A l’occasion du 14 juillet, comme de nombreux invités (1000 selon les forces de l’ordre), j’étais convié avec Christophe au cocktail offert par la France. Elle est en ce moment brillamment représentée par Chantal Poiret notre charmante Ambassadeur. Ce fut l’occasion de faire sa connaissance, il n’y pas longtemps qu’elle a été nommée en Lettonie: “Vous êtes du village d’enfants de Grasi ! Je vais venir vous voir, j’ai entendu dire que vous faisiez des choses merveilleuses pour les enfants” me confia-t-elle en me saluant longuement de sa main douce. Christophe, plus méritant que moi sur ce sujet, reprit le flambeau alors que je continuais à serrer les paluches de nos représentants de l’Etat français.
C’est un monde en perpétuel mouvement et si on ne fréquente pas régulièrement le milieu, très vite on ne connait plus personne. Mais quand même JL Leprêtre notre Attaché Culturel ami de Grasi était toujours là, fidèle au poste. Près de moi, sur la gauche, la Ministre lettone de la Culture.
Madame l’Ambassadeur de France s’essaya à la langue lettone, ce qui n’était pas gagné d’avance, j’ai de l’expérience en la matière, mais elle eut le mérite de se jeter à l’eau.
Diplomate, oui diplomate, c’est le métier dont je rêvais, il semblait jusqu’alors inaccessible depuis ma ferme des coteaux du Gers. Ici, j’en suis plus proche. Mon bien aimé directeur m’y encourage: “Ah si tu pouvais être premier ministre juste quelques jours, ce serait profitable pour nous tous, les portes s’ouvriraient plus facilement”. Ok, je vais essayer, mais pas plus de quinze jours ( en pensant à la misérable retraite de paysan qui m’attend, cela pourrait mettre du beurre dans les épinards pour ma famille….) Mais premier ministre de quoi ? Trêve de “plaisanterie”, nous sommes dans un contexte de gens sérieux, le gratin de la France.
J’ai aperçu furtivement quelques connaissances, mais pas facile de pouvoir approcher tout le monde comme on le souhaiterait. La grande salle du Musée des Chemins de Fer était vite devenue un sauna letton. Comme d’habitude pas d’aération ! les Lettons aiment bien se confiner comme des patates bouillies à l’aneth en macérant dans leur jus. A noter qu’à l’extérieur (comme à l’intérieur) il faisait 33° ! Heureusement qu’une cour peu fréquentée, à l’ombre, était accessible…
Nous y avons retrouvé Violijte et quelques amis français qui, désespérément, recherchaient comme nous un peu de fraîcheur. La soirée se termina dans le vieux Riga, dans une ambiance italienne…
Fini la trêve, je dois de ce pas rentrer à Grasi, mes Volontaires travaillent sans moi…