Journal d'un Paysan du Gers en Lettonie

Laurence de Toulouse à la découverte de Riga.

A l’heure où je mets sous presse, Laurence de la Ligue est dans les nuages entre Riga et Toulouse. Ce matin avons quitté le village d’enfants de Grasi à l’aurore pour avoir un peu de temps pour visiter la capitale et aller faire trempette dans la mer baltique.

Commençons par le vieux Riga, il fait un temps pluvieux et froid alors que Jana m’annonce que chez elle à Prague il fait +17° avec un grand soleil…

 

Grâce au Petit Futé, Laurence connaissait déjà beaucoup de monuments. Au passage je remercie le Petit Futé qui chaque année fait de la pub pour notre lieu d’accueil mais aussi pour mon blog qui fait partie des monuments historiques de la Lettonie !

 

Il est de coutume pour les Français de passage à Riga, de poser devant notre belle Ambassade située à 100 mètres de la statue de la Liberté, Brivibas (photos du dessus)

Je n’explique pas toutes les photos, c’est volontaire. Sinon personne ne viendrait nous voir. Donc pour savoir et comprendre, il faut venir passer quelques jours au manoir de Grasi et je te raconterai tout !

Décidemment les Lettones des forêts ne sont pas prudentes avec ce froid ! Toujours en tenues légères, après on s’étonne qu’elles toussent…

Oui, la Lettonie est le pays de l’ambre, on en trouve à tous les coins de rues, même dans les caves.

Bon, maintenant on continue vers la plage de Jurmala, plus précisément à Dzintari (ambre)… Non, ce n’est pas une plage de sable blanc, c’est la mer encore gelée, mais prudence, ça craque un peu…

Laurence jette un dernier regard rêveur sur la Baltique, avant de rejoindre l’aéroport à quelques 20km de là…

Ton avion t’attend… Au revoir Laurence, merci de ta visite ! Oui, ce projet franco-letton nous a occupé une partie de l’hiver avec Marie Louise dans votre bureau de Toulouse. Maintenant que tu as découvert la Lettonie tu comprends mieux l’intérêt de ces échanges de jeunes ou de séniors entre Lettones des forêts et Français… Nous avons tant de choses à partager, je le rabâche à chacune de mes conférences… Que des bonnes choses, bien entendu !!! Transmet ton enthousiasme en Midi-Pyrénées autour de toi !

De la Ligue de l’enseignement de la Haute-Garonne on n’a pas fini d’en parler à Grasi et dans les forêts alentours, l’histoire ne fait que commencer !

Et moi, je quittais l’aéroport (Lidosta) et je rentrais tranquillement à Cesvaine… Encore une journée bien remplie…Ouf !

Cigogne d’avril, Grues d’avril, poissons d’avril…

En Lettonie on dit par expérience que lorsqu’on voit la première cigogne de l’année, on doit faire un vœux et qu’il se réalisera à coup sûr. Alors souhaitons que tous nos projets de coopération franco-lettons se réalisent. Je ne crois pas trop m’engager en disant cela, n’est-ce pas Laurence de la Ligue* ? Zut,  elle ne m’écoute pas, elle est occupée à photographier la première cigogne de l’année.

Et quelques km plus tard, en entrant dans Riga, ce sont les premières grues que nous avons aperçues.

En ce moment en Lettonie, il faut souvent regarder en l’air, même en ville. Pas de problème comme en France, il n’y a pas de crottes de chiens sur les trottoirs.

Quant aux poissons d’avril, sur le fleuve Daugava encore pris par les glaces, les pêcheurs s’en chargent… ça mord ?

*La Ligue de l’enseignement de la Haute Garonne, 31 rue des Amidonniers, Toulouse.

Laurence de Toulouse découvre la vraie Lettonie: suite mais pas fin.

Les photos d’hier viendront plus tard, voici celles d’aujourd’hui. Et demain nous retournons sur Riga. Laurence nous quitte pour rentrer à Toulouse où l’attendent ses confrères de la Ligue de l’enseignement 31,  rue des Amidonniers: Alors raconte, c’était comment la Lettonie ? Après le récit Ludovic renchérira: Je te l’avais dit, la Lettonie c’est vraiment fantastique !

Cours de français: Aujourd’hui nous étions invité par mon ami Viesturs qui donne les cours de français au lycée de Madona. Une heure très sympathique avec des petites Lettones des forêts très motivées par la langue française, ça fait plaisir !!! Où sont les hommes Lettons ? Dans les forêts m’a dit Viesturs avec son petit sourire discret, moi ça m’arrange. Je ne suis pas le seul à l’avoir constaté… Laurence en sera une témoin supplémentaire.

Cours de Culture lettone en harmonie avec la nature: Accompagnés par Astra, plus tard dans la journée nous avons rencontré mon amie Gundega qui est pour moi le symbole même de cette Culture lettone exemplaire, un thème d’échange et de partage primordial avec les Occidentaux avant que la société bétonnée dite moderne ne sombre lamentablement en fin de civilisation… Grâce aux différents projets franco-lettons que nous essayons de mettre en place, ces échanges vitaux pourront commencer.

Si, si, je ne triche pas, j’ai pris ces photos cet après-midi.

Nous avons réussi à nous rendre chez Gundega à Pulki.

Nous battrions-nous contre des moulins à vent ? Non, je crois que nous allons dans le sens de l’Histoire… Nous pouvons allier respect de la nature et progrès…

Les Lettones des forêts ont tant de savoir être et savoir vivre en harmonie avec la nature à nous faire partager…

Et nous avons réussi, après 15 km de piste “légèrement” enneigées, à rentrer à Cesvaine…

Demain, direction la capitale en passant le long du fleuve Daugava où la débâcle commence, sans doute de belles photos en perspective…

Chouette, ce soir il neige !!!

Hier, en revenant au pays, voyant le grand soleil et la température positive (+3) je me disais: Ce serait dommage que la neige fonde, tout si beau. Et puis j’aime bien mon écharpe qu’on m’a offert pour Noël et j’aurai regretté de quitter le manteau… etc. ET !!! J’ai été exaucé !!! Ce soir il fait 0° et il neige ! Youpi ! Au moins pas de risque de coup de soleil en tondant la pelouse…

Aujourd’hui nous avons terminé le dossier franco-letton “volontaires senior”, alors j’ai commencé à faire visiter le territoire de Grasi et son environnement à Laurence qui a quitté le printemps toulousain spécialement pour préparer ce projet européen.

Tiens le soviet-traktors est encore en panne ? ça m’étonne. Heureusement il a des collègues occidentaux plus fiables.

On a commencé de visiter Cesvaine aussi…sa gare de plein air, son centre urbain aéré…

Son château hanté par la dame blanche qui apparait de temps à autres sur le balcon. Pas de chance, aujourd’hui elle devait se tenir au coin du feu ?

Mais comme d’habitude, le plus sympa pour moi ce fut les retrouvailles avec les enfants et pour Laurence l’immigrée, une inclusion facile et joyeuse. Elle a été vite adoptée par tous ces sourires ravageurs !

 

Affaire à suivre…

Retour au frais. Mon printemps letton est finalement reporté au 15 mai.

Hier matin j’étais dans les nuages, sans doute une adaptation progressive au pays de la dame blanche ? A mon arrivée à Riga il neigeotait, mais le soleil reprit rapidement le dessus.

 

Quelques heures après moi, Laurence de la Ligue de l’enseignement de Toulouse atterrissait aussi dans la neige lettone où notre chauffeur Sandra nous attendait. Un voyage Riga-Grasi qui nous permit de savourer à nouveau l’hiver inachevé, ça change du printemps midi-pyrénéen…

Pas besoin de commenter ces photos…

Vers 20h Laurence s’installait dans ses appartements et le repas d’accueil nous était servi au grand salon du manoir. Mais, levés depuis 3h du matin (2h du matin de l’heure lettone) il était temps de se reposer.

J’ai retrouvé mon soviet-appartement tout chaud et ce matin dans ma rue le soleil était là, par -6°….(oui, moins 6…). Bon, maintenant au boulot, il faut retrouver les gants, le bonnet, l’écharpe et rejoindre le bureau pour préparer l’expédition du dossier européen volontaire sénior que Marie Louise m’a envoyé hier soir depuis Toulouse…

Comme les cigognes, le temps est venu d’émigrer en Lettonie.

Ma valise est prête, demain je m’envole pour les neiges du Grand Nord, je laisse tomber le printemps gersois… J’espère que là bas le rythme sera plus calme car j’ai passé un hiver des plus agités… Des conférences, des dossiers européens interminables, des rencontres, des réunions… Plein de choses passionnantes qui étayent mon rêve de voir des collaborations franco-lettones se développer… ça marche mais je suis épuisé !!!!

Les dernières photos pour clôturer ce séjour: Vendredi à Toulouse avec Marie Louise et Laurence de la Ligue de l’enseignement 31 nous avons terminé le dossier européen franco-letton pour l’échange de volontaires séniors, un sacré dossier qui nous a réuni 5 ou 6 journées durant cet hiver ! on a posé pour l’occasion… Laurence monte en Lettonie avec moi pour rencontrer les futurs partenaires du projet.

Et puis vendredi soir il y eut aussi la dernière conférence de la saison, à la mairie de Cadours près de Toulouse. J’y étais venu l’an dernier aussi, elle a eu autant de succès et confirme ce désir de rapprochement entre ma région française et la Lettonie et particulièrement le village d’enfants. Il se prépare plein d’évènements à ce sujet. Affaire à suivre !

Au revoir printemps du Gers, bonjour les neiges éternelles de Lettonie !

Le porte trompette sonnerait-il la retraite ? Quelle trompette ? Quelle retraite ?

Inutile de cacher mon âge, la couleur naturelle de mes cheveux ne trompe guère mon auditoire. Alors pour continuer à maîtriser mon avenir je me suis intéressé à la petite retraite de paysan à laquelle je pourrais avoir droit bientôt si j’avais le courage de poser mes valises. Oui, en effet, il s’agit d’une retraite de petit paysan, viable à condition de la complémenter d’un jardin, de quelques poules pour les œufs et du cochon gras avec quelques petits boulots ci et là pour payer la dîme.

Serait-ce les trompettes du ciel qui commenceraient à me faire signe ?

Les trompettes de Jéricho alors ? C’est plus rassurant…

Non, il s’agit de la place Porte Trompette où se trouve l’agence de retraite de mon département du Gers.

 

A Auch, pays de D’Artagnan et capitale de la Gascogne 

 

La retraite ? Quelle retraite ? Dans une autre vie, peut-être ? A l’ombre des platanes de la place il y a bien le club de pétanque, mais ce n’est pas mon truc… Je n’ai pas que ça à faire ! Ce que je veux c’est continuer ce que je vis, j’aurai bien le temps de me reposer ensuite… La bataille continue !

Airbus A 380, le puzzle européen traverse le Gers (jusqu’à quand?)

Depuis l’avènement de l’aviation toulousaine et de ses pionniers tel le Petit Prince Antoine de Saint Exupéry (photo du livre du Petit Prince traduit aussi en letton), il a coulé beaucoup d’eau sous les ponts de la Garonne mais quelque part Toulouse est encore restée pionnière dans sa spécialisation. Mais jusqu'à quand ?

On est en droit de se poser la question lorsqu’on constate chaque jour un peu plus dans quel état de délabrement est entraînée notre civilisation tout à coup ultra-libéralisée par  des profiteurs sournois qui semblent oublier ceux là mêmes qui créent leurs richesses… Un Airbus chinois ? Pourquoi pas s’enthousiasme le petit monde des spéculateurs navigant à vue en détenant notre société en otage…?

En attendant, l’Europe innove, crée et continuant à sous estimer la nécessité de privilégier au plus tôt l’harmonie vitale entre les Hommes et la nature, distribue les cartes sur le territoire. Ainsi, le fameux Airbus A 380, le plus gros avion du monde est toujours assemblé à Toulouse, mais seulement assemblé. La fabrication provient d’autres partenaires répartis sur l’Europe et en tête l’Allemagne. Pour ce faire, il a fallu adapter le trafic routier à l’envergure de ce géant des airs qui en attendant de faire planer ses 800 voyageurs doit emprunter les routes de France du port maritime de Bordeaux à l’assemblage de Saint Martin du Touch, banlieue de Toulouse. Il  traverse ainsi le Gers de part en part en convois de nuit interdisant toute circulation aux autochtones. Le jour, le puzzle dort sur des parkings spécialement aménagés  pour ce petit jeu de construction.

Hier, de passage à l’Isle Jourdain entre deux rendez-vous midi-pyrénéens, je prenais le temps de faire quelques photos du puzzle sommeillant de jour sur ses camions géants…

  

 

Pour préparer la Semaine de l’Europe du 14 mai à Saint Alban.

Hier j’étais encore du côté de Toulouse, plus précisément à la mairie de Saint Alban pour accompagner deux représentantes de l’association Toulouse-Grasi. Elles ont été invitées par Henri Boye membre organisateur de la Semaine de l’Europe. Le point d’orgue de cette manifestation qui promet d’être remarquable sera le samedi 14 mai 2011.

L’association Toulouse-Grasi sera la vitrine de la Lettonie. Pour cela elle contactera les instances et les bonnes volontés lettones pour que leur prestation soit de qualité. Le Village d’Enfants de Grasi et son lieu d’accueil touristique francophone seront en bonne place sur le stand de la Lettonie.

Douze pays participeront: Espagne, Portugal, Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Bulgarie, Hongrie, Belgique, Estonie, Italie, Grèce et Lettonie. Peut-être la Roumanie aussi.

Bon courage à la jeune et dynamique équipe de Toulouse-Grasi qui œuvre dans la région toulousaine pour créer des liens avec notre Village d’Enfants et en même temps pour la Lettonie toute entière.

A noter que Maria, au centre des photos, la Présidente de l’association Toulouse-Grasi, a été élue “Femme de l’année” à Fonsegrives lors de la “Journée de la Femme”. Ceci en récompense de l’énergie qu’elle déploie avec son équipe pour créer des liens accompagnés de réalisations concrètes entre le Village d’Enfants de Grasi et Midi-Pyrénées. Elle profita du podium pour en parler. Bravo Maria, Lara, Margaux, Claire, Lucie, Karine et tous les membres et adhérents de leur association qu’elles ont créée en 2009 sur les bancs de l’Université Toulouse-Rangueil accompagnées par leur profs et par la Ligue de l’enseignement 31 !!!!

“Les petits ruisseaux font les grandes rivières” [email protected]

Un pèlerin de Saint Jacques de Compostelle est passé par le chemin de Sabaillan Gers.

Je pense en ce moment à mon ami Jean Luc qui va encore me dire: Il ne t’arrive que des aventures extraordinaires ! Puis un moment après il rajoutera: Il n’y a pas de hasard… Mais je concluerais: ce sont les autres qui sont extraordinaires, moi je suis simplement un petit paysan ordinaire, je ne fais qu’observer…

Joël vient de Narbonne, il fait environ 50km par jour avec son tricycle, ce soir il sera à Mirande et dans 15 jours il pense être à Compostelle en Espagne. Joël souffre d’un handicap à la suite d’un accident de vélo lors d’un de ses nombreux périples européens alors, voyageur infatigable, à 63 ans il continue avec un véhicule adapté mais il faut quand même pédaler !!!

Il est arrivé chez nous hier soir, pas par hasard. Il a demandé asile pour la nuit, il est reparti ce matin après un petit déjeuner débat où il m’a raconté sa vie, ses voyages dans tous les coins de notre Continent, du Cap Nord au fin fond du Sud…

Il connait les Pays Baltes, m’a raconté Vilnius, traversa la Lettonie en vélo…

Et le scoop: il m’a demandé mon adresse en Lettonie, il va venir nous voir au village d’enfants depuis Narbonne avec son tricycle !!! Bon Voyage Joël !!!

Week end projet à Chauché dans le bocage chrétien vendéen.

Le rendez vous était fixé vendredi à 11h sur le parking de l’église des Essarts Vendée à 550km de Sabaillan Gers, j’y étais à 10h45.

 

Mes accueillants m'accueillirent et m’accompagnèrent jusqu’à la Pilitère, un gîte charmant, une vieille bâtisse rénovée avec goût par des agriculteurs maintenant à la retraite. j’y logeai jusqu’au lundi matin.

Mais c’est à Chauché, à quelques km de là que se situait l’objet de mon déplacement. Il s’agissait de passer un week end de réflexion pour une authentique ferme du bocage vendéen à faire revivre…”Que pourrait-on faire de la Robinerie ?” Voilà une question qui anima immédiatement mes neurones. Serais-je devenu un spécialiste européen des résurrections ? Ou simplement éveilleur d’initiatives ?

 

Tiens pourquoi pas une fabrique artisanale de paniers, m’inspira Marcel, le paysan-artiste voisin… Il pourrait assurer la formation ?

Après avoir découvert la ferme en question, Il fallait trouver un lieu pour méditer sur le projet: Où ?

 

Tiens, cette fois-ci ma photo devant la grotte n’a pas été fantôme comme l’autre jour à Lourdes… il est vrai que la grotte de Lourdes de Chauché est une imitation.

Près de source miraculeuse ou bien près du gave vendéen ?

En me baladant dans la nature ?

Peut-être à Saint Laurent sur Sèvres Haut Lieu du catholicisme ?

 

Sur le Saint Siège où médita le futur Bienheureux Jean Paul II lors de sa visite à Saint Louis-Marie Grignon de Montfort ?

 

Peut-être y trouverai-je la voie ou la voix angélique de la sagesse ?

Où bien Saint Michel de Mont Mercure terrassera le dragon, ce spectre du démon qui erre en nous ?

  

Tiens, mais je connais Saint Michel Mont Mercure et sa Maison Familiale Rurale dont une délégation sera en Lettonie dans quelques jours ? Malheureusement je trouvais porte close, c’était dimanche.

Peut-être en revenant tranquillement à Chauché ? A l’école Saint Christophe peut-être ? tiens, Saint Christophe, ça me dit quelque chose ?

Le mieux était encore de revenir à la Robinerie, de s’imprégner à nouveau du lieu, c’est là que se trouve la solution du projet, j’en suis sûr !!! Reste maintenant à mettre toutes les notes au propre…

Et lors de mon retour vers le Sud-Ouest j’étais attendu lundi à 14h à la ferme pédagogique de Bordeaux Lac pour avancer sur d’autres projets. Mais pourquoi dis-je “d’autres projets” ? Tout n’est que puzzle, il suffit d’assembler…

Migrations printanières Sud-Nord

Rada m’envoie cette photo qu’elle a prise hier à Chisinau en Moldavie. Les cigognes remontent vers la Lettonie, c’est bon signe ! Moi aussi, très bientôt, dans 6 jours, j’y arriverai en même temps que les cigognes. Je vais quitter le printemps français pour retrouver la Lettonie encore enneigée… Il faudra encore attendre un mois et demi pour voir de la verdure…

Pankūkas ar ievārījumu! Une après-midi lettone à l’hôpital de Lombez Gers !

Pankūkas ar ievārījumu (crêpes à la confiture de baies sauvages), teja (tisane), chants et danses de Lettonie étaient au menu d’hier après-midi au pavillon long-séjour de l’hôpital local de Lombez.

Notre petit hôpital local qui a besoin de courage pour affronter les logiques économiques de notre société malade, n’en oublie par pour autant sa mission de proximité et de soutien à nos personnes âgées: “Une société qui oublie ses racines (nos personnes âgées) et son futur (nos enfants) par “nécessité économique” est une société qui se meurt”.

Comme l’an dernier, j’avais proposé à Karine et Régine les rayonnantes animatrices, de donner une conférence sur la Lettonie et le Village d’enfants. En effet, c’est un réel plaisir pour moi de faire de telles animations bénévolement car je connais la plupart des personnes hospitalisées à Lombez comme celles qui y travaillent et presque toutes me connaissent, elles sont pratiquement toutes de notre petit coin du Gers.

Mais nos deux animatrices ont imaginé mieux que ce que je leur proposais: Et si vous aviez des chants et danses à montrer après votre présentation ? Et si vous pouviez nous donner une recette d’un dessert letton ? On pourrait carrément faire une après-midi sous le signe de la Lettonie, ce petit pays que personne ne connait !

Et l’après-midi fut vraiment agréable pour tous: Une joie non dissimulée pour les géniales organisatrices, pour moi aussi mais surtout pour les nombreuses personnes présentes ! Et il restera même des crêpes à la confiture de framboises et de myrtilles sauvages pour le loto de cet après midi, une occasion de reparler de la Lettonie...

Tiens mais cette dame en blanc qui entre en souriant alors que la séance est presque terminée, il me semble la connaître ? ben oui, c’est ma fille…

Non, j’y crois pas ? Devine qui je reconnais parmi les choristes sur le film tourné à Madona ? Oui, oui, c’est bien elle ! C’est bien Sandra, ma directrice du village d’enfants qui fêtait hier son anniversaire !!! Elle est à droite avec un chapeau rouge et une belle cape traditionnelle. Dis Sandra, pourquoi tu ne t’habilles pas comme ça pour venir au travail, ce costume te va si bien ?

Encore merci à Karine et Régine qui ont eu l’idée de cette après-midi dépaysante offerte aux personnes hospitalisées. On remet ça fin juin, lors de mon retour de Lettonie, c’est d’accord.

Ce n’est pas parce qu’on se tait qu’on a rien à dire ! J’étais en séminaire dans la région parisienne…

Je reviens dans le Gers, un peu (beaucoup) fatigué,  après 4 jours en région parisienne. J’ai participé à un séminaire de travail du conseil d’administration de  l’association Cap Espérance sans qui le Village d’Enfants de Grasi ne serait rien…

Il est rare que je prenne le train, je n’en pas souvent l’occasion, alors j’ai apprécié de retrouver des paysages français qui me sont devenus moins familiers que les lettons. Je suis monté à la capitale par le centre.

Le séminaire n’était pas à Paris même mais à une heure de là, à Puisieux, un petit village très rural près de Maux 77.

Ma chambrette de bonne, sous les toits de la chaumière qui nous abritaient tous, était bien calme malgré les allées et venues incessantes des avions de Roissy Charles de Gaulle et les coups de fusils sur les faisans d’élevage fraichement lâchés dans les champs fraichement désherbés pendant que les réacteurs nucléaires japonais nous rappelaient à l’ordre… C’est le progrès.

Jonquille, logée au 1 grande rue, avait flairé des parfums pas polluants bien de chez nous !

Aurait-elle perçu trop de dessous de table, des croûtes des ces succulents fromages qui font partis de la culture française ?

L’équipe de Cap Espérance n’était pas seulement venue à Puisieux pour déguster nos bons fromages ou se désaltérer: Il s’agissait de faire le point sur l’année écoulée, de réfléchir sur les problèmes essentiellement liés à la crise économique lettone et de préparer la prochaine assemblée générale: Du pain sur la planche !

Deux jours à plancher durant les congés de fin de semaine, ça suffisait ! Et le dimanche soir venu nous rentrions à la capitale. Mon TGV du retour m’attendait lundi matin tôt gare Montparnasse, cette fois-ci c’était par Bordeaux…

 

Voyager paisiblement ? Même pas, durant le trajet j’ai préparé ma conférence de demain à Lombez….

Ouf… un week-end pas de tout repos. Je dois avouer que ce soir j’erre chez moi comme un fantôme… Vivement la nuit qu’on se couche !

A noter: Conférence vendredi 25 mars à Cadours près de Toulouse

Petite virée auscitaine en Occitanie chez d’Artagnan et Jean Luc.

Non les habitants d’Auch ne sont pas “aux choix” mais “Auscitains”. J’étais donc aujourd’hui dans le chef lieu de mon département du Gers. Il faisait beau +17°, le printemps quoi… Alors après avoir fait ce que j’avais à faire, j’ai pris de temps d’aller dire un petit bonjour à D’Artagnan, toujours fidèle au poste malgré l’interminable chantier de restauration de l’escalier monumental qui rejoint Auch d’en bas et Auch d’en haut. Tant qu’il est protégé, cela lui évite les tags, c’est positif.

Le Lettons connaissent très bien Aleksandra Dimā romāna "Trīs musketieri", c’est pour eux que j’ai fait la pose près de D’Artagnan pour qu’enfin ils puissent mieux identifier qui je suis et d’où je viens…

 

Ils sont beaux les nouveaux escaliers en pierre de taille, n’est ce pas ?

Puis plus bas…

 

Plus tard, vers midi, en revenant sur mes pas, j’allais à Auterrive au restaurant “La table d’Arlette” où m’attendait mon ami Jean Luc, l’artiste-peintre qui erre sur notre Continent pour enseigner notre langue…

Le petit pont d’Auterrive qui n’est pas de bois et qui date du Rey Cezet. Il est bien connu des automobilistes de la région pour la difficulté qu’il y a à l’emprunter sur une route à double sens alors que lui n’offre qu’une seule voie. C’est à celui qui s’engagera le premier, un peu au hasard car on ne voit pas arriver les voitures en face…

Pourquoi au restaurant “La table d’Arlette” ? Parce qu’Arlette est née à Sabaillan ? Oui, mais non… Parce que Jean Luc va y exposer ses tableaux dès jeudi prochain. Donc à l’heure solaire annonçant midi, nous nous mettions à table, ensuite il me présenta ses tableaux dont les derniers que je ne connaissais pas encore.

Jean Luc NETTER nous présente quelques uns de ses tableaux qui resteront exposés “un certain temps” (dis-moi combien cher JL ?**) au restaurant à Auterrive, banlieue sud d’Auch, direction les Pyrénées.

Voilà, voilà, une journée un peu de détente pour moi, ça fait du bien de déconnecter un peu car j’ai du mal à m’extraire de mes dossiers…. L’occasion était bonne, Jean Luc s’envole très bientôt pour la Roumanie…Il était venu me voir en Lettonie il y a quelques années, l’envie de revenir lui reprendra bientôt…

** Réponse de JL: Les toiles seront accrochées jusqu’au 30 avril mon cher Jean

C’était hier à Lagardelle sur Lèze près de Toulouse.

Cette petite ville rurale de 2500 habitants de la périphérie de Toulouse en direction de l’Ariège, membre de la CC (communauté de communes)  “Lèze-Ariège-Garonne” a manifesté de diverses manières son désir de se rapprocher de la Lettonie et particulièrement de la CC de Cesvaine où se trouve le village d’enfants de Grasi. J’ai connu mon ami Jacques RAGOT le maire de Lagardelle lors d’une de mes conférences 2009 à la Ligue de l’Enseignement 31, 31 rue des Amidonniers à Toulouse. Déjà engagé dans des missions en Roumanie, il fut conquis par la Lettonie et quelques mois plus tard avec une délégation du puzzle qui se forme dans la région toulousaine, il venait nous voir en Lettonie. Et voilà, peu à peu ce puzzle toulousain s’assemble autour du village d’enfants.

Comme dans d’autres régions de France où se crée aussi de telles ambiances, Il faut laisser du temps au temps et les choses arrivent comme par enchantement…

Arrivé tôt dans l’après-midi, accompagné d’un soleil printanier, j’ai pu visiter le bourg en compagnie de Jacques RAGOT et de Ludovic DANDINE qui lui aussi est très impliqué dans tous nos projets de rapprochement franco-letton-roumains.

 

Inutile de commenter la beauté des monuments de Lagardelle….

 

 

Jacques nous fit découvrir son château-mairie et la belle médiathèque dans le grenier…

Après avoir installé mon matériel vidéo pour la conférence, un rassemblement autour d’un bon buffet était organisé dans une salle du Centre de Loisir intercommunal. L’association Toulouse-Grasi agréablement représentée par les sourires de ces belles étudiantes, la mairie, la Ligue de l’Enseignement, les animateurs jeunesse de la CC, Delphine et Sébastien..que du beau monde…

Puis à 20h45, respectant le quart d’heure laxiste des Français (ça amuse les Lettons qui sont très pointilleux à ce sujet) la salle se remplit et la séance pouvait commencer. Accueil de Jacques le maire puis de Maria présidente de Toulouse-Grasi et je pouvais durant 1h30 faire ma présentation…

Après de nombreuses questions qui clôturaient la conférence, la partie suivante devait révéler des projets latents, d’autres peut-être nés durant la conférence, bref, je suis rentré chez moi à 1h du matin avec une liste de propositions toutes aussi intéressantes les unes que les autres… Déjà le lendemain je recevais des emails concrétisant des paroles de la veille…. génial !

L’association Toulouse-Grasi avait installé un petit stand dans le but de recueillir quelques fonds pour la participation à leur projet 2011: l’installation d’un groupe électrogène pour parer aux nombreuses coupures d’électricité au village d’enfants de Grasi…

Rappel des grands projets de la région toulousaine pour 2011…. et il y en a d’autres encore !

   

Merci à tous pour votre présence et pour toutes les nouvelles propositions nées lors de cette soirée à Lagardelle sur Lèze. Merci à Jacques le maire de m’avoir proposé d’intervenir dans sa belle cité. Une délégation officielle de la région toulousaine se prépare à venir nous voir en Lettonie courant mai. Nous vous attendons avec un grand plaisir non dissimulé !!!

Vendredi 4 mars à 20h30 conférence à Lagardelle sur Lèze près de Toulouse.

Organisée par du beau monde:

-  Le service Enfance-Jeunesse de la Communauté de Communes de Lèze-Ariège-Garonne,

-  La Ligue de l’Enseignement de la Haute-Garonne,

-  La mairie de Lagardelle sur Lèze

-  L’Association Toulouse-Grasi.

(Maman j’ai peur, il va y avoir beaucoup de monde. Et si j’ai le trac au micro et que je ne me rappelle plus où est la Lettonie et le Village d’enfants de Grasi ?)

Il jouait du bidon debout !

Mon fils Xavier est un acteur incontournable du groupe steel drum de Toulouse “Mambo Bidon”. Lorsqu’il n’erre pas sur la planète, il était récemment à Hong Kong pour se produire, il donne des cours aux collégiens de Toulouse et le reste du temps répète sans cesse. Oui, mais voilà… Il habite le béton dans un petit appartement entouré de voisins alors comment répéter ? Comme à 50km la maison de papa maman est grande et le premier voisin à 500 mètres… la voilà la solution !

Et puis si tu veux qu’il vienne jouer chez toi avec son groupe devant 50 ou 5000 personnes, dans n’importe quel coin de notre petite planète, prend contact avec Mambo Bidon. Voici leur nouveau pps tout frais avec musique de fond (comme ça je ne serais pas le seul à en profiter comme ce matin depuis mon bureau où j’ai des difficultés à me concentrer sur mes dossiers) et tout et tout… Mambo Bidon PPS

Nouvelles du village d’enfants: Initiation souriante à 折り紙日本 !

Madame Keiko Osana est l’épouse de l’Ambassadeur du Japon en Lettonie. Elle est déjà venue deux fois au village d’enfants, elle adore la compagnie des enfants et cette semaine elle a proposé de leur apprendre à réaliser des “cocottes en papier”. Notre amie Aude est venue de Paris comme chaque année pour passer ses congés au milieu des enfants. Comme eux elle a été initiée à l’origami japonais!

Et moi alors ? J’aimerais aussi apprendre à faire des trucs en papier pour épater mes petites-filles ? Un petit chien japonais par exemple. A quoi reconnait-on un chien japonais ? Parce qu’il jappe au nez…

Madame Keiko Osana a réussi son projet, les enfants sont ravis et pas seulement les enfants ! Même Christophe notre directeur, Sandra notre directrice adjointe ou bien encore Regina ou Evita nos éducatrices sont maintenant des pros ! Ils peuvent vous réaliser un lapin, une grenouille ou même un millier de grues en moins de deux !

Durant cette journée au chaud (-25° au dehors) Madame Keiko Osana a aussi montré à nos enfants un petit film sur le Japon.

Des projets letton-nippons sont entrain de naître, notre village posé au milieu de la fantastique nature lettone est déjà prisé depuis plusieurs années au printemps par des ornithologues japonais, un échange qui pourrait se développer ?

あなたは恵子長名を氏ありがとうございます!

De la neige en Lettonie d’accord, mais dans le Gers…

Ce matin je n’en revenais pas ! Je me suis levé à 5h30, il pleuvait mais peu à peu en rêvant du printemps en contemplant le lampadaire par la fenêtre, j’ai vu se transformer la pluie en neige et de la vraie neige comme en Lettonie. Pas possible elle me poursuit jusqu’ici ??? Moi, qui annonçait déjà le printemps. Et en plus, comme en Lettonie, avec des coupures d’électricité !

Un petit tour vers 8h30 dans mon environnement proche…

Avec mes chiennes Sucette et Gaufrette qui étaient plus heureuses que moi.

J’ai même du faire du remorquage pour enlever un arbre qui a cassé sous le poids de la neige, il bloquait l’allée.

   

Comme d’habitude, ce soir, tout aura disparu. Chez nous il neige juste pour faire quelques photos et hop, terminé ! C’est mieux comme ça…

Humbles devant la beauté du printemps qui arrive déjà en Gascogne.

Si nos amis lapons, je veux dire lettons que j’ai quitté par –30° en sont toujours à –30 sous plus d’un mètre de neige qui ferait envie aux stations de ski pyrénéennes, ici dans le Gers le printemps n’en peut plus d’attendre. Tout à l’heure, malgré la pluie, j’ai fait un rapide petit tour du propriétaire appareil photo en main pour justifier mes propos.

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Dans quelques jours tous ces bourgeons  de pêcher auront explosé !

 

 

Le romarin et le saule pleureur n’ont pas perdu de temps.

 

Les pruniers sont tous en fleurs

 

Il est encore un peu tôt pour sortir l’oranger de son abri, il peut encore geler, mais le printemps est sur la bonne voie !

 

Dans deux mois, la Lettonie en sera au même stade. Cette année je vivrai ainsi deux printemps !

31 “Electriciens du Monde” voire plus, sont au courant pour Graši.

Encore une journée bien remplie ! Hier j’étais encore sur mon 31 (Toulouse, Haute-Garonne)

31 rue des Amidonniers: La matinée à la Ligue de l’Enseignement 31 en  compagnie de Laurence et Marie-Louise nous avons continué à bosser sur un de nos projets franco-letton s’adressant aux “volontaires séniors”. Planqués dans leurs tours de verre bleuté nos eurocrates à col blanc n’ont probablement pas grand chose de plus intelligent à faire  pour justifier leur emploi que nous pondre de tels dossiers-projets indigestes… Un véritable casse-tête chinois pour essayer de décrocher quelques moyens de réaliser des projets transnationaux pour des bénévoles lettons et français… faut se le gagner… Qu’à cela ne tienne, on y  arrivera ! non mais alors ?

31, rue de Lisieux:  L’après-midi, avec Karine, Lucie et Claire de l’association Toulouse-Graši, sans avoir eu le temps de déjeuner entre-temps je me retrouvais à 14 heures sur le site de l’association “Electriciens du Monde”, un club de joyeux retraités et de personnes encore en activité, rénovateurs de groupes électrogènes et installateurs de réseau. Ils sont ou ils étaient d’EDF, Motorola, Aérospatiale, même un ancien directeur d’un collège où étudièrent deux de mes enfants…etc. bref une équipe de plus de 31 sages (quarantaine) qui au lieu de passer leur temps à jouer à la pétanque sous les platanes ou de s’ennuyer devant leur télé, ont choisi de mettre à disposition leur énergie, leur compétence, leur passion et leur temps libre pour des opérations humanitaires.

Ils collaborent par exemple avec des associations de sans logis, avec Emmaüs…etc. pour donner de la lumière et de la chaleur à ceux qui souffrent de l’exclusion de notre société dominée par des rapetouts et des égoïstes. Ceci à Toulouse même…

Ils agissent en Afrique (actuellement au Niger, au Togo et je ne sais pas tout) pour électrifier des villages de brousse grâce à des groupes électrogènes conséquents.

Ils agissent partout dans le monde là où il y a des urgences, Haïti en ce moment… et ailleurs, je ne sais pas tout…

Près d’un groupe électrogène à rénover, quelques bénévoles d’EDM présents sur le site, quelques étudiantes de l’IUT membres de l’association Toulouse-Graši et le chef de projet de Graši

Suite à une de mes conférences à l’Université de Technologie de Toulouse-Rangueil 31 où est née l’association Toulouse-Graši, une prof et des étudiants porteurs d’un projet en Afrique signalèrent à Electriciens du Monde, les sérieux problèmes d’alimentation en électricité du Village d’Enfants de Graši en Lettonie. “La Lettonie, un orphelinat, un projet dans les Pays de l’Est, des étudiantes de l’IUT cherchant à venir en aide au village d’enfants…” tout cela interpella l’équipe d’électriciens bénévoles qui prirent contact avec moi ces jours derniers. Et hier eut lieu une première rencontre qui m’a semblée très positive. L’étape suivante serait d’envoyer en mission en Lettonie deux bénévoles pour venir faire un état des lieux au village d’enfants… Affaire à suivre…

Dans l’atelier mis gracieusement à disposition par EDF, des bénévoles d’EDM préparent des groupes électrogènes adaptés aux projets en cours (Afrique et Haïti). Ensuite, ils formeront les futurs utilisateurs et iront là bas aider à l’installation. Génial non ?

  

Extrait du dossier de présentation que j’ai remis hier à “Electriciens du Monde”

Notre hameau en Lettonie est éloigné de 4km de la ville de Cesvaine. Les lignes électriques en majorité vétustes traversent des forêts et il est très fréquent que nous ayons des coupures plus ou moins longues selon les dégâts occasionnés par le vent fort ou la neige. De quelques heures à une journée. Lors de tempêtes de plus en plus fréquentes comme en automne 2010 par exemple une partie du village est restée sans électricité durant 3 ou 4 jours et la deuxième partie durant près de 15 jours.

Sans électricité, pour nous cela signifie :

- Pas d’eau (puits artésiens)

- Pas de chauffage (géothermie et bois)

- Pas de cuisine (tout électrique pour des raisons de sécurité incendie)

- Pas de toilettes, eau chaude, douche…

- Pas de téléphone fixe, pas d’internet…

- Pas de lumière (en hiver il fait nuit dès 15 ou 16h)

- Une quarantaine de personnes vivent là (enfants et adultes)

- Notre hôtel a une capacité d’accueil de 30 personnes

- Notre ferme en plein développement commence à accueillir de nombreux animaux (problème d’eau et d’électricité en hiver)

Nous souhaiterions résoudre ce problème par une installation de qualité avec des groupes électrogènes de secours correspondant à nos besoins qui sont à définir avec l’aide de personnes compétentes et la participation de sponsors, de mécènes…

Quel chantier et quelle bonne ambiance créative, j’aime ça !!!

De Tarbes je suis allé faire une brève apparition à Lourdes.

Ce matin pluvieux, j’étais en réunion de travail à Tarbes pour un projet basque. Encore un projet franco-letton ? Oh ben ça alors ??? On en reparlera lorsqu’il s’officialisera.

Tarbes: Les dires anciens laisseraient croire que c’est le chef lieu du département des Hautes-Pyrénées mais à observer la végétation citadine de plus près, on serait en Afrique que ça ne m’étonnerait pas ? Une oasis au pied des montagnes ? Le réchauffement climatique peut-être ? Etonnant non ?

Lourdes: La réunion à Tarbes terminée, j’étais si près de Lourdes que je suis allé y faire un saut dans l’après-midi. Même sous la pluie, j’aime me retrouver de temps en temps dans ce lieu magique qui donne une autre dimension à la vie. Ma petite cervelle primitive inféodée par le matérialisme, cette faiblesse humaine largement surexploitée par la société de consommation en perdition, y ressent comme un refuge, un autre-part, une déconnexion, un apaisement, un havre de paix… Bien sûr je ne fais pas allusion  aux marchands du temple qui semblent avoir pignon sur rue…

 

Mais c’est un peu plus loin que le miracle se passe… A la belle saison c’est une fourmilière de gens du monde entier qui se retrouvent pour les pèlerinages. Quelle chance en hiver tout est si calme et reposant…! 

On peut y boire l’eau de la source miraculeuse sans avoir besoin de faire la queue ou encore trouver une place pour dédier un cierge symbolique à une intention…

Aujourd’hui j’en reviens certes apaisé comme à l’accoutumé mais surtout intrigué par cette photo que j’ai faite devant la grotte de Massabielle où eurent lieu les apparitions de Marie à la jeune bergère Bernadette.

Devant la grotte, je me suis dit: Tiens, je pourrais poser l’appareil sur la murette du Gave et comme ça je serais sur la photo pour le blog ? Mais lorsque j’ai regardé le résultat… la voici… je n’ai rien touché à mon appareil, il est comme d’habitude en réglage automatique… Etonnant non ? Tout à coup je me suis senti dématérialisé, l’homme invisible... Serait-ce un clin d’œil souriant de la Dame Blanche ???

(certains pourront croire que j’ai trafiqué la photo, mais il n’en est rien. J’en suis le premier étonné…)

J’ai quand même refait une nouvelle photo, ouf, elle était normale, j’étais redescendu sur terre… Bizarre ? Vous avez dit bizarre ? Comme c’est bizarre….

 

La Colline des Croix ?  Mais non, c’est en Lituanie. Ici à Lourdes, au bout de l’immense esplanade, c’est donc la Vallée des Croix…Explication: Chaque pèlerinage porte sa croix et à la fin, la dépose en ce lieu de souvenirs. C’est récent, c’est la première fois que je le vois. Dans quelques années ce sera phénoménal !

Les Lettons pas bronzés font du ski !

De mon envoyée spéciale Sandra voici quelques photos de la sortie de ski du  week-end dernier. En France on a des montagnes et pas de neige, en Lettonie on a de la neige et pas de montagnes, juste quelques kalns* (collines) où l’on arrive quand même à imaginer des stations de ski. Mais les pistes sont dévalées en quelques secondes seulement. La descente a ses adeptes mais la nature vierge et immaculée se prête mieux au ski de fond…

Plusieurs de nos enfants sont des passionnés de ski et snowboard…

Sandra ! Tu pourras dire au paparazzi qui t’a photographié de mieux cadrer la prochaine fois !

*L’Everest letton, Gaizinkalns culmine à 320 mètres d’altitude ! (non, non, je n’ai pas oublié de zéro) Il n’est pas très loin du village d’enfants et du manoir de Graši. Nous avons aussi “une station de ski” à 15km !

Le Musée Paysan d’Emile offre à Simorre un outil supplémentaire de développement local !

Médiatisé, visité, apprécié, il est devenu l’incontournable animateur de la vie locale de ce petit coin du Gers. La mise à disposition de locaux par la commune de Simorre et l’énergie déployée par les bénévoles de l’association qui se dépensent sans compter portent peu à peu leurs fruits. Notre petit musée est devenu le gardien de la mémoire paysanne de la région. www.museepaysan.fr

Hier l’association des Amis du Musée Paysan d’Emile était réunie en Assemblée Générale dans la salle des fêtes chauffée de Simorre. J’y étais, je fais partie des membres de cette petite association de 118 adhérents (!!!) et j’avais pour mission de réaliser et projeter durant la séance le power-point qui animait les discours des uns et des autres…(c’était pas le boulot le plus facile… Le montage a été en grande partie réalisé en Lettonie !)

 

“Notre but: Devenir Acteur Incontournable du Paysage Touristique Gersois !” Conclura la Présidente.

 

Et comme il se doit en Gascogne, après les palabres officielles tout se poursuivait dans une atmosphère festive… Tiens, mais je reconnais pas mal de monde qui est venu en Lettonie ??? Tout n’est que puzzle, il suffit d’assembler !

Et tiens, puisque les élections cantonales approchent, si on profitait des oreilles tout à coup attentives ?… ça peut aider… Mais il ne faut pas crier victoire, mieux vaut compter sur notre propre énergie, sur notre bénévolat…

 

Association "Les Amis du Musée Paysan d'Emile"

Musée Paysan d'Emile

Avenue La Bourdette 32420 Simorre Gers en Gascogne

Téléphone : 05 62 62 36 64 et 06 78 30 99 12

Courriel : [email protected]

Site : www.museepaysan.fr ou www.museepaysan.com

Yesterday meeting-day in Toulouse… Ligue de l’Enseignement et Toulouse-Graši

Hier fut une journée très chargée pour moi !

Tout commença à la Ligue de l’enseignement 31 rue des Amidonniers à Toulouse. Avec Laurence et Marie-Louise nous avons planché durant 6h sur le dossier européen franco-letton “volontaires séniors” qui nous permettra, s’il est retenu, d’échanger des savoir-faire et des savoir-être entre nos deux pays…

Encore des dizaines d’heures de travail sur le montage de ce projet… On veut le réussir !!!

Vers 17h je changeais de rive du Canal du Midi pour me retrouver dans les bouchons qui devaient m’accompagner jusqu’à Fonsegrives.

Fonsegrives: A 18h commença l’Assemblée Générale de l’association Toulouse-Grasi. Elle s’étoffe harmonieusement d’année en année. Je ne sais pas si tu es au courant, mais le grand projet d’un gros groupe électrogène pour parer aux nombreuses pannes du réseau électrique alimentant le village d’enfants de Grasi est en bonne voie ! Merci pour tant d’énergies déployées autour de ce projet à toutes ces jeunes filles et à tous les moins jeunes qui ont rejoint l’association ! Autour de cette table gracieusement mise à disposition par la municipalité de Quint-Fonsegrives on reconnait au moins 6 personnes qui sont déjà venues à Graši et les autres qui projettent d’y aller en voyage organisé avec des habitants du coin qui ont été sensibilisés lors de ma conférence d’octobre.

L’IUT GEA de Toulouse Rangueil, La Ligue de l’Enseignement 31, la municipalité de Lagardelle/Lèze et sa Communauté de Communes étaient brillamment représentés et bien impliqués dans le projet de nos jeunes motivées.

Et voici enfin le prototype de l’affiche qui après quelques petites retouches va être distribuée dans la région de Lagardelle sur Lèze. Une conférence qui s’annonce très importante si j’ai bien compris Jacques le maire de la commune et Ludovic de la Ligue de l’Enseignement qui est responsable de l’animation jeunesse de la région. La Communauté de Communes “Lèze-Ariège-Garonne” de Venerque, Beaumont, Le Vernet et Lagardelle est particulièrement préparée à cet évènement.

La salle des fêtes de Lagardelle sur Lèze à 25km de Toulouse est grande, confortable et dotée d’un bon micro pour soutenir ma petite voix fluette… Il y aura beaucoup de photo de la Lettonie, du village d’enfants et de son environnement, notamment la ville de Cesvaine. Et on pourra poser toutes les questions qu’on voudra, je n’aime pas les monologues !

Nous vous attendons tous le 4 mars à 20h30 à Lagardelle sur Lèze ! En plus c’est gratuit ! Que demande le peuple ?

Roumanie-Lettonie-France, jeunesse sans frontière.

Pour briser les frontières entre les jeunes, la Ligue de l’Enseignement de la Haute-Garonne créa en 1998 “Bouger Ensemble”, un camp international pour les jeunes européens de 15 à 18 ans. Depuis ce temps chaque été se réunissent des jeunes d’Italie, Roumanie et France. Cette année l’Italie ne participera pas mais suite au rapprochement du village d’enfants de Grasi avec la région toulousaine grâce à l’association Toulouse-Grasi, la Lettonie vient se rajouter.

Hier j’étais à Venerque, près de Toulouse dans les locaux de la communauté de commune Venerque-Le Vernet-Beaumont sur Lèze-Lagardelle sur Lèze* pour représenter la Lettonie dans une réunion préparatoire pour le camp de cet été qui se passera à Hodos en Roumanie. Des jeunes lettons de Cesvaine y participeront. Ce projet sera aidé par l’Europe si notre dossier est retenu… Nous le saurons fin mars… En attendant, on fait comme si…

Pendant la réunion préparatoire nous étions en communication avec Andras en Roumanie, participaient aussi, Delphine, Bastien et Sébastien les animateurs jeunesse de la communauté de commune. On en reparlera.

*Vendredi 4 mars à 20h30 dans la salle des fêtes de Lagardelle sur Lèze je donnerai une conférence sur la Lettonie, Cesvaine, le village d’enfants de Grasi. Qu’on se le dise dans les chaumières de Midi-Pyrénées !

J’ai quitté mon cher pays pour retrouver ma patrie…

Pour 5 semaines pas de tout repos j’ai rejoint le Gers. Je devrais dire: j’ai rejoint la France, car durant mon séjour je vais courir d’un bout à l’autre de l’hexagone pour des conférences ou des réunions de travail.

Donc, hier après-midi je suis parti de Riga pour Toulouse via Francfort. Premier stress, le premier vol a été retardé de 30 mn. Théoriquement je loupais ma correspondance. Mais, le Bon Dieu était avec moi car le deuxième vol a eu aussi 30mn de retard… Donc tout s’est bien synchronisé et à 20h30 j’étais à Sabaillan dans les coteaux du Gers à table avec ma famille…

Je quittais provisoirement Balta Dama, Balta Latvija… la Blanche Lettonie…

Sur la cote lituanienne, nous apercevons la mer en partie gelée…

Sortis de l’ambiance cotonneuse de l’Allemagne, très vite nous nous rapprochons du plancher des vaches, des chaudes et polluantes lumières de la ville, nous voici déjà au dessus de la ville rose, Toulouse…

En quelques heures je suis passé de -30°c à +15°c !!! Quel choc ! Mais pas le temps de réaliser, déjà au petit jour je suis au bureau avec des dossiers européens très urgents à terminer. La technocratie qui essaie de nous gouverner marche au chronomètre, faut essayer de suivre…

La piste pour Riga est ouverte !

Ce matin à 8h30 il faisait –25 et –27 une heure plus tôt ! Ma voiture diesel qui dort dehors a eu du mal, mais elle a démarré ! Il paraît que la température va encore baisser ces prochains jours… Il est grand temps que je me barre de Sibérie, je veux dire de Lettonie. Tout le monde s’est activé, qui au chasse-neige qui à la pelle, je vais pouvoir rejoindre Riga dans la journée, Il y a quand même près de 200km. Quant à l’aéroport ? Normalement c’est bon, il fonctionne. Ce n’est pas comme en France lorsqu’il y a 2 cm de neige…

Anniversaire neigeux, anniversaire heureux.

Lorsqu’on a 12 ans, on est grand ! Hier au village d’enfants régnait une ambiance particulière. Chacun vaquait à ses occupations mais on sentait bien que quelque chose d’important se préparait… Le premier anniversaire de la saison des anniversaires.

Sous les voutes envoutantes du manoir on s’activait aussi…

A 18 heures pétantes, le quart d’heure letton n’existant pas, dans la chaleur familiale de la maison Ozolini l’heureux élu recevait les premières éloges de Mirijama, la maman éducatrice, cadeaux faisant foi. Puis comme de coutume lors de ces cérémonies, un festin (letton…) s’en suivait.

Mais le plus important en pareil cas est bien entendu le dessert, le gâteau illuminé…

12 bougies pour mes yeux illuminés: c’est mon anniversaire à moi ! A cet instant mes yeux s’embrumèrent jusqu’à laisser perler deux petites gouttes de rosée…

Mais il faut assurer jusqu’au bout. Alors pas de nostalgie sur le temps qui passe, en bon maître de séance il allait lui même se charger du partage…

 

Et la soirée se termina vers 20 heures après des jeux dont les petits lettons ont le secret… 12 ans, une étape importante dans la vie d’un petit garçon si sentimental…

Quant au temps, il est moins doux… -18° aujourd’hui !  Demain je tente de rejoindre Riga pour tenter de rentrer en France. Heureusement les chasse-neige s’activent à m’ouvrir la piste…

L’orphelinat le plus souriant du monde ? oui…

Mon trajet Cesvaine-Graši ce matin

Je me suis amusé à faire un petit montage vidéo pour te faire partager les joies de la neige sur la piste que je prends chaque matin pour rejoindre le village d’enfants…

Saturday in the snow with Agrita and Zane.

Dans les premières années de mon installation en Lettonie Zane a été mon élève au cours de français et participa au Nakotne Club, Club de Prospective que j’avais créé et que j’animais au lycée MGV de Madona. Puis après son bac elle choisit de suivre des études sur la protection de l’environnement. Elle commença ce parcours dans le Gers à Masseube avec un BTS GPN puis poursuivit à Caen, Lyon… pour être maintenant proche du Master. Mais chez elle, dans son cocon familial, c’est la Lettonie, la vraie, celle que sa maman fait vivre, ce savoir vivre en harmonie avec la nature que j’admire. Agrita, sa maman, pharmacienne se passionne pour la Culture lettone et son rêve de redevenir véritable Lettone des forêts pour préserver, transmettre et promouvoir ces savoirs ancestraux s’est transformé en projet qui devient peu à peu réalité…

Hier, j’étais invité à passer la journée chez eux, une vraie invitation à la lettone avec sauna lors d’une vraie journée d’hiver letton. Allons-y, suivez le guide. En effet, pour parcourir 50km de pistes de campagne par un temps pareil, il était plus confortable d’avoir une guide. Zane m’accompagna donc dans son jardin secret…

Allons-y, suis-moi ! dit Zane

Nous voilà arrivés au paradis. Une ferme familiale récemment rénovée, un sauna tout neuf, la nature vierge… Tout a été pensé par Agrita pour créer un lieu d’accueil et de partage, elle n’est pas loin d’avoir atteint son but. J’ai pu tester. J’ai retrouvé dans cet univers tout ce qui m’attire, tout ce qui m’interpelle, tout ce que j’aime de la Lettonie… Merveilleuse Lettonie, celle qui vit en harmonie avec la nature…

J’ai eu le privilège de pouvoir aussi tester le sauna avec tous ses rites et je dois dire que ce matin, je me sens au moins 20 ans de moins !

 

Après cette journée mémorable, restait un point noir… ou plutôt un point blanc… La neige la nuit sur la route du retour. Au moins 20cm de plus durant la journée et les pistes encore plus difficiles et plus hasardeuses… Agrita décida avec sa grosse voiture de m’ouvrir le passage en roulant devant moi sur les 10 ou 20 premiers km. Une nouvelle aventure commençait…

En route ! si on peut appeler ça une route. Et 50km, c’est pas une paille ! Surtout lorsque Agrita me laissa continuer seul. Heureusement sur les derniers km proches de Cesvaine je croisais un chasse-neige. La voie était enfin libre ! Ouf !!!! Mon cœur reprenait son rythme normal et je pensais enfin à sortir mon appareil photo.

Et ce matin sous ma fenêtre le chasse-neige s’activait. Maintenant il me faut aller jusqu’au village d’enfants. Nouvelle aventure ? Eh, Oh !!! je ne suis pas d’ici, moi ! Mardi un avion m’attend à Riga pour le Gers !

Merci Zane, Agrita et Niks pour cette journée fantastique, réellement. Sans aucun doute je reviendrai bientôt chez vous, au printemps, lorsque la verdure remplacera la neige….

ça s’en va et ça revient… Ce matin -11°c

Un homme averti en vaut deux ! On nous avait prévenu ! Si la météo lettone est assez aléatoire sur les  questions de pluie ou de soleil, en matière de froid elle s’y connait. Elle nous avait dit: un froid sibérien arrive pour la fin de la semaine. On y vient progressivement, hier il ne faisait que –4 . Ici le froid ça commence à –20 puis –30 puis –40 voire plus, je veux dire voire moins ! Ce matin –11 c’est encore de la bricole, mais avec un temps clair comme ça… Humm, ça promet.

J’espère que mardi le carburant de mon avion ne sera pas gelé ? On m’attend dans le Gers en Gascogne et ailleurs en France aussi car mon agenda est bien rempli ! Qui a parlé de vacances ? Rassure-toi, les vacances m’ennuieraient…

 

Avec Marina on est aux petits oignons !

  J’aime bien Marina, notre cuisinière de Grasi qui chaque jour mitonne ses petits plats en y rajoutant une grosse pincée de bonne humeur. Liel paldies Marina !

C’est toujours un plaisir de pénétrer dans son antre aux normes européennes sous les voûtes envoutantes du manoir. Elle a en charge la popote pour toute la grande famille du village d’enfants plus la clientèle de l’hôtel, pas de quoi chaumer !

Mais avec Marina, la vie est belle, elle est si agréable et souriante que j’en viendrais presque à oublier l’aneth, cette note gastronomique lettone incontournable dont je me passerais bien….

L’anniversaire anachronique d’Aleksandrs.

Au village d’enfants, il est une tradition que nous considérons comme essentielle pour la reconstruction de la personnalité de chaque enfant, c’est son anniversaire. Ce jour là plus que tout autre, ce n’est pas la fête du village, ni celle de la maisonnée mais bien la sienne à lui personnellement. Et on n’imagine pas le plaisir que cela peut apporter à ces petites têtes blondes qui comme tout enfant à droit à la considération, au respect, à la tendresse et à l’amour de ceux qui l’entourent.

A Grasi, la tradition veut qu’on invite qui on veut pour la petite fête qui se déroule en général le jour même à 18h, de façon à ce que même les jours d’école, les invités soient là. Et avec application, une carte décorée et rédigée à la main par l’intéressé(e) préviendra les heureux élus. J’ai de la chance, Aleksandrs m’a transmis aujourd’hui une invitation pour son anniversaire qui aura lieu samedi à 18h à Ozolini. J’y serai !

Mais pourquoi anachronique me diras-tu ? Si tu n’es pas Lettone des forêts ou si tu n’as pas encore lu mon petit texte sur La Femme Lettone est l’avenir de l’Homme, alors tu ne comprendras surement pas qu’en principe, sauf accident, les enfants lettons naissent presque tous fin mars, début avril. C’est un peuple resté cyclé au rythme de la nature…Et la fougère en fleur, ça se cueille la nuit où il ne fait pas nuit, entre Ligo et Janis, la nuit du 23 au 24 juin, ceci expliquant cela !

Tandis qu’au dehors il neige sans arrêt, la radio nous annonce -20°c pour la fin de la semaine donc pour l’anniversaire. Ciel ! Moi qui croyais m’échapper de Lettonie avant le retour du froid ? A mon avis, c’est loupé…

Heureusement pour les cigognes, elles ne reviennent pas avant le 1 avril. Alors là oui, il y aura un déferlement d’anniversaires, plusieurs par jour quelques fois !!! c’est normal, il y a tellement de cigognes en Lettonie… On dit de source sure que ça porte-bonheur d’en avoir un couple près de sa maison, c’est à croire !

Les Lettons chasseurs de neige et de froid.

Finalement je pense que je ne vais pas m’en tirer trop mal pour cette fois-ci. Mon séjour en Lettonie tire à sa fin, encore une semaine à tenir et j’ai peut-être évité les grands froids redoutés ! Je me souviens qu’à la même époque l’an dernier j’ai vu le thermomètre à -34°c ! La semaine dernière on a flirté avec seulement –12 mais maintenant on tourne autour de 0 dans la journée. Mais en fait la sensation du froid est la même car avec le redoux l’humidité revient et il neige presque chaque jour. Alors il faut chauffer, chauffer. Les chaudières des maisons d’enfants sont géothermiques donc automatiques mais au manoir nous utilisons du bois et du granulé de bois, écolo…

Et comme il neige chaque jour, ben, il faut chasser la neige. C’est un métier des pays froids qu’on veut ignorer dans le Gers… Je me souviens il y a quelques années notre département s’était suréquipé de matériel de déneigement “après” un hiver exceptionnel. Ce matériel tout neuf a traîné des années dans les  parcs, il a été finalement  revendu et maintenant lorsqu’il neige 2 cm, on est bloqué ! C’est le progrès des pays occidentaux ! Il n’y a jamais eu autant d’argent en circulation mais il faut faire économiser les petites gens pour rassurer le marché ! J’ai dit démocratie moi ???

Ici en Lettonie, jamais un seul jour on est bloqué par la neige ou vraiment très exceptionnellement si dans la nuit il s’abattait une tempête de neige et que les chasse-neige n’aient pas eu le temps de tout nettoyer à temps avant le jour…

Chez nous, au village d’enfants nous avons aussi notre chasse-neige adapté sur le tracteur et Normunds ou Valerijs l’utilisent plusieurs heures par jour pour tenir nos voies d’accès privées dégagées. Par exemple pour alimenter les animaux…

Nombril du monde ? De quel monde ?

Encore un petit coup de blanc pour la route ?

Je ne sais pas pourquoi mais en ce moment mon appareil photo est porté sur le blanc, du blanc toujours du blanc, à force ça me soule ! Et puis je prends la route et c’est toujours les mêmes effets du blanc, toujours du blanc. Par exemple c’est après-midi:

Je quittais le village d’enfants pour rentrer tôt chez moi à Cesvaine.

A ma gauche, le cimetière des Barons Von Kahlen de Grasi où je n’arrive pas à retrouver la tombe de Hans, un de leurs fils prématurément disparu le 8 novembre 1808. Tout à coté, les ruines de la petite chapelle où le même jour n’eurent pas lieu, et pour cause, les noces de Hans Von Kahlen et Liva Ozola, devenue depuis, la Dame Blanche de Grasi. On en reparlera, comme la plupart des histoires d’amour, elle est cruelle mais passionnante.

La piste immaculée me ramène au bercail en passant par le lac de la karjera…

Du blanc, toujours du blanc. D’ailleurs en letton, “Pays Baltes”, ça veut dire “Pays Blancs”.

Quittons la piste pour le bitume. Au milieu de la patinoire, on arrive à distinguer la ligne blanche.

Nous y voilà… Je me demande si les automobilistes lettons sont intelligents de la tête ? regarde la route, les voitures venant en sens opposé se retrouvent dans la même ornière centrale que toi ! Et comme ça glisse difficile d’en sortir à temps.  Comme si d’entrée ils ne pouvaient rester à la bonne place et créer ainsi une ornière pour chaque sens de circulation ? Ils sont vraiment bizarres ces Lettons. A mon avis ils doivent se shooter ? Mais oui, je sais ! C’est à l’aneth…

En entrant dans l’agglomération: A gauche la pharmacie au rez de chaussée et à l’étage, le club des cheveux d’argent de Cesvaine “Club de dames” (à cet âge, des hommes y en a plus). Un peu plus loin cette belle maison en bois qui abritait la poste est maintenant devenue une boutique de chaussures et une agence d’assurance.

On arrive au centre ville (3000 habitants). Je ne suis qu’à 150m de mon soviet-appartement, clignotant à droite.

Tiens puisque nous y sommes ! Sur les deux dernières photos on peut voir le lycée internat avec qui nous avons plusieurs projets de coopération. Et pour commencer par le commencement, la directrice souhaite dès la rentrée prochaine intégrer la langue française dans son programme ! génial non ? Avis aux volontaires séniors de plus de 50 ans ! Des dossiers européens franco-lettons sont entrain de naître dans le Sud Ouest de la France ! Qu’on se le dise ! Mais j’en parlerai plus clairement lorsque les projets auront été approuvés par Bruxelles.

Chic chic, il neige ! Les multinationales nous ficheront la paix.

C’est pas pour dire du mal de ce pays, mais quand même… Ils sont bien dans l’Europe, non ? Alors pourquoi les eurocrates qui veulent tout régenter, tout soviet-uniformiser n’interviennent pas sur le climat ? Les multinationales qui gouvernent la planète ne savent pas comment s’y prendre pour exploiter cette région au climat hostile aux bonnes affaires. Il faut que du haut des tours de verre bleuté, on leur ponde des normes sur la régulation des chutes de neige pour rassurer le marché! ça ne peut plus durer ainsi !!! En attendant, nous les petites gens, on est bien content. Ici, tant qu’il neige personne ne vient nous embêter: pas un râpetout, pas un espion, pas un renard… Cool !

Ce début de journée laissait entrevoir un redoux, la fonte de la neige commençait, ce qui, avec le sol gelé, transformait les rues de Cesvaine en patinoire. photos: la mairie et le kiosque près du château.

Heureusement ce soir il recommence à neiger. On est sauvé ! Photos: devant la porte de mon soviet-immeuble à 17h15. L’appareil photo triche un peu. On dirait qu’il faisait clair mais en fait, malgré les jours qui rallongent, la nuit était quasiment là.

Allons à la ferme pédagogique du village d’enfants.

Un petit tour à la ferme ce matin avec mon appareil photo et un peu de répit entre deux dossiers me permettent de refaire le point avec le projet qui m’a amené au village d’enfants, il y a quelques années déjà…

On l’a longtemps appelé  “le projet de la ferme pédagogique”. Il faut dire que le chantier était énorme, une ferme existante certes mais abandonnée depuis la fin de l’ère soviétique. Autant dire carrément: “45 hectares de terres en friches, presque du taillis par endroit, et les bâtiments de l’ancien sovkhoze pratiquement tous en ruines. Nous avons conçu un projet de grande envergure: une ferme pédagogique pour sensibiliser nos enfants intéressés par les métiers manuels, le système d’apprentissage n’existant pas ici, pour certains une thérapie car la nature et les animaux nous ramènent au réel, un lieu occupationnel pour d’autres, une ferme qui pourrait dans le futur être ouverte au public pour faire partager notre souci du respect de l’environnement et notre souci d’ouverture vers les autres, une ferme bio pour respecter la terre, les animaux et les hommes, conservatoire de races animales locales à faible effectif pour préserver la biodiversité, mais aussi une ferme productive, on ne vit pas d’amour et d’eau fraîche: il est bon pour nos jeunes de vivre dans un contexte où le travail et le souci de rentabilité soient présents. On doit leur donner conscience que l’argent ça ne tombe pas du ciel…

Il a fallut trouver les sous pour engager les travaux de rénovation mais aussi nous étions en recherche d’un responsable. Car ma mission ici est “chef de projet” et non chef d’exploitation, je ne pourrais prendre peu à peu des distances avec cette réalisation que lorsque l’homme ou la femme qui prendra ma place sera fiable et capable de gérer la production en vitesse de croisière. L’argent ce n’est pas facile à trouver, j’y passe pas mal de temps mais les hommes responsables encore moins, du moins dans le contexte local où l’ambiance soviétique est encore (très) pesante: manque d’initiative, de sens de l’engagement, de sens des responsabilités, du commerce, de vision globale, de prospective, de motivation au travail, de compétences sans oublier une bonne partie des hommes qui ont sombré dans l’alcoolisme une autre plaie de l’ancien régime qui créa la désespérance. Le régime soviétique a déstructuré le cerveau humain, c’est très grave… ( Soyons vigilant avec l’ultra-libéralisme qui pourrait créer les mêmes effets pervers…Attention au dictat des tours de verre bleuté de Bruxelles…). Moins chez les femmes lettones qui sont des battantes et qui doivent assumer tout ça en plus du reste... Nous avons fait plusieurs fois l’expérience d’embaucher des hommes du coin, chaque fois ce fut un échec pénible pour tous…

  Nous avons progressivement redonné vie à cette ferme, il reste encore à faire mais petit à petit nous en arrivons à la phase de vraie production. Pourquoi avons nous tant tardé à démarrer ces productions dont nous parlons depuis longtemps, le troupeau de moutons par exemple ? Nous avons commencé par ce qui coûtait le moins, faute de moyens financiers pour attaquer des grands chantiers tel que l’ancienne porcherie du sovkhoze de 800m2 que nous avons désignée comme le futur corps de ferme. Nous n’avions aucune machine non plus. Après avoir progressivement réaménagé les terres, enclos une trentaine d’hectares, nous restions toujours avec le souci de loger confortablement les animaux domestiques durant les très longs hivers et parfois très froids aussi. Moi, j’ai vu -36°c, Christophe qui était là 10 ans avant moi a vu -42°c.

Des petits bâtiments ont été rénovés pour accueillir les premiers animaux car nous avions conscience que la réalisation finale serait très longue et en attendant  Il fallait intéresser nos jeunes présents. Ce fut positif et ça continue de l’être à ce niveau là. Plusieurs de nos ados se sont rapprochés de la ferme dès le départ du projet: attirés soit pas la passion des animaux, soit par la mécanique, soit par la construction ou encore la conduite d’engins. Depuis ce temps, certains de ces ados devenus adultes après avoir suivi des formations adaptés à leur sensibilité, ont pris à cœur les travaux et quelques responsabilités de la ferme. A ce moment là, nous ressentions une véritable bouffée d’oxygène en comprenant que le ou les futurs responsables de la ferme que nous recherchions (désespérément) se trouvaient sans doute parmi nos jeunes ! Agnese qui avait suivi une formation vétérinaire ouvrit la voie. Depuis deux ans, Normunds avec sa formation de menuiserie mais très passionné par tous les travaux de la ferme, de la conduite d’engins fit aussi sa place dans cet univers. Tous deux sont salariés de la ferme.  L’esprit d’initiative et le sens des responsabilité que nous nous désespérions de trouver à l’extérieur étaient dans nos murs ! Nos enfants, élevés hors de ce contexte soviétique ont bien intégré en eux toutes ces qualités ! Encore un constat heureux de la réussite du projet du village d’enfants dans son ensemble !

Revenons à nos moutons: Cette année 2011, nous entrerons un troupeau de race locale avec un nombre suffisant pour se faire la main et ensuite, 2012 on fonce avec une production pour assurer au moyen l’équilibre financier. Les moutons se rajouteront au troupeau de daims que nous laissons croître dans les grands parcs, nous en avons actuellement 22. Il y a les chèvres, les poney, âne et jument. L’hiver prochain l’aménagement du corps de ferme, même s’il ne sera pas complètement achevé permettra de loger confortablement tous les animaux en hiver, ce qui facilitera aussi les soins. On y arrive enfin ! Il y a aussi le verger et surtout le jardin potager bio qui prend de l’envergure, il permet d’améliorer la qualité de l’alimentation de nos enfants, c’est aussi un lieu occupationnel et qui sait, formateur pour des jeunes qui pourraient y trouver vocation ?

Ce matin, avec Agnese, j’ai fait le tour des écuries, les animaux sont en pleine forme, bien ronds, les mamans chèvres auront leurs petits dans 1 mois et au printemps, notre ponette Osa pourra convoler en juste noce avec le voisin pour nous faire un bébé au printemps 2012. Quant à mon asinothérapeute agrée, Maria Louisa, difficile de lui trouver un mari, les ânes ne courent pas les rues en Lettonie. Mais peut-être accepterait-elle un étranger ? Des ânes, il n’en manque pas en France !

L’hiver prochain tous les animaux de la ferme pédagogique seront logés dans le grand bâtiment de 800m2, là haut sur la colline de l’ours, pas loin du chêne de la Dame Blanche qui fait angle de la forêt, à gauche de la photo.

Je recherche un Editeur.

Pour la publication de quelques uns de mes écrits déjà prêts ou à rééditer, je recherche une maison d’édition.

  “Contes, Comtes et Comptes Gascons” semblait pourtant bien se vendre depuis 2003 et voilà que l’éditeur a fait faillite ou est parti avec la caisse je ne sais pas trop, mais ce que je sais c’est que je n’ai pas touché un centime des ventes… Il était vendu jusqu’au Japon ! J’avais un petit stock, mais il ne me reste que quelques malheureux exemplaires… il pourrait peut-être faire l’objet d’une réédition ? j’ai le CD originel.

Depuis 1990 je n’ai jamais cessé d’écrire, presque chaque jour après le boulot. Au tout début, mes petites réflexions paysannes étaient publiées sur les journaux locaux ou régionaux puis plus tard je les rassemblais sur mon premier livre. Mais depuis ces 6 dernières années où je vis en Lettonie, m’a soif de communiquer n’a fait que s’accentuer, notamment avec ce blog. Plusieurs de mes écrits ont été sélectionnés, corrigés et préparés à l’édition par mon amie Nadine Vitols Dixon, franco-lettone, elle-même écrivain talentueuse. Elle a écrit par exemple “Dainas les poèmes mythologiques lettons” ou bien “Le parcours d’une vie. Histoire de vie de la Présidente de la République de Lettonie Vaira Vike-Freiberga” en français, anglais et italien.

Voici mes autres ouvrages prêts à être publiés:

- “La Dame Blanche de Grasi” en 3 (4?) langues sur le même ouvrage: Français, letton: traductrice Zane Purmale et anglais: Traductrice Nadine Vitols et Peter Dixon environ 50 pages (et même en russe par Natalia Gaidarova). Ce récit fantastique se passe durant la période soviétique dans le village de Graši qui a l’époque était un sovkhoze, une ferme d’état . Depuis des siècles une belle dame blanche apparaît de temps à autre sous le vieux chêne qui fait angle de la forêt de l’ours. La nuit du 8 novembre 1958, elle charma Hans ouvrier agricole, au grand dam de Mara sa fidèle épouse. Mystère…Une suite est prévue. Avec les traductrices, nous avons décidé que tous nos droits et tous les bénéfices de ce livre seront destinés au village d’enfants.

- “Journal d’un paysan du Gers en Lettonie”: Nadine Vitols Dixon a tiré de mon blog des morceaux choisis sur la chronologique de mon aventure  au village d’enfants: la création de la ferme pédagogique, ma découverte de la Lettonie profonde et toutes mes réflexions sur notre société nées durant mon parcours qui m’amena jusqu’en Lettonie, car Il n’y a pas de hasard… Pour ce livre aussi, tous les droits et bénéfices seront destinés au village d’enfants

- “Plaidoyer pour la réintroduction de l’Homme dans la Nature”. Un pamphlet à la manière de notre ami Stéphane Hessel sur mon parcours de paysan qui m’amena à m’indigner sur notre fuite en avant puis peu à peu à  mobiliser mon énergie pour essayer d’imaginer un futur plus en harmonie avec la nature sans qui nous ne sommes rien…

Alors si tu es éditeur où si tu connais le milieu qui m’est quelque peu étranger, merci de me mettre en relation: [email protected] sinon reste l’auto-édition, j’y pense, je me suis informé…

Page blanche.

Que dire à part qu’il neige en Lettonie. Tout semble mort sous un linceul immaculé…

Oui, d’accord, tout est beau mais tout est figé, pas un signe de vie.

Seul mon cerveau trime au milieu de ces dossiers interminables que lorsqu’on on croit qu’on en vient à bout, il s’en rajoute d’autres…

Vivement le printemps, le temps de l’explosion de la nature, de la période des pissenlits tous jaunes, puis de celle des marguerites et des pâquerettes, de la verdure, des oiseaux qui chantent à tue tête jour et nuit, du ciel d’un bleu azur si pur comme nulle part ailleurs,  de La Soleil* qui se lève à 3h et qui ne veut plus se coucher…

*Au pays des Lettones des forêts, “Saule” La Soleil est la divinité centrale de la Vie et lorsqu’on y vit, on comprend aisément pourquoi, c’est tellement logique…

Cassandra, notre volontaire australienne nous quitte aujourd’hui.

Même les bonnes choses ont une fin… pensait Cassandra le cœur gros. Dimanche soir, la larme à l’œil, elle a dit un dernier adieu aux plus jeunes enfants avec qui elle a passé 6 semaines inoubliables; Ils sont si merveilleux ! Chargé de faire le taxi du soir, j’ai assisté aux derniers instants. Elle m’a confié son (chouette) appareil photo pour immortaliser son départ.

Elle va rentrer chez elle en Australie pour reprendre des couleurs car là bas c’est l’été. Pendant longtemps elle parlera  à ses kangourous de son séjour en Laponie, je veux dire en Lettonie.

Comment venir au village d’enfants passer quelques semaines inoubliables comme volontaire ? Ecrivez-nous [email protected]  ou [email protected]

Les rues de Riga et les routes lettones

Samedi: Ce week end je suis en mission à la capitale. La route fut assez blanche mais on y est arrivé. Demain après-midi je rentrerai paisiblement à Cesvaine. Mais il fallait que je te montre quelques photos des rues de Riga que j’ai prise ce soir en me baladant. De la neige, ils en ont à revendre ! Ils ne savent plus où la mettre, ce qui limite le stationnement… Imagine Paris dans cet état…

  

Dimanche: Bien qu’il n’ait pas neigé depuis plusieurs jours la route fut particulièrement aventureuse pour le retour de Riga, 180km. Un vent sibérien (bien qu’il vienne d’Ouest) soulevait la neige, formant  des congères parfois importantes dans les courants d’air. Je me suis fait quelques frayeurs lorsque au détour d’un virage, je me retrouvais tout à coup dans 20 à 30 cm de poudreuse toute neuve sans trop savoir où était ma place sur la route. La voiture faisait office de chasse neige. Mais j’y suis arrivé ! Hourra !!!

 

Cette semaine Xavier joue à Hong Kong.

Comme son paysan de père, mon fils erre aussi sur la planète. Lui c’est plus loin encore et c’est pour faire partager sa passion de la musique. Il a étudié plusieurs genres musicaux, mais en ce moment c’est la musique de rue, le steel drum (bidon) qui a le plus de succès, il voyage beaucoup avec le groupe professionnel “Tropique du Cancer” mais il aime bien aussi “Mambo Bidon” le groupe semi-pro de Toulouse qu’il dirige musicalement et pour lequel il arrange et compose.  Grâce à cet instrument bizarre il voyage beaucoup: Dom Tom, Nouvelle Calédonie, Caraïbes, Trinidad, Hong Kong, Afrique et j’en oublie + toute l’Europe et bien entendu la France. La Lettonie ? Bientôt j’espère…

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Sur la vidéo du haut on le reconnait avec sa casquette de scène, près de sa Véro qui joue aussi dans le groupe Mambo Bidon. Il a assuré les arrangements musicaux pour entrainer Jean Sébastien Bach jusque dans la rue ! C’était au Capitole à Toulouse.

Depuis l’an dernier, dans le cadre de “l’orchestre à l’école” il a commencé aussi à apporter ses bidons dans les lycées et collèges de ces zones dites sensibles et les jeunes se sont tout de suite pris au jeu. En quelques mois il a réussi à créer un groupe au collège toulousain Vauquelin. Ils ont été invités à jouer jusqu’à Paris !!! (vidéo de droite). une expérience positive qui se poursuit cette année scolaire et ouvre des perspectives d’avenir dans d’autres établissements.

Qui a dit qu’il n’y avait que des voyous dans les banlieues ? Les spéculateurs qui eux-mêmes ont créé ces ghettos de béton et continuent de semer la désolation dans notre société ??? Les jeunes sont formidables partout !!!

L'idée d'apprendre à jouer d’un instrument sans partition ( apprentissage par l'oral et l’oreille) plaît beaucoup aux jeunes et interpelle car ce n’est pas du tout dans notre culture d'apprendre la musique ainsi...

Une affaire à suivre, mais Xavier se régale, il a des élèves super et nous sommes bien loin de l’image que nous avons donnée à ces jeunes de banlieue, ils sont même très polis et très serviables, ils sont respectueux de leur formateur et tout se passe très bien…

Ces jours-ci il leur a fait un peu faux bond, car il a du honorer un contrat pour jouer durant une semaine au pays du soleil levant, à Hong Kong. Avec le groupe Tropique du Cancer il s’y était déjà produit il y a quelques années !

Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es.

Pour être en harmonie avec mon identité, je devrais manger chaque jour des salades gasconnes, des œufs mimosa, du foie gras aux figues, du poulet bio de plein air, du porc noir gascon de plein air, des frites à la poêle, un bon steak de Mirandaise, de l’alicuit, du magret en cocotte, du civet de lièvre, de lapin, de chevreuil, de palombe, du confit de canard, du bon pain croustillant, puis de la croustade cuite à la braise…etc. juste pour se mettre l’eau à la bouche. Non, tu as tord de penser ça car en Gascogne il y a très peu d’obèses et on peut dire que c’est là qu’on mange le mieux puisque c’est là où l’on vit le plus vieux !

Notre santé est si intimement liée à notre alimentation et à notre environnement, n’en déplaisent aux mutinationales qui se sentent obligés de promouvoir des produits infects et polluants pour en tirer les meilleurs bénéfices en ouvrant de nouveaux marchés du médicament et de la maladie et ainsi rassurer les marchés bousiers, je veux dire boursiers. On verra si les prochaines générations nourries aux hamburgers aux hormones, édulcorants, antibiotiques, conservateurs, pesticides et autres OGM aux normes européennes continueront à faire des centenaires ?…Peut-être cette nouvelle façon de se nourrir est-elle promue dans le but de réguler la surpopulation ?

Mais en Lettonie, rien de tout ça ! Ce qui prime dans la gastronomie locale, ce sont les patates bouillies et l’aneth. Impossible d’y réchapper. Mais je pense surtout à l’aneth, cette petite note gastronomique qui égaie les plats, tous les plats, tous les jours que Dieu fait ! En Lettonie, si tu es allergique aux exaltants parfums de l’aneth, t’es foutu ! Moi, c’est limite, j’en souffre mais je considère cela comme une pénitence pour expier tous mes péchés antécédents et à venir. L’aneth devrait contribuer à m’ouvrir directement les portes du Paradis.

J’exagère ? Tiens et si de temps en temps je décrivais mes repas qui, au demeurant, se sont nettement améliorés depuis l’arrivée de notre nouvelle cuisinière Marina. Mais elle respecte quand même les traditions !

Aujourd’hui par exemple, photos à l’appui:

Entrée: salade de choux râpés à l’aneth, carbonade de poisson d’eau douce copieusement arrosée de sauce à la crème fraiche et à l’aneth, accompagnée comme il se doit de patates bouilles parfumées à l’aneth. Toutefois, pas d’aneth dans le dessert qui était sympa. Ah, je suis sûr que s’ils arrivaient à y en caser un peu… Tu peux aller partout, au restaurant comme chez l’habitant, c’est pareil partout !!!

Chères amies lettones des forêts, ne vous vexez pas de mes propos, j’aime bien plaisanter et vous le savez bien, c’est bien connu, les Français sont moqueurs et donneurs de leçons, c’est souvent leur seule parade devant la réalité de la vie… Mais l’aneth quand même, trop c’est trop… Pfff…

Plus blanc que blanc ? Oui t’as gagné, c’est la Lettonie !

Accroche-toi bien Jeannot, on arrive en période de grand froid et il faut que ça tombe juste quand je suis là.... Cet après-midi ça allait, il faisait bon, un petit -10° avec un soleil magnifique. Ce matin l’air était un peu plus frais, -18°. Déjà à ce stade, les poils du nez givrent. Il vaut mieux ne pas s’essouffler, il pourrait se former des stalactites dans les bronches. Mais pour le moment ce n’est rien encore, on annonce un prochain refroidissement ! On dit que le froid ça conserve… Alors en attendant d’être transformé en hibernatus, je te fais profiter des beaux paysages de mon lieu de vie ! Après, ce sera trop tard…

Tu es à la recherche du Paradis ? Ne cherche plus, c’est ici !!! A Graši, au manoir de Graši

Tu rêves comme moi de devenir plus tard fantôme ? Alors ton avenir est ici ! Rejoint la Dame Blanche qui erre dans le coin. D’ailleurs ces jours-ci il y a de la fumée qui sort de la cheminée fantôme de la ruine d’en face, sa maison natale.

 

 

Vite je dois revenir au bureau récupérer quelques calories géothermiques. Être fantôme c’est aussi un beau projet, mais pour le moment je le laisse en réserve au fond d’un tiroir. Plus tard Il me permettra de continuer ma mission sans fin…

La fenêtre de mon bureau donne sur la ferme pédagogique. Comment veux-tu que j’arrive à me concentrer sur mes dossiers avec une telle luminosité ?

Au fait, trêve de modestie, mon blog est référencé n°1 sur Le Petit Futé Lettonie, avant même les websites de notre Ambassade de France !!! Etonnant non ? Bien sûr ce n’est qu’un avant goût en attendant les Honneurs de Valdis, le Président de la République de Lettonie pour toute la pub que je fais gratuitement pour son pays depuis 6 ans déjà !

L’ambiance du village d’enfants n’a rien à voir avec les -10° de ce début de soirée…

Conversion hivernale pour notre tracteur agricole qui participe activement à l’amélioration de notre qualité de vie. Dieu soit loué ! soit dit en passant, je ne reste pas tout l’hiver ici ! A mon avis, 15 jours au manoir en vacances de neige ce doit être le paradis (pour le portefeuille aussi), au delà… Il faut y être né…

Les Lapons, je veux dire les Lettons qui y résident de gré ont l’air heureux. Par exemple les enfants de notre village…

Le coup de chapeau de ce soir s’adresse à notre amie Cassandra l’Australienne. Arrivée début décembre comme Volontaire dans cette Lettonie hostile à l’apparence immaculée alors qu’actuellement il fait +40° dans son pays, elle n’en a pas eu assez puisqu’elle a modifié la date de son départ pour en prendre quinze jours de plus !  Mais ce week-end prochain son rêve se termine. Aujourd’hui, pour la pose de 4 heures, elle a souhaité nous faire goûter quelques petites recettes australiennes. Inutile de me demander le nom de chaque plat, elle parle comme une mitraillette, je n’arrive pas à comprendre un traître mot de ce qu’elle dit avec tant d’intérêt ! Ou bien c’est mon comprenoir anglophone, déjà pas très performant, qui doit être complètement bouché. Enfin tant pis pour les recettes incompréhensibles, c’était bon quand même…

Thank you very much dear Cassie !!! I liked that ! What is it ? Sorry i dont remember… Comme ça, ça fait celui qui a compris, je sais qu’elle et sa famille regardent mon blog…