Rédigé à 22:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Sans doute la nouvelle la plus importante de cette semaine, nos trois héritiers du trône voyant l’automne arriver ont déjà commencé leur migration vers le Sud, depuis le 15 août ils ont disparu. Les parents plus sages savourent ces cours moments de répit, leur nichée est élevée, ils peuvent un peu décompresser avant de se lancer eux aussi dans la grande aventure migratoire… 3 à 5000 km pour rejoindre le soleil d’Iran ou d’Iraq… Attention toutefois aux balles perdues des conquistadors des dernières gouttes de pétrole…
Juste au dessous de leur résidence balte, on bosse…
ça sent déjà l’hiver, rien de bon…
Mais retrouvons le sourire, aujourd’hui une bonne bande de nos enfants revient de vacances en famille d’accueil en France ! Ils seront là tard dans la soirée. L’ambiance joyeuse du village d’enfants est de retour !
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Nous avons décidé de réaliser un petit film pour mettre en valeur le village d’enfants et nous avons pensé que les mieux placés pour en parler étaient nos enfants eux-mêmes. C’est bien connu, les adultes savent bien baratiner leur public, les enfants s’expriment librement avec leur cœur…
Avec Einars, notre étudiant en psychologie, nous avons commencé les interviews cet après midi. Cela promet d’être intéressant. Le film sera proposé en letton ou en français et comme la plupart de nos grands ont la maîtrise des deux langues cela nous facilitera le travail de montage et de sous-titrage qui s’avère la partie la plus fastidieuse de l’opération (Ils s’expriment là en letton et français qui sont pour eux deux langues entre-autres… car ils parlent aussi russe, anglais, allemand… de quoi nous rabaisser le caquet à nous les Français qui sommes nuls en langues étrangères. A qui la faute ? A notre fierté sans doute…)
Trois interviews cet après-midi, deux demain et ensuite au fur et à mesure que nos grands seront joignables. Durant mon séjour prochain en France j’en rencontrerai au moins cinq de plus. Bien entendu ce sont les plus grands qui s’exprimeront car ils ont déjà du recul par rapport à leur vécu au village d’enfants et aussi la capacité de se projeter dans le futur.
A suivre donc… J’aurai matière pour mes conférences de l’hiver prochain en France et celles que j’envisage aussi en Lettonie.
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Comme il est de coutume au village d’enfants, petits ou grands ont droit à l’évènement annuel de leur anniversaire. Ziedonis qui fêtait ses 18 ans ce mois d’août a fait coup double. La semaine dernière il était en Roumanie* le jour de son anniversaire, il remit cela une fois de plus ce vendredi soir à Klavas avec ses amis du village d’enfants. on y était.
* Ziedonis (prénom letton d’emprunt) était en Roumanie dans le cadre d’un échange européen de jeunes franco-letton-roumain '”Bouger ensemble” organisé chaque été depuis de nombreuses années par la Ligue de l’enseignement de Toulouse. D’autres pays y ont déjà participé mais pour la Lettonie c’était la première fois: 6 jeunes de Cesvaine 16-18 ans dont Ziedonis du village d’enfants et deux adultes encadrant. L’objectif premier de ce camp est d’apprendre à mieux se connaître entre jeunes européens mais aussi avec la mission de répertorier le bâti traditionnel de chacune de leurs régions. Ainsi cette année ce fut à Hodosa en Roumanie (ville jumelée avec Venerque près de Toulouse), l’an prochain cela se passera dans la Communauté de communes Lèze-Ariège-Garonne et en 2013 à Cesvaine en Lettonie…
Rédigé à 10:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
Qu’on se le dise dans toutes les chaumières de France et de Navarre, demain aura lieu comme chaque année le Marché Art et Gastronomie organisé par le “Musée Paysan d’Emile” avec un bon repas paysan de chez nous à condition de s’inscrire à l’avance (Promis, il n’y aura pas de patates bouillies parfumées à l’aneth, c’est inconcevable en Gascogne...)
Pour en savoir plus, jeter un œil sur le blog Gersicotti Gersicotta et voilà ! Ainsi que sur l’article de presse ci-dessous que je rendrai lisible soupe, je veux dire sous peu…
Rédigé à 09:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Avec une certaine ironie je relatais depuis quelques mois les températures méditerranéennes de la Baltique alors que la Méditerranée affichait une moyenne estivale plutôt balte. La Terre basculerait-elle ?
Mais oufff…voilà que soudainement, tout rentre dans l’ordre. Ce matin nous avons rallumé le chauffage au manoir, il faisait 11° avec une atmosphère des plus humides due aux pluies diluviennes de ces deux derniers jours. De la chemisette légère et des 30°, on est passé à l’anorak en seulement 48h… fini la rigolade, déjà la Lettonie s’enfonce inexorablement vers l’interminable hiver sibérien…
Les trois progénitures de la famille princière ont quitté leur nid comme il se doit à pareille époque et d’ici une quinzaine nous quitteront. Les animaux sont finalement plus intelligents que les hommes qui bêtement s’installent en un lieu qu’ils s’octroient, chassant même quiconque s’en approcherait. Les cigognes arrivent en Lettonie pour passer un été des plus agréables de la planète et redescendront vers les pays où les hivers sont des plus agréables…Si c’est pas une bonne idée ça ???
Pendant ce temps, les hommes sédentaires (homo modernicus) n’ayant pas à rechercher des grenouilles ou des escargots pour se nourrir, s’inventent des occupations pour justifier qu’ils sont encore utiles voire incontournables, n’hésitant pas à mettre à mal la biodiversité qui permet de maintenir le plus fragile des cadeaux de la nature… La Vie…
Rédigé à 16:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Ces jours-ci le temps est très changeant, tantôt grand soleil, dix minutes plus tard grosse ondée qui rafraîchit rapidement l’atmosphère… Un temps à champignons vu la chaleur qu’il a fait jusqu’à maintenant. Nous avons passé deux mois entre 25 et 35° alors qu’en France il ne faisait que 15 à 20° ! Le monde à l’envers…
Je n’ai pas encore eu le temps ni la force (encore quelques difficultés à marcher…) d’aller faire un tour dans la forêt pour ramener un semi-remorque de champignons mais en allant voir nos jeunes travailleurs à la ferme j’ai quand même déniché une énorme vesse des loups. Sur le coup, en voyant cette étrangeté devant le kiangi (âne sauvage du Tibet), j’ai cru à un crâne humain. Serait-ce celui de la dame blanche, l’aurait-elle perdu cette nuit en faisant le fantôme ? de plus près j’ai pensé à une grosse meringue. Mais non, il y avait une racine et un bon parfum de champignon. J’ai regardé sur internet pour l’identifier et j’ai vu qu’on en trouve aussi en France. Oui, je me souviens il y en avait dans les prairies naturelles de mon enfance mais jamais je n’en avais vu de si gros. Il paraît qu’à ce stade ils sont comestibles, mais rien de bien alléchant…
J’ai continué mon ascension de la colline de l’ours, sur le sentier de la dame blanche. Au point culminant, j’allais à la rencontre de nos jeunes ouvriers entrain de poser les portails des enclos puis depuis l’observatoire, j’ai jeté un œil sur l’horizon…
En redescendant, une petite pose sous le grand chêne qui fait l’angle de la forêt. C’est là que la Dame Blanche a été vue plusieurs fois depuis 1808 notamment par Hanss, employé du sovkhoze et mari de l’épicière de Grasi le 8 novembre 1958, puis plus récemment par Janis Ozols le 8 novembre 2008… La Dame blanche naquit en 1789 dans cette demeure maintenant en ruine au fond du parc du manoir de Grasi…
Plus loin, des travaux en cours pour terminer la rénovation extérieure de la klets… et aussi de Berzi, la maison où sont nos bureaux, qui souffrait (et nous faisait souffrir…) d’un manque d’isolation. Sur cette photo on aperçoit la fenêtre de mon bureau à l’étage, elle donne sur la ferme.
Une équipe de bénévoles d’Aquassistance est de nouveau avec nous cette semaine. Claude et Alesandro sont venus de France pour nous aider à résoudre des problèmes liés à notre eau potable ferrugineuse. Einars est leur interprète officiel.
Je suis allé avec eux au petit restaurant en bois de Cesvaine. Juste à côté, un nouveau magasin va bientôt ouvrir ses portes…
Il se trouve proche de la Sula (soula) la petite rivière ferrugineuse qui traverse la ville…
La campagne lettone est paisible… pas de méduses, pas d’algues vertes, pas de politique donc pas de mensonges, pas de manifestations, pas de marchés à rassurer donc pas de mensonges, pas de nouvelles salmonelles multirésistantes dues la concentration humaine (villes et hôpitaux), pas de sollicitation à gaspiller… Ici on est au paradis de la dame blanche…
Rédigé à 21:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Malgré la toujours présente pesante soviet-ambiance de notre petite ville, certains quartiers privilégiés ont été modernisés, notamment les lieux publics… Bien qu’ayant fait partie du conseil municipal de mon village gersois, difficile de comprendre la gestion de la ville qui m’accueille mais j’imagine (et constate) que la presque totalité des investissements sont ici réalisés sur le bâti au détriment de la voirie publique. Mais il fallait sans doute faire des choix pas faciles…
La très active gare routière avec plusieurs bus par jour sur Riga, la capitale. Justement en voilà un !
Kultūras nams, la maison de la culture très récemment restaurée.
La bibliothèque très active, les Lettons se cultivent en permanence et cela commence très jeune… Et l’accès à internet est gratuit.
Le château qui heureusement date de la période germanique redore le blason !
Rédigé à 16:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
Riga c’est aussi une marque ! il y a des chocolats, des saucissons (lettons…) et bien d’autres choses encore, c’est une référence (de qualité ???)… Mais il y a aussi les pétoires, ces mobylettes d’un autre temps qui circulent encore, on en voit quelques unes, par exemple celle d’un ouvrier de l’entreprise qui restaure l’extérieur de Berzi (toit et façades).
Aujourd’hui ma matinée a commencé au garage qui entretien nos véhicules. Il fallait régler de nouveau la pollution pour passer pour la troisième fois le contrôle de la Dacia qui dépassaient les normes. On ne rigole pas avec les kontroles ici et ce n’est pas donné. Ceux qui connaissent les tarifs en France pourront comparer. Le contrôle technique des voitures et tout ce qui roule sur les routes en Lettonie c’est une fois par an dès la première année. Tarif: 68 lati soit 96€ !
Finalement à la troisième fois, le taux de pollution était bon: 1.34.
En rentrant j’ai croisé un pèlerinage qui se rendait à Aglona, “le Lourdes letton” qui se trouve en Latgale, la région kato de Lettonie, plus que 150km environ, ils y seront pour la grande fête du 14-15 août.
Et l’après-midi, juste le temps de lire ma messagerie internet et Valerijs me rappelait à l’ordre. il fallait que nous nous rendions chez Janis, l’homme au doigt d’or de Cesvaine pour réparer la faucheuse qui une fois encore a happé un galet. J’aime ces ateliers de mécanique, les odeurs, les bruits. Tout cela me rappelle de bons souvenirs d’enfance lorsque j’allais à la forge de Saint Bernard de l’abbaye Sainte Marie du Désert admirer mon grand-père Giovanni qui réparait ou inventait des machines….
La faucheuse remontée je suis revenu au bureau mais on me demandait en haut de la colline de l’ours pour vérifier les niveaux des grands portails avant de couler le béton…
Puis ce sont les enfants de Klavas qui sont arrivés au bureau, finalement la journée était déjà finie et j’étais entrain de me poser la question: as-tu été vraiment efficace aujourd’hui ?
Rédigé à 21:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
Elina*, une Lettone des forêts migratrice, m’envoie aujourd’hui le journal édité chaque mois par l’Arche de Sydney. Cette fois-ci en première page on y parle du village d’enfants de Grasi en Lettonie ! Etonnant non ? depuis l’autre côté de la planète ! Finalement notre planète est petite, mieux vaut la protéger, mieux vaut nous entraider, mieux vaut protéger nos plus faibles, la vie y est si fragile…
*Elina est originaire de Cesvaine, elle fut éducatrice puis assistance sociale au village d’enfants. Elle a choisi de faire un break en Australie pour s’occuper de personnes adultes souffrant d’un handicap. Elle sera de retour parmi nous du 15 août au 15 septembre.
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Renouant avec l’image qui a traversé les âges de la sorcière et son corbeau (qui est en réalité un corneille mantelée), Sarmite m’a reçu hier soir pour une nouvelle procédure (terme technique letton) en bonne et due forme, correspondant à la tradition culturelle de la Lettonie dont nos pays civilisés par le lobbying des laboratoires pharmaceutiques pourraient à nouveau s’inspirer… Tant qu’il est encore temps…
Donc, ma sorcière soigne mon mal au dos et faut pas croire que c’est de “la bonne aventure”, elle est pharmacienne de métier et connait chaque plante sans avoir à utiliser le Vidal… Avant tout, il faut choisir les plantes qui correspondent à mes maux, fraîches et tendres de préférence.
Pendant ce temps elle me conseille de m’adosser au vieux chêne qui me transmettra ses énergies positives… Puis à l’aide de son corbeau, elle préparera des bouquets qui auront leur utilité lors de la séance de sauna.
Ok, allons-y. Tout commence par le sauna, deux heures des plus pénibles pour moi, j’ai du mal à supporter cette chaleur humide excessive, mais ça fait partie de la procédure…
75°, c’est bon, allons-y !
Ouffff, deux heures de sudation, de massages avec diverses tisanes de plantes, à la fin, lorsque tu sors de là, tous les maux se sont envolés comme par enchantement, c’est bien le mot. Bien entendu les massages insisteront sur les parties endolories mais pas seulement, car nous avons tendance à oublier dans la médecine spécialisée que le corps est un organisme vivant dont les éléments sont interdépendants.
Mais après l’effort vient le réconfort et tout finira hors du sauna, sur une table, par un massage aux huiles essentielles qui t’apaisera jusqu’à l’endormissement.
Le plus dur sera de rentrer chez soi, les yeux un peu vitreux, sans doute déshydratés par tant de chaleur mais le sommeil qui s’en suivra sera si paisible… Les douleurs peuvent ressurgir le lendemain, avant de disparaitre pour plusieurs semaines.
Depuis plus de 20 ans que je souffre du dos, après avoir essayé en vain toutes les méthodes modernes aux frais de la sécu, finalement je crois avoir trouvé le meilleur remède prodigué par ma sorcière et son corbeau…
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Etant un des très rares lieux d’accueil francophone de Lettonie, www.hotelgrasupils ou www.booking.com il n’est pas rare de voir débarquer au manoir de Grasi des Français qui ont déniché notre adresse soit sur google (nos sites et blogs sont incontournables !) soit sur Le Petit Futé soit de bouche à oreille, le village d’enfants étant même en France connu comme le loup blanc perdu au fin fond de la Lettonie profonde, là où s’arrête le bitume et même plus loin. Eux, ils font partie d’un réseau de camping caristes dont des membres sont déjà venus nous voir dans les années précédentes.
Du bitume, nos amis Français en ont manqué ces derniers jours, parcourant des centaines de kms en suivant naïvement les cartes francophones ou les GPS qui omettent fréquemment de signaler que le plus court chemin n’est pas forcément le meilleur. Mais lorsque on n’a jamais quitté le confort du bitume occidental, on a du mal à se faire une idée…
Merci chez amis de Sarthe et de Mayenne pour votre visite et bon voyage en Russie ! Oui, nous sommes sur le chemin de la Russie, à une centaine de km de la frontière. Tiens, pourquoi n’y suis-je pas encore allé ?
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On dit que les hommes des pays de l’ex-URSS boivent trop et que leurs femmes trinquent, c’est vrai. Mais lorsqu’on voit les orgies des férias du Sud Ouest de la France et autres prétextes à s’alcooliser, on est en droit de se poser aussi des questions sur l’avenir de l’ultra-libéralisme occidental… Bref là n’est pas le sujet puisque la fête du château de Cesvaine est une des plus sobres de l’année. On a eu du beau temps.
Comme chaque année tout commença à l’aurore par un concert itinérant de la fanfare dans les rues de la ville, un réveil fort agréable pour ceux qui comme moi dorment la fenêtre ouverte.
La fanfare était sous bonne escorte…
Le programme des festivités était chargé tout au long de la journée et il finira par un bal en plein air suivi d’un feu d’artifice dans la cour du château. Mais je crois qu’à cette heure là mes ronflements couvriront l’animation nocturne, à moins qu’ils soient dominés par les coups de tonnerre du dieu Perkons ?
Allons-y ! (les Lettons sont prévoyants “et les wc sont là”)
Razots Cesvaine: made in Cesvaine
Peu de monde pour la fête d’une ville de 3000 habitants ? Oui, mais difficile d’évaluer, les animations étaient disséminées tout au long de la journée et dans toute la ville. Je n’ai pas tout vu, je suis plutôt resté du coté du château, j’aime bien ce lieu magique.
Rédigé à 17:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Ce soir on y aura droit encore, malgré un net rafraichissement des températures, nous sommes dans le cycle des orages.
Hier la piste avait été défoncée par des torrents qui formèrent des fossés pas forcément dans le sens souhaité, heureusement dès les premières heures ce matin les niveleuses étaient à l’œuvre pour rendre nos pistes à nouveau carrossables.
La voie était tracée pour retrouver mes occupations ou plutôt pour gérer celles des autres, c’est plus juste. Une équipe de costauds continue de rentrer, fendre et bien ranger le bois qui alimentera les chaudières, l’hiver letton ne tardera pas à revenir..
Aujourd’hui j’ai profité du dernier jours de travail de nos volontaires scouts parisiens pour essayer de faire le comptage des daims dans le grand enclos de notre ferme pédagogique. Nous étions 14 dont 13 rabatteurs peut-être un peu trop distraits et mal répartis. Ce fut un échec, je m’étais posté avec les jumelles dans notre nouvel observatoire sur le point culminant de la colline de l’ours et je vis passer des daims dans tous les sens sans pouvoir savoir au final combien nous en avons. Nous essayerons donc une autre méthode...
Et ce soir en rentrant chez moi un peu déçu, j’ai fait une pause au lac de la karjera pour rêver un peu…
Rédigé à 20:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
Perkons est une divinité en Lettonie mais ces jours-ci elle fait souvent des expéditions punitives: des Lettons foudroyés, des maisons brûlées… On a droit à un bon orage chaque soir, ça fait du bien, jamais je n’avais vu de telles températures en Lettonie.
Du coté de la principauté de Grasi, nos trois héritiers en profitent pour faire un brin de toilette.
Nos scouts routiers parisiens en ont profité pour prendre une bonne douche à la course après le travail harassant dans la forêt.
En Lettonie c’est commode, il n’y a pas de fossé le long des pistes, ce sont les pistes qui servent d’écoulement des eaux, la voiture en profite pour se laver le bas de caisse et se prend à rêver d’un petit Paris-Dakar pendant la mousson;
J’attends maintenant de voir où sera la prochaine gouttière qui apparaitra sur le plafond de mon soviet-appartement et j’ai aussi préparé les bougies pour la prochaine coupure électrique.
Rédigé à 18:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Oui, je me souviens lorsque j’étais petite pendant la période communiste ma famille était heureuse, j’étais contente d’aller travailler au kolkhoze pendant les vacances, on n’était pas riche mais on ne manquait de rien…
Ok d’accord mais tu m’as dit que les hommes buvaient beaucoup, crois-tu que s’ils avaient été heureux ils auraient eu besoin de boire autant ? l’alcool noie la désespérance.
Mais maintenant c’est pire ! ils boivent encore plus avec le libéralisme, ils sont complètement perdus dans ce monde où on ne parle que d’argent.
Ok d’accord tu n’as pas complètement tord mais dans ce monde de l’argent comme tu dis, il y a la liberté d’entreprendre qui n’existait pas avec le communisme…
Liberté d’entreprendre quoi ? On est cerné de toute part. Je me bats chaque jour avec des horaires impossibles pour nourrir ma famille mais je n’y arrive pas, je suis épuisée.
Ok, d’accord avec le communisme on a perdu toutes ces notions d’initiatives, d’entreprise, d’engagement, de…de… le collectivisme a décidemment laissé trop de séquelles dans les cerveaux déstructurés pour que les Hommes qui ont vécu cette époque puissent se sentir à l’aise dans une société où l’économie de marché dicte les règles au jour le jour.
On a basculé d’un excès dans l’autre, l’ultra-libéralisme occidental qui se pavanait en se prenant pour le modèle, court aussi à sa perte autant que le communisme déjà moribond.
Ok, d’accord, réfléchissons à reconstruire ensemble les fondations d’une société plus juste, une société faite avant tout pour les Hommes. Et ça ce n’est pas une affaire de gestionnaires otages cherchant à “rassurer le marché” mais celle d’innovateurs, de penseurs, de gens du peuple…Entre l’ultra-libéralisme et le communisme, n’y aurait-il pas un juste milieu ?
….???…. Heureusement que nous avons la nature en Lettonie. Elle nous aide… parce qu’on la respecte… je t’ai porté un pot de mes confitures d’avenes (framboises sauvages des bois) et de meza zemenes (fraises sauvages des bois), un kaposti (choux) et des gurki (gros cornichons) de mon jardin bio, c’est la saison. Mais pas de dilles (aneth)… Bientôt je ferai la gelée de groseilles.
Mmm liel paldies !
Bon, où en étais-je ? Aujourd’hui je suis rentré de Riga, juste un aller-retour. Mon dos ? Oui, en effet, je n’en ai pas trop parlé mais j’ai passé 15 jours à ramper avec des douleurs jusqu’alors inconnues qui partirent de la hanche pour chaque jour descendre un peu dans les jambes pour enfin disparaître sous la plante du pied. Etrange mais maintenant je crois que ça va aller.
Hier j’étais à Lazdona banlieue sud de Madona chez le mécanicien pour faire la révision d’une de nos voitures et en attendant je me suis baladé dans le centre du village et c’est de ces quelques photos que me vint l’idée du titre de mon journal de ce soir… En plus de la discussion que j’ai eu récemment avec une Lettone des forêts…
Oui, heureusement qu’il y a la nature qui nous cache toutes ces soviet-séquelles…
Retour à Cesvaine qui souffre exactement des mêmes problèmes.
Oui, heureusement qu’il y a la nature en Lettonie….
Et aussi quelques petites fêtes pour égayer ces temps moroses… Samedi c’est la fête dans le parc du château.
Ok d’accord j’irai y faire un tour avec les enfants.
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Voici un article publié par l’agence Reuters aujourd’hui dimanche 24 juillet 2011
par Aija Braslina
RIGA, 24 juillet (Reuters) - Les Lettons ont massivement approuvé samedi par référendum un projet de dissolution du parlement qui débouchera sur des élections anticipées un an seulement après les législatives d'octobre 2010.
Selon un décompte des voix publié par la commission centrale électorale et portant sur 822 des 1.028 bureaux de vote de cet Etat balte, le "oui" l'emporte à 94,7% des quelque 475.000 suffrages exprimés.
Le référendum, le premier du genre dans l'histoire de la Lettonie, a été organisé à l'initiative de Valdis Zatlers, alors chef de l'Etat, qui a prononcé fin mai la dissolution face au refus des députés de lever l'immunité parlementaire d'un homme d'affaires accusé de corruption.
Aux termes de la Constitution, la dissolution du Parlement doit être confirmée par référendum.
Valdis Zatlers, battu début juin lors de l'élection du président par les députés, accuse les parlementaires de veiller davantage aux intérêts d'une petite élite oligarchique représentée par un trio de riches hommes d'affaires, dont deux sont au parlement, qu'aux intérêts de la population.
"Le Parlement a fait preuve d'irrespect et de méfiance à l'égard des compétences des autorités judiciaires", a-t-il expliqué en annonçant sa volonté de dissoudre et de demander aux électeurs de soutenir sa décision.
Si la victoire du "oui" se confirme, les élections anticipées pourraient avoir lieu le 17 septembre.
Zatlers, qui a fondé son propre parti et gagné en popularité depuis son coup d'éclat, pourrait rejoindre un nouveau gouvernement si sa formation obtient un bon résultat aux législatives. Un sondage paru vendredi le créditait de 17,5% des intentions de vote, en première place à égalité avec un parti représentant la minorité russe.
Un tel résultat placerait l'ancien président en position de former un nouveau cabinet, d'autant que l'assise électorale du parti le plus puissant de la coalition au pouvoir, Unité, est tombée à 9%, contre 31% aux dernières élections d'octobre 2010.
Son chef de file, le Premier ministre Valdis Dombrovskis, a voté en faveur de la dissolution.
La Lettonie émerge à peine de la pire récession économique des pays de l'Union européenne - son PIB a chuté de 18% en 2009 du fait de coupes claires dans la dépense publique pilotées par Dombrovskis. Le pays balte s'est fixé pour objectif d'adhérer à l'euro en 2014.
Dombrovskis s'est allié il y a un an avec l'Union des verts et des paysans, qui avait alors recueilli près de 20% des voix mais que les sondages ne créditent plus que de 8% aujourd'hui.
L'Union des verts et paysans est dirigée par Aivars Lembergs, maire de la ville portuaire de Ventspils et l'un des trois hommes d'affaires dont Zatlers promet d'éliminer l'influence sur les affaires du pays. (Henri-Pierre André, Jean-Loup Fiévet et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)
Rédigé à 21:03 | Lien permanent | Commentaires (1)
Même en été, la vie continue au village d’enfants. Bien sur il y a toutes les activités avec les volontaires mais aussi des visiteurs ou des enfants qui reviennent après quelques vacances.
Des visiteurs ? Nos amis Eveline et Jean Louis LE PRÊTRE sont revenus un de ces dimanches derniers. Jean Louis est directeur de l’Institut Français (Centre Culturel) de l’Ambassade de France à Riga mais il termine sa mission au 31 août, alors avant son départ à la retraite il a fait un saut à Grasi avec son épouse pour nous dire un petit au revoir. Petit au revoir car nous aurons d’autres occasions amicales de nous rencontrer à nouveau avant et après leur départ !
Et puis ces jours ci c’était Ilze, Louis et leur petit Mattias qui sont venus de Paris pour quelques jours de vacances en Lettonie. Louis participe à l’association Cap Espérance de Paris qui œuvre pour le village d’enfants de Grasi depuis sa création. Cap Espérance, 15 rue Van Loo, 75016 Paris.
Hier nos petits derniers qui n’avaient pas encore de famille d’accueil sont revenus de vacances de chez une de nos éducatrices. Ils reprennent possession des lieux, annonçant l’arrivée d’autres enfants dans les prochains jours.
Et aujourd’hui un de nos grands qui vient de terminer avec succès sa formation diplômante de cuisinier en France a remplacé au pied levé notre cuisinière absente. Un repas de fête sans aneth ! juste la mayonnaise loupée mais c’est la faute à la moutarde russe paraît-il ? Mais une mayonnaise faite à la main même loupée est meilleure que ces mayonnaises aux normes chimico-industrielles dont se gavent inconsciemment nos amis lettons
Rédigé à 19:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
De la chaleur, de l’humidité de quoi faire de beaux orages. Hier soir ça commençait bien: des nuages violets, des rafales de vent, des coups de tonnerre, un peu de pluie mais pas assez pour refroidir l’atmosphère.
En attendant le prochain orage, peut-être cette nuit, au pays de la soif, on est comme dans un sauna. Mais on nous annonce des températures identiques pour demain.
Ce soir mes volontaires titi parisiens sont venus me voir: Pourrait-on ne pas travailler demain matin, nous sommes fatigués…
Il est certain qu’avec ce temps il ferait meilleur au bord d’un lac. Et des lacs, il n’en manque pas en Lettonie !!!
Pour résister à ces hautes températures, reste la solution des Lettons, se cacher dans les forêts. Relire Énigme résolue ! Depuis hier 16h, je sais où sont cachés les Lettons mâles !
Rédigé à 18:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Lettonie ne sait pas quoi faire de son foin en surabondance, les éleveurs français en manquent… En voilà une idée qu’elle est bonne. C’est loin, d’accord, mais à Cesvaine nous avons une gare ferroviaire…
La bergerie est en cours de construction et déjà, au fur et à mesure de la pose du plancher du grenier, on y stocke le foin pour l’hiver prochain !
Beaucoup d’arbres sont morts dans notre forêt probablement à cause du changement climatique… nous les abattons pour le chauffage…
La nuit dernière il n’a pas plu, ce matin j’ai réparé la presse pendant que nos jeunes s’affairaient à la ferme en attendant que la rosée se lève…Au même moment des cars de touristes lettons étaient en visite au manoir…
Et après le repas, tous au foin !!!!
Tout a marché impeccable et ce soir nous avons fini, il est à l’abri !!! Maintenant il nous faut de la pluie à tous prix, c’est aussi la sécheresse ici…et il fait très chaud, entre 25 et 30 !!!
Rédigé à 22:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Cette année nos Volontaires espagnols avait un grand projet estival à réaliser dans leur pays donc ils ne sont pas des nôtres pour nous prêter main forte. Ce sont des Scouts Routiers de la région parisienne qui se sont proposés, ils sont arrivés hier soir et ont commencé à bosser aujourd’hui…
Un km à pied ça use ça use… On nous avait dit qu’en Lettonie il faisait froid…Oufff ! Il fait plus chaud qu’en France…
Ce matin ils se sont intégrés au groupe de jeunes lettons pour sortir du bois…
Et cet après midi on est allé au foin…
Il faisait très chaud au pays de la soif…
Mais on a pas fini… des petites pannes sont venues perturber l’organisation. Espérons qu’il ne pleuvra pas cette nuit car le champ n’a pas été terminé…
Pour ma part, vu l’état de mon dos, il n’était pas question que j’intervienne si ce n’est pour donner des conseils de dépannage, connaissant assez bien toutes ces machines ou bien dans l’ombre pour faire quelques soudures dans l’urgence malgré une tenue vestimentaire inadéquate… Pendant ce temps une brise légère poussait les nuages pour nous laisser du répit…
Là haut, nos trois héritiers princiers profitaient de cette brise pour étudier leur premier vol…Dans quelques jours ils oseront…
Et s’il pleuvait, pas de souci, nous continuerions le chantier intérieur de la ferme…
On a été ravitaillé, on a tout pour avancer, il y a du pain sur la planche qu’il pleuve ou qu’il vente !
Mais s’il pleuvait ils faudrait retourner à nouveau le foin pour qu’il re-sèche…Ce qui n’améliorerait pas sa qualité…
Mais restons optimiste, OUI il fera beau demain !
Rédigé à 20:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pendant que Brivibas la Liberté ploie sous le poids des oligarques dominants, le peuple souverain bronze sous un soleil de plomb en binant son jardin bio.
La nature lettone féconde en cette saison récompense la sueur de son front, c’est déjà ça…
Allons visiter un des jardins lettons au hasard, le notre…
Non je n’ai pas dit des jardins de Le Nôtre, avec la crise on ne frime plus, c’est une question de survie au royaume du Soleil bien qu’ici Saule la divinité soleil soit reine. C’est pas simple…
Mmm kartupeļi (patates)… Mmm daudz daudz daudz dilles (beaucoup d’aneth)
Mmm tomāti (tomates)… Mmm gurķi (cornichons)… Mmm burkāni (carottes) Mmm bietes (betteraves)
Mmm pākšu pupiņas (haricots verts)… Mmm encore burkani
Et en bout de chaîne le sourire imperturbable de nos cuisinières préparant avec amour ces salades lettones savamment décorées d’une bonne dose d’aneth qui identifie la tradition à son territoire telle une AOC ! Et le peuple aux poches vides mais plein d’espoir est rassasié...
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Lorsque je suis en France et qu’il se passe un évènement au Musée Paysan d’Emile à Simorre dans le Gers, j’essaie d’y participer comme bénévole, j’ai accompagné cette association depuis ses débuts (notamment avec l’Association ARPEGES que je présidais: Association pour la Recherche, la production, la Promotion de l’Espace et la Gastronomie des Environs de Sabaillan ). Nicole la fille d’Emile étant une de nos voisine-amie est d’ailleurs, comme son mari Yves, venue plusieurs fois au village d’enfants de Grasi en Lettonie (puzzle).
Lorsque je suis bien loin du Gers, par l’heureuse voie (voix ?) d’internet, je continue à vivre l’ambiance qui se trame autour du musée paysan. Parmi les nombreux (innombrables ?) emails dont Nicole envahit les ondes, celui là a retenu mon attention cette semaine et il m’a semblé bon de t’en faire part car l’exposé de Christian PIQUES d’Agassac à l’occasion du vernissage de l’expo résume à lui seul la vie d’Emile CASTEX et à travers lui l’histoire de la petite paysannerie du XXème siècle (dont je fais partie sur la deuxième tranche du siècle…)
Expo « Biographie d’Emile Castex ». par Christian Piques
17 juillet 2011 à Agassac 31 (près de L’isle en Dodon)
“Emile Castex est né le 28 avril 1920, il était fils d’Alfred Castex et Baptistine Dénax. Il faisait partie de cette génération de l’entre-deux guerres, époque de transition entre le XIXème siècle et le monde d’aujourd’hui.
Dans ces années 20 et 30, on était un peu au milieu du gué, la première guerre mondiale, au prix d’une boucherie inédite dans l’histoire, avait vu la victoire des démocraties contre les vieux empires totalitaires, la République Française, toute jeune encore, par le biais des écoles communales, avait amené l’éducation primaire dans tous les villages. Mais les développements économiques et technologiques avaient une longueur de retard, si bien que, dans nos campagnes , si les enfants pouvaient bénéficier d’un enseignement primaire de qualité, ils ne pouvaient que très rarement aller au-delà, car la mécanisation de l’agriculture n’en était qu’à ses balbutiements, il fallait donc beaucoup de main d’œuvre dans les fermes et les revenus des familles paysannes de l’époque ne permettaient pas de payer des études longues aux enfants. Ainsi, Emile Castex, comme la plupart de ceux de sa génération, une fois arrivé au sacro-saint Certificat d’Etudes avait du abandonner ses livres et ses cahiers pour prendre la charrue. Il le dit d’ailleurs dans l’un de ses poèmes, « Premier labour ». Pour quelqu’un qui, comme lui, qui avait une âme d’intellectuel et d’artiste, cela avait du être une frustration. En fait, on ne le percevait pas ainsi à l’époque. Quand on était fils de paysan, on devenait paysan car il fallait des bras pour travailler les champs et nourrir la famille, car, à cette époque, on purgeait encore la peine infligée par la sentence biblique : « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Pour Emile c’était plus évident encore car son père était invalide de guerre.
Cette génération de l’entre deux guerres a connu, que ce soit dans le domaine technologique, que ce soit dans le domaine de la vie quotidienne, que ce soit dans le domaine des rapports sociaux, des bouleversements comme jamais aucune autre génération n’en avait connus depuis les débuts de l’histoire de l’humanité. En 1920 quand Emile Castex est venu au monde, et même dans les deux décennies qui ont suivi, à Agassac, dans le domaine technologique, nous n’étions pas encore au XXème siècle, en 1920, nous n’étions pas encore au Moyen Age, en 1920, nous n’étions pas encore dans l’Antiquité gallo-romaine … Nous étions à la fin de la préhistoire !.. Et je vais vous donner quelques exemples pour vous le prouver. Deux mille ans avant Jésus-Christ, les Gaulois connaissaient déjà la technique de la fabrication des roues en bois cerclées de fer comme celles des charrettes, des chars et des tombereaux qu’Emile utilisait dans sa jeunesse. Deux mille ans avant Jésus-Christ, les Gaulois connaissaient déjà la technique de la tonnellerie avec des planches incurvées serrées par un cerceau qu’on appelait des douelles, vous m’excuserez, je ne connais pas le nom en Français, comme celles des barriques, des tonneaux et des comportes qu’Emile Castex utilisait dans sa jeunesse. Trois mille ans avant Jésus-Christ, les Egyptiens contemporains de la construction des pyramides maîtrisaient l’art de la vannerie et tressaient des osiers pour faire des paniers, comme le fit Emile Castex tout au long de sa vie.
En 1920 dans nos maisons, il n’y avait pas l’eau courante, on allait chercher l’eau au puits ou à la fontaine la plus proche, simplement que le seau en fer remplaçait progressivement la cruche en terre cuite, (la dourno). En 1920, il n’y avait pas l’électricité, on s’éclairait à la lampe à pétrole et les appareils électroménagers seraient apparus comme des éléments de la quatrième dimension. En 1920 on n’avait pas le gaz et toute la cuisine se faisait au feu de bois devant la cheminée, par ailleurs unique source de chauffage, en hiver on mettait le moine avec sa chaufferette de braise entre les draps pour chauffer le lit. En 1920 les chemins n’étaient pas goudronnés et la bicyclette était le moyen de locomotion d’avant-garde, d’ailleurs, les jeunes seulement savaient « s’y tenir » comme on disait à l’époque.
En 1920, la vie sociale n’était pas du tout la même qu’aujourd’hui. On était obligés de s’entraider pour les travaux demandant plus de main d’œuvre que celle que pouvait fournir une simple famille. C’était le cas pour tuer le cochon, pour gerboyer, pour dépiquer, vendanger, ramasser le maïs, plumer les oies. On appelait cela les corvées, mais ces corvées créaient un lien social et une certaine vie en communauté.
Dans les fermes de l’époque on produisait pratiquement toute la nourriture indispensable à la famille, on vivait dans une quasi-autarcie avec très peu de numéraire. On payait d’ailleurs le boulanger avec du blé et l’épicier avec des œufs.
Et puis les choses se sont accélérées.
Au niveau mondial d’abord. Je citerai trois exemples : Emile avait 7 ans lorsqu’un avion, le Spirit of saint-louis de Lindbergh, a traversé l’Atlantique-Nord pour la première fois, il avait 25ans lorsque la première bombe atomique a été lancée sur Hiroshima, il avait 49 ans lorsque Armstrong et Aldrin ont marché sur la lune.
Au niveau des travaux des champs, il a d’abord vu arriver la lieuse qui a fait disparaître le travail fastidieux du lien des javelles à la main avec des « liadés » de paille qu’il fallait faire tôt le matin avant que le soleil ne rende la paille cassante, puis, après 1945, il ya eu ce que l’on peut appeler « la révolution du tracteur » qui a profondément changé le travail agricole, révolution du tracteur suivie par celle de la moissonneuse batteuse dans les années 60 qui a fait disparaître les corvées du gerboyage et du dépiquage et un autre progrès qui semble aujourd’hui complètement anodin parce qu’il s’agit d’un outil très simple et peu coûteux et qui pourtant a révolutionné l’élevage, je veux dire la clôture électrique.
Au niveau de la vie quotidienne, les années 50 ont vu arriver l’électricité qui, au début n’était utilisée que pour l’éclairage avant la vulgarisation des appareils électroménagers, frigidaire, machine à laver, télévision, dans les années 60. Les années 50 ont aussi vu arriver l’automobile qui, elle aussi, a révolutionné la vie quotidienne comme les réchauds à gaz dans les cuisines. On pourrait citer bien d’autres exemples encore.
Il va de soi que, quelqu’un comme Emile, fin observateur et analyste de tous ces bouleversements, ne pouvait rester indifférent. En réalisant son musée paysan, il a simplement voulu témoigner de tout ce qu’il avait vu se transformer et surtout de tout ce qu’il avait vu disparaître à jamais en conservant tous ces objets devenus désuets mais témoins inanimés d’une époque toute proche dans le temps, car que représentent deux ou trois décennies par rapport aux millénaires d’histoire qui nous ont précédés ? Et pourtant cette époque est tellement loin du monde d’aujourd’hui dominé par internet, les liaisons satellitaires, les robots, touts ces nouvelles technologies qui font que l’on ne raisonne plus au niveau d’un village mais au niveau de la planète entière.
Il y a plein d’autres choses que j’aurais pu dire sur Emile Castex, notamment ses talents d’artiste, de musicien et surtout de peintre. A ce sujet vous pourrez, par vous-même voir certains de ses tableaux présents dans cette exposition mais, dans ce domaine, Nicole est mieux placée que moi pour vous en parler.
En guise de conclusion, je féliciterai l’Association des Amis du musée paysan d’Emile qui immortalise son œuvre et qui a réalisé cette remarquable exposition, que nous avons le plaisir de vous présenter aujourd’hui et qui retrace l’histoire d’une vie toute simple et pourtant d’une si extraordinaire richesse.”
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Ce matin comme dimanche dernier, je faisais le taxi pour une de nos demoiselles de 14 ans qui partait en colonie de vacances. Je ne sais pas si au village de Grasi nous nourrissons nos enfants avec de la potion magique mais ils sont souvent bien plus grands que la moyenne. Peut-être les patates à l’aneth ? qui sait…
Oh non Jean, tu ne vas pas me photographier avec mon chapeau de fée, la robe est dans mon sac…
Varbut es esmu feja man ari ? Nezinu… Bon, trêve de plaisanterie, madame la fée, bon séjour en colo !
J’étais si près de la mer baltique qu’après tout, vu le chemin que j’avais déjà fait je n’en étais plus à 40km de plus ou de moins. J’ai voulu voir la mer et j’ai vu la mer. Non pas une mer de glace comme en février mais un mer comme dans le sud, avec du sable chaud et des baigneuses…
Et il y avait des grosses vagues d’au moins… Oh oui, 20 cm ! C’est déjà pas mal pour la mer Baltique.
Dans le port, il y avait aussi des bateaux, pas trop quand même…un seul qui chargeait des grumes. Les normes européennes sans doute ? car la dernière fois que j’étais allé à Salacgrīva il y a une dizaine d’années, le port était plein de chalutiers; Là il n’y en avait plus… A moins qu’ils soient en mer ? Mais l’activité semblait quasi nulle.
Pludmale, la plage…
La mer baltique est si peu salée que la végétation arrive très près de l’eau et les oiseaux la boivent…
Comme il faisait relativement chaud et que je n’avais plus le chapeau de fée pour faire une balade pédestre, je suis rentré sagement à Cesvaine en passant par Limbaži, Cēsis, Madona…
Rédigé à 19:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Une Lettone des forêts fidèle lectrice m’envoie de temps en temps des photos au fil des saisons. En voici quelques unes qui me donnent envie de faire une petite virée jusqu’à la mer cet après midi, une petite folie… En effet je vais amener Sigita une de nos protégés jusqu’à sa colonie de vacances non loin de la Baltique, alors s’il ne pleut pas j’irai flâner sur les plages sauvages pour rêver que j’y découvrirais de l’ambre que je revendrais un bon prix pour m’acheter une maison de campagne en bois dont profiteront plus tard mes petits enfants… Une petite maison dans la petite prairie près des grands chênes juste à la l’orée de la grande forêt du loup…
Paldies Tevi, Latviete meži, par šīm skaistas fotogrāfijas…
J’aime la mer loin de la foule, non pas pour y vivre mais pour y rêver de temps en temps…. Faut pas rêver qu’ils disent tous. Je ne comprends pas… Le rêve n’est-il pas un préalable à tout projet qui peut devenir réalité ? Sans rêve point de réalité…
Rédigé à 08:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il y a moins de trois semaines, avec Zane et Aleksejs nous avons fait le voyage Lettonie-France en voiture. J’avais programmé une des étapes incontournables pour ce trajet, à Prague chez mon amie Jana. Je la connais depuis quelques décennies, elle vient souvent dans le Gers à Sabaillan et elle est même venue comme Volontaire au village d’enfants de Grasi en Lettonie pour nous aider à tailler les pommiers, elle est chercheur en biologie végétale à l’université d’agronomie de Prague-Suchdol. Nous y avons passé deux nuits, Jana se proposant de meubler la journée libre. Au lieu d’aller bêtement faire les touristes, elle nous entraîna avec sa collaboratrice Alena dans une de leurs missions professionnelles, la collecte de plantes à analyser. Heureux hasard Zane qui est Lettone prépare un master en écologie en France, pour Aleks c’est peut-être l’occasion d’une prise de conscience et moi, le sujet m’intéresse aussi.
Allons-y !
Nous voici donc près de la frontière allemande, à 1h30 d’autoroute de la capitale dans un petit village construit sur le terril d’une mine d’argent exploitée jusqu’au début du XIXème siècle et encore…polluant…
Ok, on n’est pas là pour faire du tourisme mais pour prélever les différentes espèces végétales se développant sur ce site où des pauvres gens vivent là depuis des générations sans trop comprendre pourquoi leur vie est entachée de problèmes de santé, un peu comme les irradiés de l’écologie nucléaire, une pollution impalpable…
Après avoir répertorié et collecté en volume satisfaisant une quarantaine d’espèces sur une partie du site, une halte bien méritée au restaurant local avant de continuer notre mission au plus près des victimes de la pollution...
Et pour clôturer la journée, nous étions invités à la visite guidée du château local qui servit d’école militaire durant la période soviétique et qui attend un repreneur fortuné pour le sauver… Je ne me suis pas senti concerné…
L’heure du retour sonna et nous rentrions à Prague. Les jeunes partirent en balade dans la ville pour finir la journée en beauté, j’ai préféré me coucher tôt, j’étais seul chauffeur pour attaquer les 1150 km du lendemain qui nous amenaient en France jusque dans la Drôme.
Nous espérons connaître le résultat de ces analyses dans les mois prochains, cela nous intéresse ne serait-ce que parce que nous avons participé au prélèvement de ces plantes, plus de cinquante espèces dont peut-être certaines ont une action bénéfique sur la dépollution à condition de ne pas les donner en pâture aux chèvres qui donnent le lait dont se nourrissent les enfants du village…. Merci Jana pour cette journée enrichissante, bien plus que si nous l’avions passée dans les rues de Prague…
Rédigé à 15:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rédigé à 19:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
Aujourd’hui mon drapeau est en berne. Un bon lumbago de chez lumbago pour fêter la révolution française. A croire que les révolutions c’est pas mon truc bien qu’en ce moment j’en espèrerais une qui pourrait peut-être aider à remettre les pendules à l’heure ?
Normalement ce soir à 18h je devais être à Riga, invité par notre Ambassadeur de France à fredonner l’air de la Marseillaise* un verre de Champagne à la main au milieu de ministres et autres “hauts du pavé”… J’avais repassé ma chemise et mon pantalon blanc, me voilà rampant au bas du fossé, souffreteux.
Pendant ce temps, notre équipe de jeunes lettons vigoureux est en pleine fenaison. La pluie arrive, il faut se dépêcher pour rentrer le foin dans de bonnes conditions. A la cadence à laquelle se déroule le chantier, sauf panne, il ne devrait pas y avoir de souci.
* La France se complairait-elle dans cette ambiance guerrière proposée par les paroles de son hymne d’un autre temps ? Non, je suis sûr que si on faisait un sondage, notre peuple préfèrerait un chant de paix dans le style de celui proposé par Graeme Allwright “La nouvelle Marseillaise”. (merci Martine pour ta suggestion)
Rédigé à 13:11 | Lien permanent | Commentaires (1)
Hier, après la concertation habituelle du matin avec Normunds, sachant que notre équipe de travailleurs était à l’œuvre, je suis monté au chantier de la ferme.
“J’étais venu vous photographier entrain de travailler, mais….”, “Nous sommes entrain de travailler ! nous sommes en réunion de chantier !”. Effectivement Normunds était entrain de donner les directives pour la journée.
Et quelques minutes plus tard tout démarrait…
Et quelques heures plus tard, je venais voir l’avancement des travaux en amenant le matériel nécessaire commandé par le chef Normunds. “Heu… Normunds, tu as vu ? le niveau n’est pas parfait ici…”. En souriant il me répondit: “Je sais mais on ne pouvait pas faire autrement, on a été obligé de respecter l’existant…”, “Hummm, oui mais l’esthétique…”
Il n’y a pas longtemps cet immense bâtiment était encore une des ruines du sovkhoze local, il est entrain de changer d’allure !!! Je suis content que dès novembre tous nos animaux pourront y entrer pour passer confortablement l’hiver. Nous pouvons enfin envisager le développement de vraies productions en plus de tout ce que la vie d’une ferme bio peut apporter de positif à nos enfants et à nos grands…
Rédigé à 07:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
Cette année la famille princière de la corniche de Berzi dans la Principauté de Graši fait encore parler d’elle, elle s’enorgueillie de 3 nouveaux héritiers apparus comme par enchantement du fond du nid prestigieux. Pourquoi s’en étonner, c’est naturel ?
A peine né dans ce milieu là, on se sent pousser des ailes et déjà on déjà rêve du premier envol depuis le rocher familial. Il faut quand même attendre la fin du mois, c’est dans un ordre des choses où l’homme n’a pas encore trop foutu de pagaille mais ça ne saurait tarder, partout où il passe il sème la désolation…
Rédigé à 19:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
Hier matin dimanche j’ai fait 300 km ! Pour différentes raisons, tous nos enfants n’ont pas de famille d’accueil en France ou en Lettonie, alors pour ceux qui n’ont pas cette chance, reste les bonnes vieilles colos pour changer d’air. On y va ?
T’es content d’aller en colo ? Je ne sais pas où nous allons, je ne connais personne…
Et 150 km plus loin, près de Limbaži du coté de la mer Baltique…Accueillis par Profesor Luna
Bof, c’est une école… va falloir s’y faire pendant quelques jours… Peut-être ce sera sympa ?
Pendant ce temps là au village d’enfants… Comme tous nos enfants sont en vacances, ben… nous accueillons une colo… système de vases communicants…
Rédigé à 18:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Voici un message que j’ai reçu par email de Chantal POIRET notre Ambassadeur de France en Lettonie. Qu’on se le dise !
Madame, Monsieur, Chers compatriotes,
Afin de faire connaître à l'ensemble de notre communauté l'école française Jules Verne de Riga, je vous prie de bien vouloir trouver en pièce jointe une lettre de présentation de cette école, préparée par l'association des parents d'élèves. L'APECEF (association des parents d'élèves des classes d'enseignement en français) demeure à votre disposition pour vous fournir de plus amples renseignements.
Chantal POIRET
Ambassadeur
Ambassade de France en Lettonie
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Linda et Normunds ont convolé en justes noces ce samedi après midi entre deux orages d’été précédés d’une chaleur torride, mais c’est bien connu: mariage pluvieux, mariage heureux… du moins en France, ici je ne sais pas si ça marche… Par chance le ciel s’est un peu dégagé à la sortie de la cérémonie mais avec quand même beaucoup de vent.
Je demanderai des photos à Edgars, photographe officiel. j’étais seul à Grasi appelé à des taches de dernières minutes (des problèmes de robinet et de flotteur fuyant…) et j’ai failli louper l'apéro à la sortie de l’église, mais j’ai pu quand même pu en ramener pour mon journal de ce soir…
Normunds est un ancien du village d’enfants de Grasi, mais il y est resté… Après une formation professionnelle technique, peu à peu il prend ma place pour diriger la ferme pédagogique. On ne pouvait rêver mieux pour passer le relais. Un garçon bosseur, un meneur plein d’initiative et qui voit loin. Linda est de Cesvaine, ils se connaissent depuis plusieurs années, ils ont récemment acheté un appartement dans le village, la vie est belle !
Oui Linda, tu es heureuse avec la bague au doigt ! En Lettonie on porte l’alliance à la main droite.
Et la fête continuera tard dans la soirée….
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Je ne peux plus m'en passer... Je suis en France depuis une semaine et voilà que demain je serai à nouveau dans mon pays d'adoption. Samedi Normunds et Linda se marient.
Woww je me rends compte aujourd'hui que mon blog est référencé sur le site www.latviesifrancija.org L'Union Lettone en France ! Latviešu Apvienība Francijā LIEL PALDIES, j'en suis très honoré...
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L'historique serait trop long à refaire mais cet hiver le village d'enfants et la Ligue de l'enseignement 31 avons monté un projet dans le cadre du programme européen Gundtvig pour donner la possibilité à des personnes de plus de cinquante ans (seniors) de faire partager leur savoir-être et leur savoir faire: les Lettones des forêts aux pauvres Français piégés dans leur société artificielle et vice-versa, enrichir les Lettones des savoirs et des compétences de chez nous...
Introduit en 2009 par l'association Toulouse-Grasi dans l'univers de la Ligue de l'enseignement de la Haute-Garonne, à la suite d'une de mes conférences hivernales, on me proposa de monter ce projet. Avec Marie-Louise et Laurence nous y avons travaillé tout l'hiver dernier, le projet a été déposé le 31 mars, fébrilement nous attendons la réponse dans les prochains jours...
En attendant la réponse (positive ?) de Bruxelles, nous avons profité de mon court séjour en France (Jeudi soir je serai à Riga... oui déjà...) pour réunir les personnes de la région Midi-Pyrénées qui avaient eu écho de ce projet. J'ai commencé la journée d'hier par visiter les lieux possibles pour accueillir les Lettones chez nous...
Hier matin, avec Marie Louise et Laurence nous nous rendions donc dans un des centres de "vacances pour tous", au "Bois perché" à Aspet, près de Saint Gaudens, au pied des Pyrénées. C'est de là que rayonneront les Lettones qui viendront en Midi-Pyrénées dans le cadre de ce programme d'échange et de partage.
Et dans l'après-midi nous rejoignions Toulouse, rue des Amidonniers où se situe le siège de la Ligue de l'enseignement.
Les personnes intéressées par le projet de volontaires seniors pour la Lettonie se réunissaient pour en savoir plus et aussi pour nous exposer leurs différentes motivations, toutes honorables...
Plus tard, c'est notre ami André Boudou, Président de la Ligue de l'enseignement qui nous rejoignait avec son compère Ludovic. Tous deux étaient en Lettonie en délégation à Cesvaine il y a un mois où deux...
Après la rencontre des volontaires potentiels (si le projet est accepté par l'Europe), avec le staff de la Ligue nous faisions le point sur les nombreux projets franco-lettons et même franco-letton-roumains en cours.
Et quand le soleil se couchait, je quittais Toulouse pour rejoindre mes pénates après une journée bien remplie....
Aujourd'hui une petite pause en famille (ouf...), demain direction Tarbes et au retour Auch pour de nouveaux dossiers en cours (aussi...)
Rédigé à 11:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Nous étions trois: Zane qui allait à Lyon rejoindre son Guillaume en attendant la rentrée universitaire, Aleksejs qui allait rejoindre son job d'été près de Toulouse et moi le chauffeur inconscient au dire de ma famille: Il est fou ! faire un si long voyage seul au volant...Et si ? et si ?...etc. etc.
Dimanche 700km: Traversée de la Lettonie, de la Lituanie et un peu de Pologne. Pause près de Varsovie.
6h du matin, 11°c, le coffre de la voiture est bien plein, les trois mousquetaires sont prêts, départ depuis le village d'enfants de Grasi en Lettonie. Allons-y en photos, c'est plus commode à raconter...
La Lettonie
Traversée de la Daugava, le fleuve letton et près de Daugavpils très vite la frontière...
La Lituanie
Kaunas tout droit, Kauno on le laisse à gauche, ce n'est pas moi qui l'ai inventé.
La Pologne: 25°
Lundi: 750 km. Ostow-Prague. Après une nuit en Pologne près de Varsovie, départ pour Prague en République Tchèque.
La Pologne est un pays en chantier, mais pour le moment la circulation y est déprimante...
République Tchèque: Les belles routes commencent, ouf !
Nous logions pour deux nuits à Prague-Suchdol, cité universitaire d'agriculture.
Une vue sur Prague depuis ma chambre de la résidence universitaire.
Mardi: Pause d'une journée en République Tchèque, Une journée très intéressante puisque nous allions avec Jana* et Alena à la frontière allemande participer à une mission pour le laboratoire de recherche de biologie végétale où toutes deux travaillent. J'en ferai un numéro spécial. Il s' agissait de prélever toutes les espèces végétales se développant dans un petit village construit sur un ancien site minier très pollué. Un village maudit (?) depuis plus de deux cents ans. Une recherche très importante pour élucider cette énigme.
*Jana est chercheur au laboratoire de biologie végétale de l'université de Prague-Suchdol: Mais n'est ce pas elle qui vient régulièrement à Sabaillan dans le Gers ? Et qui est même venue au village d'enfants de Grasi en Lettonie comme Volontaire pour nous aider à tailler les pommiers ? Et que même Aleksejs y avait participé ? Tout n'est que puzzle !
Pour joindre l'utile à l'agréable, après avoir prélevé une cinquantaine d'espèces végétales, nous découvrions la gastronomie tchèque sobre mais sans aneth et nous allions ensuite visiter un château et une ferme équestre hyper moderne.
Mercredi 1150 km: Prague-La Motte de Galaure. De Prague nous rejoignions la frontière allemande, traversée de l'Allemagne en quelques heures bien que plusieurs bouchons énormes devaient ralentir la cadence...
L'Allemagne 33°
La France !!! A Mulhouse en franchissant le Rhin tout à coup je me sentais déjà chez moi malgré les 1000km à parcourir pour arriver à Sabaillan....
Lyon, sortie N°10. Au milieu des vignes Zane retrouvait son Guillaume qui est Gersois, tout n'est que puzzle....
Les Cotes du Rhône, 25° à l'ombre
Et les rives du Rhône à hauteur de Roussillon, de Saint Vallier.
Après 1150 km de cette longue étape voici la vallée de la Galaure dans la Drôme où nous faisions une dernière pause chez ma cousine Eliane. D'ailleurs elle était en Lettonie la semaine précédente !!! tout n'est que puzzle !
Un petit coucou à ma tante Cécile sur les hauteurs de Mureils...28°
Jeudi: 545 km... Une paille. Une vue sur le rocher de Mornas dans le Vaucluse avant de bifurquer vers le Sud Ouest... Vers Montpellier 36°
Et quelques heures plus tard la Garonne rafraîchissante près de Toulouse...
Etape finale pour Aleksejs... Lagardelle sur Lèze. Mais n'est-ce pas Jacques le maire de la commune et Michel, le président de la communauté de Commune Lèze-Ariège-Garonne qui menaient toute une délégation au village d'enfants de Grasi le mois dernier ? Tout n'est que puzzle !
Jeudi 20h30. Je terminais enfin mon épopée pour retrouver ma famille dans les coteaux du Gers en Gascogne....OUFFffffffffffffffff................Une sieste bien méritée.
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J'y suis, tout va bien, juste besoin d'un peu de repos dans la nature...
Rédigé à 09:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Après la traversée de la Lettonie, de la Lituanie, nous avons fait étape près de Varsovie en Pologne. De là, nous avons traversé le reste de la Pologne par des routes, que dis-je des pistes de campagne avec des camions et des camions, des milliers... Heureusement dès l'entrée en Tchèquie, nous étions comme au Paradis, les montagnes, la nature et surtout pour le chauffeur unique (moi...) des routes , des vraies... des autoroutes. Oufff, je retrouvais la civilisation. Puis nous avons fait étape de deux nuits à Prague où nous logions à l'Université d'agriculture de Prague-Suchdol. je raconterai plus tard, photos à l'appui. Puis, hier matin la grande étape Prague-La Motte de Galaure: 1150km ! Oufff, mais pour traverser l'Allemagne... des milliers (des millions ?) de camions... Heureusement avec une bonne voiture, les choses sont plus faciles et nous entrions en France par Mulhouse pour arriver 80 km au Sud de Lyon vers 20h.
Restent juste quelques petits 545 km pour arriver à Sabaillan. Ce soir j'y serai. Bonne journée !
Rédigé à 10:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
Deux mots pour dire que les 750 premiers km de notre periple Lettonie-France se sont bien passes malgre les routes lettones, Lituaniennes et pire... les Polonaises. Mais pas le choix, il faut arriver demain jusqu'en Tchequie, puis tout ira bien, que des autoroutes jusqu'a Toulouse.
Cette nuit nous la passons dans un hotel pas cher mais sympa quelques km avant Varsovie. Nous repartirons demain matin pour une halte de 2 nuits a Prague, Jana notre guide nous attend...
J'arrete la, sans mon clavier habituel je suis perdu... A bientot !
Rédigé à 19:22 | Lien permanent | Commentaires (1)
C’est décidé, demain je rentre en voiture chez moi à Sabaillan dans le Gers… Un long périple de plusieurs jours, environ 3520,325 km, avec de nombreux pays à traverser: la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République Tchèque, l’Allemagne et enfin la France.
Plusieurs étapes sont prévues: Varsovie en Pologne, Prague en République Tchèque et La Motte de Galaure dans la Drôme France.
Nous serons trois mais je suis seul chauffeur, ce sera quand même plus sympa que de faire le voyage en solitaire. c’est faisable, je l’ai déjà fait…
Si j’ai accès à internet dans mes étapes, il se peut que je donne des nouvelles…
Arrivée prévue dans les coteaux du Gers en Gascogne, jeudi soir. Juste le temps de revoir ma nichée et une semaine plus tard je serai de retour en Lettonie, pas le temps de souffler, des réunions ou conférences sont prévues presque chaque jour: Agen, Toulouse, Aspet, Auch, Tarbes mais je ne me plains pas, j’arrive encore à tout maîtriser, c’est ma vie…Je l’ai choisie ainsi…
La vie est une fantastique Aventure !
Rédigé à 19:13 | Lien permanent | Commentaires (1)
Ce matin en faisant le trajet de Cesvaine jusqu’au village d’enfants, j’étais un peu dégouté de croiser tous ces gens qui tentaient de rentrer chez eux en titubant avec des gueules défoncées par l’alcool. Si c’est ça la fête…???
Mais je me rassurais en me disant que notre petite fête au village d’enfants était bien sympa autour du feu, que j’étais heureux de la compagnie de mes cousines de la Drôme et de Lyon, qu’il avait fait un beau soleil, qu’à minuit à l’heure où je me couchais il ne faisait pas nuit…
Nous n’étions pas nombreux dans le parc du manoir, juste quelques enfants qui n’étaient pas encore partis en vacances, leur éducatrice Dzintra, Christophe notre directeur et notre Baboucka toute belle…
Pas d’alcool, seulement de l’eau non ferrugineuse (du luxe en Lettonie) et du Kvass (le coca letton)
Vers 22h
Vers 23h la nuit où il ne fait pas nuit, le soleil est juste caché par la colline de l’ours…
A minuit tout le monde rentrait se coucher et ce matin vers 10h mes cousines reprenaient la route pour Riga…
Merci de votre visite, je suis toujours très heureux de voir ici ma famille ou mes amis…
Dimanche c’est moi qui prends la route… 3500 km jusqu’à Sabaillan dans le Gers… La Lettonie, la Lituanie, la Pologne, La République Tchèque, l’Allemagne et la France à traverser… Ouffff….
Rédigé à 21:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
J’ai beaucoup de chance de m’appeler Jean, en Lettonie c’est le prénom le plus fêté ! En petit comité d’une quinzaine d’adultes et enfants nous ferons un petit feu de la Saint Jean sous les grands chênes dans le parc du manoir. Une petite fête simple, non alcoolisée, juste pour respecter la vraie tradition lettone. Le soleil est revenu, espérons que le beau temps tiendra le temps d’un barbecue ! Mes cousines seront là aussi. Līgo! Līgo! (prononce ligoua)
Merci à celles qui ont déjà commencé à me souhaiter une bonne fête parfois accompagnée de petites chansons de la St Jean dédiés aux enfants de Lettonie et d’ailleurs…Līgo! Līgo!
Ce serait plus grandiose si les 15000 choristes de la fête du chant de Riga venaient nous interpréter la chanson de Jean (Janu dziesma). Līgo! Līgo! , mais il nous manquerait des chaises…Līgo! Līgo!
Rédigé à 16:31 | Lien permanent | Commentaires (1)
La plus grande fête annuelle de Lettonie c’est demain. Bien plus que le feu de la Saint Jean comme nous l’appelons en Occident, c’est un phénomène culturel, tout le pays est dans la nature, les villes sont désertes, tout le monde est allé se ressourcer en famille ou entre amis…
Rédigé à 22:02 | Lien permanent | Commentaires (0)