Journal d'un Paysan du Gers en Lettonie

Après une nuit de rêve au manoir, les Normands ont repris la route "enchantés"...

Le groupe de Normands nous a quitté ce matin en emportant des secrets dont ils ne se doutent même pas. Cette nuit, ils ont été "enchantés". Ils nous ont simplement dit: Nous avons passé une nuit merveilleuse, comme au Paradis. C'est bien le symptôme caractéristique de ce dont je me doutais... Mais que s'est-il réellement passé cette nuit ? Je peux facilement l'imaginer et je vais t'aider à comprendre.

Il y a juste un peu plus de 200 ans, au manoir de Grasi vivait une famille germanique, les barons baltes Von Kahlen dont un de leurs fils, Hans, devait se marier le 8 novembre 1808 avec Liva Ozola, la fille du garde chasse de cette baronnie. Or, ce jour là, dans la précipitation, Hans Von Kahlen haut gradé dans la cavalerie fut appelé à rejoindre immédiatement son régiment stationné à Riga. Il quitta sa promise entouré de sa famille alors que la cérémonie commençait à peine. On ne le revit jamais, Il disparut sur un champ de bataille et on ne retrouva pas son corps. Depuis, Liva ou plutôt son fantôme erre de temps en temps dans les ruines au fond du parc de Grasi ou bien sous le vieux chêne qui fait angle de la forêt de l'ours. Elle attend paisiblement son retour. Au cours des siècles, elle a été aperçue plusieurs fois à des dates assez précises mais le reste du temps, elle est bien par là quand même... Elle a été baptisée: La Dame Blanche de Grasi car elle apparaît toujours avec sa robe de mariée en broderie de lin écru.

 

Les ruines dont nous parlons sont celles de la maison où naquit et vécut Liva jusqu'à cet évènement marquant de son histoire. De la chambre 27, la chambre de Hans, nous pouvons apercevoir la fenêtre de la chambre de Liva à travers les branches du chêne majestueux qui fait aussi partie de l'histoire. Cette chambre, nous la réservons en priorité aux nuits de noces ou à nos hôtes de marque. Ainsi, nos visiteurs normands qui ont eu le privilège de loger au manoir par cette belle nuit printanière ont pu être en communication avec Liva et comme à chaque expérience de la sorte, se retrouvèrent ce matin dans un état second bien compréhensible. Ils ont été "enchantés" par la Dame Blanche. Ses beaux yeux scrutant en permanence les lieux où pourrait se trouver son amour de Hans, répandent généralement des lueurs féeriques et enchanteresses, propres aux fées des forêts lettones.

 

Natacha, André et tous les Normands, vous savez maintenant pourquoi vous êtes repartis de Grasi ce matin le coeur joyeux, pleins d'entrain, heureux comme vous ne l'avez jamais été. Vous mettiez cela sur le compte du silence bienheureux de la campagne lettone mais lorsque vous arriverez chez vous et que vous jetterez un oeil sur ce journal, vous comprendrez réellement pourquoi vous n'aviez plus envie de repartir de Grasi... D'ailleurs j'ai à cet effet inventé une maxime: "Lorsqu 'on vient pour la première fois à Grasi, le prochain projet c'est d'y revenir..." Vous avez été effectivement enchantés comme tous ceux qui ont passé au moins une nuit à Grasi ! www.hotelgrasupils.lv 

La photo date d'avant l'apparition du feuillage du chêne. On comprend mieux en regardant par la fenêtre de la chambre de Liva.

Donc, votre prochain projet, c'est de revenir et de diffuser largement l'information autour de vous pour que de nombreux citadins, désemparés par la société de consommation décadente, se retrouvent "enchantés" par la nature qui a tant de choses à nous faire partager et à nous réapprendre. Les fées lettones sont là pour ça ! nous avons la nôtre à Grasi.

Et ton fils, qu'est-ce qu'il devient ? Paysan aussi ? Non, Il est dans le baril de pétrole...

Lorsque nos enfants grandissaient, on ne leur a jamais dit: "Tu seras ceci, tu seras cela, tu feras ceci, tu feras cela.". Nous leur avons simplement conseillé: "Regardez autour de vous, intéressez-vous à tout ce qui se passe autour de vous, observez et vous trouverez bien quelque chose qui vous passionne. Derrière une passion, vous pourrez toujours mettre quelques chiffres à condition de faire sérieusement tout ce que vous entreprendrez...etc." Mais peut-être que j'affabule et qu'on ne leur a pas dit comme ça, mais ils l'ont fait. Chacun d'entre-eux a cherché sa voie dans ce qui le passionnait... Et voilà un exemple...

Xavier et sa Véro jouent Bach... la classe !!! Mais où peut-on les voir jouer ? A Toulouse avec l'orchestre philarmonique du Capitole  ? Non ? Au piano à quatre main peut-être ? Au violon alors ? Non ? à la flûte ? Non ? à la trompette ? Non ? A la Guitare ? Musique de chambre au violoncelle peut-être ?

Non, musique de la rue avec des bidons, des steel drums ! Ils font partie "entre-autre" du groupe Mambo Bidon ou Tropique du Cancer les célèbres groupes toulousains qui errent sur la planète entière. Oui, ils ne jouent pas simplement Bach comme en ce moment au Capitole à Toulouse mais aussi dans les rues de Trinidad, à Hong Kong en passant par Sabaillan ou aux Caraïbes comme en Sicile, à la foire de Roman ou d'Agen, en Belgique, en Martinique... Que sais-je ? J'en oublie, la liste est longue. Une véritable multinationale du baril de pétrole !

Et j'ai dit "entre-autre" parce qu'il ne s'arrête pas à la musique de rue. Quand il pleut, Xavier joue aussi de l'accordéon accompagné de Wilma sa batteuse  (batteur, féminin batteuse, non ?) et Cathy sa chanteuse dans des mélancolies Sud-Américaines. Un trio nommé Ambo'Trio. Qu'on se le dise.

Si tu veux des renseignements, si tu veux qu'ils viennent animer un évènement ou l'autre dans ta ville, ton village, ton entreprise, ton île ou que sais-je, tu peux facilement les contacter sur les sites en liens sur cette page.

Le toit de la ferme.

Ils ont dit que ce serait terminé en fin de semaine. Je commence à les croire.

Des Normands à Grasi !

Ce soir je suis rentré tard chez moi. J'accueillais un sympathique groupe de Français de Rouen et de la région parisienne mais Normands quand même ! J'ai dîné avec eux.  Ils sont arrivés en fin d'après midi et repartent demain dans la matinée. Ils logent à www.hotelgrasupils.lv  face à la ruine de la maison où Liva Ozola naquit et vécut sa jeunesse avant de devenir La Dame Blanche de Grasi. Ils repartiront demain dans la matinée. J'en parlerai plus tard, ce soir le sommeil m'emporte.

Juste une photo de leur arrivée pour rassurer Nadine et Vijolite. Oui, ils sont bien là. Oui, ils ont les plus belles chambres qui donnent sur le grand chêne ! Oui, ils ont vu le nid de cigognes ! Demain je serai là avec Sandra avant leur départ.

Le trampoline est au village d'enfants ce que le pré en fleur est à la ruche...

Signal des vacances, le trampoline trône à nouveau sur les pelouses du village d'enfants. Lieu de rassemblement, lien social, les qualificatifs ne manquent pas. Mais quelques règles s'imposent: pas de chaussures et une seule personne à la fois. Il faut donc réserver sa place auparavant et chacun à son tour peu s'éclater un max !

Premier montage hier dans le parc du manoir. Premier essai concluant. Mais un problème surgit rapidement: défaut de surveillance en dehors des heures de bureau...

Donc, redémontage cet après-midi et nouvelle installation entre les maisons des enfants... Un boulot supplémentaire pour les éducatrices... Mais un avantage aussi: On sait où trouver les enfants !

  

Valérie la Mousquetaire de Gascogne nous quitte demain.

Elle a terminé sa mission et rentre dans sa garnison en Gascogne, chez D'Artagnan. On l'attend là bas à Auch dans le Gers et peut-être même du côté de Vic-Fezensac ? Avec les autres Volontaires d'Ecosse et des USA mélangées aux Lettones, elles formaient une bonne équipe souriante ! Tous pour un(e)! Un(e) pour tous ! Tu vas nous manquer ! A bientôt à Auch !

Nous étions deux Gascons en Lettonie. Je me retrouve désormais en minorité ethnique. Pourvu qu'on ne me chasse pas ou qu'on ne me mette pas dans un camp..."Ah, ces Gascons qui viennent manger le pain des Lettons !!!" (sous entendu: les patates bouillies à l'aneth)

Fernand Reynaud - Le raciste - 1972 - Fr
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Une dernière photo officielle avant le départ (pour ceux qui ne la connaissent pas, Valérie, c'est celle qui sourit.)

En attendant les Obélix, je prépare les grands travaux de l'été.

Faut pas croire que je reste à rêvasser en attendant que le printemps passe, même si la Nature lettone s'y prêterait bien... Chaque été nos enfants partent en vacances en famille d'accueil. Mais Grasi ne vit pas pour autant au ralenti. Depuis le début du projet de la ferme, je m'entoure d'une ambiance très internationale et peu à peu, les grands travaux se réalisent. La plupart sont des étudiants qui choisissent de passer leurs vacances pour aider un projet humanitaire. Ils sont Espagnols, Irlandais, Hollandais, Finlandais, Anglais, Français, Lituaniens, Lettons et même Argentins, Nicaraguéens (ça s'écrit comme ça ?), et j'en oublie peut-être...

Le 13 juillet, une première équipe de 25 à 30 démarrera et lorsqu'elle sera sur les rotules, sera remplacée le 1 août par de nouveaux gladiateurs. Moi, je serai aussi sur les rotules mais sans être remplacé. Qu'importe, à la vitesse qu'avancent les chantiers, la satisfaction l'emporte sur la fatigue. En hiver, j'aurai le temps de récupérer...

 

Hier un camion est arrivé de Montmorillon en France avec un chargement de grillage. Des poteaux vont nous être livrés ces jours-ci. Les planches et les chevrons et les tôles arriveront aussi. Je rassemble peu à peu les outils, change les manches cassés, achète la quincaillerie nécessaire. J'organise aussi les équipes, sachant que des anciens reviendront et initieront les novices.

La liste des travaux suivra... Maintenant, juste quelques photos d'hier soir. Le pauvre chauffeur Russe était lui aussi sur les rotules, sept jours de route... Comme il était souriant (ce n'était pas un Letton...), je lui ai proposé une pause café.

Tous les Mureillois, toutes les Mureilloises, vont chanter vont danser sur le violon...

Bonsoir cousin

Eh bien nous sommes mureillois et mureilloises... Je suis contente que Michel et Françoise t'aient apporté un peu de chaleur drômoise

Peut-être auras-tu le temps de venir dans la Drôme cet été ?

Bises à toi

Bernadette

Merci pour ton invitation, ma cousine, mais tu sais, l'été, c'est là où j'ai le plus de boulot en Lettonie. Par contre, l'hiver, pour m'échapper de ce climat hostile, oui, avec plaisir !

Pour oublier les patates bouillies à l'aneth, écoutons chanter les belles Lettones des forêts.

Tous les 4 ans a lieu le rassemblement des chorales et groupes folkloriques du pays, sans doute le plus important d'Europe. Elles interprètent des chants et danses traditionnels. Plusieurs milliers de Lettones sortent ainsi des forêts pour le plaisir de chanter et danser ensemble. Et pour le plaisir de ceux qui ont la chance de pouvoir y assister. Donc, nous avons de la chance !!!

Ecoutons leur hymne national qui est aussi beau que les Lettones des forêts... Il parle d'amour et non de haine... Une bonne leçon venant de ce petit peuple qui a tant souffert...

Dieu, bénis la Lettonie,

Notre chère patrie

Bénis donc la Lettonie

Oh, bénis-la donc !

Là où fleurissent les filles de Lettonie

Là où chantent les fils de Lettonie

Permets nous de danser là-bas heureux

Dans notre Lettonie !

(Karlis Baumanis)

Les quoi ? les Mureillois ? les Muretinois ? les Mureilletins ? s'en sont allés.

Comme appelle-t-on les habitants de Mureils, ce charmant petit village de la Drôme des collines que je connais pourtant depuis plus de cinquante ans ??? Ben, il a fallu tout ce temps pour que je me pose enfin la question ? Bernadette, ma cousine, répond-moi vite !

Françoise et Michel, de passage à Grasi y sont finalement restés le week end entier. Ils ont repris la route ce matin pour continuer leur périple européen. Dans leur camping-car de rêve, j'en ai bien profité pour retrouver des petits bonheurs gastronomiques presqu'oubliés à cause de ces satanés soviet-patates bouillies à l'aneth qui me détruisent à petit feu... Vive la pogne et les ravioles de Romans, la tome de chèvre de la vallée de la Galaure, l'omelette à l'oseille de Françoise, le bon vin des Côtes du Rhône ou le petit rosé de l'Ardèche ! Ils m'ont remonté le moral ! Pitié, Chers amis de France ! Pitié ! Venez nous voir plus souvent ! Ne me laissez pas mourir ici au milieu des forêts sauvages ! Les cimetières lettons sont romantiques, c'est vrai, mais on a bien le temps. Je veux de la vraie nourriture, des petits plats tous simples, mais plus de patates bouillies parfumées à l'aneth ! Par pitié !!! Au Secours !!!

Et merci de votre visite ! Je reviendrai à Mureils et La Motte cet hiver. J'y ferai plusieurs conférences sur les patates bouillies à l'aneth. Euh... non, je veux dire, sur la Lettonie et le village d'enfants de Grasi, ce sera plus agréable.

Je suis content, content !

D'une part parce que je vais aller faire un saut dans le Gers du 29 juin au 12 juillet pour revoir ma famille et surtout mes petites filles adorées que je ne vois pas grandir (c'est dur...).

Mais aussi parce que mon projet prend une bonne tournure ces derniers temps. Nos première machines sont là. Notre parc matériel n'est pas encore complet, mais c'est un bon début ! Il y a aussi le corps de ferme, cette ancienne porcherie industrielle du sovkhoze entrain de se reconvertir en ferme pédagogique en agriculture biologique ! une belle revanche, non ? Ce grand bâtiment, depuis le début de la réflexion du projet en 2003 a été prévu pour être la base de la ferme: box pour les animaux (style box à chevaux), hangar à foin, stockage des céréales et aussi garage pour tout notre matériel agricole. Tout à côté, nous construirons une plateforme pour le compostage des fumiers et tous les déchets verts du village de Grasi.

Dès le début du printemps, nous avons pu engager les premiers gros travaux sur la bâtisse de 800m2: le toit. C'était la base et il était temps ! Ensuite, peu à peu, en fonction de nos moyens, nous pourrons aménager l'intérieur, à commencer par les fenêtres et les portes...

Voici à ce jour, l'avancement du chantier. Normalement, en fin de semaine, il devrait être hors d'eau. OUfffffffffffffffffffff !

Suite à mes conférences en France: Bravo aux BTS du lycée Bagatelle de Saint Gaudens !!!

Durant les interminables hivers lettons, j'ai trouvé une occupation saine en pays civilisé pour éviter l'hibernation tout en travaillant dans l'intérêt de nos enfants de Grasi: Je propose des conférences en France. Et cela se renouvellera les hivers prochains. Certaines sont déjà programmées, mais l'agenda est encore presque vierge, alors n'hésite pas à me contacter si tu as des idées à ce sujet.

Les conférences que je propose en plusieurs chapitres, sont agrémentées d'une multitude de photos en projection. Pas de souci, en quatre ans et demi, j'ai déjà usé quatre appareils photo ! J'aborde plusieurs sujets en m'adaptant au public et  en essayant de m'adapter au temps qui m'est imparti. je dis bien "essayer" car lorsque je me lance dans mes récits, difficile de synthétiser et de plus, selon les publics, des dialogues avec la salle peuvent déchaîner les passions jusqu'à tard dans la nuit ! Ça commence généralement comme ça:

- Comment un paysan du Gers apparemment normal (je dis bien "apparemment") peut-il se retrouver un jour chef de projet dans un orphelinat perdu au fin fond de la Lettonie profonde au milieu des forêts immenses habitées par les loups et les ours, où seules les cigognes retrouvent leur chemin sans se perdre ? Un pays sauvage, vivant en harmonie avec la nature que l'on voudrait bien découvrir pour rencontrer la Dame Blanche sous le vieux chêne qui fait angle de la forêt de l'ours, mais un pays qu'on sait même pas où c'est ? Et alors là, je sors mon grand jeu: la carte de l'Europe. Car la Lettonie est en UE, oui ! oui ! Et après la carte vient la philosophie qui m'anime et qui se résumera par une expression toute simple: "La Vie est une fantastique Aventure !"

- La Lettonie, son histoire, sa belle capitale Riga, sa fascinante nature, la vie moins fascinante des autochtones qui commençaient à voir une issue au soviet-tunnel et qui maintenant dégringolent corps et biens dans le gouffre du capitalisme occidental. Mais aussi des choses plus gaies comme les circuits touristiques en boucle autour de nos chambres d'hôtes www.hotelgrasupils.lv . Ses capacités à accueillir et guider des groupes importants, des séminaires...Tourisme solidaire puisque 100% des revenus de nos chambres d'hôtes sont destinés au village d'enfants...etc

- Le village d'enfants de Grasi, son histoire, sa vie, ses objectifs, l'avenir des enfants que nous aidons à grandir. Comment nous aider...etc.

- La ferme pédagogique du village d'enfants, sa vocation, son histoire, l'évolution du projet, les objectifs. Comment nous aider...etc.

Ainsi, des personnes qui ont été sensiblisées à l'action que nous menons à Grasi, ont la possibilité de s'investir de différentes manières pour nous aider. Un exemple ?  Cette classe de BTS gestion (Brevet de Technicien Supérieur) du lycée Bagatelle de Saint Gaudens en Haute Garonne. Une rencontre avec Sylvie, leur prof... Sylvie parle du village d'enfants à ses élèves qui m'invitent à intervenir au lycée. Une conférence brève, le temps d'un cours, suffit à lancer l'idée de mener une action pour les enfants de Grasi. Le choix se porte sur une collecte de chaussures neuves dans les magasins de la ville. une bonne mobilisation de la classe et des écoles voisines, la presse locale les aide et voilà le résultat qui m'est annoncé ces jours derniers:

Bonsoir Jean,

Voici l’article qui est paru dans la Dépêche, la Gazette. Les étudiants ont été très actifs sur le projet, qui a pris une ampleur et un réel succès. Ils sont passés sur une radio, affiche en ville, ont de multiples partenariats avec les écoles et les vendeurs de chaussures du coin. Bref, la photo de l’article a été prise 24 h après le début de l’action. Aujourd’hui le hall (l’endroit banalisé où ils sont assis (grand rectangle décaissé, tu n’en vois que  environ 30 %) est quasi rempli de chaussures…

Un étudiant très entreprenant dans le projet a déjà trouvé un stage, car sa motivation a été remarquée.

Comme tu vois, ils sont maintenant très motivés pour aller en Lettonie… affaire à suivre.

Par contre il est important pour moi que tu me confirmes la date où tu penses venir chercher les chaussures. Je vais te donner la semaine prochaine une approximation du cubage, qui est relativement important, et il reste encore 15 jours de collecte !.

Amicalement

Sylvie

4 m3 de chaussures à rapatrier sur la Lettonie ! Fantastique !!!!! Nous étudions en ce moment toutes les possibilités pour organiser ce transport au plus vite. Si tu as des idées ?

Bravo et merci à tous ces jeunes ! Juste une erreur à signaler dans l'article: je ne suis malheureusement pas le fondateur du village d'enfants, les honneurs doivent revenir à mon vénéré directeur Christophe ALEXANDRE. Mais chacun aura rectifié de lui-même.

Une rencontre est prévue le 1er juillet au lycée Bagatelle de Saint Gaudens pour fêter l'évènement. J'y serai ! 

Il est temps de ce coucher de soleil sur le lac de la karjera...

Après la pluie, vient le beau temps !

La vallée de la Galaure à Grasi !!!

Tu ne vas pas me croire mais ce soir la Lettonie à la Drôme adhère ! Ce soir un camping-car immatriculé 26 est venu se garer près de la ruine de la maison où en 1789 naquit Liva Ozola, la Dame Blanche de Grasi . Oui, Françoise et Michel Thivolle de Mureils (Oui, oui !) sont arrivés à Grasi pour le week end. Ce soir j'ai dîné avec eux dans leur camping-car avec des ravioles de Romans (oui, oui !), des patés d'autruche et, et... Oui, oui, la fameuse tome de chèvre de chez Robert de Chateauneuf de Galaure. Oui, pas loin de chez Marthe Robin et du facteur Cheval ! Quel bonheur de me replonger dans une ambiance quasi familiale, où dans la vallée de la Galaure,  l'histoire des Thivolle's et des Amblard's se mélangea au cours des siècles . Hé oui, j'ai beau être Gersois, né dans la Haute-Garonne, 50% de mes racines se trouvent là bas, dans cette petite vallée de la Galaure, affluent du Rhône.

Un camping-car c'est petit, mais si chaleureux, surtout lorsqu'il vient de la vallée de la Galaure !

Demain nous irons visiter le village d'enfants et aussi la ferme car Michel et Françoise sont agriculteurs et impliqués dans le milieu coopératif agricole de ce petit monde qui se perd, à la merci des monopoles multinationaux qui en voulant dominer la planète son entrain de la détruire. Et ce n'est pas la fille de nos hôtes qui me contredira, elle a été étudiante en BTS GPN (Gestion et protection de la nature) à Mirande dans le Gers, un lycée où j'ai moi-même enseigné la connaissance et le respect de la Nature...

Le Musée Paysan d'Emile, demain samedi à 19h15 sur FR3 Midi-Py !!!

A ne pas manquer si tu captes les actualités régionales de Midi-Pyrénées sur FR3. Vous pourrez retrouver aussi le reportage sur internet sur le site de FR3. Mais plutôt que de partir dans les grandes explications, voici ci-dessous le message que je viens de recevoir de notre Présidente Nicole.  Normalement je suis membre du conseil d'administration de l'association des amis du Musée Paysan d'Emile, mais un peu fantôme en ce moment, il faut l'avouer. www.museepaysan.fr On ne peut pas être partout à la fois.  Mais le monde est petit et tout n'est que puzzle. Nicole est déjà venue plusieurs fois à Grasi, elle est capable d'être partout à la fois, elle... 

Ceci n'est qu'une partie du nouveau logo du musée. je demande instamment à la Présidente de me l'envoyer entier. Merci Ma présidente !

 

Bonjour à tous,

Je vous adresse ce mail pour vous informer que le musée passe à la télé demain samedi 6 juin à 19h15 FR3 Régionales.

Si cette information vous surprend, le coup de fil de FR3 avant hier nous a tout autant surpris ! Ils nous ont découverts par notre nouveau site www.museepaysan.fr  et ont eu envie de faire un reportage sur nous pour leur partie en occitan.

Presque 3 h de tournage pour 1mn30 d'antenne...dont le choix ne dépend que d'eux !

Croisons les doigts ! mais le positif est que le musée les a surpris et a beaucoup plu à toute l'équipe.

Vous pourrez retrouver aussi le reportage sur internet sur le site de FR3

Bonne fin de semaine !

Nicole Castex, Association Les Amis du Musée Paysan d'Emile

La Sula ferrugineuse arrose Cesvaine.

 Upite (oupité: ruisseau) aux allures paisibles titubant dans les rues de ma ville Cesvaine (prononcer "t'16 vahiné"), "Sula" (prononcer "soula") à un petit nom charmant en letton: "Jus de fruits". C'est un des affluents de la Kuja (couilla) qui elle va se jeter corps et biens dans l'Aiviekste (Aïvièkstè) inondant les tourbières de Teiči (Tèïtchi) pour grossir la Daugava (Daougava) à Plaviņas (Plavignas). Daugava est le seul fleuve de Lettonie qui, lorsqu'il n'est pas bloqué par les glaces, finit son parcours ferrugineux dans le port puis le Golfe de Riga dans la mer Baltique.

Mais Sula, sous son minois hypocrite de jus de fruit, lorsque on francise son nom... J'ai souvent abordé ce sujet soulant et on en revient naturellement au sketch de Bourvil qui restera inscrit dans notre culture humoristique occidentale autant que la vodka, ce soviet-antigel déshumanisant, dans ceux des pays aux eaux ferrugineuses.

Bourvil - L'eau ferrugineuse
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Heureusement, du côté de Graši, au milieu de la nature vierge et innocente est un petit lac sympathique où se baignent nos enfants, le lac de la karjera (carrièra: c'est facile le letton !). Lui, est protégé de toutes ces soviet-décadences, isolé de la Soula titubante de t'16 vahiné. Les grands y veillent...

Toit, toit, mon toit !

Sauver les meubles ! ou plus précisément, sauver les bâtiments ! Une vieille inquiétude qui planait au village d'enfants de Grasi depuis des années. Plusieurs bâtiments menaçaient de se délabrer si rien n'était fait rapidement. Et notamment deux des principaux supports du projet de la ferme pédagogique: le corps de ferme de 800 m2 et le bâtiment de 100 m2 que nous destinons à l'accueil des visiteurs. Le troisième, moins important si ce n'est pour l'esthétique du hameau, koka maja, la cabane de stockage du bois de chauffage attenant à l'ancienne épicerie du sovkhoze où vécut Hans, le mari de Omite Mara (et non le baron Hans Von Kahlen de Grasi disparu prématurément le 8 novembre 1808), l'homme qui a vu la Dame Blanche apparaître le 8 novembre 1958 sous le grand chêne qui fait l'angle de la forêt de l'ours.

En ce moment, les toitures des trois bâtiments sont en cours de rénovation. Ainsi ils sont sauvés, bien qu'il y ait encore des gros travaux à envisager par la suite. Les photos ne sont pas du jour, aujourd'hui le ciel n'était pas si azur, du moins au dessous des nuages.

Suis-je une brebis égarée ?

De temps en temps je vais à la messe le dimanche accompagner les enfants. J'aime bien Maris, le curé de Cesvaine. Il parle très bien le français, il fit ses études de séminariste à Notre Dame de Vie, près d'Avignon. Mais le problème à la messe, c'est qu'il parle letton. Ces sermons pourraient être amusants si je comprenais, parce que souvent il se met à rire tout seul. Peut-être une stratégie de berger pour tenir en éveil son troupeau ? Car ses sermons sont très longs et auraient tendance à provoquer involontairement la somnolence. M'égarerai-je dans mes rêves au lieu de percevoir le message ? Je veux bien me faire sermonner de temps en temps, nul n'est parfait, mais si on ne comprend pas de quoi on est accusé, c'est gênant. Mais j'aime bien Maris, dans les verts pâturages, il apporte la lumière.

Venez, venez, mes chevreaux, mes agnelets. Dans le laurier, le thym et le serpolet...

Elle court comme un ruisseau... Et moi, qu'est-ce que je fais là ?

La pluie fait des claquettes et n'en finit pas. Mais je ne me laisserai pas gagner par le pessimiste inné des paysans qui râlent systématiquement contre les éléments. Lorsqu'il fait sec, ils voudraient de la pluie et lorsque la pluie arrive enfin, ils disent: "Maintenant que le temps est détraqué, ça ne s'arrêtera plus. Y en a marre de ce temps !". Ben non... I'm singing in the rain !

Qu'est ce que je fais là ? Entre deux averses et en attendant le retour du soleil, je prépare la jolie faucheuse Fella, jaune comme ma Kangoo provisoire et rouge comme la Kangoo rouge de Sandra toute rouge en panne (c'est la kangoo rouge qui est en panne, pas Sandra...). Pour la première fois depuis 4 ans, je vais pouvoir faucher à la bonne période !!! Chic, Chic alors !!! Nous dépendions du bon vouloir d'un entrepreneur qui venait faucher en septembre alors que l'herbe était déjà sèche sur pied. La meilleure période étant ici entre la Saint Jean et la mi-juillet. J'y croyais plus...

 

La Princesse Eilidh d'Edimbourg  connaît bien la douche écossaise ! Qu'il y ait du froid, du vent, du brouillard ou de la pluie, elle dit en souriant : "Like Scotland..." (comme en Ecosse...). Prévoyante, elle a toujours son parapluie sous la main.  Eilidh, à gauche sur la photo et la valeureuse Mousquetaire d'Auch Valérie à droite, accueillait aujourd'hui une nouvelle Volontaire arrivée tout droit des United States, La Reine Sarah. Ne t'y méprends pas, il ne s'agit pas d'une jeune étudiante, elle pourrait nous en apprendre ! Elle est prof de psychologie dans une université et tu peux toujours essayer de lui courir derrière, comme l'eau vive, jamais, jamais, tu ne la rattraperas: Elle est marathonienne ! Sarah, You are welcome in EU, in LV, in Grasi, in the rain like Scotland !!!

Vue depuis la fenêtre de ma cuisine ce soir, Raina iela (rue Rainis), l'eau vive court comme un ruisseau... Jamais, Jamais, vous ne la rattraperez !!!

Pour aller se jetter dans la Kuja (couilla...) ferrugineuse.

Lietu ir !!! Tas ir loti labi !

Pluie est !!! C'est très bien ! En pays civilisé on dit: Il pleut !!! C'est la bonne nouvelle du jour ! Après trois jours de chaleur caniculaire, hier soir nous avons eu droit aux orages et aux nombreuses coupures d'électricité, ce qui perturba mon moyen de communication. Mais la  pluie était si nécessaire ! Ce sont mes amies les  céréales et aussi notre grand jardin qui sont heureux. On peut dire que c'est la première vraie pluie depuis le début du printemps. Mais en Lettonie, dès que le soleil se cache, la fraîcheur revient vite, un peu comme en montagne chez nous. Un autre gros avantage: Il n'y a pas de poussière sur la piste ! Ne retenons que le positif de cette situation européenne précaire.

Si quelqu'un a une idée pour me sauver la vie en sauvant celle de la kangoo rouge de Sandra toute rouge?

Te souviens-tu de la courroie de distribution de la Kangoo rouge de Sandra toute rouge ? Non ? La courroie qui faisait tourner l'arbre à cames qui actionnait les soupapes depuis plus de 150 000 km sans un pépin ? Et bien en cassant elle dérégla l'ordre de distribution 1.3.2.4 qui, au moment où le piston aurait dû se trouver en haut, la soupape d'injection du carburant aurait dû s'ouvrir et dans la chambre de combustion l'explosion aurait dû avoir lieu à cet instant précis. Elle aurait dû repousser le piston vers le bas qui aurait dû actionner la bielle qui aurait dû pousser le vilebrequin qui aurait dû faire remonter un nouveau piston pendant que le premier aurait dû libérer les gaz de combustion par l'intercession de la soupape d'échappement qui aurait dû diriger les gaz brûlés vers l'échappement et ainsi de suite répété sur les quatre pistons également répartis sur le vilebrequin qui canalise l'énergie  rotative ainsi produite vers les roues motrices via l'embrayage, via la boite à vitesse, via le différentiel, via les cardans.

Mais la courroie crantée cassa... Et l'explosion eut lieu au moment où le piston se trouvait en bas alors qu'il aurait dû se trouver en haut, et...Boum x 4 = Un petit tchernobyl se passa dans le moteur de la Kangoo rouge de Sandra toute rouge. Un petit Tchernobyl qui implosa juste en face le cimetière des barons où Hans, le Fils du baron Von Kahlen n'a jamais été enterré et pour cause: Il disparut sur un champ de bataille en 1808 et on ne retrouva jamais son corps. Le fantôme de sa bien aimée erre toujours dans le coin, espérant son retour. L'avantage de la Kangoo rouge de Sandra toute rouge, c'est qu'on a toujours son corps, donc pas besoin de l'attendre, mais son coeur au lieu de se trouver sous le capot rouge de devant, se trouve désormais dans le coffre. L'enterrer définitivement ? Non, la greffe d'un nouveau moteur suffirait. Elle est encore en bonne santé.

Il y a une quinzaine de jours, nous avions remorqué le véhicule rouge en question jusqu'à Lazdona chez le concessionnaire Renault-Volvo-Dacia qui nous a vu venir par ces mauvais temps de Krize (crise lettone) en disant que pour la greffe d'un nouveau moteur de la Kangoo rouge de Sandra toute rouge, il faudrait un certain temps et surtout un certain prix qui nous a paru hors de prix. Mais quand même, Il ne nous a pas loupé pour la facture du démontage... Alors que faire ? La revendre ainsi ? Mais elle ne représente plus rien sans moteur. Trouver un moteur rénové en France ? Pourquoi pas. Un neuf vaudrait plus cher que la voiture elle-même, mais un d'occasion rénové, pourquoi pas ? En France ce modèle de véhicule est bien plus courant qu'en Lettonie. Si quelqu'un a une idée...

Voici les caractéristiques de la voiture et du moteur: D 1461 cm3, 15 mai 2004

Alors nous espérions son retour, mais pas comme ça ! Cet après-midi, avec mon pote Genadjis qui se trouvait justement en état de conduire, nous sommes allés récupérer la kangoo rouge tchernobylée de la pauvre Sandra toute rouge. Et durant le chemin du retour, nous avons encore croisé deux véhicules de police qui n'ont pas fait de cas de notre remorquage illicite de Kangoo rouge de Sandra toute rouge.

 

Moi, comme la Dame Blanche attendant de retour de Hans, je rêve du retour à la vie de la Kangoo rouge de Sandra toute rouge ! je veux qu'elle récupère rapidement sa monture parce qu'elle m'a piqué la mienne, ma kangoo bleue-verte, soit-disant qu'elle a besoin une bonne bagnole. Et j'ai hérité de ce fantôme de kangoo jaune qui put et qui a les suspensions mortes et les vitres qui ne marchent plus. C'est vrai que la Lettonie est le pays des balançoires et des saunas, mais je n'ai pas le temps de me balancer et encore moins l'envie que mon coeur lâche par ces chaleurs torrides ! J'aimerai bien devenir fantôme, mais pas encore !!! Au secours !!! Aidez-moi !!! Sauvez-moi !!!

Mais au fait la voiture de ma directrice adjointe Sandra toute rouge? Est-ce une kangoo rouge ou un kangoo rouge ? Tu prétends que c'est un Kangoo rouge ? Ben mon vieux, t'as de bon yeux !!!

Vendredi soir à la maison de la culture de Madona.

La Région de Madona a disparue de la carte. Nous parlerons plus tard de la nouvelle région qui se construit mais tout d'abord terminons-en avec celle-ci.

Voici donc les photos promises de la grand messe de vendredi où nous étions conviés avec Sandra, notre directrice adjointe. Elle servit d'interprète pour la délégation du jumelage de la ville de Coulaines près du Mans, dans la Sarthe. Ville française qui depuis longtemps aide financièrement le village d'enfants. Les délégations de tous les autres jumelages étaient là: Suède, Allemagne, Estonie, Lituanie et Russie.Et ces festivités durèrent plus de 4 heures ! Heureusement que nous étions assis !

C'est le Maire et Président de Région Andris Celapiters qui ouvrit les festivités devant quelques 200 personnes qui défilèrent tour à tour sur l'estrade. qui une administration, qui des élus, qui des présidents d'associations... sauf moi, l'étranger. Mais Sandra au micro, interprète de l'adjoint au maire de Coulaines ne manqua pas de faire remarquer que Grasi était bien présent au niveau régional. La Région ne nous oubliait pas non plus, mais celle qui la remplacera sera-t-elle aussi proche de nos préoccupations ? Nous l'espérons.

La délégation de Coulaines était dans la salle. la veille elle était avec nous à Grasi entrain de prendre le soleil sur la terrasse.

Il y eut aussi de la gaieté avec des danses, des chants et de la musique. Tout ceci avait été bien orchestré.

Et tout se termina avec un buffet bien garni et les dernières photos. Sandra en compagnie des Français et de l'ancien Président de Région.

 

"Tonton François Larroque" s'est envolé dans les cieux...

Tous les habitants d'Auch connaissaient bien l'abbé François Larroque. Cette semaine il a rejoint le Paradis avec son parachute. C'est un personnage qui a marqué quelques périodes de ma jeunesse. Avant d'être nommé à Auch, il y a donc très longtemps, il avait été curé des paroisses de Montadet, puis de Sauveterre dont Sabaillan faisait partie. Mes premières vacances à la mer, ce fut avec lui. Il avait acheté un vieux fourgon Citroën Tube spécialement pour rendre service à ses ouailles. Et durant l'été, il y ajoutait quelques bancs en bois de l'église qu'il attachait avec des fils de fer et voilà un minibus pour amener les jeunes du village camper à Saint Pierre sur mer, près de Narbonne. Nous étions tous d'un milieu modeste et découvrions les vacances pour la première fois . C'était génial ! Il s'était arrangé pour négocier le droit de camper dans le jardin d'une maison inhabitée sur le front de mer. Sur la plage, en maillot de bain, il nous recommandait: "Ne m'appelez pas Monsieur l'abbé, mais Tonton François !".

Il était du milieu rural et connaissait bien les préoccupations des petits paysans. Il ne planait pas... Un exemple parmi tant d'autres: Un soir orageux, sentant venir la pluie, nous nous activions à charger des bottes de foin en plein champ. Passant par là,  il stoppait sa vieille 2cv sur le bas coté et nous rejoignait en prenant une fourche pour nous aider. Ensuite, il participait au dîner en famille avec l'enthousiasme, les éclats de rire et sa voix cassée qui le caractérisaient. Je n'ai que des bons souvenirs de Tonton François... Il venait souvent manger chez nous et restait des heures à discuter des actualités locales et nationales. Chacune de ses ouailles le considérait de sa famille tant il était intégré dans la population. Il n'était jamais au presbytère dont la porte était toujours ouverte, comme abandonné. Mais il était si présent...

Dans sa jeunesse il avait été parachutiste dans l'armée. Cette semaine, avec son parachute il a pris les courants ascendants pour s'envoler vers le Paradis ! Merci Tonton François pour ton passage sur terre ! Et j'espère que tu planeras longtemps dans nos esprits !

Funérailles de la région de Madona: l'ensevelissement.

Je commence par la fin. C'est la suite et fin des évènements qui ont beaucoup peiné les habitants de Madona et sa région. Madonas Rajons, la région de Madona n'existe plus à compter d'aujourd'hui. Je n'ai pas encore mis les photos de la grand messe funèbre d'hier soir, je le ferai demain, mais ça me démangeait de te faire partager le spectacle de cet après midi qui devait clore définitivement la Région. Spectacle joyeux, magnifique, fantastique que nous baptiserons: "l'ensevelissement", à l'image des beaux cimetières lettons qui marient définitivement l'Homme et la Nature.

J'avais invité les Volontaires multinationaux à m'accompagner: Valérie, Ilidh, Elize et Chris. Sandra faisait partie du groupe de chanteuses des forêts qui bronzait face au public. On pourra aussi reconnaître Ina dans son habit traditionnel. Un tas de photos en vrac, des vidéos suivront. J'adore les costumes traditionnels et là, je me suis régalé !

      

"Madonas Rajons" a été enterrée hier, ainsi en décidèrent les eurocrates...

Hier soir avec Sandra nous représentions Grasi aux noces funèbres de la région de Madona. Notre petite région a été assassinée par la technocratie des tours de verre bleuté. Elle doit s'unir de gré ou de force avec ses voisines, mais en réalité elle se retrouve écartelée par les enjeux de pouvoirs politiques, peut-être au détriment de la population déjà mise à mal par la "krize" de la société capitaliste. Pauvres Lettons... Ils commençaient à voir le bout du tunnel du collectivisme et les voilà dégringolant dans le ravin du capitalisme.

Cela dit, l'inhumation ne fut pas triste, bien que les discours lettons des grands jours ressembleraient à s'y méprendre à une éloge funèbre avec une douce musique poétique empreinte d'humilité et de lassitude. Les "Paldies visiem" (Merci à tous) suivis d'applaudissements mous et de fleurs, heureusement entrecoupés par des chants et des danses, nous soûlèrent durant plus de 4 heures !!! Respectant le bien-être de chacun, il y eut aussi une pause pipi à la mi-temps pour ceux qui ont eu la chance de pouvoir accéder à temps aux places limitées...

Tu te doutes bien que mon appareil photo à fait son boulot durant toute la soirée. Mais là je suis au bureau et les photos sont sur l'ordi de ma soviet-demeure. Donc il faudra patienter un peu...

C'est aussi la saison des "Izlaidums", ces fastueuses et enivrantes fêtes de fin de scolarité. A Grasi, vu le nombre d'enfants, nous nous répartissons la tache pour  assister à toutes. C'est important pour les enfants et pour la préservation des traditions culturelles lettones qui sont leur seule richesse. Malgré la vie très modeste que subissent les autochtones, ce jour là doit être le plus beau (autre exemple: le carnaval de Rio). Ici, on se croirait au festival de Cannes rehaussé par les parfums mélangés des fleurs importées de Hollandes, des déodorants des belles créatures aux bas résilles et aux décolletés avec vue panoramique sur la nature vallonnée de la région de Madona, mais aussi de ceux qui n'ont malheureusement pas accès au déodorant..., dans une salle étanche où l'on a l'angoissante sensation que l'oxygène va nous manquer pour arriver à la fin de l'évènement. C'est aussi ça la Lettonie ! J'y vais maintenant... à suivre si je ne meurs pas étouffé !

Negribu GMO (je ne veux pas d'OGM)

Les Lettons n'en veulent pas. Ils veulent protéger la nature parce qu'ils la connaissent et la respectent mieux que nous.

  

Joyeux anniversaire notre Elina !

Elina, si elle n'existait pas, on ne pourrait même pas l'inventer tant elle est la perle rare, une Lettone du cru, qui l'eut cru. Souvent je lui dis "Toi, t'es pas une Lettone mais une Latine... ". Elle est rayonnante de chaleur humaine. Elina est arrivée au village d'enfants alors qu'elle était déjà grande. Elle avait 18 ans et venait d'avoir son bac. Elle est originaire de Cesvaine. On ne l'a pas envoyée à Grasi, elle est venue d'elle-même se présenter. Je ne sais pas exactement en quels termes cette apparition eut lieu, mais l'important c'est ce qui la poussa à agir de la sorte. Que se passait-il donc dans sa petite tête blonde ? A peu près ceci: "Des Français ont créé un village pour aider les enfants lettons abandonnés. Je suis une Lettone, mon devoir est de participer à cette action en faveur de nos enfants." Ainsi Elina arriva à Grasi il y a une dizaine d'années avec son coeur sur la main.

Tu l'as compris, Elina est une fille responsable, elle a su orienter sa vie dès 18 ans. Elle commença son engagement en temps qu'éducatrice. Pas facile à cet âge de prendre en charge des enfants qui ont presque le même âge que soi. Mais volontaire et mature, elle releva le défi et réussit à tenir son rôle avec brio. Parallèlement durant plusieurs années elle suivit une formation d'assistante sociale par alternance. Elle eut son diplôme haut la main, personne en aurait douté. Après cette étape, elle vint me voir en ces termes: "Tu es un peu Italien, non ? J'adore cette langue, j'adore le gestuel des Italiens, j'aime ce pays, j'aimerai apprendre l'italien.". Ainsi à l'occasion d'un Noël si je me souviens bien, je lui offrais un dictionnaire letton-italien (ou français-italien, je ne souviens plus).

Elle dit que je l'ai aidée à prendre sa décision. Moi ? je n'ai rien fait du tout... je l'ai juste encouragée lorsqu'elle me confiait: "j'ai envie de faire un break dans ma vie, une pose. Je veux aller en France, au Canada ou en Italie comme Volontaire à l'Arche de Jean Vanier. J'avais pris pour elle quelques renseignements auprès de mon cousin Etienne qui travaille à l'Arche d'Hauterives-Châteauneuf de Galaure dans la Drôme. Mais finalement, après s'être informée un peu partout, elle trouva l'ambiance qu'elle recherchait dans les contacts avec l'Arche de Rome. Et la voilà partie pour un an dans une nouvelle Aventure. Il ne s'agissait pas de vacances mais d'un nouvel engagement: S'occuper de personnes adultes avec un handicap lourd...

Elina avec sa force de caractère et son sourire rayonnant, réussi sa mission et revint à Grasi encore plus forte, en parlant et écrivant l'italien couramment. D'ailleurs lorsqu'elle me laisse un petit mot sur le bureau ou un email voire un sms, c'est toujours en italien, une langue de plus dans son répertoire déjà bien garni: Letton, russe, français, allemand et anglais. Le hasard voulut que la place d'assistante sociale du village d'enfants se libéra à son retour. Mais le hasard existe-t-il vraiment ? Et voilà notre Elina installée depuis deux ans dans ce rôle qu'elle exerce avec plus que professionnalisme... Mais l'Aventure n'est pas terminée. Elina n'est pas arrivée, elle poursuit sa route...

Aujourd'hui elle fêtait ses 28 ans, tout simplement comme le plus simple des anniversaires lettons... Un petit petit air de violon, des fleurs, des dessins d'enfants, un petit gâteau à partager entre tous les présents. Bon anniversaire notre Elina !!!

 

 

Et pardonne-moi de froisser ta modestie ou peut-être d'avoir comis quelques erreurs dans mon texte. Si c'est trop gros je rectifierai selon tes conseils.

Ps: Pas d'erreur dans le contenu du texte, je commence à connaître mon petit monde, mais beaucoup d'émotion dans sa voix lorsqu'elle monta dans mon bureau m'annoncer qu'elle avait regardé le blog.

Mireille, attention à ton chapeau !

Hier, Mireille de l'ENFA est repartie à Toulouse avec son chapeau et son groupe de

stagiaires. De l'aéroport de Riga, elle m'a envoyé un petit sms sympa. Merci Mireille pour cette belle rencontre à Grasi. Bon vent chère Mireille ! Tiens, je te dédie ce bon vent d'aujourd'hui ! Vent d'Autan ou Mistral ?

J'ai terminé les 10 hectares de semis avec le joli tracteur et le joli semoir. j'étais un peu inquiet car je n'avais aucune notice de réglage du joli semoir. Alors j'ai fait des calculs savants avec des nombres de grains au kg divisés par des périmètres de roue, des largeurs de semoir avec des ares, des règles de trois et autres secrets inviolables  des mathématiques et au final le dosage  a été correct ! Je suis fier, moi qui ai loupé mes études à cause des maths, je prends ma revanche ! Dans la cabine du tracteur Il a fait très chaud mais c'était supportable car nous avions un vent fort semblable au vent d'Autan ou au Mistral. Ce soir il a amené les nuages qui arroseront mon champ. C'est dans le respect de la chronologie attendue. Paldies Mamma Daba ! Merci Mère Nature ! Bon, le mec est un peu sur les rotules, mais avec du repos, ça se corrige facilement.

La photo de ce soir sur le lac de la karjera: Admire les nuages noirs (on dirait ceux du jugement dernier !) et la végétation qui ploie sous le vent d'Autan de Lettonie ! Mireille, attention à ton chapeau !!!

Ça nous est égal du moment qu'on sème.

Pas le courage de philosopher après une journée de tracteur. Alors pour ce soir on se détendra devant quelques photos témoignant d'une belle journée ensoleillée et de l'avancement du chantier de la Kuja. Plus que deux hectares d'orge à semer et ensuite il pleuvra ! foi de paysan du Gers paumé en Lettonie. Déjà que le Gers c'est paumé, alors ne parlons pas de la Lettonie qu'on sait même pas où c'est ??? Même qu'un Gersois paumé confondait la Lettonie et la Mauritanie (ça rime): "Les problèmes de manque d'eau, tu dois connaître ? Tu travailles avec des chameaux ?" s'inquiétait-il ?

Heureusement mon dos se reposa entre midi et 15h. Normunds me remplaça. A Grasi il y a tellement de chantiers urgents que je n'arrive pas à avoir le pilote officiel du joli tracteur. Je dois conduire moi-même. Ce pourrait être une détente s'il n'y avait pas cette cinquième lombaire qui me rappelle à l'ordre. "Tu n'as qu'un trésor, celui de tes 20 ans, tu ne vis que de rêve et de l'air du temps. Mais ça m'est bien égal du moment qu'on sème..." 

 

Et puis ce soir, je ne pouvais pas faire mieux. J'ai encore du boulot qui m'attend pour égayer ma soirée. Je dois améliorer la traduction d'un texte pour le Conseil Régional de Madona qui vit ses derniers instants. Vendredi soir avec Sandra nous sommes invités à l'enterrement du Conseil Régional de Madona en grande pompe. Encore une farce des technocrates des tours de verre bleuté de Bruxelles... L'uniformisation, ils veulent l'uniformisation de toutes les régions d'Europe. Uniformisation ça ne te rappelle rien ? Soviet-uniformisation ? Mais ça nous est égal du moment qu'on s'aime !

Les gnomes des forêts lettones sont-ils de l'ENFA de Toulouse ?

Avertissement: Toutes les personnes que tu vas voir sur ce reportage sont professeurs d'université, futurs enseignants ou futurs directeurs d'établissements scolaires. Des gens sensés être responsables... Mais les forêts lettones les auraient-elles transformés en gnomes ? C'était hier dimanche. Je quittais Grasi de bonne heure pour amener Monique et Françis, des Toulousains plus sérieux, jusqu'à Riga. Puis je filais sur Jelgava où plus exactement sur Tervete où je retrouvais d'autres Toulousains, les stagiaires de l'ENFA qui étaient encore en Lettonie. Je répondais à leur invitation. Ils terminent leur formation en Lettonie ce soir et seront demain soir à Toulouse. Hier était une journée décontractée, touristique. Mais qu'y a-t-il à visiter en Lettonie en dehors de Riga ? Des forêts fantastiques recelant des trésors jusqu'alors insoupçonnés. Bien sûr il y a le vieux chêne qui fait l'angle de la forêt de l'ours où la Dame Blanche de Grasi revient de temps en temps, mais plus au Sud Ouest du pays, la forêt de Tervete offre aussi des étrangetés... La forêt de Blanche neige et les sept nains ? Pas tout à fait mais presque.

Bienvenue chez Mamma Daba "Mère Nature"! Suivons notre guide Anda, Prof à l'Université de Jelgava. Hum ? Méfions nous de ces Lettones qui nous entraînent dans les forêts...

 

 

Raganas sils: Bois des sorcières.

 

 

  

  

Hé Oh, Mireille ? Tu es déjà fatiguée ? Tu dois tenir encore deux jours !

 

Les enfants qui se trouvaient là lorsque le puits s'ouvrit, furent très inquiets. "horreur, un gnome !!!" 

 

Admire l'enthousiasme de la commerçante lettone. "Barrez vous, vous m'em....bêtez !" pense-t-elle. Certains le disent carrément. C'est ça l'accueil commercial en Lettonie ! Quel plaisir !

Nous quittions la forêt vers 16h. et toujours pas encore de déjeuner... "Ces Français ne parlent que de manger !" dit Anda, notre Lettone des forêts. Nous avons encore des trucs à voir à Dobele.

 

Une forêt de lilas en fleurs. encore un truc letton étrange... Et un monde fou pour visiter... Ils sont vraiment bizarres ces Lettons. Ceci dit, c'était quand même beau et surtout ça sentait bon ! Ce qui est rare en Lettonie... mais je ne m'étendrai pas sur le sujet.

Et quelle chance !!! A 19 heures, nous avions droit au déjeuner de midi !!! Un temps splendide, un peu de vent frais, mais l'appétit était au rendez-vous ! Un grand Merci à tous les stagiaires de l'Enfa qui ne manqueront pas dès la rentrée de septembre de proposer à leurs élèves un voyage en Lettonie dans l'éventail des programmes européens qui facilitent les échanges. Et nous attendons aussi le retour de l'ENFA en Lettonie et particulièrement à Grasi. Nous avons plein de trucs à faire ensemble ! On se reverra soupe. je veux dire sous peu ! N'est-ce pas Mireille ! Quand tu seras reposée de ce périple bien entendu ! Mireille de l'ENFA était l'accompagnatrice du groupe. A bientôt à Tous !

 

Paldies Anda par tavi smaidu ! Merci Anda pour ton sourire ! J'espère que la phrase est correcte. Le letton et ses déclinaisons c'est pas de la tarte !

Et le soir après le déjeuner-dîner, je prenais congé de mes amis et rentrais à Cesvaine, 240 km... Les derniers km furent durs après cette belle journée... Il me tardait de retrouver mon lit.

   

Des lièvres en veux-tu en voilà ! Au paradis bio, la nature est féconde.

A la demande générale de Danielle de Preignan, une lectrice gersoise bio mais miro, j'ai agrandi la photo du lièvre bio d'un journal précédent et j'en rajoute d'autres prises le 9 mai, avant les pissenlits bios. Des lièvres bios comme des autres gibiers, à Grasi, y a qu'à se baisser pour les ramasser. Mais aussi des élans,   des cerfs, des sangliers, des chevreuils, des bécasses (en deux heures tu peux en voir autant que durant toute une vie en France), des loups, des fraises des bois, des champignons (ici les gens vont dans la forêt avec un petit seau et ne ramassent que ce qu'ils ont besoin pour leur repas, il y en a vraiment trop), des framboises, des myrtilles et des poissons des lacs...pour n'en citer que quelques uns... Il y a encore des "Français informés" qui pensent "Pays de l'Est = Tchernobyl". S'ils savaient, les pauvres... Les Tchernobyls en puissance sont sans doute en France, pas ici !

Danielle ! Si après mes efforts, tu ne vois toujours pas les lièvres sur mes photos, n'insiste pas, regarde plutôt une belle brune lettone dans le pré du voisin.

Des hôtes de marque au village d'enfants...

Anne et Sylvie font partie des éléments moteurs de l'association Cap Espérance sans qui le village d'enfants ne serait pas. Retenues en France par leurs engagements professionnels, elles viennent nous voir trop rarement. Et pourtant, elles sont là depuis les débuts de l'Aventure du village d'enfants, fidèles à leur poste, mais à Paris... Elles ont passé le week end dernier à Grasi pour faire "le tour du propriétaire".

 

Anne est une professionnelle des chiffres et de plus, assure bénévolement le rôle de trésorière de Cap Espérance. Lorsque vous faites un don à l'association française, il passe obligatoirement entre ses mains. Merci Anne !

Sylvie, c'est plutôt le secrétariat. Bénévolement aussi, elle met ses compétences au service de la communication de l'association et entre-autre, assure la rédaction de la revue "Suivre", éditée chaque année en milliers d'exemplaires et distribuée sur la France entière. Merci Sylvie !

 

Oh Ben... Une fausse manoeuvre et j'ai effacé mon reportage initial... Et je me retrouve avec le blog du village d'enfants. Je me mélange les pinceaux... Où sont passés Monique et Françis ? Envolés à Fonsegrives, comme les grives du printemps ? Nous les retrouverons sur un prochain journal encore mieux étoffé.

L'Est Républicain du 19 mai. Les Rotariens à Graši.

Y a pas photo, les animaux ne sont pas dupes. Il préfère le bio.

Deux mots avant d'aller m'allonger, mon dos est tout endolori par les heures de tracteur. J'ai terminé la préparation des dix hectares à 19h30. Mais avant, juste une petite anecdote. Il y a une quinzaine d'années (déjà ???) j'intervenais dans un colloque annuel "Les journées paysannes de Saint Jodard" près de Roanne dans la Loire. J'avais été invité à témoigner parce que je défendais (et je défends toujours) une certaine idée du développement rural. Et dans la salle, des agriculteurs bios de la région avaient attiré mon attention lorsqu'ils racontaient qu'ils avaient constaté et les chasseurs locaux aussi, que tout le gibier de leur région préféraient vivre sur les exploitations agricoles menés en agriculture biologique et s'y reproduisaient bien mieux. Pas bêtes les bêtes ! Elle ne se laissent pas empoisonner bêtement comme les Hommes ! C'est tout ce que j'avais à dire ce soir. La suite en image. Mais des images prises aujourd'hui depuis le tracteur sur les terres de la ferme pédagogique du village d'enfants de Grasi qui sont menées en... agriculture biologique ! Et la boucle est bouclée !

 

Ce soir le champ est fin prêt. On va pouvoir essayer le nouveau semoir demain s'il ne pleut pas. Et dire qu'en France le blé arrive déjà à épiaison !

Et dans les pissenlits bios. Tu le vois ce que je vois ? Oui, c'est un beau lièvre ! Ici, il y en a plein ! C'est un bio lièvre, non ?

De la vie en Lettonie-pissenlit à Hermann Heinzel en passant par l'URSS !

Ça y est nous y sommes ! La Lettonie pissenlit (en un seul mot, c'est plus convenable) est toute jaune, même ma voiture provisoire ! qui est devenue jaune en attendant de trouver une solution à la voiture rouge de Sandra qui, du coup utilise provisoirement la bleue-verte qui est sensée être la mienne. Pas compliqué...

Aujourd'hui notre soviet-traktor  bullait dans sa position favorite, entrain de bâiller aux corneilles dans la prairie jaune d'Ošlejas. Il nous fait le coup de la panne journalière comme au bon vieux temps. Qu'est ce qu'on a encore pèté aujourd'hui ? Je ne sais plus. A chaque jour sa nouvelle panne. On a calculé que pour une heure de travail, il fallait compter sept heures de réparations, ce qui nécessite un soviet-chauffeur-mécanicien à plein temps: Mon pote Genadjis. Heureusement qu'il n'y a pas les 35 heures en Lettonie, même les 40 n'y suffisent pas ! Lorsque Genadjis parle de ce tas de soviet-ferraille, il dit "Manu traktoru" Mon tracteur. C'est son gagne pain. Ainsi, durant le soviet-time, il n'y avait pas de chômage ! Pas bêtes les soviet-tiques ! Oh ! soviet-traktors ! On est plus au bon vieux temps où on pouvait faire la sieste aux heures de boulot ! Nous sommes dans une société libérale où tu n'es pas libre de te reposer ! Société de consommation aussi ? Oui, pour ça, il consomme, pas de souci... Autant d'huile que de carburant.

Oui, le système soviétique, après avoir testé sans succès la faucille et le marteau a capoté à cause de ses pannes mécaniques. Sur ce traktors il n'y a que la charnière du capot du moteur qui marche bien ! Ce qui confirme mes dires. Et pour terminer le sujet sur une note positive: la charnière du capot, c'est déjà pas mal... Non ?

Passons au naturel...

La ferme pédagogique jaune. Le toit du  bâtiment avance !!! On va y arriver ! Petit à petit l'oiseau fait son nid !

En parlant d'oiseaux. En ce moment, un groupe d'ornithologues anglais loge dans nos chambres d'hôtes www.hotelgrasupils.lv . La Nature est si fantastique au printemps que nous recevons chaque année des passionnés de faune et de flore du monde entier ! Du Japon et même du Gers !!! Le CFPPA de Mirande, les BTS Gestion et Protection de la Nature de Saint Christophe, Masseube... etc. Mon ami Hermann Heinzel, va venir très bientôt aussi ! Il habite à quelques km de chez moi dans le Gers et nous nous connaissons depuis plus de 20 ans ! C'est un ornithologue mondialement reconnu. Il a réalisé un guide des oiseaux d'Europe, Afrique du Nord et Moyen Orient et d'autres livres aussi intéressants. Dans les milieux des passionnés, on ne dit pas "le dictionnaire", ni "le livre", ni "le guide",  on dit 'l'Heinzel". Bientôt l'Heinzel des oiseaux de Lettonie ? Ok Hermann ? je t'attends !

L'ENFA, Ecole Nationale de Formation Agronomique de Toulouse à Grasi !

Il y a un an ou plus, sur Internet et complètement par hasard, je trouvais un blog d'une Toulousaine qui parlait de la Lettonie. J'ai voulu en savoir plus et j'ai fait la connaissance de Mireille, blogueuse de banlieue, responsable des échanges internationaux à l'ENFA, une école qui forme les futurs professeurs d'agriculture pour toute la France. Une coopération avec le ministère et l'Université d'agriculture de Lettonie était mise en place pour 2 ou 3 ans me semble-t-il. Je ne me souviens plus. Mireille, je sais que tu lis mon blog, dis-moi jusqu'à quand se poursuivra cette coopération ?

Connaissant l'ENFA de Toulouse Castanet pour y avoir suivi des formations et aussi y être intervenu, j'ai proposé de les accueillir à Grasi lors d'une prochaine session. Mon voeu s'est réalisé aujourd'hui !!! Mireille et sa ribambelle est arrivée jusqu'ici, comme une cigogne ! Anda, prof à l'Université de Jelgava était avec elle pour (essayer de) contenir ces élèves dissipés qui seront professeurs ou directeurs dès la rentrée prochaine. Ça promet !

Le groupe arriva à la mi-journée et Christophe, notre directeur du village d'enfants commença son allocution télévisée vers 12h. Si, si, on a été filmés, photographiés, enregistrés, fichés, notés par des petits rapporteurs. Le KGB n'aurait pas fait mieux. Des bons élèves, ces futurs professeurs !

Historique, présentation du village d'enfants, visite du manoir aménagé avec amour pour recevoir touristes et séminaires de France et de Navarre. Vint ensuite l'historique de la ferme pédagogique et sa réalisation progressive avec visite sur le terrain.

Puis je pris la relève vers 14h après une pose café au manoir. La visite continua vers les maisons d'enfants et dura...dura...dura... sans rien dans le ventre et ce n'est que vers 18 heures que nous pûmes nous rassasier dans un restaurant de Madona... Les 3 biscottes de 7 heures du matin étaient oubliées depuis longtemps... Mais qu'importe, c'est l'ambiance qui compte dans ces moments là ! Et les questions fusaient...Et les réponses aussi. La première question au top 50: "Comment un paysan du Gers peut-il se retrouver un jour entrain de créer une ferme  dans un orphelinat en  Lettonie... ?", réponse: "Il faut sans doute être un peu givré..." Ce soir j'ai la voix cassée. Il y a longtemps que je n'avais pas parlé si longtemps ! De l'avis de nos visiteurs, ce fut une rencontre humainement riche, intéressante, passionnante, originale, la meilleure journée depuis le début de leur séjour. N'en jetez plus...

 

 

Invité à les accompagner, les échanges se poursuivirent au restaurant de Madona jusque vers 20 heures. Ainsi nous fîmes d'une pierre deux coups ! Le repas servit de déjeuner et de dîner...

Des projets de collaborations à venir avec l'ENFA peuvent-ils s'envisager ? Nous sommes demandeurs et nous pouvons accueillir confortablement des séminaires de formation. Des contacts se sont aussi établis sur toute la France: de la Normandie à la Champagne en passant par la Provence et même les Hautes Pyrénées et le Gers (L'isle-Jourdain), avec tous les futurs professeurs ou futurs directeurs de lycées agricoles qui pourront accompagner leurs futurs élèves jusqu'ici grâce aux programmes européens ? La voix est ouverte !

Et tout se termina dans la bonne humeur française que j'apprécie d'autant plus que j'en suis éloigné... Merci à tous pour cette journée qui fut très agréable pour nous aussi !

Avant le départ,  les photos souvenirs avec Mireille (à gauche) que je remercie vivement pour avoir prévu une visite de Grasi dans son programme déjà très chargé. Merci aussi à Anda ! Paldies Anda ! Prof à l'Université de Jelgava qui a planifié la visite de Grasi et ainsi conforté nos relations avec cette Université.

Uz drizu redzesanos !!! En français c'est moins compliqué: A Bientôt !!!

 

Pétition pour sauver la maison natale de Līva Ozola, la Dame Blanche de Graši.

Tous ceux qui sont venus à Graši reconnaîtront sur les photos qui suivent, la ruine au fond du parc du manoir. Cette grosse bâtisse est plus ancienne que le manoir actuel qui lui, date de 1784. Il a été reconstruit sur les ruines d'un ancien château par une famille de barons baltes (gros propriétaires terriens germaniques). A cette époque, cette bâtisse était la résidence du garde chasse du baron. Sur la droite, les grandes portes donnaient sur les écuries du baron. En sous sol, une fabrique de bière.

C'est ici que le 24 mars 1789 naquit Līva Ozola , la fille de Janis Ozols. Une famille lettone du cru qui bénéficiait d'une situation plutôt privilégiée par rapport aux autres ruraux de l'époque. Je ne me souviens plus du prénom de la mère, je l'ai relevé aussi dans les archives, on peut sans doute le retrouver dans un de mes journaux de l'an dernier, mais je ne me souviens plus de la date... Beaucoup de monde connaît l'histoire étrange de cette séduisante Līva qui vivait un amour passionnel avec Hans le fils du baron Von Kahlen de l'époque (les derniers barons de la lignée furent chassés en Allemagne lors de la création de la République de Lettonie en 1918.).

Un amour interdit ? Qui peut réellement savoir ce qui se passa le 8 novembre 1808, alors que débutait la cérémonie de mariage de la belle Līva et de Hans dans la petite chapelle du hameau (voir un des journaux de la semaine dernière). Hans, le futur marié, du quitter d'urgence la cérémonie de son propre mariage pour rejoindre le commandement des armées à Riga. Envoyé sur le front, on ne le revit jamais. Je fais toujours des recherches sur la vie de Līva, "de son vivant". Juste quelques informations sans preuves formelles: En attendant le retour de Hans, elle aurait vécu une période à Riga, Gertrudes iela. Chez un privé anomyme de cette rue, j'ai pu photographier un portrait de Līva qui semble correspondre...

Līva Ozola est toujours "vivante", du moins son fantôme. Elle attend toujours le retour de Hans. De temps à autre, au fil des siècles, elle a été aperçue sous le grand chêne qui fait angle de la forêt de l'ours. C'est là, en cachette de leurs familles, qu'ils se donnaient des rendez-vous galants lorsque Hans, haut gradé dans la cavalerie, revenait en permission au manoir de Graši.

La ruine de la maison où est née et a vécu Līva Ozola durant sa jeunesse, que l'on peut classer "monument historique" se dégrade rapidement. Depuis 2003 que je connais Graši, j'ai été fasciné par ce bâtiment qui m'inspirait, m'attirait inconsciemment. Plus tard, j'ai appris cette histoire... Suis-je le porte parole de la famille Ozola de l'eau de là. Pardon, je voulais dire de l'haut delà ? Je ne sais pas, quelque chose me pousse à sauver ce bâtiment... Il est si...Étrangement attirant...(je manque de vocabulaire fantastique..). Je vais préparer une pétition car sa dégradation s'accélère!

Comme moi, plusieurs personnes, même ceux qui se disent rationalistes, y ont ressenti une présence apaisante. Étrange, non ? En attendant, rêve toi aussi dans ce "lieu magique".

     

Un bisou ?

Sveiki Buks (salut bouc) ! Que dis-tu ? Tu veux me faire un bisou ? Labi (bien). Mais comment ?

 

- Comme ça ou comme ça ?

- Mais non !!! C'est comme ça !!! dit Bella, la rockeuse de banlieue.

  

-Toi, pousse-toi ! C'était moi le premier. Alors comme ça peut-être ?

-Bon ça suffit, je vais vous montrer ! dit notre asinothérapeute agréée.

Tu te mets à la bonne hauteur, au niveau du visage de ton partenaire, tu passes ton nez dans le trou du grillage et Smak ! C'est simple, non ? Mais vous êtes trop petits pour ça...

C'est vrai que les Lettons ne sont pas très bisous...

La Lettonie entre dans sa phase jaune. Un nouveau cadeau du printemps.

Étonnante Lettonie ! Le printemps letton est fascinant par sa rapidité. Je suis certain que ceux qui ont vu Grasi la semaine dernière et qui maintenant découvrent ces photos prises à 13h aujourd'hui, vont être étonnés du changement. Manque quand même le soleil... On ne peut pas tout avoir...

Il y a 8 jours, le muguet sortait à peine. Dans quelques jours il sera fleuri.

Et ne parlons pas des pissenlits !!! Un formidable marché à l'export à conquérir ? Je m'étonne que les trafiquants de  l'agroalimentaire ne s'y soient pas intéressés ? Préfèreraient-ils les OGM à la Nature qu'ils jugent hostile ? Pourtant la Nature... Ne serait-ce pas le message porteur du XXIème siècle ? Non ? Notre monde serait-il déjà formaté au bon vouloir des multinationales ? Je ne le pense pas... En fait, simplement, tout le monde s'en fout et ceux qui maintiennent cette ambiance y trouvent leur compte... L'objectif de tout un chacun c'est le nouveau gloubiboulga dont l'attente est savamment orchestrée, telle une gestation... Et pendant ce temps, le château de carte monte, monte, monte... Mais nous savons bien que dans les civilisations précédentes, un jour, le vent s'est levé, c'est naturel. Mais on s'en fout...

Revenons à nos Lettons vivants au rythme de Mère Nature, comme ils disent. Ils te conseilleront une cure de pissenlit au printemps ! Et l'overdose néfaste des patates bouillies à l'aneth qui t'aura permis de survivre durant l'hibernation interminable se dissipera, comme par enchantement. Le transit sera rétabli, voire accéléré.

Revenons au plaisir des yeux ! ici, pas besoin de clown coloré, la Nature enchanteresse s'égaie d'elle-même pour ton plaisir et cela gratuitement. Pas  besoin de cadeau made in China, ici le printemps à lui seul est cadeau... Et ce n'est que le début ! Nous reparlerons  du printemps letton au fur et à mesure de son évolution.

En parlant de jaune... Comme chaque année nous attendons un groupe d'ornithologues japonais souriants qui viennent observer les migrations. www.hotelgrasupils.lv

 

"AIPM" Action d'Intérêt Public Mondial. (Quel bazar !!!)

C'est ainsi que l'organisation des Rotary Clubs nomme l'action qui a été menée en faveur de la ferme pédagogique de Grasi, projet dont j'ai l'immense honneur d'être le coupable, après mon vénéré directeur, le baron Von Kristofs Aleksandrs de Grasi, bien entendu. Ces jours derniers sur les deux blogs, celui-ci mais aussi celui du Village d'enfants, j'ai longuement parlé des Clubs de Rotary de Lorraine et de Gulbene réunis. On a parlé surtout du résultat de leur démarche, mais bien moins du cheminement qui a mis plus de deux ans jusqu'à sa concrétisation !

Notre ami le Colonel Jocelyn, Bonjour mon Colonel ! (Repos !), est le porte parole de cette action. Il a rédigé une synthèse éloquente de ce cheminement. Je t'invite à la lire en cliquant ici: Fiche synthèse AIPM Grasi. 2009.05.14 Tu comprendras mieux que cela ne s'est pas passé d'un coup de baguette magique ! "Quel bazar !" ajoutera Anne Sophie, la fée de la plume, journaliste à l'Est Républicain ! "Mission accomplie !" conclura le vénérable président Patrice !

Aujourd'hui, en guise de conclusion, sans oublier tous ceux qui se sont impliqués dans la chronologie du projet (Bonjour à mon amie Josette, maire de Baccarat !), c'est à Yves et Jacqueline que je dédie cette note. Note finale ? que nenni ! Une amitié forte est née entre notre village d'enfants sis en cette belle baronnie balte et la séduisante Lorraine avec ses sabots dondaine, avec ses sabots !!!

Jacqueline et Yves sont d'alertes pharmaciens en retraite. Membres du Rotary Club de Nancy St Nicolas, ce sont eux qui ont été mes plus proches interlocuteurs durant le long et fastidieux montage du dossier. Durant des mois, Yves et moi-même avons communiqué surtout par Internet mais aussi par téléphone quand l'urgence s'en faisait sentir. J'ai eu la joie de faire la connaissance de Jacqueline à Hoffen en Alsace lors de mon déplacement en novembre dernier pour faire le choix définitif des machines agricoles. Et pour la grande finale de cette aventure, j'ai enfin serré la main à Yves (internet c'est bien, la présence c'est mieux !). Ils avaient tous les deux fait le déplacement jusqu'en Lettonie pour passer trois jours avec nous, associé au groupe de Rotariens . Ce n'est qu'un au revoir mes frères !!!

Appel à Volontaire ! Nous recherchons un maçon pour quelques semaines.

Plusieurs urgences se font ressentir dans nos murs... Le climat letton est particulièrement agressif et l'humidité pénétrant les murs à la belle saison devient catastrophique au dégel printanier. Ainsi à Grasi plusieurs de nos murs ont souffert récemment de ce problème à cause des infiltrations ou des gouttières.

Urgence 1: La façade du hall d'entrée du manoir. Nous avons refait la terrasse qui le recouvre mais les fuites de l'ancienne avaient pénétré les murs et le crépis se décolle dangereusement... Il faut donc piquer le vieux crépis et le refaire.

Urgence 2: Nous avons entrepris de réparer la toiture du grand bâtiment de la ferme. Il était temps ! Les gouttières minaient sérieusement les murs. Encore un an ou deux sans rien faire et le bâtiment était bon pour le bulldozer. Ouf ! Mais certains murs ont quand même bien soufferts. Là aussi, par endroit, un bon crépis s'impose au plus vite.

Un des angles est très fragile et il faut rapidement couler un pilier en béton qui soutiendra la poutre de la grande porte.

Si tu a la chance d'avoir le coup de truelle agile et un peu de temps libre à offrir pour restaurer les quelques dizaines de mètres carrés en question, nous serions particulièrement ravis de t'accueillir à Grasi pour prendre en main le chantier. Des manoeuvres et du matériel ? Aucune inquiétude, nous ne manquons pas de bras durant la belle saison, nous avons déjà du matériel et nous trouverons ce qui manquera. Combien de temps ? Le temps que tu pourras... 2, 3, 4...semaines ! Grasi est un village, il ne manque pas d'autres chantiers "moins urgents". Si ce projet te tente, contacte-nous. Nous en discuterons. [email protected] (Christophe, notre directeur) ou [email protected] (chef de projet) 

Peu à peu, nous aurons une ferme pédagogique sympa ! Ce bâtiment, une ancienne soviet-porcherie industrielle de 800 m2 pourra loger confortablement les animaux, leur nourriture et les machines agricoles.

Les belles Lettones noires de Ziedonis de Kaukli n'ont pas de prix...

Aujourd'hui nous allons visiter la ferme de mon nouveau copain Ziedonis le paysan de Kraukli, au pays des corbeaux. En compagnie d'Agnese notre spécialiste en élevage et Ritvars 5 ans, futur espion du KGB (il n'arrête pas de poser des questions."Kapec ? Pourquoi, Ko darit ? que fais-tu". Ziedonis est éleveur de moutons et c'est à ce titre que nous nous sommes rendus chez lui cet après-midi, juste avant la sieste de Ritvars. Ainsi pour s'endormir, il recompta les moutons de Ziedonis.

Mon pote Ziedonis vit seul sur sa (très) modeste petite ferme, comme la plupart des paysans lettons. Nous sommes intéressés par l'achat d'un petit troupeau de moutons de race lettone pure et j'espère aussi d'une race locale de chez nous, les Lourdaises par exemple. Mais Ziedonis ne connaît probablement pas Lourdes et encore moins les belles Lourdaises puisqu'il me demanda s'il y avait des moutons en France...

Comme Sandra m'a piqué la Kangoo bleue (les Lettons disent qu'elle est verte mais moi je la vois bleue..), j'utilise provisoirement la Kangoo jaune. Donc le premier véhicule n'est pas le nôtre mais celui de Ziedonis.

Ziedonis, montre-nous tes belles Lettones noires ! Si, si, ce sont bien des Lettones noires. Pourquoi ? tu croyais qu'il n'y avait que des blondes en Lettonie ? Il y aussi de belles brunes et... des noires. Pas vrai Ziedonis ? Ja, Ja !

Bon, allons voir ces belles Lettones des prés.

 

Tu aimerais bien avoir des moutons à Ozolini ? demanda Agnese à l'espion en herbe. Kapec aitam ? (pourquoi des moutons ?)

Bêêê ? demanda l'agneau laiton. kapec Bêêê ? répartit Ritvars (pourquoi Bêêê), Kapec, il n'est pas bon le lait letton ?

Les Lettones noires me séduisent, elles ressemblent un peu aux belles Anglaises Hampshire. elles sont bien conformées, bien en chair. 

Kapec piekabe ? Pourquoi une charrette à chevaux ? kapec vistas ? pourquoi des poules ? Eh oui, pourquoi pas ?

Voilà, nous avions trouvé les moutons que nous cherchions. Mais Ziedonis comme tous les Lettons en affaire, complique la situation: "Je ne veux pas les vendre encore. il faut attendre août-septembre. Ok, on peut attendre, mais le prix ? comme tous les Lettons, lorsque tu abordes ce sujet, Ziedonis va t'embarquer dans des barratinages sans fin avant de t'annoncer un tarif relevé sans doute sur les étals de Dubail ou de New York. Et en plus, en partant, il fait semblant de ne plus vouloir vendre. Ils sont rusés ces Lettons ! Même mon nouveau copain Ziedonis. Pourtant il a l'air sympa ? Il m'a même parlé de la Krize. Ses tarifs n'ont pourtant pas l'air en krize...

A la croisée des chemins du monde, ils préparent leur avenir !

Au village de Grasi, chaque adulte met ses compétences, ses passions, ses savoirs, son énergie et son Amour au service des enfants. Il faut à tous prix leur donner "presque'" autant de chance que ceux qui ont une vraie maman et un vrai papa pour les épauler. Ainsi nos Volontaires internationaux, parce qu'ils viennent de différents coins de la planète, apportent une ouverture inimaginable dans ce bout du monde, perdu au fin fond de la Lettonie la plus profonde, là où s'arrête le bitume et même plus loin au milieu des immenses forêts où seules les cigognes retrouvent leur chemin sans se perdre (on y trouve même des crânes d'animaux non identifiés). Les Volontaires apportent aussi leur langue. Les Lettons sont polyglottes de nature et ils aiment ça. On se sent si modestes devant une enfant de 11 ans qui est arrivée au village d'enfant en octobre 2007 en parlant russe, qui a appris la langue lettone en 3 mois à l'école, est partie en famille d'accueil en France durant les 2 mois d'été, est revenue en parlant français et discute maintenant en anglais avec une Volontaire Canadienne en buvant la teja... C'est pas beau ça ?

Les enfants sont de retour de l'école entre 14 et 16 heures selon les âges. Alors, si tu te trouves par hasard près de leur maison à cette heure là, ou bien si tu es plus malin et que tu trouves un alibi pour te trouver là à leur retour, tu auras droit à un cri de joie. Ils ne balanceront pas leur cartable dans le fossé mais presque, pour venir te sauter au coup et t'embrasser "Sveiki Zani ! ka tev iet ? Gribi teju ?" Salut Jean ! Comment vas-tu ? Tu veux du thé ? A ce moment là, il vaudra mieux répondre "Ja" sinon le sourire ternira. Alors, comme tu auras dit "Ja" (Ya), tu seras invité à entrer à la maison où déjà l'éducatrice a mis la bouilloire en marche et le goûter sur la table. Tu auras un large choix de teja. Bon, ce n'est que du thé letton, des tisanes bariolées donnant l'impression de produit naturel car les Lettons aiment la nature et le commerce le sait... mais c'est l'ambiance qui compte dans ces moments là ! On te proposera aussi "Ievariums" (masculin), de la confiture lettone... faite avec leurs baies amères dont ils raffolent "C'est bon pour la santé !" se justifient-ils. Mais c'est l'ambiance qui compte dans ces moments là (comme toujours avec la gastronomie lettone... mais faut pas leur dire. Eux, ils se régalent. Ils sont étranges ces Lettons quand même...) Mais je me sens si bien au milieu de tous ces enfants...Comme le vrai grand père que je suis...(coucou à mes petites filles adorées qui dansent déjà le folklore letton dans le...Gers !)

Un Letton préhistorique dans la forêt de l'ours ?

 

Ce matin, je suis allé faire le tour des clôtures de la ferme. J'y vais de temps en temps, tous les quinze jours environ. Mais ces jours-ci j'attends des contrôleurs du ministère de l'environnement alors je me suis dit: Mieux vaut faire un tour avant pour vérifier qu'il n'y a rien d'anormal, car il suffit que ces fonctionnaires arrivent pour qu'il y ait un truc qui cloche. Effectivement les 2200 mètres de grillage du périmètre étaient impeccables. Mais... Tout à coup... Non, ce n'est pas le moteur de ma voiture qui a lâché, j'étais à pied. Mais disais-je, alors que je pénétrais légèrement dans le sous-bois de la forêt de l'ours... je tombe nez à nez avec ce crâne. What is it ? un crâne vraiment bizarre que je n'arrivais pas à identifier. Ni un élan, ni un sanglier, un truc qui ne correspond à rien de ce que je connais. Alors je l'ai ramené au bureau. Plusieurs personnes l'on vu, personne ne l'a identifié. j'ai regardé sur internet... Rien de semblable.

Alors il reste deux hypothèses: Soit il s'agit d'un ours letton ? soit il s'agit d'un Letton préhistorique ? T'as pas une idée toi ? Un lion alors ? Un mammouth ? Un quoi ? Les narines sont tout à fait en bas...

"Ci-gît ma Kangoo rouge..." dit Sandra toute rouge.

Tout allait bien ce matin là, une belle journée s'annonçait. Le ciel de Lettonie était bleu azur comme nulle par ailleurs, le soleil illuminait déjà le lac de la Karjera,  Sandra notre directrice-adjointe au volant écoutait son Cd favorit en chantonnant. En partant au travail, elle rêvait déjà aux vacances qui s'approchent, les bouleaux verdissant qui longent la piste poussiéreuse s'ouvraient sur son passage, c'était le Paradis.

Le petit cimetière de Graši où repose la lignée des barons Von Kahlen, sauf Hans. Juste à coté, la ruine de la chapelle où le 8 novembre 1808, la cérémonie des noces du fils du baron, Hans Kahlen et Liva Ozola ne fut jamais achevée.

Quand soudain... Juste en face le cimetière des barons, à quelques centaines de mètres de Graši. Ciel ! Ma Kangoo rouge ! Le moteur s'arrêta net. Impossible de redémarrer. Après avoir épuisé la batterie, Sandra rougit comme sa Kangoo. Mais  pourtant il y a du carburant ? je ne comprends pas. Avec son portable rouge framboise, elle téléphona à Edgars, notre homme aux mains d'or. Immédiatement il vint à sa rencontre et décidèrent d'un commun accord qu'il était préférable de remorquer la voiture jusqu'à Grasi. Là, il y verrait plus clair. Ni Edgars, ni d'autres touche-à-tout de mon genre ne trouvèrent la panne: ce doit être l'électronique ? Alors, après avoir averti la concession Renault de Lazdona, Sandra au volant du minibus et moi celui de la Kangoo, nous allions faire les 25 km qui nous séparent du garage. Le remorquage est très commun en Lettonie, Il n'est pas rare de rencontrer des BMW, des Mercedes ou autres vieilles bourgeoisies, remorquées par des Lada, des Moskovitch ou autres vieilles prolétariennes. Mais une kangoo rouge ? La kangoo de Sandra, toute la région la connaît, même la policija de Madona qui nous suivirent sur la route sans nous arrêter. Et pourtant, le remorquage avec une corde est interdit... Mais toléré pour les kangoo rouges. Le convoi arriva à bon port.

Les problèmes commencèrent sur le chemin du retour, même pas une demi-heure après avoir laissé la mašina au garage. Coup de fil du mécanicien: "Heu.... le moteur... heu... la courroie de distribution... heu... en cassant, elle a cassé... Heu... le moteur est passé de vie à trépas... Sandra toute rouge alla annoncer la catastrophe à Kristofs en essayant de reprendre son souffle dans mon bureau... Combien ça va coûter ? On est inquiet...

La photo de la Kangoo et de sa couronne datent du 23 juin pour la préparation de la nuit de la St Jean, l'an dernier.... (prémonition d'une veillée funèbre au petit cimetière des barons ?). Ne pleure pas Sandra...

J'ai cherché les bois. Je les ai trouvés dans le jardin des daims !

 

La première photo date d'une semaine. Ça y est ! il les a perdus !  Chaque année, à la même époque, que dis-je, à la même date, les daims mâles perdent leurs bois qui repoussent chaque année plus beaux. Les animaux qui n'ont pas été manipulés par l'Homme, sont restés cyclés au rythme de la nature. Par exemple, j'ai été presque 40 ans éleveur de gibier dans le Gers. Mes cerfs ont toujours perdus leurs bois vers le 15 mars, mes faisanes ont pondu le premier oeufs le 28 mars, mes perdrix rouges 10 jours plus tard, mes perdrix grise encore 10 jours plus tard, mes daims perdus leurs bois au 15 avril. Tous cela à deux ou trois jours près selon la météo. Ces dates sont aussi déterminées selon le climat. Ainsi, en Espagne, ce sera plus tôt et en Lettonie, à peu près un mois plus tard. Les animaux les plus âgés ouvrent la marche.

 

"Tu fais l'âne ! je préfère ne pas regarder ! Ici nous sommes au jardin des daims, pas à l'asile." me chuchota notre asinothérapeute agréée, refusant de participer à la mise en scène.

  Pour les végétaux, c'est pareil. Les violettes en Lettonie, c'est maintenant. Le muguet, ce n'est pas le 1er mai mais le 1er juin ! Dans notre forêt de Grasi, près du petit pont de bois, il commence à sortir (photo de droite)

Pas mal la Nature, non ? Qu'est-ce qu'on fou dans le béton à essayer de s'inventer sans succès une société artificielle ? Et si nous aussi, on recommençait à vivre au rythme de la Nature ? Les Lettones des forêts pourraient nous aider. Elles savent. La femme lettone est l'avenir de l'Homme... 

Reportage reporté.

 

En raison des heures supplémentaires que j'ai passé à Grasi avec nos amis des Rotary Clubs de Lorraine et en raison de l'heure tardive, je ne mettrai que quelques photos aujourd'hui aussi.  Pourquoi, comment sont-ils venus à Grasi ? Les explications viendront dans les prochains journaux.

Sommairement pour ceux qui ne suivent pas le feuilleton en live, Il faut savoir que ces Rotary clubs associés à celui de Gulbene en Lettonie et la participation du Rotary international basé aux USA, nous ont financés les machines qui sont exposées devant le manoir... Nos premières vraies machines agricoles de la ferme pédagogique du village d'enfants. Plus de détails prochainement sur vos écrans ! Le mec est trop fatigué pour se lancer dans des récits à la mi-nuit...

Le groupe, après avoir passé deux jours à Grasi aux petits oignons, nous quitte demain aux aurores. Ce soir c'était un dîner d'au revoir et non d'adieu !!!

affaire à suivre !

 

Le Grand Jeu ! avec les clubs rotariens de Lorraine.

L'heure est trop tardive pour les honnêtes gens, mais juste un aperçu de la soirée. OUI, "LA SOLEIL" était là ! Tout s'est déroulé à merveille ! le micro marchait, on a pas cassé de verre, les Français étaient à l'heure et les danseuses toutes belles ! Regarde la vidéo ! j'ai veillé un peu plus pour que tu puisses en profiter immédiatement.

J'adore les danses lettones (et les danseuses aussi !). Ici tout est si en harmonie avec la nature ! Mais je développerai le sujet plus tard. Tu imagines que j'ai fait suffisamment de photos pour tenir quelques jours ! Et ce n'est pas fini ! Les 26 représentants des Rotary de Nancy, Longwy et Epinal sont là jusqu'à lundi matin.

 

 

Et pour terminer, une image d'Epinal avec le président du club de Gulbene en Lettonie...Et bien entendu, les merveilleuses danses lettones !

 

A suivre demain... je veux dire, tout à l'heure car il est déjà demain !

Viens ! je te montre ce qu'il s'est passé aujourd'hui à Graši !

Ici, je suis près du lac de la kajera, sur la "route" que je prends chaque jour, environ 4 km dont 1 de piste. Ce n'est pas la plus directe, je pourrai économiser 1 km par la piste directe. la différence c'est justement la piste... La directe, c'est 3km de piste. Ma vieille Kangoo préfère le bitume... La pauvre, il faut que je me l'économise. Elle va sur ces 170 000 km... l'âge de la retraite. Mais y aura-t-elle droit ?

Donc aujourd'hui l'ambiance Grachilienne tournait autour de la préparation de la réception de demain soir. En effet, durant deux jours nous aurons une trentaine de Français de Nancy et sa région. Plusieurs Rotary Club qui en se réunissant nous ont sponsorisés nos premières vraies machines agricoles. Nous les avons reçues il y a moins d'un mois. Donc, demain nous  recevrons en grande pompe nos amis de Lorraine avec leurs sabots ! Les enfants de Graši seront là aussi. Expo des machines dans le parc du manoir, discours de bienvenue et de remerciements par notre directeur. Pour ma part, je ferai la présentation de chaque outil et leur utilité. Puis ensuite apéritif sur le gazon fraîchement tondu, et la soirée continuera au grand salon avec un dîner auquel je suis convié.

Aujourd'hui j'ai commencé à installer l'exposition des machines d'après un plan mûrement réfléchi lors d'une réunion de chantier !

Puis Vladislavs, notre pédicure agréé est venu comme chaque année pour nos équidés. Un travail à la lettone, sans sécurité, sans protection... Les animaux ont été assez paisibles... heureusement.

Et vers 18h, on fêtait encore un anniversaire au village d'enfants. Les dix huit ans de Marta !

Alors demain vers 18 heures, on a aussi invité "La Soleil" à l'exposition agricole, on espère qu'Elle sera des nôtres, sinon... Mais non, Elle sera là, c'est sûr !

On s'active, on tond, tontaine et tond tond...

Il y a 15 jours il neigeait encore et déjà la tonte du gazon a commencé. Il est vraiment étonnant le printemps letton ! Normunds a donc changé de gabarit de tracteur en attendant les semis de céréales la semaine prochaine.  La pluie ? symbolique... Pourvu qu'il fasse beau samedi...

Peut-être ne connais-tu pas encore le manoir que tu aperçois derrière le tracteur ? On t'y attend ! www.hotelgrasupils.lv

Ce sera tout pour ce soir, je dois me reposer.