Il y a moins de trois semaines, avec Zane et Aleksejs nous avons fait le voyage Lettonie-France en voiture. J’avais programmé une des étapes incontournables pour ce trajet, à Prague chez mon amie Jana. Je la connais depuis quelques décennies, elle vient souvent dans le Gers à Sabaillan et elle est même venue comme Volontaire au village d’enfants de Grasi en Lettonie pour nous aider à tailler les pommiers, elle est chercheur en biologie végétale à l’université d’agronomie de Prague-Suchdol. Nous y avons passé deux nuits, Jana se proposant de meubler la journée libre. Au lieu d’aller bêtement faire les touristes, elle nous entraîna avec sa collaboratrice Alena dans une de leurs missions professionnelles, la collecte de plantes à analyser. Heureux hasard Zane qui est Lettone prépare un master en écologie en France, pour Aleks c’est peut-être l’occasion d’une prise de conscience et moi, le sujet m’intéresse aussi.
Allons-y !
Nous voici donc près de la frontière allemande, à 1h30 d’autoroute de la capitale dans un petit village construit sur le terril d’une mine d’argent exploitée jusqu’au début du XIXème siècle et encore…polluant…
Ok, on n’est pas là pour faire du tourisme mais pour prélever les différentes espèces végétales se développant sur ce site où des pauvres gens vivent là depuis des générations sans trop comprendre pourquoi leur vie est entachée de problèmes de santé, un peu comme les irradiés de l’écologie nucléaire, une pollution impalpable…
Après avoir répertorié et collecté en volume satisfaisant une quarantaine d’espèces sur une partie du site, une halte bien méritée au restaurant local avant de continuer notre mission au plus près des victimes de la pollution...
Et pour clôturer la journée, nous étions invités à la visite guidée du château local qui servit d’école militaire durant la période soviétique et qui attend un repreneur fortuné pour le sauver… Je ne me suis pas senti concerné…
L’heure du retour sonna et nous rentrions à Prague. Les jeunes partirent en balade dans la ville pour finir la journée en beauté, j’ai préféré me coucher tôt, j’étais seul chauffeur pour attaquer les 1150 km du lendemain qui nous amenaient en France jusque dans la Drôme.
Nous espérons connaître le résultat de ces analyses dans les mois prochains, cela nous intéresse ne serait-ce que parce que nous avons participé au prélèvement de ces plantes, plus de cinquante espèces dont peut-être certaines ont une action bénéfique sur la dépollution à condition de ne pas les donner en pâture aux chèvres qui donnent le lait dont se nourrissent les enfants du village…. Merci Jana pour cette journée enrichissante, bien plus que si nous l’avions passée dans les rues de Prague…