Journal d'un Paysan du Gers en Lettonie

Fraîches nouvelles de Cesvaine et Grasi.

Voilà, je suis de nouveau dans mon ermitage letton à l'air miteux mais bien chauffé quand même, juste quelques odeurs que nous qualifierons de patates bouillies... En arrivant j'ai du ouvrir tout malgré les -5 ou peut-être bien plus (je veux dire bien moins), je n'ai rien pour contrôler, si ce n'est le bout de mes doigts... Heureusement j'ai retrouvé les gants et j'ai pu tester avec succès mes nouvelles chaussures achetées aux soldes  chez "Chaussures du Château" à Lombez dans le Gers. Je n'ai pas tellement choisi le look de mes nouvelles pompes mais avant tout le prix modeste et surtout les semelles "pneu-neige" antidérapantes. l'an dernier je me suis cassé un doigt en glissant sur le verglas dans la rue, je n'ai pas envie d'un autre soviet-plâtre ! Il faut dire qu'ici on ne sale pas les soviet-routes ni les soviet-rues (qui peux payer le sel ?). Il arrive qu'on mette un peu de sable ferrugineux pour colorer la neige, mais même pas dans ma rue...

Hier...Oui, ça c'était hier en France, dans le Gers, à Sabaillan, au Cap du Bosc au lever du jour... Une belle journée ensoleillée s'annonçait avec ses +15 à +17° !!!

Hier à 17h: Adieu Soleil, Ôoooo Toulouse !!!

Aujourd'hui 3520 km plus au Nord: Labdien (Bonjour) Cesvaine, ces neiges éternelles, ses blanches soviet-pistes...

Ses soviet-ruelles lumineuses... Ses soviet-nez rouges... Ses soviet-titubants (excès d'antigel)

Ses soviet-monuments. Au centre, ma soviet-fenêtre  entrouverte, soviet-odeurs obligent...Mais qui vois-je en arrivant sur le parking immaculé de Grasi ? Ouffff, enfin un sourire ! C'est mon petit copain Aleks !!! "Zani !!! Tu esi seit ! Forsi !" (Zani, tu es revenu ! super !)

Alors, une fois ma voiture dégivrée - à noter que la batterie était assez faible, démarrera-t-elle demain matin ?- je suis allé faire le tour de la petite famille du village d'enfants.

Je n'ai pas encore vu tout le monde mais comme c'était l'heure du letton-goûter... J'ai retrouvé cette ambiance "comme à la maison".

Oui le village d'enfants est un peu ma deuxième famille, comme dans la première j'y joue le rôle de papy-gâteau. Non pas Pépé Jeannot mais simplement Zani.

J'ai fait mon petit clin d'oeil à la ferme aussi, je n'ai pas vu tout le monde, mais la famille se porte bien m'a certifié Maria-Luiza, asinothérapeute agréée! Nous verrons cela demain avec le jour.

Je reprends mon boulot demain matin. Ce sera dimanche ? oui dimanche, c'est le week end où se passent les meilleurs moments du village d'enfants !

Il neige chez la Dame Blanche !

Un petit mot depuis Riga, capitale de la Lettonie ce samedi matin. L'air y est frais et léger et hier soir à mon arrivée à 23h30, il neigeait... Alors qu'à mon départ à 17h de Toulouse, on avait quitté la petite laine. En fin de matinée, je regagne mes pénates au village d'enfants de Grasi. A bientôt !

le temps est venu...

 

Demain matin je me réveillerai dans la fraîcheur hivernale lettone si mon avion ne confond pas l'estuaire de la Daugava avec la piste de l'aéroport de Riga. Il est temps de repartir après ce long séjour en pays gascon, je risquerai de m'habituer au magret et au foie gras. Je rentre à Grasi revoir tous les enfants qui, paraît-il, m'attendent avec impatience.

Mon agenda est déjà bien rempli pour mon prochain séjour en France, une liste de conférences dans le Sud-Ouest. Cela dit, c'est une démarche qui me plait bien et j'ai encore quelques dates disponibles entre le 15 février et 15 mars, qu'on se le dise ! N'hésitez pas à m'inviter, c'est gratuit et le diaporama que je commente s'adresse à tous, je m'adapte à chaque public. Je vous présenterai la Lettonie, le manoir de Grasi, le village d'enfants de Grasi et la ferme pédagogique pour laquelle je m'investis depuis plusieurs années.

Le muséum d'histoire paysanne d'Emile s'installe à Simorre

 

Pour avilir l'Homme à la société de consommation, société du gaspillage, nos technocrates aidés des multinationales ont en un demi-siècle mis en place un programme de croissance. Pour réussir ce pari d'après guerre calqué sur l'organisation militaire des USA, nos alliés divinisés, il fallait couper les Hommes de leurs racines (souvent paysannes) pour en faire des machines à consommer adaptées au rythme du développement de l'industrie et du commerce. Comme des élevages industriels, on les empila dans le béton, les éloignant peu à peu des réalités de la Vie. Nous sommes devenus des prédateurs... De là naquit progressivement le malaise actuel, la violence, l'intolérance, l'insécurité, la désocialisation, l'individualisme, l'exclusion, la pollution, la dépendance, les risques sanitaires dus à la concentration..etc. bref, des symptômes de fin de civilisation. Notre société "moderne" est au bord de l'explosion (implosion urbaine ?).

Heureusement, quelques paysans survivants parce que prudents, ont su prendre du modernisme ce qu'il avait de positif tout en protégeant les racines de notre société, conscients qu'elle ne survivrait pas longtemps dans son artificialité. Le Musée Paysan qui s'installe à Simorre souhaite faire partager à tous les savoirs liés à l'identité locale pour nous aider à reconstruire notre futur.

Le Musée Paysan de la Save est en cours de transfert sur son nouveau site proposé par la municipalité de Simorre. Il ouvrira ses portes le 4 avril 2009 à 14 heures. En attendant, l'association se démène pour organiser cette renaissance. Quel boulot !!! Nettoyer les nouveaux locaux, les repeindre, aménager, puis répertorier, numéroter, choisir, emballer, protéger, transporter, réinstaller, préparer la communication, se réunir souvent. D'ici le 4 avril, encore beaucoup de soucis mais aussi de motivation.

Dès l'ouverture, Il faudra aussi assurer les permanences pour accueillir les visiteurs... Nous avons besoin de bénévoles locaux ! Si tu es intéressé, contacte Françoise, adjointe au maire de Simorre, Nicole la présidente ou les membres de l'association des amis du "Musée Paysan d'Emile", c'est le nouveau nom qui est en fait le prénom de Papou, Emile Castex, paysan fondateur du musée qui débuta sur sa ferme à Espaon, .

Le conseil d'administration du "Musée Paysan d'Emile" s'est réuni hier à la salle du conseil municipal en vue de la préparation de l'assemblée Générale qui aura lieu à la salle des fêtes de Simorre le 21 février 2009 à 15h. Tout le monde peut y assister. Pour cela, la mairie de Simorre est entrain d'aménager un grand parking ! A noter que nous sommes en Gascogne  et qu'un goûter est prévu après les discours ! C'est intéressant !

Arrête de râler !!!

"Des difficultés, des inconvénients arrivent de tous côtés, mais il y a pourtant dans l’existence plus de bonnes choses que de mauvaises. C’est pourquoi manifester toujours son mécontentement, c’est avouer que l’on est incapable d’avoir une vision juste de la réalité. Il faut au moins faire l’effort de voir les deux côtés de la vie. Celui qui ne voit que le bien et se montre toujours satisfait, optimiste, n’est pas dans le vrai. Mais passer son temps à être furieux parce que tel ou tel a dit ou fait quelque chose qui ne vous plaît pas, parce que vous avez dû payer un objet plus cher que prévu, ou même parce que le repas est trop cuit, trop salé ou pas assez, et réagir devant de si petits inconvénients comme si c’étaient des catastrophes, cela finit par vous rendre stupide et ridicule.
Apprenez donc à mettre en balance toutes vos petites contrariétés avec toutes les richesses que vous apporte la vie. Quand vous vous apercevrez que, pour si peu, vous êtes en train d’oublier combien il y a de choses belles et bonnes dans le monde et que vous troublez la vie de votre famille et de votre entourage, vous aurez honte…"

Omraam M. Aïvanhov

Prospective: "2015, le Gers tout entier a réussi à se mobiliser et à s’unir pour vaincre le fatalisme… C’est un véritable miracle ! Il est vrai que nous ne sommes pas loin de Lourdes !"

Vendu dans le monde entier même au Japon, souvent ignoré de mes voisins, mon bouquin "Contes, Comtes et Comptes Gascons. Plaidoyer pour la réintroduction de l'Homme dans la Nature" avait été publié en 2003 par editoo.com qui a plié boutique avec mon magot. J'en ai déjà parlé... Je recherche une nouvel éditeur, pas un voleur ! En voici un nouvel extrait...

 

"Retour vers le Futur"

écrit en 1993

Comme tous les Européens des générations d’après guerre, je portais, pour être à la mode, la casquette de l’Oncle Sam, celle avec une grande visière qui nous donnait l’impression d’être protégé.

Cette dernière décennie, j’avais de plus en plus mal à la tête. Etant allergique à l’aspirine, j’ai essayé de rechercher la cause de ces maux. Au cours de cette réflexion profonde, dans un songe qui se répétait sans cesse, j’entendais une voix lancinante, telle du Regaee, qui me rabâchait : « Tu n’es pas Américain, tu es Sabaillanais, il te faut remettre le Béret ». A force d’insister et malgré ma réticence (il me semblait que j’allais basculer en arrière), j’ai fini par l’essayer ce fameux Béret Gascon. Et brusquement, au moment précis où je le posais sur ma tête, il se passait en moi une espèce de mutation semblable à celle que vécut, en d’autres temps, le Curé de Cucugnan . J’étais projeté en avant dans un tunnel noir, je filais à une vitesse vertigineuse vers un point lumineux d’une clarté indéfinissable. Arrivé au bout de ce tunnel, je me retrouvais à Pujaudran, sur la 2x2 voies en direction d’Auch. Un immense panneau, superbement décoré, annonçait : « Vous entrez dans le Gers en Gascogne. 2015, fin des travaux du nouveau jardin d’Eden de la Grande Europe »…

Inquiété par cette vision, je retirais vite mon Béret et mes migraines revinrent aussitôt. Pourtant, récemment, une nuit de pleine lune, par vent d’autan, j’osais enfin poursuivre cette si étrange expérience et empruntais cette belle route…

Au bout de quelques centaines de mètres, fondant littéralement sur moi, deux anges gardiens m’arrêtèrent et d’un ton assez désagréable me dirent :

- « Brigade de recherche et de contrôle des végétaux, qu’avez-vous à déclarer ? »

- « Excusez-moi, je ne comprends pas ! ! ». Mais l’un d’eux reprend :

- « Je suis St Charles, chargé de contrôler les importations frauduleuses de pommiers au Paradis. »

- « Pourquoi ? Quels pommiers ? » répliquais-je

- « Adam et Eve, nos ancêtres ont eu suffisamment de pépins avec le Dragon Malin. Nous ne voulons pas que cela se reproduise dans cette nouvelle zone témoin .»

Après avoir vidé mes poches, fouillé le moindre recoin :

- « C’est bon, circulez…Bienvenue en Gascogne ! ».

Je poursuis donc ma route et en haut de la côte, j’aperçois deux hommes bien vêtus marchant vers l’ancienne mégapole Tolosa. Je suis troublé par leur allure digne et souriante à la fois. L’un d’eux porte un gros trousseau de clefs à la ceinture, l’autre semble porter les Evangiles sous le bras. Inspiré, je demande :

- « Etes-vous St Pierre et St Paul ? »

- « Non, cher ami, répond le premier. Nous sommes St Yves et St Jacques et nous nous rendons au conseil régional pour l ‘affaire du TGV. Bienvenue en Gascogne ! Venez partager notre art de vivre ! »

Je continue donc, sans chercher à comprendre et derrière la forêt, au fond de la vallée de la Save voici Buconis (appelé L’Isle-Jourdain au siècle précédent): Quelle ville sereine et calme, on se croirait dans un dortoir ! Arrivé sur la place de l’hôtel de ville, de nombreuses cloches se mettent à sonner à toute volée. Intrigué, je m’approche et pénètre sous la halle vitrée. Là, un petit homme vert, solitaire apparemment, guilleret, actionne le carillon. Je questionne :

- « Etes-vous Frère Jacques pour sonner ainsi les mâtines ? »

- « Et non, mon bon ami, je suis St Michel le Campané et sonne l’Angélus trois fois par jour pour éloigner le Dragon Malin. Que désirez-vous noble pèlerin ? Je vous exaucerai ».

- « J’ai juste un peu soif et mon cheval aussi ».

- « Allez près du pont St Antoine, vous trouverez là une coquille St Jacques : Prenez et buvez à la Save, l’eau y est si pure et si légère…Adieu ! »

Ah ! Je commence réellement à me plaire dans ce pays fabuleux et si accueillant où les gens semblent heureux. Décidé à continuer, je prends la bretelle Sud, direction Saragosa, remontant la vallée. Suivant le sentier balisé, vers Cazaux-Savès, des gens ayant une coiffe étrange m’interpellent :

- « Hello ! Please : What is the name of this castle ? »

- «  Comment ? » répliquais-je .

- « Ho yes ! Good ! Thank you Sir ; Pete, come on to Caumont ! »

Et ils repartent tout heureux. Je n’ai rien compris…

Soudain, après Labastide Savès, je croise un carrosse bleu tiré par deux chevaux et roulant à vive allure. A travers la vitre il me semble entrevoir, regardant droit devant elle, une muse pleine de jeunesse et à l’allure sportive. Après ce nuage de poussière, vers Nazareth, ah non, je me trompe, vers Nizas, une scierie fonctionne à l’énergie hydraulique : « Ce doit être le charpentier du coin ! ».

Entrant en Samatan, pays de bonne chère et d’opulence (Prince Noir dixit) j’entends, sur ma gauche des petits coups de sifflets et des hurlements bizarres. Par-dessus la haie, je devine un groupe d’une quinzaine d’Obélix courant dans tous les sens sur une pelouse verdoyante. Un des nombreux curieux, qui comme moi essaie d’entrevoir, me précise :

- « C’est St René qui entraîne son équipe "Val de Save" pour la finale de dimanche au Parc des Princes ! ! »

- « On les aura ces All-Blacks ! » s’écrie un autre. Je ne comprends rien à tout cela, mais à voir leurs mines réjouies, tous ces gars ont l’air de bien s’amuser et c’est bien le principal !

Peu à peu, je ressens une certaine douceur de vivre m’envahir. En flânant près de la rivière, vers Lombarium (autrefois appelé Lombez), j’entends des grillons chanter. « Mais non, mais non, ce ne sont pas des grillons… », c’est un pacifique barde gaulois (je l’ai reconnu à sa moustache) qui, assis au bord de l’eau, gratte quelques arpèges sur sa guitare sèche. Avec son petit ventre rond et son air sympa, il entonne en me voyant :

- « Qu’est ce qu’il fait, qu’est ce qu’il a, qui c’est celui-là, et puis sa coiffe les gars, elle est drôlement bizarre les gars ! »

A ce moment, une barque s’approche de nous et le rameur s’exclame :

- « Salut, Pierrot. Salut à vous noble chevalier que je ne connais pas ! »

- « Bonjour, je viens d’un autre siècle et je me balade en rêvant grâce à mon béret. Mais, vous, votre casquette, est-ce celle d’un pêcheur ou celle d’un aviateur ? »

Un autre homme qui devait probablement faire la sieste au fond de l’embarcation se relève en s’étirant. « Epoustouflant ! Mais j’y vois double ou quoi ? ». En effet, les deux hommes sont identiques jusque dans leur tenue vestimentaire et même leur Pin’s. Je reprends mon souffle :

- « Ou alors vous êtes Dupont et Dupond avec la casquette du capitaine Haddok ? »

- « Ah, mon cher, détrompez-vous, nous sommes les disciples du Seigneur et nous prêchions la bonne parole à Montréal. Nous sommes maintenant revenus à la Maison du Père pour une retraite bien méritée. Mais nous sommes toujours jeunes !»

- « Je dirais même mieux, répond le second, nous sommes frères jumeaux toujours jeunes et dynamiques comme notre petite ville. Voyez ces Lombéziens qui préparent, au son des grandes orgues, autour de la halle, le retour de Pétrarque. Ils sont encouragés par leur St Patron Jean-Jacques, le tennisman. »

En me serrant longuement la main, ils m’invitent :

- « Mais passez donc à la maison, c’est près de la boutique de Ste Françoise. Il nous reste un Armagnac "hors d’âge" dont vous me direz des nouvelles. Avec un bon foie gras de nos ouailles, vous jubilerez ! »

- « Merci, merci, une autre fois mes amis. Je dois absolument poursuivre ma chevauchée sur la route des Seigneurs. Il faut rapidement terminer ce dernier périple pour achever mon récit car mon éditeur s’inquiète… »

Je reprends mon épopée sous le soleil du Midi, pas trop chaud, juste à point. Dans ce paysage féerique, sans doute dessiné pour le plaisir des yeux, j’aperçois au loin, dans les coteaux sur ma droite, des animaux un peu farouches que j’ai du mal à distinguer. Entre les haies et les bosquets déjà bien présents depuis mon entrée au Paradis, de nombreux Paysans heureux travaillent leurs champs. Ce petit coin, quasi confidentiel était presque oublié des agitations du vingtième siècle. Il est merveilleusement agrémenté d’arbres majestueux, de couleurs et d’odeurs printanières suaves et les Pyrénées pour horizon. Des élevages de toutes sortes, gambadant dans les prés verts, animent ces vallons oxygénés . J’interpelle un Paysan :

- « Pardon Monsieur, ces animaux que j’aperçois là-haut, près des grands chênes, sont-ce des cerfs ? »

- « Ah non ! réplique-t-il vigoureusement. La féodalité n’existe plus ici, rappelez-vous que vous êtes au Jardin d’Eden ! »

-  « Non, ce ne sont pas des serfs ! Ah la la…Cette langue française !…Ce n’est pas ce que je voulais dire, mais merci tout de même pour cette précision importante ! Adieu noble travailleur ! »

- « Si vous avez le temps, allez de ma part chez mon ami le poète et artiste St J.Emile d’Espaon (le village des patrons comme l’appelle St Bernard), il vous fera visiter son Musée Paysan. C’est une merveille retraçant plus d’un siècle de vie paysanne ! »

- « Merci, merci, cher Monsieur, cette fois-ci je suis trop pressé, mais c’est promis, je reviendrai. Adieu ! »

Je poursuis ma promenade un peu plus nonchalamment, mon cheval blanc profitant de la bonne herbe tendre à l’ombre de la haie. Mais, tout à coup, survolant la grande forêt de chêne de Sabaillus Bonus Maximus Dominus, une escadrille d’anges ailés, un panier à la main, surgit de derrière le coteau.

- « Ce sont les Sabaillanais zélés qui surveillent la pousse des cèpes », me précise une abeille auréolée qui est justement en train de les photographier.

- « Depuis qu’en 1789 ils ont enterré leur H de guerre (Sabailhan), ils se sont sentis pousser deux L (Sabaillan) et depuis, comme des goélands, les uns planent, les autres essayent de voler de leurs propres ailes. Bref, tous utilisent leurs 2L à leur guise et c’est très bien ainsi. »

- « Vous voilà bien renseignée Madame l’abeille ?»

- « C’est bien normal, Monsieur le rêveur, je suis Ste Maïa et je butine toutes les informations sur notre vallée de Save. Adieu ! Je me "Dépêche ", l’actualité n’attend pas ! »

Me voilà en Bernadas, une grande bifurcation : à gauche L’Isle en Dodon et Sarragosse, à droite je m’enfonce dans le Gers profond. Bon, je choisis la droite, l’Espagne sera pour une autre fois. Je m’aventure sur les sentiers balisés. Par monts et par vaux, découvrant des petits villages aussi charmants et chaleureux que le nom qu’on leur a donné : Cadeillan (avec deux ailes aussi !), Sabaillan, Tournan, Villefranche, Gaujan, au bout de quelques temps me voici devant un lac immense. Beaucoup de monde joyeux, des gens de toutes couleurs, détendus, sûrement en vacances. Tout à coup, non loin de St Blancard, un homme saute de son canoë et, marchant sur l’eau, rejoint la berge. Je l’accoste :

- « Suis-je à Tibériade, est-ce vous St Pierre le pêcheur ? »

- « Oui, je suis St Pierre, mais de Lalanne Arqué. Excusez-moi, mais je dois vous quitter rapidement, je dois aller nourrir mes porcs noirs gascons élevés en pleine Nature et faire mon rapport sur mon télécomputer ce soir. Si vous avez le temps, je vous conseille de descendre la vallée de la Gimone, le paysage y est radieux, les hommes aussi. Adieu ! »

Bien informé, je poursuis donc ma route. Quelle belle contrée ! Des vaches blanches et blondes partout sur les collines semblent avoir été créées en harmonie avec ces lieux divins. Ici, c’est un moulin à farine qui fonctionne hydrauliquement, là une centrale électrique…

A Simorre, je fais ma pause au "Relais d’Arpèges". Un homme étrange, mains calleuses, s’assoit près de moi. Je demande :

- « Etes vous d’ici ? »

- « Et malheureusement non. Je suis Violet Le Duc. Il y a quelques temps, j’avais commencé la restauration de l’église fortifiée. Maintenant qu’elle est trop petite, St Gabriel m’a ordonné de terminer rapidement mon ouvrage. »

Après un repas digne de la Religion Gastronomique Gersoise, je reprends mon voyage. Plus bas, vers Saramon, au milieu de ces prairies de vallée d’un vert inimitable, bordées de haies fleuries, près d’un lac, mon attention se porte sur un homme entouré d’animaux sauvages. Je questionne :

- « Etes-vous St François d’Assise ? »

- « Non, non, je suis St Jean, grand disciple de St Hubert, et j’attends St Victor qui doit me rejoindre avec les amis de Ste Diane:  c’est la St Luc et ici c’est un péché de ne pas être à la palombière ce jour-là »

Bercé par les chants Grégoriens provenant des hauteurs du village de Boulaur, je file maintenant sur Gimont. En entrant dans Foie Gras City, une cavalcade résonne sur le pavé, sous la halle sombre. Un cavalier grand et fier, souriant, un long panache à son chapeau et la cape au vent passe tel Zorro. Intrigué, je demande à un des nombreux artisans :

- « N’est-ce pas d’Artagnan ? »

- « Non, c’est St Aymeri, le Mousquetaire. Il file sur Paris pour défendre le dossier TGV à l’assemblée nationale ! »

- « ?… »

Traversant la ville, beaucoup de commerces et d’industries agro-alimentaires animent ce coin de paradis. On dit qu’une comtesse y élèverait encore ses canards et les nourrirait avec des figues : étrange histoire… La quatre voies retrouvée, je m’oriente sur le balisage couleur pruneau, direction Agen et me retrouve rapidement chez les Lectorates. Dans les champs, des melons, de l’ail, des céréales, des vaches blanches, des cochons noirs, des poules noires encore et partout le long de cette vallée. Sur mon chemin à l’ombre, longeant les majestueuses haies bordant la rivière, je rencontre de nombreux randonneurs, sac au dos ou accompagnés d’un âne des Pyrénées. Arrivé au centre ville de Lectoure, près d’un taurobole, un homme très digne sur sa monture, vêtu d’une cape d’empereur romain, semble pressé. Je l’interpelle :

- « Etes-vous Jules César, le patron de mon ami Sabaillus Bonus Maximus Dominus qui nous raconte toujours des histoires si amusantes ? »

- « En effet, Sabaillus Bonus Maximus Dominus est également un de mes amis et j’aime bien ses histoires : particulièrement celle du bout du doigt du saint ! Mais je ne suis pas Jules, je suis St Robert et je rejoins de ce pas le sénat pour la réunion TGV. » Puis en regardant la hauteur du soleil, il s’écrie : « Doux Jésus… je suis déjà si en retard, j’ai dépassé le quart d’heure gascon… »

Revenant sur Fleurance, quelle effervescence ! Des petites industries partout, des bouchons sur la voie d’accès, des parkings saturés. Des gens au travail circulent dans tous les sens en sifflotant. Un homme m’aborde avec diligence :

- « Je suis St Rino, le fils de la turbo-fée Mille Usines , cherchez-vous un emploi ? »

- « Non, non, je me ballade en rêvant avec mon béret. » L’homme reprend :

- « Je suis très ennuyé. J’ai installé toute mon industrie au Paradis, mais il n’y a pas assez de possibilités dans ce bassin d’emploi : pas une personne disponible. Je suis obligé d’embaucher des gens de l’ancienne mégapôle Tolosa. Les déplacements sont fatigants et coûteux malgré la quatre voies : il nous faut à tout prix un TGV Tolosa-Auch-Lectoure. Et une deuxième tranche sur Marciac sinon ça va Jazzer . Pour le transport de nos productions aussi ce serait quand même moins polluant que tous mes camions qui parcourent l’Europe. ».

J’avais enfin compris cette mobilisation générale pour cette histoire de TGV. Il est vrai, pensais-je, que le travail est un élément essentiel à prendre en compte pour réussir l’Eden. Rassuré, je choisis de visiter la capitale, le cœur de la Gascogne : Auch. C’est une petite ville bien connue pour ses oies, sa tour d’Armagnac, sa cathédrale Ste Marie, les escaliers monumentaux, la statue d’Artagnan, les pousterles… Alors que je continue d’énumérer les nombreux sites à visiter, un gros porteur « Air Gascogne » en provenance des Etats Unis Slaves se pose sur la piste n° 3 de "Lamothe Airport International".

- « Ariane est de retour ! », s’exclame St André, un rugbyman, me semble-t-il. Depuis un bon moment il trépignait d’impatience.

- « Il va falloir s’agiter un peu, les Gascons » dit-elle en sortant de l’appareil vide. « Nous n’arrivons plus à fournir nos 800 ‘’Restogascons’’ de la planète. Il manque aussi des produits frais pour les ‘’Relais Châteaux Gascons’’, c’est la panique ! ! ! »

St André, ôtant sa toque pour essuyer son front humide, lui répond, l’air fatigué et désolé :

- « Ecoute ma chérie : toutes les usines agro-alimentaires, toutes les salles de découpe, abattoirs, conserveries artisanales tournent plein pots. Les 61200 Paysans produisent selon le cahier des charges ‘’Equilibre Nature-Humain’’ en utilisant la totalité du terrain disponible en Gascogne. On ne peut pas faire mieux ! D’ailleurs, voici St Just du Critt, il te confirmera. Avant de décoller pour la Chine, va donc voir à la chambre Paysanne, étudie de nouveau avec eux le planning de production et harmonise ton marché en fonction... C'est pourtant simple…Bon sang ! ! ! »

Quittant pour un temps mon cheval blanc, compagnon de mes rêves et quittant aussi cette ambiance survoltée, je prends le métro, direction place de la cathédrale Ste Marie. Un homme assis près de moi, ayant lui aussi assisté à la scène précédante, dit :

- « Un million de vaches gasconnes et auréolées de surcroît (normal au Paradis), deux millions de porcs noirs en plein air, les poules noires et leurs œufs A.O.C., le foie gras A.O.C., aux figues ou au maïs blanc, les magrets, les volailles ‘‘Avigers’’, les chapons, les melons, l’ail, le gibier, les chevaux lourds, les fruits et légumes, les pruneaux, l’Armagnac, la folle blanche, le St Mont, le Floc, le Pacherenc, la Colombelle, la flutelle, le Madiran, la farine et le pain, les pâtisseries gasconnes, les jus de fruits, les huiles de tournesol et de colza, les nouveaux vins et apéritifs sans alcool, les eaux de sources, les fromages, lait, miel et j’en oublie et des meilleures… Et il parait que les boutiques implantées maintenant sur toute l’Europe n’arrivent plus à faire face à la demande. Mais où va-t-on, de qui se moque-t-on, je vous le demande ? Oui, je vous le demande ?… »

Je n’ai rien dit pour ne pas envenimer, mais à mon avis, l’homme n’avait pas vécu ou avait oublié les périodes difficiles de la fin du siècle dernier où personne ne voulait de nos productions de qualité, même payées au-dessous de leur juste valeur. Heureusement que les derniers gouvernements ayant pris conscience des problèmes d’environnement, ont bien encouragé ces nouvelles méthodes de production qui favorisèrent le développement local. L’homme continua :

- «  Il faut se rendre à l’évidence. Il n’y a plus assez de personnes disponibles pour travailler depuis l’instauration des 20 heures, de la Sécu et du régime de retraite uniformisée. On ne va tout de même pas embaucher les 15 000 étudiants de l’IUT, Beaulieu, Mirande, St Christophe, Riscle, Cologne ou ceux du CRITT s’ils n’ont pas fini leurs études. »

Ouf ! Nous arrivons en haute ville. Pas trop tôt, pensais-je… Mais… à ma sortie de la bouche de métro , stupéfaction… devant le parvis de Ste Marie, une voiture blanche, toute vitrée entourée d’une multitude de religieux ! Je m’approche du véhicule et demande :

- « Etes-vous le Messie ? »

- « Ma Non…zé souis le St Père et j’ai venou di Roma per soutinir la révindication dé mes frères Gersois. Ils vélent invahir manténant l’hôtel dou départament per manifestar lair mécontantémant. Mes courés veulent la réconstroution de les présbytères din tous les pitits villagés répéplés. Des travaux ant été entrépris l’an derniera, ma lo D.G.S. trova qué c’est déjà trop coûteux. St Mont, Flaran, Boulor sont aussi satourés de cisterciens. Alora, il faut rébâtir à tout prix. Au conseil général, ils disent qué la réouvertoura des éscolés commounalés et des collèges rouraux ont coûté ouna fortouna, ils souhaitent far una posa… »

Plus loin, derrière les jets d ‘eau, St Jean l’Auscitain, au balcon de son hôtel de ville savoure et se délecte de ce spectacle :

- «  Qui aurait cru cela il y a seulement vingt ans : les Paysans, les artisans, les commerçants, les industriels, les technocrates, les néogascons, le Gers tout entier a réussi à se mobiliser et à s’unir pour vaincre le fatalisme… C’est un véritable miracle ! Il est vrai que nous ne sommes pas loin de Lourdes comme disait un de nos anciens préfets. Même l’essence n’est plus de l’essence, ce sont des productions gersoises d’huiles de colza et tournesol, diester et éthanol, énergies renouvelables produites chez nous à Aubiet. Avec les cours d’eau maintenant bien régulés par tous ces lacs en amont du Paradis, l’énergie hydraulique fait fureur. Les éoliennes ont remplacé Golfech (la centrale nucléaire) qui vieillissait mal. Nous avons exploité tous nos meilleurs atouts. Même le vent d’autan est devenu une opportunité . Autrefois il était coutume de dire chez nous que c’était le vent des fous. Désormais, c’est le vent des sous ! » . Puis en se frottant longuement les mains, avec un grand sourire, il dit : « Je peux maintenant prendre ma retraite en toute quiétude… »

Surgissant au galop de derrière la cathédrale, un cavalier éblouissant, tel Prost à Nogaro, sur sa monture gris-métallisée, stoppe net devant un pauvre vieillard dénudé assis sur un tas de paille près de la porte du monument :

- « Etes-vous SDF, avez-vous vos papiers » interroge avec gentillesse et délicatesse le preux chevalier.

- « Je m’appelle Job, mon industrie a plongé depuis qu’on ne fume plus au Paradis. Je suis sur la paille, sans papier et j’ai froid. »

Le chevalier prit alors sa grande cape de Mousquetaire, la partagea en deux avec son épée et en offrit une moitié au vieillard en disant :

- « On va vous loger mon ami, ne souffrez plus ».

C’est alors que je le reconnus !

- « Vous êtes St Martin, celui qui a dit : Tant que je serai là, on ne coupera pas l’électricité aux plus démunis ».

Oui, je suis le représentant de Dieu et mon apôtre de tutelle me demande des explications concernant un certain poète Rousseau. Il nous a planté des haies partout. Je ne réprouve pas car elles sont fabuleuses et bien utiles, mais sur les bords des sentiers on ne distingue plus la signalisation et surtout les panneaux d’interdiction de planter des pommiers. Je dois intervenir sur le champ avec les CRS (Comité de Respect de la Signalisation) pour qu’ils agissent en collaboration avec la DPE (Direction Paradisiaque de l’Equipement). Il faut entretenir ces bordures. » Et aussitôt il repart au galop en direction des pousterles (petites ruelles médiévales à découvrir absolument en visitant Auch).

Il se fait tard, je dois rentrer à Sabaillan. Je vais donc récupérer mon fidèle cheval blanc qui a eu le temps de faire une bonne sieste en grignotant une botte de "luzerne A.O.C. Gers" (Appellation d’Origine Contrôlée) et nous voilà repartis sur le sentier de Pavie. Entre Orbessan et Ornezan, une multitude de crapauds ont envahi un champ de jeunes céréales. Soucieux, je m’arrête à la ferme la plus proche. Sympathiquement, le Paysan m’invite à entrer pour m’expliquer devant une table bien garnie.

- « Asseyez-vous et servez-vous noble pèlerin. Ici, on dit : la terre est basse, le ciel est haut, il n’y a que la table de niveau ! ! ! Vous passerez bien la nuit chez nous, on a de la place vous savez ! Allez-vous à St Jacques de Compostelle ? »

- « Non, non, j’habite aussi au Paradis, je suis de chez Sabaillus Bonus Maximus Dominus. Merci pour votre invitation mais je voulais simplement savoir ce qui se passe… Tous ces crapauds dans votre champ ? »

- « Nos récoltes sont surpeuplées de limaces et Crapotex nous a livré le traitement aujourd’hui. »

Assis au coin de la grande cheminée, un grand-père ricane doucement, en faisant tourner entre ses mains une casquette à longue visière. Le jeune Paysan reprend :

- « L’an dernier, nous avions une invasion de pucerons sur le froment. Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu ça ! Oh oui, au moins vingt ans. Du temps de ces variétés soit-disant de force. En fait, elles étaient très faibles… L’an dernier donc, il nous a fallu acheter cinq millions de coccinelles. La lutte intégrée, ce n’est pas gratuit. Ce sont des charges supplémentaires qui n’étaient pas prévues. Heureusement que St Yves et St Henri-Bernard nous avait conseillé ces dernières années : Tant que le blé biné vaut deux Euros le Kg, placez-en au moins 10% à votre nouvelle banque ‘’Le Crédit Paysan de Gascogne’’ en cas de calamité… »

Le pépé prend alors la parole, sans me regarder, en attisant son feu :

- « De mon temps, on ne s’embêtait pas comme vous. Nous avions des produits chimiques adaptés à chaque problème. Vous, les jeunes, vous recherchez la difficulté. Je me demande à quoi sert tout ce que je t’ai appris !  »

- « Allons papa, as-tu oublié la grave maladie de ton frère, et la grande épidémie de colique de 94 où tous les touristes de nos chambres d’hôtes ont du être rapatriés dans leur pays après avoir fait un stage à l’hôpital de Seissan ? N’était-ce pas la qualité de l’eau qui en était la cause comme le dénonçait à juste raison notre présidente Ste Hélène ?»

Le grand-père énervé :

- « S’ils avaient vécu dans un milieu moins aseptisé comme nous, leurs anticorps auraient mieux accompli leur fonction. Et puis moi… quand je sens que ça gargouille… un bon coup d’Armagnac avant de me coucher et Hop ! Le tour est joué ! »

- « Mais pourquoi dis-tu ça, papa, ton frère était aussi un agriculteur comme toi ! »

Je conclus :

- « Excusez-moi, ce débat est fort passionnant et mériterait d’être approfondi, mais la nuit approche et je dois poursuivre mon chemin. Merci et à bientôt ! »

Quelle journée passionnante ! pensais-je en rentrant chez moi. Est-ce un rêve ? Est-ce la réalité ? Est-ce un rêve réalisable ? Et en me couchant, je repensais à la citation d’André Malraux qui prédisait :

- « Le vingt et unième siècle sera mystique ou ne sera pas… »

Le clair de lune m’empêche de trouver le sommeil et les grenouilles qui coassent et croissent dans les bassins d’élevage me rappellent que demain matin, je dois en reprendre mille pour la ferme-auberge:  St Yves, St Martin et tous les Sts Patrons du Paradis reçoivent les représentants de Dieu, de Bruxelles et Strasbourg pour savourer les résultats et la réussite de ce projet. Finalement, quoi qu’on en dise, vouloir faire de la Gascogne le Jardin d’Eden de la Grande Europe, c’était vraiment un bon projet ! ! ! Heureusement qu’en 1993, au siècle précédant, il y avait eu un débat démocratique sur l’aménagement du Territoire.

Bientôt, je continuerai mon voyage au Paradis au gré des sentiers balisés avec mon béret et mon cheval blanc. Je suis particulièrement optimiste en pensant avec certitude que tout va bien là-bas aussi… Normal, au Paradis…

Désormais je ne quitte plus mon béret. Quand ma belle soeur me redira : « Tu as l’air âgé avec ton Béret. » Je lui répondrai :« C’est normal…Je suis déjà en 2015 ! ! ! »

Jean Amblard. Paysan du Gers.

Le Gers, c'est comme la Lettonie à -20° de différence !

 

Mais il a plu hier soir et tout a fondu...

50 000 belles Lettones des forêts chantent en coeur !

A la demande générale d'une Landaise des forêts (de pins), revoici les vidéos. Je les avais déjà publiées au printemps.

Un vrai régal ! Pas vrai ? Rien que pour écouter ces belles voix, ça vaut le coup d'aller en Lettonie ! Pas vrai ? A Graši par exemple: www.hotelgrasupils.lv

Elles interprètent aussi leur hymne national qui est si beau. Il parle d'amour et non de haine... Une bonne leçon venant de ce petit peuple qui a tant souffert...

Dieu, bénis la Lettonie,

Notre chère patrie

Bénis donc la Lettonie

Oh, bénis-la donc !

 

Là où fleurissent les filles de Lettonie

Là où chantent les fils de Lettonie

Permets nous de danser là-bas heureux

Dans notre Lettonie !

 

(Karlis Baumanis)

Non, Non, ce n'est pas la Lettonie...

 

Hier après-midi, après avoir dit "au revoir" à tous mes amis qui m'avaient accueilli si chaleureusement, je suis reparti de Labenne, sur la cote atlantique, il menaçait de neiger.

L'autoroute était dégagée mais je trouvais la neige à partir de Pau et jusqu'à chez moi.

Le pompon ce fut hier soir et ce matin. Hier soir pour ma fille M.A. qui s'est trouvée bloquée à Montélimar sur l'autoroute en sortant de l'école d'infimière où elle suit une formation de cadre. Elle a mis plusieurs heures pour regagner son logis à Valence. Et ce matin la route de Sabaillan et ses environs était impraticable. Demande à Yann, j'ai du sortir le fourgon du fossé à Boissède avec le tracteur ! Mais tout va bien quand même ! Juste une petite aventure.

L'Homme vit dans la Nature, il faut qu'il s'en rappelle de temps en temps. Ils me font rire à la télé lorsqu'ils interrogent des automobilistes énervés :" Comment ??? au XXI ème siècle ???? C'est intolérable de rester bloqué sur une route !!!!" Eh oui, à force de vivre artificiellement dans le béton, on ne comprend plus rien aux choses les plus simples de la Vie...

 

Laissons la plage aux romantiques, ce soir j'ai envie de témoigner.

   Encore quelques heures au bord de l'Atlantique avant de rejoindre le Gers. Je profite de l'hospitalité de Mamou et Papou à Labenne.

 

 

 

Hier soir je proposais une conférence dans une salle municipale de Labenne. Avant hier, j'étais à Pau pour la même cause, chaleureusement accueilli par la famille Cambeilh, des activistes béarnais de l'association Solidarité-Lettonie.

 

 

 Merci à tous ceux qui m'ont aidé à réaliser ces conférences pour faire mieux connaître la Lettonie et particulièrement le village d'enfants de Grasi. Un grand merci aussi à tous ceux qui étaient présents. Certain(e)s avaient parcouru une centaine de Km, bravant les risques de verglas ou de neige pour assister à ces soirées.

à suivre...  

J'irai de Pau jusqu'à Bayonne, de Labenne à Mont de Marsan !

Reprenant mon bâton de pèlerin letton, après une halte dans les coteaux du Gers je continue le sentier dans la direction de St Jacques de Compostelle. Aujourd'hui lundi, je serais à Pau chez Cécile de SL, puis le lendemain à quelques décimètres de Bayonne sur la côte landaise à Labenne où m'attendent Papou et Mamou, puis ensuite direction Mont de Marsan.

Je pars avec mon diaporama sur le Village d'enfants et la Lettonie dans mon baluchon. Plusieurs conférences sont prévues dans cette belle région où fleurit l'association Solidarité-Lettonie que je suis impatient de retrouver. Le Pays Basque, le Béarn et les Landes sont fascinants, presque autant que le Gers. Normal, c'est toujours la Gascogne !

 

- Aujourd'hui lundi soir, conférence à Pau. Pour connaître horaire et lieu: 05 59 72 93 00.

- Demain mardi après-midi, conférence au lycée de Mont de Marsan, classes européennes. 

- Demain mardi soir, conférence à Labenne; 05 59 45 43 14

Ensuite, de retour à Sabaillan, avec mon diaporama, je rayonnerais de Saint Gaudens à l'hôpital d'Auch, à Lavit de Lomagne, toujours au pays du foie gras. Et dans quelques 10 jours je rentrerais pour un mois en Lettonie reprendre ma cure de patates bouillies parfumées à l'aneth dans la fraîcheur hivernale, mais très heureux de revoir les enfants de Grasi !

Entre le 15 février et le 15 mars, je serais de nouveau dans le Gers et j'ai encore des dates disponibles pour des conférences. Elle sont gratuites. Si tu es intéressé et que tu as la possibilité de rassembler quelques personnes, contacte moi. Si tu n'as pas mes coordonnées, tu peux laisser un message en cliquant sur "Commentaires" en bas de cette page. A bientôt !

Sabaillan-sur-Nature adopte son plan anti-crise à l'unanimité.

 

Futés ! Les PDG (Paysans Du Gers) et notamment les sabaillanais survivants à la dictature technocratique d'après-guerre qui avait décidé de les chasser tous, sont des petits  futés ! Ils en ont vu d'autres ! Ce petit village Gallo-Romain fondé dans les années 70 après JC par Sabailhus Bonus Maximus Dominus servit d'inspiration à Uderzo et Goscinny. Astérix et Obélix étaient bien sabaillanais et leur mémoire continue d'y être perpétrée!

Tiens, en parlant de "Petit Futé", je dois rendre hommage à ce petit bouquin de poche qui aide à la notoriété de mon journal désormais connu sur toute la planète. En effet, sur le "Petit Futé Lettonie", mon blog figure en bonne place page 21. Un petit paragraphe sympa le décrit, tu peux le trouver là: "Petit Futé Lettonie".

 Revenons à nos moutons. Les Sabaillanais, valeureux paysans gascons ne sont pas des moutons de Panurge, il ne se laissent pas monter le coup par l'ambiance morose (télécommandée ? faisant suite à la vache folle, la guerre du golfe, la grippe aviaire et autre fin du monde annoncée ?) de cette société urbaine bancale qui menace de s'effondrer comme la tour de Pise parce ce qu'elle a été bâtie sur sol mouvant et sur un seul pied: l'économie. Une vraie société stable ne peut l'être sans de véritables fondations comprenant quatre pieds comme une chaise stable:  L'Equilibre et l'Harmonie entre le Social, le Culturel, l'Economie et l'Ecologie.  Dans sa fuite en avant, la civilisation du fric a donc tout faux ! Sabaillan avait vu juste !

 

 A Sabaillan, les seules joutes organisées par Bernard, notre Obélix local, sont destinées à entretenir notre force physique pour affronter les crises de Technocratus Nordicus Désertificatus. Dans cette lutte sans merci, traditionnellement c'est Sauveterre, notre village voisin qui y laisse des plumes ! Attendons la revanche...

Sûr que les milliardaires sabaillanais continueront de résister aux pédants technocrates des tours de verres bleutés. Ils ne feront jamais partie de la valse folle du CAC(A) 40 . Les milliards que possèdent ces valeureux Gaulois personne ne leur volera car ils sont dans leurs petites cervelles raisonnantes: des milliards de neurones bien nourris qui analysent en temps réel les cotations de la bou(r)se et sa chute inexorable. Un petit sourire en coin, satisfaction gasconne, a demi-mot ils sont tous entrain de se dire: "Celui qui travaille mange la paille et celui qui ne fait rien mange le foin, ça ne pouvait pas durer..."

A Sabaillan, il y a quelques années, du temps où j'étais au conseil municipal, nous avions déjà pris les devants face à la technocratie et ses normes qui n'a de cesse que de chercher à détruire la cohésion sociale des petits villages gaulois survivants "Diviser pour mieux règner..." au profit des multinationales. Nous avons réalisé notre "Maison du Peuple", notre  "Salle des fêtes aux normes" qui servirait à fêter les défaites de nos assaillants autour d'un bon sanglier ou autres mets gaulois. Dans un esprit de partage avec ceux qui n'ont pas la chance de vivre à Sabaillan (et ils sont malheureusement nombreux..), nous l'avons baptisée "Salle de Découverte", sous entendu "Découverte de Sabaillan et de son patrimoine intellectuel et philosophique porté par paysans locaux. A Sabaillan, la transmission de notre culture reste orale, on se méfie à raison des écrits qui viennent souvent d'en haut des tours de verres bleutés (je suis un des très rares écrivains locaux, il en faut bien un...).

 

Pour ces transmissions orales, les réunions du petit village sont fréquentes et ont toujours un caractère festif comme il se doit en Gascogne, Ainsi, hier soir, la peuplade était conviée par le Comité des fesses, je veux dire Comité des fêtes, à se rassembler pour fêter ensemble le début de la crise des spéculateurs ! Vive la sombre crise, elle nous aide à y voir plus clair !!!

 

Pour y voir plus clair, dans la pénombre durant une petite heure, une rétrospective de ces derniers douze mois nous rappelait les événements marquants. Aucune allusion au -42% du CAC(A)40, en contrepartie les réjouissances locales 2008 furent présentés sur écran géant fraîchement repassé. En fait, à Sabaillan, lorsqu'on ne se réunit pas pour manger, on se réunit pour regarder les photos des repas pantagruéliques des temps derniers... Malheureusement pour moi, en 2008, j'ai été absent à chacune de ces manifestations pour cause lettone mais j'ai quand même vu les photos... Et tout se termina par le verre de l'amitié et le traditionnel tourteau, galette des rois locale.

Dans cette ambiance festive, me voici bien entouré pour la dernière photo.

D'un côté, avec sa petite barbiche pointue, Robert notre Astérix local, qui, en compagnie de la Diane sabaillanaise, est chargé de ravitailler le petit village en sanglier destinés aux traditionnels dîner-débats.

Et à ma droite, notre valeureux Sabailhus Bonus Maximus Dominus*, dit "Pourrrrriche", fondateur et rédempteur de notre petit village. Grâce à son courage, sa diplomatie et sa bonhomie il a fait sa place dans l'Histoire bi-millénaire de Sabaillan. Il a quitté les rênes de la mairie il y a très peu de temps pour se consacrer à la défense des droits des retraités agricoles souvent oubliés...

Que Vive Sabaillan ! Que vive la crise! Elle nous rassemble!!!!!!!!!!!!!

 

Annexe:

*Extrait de mon bouquin "Contes, Comtes et Comptes Gascons"

Plaidoyer pour la réintroduction de l'Homme dans la Nature.

Sabaillan sur Nature,

Paradis expérimental n° 00002

1997

Au cours du premier siècle après Jésus Christ, alors que le sud de la Gaule (Vasconnie) est déjà Romain depuis quelques décennies (l’Occitanie), l’empereur Néron, fils d’Agripine, donna ordre à Sabaillus Bonus Maximus Dominus de prendre possession d’un petit territoire dans les coteaux entre Save et Gimone . Là, une poignée d’irréductibles Gaulois avait jusqu’alors réussi à déjouer tous les plans du stratège Technocratus Nordicus Désertificatus.

Sabaillus Bonus Maximus Dominus, démocrate et diplomate réussi sa mission et transforma rapidement toutes les énergies locales revendicatives en énergies créatives.

La famille Sapalii s’installa donc en ces lieux divins par la vox populi…Le petit village s’organisa et devint le domaine Gallo-Romain Sapallianus Fondus, rebaptisé Sabailhan

jusqu’en 1789, puis Sabaillan et désormais, Sabaillan sur Nature. On y vénéra le dieu Mercure, dieu du commerce dont une statuette a été récemment retrouvée près de l’église actuelle du village par l’association Archéosavès (elle est actuellement conservée au musée de Lombez).

Ainsi, petit à petit, d’une volonté collective, loin de toutes les nuisances d’un monde virtuel, dans ce ‘‘trou de la France profonde’’, se recréa un véritable petit Paradis. Il est actuellement en train de se repeupler.

Le buste de Sabaillus Bonus Maximus Dominus

(vers l’an 70 après J.C.)enchâssé dans le mur de l’église de Sabaillan Gers

La réussite, nous la devons surtout à l’astuce, l’audace et le travail opiniâtre de notre brave Sabaillus Bonus Maximus Dominus. Il avait diagnostiqué l’échec de nos ancêtres Adam et Eve. Il suffisait simplement, par arrêté municipal, d’interdire la plantation de pommiers pour éviter les pépins !

Son petit peuple veut maintenant essayer de faire partager sa découverte et son savoir pour les siècles futurs. Il fut donc décidé de créer une ‘‘salle de découverte’’ !

Bonne et heureuse Année de la part des Enfants de Graši !

 

Tous les enfants polyglottes de Graši te souhaitent une très Bonne Année 2009 ! (Même ceux qui ne sont pas sur les photos !!!)

Retrouve-les sur le blog du Village d'Enfants www.capesperance.ublog.com

laimīgu Jauno gadu

happy new year

ein gutes neues Jahr

aam saiid

честита нова година 

xin nian kuai le

bon lanné

feliz año nuevo

felicxan novan jaron 

blwyddyn newydd dda 

kali xronia

שנה טובה 

boldog új évet 

akemashite omedetô

gelukkig Nieuwjaar

feliz ano novo

bòna annada

un an nou fericit

С Новым Годом 

tashi délek

Šťastný nový rok!

كل عام وأنتم بخير

Gott nytt år!

Buon anno!

Ευτυχισμένο το νέο έτος!

Laimingų Naujųjų metų!

Szczęśliwego nowego roku!

Vous êtes si nombreux ! Bonne année à tous !!!

Letton: Laimīgu Jauno 2009. gadu!!!!!!              

Anglais: Happy New Year !!!!!

Tchèque: Šťastný nový rok!

Espagnol: Feliz año nuevo!

Allemand: Frohes neues Jahr!

Arabe: كل عام وأنتم بخير

Bulgare: Честита нова година!

Grec: Ευτυχισμένο το νέο έτος!

Russe: С Новым 2009 годом!!!!!

Italien: Buon anno!

שנה טובה! Hébreu

Lituanien: Laimingų Naujųjų metų!

Hollandais: Gelukkig nieuwjaar!

Polonais: Szczęśliwego nowego roku!

Roumain/Moldave: An nou fericit! 

Suédois: Gott nytt år!

 

Les Voeux du Musée Paysan d'Emile.

" Le Musée Paysan d’Emile " vous offre ses meilleurs voeux 2009 et vous souhaite une bonne année créative !   De plus, son équipe de bénévoles est heureuse de vous faire part de la nouvelle naissance du Musée !   Fondé à Espaon Gers par Emile Castex et ouvert depuis le 1er juin 1990, le Musée Paysan de la Save prend le prénom de son fondateur "Emile" et s'installe à Simorre Gers près de l'église fortifiée de cette belle cité médiévale. Le musée ouvrira ses portes le 4 avril 2009.. Toute l'équipe sera heureuse de vous y accueillir et d'être votre complice pour une promenade dans le temps propice au ressourcement ! Musée Paysan d'Emile 32420 Simorre - Gers - France Téléphone: (0033) 05 62 65 34 45  et 06 78 30 99 12. contact : [email protected] http://www.geocities.com/musee_paysan .

La ronde des crèches.

Dimanche dernier, en famille, nous allions aux confins du Gers, près des frontières électorales de Midi-Pyrénées et Aquitaine, du Gers et du Lot-et-Garonne. De village en village, nous allions découvrir les crèches réalisées par des bénévoles qui souhaitent faire partager leur chance de vivre dans de si belles pierres.

C'est une tradition installée depuis quelques années dans cette région de Lectoure déjà bien chargée d'histoire, sans doute grâce à la qualité de ses roches qui ont fait la qualité de ses monuments millénaires voire bi-millénaires. Les Lectorates ne s'y étaient pas trompés, comme les Gaulois, une élite de l'empire romain résida en ces lieux divins agrémentés de tauroboles, ils sont toujours là !

Notre civilisation bat de l'aile, qu'en restera-t-il dans quelques siècles (décennies?) ? Des eaux polluées, des zones à forte radioactivités, des terres stériles sans humus, des zones sahariennes, un climat invivable, la biodiversité décimée, des tas de béton et de ferraille, séquelles d'une urbanisation à outrance qui accéléra l'anéantissement d'une civilisation devenue trop artificielle... Mais oublions le futur et replongeons nous un instant dans les précédentes civilisations, c'est ce que nous propose "La Ronde des Crêches" de cette année. En découvrant ces magnifiques petits villages, nous allons vagabonder dans le passé...

En route, viens avec moi.

A Castet Arrouy c'était Babylone

 

A Plieux c'était les Romains

 

 

A Peyrecave c'était les Grecs

 

A Saint Antoine c'était les Égyptiens.

   

 

A Flamarens c'était les Celtes.

A Miradoux c'était les Gaulois.

A Sempesserre c'était le Japon.

 

 

Et enfin à Sainte Mère c'était les Incas.

 

 

J'ai trouvé un site avec de bonnes photos sur la Ronde des Crèches de plusieurs années:

  

Rien en va plus ! faites vos jeux. Pluie, brouillard, neige, froid, vent d'autan, soleil: le temps de crise de Noël fluctue comme le Cac 40

 

Difficile d'expliquer le temps de crise de cette dernière semaine de l'année 2009 au pays de Sabailhus Bonus Maximus Dominus ! (fondateur de Sabaillan aux environs de 70 après JC)... Aujourd'hui le vent d'autan, violent parfois, a chassé les nuages, il fait un grand soleil.

 

Hier, il a neigé, on se serait crus en Lettonie en déficit de 17,5 Milliards !

Avant hier c'était le brouillard de la bourse. Ce qui n'a pas empêché ma voisine Aline de gaver ses canards. Du foie gras il en faut pour fêter ça ! Fêter quoi au juste ? La crise ? La crise de quoi au juste ?

La crise, ça s'arrose aussi ! C'est bien pour cela qu'on fait la fête ! La fête qui nécessite du foie gras, des huîtres, deux belles dindes et aussi une bonne bouteille !

 

Finalement, il n'y a que le Père Noël qui n'était pas en crise...Qu'en pensez vous cher "penseur"? Affaire à suivre...

Lai jauki, mīļi, sniegoti, balti un klusi Ziemassvētki!

C'est une belle tradition de Lettonie. Lors des fêtes il est de coutume de s'envoyer des petits poèmes qu'on a choisi ou quelques fois écrit soi même. Ces derniers jours j'ai reçu beaucoup de poèmes de Noël. Incapable de les déchiffrer tous, je les apprécie quand même car c'est l'intention qui compte ! Paldies vissiem !

 

Kā laimes asaras baltas
Pasaulei pāri krīt sniegs.
Kūst dvēselē bēdas saltas,
Un sirdī ielīst prieks.

 

Pēc piparkūku mīklas zemeslode smaržo
Un katrā sētā svētku galdauts klāts.
Ir egles zaros sveces jāiededz,
Lai Ziemassvētku brīnums ceļu redz...

 

Ziemassvētki ir ceļā
Pasauli sasildīt
Ikviena cerības laimei,
Un sapņus piepildīt...
Ir pārtraukts garais tumsas pakāpiens,
Lūk, Saulgrieži jau atver vārtus,
Lai katrā Jūsu dvēselē
Nāk saule rādīt ceļa vārtus!

 

Pie zaļas egles meža vidū
Balts glaužas Ziemassvētku sniegs.
Lai arī Jaunā gadā būtu
Mums labs un mirdzošs acīs prieks.

 

Ziemassvētku zvaigzne
Lai pār visiem mirdz:
Miers lai virs zemes,
Miers iekš katras sirds!

 

No zelta ābeles-brīnumābeles
Sirdī lai kāda sēkliņa krīt,
Kā Ziemassvētku vakarā
Tā Jaungada gājumā,
Palīdzot Laimi ieraudzīt!

 

Ir dīvaina sajūta gadu mijā,
Kad zvaigžņotā debess sudrabu sijā,
Tad zogas gan prieks, gan neziņa krūtīs,
Ko nākamā gada puteņi sūtīs -
Ir dīvaina sajūtā tādā brīdī,
Kad satiekas gadi uz īsu brīdi:
Tu pats it kā stāvi vēl durvju priekšā,
Bet domas sen jau atrodas iekšā.

 

Lai mazais rūķīts laimi nes,
It pilnu lielo maisu.
Un pazūd visas neveiksmes
Kā putekļi pa gaisu!
Priecīgus svētkus!

 

Pavisam klusi tev vēlēt gribu,
Kad Ziemassvētki pār zemi snieg,
Tik baltu, baltu mīlestību,
Kas rokas tev uz galvas liek.

 

Un, izbriduši ikdienības tumsu,
Ar baltu gaismu Ziemassvētki nāk.
Nāk Jaunais gads ar jaunu laimi.
Un jaunus sapņus atnes līdz.

 

Sakrāt pilnu sauju prieka monētu,
Noķert laimes pūķi aiz astes,
Uzzināt brīnuma noslēpumu,
Vēlēties un piepildīt vēlēšanās,
Saprast gaišo domu lidojumu,
Dzīvot mīlestībā,
Noticēt sev.
Lai Tev izdodas viss, ko vēlies, lai izdodas.
Gaišus Ziemassvētkus un veiksmīgu nākamo gadu!

 

Viens zelta stars no zvaigžņu spieta
Mums katram tieši sirdī krīt,
Jo tieši sirdī ir tā vieta,
Kur Ziemassvētku brīnums mīt.

...starp saulespuķēm un sniegu
Var izstiept rokas
Un aizsniegt visu,
Kas izsapņots.

 

Lai visi būtu laimīgi
Kā Ziemassvētku rūķīši,
Lai katram staro eglīte
Kā Ziemassvētku saulīte.
Lai visiem jaukas dāvanas,
Kas iepriecina sirsniņas,
Lai svētkos uzklāts bagāts galds
Un visiem tiek kas gards un salds.
Lai katram miers un gaišums mājās,
Lai svētku svētums pāri klājas!

Et J'arrête là car j'en ai reçu encore plus ! Bon Noël à tous !

Sabaillan. Jean Amblard, un gentleman-farmer en Lettonie.

Publié le 24/12/2008 04:38 | LaDepeche.fr http://www.ladepeche.fr/article/2008/12/24/512286-Sabaillan-Jean-Amblard-un-gentleman-farmer-en-Lettonie.html

Extrait du journal "La dépêche du Midi" du 24-12 (aujourd'hui)

Quand Jean Amblard parle de cet « orphelinat souriant » qui a pris son cœur, il rayonne. Photo DDM, M. A.

Depuis une bonne vingtaine d'années, ce gentilhomme, au propre comme au figuré, est le chantre de la Gascogne profonde, collecteur de contes et au besoin écrivain, attaché aux traditions et à la nature. Tour à tour agriculteur éleveur (daims, poules gasconnes) puis enseignant (au collège de Masseube), voici une dizaine d'années, au cours d'un voyage en Lettonie, Jean Amblard est tombé sous le charme de ce pays et n'a eu de cesse que d'y revenir. Il y a 4 ans, Jean s'est installé au village d'enfants de Grasi pour y implanter le projet d'une ferme pédagogique : « C'est un projet fou qui prend une belle forme. Nos enfants y sont volontaires. Une petite a intégré depuis l'école vétérinaire, un autre est devenu mécanicien ».

De retour à Sabaillan pour plusieurs semaines, il souhaite donner des conférences pour présenter le travail admirable qui se fait auprès d'une cinquantaine d'orphelins sur un site pilote reconnu en Lettonie et cité en exemple. Jean est venu avec du matériel vidéo pour agrémenter son témoignage : « Nous avons un château converti en chambres d'hôtes pouvant accueillir 30 personnes, donc possibilité de séminaires. C'est un outil qui permet de financer notre projet pédagogique et l'accueil des orphelins. On souhaite faire découvrir aux Français la Lettonie profonde. Une Lettonie authentique. J'en serai le guide. On peut aider au montage de projet de visites à la carte ». Des lycéens de Masseube et Mirande y ont déjà séjourné.

Le village d'enfants (ainsi se nomme cet orphelinat de Grasi) compte 26 employés, dont une équipe de 5 responsables autour du directeur et de 10 éducateurs. Une politique d'adoption s'est mise en place ces dernières années. Si vous souhaitez inviter Jean Amblard : [email protected]  .

En savoir plus : www.jeanlv.typepad.fr  ; chambres d'hôtes : www.hotelgrasupils.lv  ; village d'enfants : www.grasufonds.lv.

Maïa Alonso (Merci chère Maïa et Bon Noël à Toi !)

Le nouveau website de Solidarité-Lettonie

Bon Noël à Toi Solidarité-Lettonie !

 http://solidarite-lettonie-peco

Mīļie kolēģi , draugi! Priecīgus Ziemassvētkus!

 

Cher Collègues et amis ! Bon Noël !

Cherche pas à comprendre, c'est du letton..; Alors, pendant que les Lettons lisent le poème, tu peux regarder ce Téléchargement Ziemassvetku_orkestrs

 

Es palūgšu baltajam enģelim,

Kurš man tik pazīstams šķiet-

Lai aiziet pie Tevis un palūko,

Kā Tev šais Ziemsvētkos iet?

Lai uzliek roku uz pleca,

Un nekad vairs nenoņem nost.

Lai liktens asie zobi,

Jaunas brūces nespēj vairs kost.

Es palūgšu baltajam eņģelim,

Kurš man tik pazīstams šķiet.

Lai pēc tumsas,atnāk gaisma,

Un projām vairs neaiziet!

Comme un Noël australien !

Même si les matinées sont fraîches, dans le Gers, le temps de Noël est splendide !

Une vue des Pyrénées depuis les coteaux. On peut apercevoir le clocher de Tournan légèrement sur la gauche, contrastant avec le brouillard de la vallée de la Gesse, frontière entre la Haute-Garonne et le Gers.

Les Pyrénées pour horizon. A droite, le Pic du Midi de Bigorre.

My Country (Poème de Noël australien que je viens de recevoir de l'autre bout de la planète où l'on fête Noël en été. Il est adaptable à ce Noël gersois)

‘I love a sunburned country, a land of sweeping plains, of ragged mountain ranges, of droughts and flooding rains…’

Mondialisation: où est la place de l'Homme dans cette histoire ?

A Sabaillan, l'Ange de Compostelle est descendu parmi nous !

Cette fois-ci il n'est pas venu à pied mais en train, jonglant avec les grèves des Hommes (français). Lui ne fait jamais grève, il est historien et lorsqu'il laisse sa plume, il marche et lorsqu'il ne marche pas, il écrit et lorsqu'il n'écrit pas...etc.

Pèlerin impénitent, il a traversé l'Europe en long, en large et en travers, toujours à pied. Parle-lui de l'Ukraine, il te racontera son séjour dans le petit village près de L'Viv, dans une famille très pauvre qui l'héberga comme un roi. Parle-lui de Cracovie, de la Lituanie, de l'Estonie... Parle-lui du Gers, il te racontera son séjour chez l'Archevèque d'Auch, il y passa à pied en 79 et 99. Parle-lui de Rome, il y est resté 10 ans, parle-lui de sa Vendée, il sera intarissable...

photo 1 à Auch.: près du panneau taggé du Chemin de St Jacques qui mène à la cathédrale

photo 2 sur la ruine de l'escalier monumental où trône notre légendaire iode local, le Mousquetaire d'Artagnan, souvent taggé lui aussi...

Serge est un pèlerin, un vrai de vrai. Dans les années 70 il a "réouvert" plusieurs Chemins de Saint Jacques de Compostelle et écrivit ensuite son best-seller "l'Ange de Compostelle", Il faudra encore qu'il fasse le Chemin du Var qui longe la côte méditerranéenne, celui de Toulouse, L'isle Jourdain qui passe à Sabaillan...

J'ai connu Serge en Lettonie en 2007, il passait à pied, il allait à St Sergei Possad, près de  Moscou. Il s'est arrêté deux jours à Grasi, nous avons sympathisé, ce mardi il est venu chez moi à Sabaillan, nous l'avons accueilli en famille, une rencontre sympathique. Nous nous sommes baladés (en voiture) dans la région.

Une rencontre parmi d'autres sur la photo de droite; Gérard qui revenait de Pologne et s'apprêtait à partir pour la Russie. L'an dernier, il était à Grasi avec les étudiants BTS GPN de St Christophe. On peut apercevoir le drapeau letton entre-eux.

Hier nous étions enfin sur "Le Chemin du Bonheur" à l'Abbaye Sainte Marie du Désert qui m'a vu naître.

Mon ami Serge tente de repartir ce matin vers Paris. En arrivant à la gare de l'Isle Jourdain, on nous annonçait une grève franco-française des cheminots, pas de train ! Peut-être un bus ? Il aurait du sans doute repartir à pied par la RN 20 ou la RN10...

Je pensais qu'ils allaient s'ennuyer sans moi ?

 

Quand le chat n'est pas là... Ils n'arrêtent pas de faire la fête ces Lettons ? Je reçois assez souvent des informations de Grasi mais à chaque fois, c'est pour m'annoncer que le Père Noël est venu: tantôt à l'Ambassade de France, tantôt à l'école, tantôt au village d'enfants, même les éducateurs s'amusent comme des petits fous.. Bref, c'est presque tous les jours !

 

"Que le GERS soit !" annonce José-Louis dans l'hémicycle du Conseil Général.

"Chacun pour soi et Dieu pour tous", c'est la nouvelle devise du pays des  Mousquetaires ! Le Gers émerge enfin, il est cité par les sondages comme étant l'un des 4 départements qui viennent à l'esprit des consommateurs de tourisme français et même au niveau international. Il est donc moins nécessaire(parait-il ?) de s'identifier à la Gascogne, au Sud-Ouest et encore moins à Midi-Pyrénées qui est juste une entité technocratique. Suis-je chauvin ? Non, je suis fier comme Artaban que mon département au panache d'Artagnan soit ainsi identifié à sa juste valeur pour lui-même, sans mascarade. Il est vrai que la qualité de vie et même la durée de vie y est l'une des meilleures de la planète, c'est maintenant bien connu et reconnu (du moins tant que les pesticides et les OGM n'ont pas encore fait leurs effets)

Les irréductibles Gaulois que nous restons et resterons chercheraient-ils à tenir tête à l'eurocratie en mal de réformes ? Gers, serait une appellation en surcit ? Car nos technocrates des tours de verres bleutées, ceux qui sont entrain de ficher notre société en pagaille, pour se faire remarquer du haut de leur tour de Babel, auraient pour nouvelle ambition de supprimer les départements français, paraît-il ? ça les occupe, mais vu la fuite en avant dans laquelle ils nous entraînent, il y a de quoi douter de leurs compétences. Nous ne nous laisserons pas faire, foi de Gascon, je veux dire, foi de Paysan Gersois. Pour ce genre de progrès on a déjà donné...

Le vrai progrès ne serait-il pas de recréer l'Equlibre entre l'Homme et la Nature ?  Il y a plus de 20 ans que j'en suis convaincu, que je le dis, que je l'écris et quel Bonheur...... Aujourd'hui de la bouche de José-Luis Pereira, directeur du CDTL du Gers, la sentence a été enfin officiellement prononcée !

"GERS, Terre d'Equilibre entre l'Homme et la Nature"

OUFffffff, j'en rêvais, on y vient ! Reste à être vrai... Mais je suis certain que les quelques paysans gersois survivants (en sursis ?) après avoir été baladés quelques décennies par les mirages destructeurs des multinationales navigant à vue, reprendront rapidement leurs esprits... Il faut reconstruire nos territoires selon leur identité et pas simplement pour le marketing du tourisme, c'est une question vitale !

"Un pays qui perd ses racines par nécessité économique est un pays qui meurt" Simone Weil

Dans l'hémicycle du Conseil Général du Gers, j'ai eu le privilège de participer aujourd'hui en comité restreint à l'annonce officielle de la nouvelle campagne de marketing touristique pour les 5 ans à venir ! Cela m'a permis de me replonger dans le club gersois du développement du tourisme auquel j'ai participé activement il y a quelques années, le voilà en vitesse de croisière. La suite en image et surtout, vas voir le site du CDTL (Comité départemental du tourisme et des loisirs), il est super !

www.tourisme-gers.com

Pour finir, juste un petit extrait de mon bouquin "Contes,Comtes et Comptes Gascons"

Paysan des coteaux gersois, réveille le Gascon qui sommeille en toi

rédigé en 1993

Tu avais raison Gascon, tu n’étais pas fait pour la productivité. Tu es conçu comme ton terroir pour produire la Qualité, la Vrai, et pour la faire partager : c’est comme ça, tu n’y es pour rien !

Tu as de grandes richesses en sommeil, celles que tout le monde t’envie : ta philosophie, ton art de vivre, ton authenticité et ton panache légendaire.

Dès maintenant, tu dois être le guide pour bâtir demain, on a besoin de toi ! Tu peux aider, par ton savoir, à résoudre de nombreux problèmes, tu connais des solutions. Prend conscience, utilise ton énergie à recréer et surtout ne la brade ni au fatalisme ni à la révolte. Tu n’as pas de temps à perdre !

Reconstruis la Gascogne pour tes enfants, elle a sa place dans l’Europe du XXIe siècle. Réveille-toi Gascon, et sois fier. Tu as de grandes valeurs à faire partager et c’est bien le moment !

Le musée paysan d'Emile s'emballe pour Simorre.

La semaine passée, en haut des coteaux entre Save et Gimone, à 300 mètres d'altitude, plus précisemment à La Bourdette Sud de Sabaillan, eut lieu une réunion de la plus haute importance. Une personne du musée de Montauban, spécialisée dans la conservation des oeuvres vint  nous faire un cours d'emballage. Pour parcourir les 14 km Espaon-Simorre, les milliers d'objets composant le Musée Paysan d'Emile ont besoin d'une attention particulière: numérotage, emballages adaptés, caisses de transport, stockage...etc...etc.

 

Un diaporama de deux heures qui fit peu à peu prendre conscience à chaque membre bénévole de l'association que le déménagement durerait au moins un quart de siècle, qu'il nous faudrait un semi-remorque de papier de soie sans produits chimiques, un tas de caisses en polypropylène aussi haut que le Pic du Midi pour respecter les normes ! Y aura-t-il des survivants ? L'avenir nous le dira...

 

La Femme Lettone est l'Avenir de l'Homme ! Bis repetitas placent...

A la demande générale d'une lectrice francophone qui ne comprend rien au letton (qui est pourtant simple), voici l'original de la traduction parue le 11 décembre. Il s'agit d'un texte que j'ai écrit et déjà publié en mars dernier mais qui a été "amélioré" pour la traduction afin de le rendre lisible à toutes les Lettones des forêts.

Avant propos:

Voici un extrait de mon « Journal d’un Paysan de Gers en Lettonie » que je poursuis chaque jour sur Internet depuis mars 2005, date depuis laquelle je réside en Lettonie pour créer une ferme pédagogique en agriculture biologique, au village d’enfants de Grasi à Cesvaine.

Mon amour pour ce pays:

J'ai envie de te faire partager un peu plus de mon amour (amour que j'ai traduit à ma façon, bien entendu)  pour ce pays qui m'a envoûté dès que j'y posé les pieds pour la première fois en juillet 1999. Mes amis lettons ou plutôt mes amies lettones qui me lisent régulièrement savent bien que si je me permets de plaisanter souvent à leurs dépends, c'est parce que je les aime bien.  D'ailleurs, il n'y a que trois ou quatre trucs qui me déplaisent dans ce pays: l'hiver trop long, la viande industrielle, les patates et l'aneth, sinon pour le reste, manque juste un brin de sourire et ce serait le paradis. Je sais que l'histoire de la Lettonie, rarement heureuse très longtemps, a rendu les Lettones sensibles lorsqu'on aborde le sujet de leur identité fragilisée par l'arrogance des dominateurs successifs.

Ecrivain français et ethnologue amateur:

Si j'ai choisi de vivre en Lettonie, c'est entre-autre pour mieux étudier ce petit peuple, mieux l’observer car je suis convaincu que son savoir-vivre en harmonie avec la nature sera très bientôt notre Arche de Noé des temps modernes. Aujourd'hui je me décide à divulguer les premiers éléments fondamentaux de mon étude discrète, réalisée au fur et à mesure de mon intégration dans leur groupe ! Pas toujours évident de se faire accepter, elles sont méfiantes car elles savent bien d'où je viens, de ce monde artificiel en péril, et elles ne  voudraient pas que je sois porteur du virus de la croissance qui est entrain décimer une partie de la planète. Elles ont sans doute raison et c'est à moi de faire l'effort  d'entrer peu à peu en confiance pour leur prouver ma bonne foi car je leur voue une véritable admiration. Pour cela, je dois bien comprendre comment fonctionne leur organisation sociale, leur culture, leur cerveau et leurs anticorps. Comme ailleurs dans d'autres civilisations ordinaires, le respect, le partage, la tolérance et l'humilité sont les meilleurs moyens de s'intégrer.

Les Lettones:

Aujourd'hui j'ai choisi de te faire connaître une autre facette de ce petit peuple féminin. Je veux lui rendre hommage, il a tant de choses vitales à nous réapprendre en chantant. Les femmes lettones sont un des éléments indissociables de l'harmonie qui permet la vie sur terre, filles de "Mère Nature" elles font parties de cet organisme vivant, au même titre que l'air, l'eau, la terre, le feu, le règne végétal ou animal. Mère Nature étant un organisme complexe qui, comme chacun le sait, doit en permanence veiller à préserver son  fragile équilibre au risque d'une rupture comme cela est entrain de se produire dans les pays civilisés par le fric et qui polluent les autres sans défense.

Peuplade primitive:

Les Lettones font parties des ces rares peuplades primitives qui ont su résister durant plus d’un millénaire à toute une succession de colonialismes féodaux, cela ne fit que renforcer leur esprit identitaire et elles sont passées non sans souffrance à travers les siècles, portant à bout de bras leur culture, leur langue, leurs dialectes, leurs chants, leur poésie, leur sens artistique et leurs coutumes étroitement liés à la Nature : De l'héroïsme ! Et pourtant, dans leur propre pays, elles ne représentent plus que 75% de la population, soit moins de deux millions d'habitants y compris mâles et rejetons, les autres résidents provenant des séquelles d'invasions.

La peuplade:

Elle est elle-même divisée en deux groupes: les Lettones de Riga et les Lettones des forêts. Les premières étant plus facile d'approche, nous étudierons donc celles des forêts, moins évidentes à cerner. Mais l'aventure me plait, étant moi-même issu du rural et de plus, je ne trouve aucun intérêt à observer des sociétés citadines provisoires...

Dainas

Les Lettones sont porteuses d'un grand message intercontinental "Les Dainas" transmis par une culture poétique et intemporelle venue de la nuit des Temps. Aucun envahisseur ne put les déchiffrer et ce n'est que dans les années 1920-1940, années bénies de l'éclosion de la République de Lettonie, que furent rassemblés et retranscrits ces millions de petits savoirs vitaux pour l'humanité toute entière. Mais les comprenons-nous pour autant ?

Eternelles et incontournables lois de la nature

Décryptées durant des millénaires et transmisses oralement de mères en filles par les Dainas. Les Lettones ont amené jusqu'à nous des évidences que nous avions reniées puis oubliées ces derniers siècles, entrant peu à peu dans la dépendance de la société décadente du gaspillage. Mais que peut bien signifier le message des Dainas pour un ignare consommateur occidental ? En nous plaçant directement dans le contexte, ces poèmes courts nous entraînent dès les premières rimes, dans les profondeurs de "Mère Nature" avec l'aide de "Saule", La Soleil, divinité féminine centrale toujours présente dans la culture lettone, surtout lorsqu'il fait beau.

"Saule a mené ses chevaux

Se baigner dans la mer ;

Elle est assise sur la colline,

Les rênes d’or à la main."

 

"Où emportes-tu ta maison, Saule,

Le soir en te couchant ?

Au milieu de la mer, sur l’eau,

A la pointe d’un roseau d’or."

 

Les Lettones des forêts:

Vivant sous de petites huttes de bois dans les clairières des grandes forêts, elles aiment le grand air frais et grâce à cela, comme les sapins du Nord, leurs traits sont très fins et leurs mines resplendissantes ! Lorsque tu pénètreras pour la première fois dans la forêt lettone pour y venir en formation, car c'est là que se trouvent les savoirs qui vont nous réapprendre à vivre, tu seras étonné(e) au bon sens du terme, de constater et c'est hallucinant pour les gens du Sud et les Occidentaux machos, que tout fonctionne grâce aux femmes. Et en plus ça marche bien, naturellement et sans quota !   En plus d'être belles, elles sont intelligentes !

Mère-Nature:

Cette peuplade féminine est très bien structurée et vit de cueillette, elle n'a pas peur des disettes parce qu'elle connaît très bien Mère-Nature, la respecte, la vénère même, acceptant ses cadeaux et en contrepartie protégeant ses secrets. Elle sait qu'elle n'a rien à attendre des hommes, sa subsistance elle la doit à son courage, sa persévérance et sa connaissance approfondie de tous les éléments qui l'entourent. Selon les saisons, les Lettones des forêts trouvent leur nourriture composée de baies sauvages qui leur permet de diversifier et vitaminer l'alimentation industrielle aux normes (douteuses puisque occidentales ?) des jours ordinaires."Tout ce qui est naturel est bon pour la santé !" chantent-elles souvent pour remercier "Mère Nature". En général le mâle est chargé de la mission de cueillette, probablement parce qu'elle demande peu de matière grise...

Le Letton des forêts:

On le rencontre souvent un bouquet de fleur à la main, il sait à qui il doit sa chance de vivre dans cet univers ! Il sert peu en dehors des matchs de hockey sur glace, accessoirement s'il n'a pas sombré prématurément dans un état second du aux excès de palliatifs, il va se rendre utile très brièvement durant le solstice d'été pour assurer la reproduction. Sa femelle pourrait tout comme la mante religieuse le dévorer ensuite, cela ne changerait pas grand-chose dans l'organisation sociale.

Education:

En effet, les femelles ont un rôle déterminant et très bien hiérarchisé selon leur âge. En général, elles sont bien éduquées par leurs mères et grands-mères dès leur plus jeune âge, pour rapidement accéder à leur vocation de transmission des Daïnas, en même temps qu'elles doivent chanter en assurant la subsistance du peuple et surtout le maintient d'un taux de renouvellement suffisant pour ne pas se retrouver classée "Ethnie en voie d'extinction". En effet, le mâle, tout comme le pollen, le papillon bleu du jour ou le bourdon à une durée de vie limitée, la plus courte de tous les peuples européens, Il faut donc le remplacer très souvent.

Culture:

A l'orée de la forêt, dans le temple de la nature, résidants sous les chênes séculaires, il n'est pas rare de rencontrer des druides protégeant et transmettant des savoirs vitaux de la culture lettone dans des écoles spécialisées "Janaskola", des savoirs qui font maintenant cruellement défaut aux civilisations occidentales. Pas de panique, dès que nous aurons pris conscience que nous sommes en perdition, les Lettones seront là pour nous sauver et leurs enfants aussi.

Beautés de la nature:

Tous les Occidentaux, surtout les hommes qui ont eu le privilège de pénétrer ces envoûtantes forêts ont été fascinés par la beauté des Lettones en âge de procréer. On dit que ce sont les filles les plus belles d'Europe et malheureusement cette image sympathique est exploitée par un certain tourisme mafieux, bassement pervers, qui se développe à Riga ces derniers temps et que nos médias non moins pervers se plaisent à diffuser en caricaturant ce merveilleux petit pays. Mais les Lettones, les vraies, sont bien loin de tous ces marchandages. Oublions cela et revenons vite à nos Lettones des forêts, celles qui chantent jour et nuit quelle que soit la saison, illuminées par "Saule" surtout quand il fait beau.

Parade nuptiale:

J'ai souvent entendu cette réflexion de visiteurs: "C'est dommage ces jolies filles pour des mecs aussi effacés." Ces observateurs extérieurs ont tout de suite mis le doigt sur le problème. Le mâle letton des forêts se laisse facilement aller à d'autres préoccupations palliatives si bien qu'il en oublie le tout petit rôle que lui a laissé sa femelle. Contrairement aux autres espèces, mis à part le ver luisant, c'est elle qui doit mener la parade nuptiale et pour cela elle est obligée de se mettre en valeur le moment venu.

Rites ancestraux:

Tous ces rites ancestraux étant bien évidemment cyclé au rythme de la nature, Pavasari (le printemps) les aidant dans les préparatifs, couronnes de fleurs des prés, robes légères, mines réjouies. Nos femmes occidentales, elles, pensent que ce comportement est superficiel et à la  limite de la décence bien qu'elles disent ne pas être jalouses et elles ont raison sur ce dernier point. Notre culture occidentale est différente, théoriquement basée sur plus d'harmonie entre les deux sexes mais à la vérité un peu trop machiste. Avec les descendants de Don Juan, il n'y a donc pas lieu d'user de tels stratagèmes.

Le cycle de reproduction des Lettones des forêts:

Mais continuons notre exploration dans la nature lettone et essayons de comprendre ses rythmes. Le printemps s'annonce avec le retour des cigognes et commence alors à déferler sur la Lettonie toute entière, une vague impressionnante de naissances et par déduction, d'anniversaires. Ce n'est pas par hasard mais bien adapté au rythme de "Mère Nature".

Photopériode:

Les parades nuptiales des Lettones des forêts vont se déclencher en fonction de la photopériode. La plupart des êtres vivants à l'état naturel, sans domestication, présentent une synchronisation des naissances de telle sorte que la majorité d'entre elles s'effectuent à la saison la plus favorable pour l'épanouissement de leur progéniture. Les Lettones n'échappent pas à cette règle : dans les conditions naturelles, les naissances s'effectuent généralement à partir de la fin du mois de mars. Le mécanisme physiologique mis en œuvre pour "saisonner" la reproduction est le ralentissement ou l'arrêt de la gamétogénèse depuis le début de l'automne jusqu'à la fin du printemps. Le principal synchroniseur de la reprise de la gamétogénèse, sauf accident, étant la variation saisonnière de la durée de l'éclairement par 24h, ou photopériode.

Ligo:

Remontons le temps de neuf mois: "Ligo" le point d'orgue se situant dans la nuit du 23 au 24 juin veille de Janis, la nuit où il ne fait pas nuit en Lettonie, c'est le solstice d'été. A ce moment précis de Ligo, autour du grand feu aura lieu cette fameuse parade nuptiale agrémentée de fleurs, de chants, de poèmes et de danses. Elle durera toute la nuit et se terminera au petit matin lorsque la Lettone amoureuse entraînera son prétendant dans la forêt cueillir la fougère en fleur. D'autres paramètres comme l'alimentation, l'âge, la température ambiante, la tradition, viennent moduler l'effet, mais la photopériode reste de loin le paramètre letton le plus stable d'une année sur l'autre.

 

"Jeunes filles, jeunes gens

Ne dormez pas la nuit de la Saint Jean

La nuit de la Saint Jean vous verrez,

Où fleurit la fougère."

 

Janis:

Le lendemain de Ligo, Janis, que nous appelons la Saint Jean en pays dits civilisés, est le jour le plus long de l'année et donc le plus important pour les Lettones des forêts. C'est le jour où toutes les énergies de la création sont au zénith ! Ce n'est pas seulement le meilleur moment pour l'amour, car malgré la nuit blanche il faut aussi aller couper son foin et cueillir les plantes qui soigneront la famille pour toute l'année (c'est la meilleure sécurité sociale fiable qui existe !) car toutes les Lettones des forêts connaissent les vertus de chacun des éléments du puzzle qui constituent la vie possible sur terre. Quant aux Lettons mâles, mis à part les quelques druides ou poètes, ils s'intéressent peu à tout cela, leur vie étant si brève...

La Femme Lettone est l'Avenir de l'Homme!

Oui, nous avons beaucoup de choses à réapprendre pour sauver notre planète et au lieu d'attendre que nos malheureux technocrates du haut de leurs tours de verre bleuté nous trouvent des solutions qu'ils ignorent complètement car il ne s'agit pas de sauver l'économie en péril (qu'ils sont incapables de sauver), mais pire, tout ce qu'elle a entraîné comme déséquilibres négatifs pour l'avenir de l'Homme et de son environnement naturel. C'est ici, chez les Lettones des forêts que se trouve la solution...

Pour Violijte, Josette, Mamou, Jana, Kristine, Tatiana et les autres.

Il faut que je m'y remette, on me réclame de tous les coins de la planète ! Mon journal est en phase de repos ces temps-ci: de quotidien, il devient hebdomadaire... Sur les beaux coteaux du Gers avec les Pyrénées pour horizon,  les ondes négatives de la société artificielle entrain de s'écrouler sont brouillées (gérées ?)  par le rythme biologique de la Nature qui reprend ses droits et de ce fait, Internet marche  seulement aux heures solaires, de 8h à 17h. Inadapté, mon propre rythme biologique me cause des soucis, il programme mon inspiration le soir, à l'heure où les flammes révélatrices crépitent dans la cheminée, mais à ces heures Internet "ADSL Orange" ne marche plus. Finalement, il y a moins de problèmes au fin fond de la Lettonie profonde où seules les cigognes (et Internet ?) retrouvent leur chemin sans se perdre.

Quoi de neuf ? Dans le Gers en Gascogne on attend désespérément le beau temps pour terminer les semis de céréales d'automne. La météo se résume à pluie ou pluie, au choix. Peut-être les derniers soubresauts du trop plein d'hygrométrie  provoqués par la fonte des Pôles ? Ensuite viendra le temps du Sahara, un  beau cadeau pour les générations futures qui économiseront ainsi beaucoup d'énergies...

Quoi de neuf encore ? Powerpoint... Je fignole mon support de conférences, je vais  devenir incollable sur la mise en page de Powerpoint. Trois thèmes y sont abordés:

- A la découverte de la Lettonie "Ma Lettonie à moi", rayonnant autour du manoir de Grasi: www.hotelgrasupils.lv

 

- Partager les sourires des Enfants de Grasi. www.capesperance.ublog.com

- La ferme pédagogique du Village d'Enfants de Grasi, du rêve à la réalité.

 

Marketing... Les ONG ont souvent pour habitude de monter le négatif des situations qu'elles ont à gérer. Et si au lieu on montrait le positif de ce qu'elles arrivent à réaliser grâce à l'aide précieuse de leurs donateurs ? C'est ma philosophie... Peut-être que je me trompe ?  J'ai quand même envie de faire partager ma vision positive de l'orphelinat pilote pour lequel, avec nombre d'entre-vous, j'ai la chance  de m'investir depuis plusieurs années. Restons vigilants, il ne faut surtout pas s'endormir sur ses lauriers, le concept semble bon mais il demande beaucoup d'énergie, d'attention et d'Amour pour le continuer et aussi le développer ailleurs. Non, nous ne sommes pas arrivés.

Les conférences en France.

J'ai encore des dates disponibles ! je suis en France une bonne partie de l'hiver, n'hésite pas à me contacter. Les conférences que je donne dans le Sud-Ouest sont gratuites ! Si tu n'as pas mes coordonnées, laisse un message en bas de cette page en cliquant sur "Commentaires".

Journal précédent en langue lettone.

Ps: Pour ceux qui n'ont rien compris au journal précédent, il s'agit de la traduction d'un de mes textes hommage à la culture lettone "La Femme Lettone est l'Avenir de l'Homme". Marika qui a réalisé cette traduction "pour le plaisir" est une de mes anciennes élèves du cours de français du lycée de Madona. Merci Marika ! J'ai déjà reçu pas mal de remerciements de la part de Lettones comme par exemple ce petit message sur "draugiem.lv":

"Wow, your work is amazing
It so nice to read something like that about my country. Ok, I already know the things about you write, but ..Its big worth!
Respect! Your work is really touching and your opinion is philosophical Your point of view is abundant and fair presentation. I like it!
But how you know that at the momemnt Latvia have hard times and difficulties in economic situation, politics.
But I really will suffer it all and good times will come. Just hard work, patience (...)

Good luck for You!
and when will U come back to LV ?"

Latvietes ir cilvēces nākotne !

Priekšvārds :

Lūk ir fragments no mana emuāra « Journal d’un Paysan de Gers en Lettonie » (žēras Zemnieka piedzīvojumi Latvijā) kas ir pieejams ikvienam interneta lietotājam, un kuru es katru dienu papildinu ar jauniem rakstiem. Emuāra pirmsākumi ir meklējami no 2005.gada marta, tā paša datuma, kopš kura es uzturos Latvijā, lai īstenotu savu sapni: izveidot biolauksaimniecisku pedagoģisku fermu Grašu bērnu ciematiņā, Cesvainē, tā ir maza pilsētiņa, kas atrodas Madonas rajonā.

Ar šī teksta palīdzibu es vēlētos dalīties savā mīlestībā (mīlestībā tā kā es to izjūtu un saprotu) pret latviešu tautu un valsti. Pirmo reizi es šeit ierados 1999. gada jūlijā un uzreiz iemīlējos... šī valsts mani burtiski apbūra ar savu krāšņumu un dabas skatiem. Mani latviešu draugi, precīzāk, draudzenes, kas regulāri lasa manu emuāru, ļoti labi zina, ka, ja es dažreiz atļaujos pajokot par viņu trūkumiem un vājībam, tad tas nav no ļauna prāta, tieši otrādi, tādā veidā es izrādu savas simpātijas.

Starp citu, ir tikai dažas lietas Latvijā, kas man liekas nepatīkamas, tas ir: garās ziemas, industriālā gaļa, un kartupeļi ar dillēm, bet par pārejo runājot, pietrūkst tikai mazliet vairāk smaida un šo vietu varētu pārdēvēt par paradīzi zemes virsū.

Rakstnieks un cittautu kulturas petniekts

Iemesls kāpēc es izvēlējos dzīvot Latvijā ir vienkāršs, tas ir: lai labāk izpētītu un saprastu šo fascinējošo tautu, viņu īpašības un paražas. Jo esmu laika gaitā pārliecinājies, ka viņu dzīvesstils : būt harmonijā ar visu dzīvo un saskaņā ar dabu drīz vien būs mūsdienu Noasa šķirsts, kur visi meklēs patvērumu. Šodien esmu izlēmis neturēt sveci zem pūra, un atklāt dažus pamatelementus no manas neuzkrītošās un diskrētas izpētes, ko es, laikam ritot, centos īstenot, integrējoties latviešu sabiedrībā. Bet atzīšos, ne vienmēr intergrācija noritēja gludi. No sākuma, latvietes bija ļoti piesardzīgas ar mani runājot, viņas piesardzigi vērtēja manu dzīvīgo interesi par kultūru un paražām. Parasti latvietes ir ļoti draudzīgas un pretīmnākošas bet vienmēr ietur distanci ar svešiniekiem. jo labi zina, ka svešinieki nāk no mākslīgās, rietumnieciskās ar naudu sabojātās pasaules. Citādi izsakoties, viņas negribēja, ka es esmu šī urbanizācijas un augšupejas vīrusa pārnēsātājs viņu zemē, kas ir izplatījusies pārāk daudz un kas jau iznīcina daļu no mūsu pasaules. Un viņām bezšaubām ir taisnība! Man ir jābūt tam, kam jāpieliek pūles, lai pamazām integrētos un iekarotu viņu uzticību. Man jāpierāda sava labā griba, ka vienīgais, ko es vēlos panākt ir apliecināt un pierādit savu dziļo cieņu un apbrīnu, ko pret viņām jūtu. Tāpēc, man ir labi jāizprot kā darbojas viņu sociālā vide, viņu kultūra, viņu smadzenes un antvielas. Lai to izdarītu, man, līdzīgi kā citās attīstītajās valstīs ir jāpielieto visas labākās īpašības, lai iegūtu uzticību un integrētos- jāizrāda cieņu, dasnumu, toleranci un pieticību.

Latviešu sievietes

Dzīvojot šeit Latvijā, es atklāju citu, fascinējošu patiesību par viņu rakstura īpašībām. Ar šo tekstu es vēlētos apliecināt savu cieņu un pagodināt viņu īpašības, jo ir tik daudzas vitāli svarīgas lietas, ko mums klausoties viņu enģeļu dziedāšanā ir jāiemācās no jauna

Latviešu sievietes ir neatņemama harmonijas sastāvdaļas, kas nodrošina dzīvību uz zemes, Mātes Dabas lolotas, viņas ir vienas no šī dzīvā organisma pamatelementiem, tikpat nozimīgas kā gaiss, ūdens, zeme, uguns, un augu un dzīvnieku valsts. Mēs visi zinam, ka Māte Daba ir pirmsākums visam dzīvajam, bet pēdējā laikā mēs mēdzam to aizmirst. Māte Daba kā neizsmeļams enerģijas avots, uzrauga un nodrosina šo vājo līdzssvaru starp dabu un urbanizēto vidi, Un diemžēl šis līdzsvars tiek patstāvigi apdraudēts, jo mūssdienu valstis arvien vairāk tiek piesārņotas ar naudas varenību, aizmirstot dabas likumus.

Primitīvā cilts

Latvieši ir vieni no retajām primitīvajām tautām, kas tūkstošgadu laikā spēja pretoties garajam feodālajam kolonizācijas slogam, nesagraujot viņu ticību, identitāti un radošo garu. Tieši otrādi, tas tikai vairāk stiprināja tautas kopību un piederību valstij. Neskatoties uz grūtībām un identitātes apspiešanu, latviešu sievas un visa tauta kopumā, spēja saglabāt savas senču tradīcijas, savu valodu, dialectus, dziesmas un dzejas, radošo garu, savas paražas un ticējumus kas tika veltītas dabai. Pēc manām domām, tas ir varoņdarbs ! Un starp citu, latvieši pārstāv tikai 75 % no iedzīvotāju skaita. Respektīvi, Lavijā ir mazāk nekā 2 miljoni iedzīvotāju, ieskaitot vīriešus un bērnus, kā arī pārejos iedzīvotājus.

Īpašais sieviešu dalījums - Pragmatiķes un Dabas Meitas

Esmu novērojis, ka latvietes dalās divās grupās : pragmatiskajās latvietēs un lavtiešu Dabas Mietās. Pirmās, respektīvi, pragmatiskās latvietes ir gaišas un mērķtiecīgas, lieliskas it visā, ko viņas dara un kuru dzīvesstils un domāšanas neatšķiras no mūsu rietumu sievietēm, savukārt, Dabas Meitas, viņas ir īpašas. Viņām nepārprotami arī piemīt augšupminētās īpašības, bet papildus tam, šīs sievietes ir sapņotājas, kas sevi saista ar dabu, kas dzīvo līdzskaņā un harmonijā ar visu dzīvo un gaišo. Tāpēc mēs šoreiz izpētīsim un pievērsīsimies vairāk pie Dabas Meitām, jo manuprāt, viņas ir kā neizprotama mistērija, kuru nav tik viegli izprast un atšifrēt. Tas nebūt nebūs viegli, bet man patīk izaicinājumi un avantūras, jo pats sevi izjūtu tuvu dabai jo pats nāku no lauku apvidus, tāpēc mani interesē tās, kas ir vairāk saistīts ar dabu un visu dzīvo, nevis mūssdienu urbanizētas un pragmatiskas sociālass grupas.

Dainas

Dainas ir nozīmīgs mūžsens seno gudrību un paražu vēstījums kas ir viens no kolorītākajiem latviešu folkloras elementiem. Un tieši Dabas Meitas ir šo dārgumu glabātājas. Neviens okupants, vai ienadnieks nespēja tās laika gaitā atšifrēt viņu būtisko nozīmi. Un tikai uzplaukuma laikā, no 1920. līdz 1940. gadam, kad arī izveidojās Latvijas Republika, dainas, šie mazie, visai cilvēcei vitālie vēstījumi, tika savākti un pierakstīti. Bet rodas jautājums, vai mēs, rietumnieki jel spēsim jebkad ieklausīties vēstījumu būtībā un tos izprast ?

Mūžīgie un neuzveicamie Dabas Likumi

Dabas mūžsenas gudrības likumi tiek glabāti un mutiski nodoti mantojumā kā gudrību pūrā no mātes pie meitām ar dainām, tādā veidā stiprinot savu saikni ar dabu. Manuprāt, latviešu sievietes ir uzrādijušas neapsrīdamus faktus un patiesību, ka mēs, rietumnieki, mēs attālināmies no dabas. Vienu brīdi mēs noliedzām šos faktus, ignorējot tos, bet pēdējos gadsimtus, klūstot arvien vairāk atkarīgiem no pagrimušās laicīgās sabiedrības, mēs tos aizmirsām pavisam. Bet ko var nozīmēt šie dainas vēstījumi rietumu zinošajam un skeptiskajam patērētājam? Ja mēs skatāmies kontekstu, šīs mazās vārsmu rindas mūs uzrunā jau no pirmajām atskaņu rindām, jo tajos ir ierakstīti dabas un harmonijas pamatelemententi-Māte Daba ar Sauli. Un Saule ir latviešu dievības simbols, kas ir plaši glaimota un apdziedāta visa latviešu dzīves gaitā, īpaši vasaras saulgriežos.

Saule savus kumeliņus

Jūriņā peldināja;

Pate sēd kalniņā

Zelta groži rociņā.

Kur, Saulīte, mājas ņēmi

Vakarā noiedama?

Vidū jūras uz ūdeņa

Zelta niedres galiņā.

Dabas Meitas

Dzīvojot omulīgajās koka budiņās, liela meža klajumā, viņas mīl atrasties pie dabas krūts un atverot logu ieelpot svaigu dzirkstošu gaisu no rītiem, viņām, līdzīgi kā ziemeļu priedēm piemīt izsmalcinātas īpašības un starojoša āriene. Tad, kad tu pirmo reizi centīsies iekļūt šajā latviešu brīnumainajā pasaulē, lai iegūtu pieredzi un zināšanas, kas mūs iemācis no jauna dzīvot saskaņā ar dabu, tu būsi patīkami pārsteigts. Tas liksies neticami un neparasti visiem rietumnieku un dienvidnieku vīriešiem, ka viss funkcionē pateicoties sievietēm ! Un ka tas ir pilnīgi normāli un dabīgi, jo Dabas Meitas ir ne tikai skaistas, bet arī ļoti gudras, mērķtiecīgas un entuziasma pilnas.

Māte daba

Latvietes respektē, bijā un pielūdz Māti Dabu pienemot viņas dāsnos auglus. Dabas Meitas nebaidās no trūkuma vai bada, jo viņas dzīvo pēc dabas principiem, pieņemot tikai dabisko un nesamāksloto.Viņas labi pārzin Mātes Dabas likumus un kopīgiem spēkiem cenšas aizsargāt dabas krājumus un noslēpumus. Dabas Meitas nepaļaujas uz vīriešiem,jo ir parliecinātas ka par savu būtību un eksistenci viņai ir jāpateicas savam drosmei un zināšanām par visiem apkārt esošiem elementiem .

Dabas Meitas, katrā gadaliakā atrod pārtikas sastāvdaļas, kā piemēram, savvaļas ogas, kas palidz dažādot līdzsvarot un vitaminizēt industriālo uzturu mūsdienu patērētāja prasībām un normām. (vai tās ir šaubīgas normas tāpēc ka nāk no rietumiem?)

Viss kas ir dabīgs, ir labs priekš veselības! Bieži vien dzied Dabas Meitas, tādā veidā arī pateicoties Mātei Dabai. Parasti dabas velšu savākšanu viņas uztic vīriešeim, jo tas neprasa daudz pelēkās smadzeņu vielas...

Latvietis

Bieži vien mēs viņu satiekam ar ziedu pušķi rokās, jo viņš labi zin, kam viņam ir jāpateicas par iespēju dzīvot uz šīs Zemes. Viņš aizraujaus ar hokeja mačiem uz ledus. Neskatoties uz nenozīmīgo lomu viņš var būt noderīģs palīgs Dabas Meitai vasaras saulgriežos, lai nodrošinātu pēcnācējus. Savukārt, viņa sieviete līdzīgi kā bizmārīte varētu apēst savu vīrieti, bet tas neko nemainītu socialā vidē.

Izglītība

Kas attiecas uz iglītbībut, sievietēm ir sava veida hierarhija, jaunākās smeļās gudrību no pieredzējušam un gudrajān sievām, bez šaubām viņām arī ir noteicošā loma izglītbā. Jau kopš jaunības, viņas izglītojas no savām mātēm un vecmātēmm, ar vienu vienotu mērķi: ātrāk pievērsties saviem dzīves aicinājumiem : nodod un glabāt dainas, dziedāt tādā veidā apliecinot tautas esamību un nosargāt augstu dzimstības līmeni, lai vēlāk neatrastos starp tām tautām kas ir jau uz izmiršanas robežas. Un ja mēs runājam par vīrieša lomu, tad īsenībām viņš pilda ziedputekšņa funkciju. Viņš ir kā zilais tauriņs vai kā kamene dienas vidū, kas ātri paņirb gar acīm, Tāpēc bieži vien Dabas Meitām nākas viņus aizvietot.

Kultūra

Pašā meža malā, dabas templī nereti var sastapt druīdus kas mitinās mūžsenos ozolu zaros. Viņi ir tie, kas aizsargā un nodod zināšanas par latviešu kultūru īpaši tai izveidota skolā – Jāņaskolā. Tās ir zināšanas, kas mūsu rietumu pausaulei pietrūkst...bet bez panikas! Tiklīdz mēs apzināsimies, ka mēs slīgstam bezdienī, latviešu Dabas Meitas un viņu bērni būs klāt, lai mūs glābtu.

Dabas skaistums

Visi rietumnieki, īpaši vīrieši, kam bija iespēja iekļūt šajā brīnumainajā Latvijas mežā, bija pilnīgi apburti un fascinēti no Dabas Meitu skaistuma. Saka, ka latvietes ir visskaistākās Eirpoā un tā ir pilnīga taisnība, bet diemžēl ir cilvēki kas lieto šo burvīgo atziņu negatīvā noskaņā, respektīvi tie ir tūrisma nozarē strādājošie kas mani nebeidz pārsteigt ar savem netīrajiem un perversajiem mārketinga trikiem, lai pievilinātu sekstūristus. Arī plašsaziņas līdzekļi, dzenoties pēc leilākiem retingiem neatpaliek. Viņi izplata informāciju, radot viltus iespaidu par šo mazo, brīnišķīgo valsti. Bet īstās latvietes ir tālu no šīm negacijām un kermeņu tirdzniecības. Bet nerunāsim vair par to! Atgriezīsimies pie Dabas Meitām, kas tiek apgaismotas ar saules gādīgajiem stariem, kas dzied gan dienu gan nakti, jebkurā gada laikā.

Aplidošana

Latvietis ir pārāk vienaldzīgs un bieži vien aizmirst izpildīt viņam iedalīto mazo lomu, ko Dabas Meita viņam ir ir dāsni iedevusi. Pretēji citām sugām, neņemot vērā jāņtārpiņu sieviete ir tā, kas veic aplidošanu, lai savaldzinātu tēviņu.

Senie rituāli

Visi senie rituāli ir pielāgoti dabas ciklam. Ziedu vainadziņi, vieglās kleitas un starojošās izskats pavasarī ir viens no rituāliem, un kalpo kā sagatavošanās aplidošanas periodam. Savukārt rietumu sievietes domā, ka šāda uzvedība ir samākslota un brīžeim neatbilstoša. Viņas apgalvo, ka neizjūt greizsirdību bet manuprāt par to pedējo punktu viņām tomār ir daļa taisnības. Mūs rietumu kultūra ir atšķirīga. Tā ir balstīta vairāk uz dzimumu vienlīdzību un harmoniju dzimumu starpā, bet atklāti sakot, tā nemaz nav. Diemžēl sabiedrībā valda „mačisti” Donžuāna pēcnācēji, tāpēc nebūtu korekti runāt par jebkāda veida vienlīdzību.

Reproduktīvais Dabas Meitu cikls

Turpinu savu izpēti Latvijas dabā un cenšos saprast viņas ritmus, līdz šim esmu novērojis, ka pavasara vēstneši ir stārķi, kas atgriežas no Dienvidiem un, līdz ar viņu atgiešanos, pār Latviju pārlaižas milzīgs dzimstības vilnis, un tā nav tikai sagadīšanās, bet gan labi pārdomāta pēcnācēju radīšana pēc Mātes Dabas likumiem.

Pavasara fenomens

Dabas Meitu aplidošanas māksla ir šī fenomena pamatā. Parasti savvaļas dzīvo būtņu vidū šis fenomens izpaužas, ka sinhronizācija ar dabas ciklu, lai radītu jaunu dzīvību tajā gadalaikā, kas visvairāk atbilst laikam, lai jaunā dzīvība saņemtu visu nepieciešamo dabas enerģiju un spēku. Un latvietes nav izņēmums, viņas labprāt pieņem šo likumsakarību. Normālos apstākļos dzimstības augšupeja ir novērojama marta beigās, tas ir psiholoģiskais mehānisms, kas ir iekārtots tā, lai cilvēki radītu pēcnācējus peimērotā gadalaikā un tas apstiprinās ar faktiem, jo ir novērojama recesija jauno dzīvību dzimstībā kopš rudens sākuma līdz pat pavasarim.

Līgo

Apskatīsim laiku pirms 9 mēnešien pirms īpašā rituāla –pavasara fenomena. Līgo-kulminācijas laiks, kad visam dzīvajam piemīt īpaša maģiska aura. Līgo svin naktī no 23. uz 24. jūniju, dienu pirms Jāņiem. Līgo ir nakts, kurā neiestājas tumsa. Šajā dienā, ziediem izpušķotā apkārtnē, apkārt lielam ugunskuram, skanot dziesmām un dejām, notiek Dabas Meitu valdzinošais vīriešiem domātais aplidojums. Tā turpināsies visu Līgo nakti un tikai agra rīta stundā, iemīlējusies Dabas Meita vedīs savu izredzēto uz mežu, lai kopā noplūktu papardes ziedu, kas būs pamatelements jaunas dzīvības radīšanai, bet citi kritēriji, kā piemēran uzturvielas, vecums, apkārtējā gaisa temperatūra un tradīcijas, pievienosies un būs kā papildus sastāvdaļas, bet viss kopā tas veidos pavasara fenomenu, jo tas ir un paliek kā stabila latviešu vērtība.

Jauni puiši, jaunas meitas,

Jāņu nakti neguliet:

Kas gulēja Jāņu nakti,

Tam Laimīte garām gāja

Jāņi

Jāņi seko nākamajā dienā pēc Līgo dienas, Jāņi, ko mēs rietumu valstīs saucam par Svēta Jāņa dienu ir visgarākā diena gadā un tāpēc arī visnozīmīgākā priekš Dabas Meitām, Tā ir diena, kad visa universa enerģija ir savā zenītā, Tas nav tikai labākais laiks mīlestībai, bet gan arī labākais laiks, lai savāktu zālītes un augus, kas dziedēs ģimeni visa gada laikā. Visas Dabas Meitas pazīst katra dabas elementa labās un augstvērtīgās īpašības, Viņas zina ka zālites un augi ir kš lielās dabas puzles sastāvdaļas kas nodrošina dzīvību uz Zemes. Un ja runājam par vīriešu nozīmi, tad neņemot vērā druīdus un dažus dzejniekus, viņi īpaši neinteresējas tajā visā, viņu dzīve ir pārāk īsa...

Jā, tieši tā! Mums ir daudz lietas, kas ir jāiemācās no jauna, lai spētu saglabāt mūsu planētu. Un diemžēl mūsu tehnokrāti no saviem augstajiem zilstikla torņiem neredz īsto realitāti. Viņi piedāvā risinājumus ekonomiskām problēmām, kurus nespēj īstenot un neredz, ka problēma slēpjas dziļāk... Problēma ir ekoloģiska kas grauj dabīgo līdzsvaru un līdzarto arī cilvēces nākotnes perspesktīvas. Nav jāglābj ekonomika (kuru viņi nemaz nespēj glābt) bet gan vide, ekoloģija un daba, kurā mēs dzīvojam, ir jāatjauno līdzsvars un harmonija starp dabu un cilvēku, lai cilvēce spētu turpmāk dzīvot! Manuprāt risinājums šīm problēmām ir atrodamas šeit- Latvijā.

Tulkoja: Marika Burkeviča

Liel paldies Marika !

Žans Amblārs

2008 Marts

Le Père Noël de Toulouse, est-ce le vrai ?

 

Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour "faire plaisir" à nos chérubins ? Le commerce le sait bien ! Ainsi, hier dimanche, nous nous faisions un devoir d'aller au marché de Noël, place du Capitole à Toulouse. On se serait cru dans un camp de réfugiés ! Il y avait tellement de monde que l'objectif premier était de ne pas perdre nos petits ! Cela me rappelait une visite au Mont Saint Michel lorsque nos enfants avaient le même âge: infernal !

Le Père Noël était bien là avec son photographe privé et surtout sa caisse enregistreuse avec paiement par carte: 10€ la photo ! Mais ce moment exceptionnel où les enfants passent du rêve à la réalité vaut bien ça ! Réalité ? Reste à prouver que c'était bien le vrai Père Noël ?

Ensuite, un petit tour Place Wilson pour faire deux tours de chevaux de bois. Même les chevaux de bois ne sont plus ce qu'ils étaient. Et l'orgue de barbarie ? Non, à la place il y avait les américains du Top 50. Bof...

Mais tout le monde semblait satisfait...

Pecresse les délaisse, l'IUT d'Auch est en détresse !

 

Hier j'ai passé la journée à Auch pour plusieurs rendez-vous. J'en profitais pour faire quelques photos de la capitale du coeur de la Gascogne. Auch est le chef-lieu de mon département du Gers.

Mais à chaque coin de rue, je sentais une agitation particulière, la police était partout. Vers 11h30, autour du jet d'eau en haute ville, elle intervint en déviant la circulation. J'ai pensé tout d'abord à un convoi hors-gabarit, mais très vite j'ai entendu des "chants de chorale" remontant l'avenue Gambetta. C'était les complaintes des étudiants de l'IUT en détresse.

L'Institut Universitaire de Technologie est entrain de passer l'arme à gauche, le diplôme DUT ne sera plus reconnu. Il faudra désormais choisir une voie plus longue d'un an, même problème pour l'IUFM (Institut universitaire de formation des professeurs des écoles)! Alors que ce sont des métiers, que dis-je des vocations, qui s'apprennent sur le terrain plus que sur les bancs des écoles...

Rajouter un an de formation théorique, est-ce une façon de masquer le chômage ? Je pose la question...

Guntars de Liezere nous a quitté...

Hier soir j'ai reçu un message de Zane: "Mon papa est décédé..." Je n'en sais pas plus pour le moment. Guntars est le mari de Gundega, le papa de Zane, Baiba, Gatis.

Beaucoup de mes amis et de ma famille qui sont venus en Lettonie les connaissent. Ce sont mes amis de Lettonie, ils vivent à 15km de Grasi. Zane et Baiba étudient en France.  J'ai une pensée très émue pour cette famille si unie...

J'avais fait cette belle photo de famille lors de la fête de Ligo (la St Jean) où j'avais été invité avec ma fille Céline, Helen de Gaujan et Pascal de Labéjan.

Le Musée Paysan d'Emile: des racines et des ailes

l'Association des amis du Musée Paysan se réunissait hier autour de la table du conseil municipal de Simorre. "Réunion ordinaire"  pas ordinaire. En effet, le Musée fondée par Emille Castex dans sa ferme à Espaon, va changer de lieu et c'est une grande chance que la mairie de Simorre le prenne sous son aile ! "C'est une grande chance pour Simorre que vous ayez accepté de vous installer chez nous !" répondait Françoise, la souriante conseillère municipale.

José Louis Pereira, directeur du CDTL du Gers (Comité Départemental du Tourisme et des Loisirs) était avec nous pour cet événement. Avec une joie non  dissimulée, il nous faisait partager son soulagement: Le Musée paysan a failli  quitter notre département..." Puis, pendant la visite de la maison qui accueillera le Musée, au cours d'une discussion sur l'avenir de notre région, discussion qui me passionne, il me confia: "Il y a dix ans ou plus que j'entends parler de vous et maintenant que je fais votre connaissance vous m'apprenez que vous travaillez en Laponie ! On a besoin de vous ici !", "Mais je suis toujours là et je crois que de prendre un peu recul pour observer mon pays est aussi constructif que de rester là à tourner en rond..." Et puis qui sait, peut-être cela pourra permettre un rapprochement entre le Gers et la Lettonie ? nous faisons aussi du tourisme à Grasi !!!. Demain je revois José-Louis.

Reconnais-tu Guillaume ?

 

Guillaume est attaché parlementaire dans les hautes sphères européennes. Il a beaucoup de succès auprès des filles de Sabaillan et notamment Lise, 2 ans et demi, qui est caricaturiste. Guillaume est son inspiration favorite.

Reconnais-tu Guillaume ?

Te reconnais-tu, Guillaume ?

Little Party in Latvia et derniers préparatifs pour une tournée in Gascony.

Il est toujours agréable pour moi de continuer à recevoir des nouvelles de Lettonie et je suis assez gâté à ce niveau là. Au village d'enfants, toutes les occasions sont bonnes pour se réunir: nombreux anniversaires, "fête du nom", arrivée ou départ d'amis ou de Volontaires.

 

Ce week end ce sont Ramona et Judith jeunes volontaires suédoises qui terminaient leur stage scolaire et rejoignaient la Suède. Les enfants avaient fait quelques gâteaux. Durant ce petit goûter ils ont pu revoir quelques bons souvenirs de cet été sur le DVD que nous ont envoyé nos Volontaires australiennes Danielle et Angela. Et pour clôturer la rencontre, notre violoniste en herbe interpréta son morceau favorit qu'elle étudie à l'école de musique de Cesvaine.

Diaporama ! Pendant ce temps en France, dans le Gers, à Sabaillan, alors qu'il pleut, je fignole mon diaporama qui s'avère encore un peu trop long, j'ai tellement de photos !!!  Après une répétition en Rhône-Alpes, je vais entreprendre une tournée de communication dans le Sud-Ouest.

Présentation de la Lettonie et des possibilités d'hébergement au manoir de Grasi. Nous avons la capacité d'accueillir des groupes jusqu'à une trentaine de personnes et de leur faire découvrir les secrets de ce pays européen fantastique encore méconnu: Tourisme, voyage professionnel, voyage d'étude et aussi séminaires. Voir notre site. www.hotelgrasupils.lv . Je parlerais aussi du village d'enfants et de la ferme pédagogique dont j'ai la responsabilité. Je m'adapte à tous publics de 5 à 105 ans ! Si vous êtes intéressés par cette présentation, merci de me faire signe ! Pour ceux qui n'auraient pas mes coordonnées, laissez un petit message en cliquant ici sur "Commentaires". A bientôt !!!

Tourisme équitable: tous les revenus générés par nos chambres d'hôtes sont destinés à améliorer les conditions de vie de notre village d'enfants. Tarifs spéciaux pour les groupes.

Vallée de la Save !

A cheval sur le Gers et la Haute-Garonne, c'est le pays des cloches, c'est mon pays. La Save est un affluent de la Garonne, chemin de Saint Jacques de Compostelle et route des Seigneurs de Sarragosse, notre vallée est chargée d'histoire. Il y a quelques années déjà, je participais à la création d'une association "Vallée de Save" qui cherchait à redonner à cette entité séculaire saucissonnée par des frontières électorales, une unité nécessaire au développement touristique. Plus tard les politiques reprirent les choses en main pour créer leur "Val de Save". Qu'en est-il aujourd'hui ? Au lieu de jouer à droite-gauche, collaborent-ils entre eux comme nous le souhaitions ?

Je n'en sais rien...

Il y a une quinzaine d'années, ma ferme alors en pleine activité touristique participa financièrement à la réalisation d'un court-métrage mettant en valeur notre Vallée de Save pour aider à sa promotion. Le réalisateur Camille Lavie est de l'Isle Jourdain. En voici un extrait où l'on peut découvrir quelques images de ma ferme: le jardin des daims et aussi la belle image finale où je suis en compagnie de mon ami Biquet, le grand cerf que j'avais apprivoisé.

Vive le Gers ensoleillé !

Grand fatigue... Hummm, hier dans le train m'a voisine toussait beaucoup et semblait fiévreuse. M'aurait-elle refilé la grippe ? A part ça tout va bien. Pendant que ma famille est au boulot, je garde ma petite fille Lise qui fait la sieste en ce moment...

Elina m'a envoyé des photos de Lettonie. La première est l'entrée de mon bureau et l'autre ma soviet-résidence à Cesvaine. Finalement je suis parti à temps ! Merci Elina et bien des choses à tout le monde ! Surtout n'oubliez pas de remettre du bois dans la cheminée !

 

Retour en Gascogne

Demain, si le TGV veut bien suivre ses rails, je serais en Midi-Pyrénées dans l'après-midi. Ma cousine Eliane est sortie de l'hopital, tout va bien, je peux rejoindre mes pénates. Je vais quitter le pays des moulins à vent, des baumes (caves creusées à même la roche calcaire), le pays de la pogne et de la tome de chèvre, des bons vins de l'Ermitage et rejoindre le pays du foie gras.

La version officielle des Roches qui dansent.

Je connais de source sûre la vérité "non officielle" entrevue sur mes notes précédentes. Mais il existe une version officielle qui qualifie ces manifestations para-normales de "légende". Quelle erreur !!!

Lorsque tu iras visiter, n'hésites pas à interroger les paysans du coin qui connaissent la vérité !

26240 Saint-Barthélemy-de-Vals

Accès : A la campagne

Tél : 04.75.23.45.33

Présentation officielle, Les Roches qui Dansent :

Blocs de grès qui possèdent des symboles gravés étranges. De plus, ces roches sont placées de façon quasi géométrique. Ce site insolite n'a cessé de solliciter l'attention des scientifiques mais il reste encore aujourd'hui complétement énigmatique. La légende veut qu'au douzième coup de minuit la nuit de Noël, les roches se mettent à danser. (c'est gentillet pour les touristes)

Services :Animaux acceptés,Visites groupes guidées, info recueillies sur le site Gralon

Laisse-moi passer ! dit la Galaure.

Parce que sa pseudo-supériorité le rend naïf, l'Homme se plait à lancer des défis à la nature, comme une espèce de vengeance primitive. En général la nature gagne et reprend vite ses droits et c'est bien normal. Pourtant, grâce à son expérience, à ses connaissances acquises souvent à ses dépends depuis des millions d'années, grâce aux progrès plus récents de la science, de la recherche,  grâce à son ingéniosité, pour une vie pacifique à laquelle l'Homme aspire, il semblerait  que l'harmonie soit la solution la plus sage.

Juste un exemple de petit défi parmi les milliards d'autres: La Galaure est une petite rivière paisible qui prend sa source à Roybon en Isère, elle n'est pas très longue, 56km. Elle canalise entre ses galets les eaux de cette belle vallée jusqu'au grand fleuve du Rhône. Elle termine son parcours dans ses gorges profondes "Rochetaillée" avant d'arriver à Saint Vallier, département de la Drôme.

A Saint Vallier sur Rhône, sous le pont de la Nationale 7, face à l'Ardèche, la Galaure finit sa course dans le fleuve.

Mais le rôle d'une rivière n'est pas forcément pacifique car elle doit de temps en temps gérer les caprices du ciel et lorsqu'un déluge inhabituel déferle sur la région comme celui du 6 septembre dernier, elle a l'habitude de s'organiser pour réguler ce trop plein: ici elle déborde sur une zone tampon, là elle prend de la vitesse pour augmenter son débit. Tout cela était déjà bien au point avant que l'Homme n'y fourre son nez pour ficher la pagaille. La Galaure en a vu d'autres, son lit profond en dit long sur son histoire. Entre les gorges de Rochetaillée, La Galaure devient torrent et prend de la vitesse dans ses derniers kilomètres pour mieux se mélanger aux eaux du Rhône. Et quand l'Homme intervient sur son passage, elle rouspète, elle s'énerve . Gare à la Galaure en colère, c'est la galère ! "Poussez-vous, sortez vous de mon lit, laissez moi passer !".

Une leçon pour nos ingénieurs ? Pas sûr... On va crier au secours ! Chers contribuables, Il nous faut des millions pour réparer la furie de la nature ! Et si on s'adaptait ? Et si on créait une harmonie entre les besoins de l'Homme et les exigences de la Nature ? La vie serait sans doute plus paisible pour tous ? Comment faire ? Commençons par réformer notre système de gouvernance. Doit-on accepter plus longtemps de se laisser gouverner par des technocrates vivant tout en haut de leurs tours de verres bleutés et qui n'ont jamais mis les pieds sur terre ?

Les Fées des "Roches qui Dansent" dans la Drôme.

Les Roches qui dansent sont à la Vallée de la Galaure ce que le vieux chêne qui fait l'angle de la forêt de l'ours est  à la Lettonie ! Il s'y passe des phénomènes que les ignares consommateurs occidentaux inféodés par le matérialisme qualifient de para-normaux. Allons-y !

 

De Saint Uze, traversons la Galaure affluent du Rhône et nous voici à Saint Barthélémy de Vals près de Saint Vallier sur Rhône.

La signalisation est bonne, sortons du village et continuons sur 2 ou 3 km. Nous allons monter tout en haut de la colline, dans la forêt de châtaignier. Oui, ça se passe toujours en haut d'une colline et dans une forêt. C'est bien là ! Ce n'est pas comme en Lettonie où tu vois un beau panneau marron indiquant "Maison où naquit le romancier Untel: 3.6km". Tu roules dans  cette direction: Rien, tu ne vois rien, tu fais demi-tour, au panneau tu redémarres en regardant ton compteur, tu refais les 3.6km, Rien du tout... et tu rentres bêtement chez toi. Tandis qu'à Saint Barthélémy de Vals, lorsque tu arrives, un panneau t'indique "Les Roches qui Dansent", c'est là, tu es sûr de les trouver. En effet, elles sont toujours là depuis le temps que je n'y étais pas revenu.

Les Roches qui dansent ??? Qui dansent ??? Etrange, non ??? Approchons-nous un peu et entrons dans l'histoire. J'ai bien dit "histoire" et non "légende", la différence est de taille.

 

Dans cette forêt de châtaigniers se dressent des Roches qui a priori  n'auraient rien à faire là. Obélix peut-être ? L'étonnement s'arrête à ce constat pour le touriste-consommateur occidental bassement matérialiste qui ne croit que ce qu'il voit. A quoi croit-il d'ailleurs ?  à l'économie qui navigue à vue,  à la divine bourse, aux plans anti-crise, à la relance de l'industrie en fuite, aux progrès des OGM et du nucléaire qui auront bientôt raison de lui, mais ça c'est du concret, du palpable, tandis que le para-normal ???. Comme St Thomas, il ne croit que ce qu'il voit, mais là, nous sommes à Saint Barthélémy de Vals, c'est complètement différent. Et les Roches qui dansent ne dansent pas par hasard, elles dansent pour une bonne raison.

Ici, lors des solstices d'hiver et d'été, vers Noël et la Saint Jean, nous pouvons encore apercevoir  "les Roches qui dansent" danser. Pas besoin d'avoir bu un canon ou bien la goutte (termes alcooliques locaux), les roches se manifestent même à ceux qui ne boivent que de l'eau de nappes phréatiques encore non-polluées (l'eau de Mante par exemple). Mais que signifie ce rite de Mère Nature ? Longtemps combattue par les bien-pensants, cette réalité ancestrale s'est un peu égarée, oubliée, mais localement il reste heureusement des informations fragiles qui n'existent plus que par transmission orale. Il était temps que je m'en occupe ! On dit que lors des solstices d'hiver et d'été (Ligo en Lettonie), des personnes intemporelles qualifiées de sorcières, alors que je peux affirmer que se sont des vraies Fées, se réunissent là pour invoquer les esprits selon des rites très précis qui font vibrer les roches. Les Fées sont invisibles aux simples mortels tout simplement parce qu'ils refusent leur existence. Que ceux qui les voient brisent ces tabous et sortent enfin de leur silence ! Ce sont des Fées qui nous veulent du bien ! Dites-le haut et fort ! Notre civilisation moderne, heureusement entrain de s'effondrer, mélange tout. Je cris au sacrilège !!! Sauvons nos Fées bienfaitrices, ce ne sont pas des sorcières ! La Dame Blanche de Grasi en Lettonie est une Fée, là il n'y a aucun doute. Janis de Riga en est certain, il peut en témoigner, il l'a vue ces jours-ci sous le vieux chêne qui fait l'angle de la forêt de l'ours... Je prouverai aussi que les Dames des Roches qui dansent sont  réellement des Fées !

 

80 centimètres de neige !

Les lettons sont sous la neige ! Kristofs m'envoie à l'instant ce message: "Ce matin j'ai eu du mal à faire les 100 mètres entre Grasu pils et le bureau ! Genadjis fait le chasse neige sans discontinuer avec notre soviet-traktors ! Sandra est bloquée chez elle à Cesvaine !". Ici dans la Drôme il fait 4°c, il pourrait bien neiger aussi...

 

Juste au dessus de la Provence d'Alphonse Daudet.

Ce n'est plus la Provence mais le Dauphiné, pourtant on y trouve des moulins à vent. Mistral, Tramontane, Vent du Midi, on ne risque pas de s'étouffer en Vallée de la Galaure. Sur la plaine de Saint Uze, Eole  participe à la production d'énergie renouvelable, un peu au détriment du paysage, il faut bien l'avouer. Mais c'est sans doute mieux que ces sournois tchernobyls cancérigènes installés le long du Rhône et qui ont l'air de mal vieiilir. Mais tout le monde s'en fout...

Aujourd'hui le soleil a brillé, Même les nains de jardins de La Motte avaient le sourire.

 

 

Ce matin j'ai été très heureux de retourner à la boulangerie de Saint Uze, rue Louis Poulnard. J'ai questionné la charmante femme du boulanger (comme chez Pagnol): "Depuis combien de temps êtes-vous ici ?", "Depuis 5 ans". "Je suis un neveu de Louis qui fut un de vos prédécesseurs durant de longues années. J'ai plein de bons souvenirs dans cette boulangerie, dans le magasin mais aussi la maison et le fournil. Lorsque j'avais une douzaine d'années je venais ici durant les vacances d'été et j'aimais bien aider mon oncle. J'ai encore en mémoire le parfum du bon pain au levain tout craquant qui brûlait les mains en le sortant du four. Le matin c'était le défilé de sourires au magasin et l'après-midi nous partions en tournée dans toutes les fermes de la région..."

Le Vercors pour horizon.

Non, ce ne sont pas les Pyrénées, pas les Alpes non plus, mais le Vercors cette belle chaîne montagneuse qui dessine la campagne de l'Isère à la Drôme dans le Sud-Est de la France. Pour quelques jours c'est mon horizon. Jeudi je redescendrais dans le Gers admirer mon horizon pyrénéen mais je suis là, dans le village qui a vu naître mon père, où j'ai failli naître à 15 jours près, où sont restées une partie de mes racines dont j'aime bien me réimprégner de temps en temps.

Le temps est triste, on annonce la neige ici aussi. En Lettonie, elle est déjà là. Pour égayer un peu, une petite pensée que Véro de Xavier m'a envoyé ce soir et que je te transmets

Le bonheur te garde gentil(le).                

Les épreuves te gardent fort(e).                

Les chagrins te gardent humain(e).  

Les échecs te gardent humble.                                  

Mais seul l'espoir te fait avancer.                

Tu es si spécial!

Dans la Drôme ? J'y suis !

"On est pas en slipocratie ! Qu'est ce qu'on a fait pour mériter ça ?" affichait cette souriante étudiante ou lycéenne toute fière d'aller à la manifestation de Toulouse. Qu'est ce que la slipocratie ? demandai-je avec intérêt, mais ma surdité m'empêchait de comprendre la réponse sans doute amusante... Pour éviter les risques de bouchons dus à une forme d'expression démocratique de la voix du peuple (c'est un droit !), j'avais choisi de me rendre à Toulouse par la petite micheline de L'Isle Jourdain.

    

Puis le train Corail jusqu'à Narbonne et le TGV jusqu'à Valence, qui sous ses airs futuristes semble moins fiable que les soviet-vilciens lettons qui n'arrivent pas un quart d'heure en retard, eux !!! Deux fois nous nous sommes arrêtés en rase campagne en un lieu où nous aurions du planer à 300 km/h. Mais je suis quand même arrivé entier sans être déraillé par une plaque de béton ou autre moyen d'expression de la barbarie moderne.

Non, je ne suis pas en vacances bien que le contexte s'y prêterait. En fait je suis là pour garder ma tante qui a 85 ans pendant que sa fille est hospitalisée. Entre le feu à allumer, le journal à aller chercher, l'heure du boulanger, l'heure de la préparation du repas, l'heure du facteur et la visite l'après-midi à ma cousine à l'hopital de Romans, je continue de faire le triage des photos pour le montage du diaporama que je vais tester ici ce week-end. Présentation du village d'enfants, de l'évolution du projet de la ferme pédagogique et des chambres d'hôtes de Grasi. Bon le boulanger, c'est fait, je dois maintenant m'occuper du repas et de remettre du bois dans le feu !

Slalom entre les grèves...

Depuis mon retour en France je slalome entre les grèves. Le jour de mon voyage, on annonçait une grève des pilotes à Air-France. Sans le faire exprès, juste en recherchant le meilleur prix, j'ai eu la chance de revenir avec une compagnie lettone puis une belge (une fois) ! Ouf ! Quatre jours plus tard je dois me rendre pour une semaine à 545 km de chez moi par le train et voilà que le jour prévu, une grève est annoncée à la SNCF. Finalement ils ont reporté de quelques jours ! Ouf ! Mais il y aura le retour... Et voilà que ce même jour on annonce des grèves et manifestations des enseignants ! Passerai-je la porte de la gare à l'heure ?

L'aventure continue ! Bon voyage et à bientôt !

Connaîtrons-nous un jour la vie de Līva Ozola, la Dame Blanche de Graši ?

Je réponds immédiatement à ta question, "Oui, il aura une suite au récit de Omite Māra !" Si jusqu'à présent je n'ai voulu donner que des informations fiables sur le fantôme de Līva qui réapparaît régulièrement deux fois par siècle sous le vieux chêne qui fait l'angle de la forêt de l'ours, je m'intéresse depuis très longtemps à "sa vraie vie". Quand je dis "vraie", je pense à l'environnement et la famille qui l'a vu naître et grandir alors qu'à 3000km de là, la France était en pleine révolution et que le nouveau manoir de Graši en Livonie (qui devint Lettonie le 18 novembre 1918)  achevait sa reconstruction sur les ruines d'un précédent château détruit lors de la guerre du Nord. Sa vie de petite fille, de jeune fille, son seul amour le baron Hans Von Kahlen qui la quittait le 8 novembre 1808 alors que la cérémonie de leur mariage était à peine entamée... Elle traîna ce chagrin tout au long de sa vie qui en fut de ce fait considérablement raccourcie. Je pense maintenant avoir suffisamment de renseignements pour écrire sa biographie au plus proche de la réalité, mais c'est un long travail de restitution... Aurai-je le courage et surtout le temps ? J'en ai l'ambition mais parallèlement subsistent d'autres impératifs... Il faudra jongler pour trouver un juste équilibre. L'inspiration ? La Dame Blanche est suffisamment présente ces temps-ci, du moins son fantôme, alors pas de souci...

Avec le Musée Paysan, Simorre ne sera pas si mort.

 

Rassurez-vous chers amis simorrains (je sais que j'y ai des lecteurs, il faut donc rester diplomate...), ce n'est qu'un vilain jeu de mots car Simorre est plus que jamais vivant ! Avant d'apprécier le Simorre actuel, j'avais de vieux souvenirs assez désagréables qui trottaient dans ma petite cervelle primitive, mais j'ai réussi à les chasser. Vers l'âge de 6-7 ans, avec mon frère tous les jeudis  nous parcourions à pied les 6 km qui nous séparaient de Simorre  pour  prendre des cours de musique avec Monsieur Daguin, un oncle de notre ami André Daguin promoteur de la culture gastronomique gersoise et française

Dans les années 90, avec André le rugbyman et l'association "ARPEGES" que je présidais, une note majeure s'ajouta à la gamme gastronomique gersoise. ARPEGES: Association pour la Recherche, la Production, la Promotion de l'Espace et la Gastronomie des Environs de Sabaillan,  Tout un programme dont l'un figura longtemps sur la carte de l'Hôtel de France à Auch "Daim de Sabaillan sauté aux deux poivres". J'ai revu André il y a 2 ou 3 ans dans le même avion qui nous amenait à Riga. Il allait représenter notre pays avec sa toque de Président des Hôteliers-Restaurateurs de France  dans un colloque européen sur la gastronomie. S'ils avaient choisi la Lettonie pour ce colloque ce n'est probablement pas par hasard ! "Karbonade ar sieru sur un lit de patates bouillies à l'aneth", une recette locale reflet de la Culture Gastronomique de Lettonie, même pas besoin déposer la marque, encore moins une AOC... (personne ne leur piquera la recette !)

Je disais donc, Oncle Daguin était chef de la clique simorraine. Je me souviens des cours de solfège où nous battions la mesure "1-3-2-4" à moins que ce ne soit l'ordre de  distribution des moteurs 4 cylindres... Je confonds musique et mécanique... En fait je ne me souviens plus que de la traversée de cette sombre rue médiévale de Simorre que j'appréhendais comme dans le film de Vincent de Paul, à chaque fenêtre un rideau bougeait mais jamais je ne voyais personne, sauf une fois: Une grand-mère n'en pouvant plus de se demander qui pouvaient bien être ces enfants étrangers qui traversaient son propre village chaque jeudi, sortit de derrière son rideau pour procéder à un interrogatoire: "Mais qui êtes-vous, d'où venez-vous ?". Une démarche médiévale dans ce beau village médiéval. J'aurais eu un peu plus de maturité, je lui aurai répondu comme un vrai troubadour: "Je suis le vagabond, le marchand de bonheur, je n'ai que des chansons à mettre dans les coeurs..."  Depuis beaucoup d'eau a coulé sous le pont de la Gimone, beaucoup...

Bien plus tard, dans les années 90, je participais à la création de son Syndicat d'Initiative.  Simorre est devenue dymanique et l'un des plus beaux villages du Gers, son église fortifiée remarquable, ses ruelles pittoresques, ses maisons en colombages et aussi la nature exceptionnelle qui l'entoure, sauvée de la pétrochimie grâce à ces quelques collines abruptes renfermant elles-mêmes des trésors préhistoriques... Et c'est au milieu de ce beau patrimoine local que notre Musée Paysan est entrain de s'installer. Quelle chance !!!  Quelle belle opportunité !!!

Je ne referai pas l'historique de l'abbatiale  de Simorre, ce serait trop long... Juste deux mots. Durant la période féodale, l'église chrétienne  régnait en maître tout comme les seigneurs. Et notre région était gouvernée par des abbés qui résidaient à Simorre et Faget-Abbatial. De l'abbaye de Simorre, seule l'église a traversé les siècles, rénovée en son temps par l'architecte français "Violet Leduc" qui la transforma en forteresse, du moins dans son aspect extérieur. A noter qu'elle avait aussi son charme avant cette rénovation... Mais les Maîtres sont les maîtres.... Elle a un charme qui attire de plus en plus de visiteurs et notre Musée Paysan de la Save va devenir son coéquipier pour le développement du tourisme local. Notre petit musée devait quitter Espaon où est née son histoire, il restera par chance dans le même secteur. Ouffffffff !!!! Merci à Simorre de mettre ces locaux à notre disposition !

 

En ce moment la maison qui accueillera le musée est en rénovation, mais dans quelques jours vont commencer les aménagements auxquels je vais participer. Un grand parc ombragé et un grand parking permettront l'accueil de nombreux visiteurs. Nous t'attendons donc !!!  Pour patienter,  tu peux regarder le musée actuel sur son website ! Musée Paysan . à suivre

Oui, oui, c'est bien lui !!! Nous reconnaissons Yves l'homme toutes mains, l'heureux jeune retraité ! Il manie aussi bien la gastronomie gasconne que la truelle ! Rappelle-toi en octobre 2006 le gargantuesque repas qu'il avait préparé en l'honneur de la visite de S.E. Monsieur André Libourel, Ambassadeur de France en Lettonie à Grasi. Oui, Yves est déjà venu plusieurs fois au village d'enfants de Grasi. Finalement le monde qui m'entoure n'est qu'un magnifique puzzle qui ne demande qu'à s'assembler ! Un musée paysan à Grasi en Lettonie ? c'est prévu...

 

"Dievs, svētī Latviju!", La République de Lettonie a 90 ans, elle est née le 18 novembre 1918

 

Et c'est aujourd'hui. Retrouve l'Histoire de la Lettonie sur la colonne de droite de mon journal. Voici l'hymne national de la République de Lettonie que j'avais enregistré lors d'une des fastueuses fêtes scolaires "Izlaidums" à Cesvaine en juin dernier.

L’Hymne National (extrait du site de l'Institut Letton)

«Dievs, svētī Latviju!» («Dieu, bénis la Lettonie!») fut officiellement proclamé hymne national de la République de Lettonie en 1920 mais il possédait un rôle important déjà avant l’indépendance, proclamée en 1918. L’hymne fut écrit par Kārlis Baumanis durant la deuxième moitié du 19ème siècle, au moment où le peuple let- ton se mit à exprimer ouvertement des sentiments d’identité nationale. Baumanis fut le premier compositeur letton à se servir du mot «Lettonie» dans les paroles d’une chanson. La chanson fut chantée en public, en juin 1873 au Premier Festival de Chanson de Riga. Le concept de «Lettonie» venait juste de prendre forme dans l’esprit des écrivains et activistes et était utilisé pour décrire toutes les régions habitées par les Lettons. L’emploi du mot «Lettonie» dans la chanson représenta un défi  ouvert au régime tsariste. Au début, les autorités russes bannirent l’emploi du mot «Lettonie» dans le texte de la chanson et le remplacèrent par le mot «baltique».

Elle fut chantée pour la première fois en tant qu’hymne national le 18 novembre 1918, suite à la déclaration d’indépendance de la Lettonie. L’hymne letton se distingue de beaucoup d’hymnes nationaux parce qu’il ne mentionne pas la guerre, des luttes ou des victoires nationales, mais décrit plutôt une terre où les jeunes filles fleurissent, de jeunes hommes chantent, et où tous les deux aspirent à danser ensemble joyeusement. 

Les notes et les textes de l’hymne de la République de Lettonie

Dieu, bénis la Lettonie,

Notre chère Patrie,

Bénis la Lettonie,

Oh! Qu’elle soit bénie!

Là où fleurissent les filles lettones,

Là où chantent les fils lettons,

Laisse nous danser heureux

Dans notre Lettonie!

© L’Institut Letton

Vous pouvez imprimer gratuitement cette feuille d’information à partir de la page d’accueil de l’Institut Letton, en distribuer et en citer son contenu à condition de reconnaître que l’Institut Letton en détient la propriété. L’Institut Letton favorise la connaissance sur la Lettonie à l’étranger. L’Institut publie des ouvrages, en plusieurs langues, sur divers aspects de la Lettonie.