Journal d'un Paysan du Gers en Lettonie

Juste des photos…

Pas toujours d’inspiration, mais toujours un appareil photo dans la poche…

Suivons le laitier… Son camion est à l’image de l’agriculture lettone qui se meurt sous le poids des directives européennes et peut-être du désintérêt politique. Adieu veau vache cochon couvée…Bonjour les importateurs et autres spéculateurs…

 

Par ici les amours printanières…

Notre Klets en cours de rénovation. Beau bâtiment, n’est-ce pas ?

Le hameau de Grasi sous un angle inhabituel.

Et la colline de l’ours, un paisible éden où paît le troupeau de daims.

Līgo, un avant-goût du paradis…

Lorsque le printemps revient en Lettonie, c’est la vie qui recommence au sens propre du terme et on en vient très vite à se requestionner sur la direction qu’a pris notre société artificielle. Progrès ou fuite en avant ?

A part la pollution, l’Homme n’a pas inventé grand'chose, tout n’est que recommencement… Dans le béton nous avons oublié tout ça, nous avons oublié que l’Homme malgré son intelligence un peu plus développée que la moyenne, fait encore et toujours partie intégrante de la nature. Sans elle il n’est rien, sans elle il n’ira pas bien plus loin… Si malgré cette pseudo supériorité dont nous nous gargarisons et qui reste à prouver, nous ne sommes plus capables de comprendre à quoi sert l’écologie qui devrait être notre art de vivre, il est temps de se faire soigner… Il est temps de venir en Lettonie se réimprégner de la Vie, la vraie.

Les Lettones des forêts ont traversé les âges portant à bout de bras leur culture exemplaire et l’ont amenée jusqu'à nous. Elles ont protégé tous les savoir vivre en harmonie avec la nature que nos fières sociétés occidentales machistes ont combattus avec leurs gourdins, reniés puis oubliés.  Tout est là, intact, préservé, à porté de notre intelligence, il suffit de cueillir. Espérons que nous en prendrons rapidement conscience.

Chaque année lors du solstice d’été les Lettones des forêts nous rappellent que la nature est avec nous et non contre nous. Juste une vidéo, un avant goût de Līgo (Ligoua), la plus grande fête de Lettonie, la fête de la nature, la nuit du 23 au 24 juin, la nuit où il ne fait pas nuit… Nous aurons souvent l’occasion d’en reparler d’ici là !

Pour comprendre de quoi je parle, on peut relire mes écrits et notamment “La femme lettone est l’avenir de l’Homme”

Ça y est !!!

Ce matin les premières feuilles de bouleau viennent d’apparaître devant la baie de mon soviet-immeuble ! Le soleil a fait du bon boulot, le printemps démarre enfin !

Bonne soirée au bord du lac de la karjera…

La colline de l’ours de Graši, juste 100m de moins que Gaiziņkalns, l’Everest letton.

Ah si j’avais un bon appareil photo… Je voulais juste te montrer l’horizon vu du point culminant de la commune de Cesvaine, 212 mètres d’altitude, soit exactement 100m de moins que le Mont Gaizins, l’Everest letton proche d’ici.  Notre point culminant à nous se trouve par chance sur la colline de l’ours, le site que nous avons choisi pour la ferme dont le circuit pédagogique sera plus tard ouvert au public. En haut de cette colline, nous sommes entrain d’ériger une belle cabane en gulbuve (rondins de bois) dans le style local, dont l’étage sera un confortable observatoire pour les visiteurs. Alors en venant à Graši, n’oublie pas tes jumelles !

L’herbe démarre enfin, alors nous préparons l’arrivée des animaux dans les enclos…

Tiens en quittant le chantier, un petit bonjour au vieux chêne qui fait l’angle de la forêt de l’ours. C’est là que la Dame Blanche de Graši vient nous voir de temps en temps depuis plus de 200 ans. C’est fantastique, non ? Le chêne fait aussi partie du circuit pédestre et nous allons aussi aménager ce lieu magique si accueillant…(un résumé de l’histoire de la Dame Blanche se trouve sur la colonne de droite du blog…Brrrrrr)

Ps: Il fait plus chaud que dans le Gers !!! Et les bourgeons bourgeonnent, Youpi !

Pétition pour inscrire l’aneth parmi les espèces végétales protégées, il a son rôle dans la permaculture !

Martine de Picardie qui adore l’aneth http://jardintoutsimplement.blogjardin.com/   m’envoie cette photo de sachet de graines associées. Effectivement, la Lettonie comme la Picardie (ça rime) est aussi le paradis des jardiniers, il n’y a pas de prédateur, probablement grâce à l’aneth ?

Mais pourquoi cueillir l’aneth et se sentir obligé de l’utiliser dans tous les plats pour l’écouler ? On devrait le laisser dans le potager jouer pleinement son rôle de protecteur des laitues ? C’est ça la permaculture !

Au nom de ceux qui comme moi en ont marre de ce parfum qui embaume tous les plats lettons, au nom de ceux qui comme moi ne veulent plus s’empoisonner avec les pesticides qui remplacent la permaculture, je vais faire circuler prochainement une pétition pour inscrire l’aneth parmi les espèces végétales protégées. Arrêté du 20 janvier 1982 Modifié par arrêté du 31 août 1995 D'après le J.O. du 13/5

http://www.scoop.it/t/pays-baltes

Depuis quelques temps je constate avec un plaisir non dissimulé que mon blog est référencé en bonne place parmi des articles de presse bien plus sérieux concernant les Pays Baltes. J’ai interrogé mon KGB perso pour en savoir plus:  Pourquoi et comment je me retrouvais sur ce site ? Je n’ai pas encore toutes les réponses mais je sais que le coupable est Cédric HENRIOT, un émigré français comme moi mais lui à Kaunas en Lituanie.

Donc un grand merci à Cédric que j’espère connaître un jour ! Tiens au fait, je vais probablement passer à Kaunas en voiture fin juin…

Je rappelle l’adresse de son site sympa: http://www.scoop.it/t/pays-baltes. Il y rassemble quotidiennement des infos francophones concernant les trois Pays Baltes dont… mes élucubrations.

Grašu Pils: Noël au tison, Pâques au balcon letton !

La journée de Pâques a été placée sous le signe de “La Soleil” cette divinité locale venue réconforter le peuple letton en attente du printemps. La bonne température y était: 21°, manquait juste un peu de verdure, mais ça ne saurait tarder.

Notre petit peuple du village d’enfants de Graši accueillait des hôtes de marque qui nous ont fait l’honneur de participer aux festivités de plein air dans le parc du manoir Hotel Grasu Pils

Madame HEATHERINGTON Ambassadrice du Canada en Lettonie,

Madame Sylvie BACHELOT, Première Conseillère de l’Ambassadeur de France en Lettonie, son époux et leur fille.

Y en a marre de ce paparazzi !

  

  

Se balancer le jour de Pâques est une nécessité pour les Lettons : Si on se balance le jour de Pâques, les moustiques ne nous piqueront pas de toute l’année…

 

Merci à tous les participants petits et grands pour cette journée mémorable qui restera gravée dans les annales* du village d’enfants

* annales avec deux n, bien entendu… merci Gilles !

Priecīgas Lieldienas ! Cesvaines katoļu baznīca, ar lielu saules !

8h ce matin: Joyeuses Pâques ensoleillées autour de l’église catholique de Cesvaine. Nous y étions pour fêter Lieldiena* !

*Textuellement “Lieldiena” signifie “Long Jour”. Les Lettons, à part les déclinaisons, n’ont pas l’habitude comme les Eurocrates de se casser la tête à inventer des choses compliquées, comme son nom l’indique, Lieldiena est simplement le jour de l’année où les jours commencent à devenir plus long que les nuits. Le jour le plus long, l’apogée de la belle saison sera dans deux mois, Līgo (prononcer Liigoua), la nuit du 23 au 24 juin, la nuit où il ne fait pas nuit.

Sed libera nos a malo…

Bonnes fêtes de Pâques !

Je te raconterai plus en détails plus tard… Sous le haut patronage de Cigognissimus 1er*, Prince de Graši, je passe le week-end pascal au milieu de diplomates de plusieurs pays et aussi bien entendu avec les enfants du village ! D’ailleurs ce midi, comme il fait un temps radieux (hier 20°c) nous piqueniquerons tous ensemble dans le parc du manoir.

 

A propos de manoir, je viens de lire seulement aujourd’hui le blog de Marianne “Entre France,Estonie...telle est l'Europe.” à la date du 13 février 2011 “Graši,un manoir en Lettonie”. Merci Marianne pour cette belle publicité ! On peut aussi réserver sur Booking.com “Hotel Grasu Pils”

A propos de chaleur, c’est notre Babouchka Вильма qui a eu chaud hier après midi. La pauvre, en voulant faire brûler des feuilles mortes dans le parc, elle a failli nous mettre le feu à la baraque ! Heureusement nous l’avons aidée à maîtriser l’incendie qui n’a fait qu’une victime: un petit arbuste résineux…

* Pour en savoir plus sur Cigognissimus 1er, retrouvons ce communiqué de presse  paru sur mon journal du 28 avril 2005

Scoop ! Libération du couple princier !

Le Couple princier de la Principauté de Grasu Pils qui était détenu en otage depuis 27 jours, a enfin été libéré par un commando inconnu se nommant : « Libérez nos cigognes ».

Après l’échec des négociations diplomatiques entre les forces armées ennemies et le Patriarche Cigognissimus 1^er représentant du peuple CESF (Cigognes Européennes Sans Frontière), une grande inquiétude s’était installé du côté de la Lettonie où était attendu le couple princier détenu en otage depuis 27 jours exactement. Officiellement il avait été annoncé par voie de presse que le couple était en garde à vue à la frontière européenne. Motif : contrôle d’identité renforcée pour les immigrants, suite à une directive signée collatéralement par le ministère de la santé et celui du travail. Mais le temps était venu pour eux de convoler en juste noce et nature oblige, ils se devaient de rejoindre leur Principauté dans les plus brefs délais. Explication scientifique du Professeur Randénounos Igognes  maître de la chaire vétérinaire à l’université de Jelgava, que nous venons de joindre à l’instant par téléphone: « Labdien ! Chaque année, depuis des millénaires, à cette date, la grappe ovarienne de la princesse est entrain de se développer durant le trajet vers la Lettonie. Ainsi, dès l’arrivée au manoir, la Parade Nuptiale peut avoir lieu et la ponte commencera dans les jours qui suivent. Mais dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, si le couple princier n’avait pas été libéré dans les jours qui suivent, le cycle de la ponte se serait quand même mis en marche, respectant le rythme biologique, alourdissant ainsi la princesse qui, même libérée, n’aurait pas eu la force de traverser l’Europe pour rejoindre son manoir. Etait-ce la stratégie des preneurs d’otages ? Des œufs non fécondés auraient été pondus hors frontière et l’année princière aurait été veine. Je ne connais pas ce nouveau commando, mais je soutiens son action et l’encourage à continuer. Paldiès ! Paldiès ! Il est inadmissible que des terroristes, sous couvert d’un gouvernement ou sous quel prétexte que ce soit, veuillent intervenir sur les cycles immuables de la Nature ! Uz redzéchanos». Paldiès professeur Randénounos Igognes.

Et c’est donc dans la plus stricte confidentialité qu’une nuit de la semaine dernière, ce commando, dont nous découvrons l’existence en même temps que vous, a agit si discrètement que les gardes ne se rendirent compte de rien. « Commando  Libérez nos cigognes, qui que vous soyez, la Lettonie vous remercie chaleureusement. Paldiès ! » Notre couple princier a donc rejoint son manoir ce matin, les parades nuptiales vont bon train et la vie peut reprendre normalement son cours dans la Principauté de Grasu Pils. Nous leur souhaitons beaucoup de bonheur.

En leur honneur, des festivités franco-lettone auront lieu dès le 6 mai en présence de Monsieur l’Ambassadeur de France, de Monsieur le Consul et toute la délégation Française de Cap Espérance (qui espérait cette arrivée). A cette occasion une médaille sera remise au Maître des ces lieux, désormais sous protection princière. (Etait-ce lui le commanditaire de cette libération de dernière minute ?). Fin du communiqué.

Au printemps les Lettones sortent toutes de leurs forêts pour chanter ma chanson avec Prāta Vētra…

Il y a quelques années, une nuit où je m’étais endormi avec la radio allumée, j’ai été réveillé par cette chanson qui a longtemps trotté dans ma tête. J’ai mis du temps à la retrouver… J’y suis enfin arrivé ! Son titre est très simple : “mana dziesma” qui signifie “ma chanson”, interprétée par le groupe “Prāta Vētra” avec ses exceptionnelles choristes des forêts ! Génial ! Ecoute la vidéo jusqu’au bout. Grandiose !!!!!!!

C’est la Lettonie dans toute sa splendeur !

Sain Vendredi Saint au sein du village d’enfants

Les vacances de Lieldiena (Pâques) sont très courtes en Lettonie mais avec l’avantage (pour les Lettons) que ce sont des jours fériés pour tous. Elles ont commencé hier soir jeudi saint et le travail reprendra mardi.

Un petit tour d’horizon des saines activités proposées au village d’enfants en ce vendredi saint…

Ce matin Etienne notre stagiaire tarnais se familiarisait avec le petit tracteur. Ouf, c’est plus facile à conduire que le soviet-traktors !

Plus tard dans la petite forêt, c’est le grand nettoyage du printemps. Les muguets qui ne sont pas encore sortis de terre, seront plus à l’aise pour fleurir au 1er juin (un mois après la France)

A klavas on prépare le jardin. Une terre riche mais caillouteuse. Enlever ces nombreux galets, une activité saine pour une bonne équipe de nos jeunes !

L’ambiance est joyeuse, mais il semble que le temps se couvre…

Dans la maison, à tour de rôle on aide au ménage en souriant et en musique…

Le travail de la journée se termine, on range les outils et il tombe des gouttes, mais il en faudrait plus pour décourager un letton. Alors les jeux continuent.

 

Tiens, Genadjis un de nos anciens employés est de passage et s’arrête pour dire bonjour aux enfants…

Et on reprend les jeux… Je me dois de tester de temps en temps les échasses que je fabrique pour les enfants, mon carnet de commande ne désemplit pas. “es gribetu mazaka” “es gribu lielaka” j’en voudrais des plus petites, j’en veux des plus grandes…

   

Mais l’heure est venue du changement d’éducatrices. Je suis chargé de faire le taxi…

En route vers Dzelzava, une vue sur Cesvaine avec le donjon du château et à droite le clocher de l’église luthérienne. L’antenne de télévision domine toute la ville (ondes positives ou négatives ?). Un soviet-traktors laboure, les terres commencent à être ressuyées après la fonte des neiges, mais pas partout.

Et au retour, j’aperçois l’église catholique… Mais les cloches ne sont pas encore revenues de Rome… Plus que deux jours…

Echassiers lettons…

Des rugbymen lettons dans le Gers: J’y crois pas !

Invités par la Ligue Rugby Armagnac Bigorre dans le cadre de la Coupe d’Europe des moins de 18 ans, le club de rugby de Riga est dans le Gers cette semaine ! Ils logent au château de Haget près de Montesquiou .

Il y a quelques mois j’avais été contacté par Georges Barrère d’Auch qui fait partie de gentils organisateurs, il aurait souhaité que je lui trouve un interprète bénévole. J’en avais bien trouvé “une” mais la date ne convenait pas. Alors c’est en anglais qu’ils communiquent. Pas de souci, les Lettons sont particulièrement polyglottes, bien mieux que les Français… et par dessus le marché, ils gagnent au rugby !

Décidemment ce petit peuple n’a pas fini de nous étonner ! Au hockey sur glace d’accord, mais au rugby ???

Lire l’article du Journal SUD-OUEST du 19 avril d’où provient cette photo de Louis ADER “La compétition démarre fort pour les Lettons”

Semaine de l’Europe à Saint Alban 31. La Lettonie sera représentée par Toulouse-Graši.

Saint Alban c’est la banlieue nord de Toulouse sur la nationale 20, route de Paris. Le 11 et surtout le 14 mai, nos jeunes et dynamiques étudiantes de l’association Toulouse-Graši représenteront bien entendu le village d’enfants de Graši mais plus encore, la Lettonie toute entière ! Venez les rencontrer, venez nous rencontrer ! [email protected]

Autre signe avant coureur du printemps…

Notre Babouchka Вильма est sortie de son hibernation en même temps que les grenouilles et les escargots. D’un pas alerte elle entraîne notre directeur Christophe, qui n’a que le choix d’obtempérer, vers un nouveau projet floral mûrement réfléchi tout l’hiver.

Initiation au pilotage du soviet-traktors.

Traktors prend un s parce que c’est masculin singulier (faut pas chercher à comprendre c’est letton) et je m’amuse toujours autant de laisser découvrir aux Occidentaux les joies de la conduite de ce soviet-engin. Tout est bizarre ici ! s’inquiètent au premier abord les prétendants au poste de conduite une fois qu’ils ont réussi à pénétrer dans la soviet-cabine sans se fendre le crane. Heureusement des spécialistes sont à leur chevet pour leur expliquer les secrets de ce chef d’œuvre de la mécanique préhistorique. Au secours Valerijs, ne me laisse pas seul là dedans ! gémit Paul.

 

Nos stagiaires français s’initient donc avec l’assistance passionnée de Valerijs notre mécanicien spécialiste de cet engin. C’est bien plus simple que les tracteurs occidentaux ! se satisfait notre jeune Balte en cette période post-soviétique récente. Il est vrai que sa passion de la mécanique est née grâce à ce fameux soviet-traktors. C’est en forgeant qu’on devient forgeron ! Et puis sur les tracteurs moderne tout a été pensé pour que seuls les spécialistes informatiques puissent intervenir. Avec le soviet-traktors pas de problème à ce niveau…

 

Ben oui, c’est la nature qui renaît après 6 mois d’hibernation.

Regarde, ce sont des canards sauvages ? On est pas dans le Gers, ici tout est naturel et il n’y a pas besoin d’élever des canards domestiques !

Du coté de Berzi, comme on fait son nid on n’a pas le temps de se coucher…

C’est aussi la saison des incendies (l’herbe sèche des friches après la neige), alors les pompiers de Kraukli sont sur le qui-vive et pendant leur mobilisation profitent de l’eau fraîche après la fonte des glaces sur le lac de la karjera pour s’entraîner en plongée…

Nouveau signe du printemps imminent !

C’était ce soir au lac de la karjera…

Hier soir diner gascon sans aneth au manoir letton.

Peut-être les Lettons auraient préféré des patates bouillies parfumées à l’aneth et copieusement accompagnées de mayonnaise, alors pardonnez nous cette offense à la gastronomie lettone, ce n’est pas tous les jours…

Nos amis Landais de Mont de Marsan avaient pensé à nous et utilisé les 20kg alloués aux bagages en soute de leur avion pour nous apporter un peu de leur région Aquitaine-Gascogne.

Les préparatifs: même nos stagiaires aveyronnais et tarnais y participèrent…

Bon, en temps de carême ça fait un peu désordre, mais on avait un joker, une dérogation, étant donné qu’ici on fait pénitence tous les jours…

Des foies gras des Landes, des pâtés basques, des jambons  de Bayonne, des fromages des Pyrénées de Barège (Midi-Pyrénées)… des pastis landais (tourte)

 

Et du Floc de Gascogne, du Pacherenc et plein de bons vins de Bordeaux…

 

Même pas un petit brin d’aneth ! Y a pas à dire, la Gascogne c’est le paradis, du moins pour les Gascons !

Et on a tout fini, même les magrets séchés… Irrésistible gastronomie gasconne !

 

Nos Landais nous on quitté ce matin. On a promis de se revoir, j’irai à nouveau donner une conférence à Mont de Marsan vers novembre pour en faire venir d’autres en Lettonie.

Et après la conférence ? Un petit en cas comme hier soir ? Mmm merci d’avance !

Merci à vous nos amis Landais de Mont de Marsan et bonne route, surtout attention au nid de cigognes, je veux dire aux nids de poules (au pluriel) !

L’aneth est-il hallucinogène ? A voir le comportement des Lettons…

J’aime bien les fêtes lettones, je n’ai pas dit les cérémonies dont les rites d’une solennité imperturbable sont particulièrement interminables, austères, somnifères. Les fêtes au contraire sont d’une joie sans retenue, c’est assez bizarre pour un peuple si réservé, d’une timidité presque maladive. Pour justifier mes dires, prenons un exemple au hasard: L’anniversaire d’une de nos petits protégés qui fêtait ses 10 ans hier à 18h dans sa maison Ozolini.

Avant le repas tout était paisible, presqu’ennuyeux. Les invités étaient comme en attente… (en manque ?)

Ils assistaient penauds au déballage des cadeaux d’anniversaire.

Mais c’est après le repas que l’atmosphère se transforma peu à peu…

Des comportements bizarres vinrent perturber la monotonie de l’évènement souvent répété en ces temps printaniers… Un genre de transe. Fallait-il s’en inquiéter, en avoir peur ? En rire ?

Pour un étranger non initié cela aurait pu paraître inquiétant… Bien qu’interrogatif, j’ai quand même pris le parti d’en rire.

 

Heureusement cela ne dura qu’une petite heure: Ensuite vint le temps du gâteau et de sa dizaine de bougies.

Et là, tout à coup, l’atmosphère changea du tout au tout…

Chacun s’installa devant son assiette et dégusta la merveille dans un silence quasi religieux…

A mon avis les gâteaux lettons, particulièrement raffinés de l’extérieur et consistants de l’intérieur, doivent être l’antidote de l’aneth. Ouf, il en existe un…

Et notre petite élue du jour, du haut de ses dix ans, prit la direction de la troupe de danseurs dans des rythmes endiablés plus rassurant que ceux provoqués précédemment par l’aneth ?

Et voilà, tout est bien qui finit bien…

De Mont de Marsan à la Norvège, tous en Lettonie !

La neige ayant pratiquement disparu en espérant ne plus la revoir avant octobre, tout à coup tout s’agite autour de nous. Le printemps aidant, les évènements se bousculent au village d’enfants de Graši et ce n’est qu’un début !

Tout d’abord, la venue d’un groupe du collège de La Croix Blanche de Mont de Marsan dans les Landes. Même le Gers y est représenté, une des élèves est originaire de Toujouse, le monde est petit… Je connais ce collège pour y avoir donné une conférence l’hiver dernier. Mais au travers du groupe il y a aussi des membres de l’association Solidarité-Lettonie, des têtes déjà bien connues à Graši.  ils seront parmi nous jusqu’à lundi puis continueront leur périple letton jusqu’à mercredi.

Cet après-midi est venu se rajouter un groupe scolaire norvégien qui sillonne la Lettonie pour faire des animations dans les écoles, les orphelinats, partout où il y a des enfants. L’an dernier ils étaient déjà venus, les revoilà ! Ils ont effectivement créé une joyeuse ambiance en entraînant dans des jeux délirants nos enfants petits et grands et les élèves français par la même occasion !

Et l’après midi se poursuivait plus tranquillement…

Ce soir à 18h, un nouvel anniversaire au village d’enfants. Cette fois-ci c’est notre petite Elina qui m’a bien rappelé tout à l’heure que les festivités commenceraient à 18h à Ozolini. Pendant que je fais une petit pause blog, les préparatifs continuent… Concertation des éducatrices Dzintra et Evita alors que Sergeis rajoute une table pour les invités. J’y serai.

Bonne soirée pré-printanière…

Sur le lac de la karjera la glace n’a pas encore totalement fondue mais la vie reprend peu à peu…

Désolé, mais ce soir  à 21h il n’y avait pas le beau coucher de soleil attendu…

Le soleil de France annonce le printemps au lycée “Viduskola” de Madona.

Lorsqu’hier j’ai annoncé à Viesturs le prof de français de Madona qu’il y avait deux étudiants de Toulouse en stage à la ferme pédagogique du village d’enfants de Grasi, il m’a répondu: “Je vous attends tous les 3 demain pour les cours de la 7 et 8ème heures” et nous y étions.

Déjà dans le hall du lycée on sentait bien que le soleil pointait son nez…

La salle de classe de Viesturs était bien animée. Il est vrai que c’est la première fois que j’y voyais autant de garçons ! Cinq en cours de français ? Etonnant non ? Seraient-ils sortis du bois ? Mais ce qui était moins étonnant c’est qu’ils étaient bien plus dissipés que les filles… Notamment Rudolfs, un fidèle lecteur de mon blog qui me suggera de le prendre en photo avec son copain pour être sur le reportage. Mission accomplie !

Après une introduction malgré tout un peu timide de part et d’autre, les langues se délièrent progressivement et à la fin nos jeunes français échangèrent même leur numéro de téléphone avec les jeunes lettons. Des week-end de rencontres printanières en perspective ! C’était le but… Super, je suis content, ça marche !

 

je fus aussi questionné: Pourquoi aimes-tu tant la Lettonie ? Je répondis: Lorsque tu tombes amoureux, te poses-tu la question: Pourquoi ? J’ai enchainé en disant que je trouvais la nature et la culture lettone si fantastique… Mais c’est surtout Paul et Etienne qui étaient à l’honneur, c’est bien normal entre jeunes européens !

Et Viesturs ravi (autant que moi) de ces échanges fructueux nous invita à prendre un café pour clôturer une semaine bien remplie. On s’est promis de revenir en mai, des évènements franco-lettons se préparent et la classe de Viesturs y participera ! à suivre…

"Nos enfants nous accuseront"... Bis repetita placent ?

La semaine dernière en France une personne m’a demandé: Pourquoi parlez vous toujours de l’agriculture biologique ? C’est quoi ? ça sert à quoi ? ça rapporte quoi ? Alors j’ai repensé à ce post que j’avais publié le 10 novembre 2008, il répondra à une des questions, à la principale peut-être ?

“Nos enfants nous accuseront”, sous entendu “Si nous ne réagissons pas rapidement” est le titre d'un film documentaire français qui est sorti en salle fin 2008.

 “Nos enfants nous accuseront” est un message ! Espérons qu’il fera avancer les choses dans nos esprits. Allons nous continuer à nous laisser empoisonner consciemment au nom d'une économie provisoire téléguidée par les profits de multinationales qui détiennent nos démocraties en otage ? Si délibérément nous acceptons cet asservissement et sous-estimons la qualité de notre alimentation dont dépend notre santé, alors pensons au moins à nos enfants ! Ce ne seront pas les cancéropôles qui résoudront les problèmes mais bien le grand retour des petits paysans pour développer l'agriculture biologique partout dans le Monde. Elle est capable de nourrir sainement les milliards d'êtres humains et sauver tous les Grands et fragiles Equilibres qui permettent encore la Vie sur Terre !!!

Voici la bande annonce du film. Elle débute  à la Maison de l'UNESCO à Paris. le conférencier demande à la salle:

Nos enfants nous accuseront un film de... by HANDBALLACC

"Je vais commencer par quelques questions: Si vous pensez aux membres de votre famille ou à vos amis, combien d'entre-eux ont été directement ou indirectement atteints d'un cancer ? Levez la main ! Des cas de diabète ? Levez la main ! Des parents ou des amis stériles ? Levez la main ! J'aimerai maintenant, que tous ceux qui ont levé la main au moins une fois, la lève à nouveau. Regardez autour de vous et vous verrez...(...) Cette nouvelle génération d'enfants est la première de l'histoire moderne a être en moins bonne santé que ses parents...etc."

L’Australie ça suffit, Elina reviens-nous en Lettonie !!!

Notre Elina, éducatrice puis assistante sociale au village d’enfants nous a quitté depuis un an et demi  pour faire un break dans sa vie. Mais en choisissant d’être Volontaire à l’Arche de Sydney en Australie auprès de personnes adultes souffrant d’un handicap, elle restait quand même dans son élément, le social.

Il y a longtemps que je n’avais pas eu de ses nouvelles mais ce matin j’ai reçu une  longue lettre en anglais qui me rassurait: Elina est toujours la même et pense toujours autant au village d’enfants, suivant pas à pas tous les évènements, arrivée ou départ d’enfants à travers nos blogs. Elle entretient aussi des relations proches avec nos anciennes volontaires australiennes qui viennent en majorité de la région de Sydney ou Cambera.

Toutefois deux choses m’inquiètent au sujet de notre Elina:

1. Auparavant elle m’écrivait toujours en italien, ma deuxième langue maternelle, l’aurait-elle oublié ? Et  le français qu’elle parlait avec autant d’aisance ? Et le letton, sa langue maternelle ? Se serait-elle par malheur anglophonisée ?

2.  Bien entendu, on s’en doutait, comme toutes les Lettones des forêts, elle s’est investie à fond dans son projet et là bas en Australie on lui a rapidement donné des responsabilités importantes, c’est ce que je craignais…

S’il vous plait chers amis Aborigènes !!! Rendez nous notre Elina des forêts de Lettonie !!! Elina, reviens-nous !

Pavasaris ir klāt, es arī !!!

“Le printemps est arrivé, moi aussi ! Peu à peu, sortant de mon bureau climatisé, je me réintègre progressivement dans la nature lettone. Mais tout est relatif, ici le printemps est seulement sur le calendrier, il a toujours un mois de retard par rapport au printemps de France. La neige finit de fondre avec le grand soleil mais il fait encore -5°c au petit matin, pas de verdure, juste quelques prémices annonciateurs.

Alors, on fait comme si, en gardant tout de même le manteau. Fini les nids de poules, les pistes sont nivelées pour la plus grande joie des automobilistes… joie éphémère car les poules lettones sont persévérantes.

Autre signe d’espoir: nos cigognes sont revenues et vaquent à leurs occupations saisonnières !

 

Après le retour de l’école, les enfants retrouvent enfin leurs jeux qui sont restés enfouis sous plus d’un mètre de neige durant plusieurs mois.

 

Traversons le petit pont pour rendre visite aux animaux qui sortent de leurs écuries pour guetter les premiers brins de verdure. Restera à changer le vilain poil d’hiver pour une belle robe printanière.

En haut de la colline de l’ours les daims sont sortis de la forêt qui les protégeait du froid. Le foin c’est bien pour l’hiver mais vivement l’herbe verte !

Et les travaux de construction reprennent… ici la cabane en bois massif “observatoire de la nature” qui se situe au point culminant de notre territoire (altitude 250m. A savoir que le point culminant de la Lettonie proche de chez nous culmine à 320m !!! Oui, oui, tous les zéros y sont). Un peu d’horizon si rare en Lettonie que nous souhaitons partager avec nos visiteurs sur les futurs sentiers qui se dessinent sur la ferme pédagogique.

Etienne et Paul sont arrivés samedi de Toulouse où ils étudient à l’IUT de Génie Civil de Rangueil. Ils seront en stage professionnel sur la ferme pédagogique durant près de trois mois. Du même âge que Normunds, Valerijs et Roberts, ils n’ont pas de mal à s’intégrer dans ce nouvel univers. Et nos chantiers en cours correspondent à leur formation. Ici l’aménagement de boxes confortables pour les animaux de la ferme.

Et voilà, après une longue hibernation, la vie lettone cyclée au rythme de la nature reprend rapidement toute son effervescence à l’arrivée de la belle saison.

Mais le paradis letton commencera dans un mois seulement…(Encore un mois à attendre le printemps….. Pffffff…)

Le manoir de Graši au printemps, peint par Katrina, étudiante à l’école des arts de Riga

Mūsu stārķi ir tur? Jā? Nē? Varbūt?

Nos cigognes sont là ? Oui ? Non ? Peut-être ?

En tous cas en arrivant au village de Grasi dans la fraîcheur matinale, une cigogne dormait sur le nid de Berzi. Etait-elle de passage et se reposait-elle avant de continuer sa migration ? Est-ce réellement une des nôtres qui est revenue chez elle ? On l’espère, car en Lettonie, avoir un couple de cigogne près de la maison ça porte bonheur.

Mais comment en 2011 peut-on encore se poser de telles questions sur l’identité ???  Comment en ce siècle où l’Homme prédateur s’arrogant le droit de tout gérer du haut de ses tours de verre bleuté, laisse encore de tels risques errer dans cette nature primaire hostile au progrès ?  ça ne peut plus durer !!! L’UE doit au plus tôt intervenir pour une mise aux normes. Il faut à tous prix rassurer le marché. Et H5N1 alors ? C’est pour les imbéciles ?

L’assemblée générale annuelle de Cap Espérance à Paris. J’y étais !

Vendredi 8 avril Cap Espérance tenait son assemblée générale à Paris au Forum 104 rue de Vaugirard en présence du printemps et de nombreux adhérents. J’y participais pour présenter le rapport annuel sur la ferme pédagogique et aussi les coopérations-collaborations-échanges qui naissent progressivement à la suite de mes conférences en France. Finalement il commence à y en avoir une belle liste et ce n’est qu’un début !

 

En coulisse… On se prépare, la séance va commencer.

  

Cette année plusieurs hôtes de marque ont honoré cette assemblée de leur présence:

• S.E. Mme Sanita PAVLUTA-DESLANDES, Ambassadeur de Lettonie en France,
• SE. Madame Aina NAGOBADS ABOLA, ancienne Ambassadeur de Lettonie en France et Monsieur Guntars ABOLS,
• SE. Monsieur Pascal FIESCHI, ancien Ambassadeur de France en Lettonie et Madame FIESCHI,
• Madame Ingrida MEIEROVICA, de la célèbre famille MEIEROVICS
• Madame Josette RENAUX, Maire de Baccarat, ancienne Consul de France en Lettonie et membre du Conseil d’administration de Cap Espérance,

L’Assemblée se déroula comme suit:

Ordre du jour

19h00-19h30 Buffet

19h30-19h35 Mot d’accueil:  Christophe Alexandre

19h35-19h45 Allocution de S.E. Madame l’Ambassadeur de Lettonie en France

 

19h45-20h10 Présentation de l’association et rapport moral 2010: Christophe Alexandre

20h10-20h20 Questions

20h20 Vote pour l’approbation du rapport moral

20h20-20h40 Présentation des comptes 2010: Anne Boyard

20h40 Vote pour l’approbation des comptes

20h45-20h55 Collaborations + projets d’échanges européens: Jean Amblard

20h55-21h15 Témoignage famille d’accueil: Bonabes de Rougé

 

21h15-21h25 Présentation du budget prévisionnel 2011: Christophe Alexandre et Anne Boyard

21h25 Vote pour l’approbation du budget 2011

21h25-21h40 Témoignage de jeunes Lettons en France: vidéo

 

21h40-21h50 Renouvellement du mandat des administrateurs venu à échéance : Christophe Alexandre, Anne Boyard, Sylvie Nectoux

21h50-22h00 Questions diverses et « mot de la fin » Christophe Alexandre

 

Après la réunion officielle, les discussions se prolongèrent au grand air dans la quiétude du parc du Forum 104.

 

Merci à toutes les personnes qui ont tenu à être présentes à cette assemblée qui tombait juste au début des vacances de Pâques. L’année prochaine nous serons plus attentif au choix de la date pour favoriser la présence du plus grand nombre.

Oui, oui, c’est la Lettonie d’aujourd’hui…

Oui, j’ai pris ces soviet-photos cet après-midi, nous sommes soit à Cesvaine soit dans les villages voisins. J’ai baladé mes nouveaux stagiaires français pour leur montrer un peu de la vie et des paysages locaux…

Après l’hiver interminable…

Après la période germanique….

Après la neige, les inondations…

Après Laudona…

Après la tempête…

Après la niveleuse…

Après l’ère soviétique…

On y est encore…

Voyage printanier Riga-Paris aller/retour

Dans un prochain post je parlerai de l’assemblée générale de Cap Espérance du 8 avril à Paris à laquelle j’étais convié comme intervenant.

Je suis parti de Cesvaine en Lettonie vendredi 8 avril à 6h du matin. Il neigeota durant les 2h30 de route

2 à 3° maximum, Riga était tout humide au petit matin…

Vite allons à la découverte du printemps à Paris à 2h40 de là ! J’y arrivais vers 14h.

La Seine était paisible au pied de Notre Dame…

Tu es allé à Paris et tu n’as pas vu la Tour Eiffel ? Si, Si, je l’ai aperçue depuis le pied de la tour Montparnasse. Ah bon, seulement aperçue ?

 

Je ne cherchais pas midi à 14h mais je dois avouer qu’en passant devant le restaurant du Sud Ouest j’étais alléché par le menu gascon sans aneth… Mais je devais me contenter du sandwich industriel mangé à la hâte à l’aéroport…

J’avais rendez vous non pas Porte des Lilas, mais au pied du lilas, Rue de Vaugirard, au Forum 104 plus précisément.

Dans ce havre de paix en plein cœur du béton et de la pollution où des Hommes prédateurs tentent sans grand succès de s’inventer une vie artificielle, la nature reniée y a quand même trouvé un refuge, un petit nid douillet. On dit que c’est là que François Mitterrand rêvait d’un monde meilleur durant sa période estudiantine… utopie ? Mais moi, j’étais simplement venu présenter, un peu en sueur avec mes vêtements lettons tout à coup trop chauds, ma clé USB, mon Power Point et mon texte de 4 pages, ma mission au village d’enfants et ses avancées, devant un parterre d’oreilles choisies… J’en parlerai sur le prochain post…

A Paris à vélo on dépasse les autos, mais après l’assemblée générale, c’est en taxi que je rejoignais Montrouge pour m’y reposer. Le lendemain, je devais rentrer en Lettonie.

 

Samedi mon avion m’attendait à Charles de Gaulle par un beau soleil avec des températures avoisinant les 25 ou 30° !!!

Après ce détour rapide dans un autre monde, je rejoignais ma Lettonie heureusement préservée dans son harmonie avec la nature vierge, pour y attendre patiemment le printemps… il finira bien par arriver ici aussi ! Déjà la neige a presque disparue et malgré la fraîcheur des températures le soleil semble revenu…

Durant le vol, le ciel était dégagé et j’ai fait de belles photos aériennes des pays traversés… à suivre.

Mais devant l’Ambassade de France de Riga, j’avais un nouveau rendez vous à 18h30.

Etienne et Paul, Aveyronnais et Tarnais, étudiants à l’IUT de Génie Civil de Toulouse-Rangueil m’attendaient avec leur barda. Et nous faisions le voyage ensemble. Ils viennent durant près de 3 mois en stage professionnel sur la ferme pédagogique du village d’enfants…

Nous auront-ils amené le printemps Midi-Pyrénéen dans leurs bagages ? à suivre aussi !

Le printemps ne tardera pas, les cigognes sont de retour !

Vendredi-samedi je fais un A/R à Paris pour voir où en est le printemps français du coté du jardin du Luxembourg. Par la même occasion je participerai à l’assemblée générale de notre association Cap Espérance sans qui le village d’enfants ne serait pas…

Pour comparer avec le printemps letton, j’ai fait quelques photos ce matin en arrivant au travail… Au moment où je m’approchais de Berzi, la maison de l’administration, une cigogne s’envola du nid. Je guette de temps en temps mais elle n’est pas encore revenue. Le retour des cigognes redonne chaque année l’espoir...

Les tondeuses à gazon sont encore au garage, mais on les prépare…

Intégration, inclusion, intronisation ? J’ai enfin été adopté par les bios de Lettonie !

Lorsqu’on est paysan du Gers ou d’ailleurs, du cru, du terrrrrroir et que l’on se retrouve dans un pays étranger, est-il facile de se faire accepter dans le milieu paysan local ? Eh bien, si on laisse faire le temps, si on ne se prend pas pour le nombril du monde comme les Français en ont la fâcheuse réputation, on peut y arriver ! J’y suis enfin arrivé !!!

Après avoir longtemps flirté avec le ministère, l’université, les écoles ou chambres d’agriculture, je suis enfin dans mon élément, je fais désormais partie des paysans bios lettons et par la même occasion j’y ai entraîné la ferme pédagogique du Village d’Enfants de Graši…

Ce rêve s’est réalisé hier… Il aura simplement fallu un concours de circonstances pour que je me retrouve devant une assemblée de paysans bios venus de toute la Lettonie et qu’on m’ait donné la parole durant 5 heures ! J’ai été invité lors d’une des réunions mensuelles à venir parler librement de mon parcours de paysan étranger étrange qui m’a amené de ma petite ferme des coteaux du Gers jusque au pays des Lettones des forêts. 

Il n’y pas de hasard dis-je, je me suis laissé entraîné là où se trouvent les savoir-faire et savoir-être en harmonie avec la nature. La bio s’en inspire, l’agriculture dite conventionnelle, otage du puissant lobbying du marché prometteur du cancer, devrait aussi s’en inspirer avant qu’il ne soit trop tard pour notre civilisation…

C’est Zane la belle petite Lettone des forêts qui avait combiné tout cela. Elle me  connait depuis longtemps, depuis le jour où la timide élève de français de Madona vint me voir après le cours en me demandant si je ne pourrais pas lui trouver une université ou une école supérieure en France pour étudier la gestion et protection de la nature. Et elle fit son BTS à IASC de Masseube dans le Gers, puis continua à Caen, Lyon pour en arriver maintenant au master en attendant de devenir ministre de l’environnement ou de l’agriculture de Lettonie.

 

 

Donc, hier à 11h, dans la Maison de la Culture de Salaspils, banlieue de Riga, je débutais mon intervention avec Zane comme interprète. Loin d’être un monologue, j’ai été agréablement surpris par les questions qui fusaient sur la bio française et sur ma vision de l’avenir (optimiste) de la Lettonie en général et de la bio en particulier. On a même parlé de faire un tour en France pour rencontrer des homologues bios, ça tombe bien j’en connais. 

Hier, j’ai pour ainsi dire été intronisé “paysan bio letton” !!! Disons paysan bio européen car j’aime aussi ma condition de paysan bio du Gers et en général dans n’importe quel pays où je vais, je me sens bien dans ce milieu, c’est ma jet 7 à moi avec l’avantage qu’on y reste soi-même, naturel, pas besoin de se la péter.

 

Et comme cadeaux j’ai même eu droit aux sourires bios des Lettones des forêts, aux fromages maison et aux pommes de variétés anciennes, un régal !

Voici revenu le printemps et son aneth enivrante

La neige fond comme neige au soleil, ça va vite et la Daugava reprend son cours normal, le printemps pointe le bout de son nez. Bientôt les parfums de la nature embaumeront notre quotidien.

Mais celui que je redoute le plus dans mon assiette lettone, c’est l’aneth. J’ai beau faire des efforts… L’aneth pour moi c’est pas le pied. Tiens par exemple, le repas au restaurant 4 Pedas à Salaspils… Pourtant les Lettones qui étaient avec moi se régalaient… Et moi, avec ma salade grecque lettonisée…

Ça fond ! Pas le temps de m’en rendre compte, la vie continue…

“En avril ne te découvre pas d’un fil” mais +10° ça suffit pour faire fondre la neige et laisser réapparaître les nids de poules de l’automne précieusement conservés au frais durant l’interminable hiver (qui n’a peut-être pas dit son dernier mot ?).

Mon emploi du temps est tellement chargé qu’il ne me laisse guère de répits pour admirer nos belles pistes printanières et guetter le premier brin de verdure.

1. Mardi je suis invité comme intervenant lors d’un séminaire par une association nationale d’agriculture biologique lettone. Heureusement Zane sera là comme interprète. A noter que c’est la première fois que je me produis en milieu professionnel en Lettonie et j’en suis particulièrement heureux, c’est un moyen supplémentaire d’intégration pour moi et surtout pour le projet que je porte pour le village d’enfants. Une nouvelle coopération avec la France est déjà envisagée !

2. Vendredi soir je serai rue Vaugirard à Paris à l’Assemblée Générale de Cap Espérance pour présenter mon rapport annuel sur la ferme pédagogique et aussi sur les collaborations franco-lettones que j’essaie d’initier, d’entretenir et de développer…

3. Samedi après-midi, Paul et Etienne, deux étudiants de l’IUT Génie Civil de Toulouse-Rangueil, m’attendent à Riga. Je les accompagne à Graši pour un stage professionnel de plusieurs mois.

Et la vie continue ! Qui a dit qu’on s’ennuyait dans la Lettonie profonde là où s’arrête le bitume et même plus loin, où seules les cigognes, les hordes de loups et les ondes positives retrouvent leur chemin sans se perdre…?

Laurence de Toulouse à la découverte de Riga.

A l’heure où je mets sous presse, Laurence de la Ligue est dans les nuages entre Riga et Toulouse. Ce matin avons quitté le village d’enfants de Grasi à l’aurore pour avoir un peu de temps pour visiter la capitale et aller faire trempette dans la mer baltique.

Commençons par le vieux Riga, il fait un temps pluvieux et froid alors que Jana m’annonce que chez elle à Prague il fait +17° avec un grand soleil…

 

Grâce au Petit Futé, Laurence connaissait déjà beaucoup de monuments. Au passage je remercie le Petit Futé qui chaque année fait de la pub pour notre lieu d’accueil mais aussi pour mon blog qui fait partie des monuments historiques de la Lettonie !

 

Il est de coutume pour les Français de passage à Riga, de poser devant notre belle Ambassade située à 100 mètres de la statue de la Liberté, Brivibas (photos du dessus)

Je n’explique pas toutes les photos, c’est volontaire. Sinon personne ne viendrait nous voir. Donc pour savoir et comprendre, il faut venir passer quelques jours au manoir de Grasi et je te raconterai tout !

Décidemment les Lettones des forêts ne sont pas prudentes avec ce froid ! Toujours en tenues légères, après on s’étonne qu’elles toussent…

Oui, la Lettonie est le pays de l’ambre, on en trouve à tous les coins de rues, même dans les caves.

Bon, maintenant on continue vers la plage de Jurmala, plus précisément à Dzintari (ambre)… Non, ce n’est pas une plage de sable blanc, c’est la mer encore gelée, mais prudence, ça craque un peu…

Laurence jette un dernier regard rêveur sur la Baltique, avant de rejoindre l’aéroport à quelques 20km de là…

Ton avion t’attend… Au revoir Laurence, merci de ta visite ! Oui, ce projet franco-letton nous a occupé une partie de l’hiver avec Marie Louise dans votre bureau de Toulouse. Maintenant que tu as découvert la Lettonie tu comprends mieux l’intérêt de ces échanges de jeunes ou de séniors entre Lettones des forêts et Français… Nous avons tant de choses à partager, je le rabâche à chacune de mes conférences… Que des bonnes choses, bien entendu !!! Transmet ton enthousiasme en Midi-Pyrénées autour de toi !

De la Ligue de l’enseignement de la Haute-Garonne on n’a pas fini d’en parler à Grasi et dans les forêts alentours, l’histoire ne fait que commencer !

Et moi, je quittais l’aéroport (Lidosta) et je rentrais tranquillement à Cesvaine… Encore une journée bien remplie…Ouf !

Cigogne d’avril, Grues d’avril, poissons d’avril…

En Lettonie on dit par expérience que lorsqu’on voit la première cigogne de l’année, on doit faire un vœux et qu’il se réalisera à coup sûr. Alors souhaitons que tous nos projets de coopération franco-lettons se réalisent. Je ne crois pas trop m’engager en disant cela, n’est-ce pas Laurence de la Ligue* ? Zut,  elle ne m’écoute pas, elle est occupée à photographier la première cigogne de l’année.

Et quelques km plus tard, en entrant dans Riga, ce sont les premières grues que nous avons aperçues.

En ce moment en Lettonie, il faut souvent regarder en l’air, même en ville. Pas de problème comme en France, il n’y a pas de crottes de chiens sur les trottoirs.

Quant aux poissons d’avril, sur le fleuve Daugava encore pris par les glaces, les pêcheurs s’en chargent… ça mord ?

*La Ligue de l’enseignement de la Haute Garonne, 31 rue des Amidonniers, Toulouse.