Y a pas à dire, le soleil ça vous ravigote un homme en moins de deux ! Mais quand le temps est triste, difficile de ne pas l'imiter. Un temps à dormir toute la journée, même pas envie de voir quelqu'un. Si, cet après midi, j'ai aidé Maija à préparer sa prochaine intéro de français. Le sujet: Ecrire une lettre à un ou une correspondante française pour lui demander des renseignements concernant le fonctionnement des universités. C'était intéressant mais on constate que même les enfants de Grasi qui parlent courament le français, ont de grosses lacunes à l'écrit. Nous avons un projet pour y remédier. Nous en parlerons prochainement.
Mais j'ai quand même un truc pour stimuler mon enthousiasme lorsque je suis seul dans mon soviet-appartement: le CD des oiseaux du printemps... en ce moment c'est le coucou.
Ce matin je suis allé à Madona, à l'hôpital. Hier, notre petit nouveau Nikita a été hospitalisé en observation. Ce ne doit pas être bien grave, sans doute une grippe intestinale, mais comme on ne connait pas son passé, il semblait prudent de procéder ainsi. Je suis allé y amener Sanita, une de nos grandes filles qui s'était proposée pour lui tenir compagnie. Je comptais bien le voir quelques minutes moi aussi. Mais non ! interdit d'entrer. Il est logé dans un bloc spécial pour "les infekciju", mais en plus, tout l'hôpital de Madona est en Karantina (quarantaine) pour cause de grippe. Des affiches à chaque porte pour le signaler, mais ici, ce n'est pas comme à Riga, on ne vous laisse pas entrer. La loi, c'est la loi ! Bref, pas de photo de Nikita. Mais dès qu'il rentera je rattraperais le temps perdu.
Sur les lacs, il y a encore des Lettons suicidaires qui vont à la pêche sur une glace fondante. J'ai pris la photo à Biksere, sur la route du retour. Faut oser !
Ensuite je suis allé amener Silvija au cours d'équitation, puis la rechercher deux heures après, sur des routes de campagne qui me rappellent Sabaillan il y a 45 ou 50 ans. Oui, chez nous c'était comme ça. Il fallait quelques fois prendre de l'élan pour ne pas rester planté dans la boue.
Après le repas, avec mes petits ouvriers, nous avons porté du grain aux daims qui ne nous ont pas même fait la politesse de venir nous remercier. Non, ils restent bien à l'abri dans la grande forêt de l'ours. Ils font sans doute comme moi, ils attendent le printemps.