Hier, je me suis payé le luxe d'aller faire un tour près de Bayonne, à 250 km de chez moi; sur la côte de l'Océan Atlantique pour y retrouver quelques uns de nos ouailles du village d'enfants. Ils ont la chance de passer de belles vacances en familles d'accueil en France grâce à l'association "Solidarité Lettonie". Parmi eux, toutes bronzées comme des Espagnoles, ma filleule Kristine (la plus grande) et Liga qui vinrent avec moi faire un tour sur la plage d'un Océan très agité. Mais nous respections les interdictions. Ce n'est pas comme "certains" qui aiment bien défier les lois de la nature, dépendants d'une société artificielle. Ils croient compenser leurs déficiences mentales par des droits, des normes technocratiques ou des assurances, mais quelques fois ça ne suffit pas...
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Nous nous sommes contentés d'admirer les gros rouleaux de la marée montante et de ramasser des beaux galets usés qu'il va bien falloir ramener en Lettonie pour prouver à ses amis que les vagues existent bien, la Mer Baltique n'apportant pas de preuves suffisantes.
Mamou et Papou qui m'avaient invité, habitent près de Bayonne. Plusieurs familles de l'association "Solidarité-Lettonie" accueillant des enfants lettons de milieux sociaux très défavoriés, s'étaient réunies à l'occasion de ma venue. J'en connaissais quelques unes, je fis la connaissance d'autres dans une ambiance des plus amicales, cette association étant très proche de notre "Fondation du village d'enfants de Grasi". Je fus étonné d'apprendre que tous lisaient mon journal ! (Coucou !!!)
Puis dans l'après-midi, un garçon de Grasi vint s'amuser à la piscine avec les autres. C'était Maksims qui est en vacances non loin de Kristine et Liga. Manquait Sigita dont la famille ne put se libérer à ce moment là. Il paraît qu'elle a beaucoup changé au sens positif. Vivre dans une vraie famille est très enrichissant pour nos enfants, plus important que de vivre de simples vacances. C'est une grande chance pour eux, pour la reconstruction de leur personnalité. Avant d'arriver à Grasi, la plupart (pour ne pas dire tous) ont vécu des expériences si traumatisantes que l'image de la famille en est restée souvent négative ou inexistante pour eux.
Après le repas, les jeux d'eau recommencèrent mais cette fois-ci dans la piscine avec les enfants de la famille d'accueil et aussi quelques petits amis lettons venus se joindre à eux.
"Žani, je ne veux pas que tu partes!". Lorsque vers 18h je les quittais, Kristine ma filleule, fondit en larmes. Je lui promis que lors de son retour à Grasi je serais là. Nous aurons beaucoup de chances de pouvoir parler ensemble et nous comprendre, car maintenant elle parle français !!! (Elle l'a appris en 2 mois !!!)
J'attends des photos que Mamou doit m'envoyer pour les rajouter. Mais elle est très occupée avec toute cette marmaille à surveiller autour de la piscine !