon truc. Il m’est arrivé d’oublier mon propre anniversaire. Il est vrai que les premières dates qu’on m’a obligé à retenir dans mon enfance étaient si nulles, toujours liées à l’histoire de France qu’on a choisi de nous inoculer: des meurtres, des assassinats ou des guerres (ce qui est la même chose). Moi qui suis un non-violent, je préférais l’histoire de l’impératrice Sissi.
Il y a une dizaine de jours, je ne me souviens pas de la date, mais je sais que la veille de mon retour en Lettonie, nous avons passé une journée dans les Pyrénées, sans doute pour me préparer à retrouver la neige lettone…
Rédigé à 08:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Lettonie, République démocratique, est née en 1918. Mais avant comme après, elle a toujours été prise entre deux feux. Après la révolution de 1991, un semblant de liberté est né en 2004 lorsqu’elle est entrée sous protection de l’UE. Mais est-elle vraiment protégée ?
Malgré toutes ces souffrances qui se lisent encore sur son visage, elle a gardé précieusement la plus grande des richesses: sa culture en harmonie avec la nature. Elle aura beaucoup à nous réapprendre lorsque nous aurons fini de délirer dans le béton.
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Je suis malade. La bronchite du printemps… Eh, oui, il fallait bien que ça m’arrive ! A force de côtoyer des Lettons qui toussent à rendre l’âme, ils m’ont refilé leur saleté de bronchite lettone ! Elle a eu raison de mes anticorps gascons… Je vais essayer de m’en débarrasser avec la méthode lettone…
Pendant que le soleil brillait et faisait fondre la neige à vue d’œil, je me terrais dans mon bureau, recherchant quelques calories en fignolant le projet de voyage pour le groupe de Simorre qui doit venir en juin. Je leur ai concocté un séjour qu’ils apprécieront, j’en suis sûr !
Mais il me tardait de rentrer vite dans mon soviet-appartement pour me soigner. En Lettonie, il n’y a pas de secret de la chimie industrielle pour se soigner, on fait appel à la chimie naturelle de “Mamma Daba” Maman Nature. Cette Teija spéciale bronchite, n’est pas du thé mais de la tisane avec tout un mélange de plantes et d’écorces. Elle m’a été prescrite par ma médecin préférée, je lui fais confiance, j’aime cette Teja qui a la senteur des sous-bois après la fonte des neiges… On verra si demain ça va mieux ? Il y a des années que je n’ai pas pris un seul cachet et j’ai bien l’intention de continuer à combattre le mal letton par le remède letton.
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La médiathèque de Seissan dans le Gers, à 25 km de Sabaillan, expose les œuvres de mon ami Jean Luc du 19 avril au 31 mai. Mais après ? Dis-donc Jean Luc ? En regardant ton tableau, je suppose que tu aimes travailler le bois. Je recherche un volontaire bon bricoleur pour l’été. J’ai des écuries à construire, des boxes en bois dans le grand bâtiment de la ferme pédagogique. Tu es libre en juillet ou en août ? Sinon, peut-être connaitrais-tu quelqu’un ? Un jeune retraité comme toi, peut-être ?
Rédigé à 19:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pour comprendre pourquoi l’anniversaire de Santa est le premier d’une longue série localisée fin mars et avril, il faut se reporter encore une fois à cette source intarissable d’informations sur la culture lettone dévoilée au grand public naïf par un paysan du Gers perdu au milieu de cette peuplade féminine primitive: ”La Femme lettone est l’avenir de l’Homme” au paragraphe “Le cycle de reproduction des Lettones des forêts”.
Aujourd’hui, à part la déprime devant une pile de dossier qui semble interminable, j’ai pris l’air hors de mon bureau pour apprécier les températures clémentes qui auront probablement raison de cette épaisseur de neige qui maculait la campagne lettone depuis des mois. Mais la neige c’est comme la grippe A, on n’est pas à l’abri d’une rechute… (Au fait, les vaccins, Où sont-ils passés ?)
Après le déjeuner j’étais invité pour le café à Oslejas. Je suis arrivé trop tôt, ils étaient encore à table, sages comme des images.
Martine de St Perdon dans les Landes, maman d’accueil d’un de nos enfants, m’avait chargé de remettre des photos de l’été à son petit protégé. Alors il vint avec moi au bureau pour les regarder et ensuite emporta précieusement le DVD chez lui. Il était très ému. Je comprends maintenant pourquoi, en rentrant de vacances, il m’avait demandé de lui fabriquer des échasses ! C’est un vrai berger landais maintenant !
Puis à l’heure du dîner j’étais donc invité à ce fameux premier anniversaire de la saison. Avec Regina l’éducatrice, je représentais le staff de Grasi, Christophe et Sandra étant absents pour quelques jours.
Après quelques jeux, vint le moment du repas suivi de…
17 bougies déjà !!! Lorsque je suis arrivé à Grasi elle était si jeunette et si passionnée par les animaux. Elle est bonne cavalière maintenant… Bon anniversaire Santa !
Ps: Un petit clin d’œil à des amis français expatriés au sud des Etats Unis, lecteurs de mon journal, qui m’ont téléphoné cet après-midi !
Rédigé à 21:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
Même en voiture, il ne sera pas commode de se déplacer durant les prochains jours. Le dégel est amorcé avec des températures positives de l’ordre de 3°c. Rien à voir avec les 18-20 de Montpellier, mais ici c’est la Lettonie. Vivre le dégel, c’est une façon objective d’espérer le printemps. Alors pataugeons, c’est le bout du tunnel…
Les enfants ont plus l’habitude que moi de ce climat hostile. Ils sont toujours heureux quel que soit le temps, petits veinards !
Les soviet-Lada de rallye s’éclatent encore sur les pistes et dans les rues tant que la police a du mal à se déplacer.
18h: Nous sommes au centre-ville de Cesvaine, pas de bouchons, me voilà de retour dans mon soviet-immeuble rouge, bien au chaud. Oufff…
Rédigé à 19:09 | Lien permanent | Commentaires (1)
Le tracteur dont je rêvais pour la ferme pédagogique du village d'enfants, un tracteur qui marche, qui n'ait pas de fuite d'huile, il sera peut-être à cette foire de Samatan dans le Gers, la 33ème foire au matériel agricole à 15km de chez moi ? Et toute la liste du matériel qui va avec aussi ? Et pendant ce temps à 3520km de là je patauge et dérape dans la neige fondante. Et comme il y en a plus d'un mètre, je vais encore patauger longtemps...
Mais en cas je rappelle ma liste de matériel pour le village d'enfants: Téléchargement Village_enfants_lettonie_présentation_liste_mars10
Rédigé à 17:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
Tout à l'heure, Vitolds un de nos enfants était dans mon bureau et demanda la permission d'aller sur internet. Quelques temps plus tard, il me dit: "Regarde, c'est à Grasi !". Effectivement je fus stupéfait de voir ce clip qui a été tourné il y a quelques jours sur la piste qui traverse le village d'enfants, on reconnaît bien les lieux. Je n'ose pas imaginer ce qui aurait pu se passer si des enfants se trouvaient là ou bien si une voiture était arrivée en face au même moment.
Kalvis le cascadeur en Lada rouge, est parait-il un de nos voisins. Qu'il fasse ça sur des pistes spéciales ou sur le lac de la karjera, soit, mais pas ici ! Ils sont inconscients ces Lettons mâles... Il est vrai que leur durée de vie est limitée, la plus courte des tous les pays d'Europe, on comprend pourquoi...
Rédigé à 15:11 | Lien permanent | Commentaires (2)
Depuis le début de mon projet de ferme pédagogique pour le village d’enfants, je galère avec la mécanique et j’ai l’impression que c’est sans fin… Notre soviet-traktors est perpétuellement en panne. Pour l’utiliser une heure, il faut au moins un jour de réparation mais c’est normal, c’est soviétique, cela rappelle à certains des bons souvenirs du sovkhoze. Avec le Ford que nous avons depuis un an, j’étais plus confiant malgré son âge respectable… Me suis-je trompé par excès de confiance ? Ce soir je me pose la question. Le commerçant qui nous l’a vendu m’avait assuré: Il a le moteur neuf, regardez, il n’a pas encore été repeint ! Oui d’accord pour le moteur, mais pour le reste ? Depuis l’automne, il a été démonté 3 ou 4 fois. On a changé plusieurs pièces ou joints du côté de l’embrayage, de la boite à vitesse, de la direction assistée et toujours une mystérieuse fuite d’huile persiste, immergeant l’embrayage. Aujourd’hui, théoriquement, des professionnels lettons l’ont réparé, mais en le démarrant ce soir, la fuite est revenue… GRrrrrrrr !!! Quand la neige aura fondue, il faudra travailler les champs, je m’inquiète.
Une liste de nos besoins matériels circule,Téléchargement Village_enfants_lettonie_présentation_liste_mars10 j’y avais prévu un petit tracteur de 40cv pour remplacer le soviet-traktors, dois-je y en rajouter encore un de 60 ou 80cv ? On n’en sort pas… Point positif: des enfants s’initient à la mécanique. Mais en principe un tracteur est fait pour travailler et pas pour être réparé...
Rédigé à 19:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le temps est relativement doux malgré les –8 du matin et les –3 de l’après-midi ensoleillé. Le froid sec est supportable à cette température et conserve le blanc manteau. Mais quand ce volume de neige va fondre, j’imagine déjà les inondations que cela provoquera, probablement sans problème car les Lettons sont intelligents, ils vivent en harmonie avec la nature et n’iraient jamais construire dans des zones à risque comme les homo-modernicus qui se essaient en vain de s’inventer une société déconnectée de la réalité… Il serait si simple de vivre en harmonie avec la nature au lieu de sans cesse essayer de la défier…
Heureusement que les animaux ont des difficultés à se déplacer dans une telle épaisseur de neige car nos enclos sont ensevelis à moitié hauteur et ils pourraient bien passer par dessus. Je pense aux daims et kiangis qui séjournent dehors même l’hiver, en liberté surveillée sur la colline de l’ours. Ils ont accès à la nourriture dans les bâtiments ouverts mais préfèrent la forêt. Comme nous, ils attendent le printemps avec impatience.
Rédigé à 21:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
Je me ré-imprègne progressivement de l’ambiance du village d’enfants. Oui, Graši est vraiment un orphelinat pas comme les autres… Il faut nous aider, il faut le développer, il faut transposer le même concept partout partout pour se débarrasser de ces trop nombreux soviet-orphelinats cauchemardesques…
Rédigé à 20:42 | Lien permanent | Commentaires (1)
Lorsque je quitte ma famille pour quelques mois, c’est toujours (très) difficile, surtout lorsque je prends le téléphone pour annoncer: “ça y est ! je suis arrivé en Lettonie entier !” et que j’entends à l’autre bout du fil ma petite fille Anaïs qui s’écrie en pleurs “Pépéééééééééé !!!!!!!” Mais c’est la vie…
Passé ce cap, le premier jour au village d’enfants me redonne le tonus, surtout lorsque j’entre dans les maisons après le retour de l’école et que j’entends des cris de joie: “Zaniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!”
Dès ce matin, plein de boulot m’attendait au bureau et j’ai passé la journée d’un dossier à l’autre… Eh oui, la vie continue même en mon absence. Mais il faisait tellement beau que je n’ai pas résisté au plaisir de faire le tour avec mon appareil photo par -5° avec un soleil magnifique. Allons-y !
Comment ??? Le toit de notre hôtel n’est pas encore terminé ? Cool les Lettons…
Petit tour d’horizon du coté de chez la Dame Blanche: tout est calme et reposant aussi…
De mon bureau j’apercevais une partie du troupeau de daims entrain de bronzer.
Mais sur les coups de 17h tout s’agita dans les locaux de l’administration. Anniversaire surprise de Sandra, notre directrice adjointe préférée ! J’ai l’impression qu’elle rajeunit à chaque anniversaire.
Plus tard, j’allais dire bonjour à notre asinothérapeute agréée… Tiens, déjà un petit chevreau est né ?
Mais il me tardait de pénétrer dans les maisons. Commençons par Oslejas…
C’était l’heure des devoirs, mais une petite pause…
Les jours ont beaucoup rallongé, il y a de l’espoir… Là ! des chevreuils sauvages à l’horizon !
Maintenant allons du coté de Klavas Ozolini. “Chouette, des bonbons de France !” s’écria Nikolas dans son langage à lui.
Un nouveau petit air de piano pour fêter ça ! Mais c’est aussi le jour où l’on revient de l’école avec la photo de classe annuelle, c’est important ! J’ai eu le droit et le devoir de les regarder toutes.
Le soleil s’apprêtait à mettre le pyjama. Il était l’heure de retourner dans mon soviet-immeuble.
Et ce soir à mon retour à Cesvaine. Que de blanche neige, on se croirait dans des Pyrénées plates…
Rédigé à 19:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Et voilà… J’ai rejoint la Sibérie ! Heu… je veux dire la Laponie… Non, la Lettonie. Mais rien de bien différent à ces derniers jours en France: Du blanc, du blanc, que du blanc et des températures clémentes de l’ordre de –2, ce n’est pas si mal, c’est mieux que les – 34 de l’autre jour.
Préparatifs antigels avant le décollage à Toulouse-Blagnac ce matin. Une demi-heure de retard au départ, ainsi à Frankfort j’ai dû faire mon footing dans les immenses couloirs pour sauter d’un avion à l’autre. Qui a dit que je n’étais pas sportif ? J’ai un look trompeur…Ouf !
Tout s’était relativement bien déroulé jusqu’au moment où je constatais que ma valise ne m’avait pas suivi jusqu’à Riga ! Ciel les saucissons, camemberts et autres bons produits de France, sans compter les bouquins, dossiers, vêtements, téléphonie, bonbons pour les enfants…etc. Mais heureusement, à l’instant où j’écrivais ce journal, l’aéroport de Riga me téléphonait pour avertir que mon bagage arriverait à Grasi demain matin. Ouf !!!
Et pour finir, une petite vue depuis mon soviet-appartement de Cesvaine ce soir vers 18h., les jours rallongent rapidement mais la neige est encore bien installée. Courage, plus que deux mois et ce sera le printemps…………….. (me dis-je pour m’auto-stimuler)
Et demain à 8h30 je réintègre le village d’enfants !!!
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J’espère que tous les nouveaux (très) bons contacts que j’ai eu cette semaine sont le début d’une grande histoire entre la Drôme des Collines et la Lettonie des Collines, entre La Motte et Grasi, entre Anneyron et Grasi, entre Châteauneuf et Grasi…
Mon séjour commença par une nouvelle rencontre avec l’Arche de la Vallée. J’y avais fait un petit séjour initiatique en novembre dernier. Mardi, j’y retrouvais tous mes amis pour regarder ensemble des photos du village d’enfants. Mon auditoire fut conquis. L’Arche est une organisation internationale qui accueille des personnes adultes souffrant d’un handicap. Comme à Grasi, on y retrouve de la joie et des sourires. Il fait bon y revenir !
Puis mardi soir, je proposais ma conférence à la Maison Familiale Rurale d’Anneyron. Je n’ai pas de photos mais j’attends le reportage du correspondant local du Dauphiné Libéré. Il est natif du Gers, de Lupiac le village de D’Artagnan, il n’y a pas de hasard. Mercredi j’étais donc à l’EPIDE d’Autrans dans le Vercors, voir mon journal précédent.
Jeudi fut une belle journée dédiée à la vallée de la Galaure, pays du facteur Cheval et de Marthe Robin mais aussi pays de ma famille paternelle. J’étais très heureux de donner deux conférences à l’école des Mandailles de Châteauneuf de Galaure qui a été fondée par le Foyer de Charité. L’invitation avait été lancée par Michelle Estavil la présidente et Michel Thivolle. La rencontre avait été minutieusement préparée par le sympathique directeur, Damien Larroque. Une première conférence le matin de 10h30 à 12h30 réunissait une centaine d’élèves et leurs professeurs et l’après-midi autant de monde plus de nombreux amis de La Motte de Galaure et Mureils. Il y avait même quelques membres de ma famille comme Eliane de La Motte ou Françoise de Roybon en Isère.
Les photos: Le lycée technique des Mandailles à Châteauneuf de Galaure et son directeur Damien Larroque.
Deux conférences soit environ 200 personnes. A droite, les profs et beaucoup d’élèves intéressés. Plusieurs sont venus mes voir après la séance: Nous voudrions organiser un voyage là bas. Nous voudrions vous aider dans votre projet…etc.
Au premier rang, des membres du conseil d’administration dont la présidente Michelle Estavil et des amis de la vallée. Ils ont en main une liste de nos besoins en matériel pour la ferme pédagogique.
Sous l’impulsion de Damien le directeur et de quelques jeunes leaders des Mandailles, une atmosphère passionnée puis constructive naquit durant ces séances. Des projets de coopération avec le village d’enfants sont entrain de bouillonner dans toutes les cervelles de cette belle vallée de la Galaure et j’en suis très heureux !!! Je connais la sensibilité des habitants de cette région et je vais entretenir ces relations (dont je rêvais !). J’ai beaucoup d’atomes crochus avec ce lieu magique puisque 50% de mes racines y sont toujours bien implantées.
Ps: Babeth de Sabaillan, j’attends tes photos de la conférence d’hier après-midi à la maison de retraite de Samatan Gers. Car je suis revenu dans le Gers hier matin. Mon départ vers le grand nord est imminent. Je dois absolument y revenir pour guetter avec impatience le retour les cigognes annonciatrices du printemps mais surtout pour revoir les sourires des enfants…
Rédigé à 08:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
Nous parlerons de la Drôme dans le prochain journal, mais tout d’abord ma conférence d’hier à l’EPIDE. Il s’agit d’une école de réinsertion créée par le ministère de la défense pour des jeunes des cités en perte de repère. Mais où et comment trouver des repères dans le béton ? N’est-ce pas notre société artificielle emmurée dans le béton qui est à remettre en cause??? Heureusement, à Autrans ils profiteront au moins de l’air frais. Et peut-être que ce bain de jouvence au milieu de la nature leur donnera une deuxième chance ? Tu trouveras plus d’information sur cette école avec qui nous avons des projets communs en cliquant ici EPIDE. Ils participent (très!) activement et en partenariat avec Solidarité-Lettonie, Emmaüs et l’ONU à la logistique du convoi humanitaire qui partira de France pour la Lettonie début septembre. Je ferais aussi partie de ce convoi de 3 semi-remorques, deux minibus et plusieurs camping-cars. Un camion est prévu pour Grasi et montera entre-autre des machines agricoles et divers autres colis qui sont ou seront collectées d’ici-là.
Mais partons à Autrans, en passant par la vallée de la Bourne via Roman… un régal, n’est ce pas ? Mais il faut rester vigilant au volant…
Puis arrivée sur le plateau, le paysage était complètement différent. Ici en 1968 eurent lieu les jeux olympiques d’hiver, il en reste encore des souvenirs.
Je n’étais pas venu là,accompagné de ma cousine Eliane, pour faire du tourisme ou du ski mais pour rencontrer Jean Luc, Sandrine et leurs enfants, des Gersois de Miradoux lecteurs de mon blog, si si (!!!) qui ont des responsabilités au sein de l’EPIDE. C’est Jean Luc qui est à l’origine du projet EPIDE de transport humanitaire pour la Lettonie. Depuis quelques années, chaque été Sandrine et J-Luc accueillent des jumelles lettones grâce à l’Association Solidarité-Lettonie. Il n’y a pas de hasard, tout n’est que puzzle, il suffit d’assembler.
Après voir rencontré les autorités militaires qui dirigent “cette école de la deuxième chance”, je proposais une conférences au groupe d’étudiants présents et précisément ceux qui préparent ce convoi de septembre. Ils sont très motivés !
Chaque matin aux aurores, levée des couleurs et le samedi en plus on chante la Marseillaise, de quoi retrouver le droit chemin ! Une,deux, Une, deux…etc.
Merci à tous pour cette journée très passionnante ! et à bientôt, en septembre nous montons en Lettonie ensemble !
Rédigé à 21:41 | Lien permanent | Commentaires (2)
Si vous souhaitez organiser une conférence chez vous avant le 14 mars, contactez moi:
[email protected] tel: 06 88 36 32 88
Rédigé à 11:37 | Lien permanent | Commentaires (1)
Que serions-nous sans les femmes ? Comment, avec nos petites cervelles d’homo sapiens des cavernes machos et belliqueux, n’avons pas encore tout détruit sur notre passage ? Si nos femmes n’étaient pas là pour nous ramener à la raison, il y a belle lurette qu’il n’y aurait plus d’espèce humaine... Alors, fort de ce constat, il est temps de remettre les choses en ordre. Mais comment faire ? C’est très simple, il n’y a qu’à s’inspirer de la Culture lettone… J’ai déjà étudié le sujet avec attention car il y a longtemps que je me suis rendu compte que les femmes sont bien plus intelligentes que nous et qu’il est temps de créer une véritable harmonie entre la femme et l’homme pour sauver notre espèce. Cela peut commencer à la maison mais aussi au boulot, aux élections…etc…
"Saule a mené ses chevaux
Se baigner dans la mer ;
Elle est assise sur la colline,
Les rênes d’or à la main."
"Où emportes-tu ta maison, Saule,
Le soir en te couchant ?
Au milieu de la mer, sur l’eau,
A la pointe d’un roseau d’or."
"Jeunes filles, jeunes gens
Ne dormez pas la nuit de la Saint Jean
La nuit de la Saint Jean vous verrez,
Où fleurit la fougère."
Rédigé à 10:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Balte en letton, ça veut dire “blanc”. Mais commençons par le commencement. Aujourd’hui en me rendant dans la Drôme pour les conférences qui m’y attendent cette semaine, après avoir traversé la région des moulins à vent j’ai fait une pause à Montpellier, invité à l’Arche de Jean Vanier par Aija, une lettone qui y est assistante, comme Elina l’est à Sydney en Australie. Elle participe à la vie des personnes adultes handicapées. Une belle rencontre !
J’étais invité au repas de midi et à l’heure du café, j’ai fait ma petite conférence pour leur montrer des photos de Lettonie et du village d’enfants. Du coup, un projet est né ! “Et si, pour notre voyage de printemps on allait en Lettonie au pays d’Aija ? Ben oui, à Grasi bien entendu ! Le projet est engagé ! Avant de repartir, comme il est de coutume, j’ai demandé une photo pour mon journal ! Et puis même deux !
Mais c’est après… La radio annonçait de la neige. De la neige sur la Côte d’Azur… Tu veux rire ??? Mais la radio avait bien raison et au lieu de 2h30 de route pour arriver dans la Drôme depuis Montpellier, j’en ai mis 5 !!! Mais je suis arrivé entier, c’est le principal.
Pour ne pas prendre de risque j’ai fait quelques photos quand la route était dégagée, mais pour remonter la vallée de Rhône ce fut le calvaire, à 20km/h sur 3 files, et des bouchons, des carambolages… Heureusement, prévoyant comme un Letton, depuis deux hivers, sur notre voiture familiale nous avons installé des pneus-neige. Pourquoi n’y avais-je pas pensé avant ?
Lorsque j’ai atteint Tain, j’ai dis OUffff ! A Chantemerle les Blés, les merles étaient blancs et les blés aussi…
Rédigé à 00:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
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Cadours… J’ai tant de souvenirs d’enfance à Cadours… Que des bons souvenirs… Les marchés à l’ail tressé ou à la volaille le mercredi, mes vacances à la villa St Jean avec mes cousines et cousins, ma carabine à flèche achetée chez Omer Escarré, les messes basses de 8h du matin où j’étais quelques fois enfant de cœur avec l’aube bleue, lorsque mon papa était maire de Bellegarde Ste Marie et que nous avions des places réservées sur les gradins d’honneur du circuit automobile le premier dimanche de septembre… Et je ne peux énumérer tout… Tout se bouscule tout à coup dans ma petite cervelle sous ma chevelure grisonnante (Hum, plus que grisonnante…). Des souvenirs qui ressurgissent ce lendemain de fête. Car pour moi, hier soir ce fut une petite fête intériorisée, sans doute insoupçonnable du public qui était avec moi dans l’ambiance chaleureuse de la mairie de Cadours. Une petite fête de retrouver tant de souvenirs… Et face à moi tout ce public d’ami(e)s qui peut-être ne soupçonnaient même pas être de mes amis ? Il y avait aussi mes cousines et tante, tout un réseau nouveau et influent qui entre désormais dans ma vie lettone, qui a démontré sa volonté de participer à ce fantastique élan de solidarité pour le village d’enfants de Grasi où j’ai la chance de représenter Midi-Pyrénées et son naturel souriant et généreux… bref, hier soir, j’étais bien chez moi à Cadours…
Cadours est maintenant un repère pour Kloé, une de nos enfants de Grasi qui retrouvera chaque été sa “famille de France”.Christine, Didier et leurs enfants…
Merci à la mairie de Cadours qui était très bien représentée, au Syndicat d’initiative, aux correspondants des journaux locaux, à tous les participants et bien entendu à ma cousine Christine qui était à l’origine de cet évènement ! Même l’association Toulouse-Grasi avait fait le déplacement pour annoncer tout haut que leur projet ne s’arrêtait pas à la cité de Toulouse mais à toute sa grande région !
Ce matin j’ai reçu un message encourageant de Cadours: “Lorsque tu reviendras en France, nous organiserons une grande rencontre !” Bien noté, alors à bientôt !
Rédigé à 16:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
Même si tu es un peu loin, ce n’est pas une excuse, Cadours n’est qu’à 30mn de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, alors tu as encore le temps de venir à la conférence. En plus, il faut compter avec le quart d’heure gascon… Le foyer se trouve en haut de la ville, sous la vieille halle. Il y aura même un micro car du monde est attendu et ces temps-ci ma voix est surexploitée, alors je prendrais aussi de la tisane avec du miel avant de commencer. Maria et Lara de l’Association Toulouse-Grasi seront là pour parler de leur projet qui prend une dimension régionale !!! Super !
Maintenant je reviens de Lombez où j’ai proposé une conférence aux personnes hospitalisées. Les infirmières et assistantes ont été étonnées de l’intérêt qu’on porté les personnes résidentes à ma conférence ! D’habitude, disent-elles, au bout de 30 minutes elles décrochent, mais là, après 1h30 de projection personne ne voulait que j’éteigne le vidéoprojecteur ! Alors, j’y reviendrai ! Il y a tellement de facette de la Lettonie à proposer ! Et à moment donné, j’ai même aperçu notre Maïa qui butine les infos locales pour La Dépêche du Midi pointer son nez et son appareil photo au coin de la porte. Alors à suivre sur le journal dans les prochains jours.
Rédigé à 18:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pages extraites de mon diaporama des conférences. Les machines envisagées sur ce projet nous seront très utiles pour développer au plus vite un grand jardin potager bio pour le village d’enfants et pour les manutentions journalières, l’entretien de tous les espaces verts du hameau et selon les saisons, chasse-neige pour remplacer le soviet-traktors qui se meurt…
Rédigé à 20:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
On n’arrête pas le soviet-progrès !
Dans le même registre, il y a aussi notre soviet-traktors !
Mais j’ai confiance au projet de l’association Toulouse-Grasi… Pour aider ce projet, prenez contact avec l’association pour verser vos dons: [email protected]
Rédigé à 22:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Hier soir de 20h30 à 23h30, la salle Condorcet 31 bis rue des Amidonniers à Toulouse était pleine à craquer dans une ambiance que j’ai rarement vécue. Une centaine de personnes d’après les syndicats. Non ? c’est exagéré disent les forces de l’ordre. Ok, Un peu moins alors, mais que du beau monde ! Je ressentais tout au long de la soirée, une atmosphère sensible et passionnée qui réagissait à tout ce que je leur ai présenté et même à mon humour ! Aurai-je trouvé une nouvelle voie/voix de communication ? La rencontre avait été organisée par la Ligue de l’Enseignement, plus particulièrement par Ludovic Dandine spécialiste du développement local et ses collègues qui ont pas mal d’atomes crochus avec les pays de l’Est. J’ai beaucoup entendu parlé de Roumanie, un pays que j’aime aussi… Mais le sujet du jour était le projet du village d’enfants de Grasi en Lettonie. Merci à Ludovic et tous les animateurs ! Nous sommes appelés à nous revoir, nous sommes exactement sur la même longueur d’onde…
J’étais là pour soutenir le projet de nos trois Mousquetaires Margaux, Maria et Lara qui engagent tout Midi-Pyrénées dans leur sillage pour faire avancer plus rapidement la réalisation de la ferme pédagogique de Grasi. Quelle énergie ! J’en suis tout ému…
Après ma présentation que je tentais d’écourter pour laisser la parole aux jeunes, les questions de la salle furent très passionnantes comme à l’accoutumée. Le projet de l’association Toulouse-Grasi a le vent en poupe, alors toutes voiles dehors !!! Chacun peut être influant pour que ce projet réussisse, il est particulièrement ambitieux et c’est tout à l’honneur de nos trois jeunes leaders. J’en parlerai vendredi à Cadours à 20h30 au foyer.
Merci à tous de votre présence, merci aussi pour les petits papiers qui ont circulé après la séance, nous gardons le contact ! Ah que je suis heureux de ressentir un certain apaisement intérieur en voyant les régions françaises que j’aime s’engager peu à peu dans cette relation franco-lettone dont je rêve depuis ma rencontre avec ce pays et surtout avec le village d’enfants. Tout le potentiel est là, il suffit juste d’assembler le puzzle, il faut du temps, c’est normal. Ces semaines hivernales passées en France me semblent très positives à ce niveau là.
Tiens, dans la salle il y avait aussi plusieurs personnes qui connaissent déjà Grasi, elles ont pu témoigner ! Et la fête continue: Jeudi après-midi à Samatan à 14h, vendredi à Lombez à 14h et à Cadours à 20h30. Dimanche 7 à Montpellier, mardi 9 à 20h à la MFR d’Anneyron dans la Drôme, mercredi 10 après-midi à l’EPIDE d’Autrans dans l’Isère et la dernière conférence de cet hiver sera pour Châteauneuf de Galaure dans la Drôme, le jeudi 11 aux Mandailles ! C’est bientôt la fin de mon séjour en terres civilisées ? J’adorais ça… Mais les sourires des enfants de Grasi m’attendent là bas aussi….
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Je sais que vous êtes très nombreux de la région toulousaine à feuilleter mon blog, j’ai des infos de mon KGB perso. Alors si vous veniez à cette conférence ? Je serais très heureux de vous y retrouver. L’entrée est libre.
Ciel, mais c'est ce soir !!!!!! Vite, il faut que je cire mes chaussures et que je repasse ma chemise. La cravate ? non ce ne sera pas nécessaire...
Rédigé à 10:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il ne fait pas bon vivre au bord de l’eau ces temps-ci, surtout dans les maisons récentes bâties dans des lieux spéculatifs où jamais un sage n’aurait osé s’installer, sachant que la nature y a ses droits. Eh, oui, on en revient à chaque fois au même problème qui n’est jamais facile à aborder… Notre société artificielle cherche à défier la nature au lieu d’essayer de vivre en harmonie avec elle…Alors, naturellement, à chaque catastrophe naturelle on accusera la nature… Mais ce n’est pas le sujet, allons plutôt à bord d’eau, sur l’estuaire de la Garonne.
Un de ces week-end derniers, j’étais chez une de mes filles qui teste la vie urbaine à Bordeaux. Bordeaux est une vieille ville, peut-être résistera-t-elle ? Des sages avaient choisi son emplacement stratégique il y a quelques siècles, en respectant les obligations naturelles, naturellement… Et nous, les respectons-nous ?
Mais je suis méchant, se promener en ville ce ne n’est pas seulement éviter les crottes de ces pauvres chiens qui n’ont rien à faire en ville, ni les détritus de l’homo-modernicus… Avant cette histoire, il y en avait une autre qui a laissé de meilleurs souvenirs, même si on a oublié combien ont dû souffrir les ouvriers qui ont construit ces monuments qui ont traversé les siècles. C’était avant l’invention du béton, heureusement…
Mes petites-filles, ce qui les intéressait était plus éphémère…
Dans le même contexte, ce qui m’amusait, elles ne le remarquaient pas forcément…
Et la rue piétonne Sainte Catherine, la plus longue d’Europe, 1250mètres ! Qu’est-ce qu’ils foutaient là tous ces gens sans voiture ? On les a vu, on y était !
Bref, on s’est bien baladé sans boire trop de Bordeaux, il faisait un temps plus doux qu’en Lettonie, c’est déjà ça… Oui, oui, le vin de Bordeaux vient de la région de Bordeaux ! J’explique ça de temps en temps à mes étudiantes lettones qui pensaient jusqu’alors que Bordeaux était seulement une marque française comme Cacharel ou Cardin… Le vin de Bordeaux on ne peut pas le fabriquer en Chine. La preuve que je suis quand même utile en Lettonie, il faut que j’y revienne bientôt…
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