Futés ! Les PDG (Paysans Du Gers) et notamment les sabaillanais survivants à la dictature technocratique d'après-guerre qui avait décidé de les chasser tous, sont des petits futés ! Ils en ont vu d'autres ! Ce petit village Gallo-Romain fondé dans les années 70 après JC par Sabailhus Bonus Maximus Dominus servit d'inspiration à Uderzo et Goscinny. Astérix et Obélix étaient bien sabaillanais et leur mémoire continue d'y être perpétrée!
Tiens, en parlant de "Petit Futé", je dois rendre hommage à ce petit bouquin de poche qui aide à la notoriété de mon journal désormais connu sur toute la planète. En effet, sur le "Petit Futé Lettonie", mon blog figure en bonne place page 21. Un petit paragraphe sympa le décrit, tu peux le trouver là: "Petit Futé Lettonie".
Revenons à nos moutons. Les Sabaillanais, valeureux paysans gascons ne sont pas des moutons de Panurge, il ne se laissent pas monter le coup par l'ambiance morose (télécommandée ? faisant suite à la vache folle, la guerre du golfe, la grippe aviaire et autre fin du monde annoncée ?) de cette société urbaine bancale qui menace de s'effondrer comme la tour de Pise parce ce qu'elle a été bâtie sur sol mouvant et sur un seul pied: l'économie. Une vraie société stable ne peut l'être sans de véritables fondations comprenant quatre pieds comme une chaise stable: L'Equilibre et l'Harmonie entre le Social, le Culturel, l'Economie et l'Ecologie. Dans sa fuite en avant, la civilisation du fric a donc tout faux ! Sabaillan avait vu juste !
A Sabaillan, les seules joutes organisées par Bernard, notre Obélix local, sont destinées à entretenir notre force physique pour affronter les crises de Technocratus Nordicus Désertificatus. Dans cette lutte sans merci, traditionnellement c'est Sauveterre, notre village voisin qui y laisse des plumes ! Attendons la revanche...
Sûr que les milliardaires sabaillanais continueront de résister aux pédants technocrates des tours de verres bleutés. Ils ne feront jamais partie de la valse folle du CAC(A) 40 . Les milliards que possèdent ces valeureux Gaulois personne ne leur volera car ils sont dans leurs petites cervelles raisonnantes: des milliards de neurones bien nourris qui analysent en temps réel les cotations de la bou(r)se et sa chute inexorable. Un petit sourire en coin, satisfaction gasconne, a demi-mot ils sont tous entrain de se dire: "Celui qui travaille mange la paille et celui qui ne fait rien mange le foin, ça ne pouvait pas durer..."
A Sabaillan, il y a quelques années, du temps où j'étais au conseil municipal, nous avions déjà pris les devants face à la technocratie et ses normes qui n'a de cesse que de chercher à détruire la cohésion sociale des petits villages gaulois survivants "Diviser pour mieux règner..." au profit des multinationales. Nous avons réalisé notre "Maison du Peuple", notre "Salle des fêtes aux normes" qui servirait à fêter les défaites de nos assaillants autour d'un bon sanglier ou autres mets gaulois. Dans un esprit de partage avec ceux qui n'ont pas la chance de vivre à Sabaillan (et ils sont malheureusement nombreux..), nous l'avons baptisée "Salle de Découverte", sous entendu "Découverte de Sabaillan et de son patrimoine intellectuel et philosophique porté par paysans locaux. A Sabaillan, la transmission de notre culture reste orale, on se méfie à raison des écrits qui viennent souvent d'en haut des tours de verres bleutés (je suis un des très rares écrivains locaux, il en faut bien un...).
Pour ces transmissions orales, les réunions du petit village sont fréquentes et ont toujours un caractère festif comme il se doit en Gascogne, Ainsi, hier soir, la peuplade était conviée par le Comité des fesses, je veux dire Comité des fêtes, à se rassembler pour fêter ensemble le début de la crise des spéculateurs ! Vive la sombre crise, elle nous aide à y voir plus clair !!!
Pour y voir plus clair, dans la pénombre durant une petite heure, une rétrospective de ces derniers douze mois nous rappelait les événements marquants. Aucune allusion au -42% du CAC(A)40, en contrepartie les réjouissances locales 2008 furent présentés sur écran géant fraîchement repassé. En fait, à Sabaillan, lorsqu'on ne se réunit pas pour manger, on se réunit pour regarder les photos des repas pantagruéliques des temps derniers... Malheureusement pour moi, en 2008, j'ai été absent à chacune de ces manifestations pour cause lettone mais j'ai quand même vu les photos... Et tout se termina par le verre de l'amitié et le traditionnel tourteau, galette des rois locale.
Dans cette ambiance festive, me voici bien entouré pour la dernière photo.
D'un côté, avec sa petite barbiche pointue, Robert notre Astérix local, qui, en compagnie de la Diane sabaillanaise, est chargé de ravitailler le petit village en sanglier destinés aux traditionnels dîner-débats.
Et à ma droite, notre valeureux Sabailhus Bonus Maximus Dominus*, dit "Pourrrrriche", fondateur et rédempteur de notre petit village. Grâce à son courage, sa diplomatie et sa bonhomie il a fait sa place dans l'Histoire bi-millénaire de Sabaillan. Il a quitté les rênes de la mairie il y a très peu de temps pour se consacrer à la défense des droits des retraités agricoles souvent oubliés...
Que Vive Sabaillan ! Que vive la crise! Elle nous rassemble!!!!!!!!!!!!!