Hier soir, un dernier baiser dans la douceur hivernale des vallons d’oxygène gersois, et je prenais la direction de Toulouse. Ce matin, un avion m’y attendait pour aller m’engouffrer dans la froidure du grand Nord.
Déjà en Allemagne l’aéroport de Frankfort était enneigé et avant de décoller pour Riga notre avion fut copieusement arrosé d’antigel pour ne pas se transformer en glaçon, ça commençait pas mal. .
Mais à l’arrivée, je reconnus la Lettonie dans toute sa splendeur, sa mer de glace, ses brise-glace, sa neige empilée par les bulldozers. Les hublots de mon avion étaient si salis par le traitement que durant le vol, je n’ai pas pu faire de photos de cet univers enchanteur.
Je fus chaleureusement accueilli par mon directeur et deux enfants de Grasi venus tout spécialement en véhicule chauffé pour m’éviter la congélation avec des températures qui cet après-midi oscillaient entre –13 et –17 ! Entre les balustrades du pont ont pouvait apercevoir pleins de pêcheurs givrés sur la Daugava glacée.
Déjà la nuit était là lorsque nous quittâmes Riga et sur la route, du côté de Jaunpiebalga, grâce aux freins ABS et à la prestance du chauffeur, nous évitions un troupeau d’élans, ces cervidés sauvages énormes comme des chevaux…
Un gros mâle de près d’une tonne prit de l’élan et traversa la route à 1 ou 2 mètres devant notre voiture juste au moment où elle stoppait sur la route verglacée. Oufff !!! Grosse frayeur !
Mais ce qui me coupa le plus l’élan, ce fut l’arrivée dans ma ville de Cesvaine, plus qu’enneigée. Si j’ai le courage de pointer le nez dehors, les photos seront pour demain, là il doit faire –20 ou plus, je veux dire moins. Alors juste une vue depuis la fenêtre de ma cuisine.
Mais rassure-toi, dans mon soviet-appartement il fait 21. +21, bien entendu…