Aujourd'hui j'étais à Riga. Dzintra, notre éducatrice en convalescence après une grave opération de la colonne vertébrale, devait passer des examens d'abord dans la clinique où elle a été opérée et ensuite dans un centre de radiologie. J'étais son chauffeur.
Visite à la clinique privée dans une rue pourrie des bas quartiers, un taudis pire que l'hôpital public, mais il paraît que les meilleurs chirurgiens de Lettonie sont là ! Même pas osé faire une photo. En plus, en entrant il y avait une affiche à chaque porte: "Karantina" qui comme son nom l'indique signifie "Quarantaine". Oups, kès ako ? Maladies noscomiales comme en France ?
Ensuite, sens de ergonomie pour une clinique lettone spécialisée dans les grabataires , il faut monter au premier étage (second en Lettonie comme chez les English) pour avoir accès à l'ascenceur. Dzintra a beaucoup de mal à marcher, je l'aidais mais ce fut une épreuve pour elle de mériter l'ascenceur ! Une fois arrivés devant la porte qu'il faut savoir que c'est là, elle l'appelle avec un bouton que seul les Lettons sont capable d'imaginer que c'est ici qu'il faut appuyer ! Au bout "d'un certain temps", la porte en métal massif repeinte probablement juste avant la pérestroïka, s'ouvre enfin. Un homme au regard letton dit froidement: "on ne prend pas l'ascensceur, c'est la Karantina". Dzintra insiste puisque les escaliers aussi sont fermés à clé pour cause de Karantina ! Alors, séquelles soviétiques, l'homme au regard letton accepte de nous prendre à bord de son soviet-trois mats. Il nous explique que la clinique est fermée, interdite d'accès à cause de grippe (H5N1 ?). Ben, pouquoi est-on entrés alors ? Par ce qu'on avait rendez-vous, tout simplement. En fait, si j'ai bien compris, on ne peut entrer qu'avec un rendez-vous et de bons anticorps. Bref, on verra dans quelques jours...
Donc,tu entres dans un ascenceur que tu ne croirais pas que c'en est un parce qu'à l'intérieur, il y a un bureau avec un téléphone et un journal ouvert, un véritable soviet-palace. Je me régale de découvrir ce pays !!!
Ensuite, comme en France, il faut attendre son tour malgré le RDV, mais phénomène positif, on vous offre le café. Ensuite, après la rencontre avec le chirurgien, direction rue de l'olive.
Après avoir fait une pause midi dans un resto chinois de chez Molls, après avoir dégusté un plat annoncé très épicé auquel je dois ajouter du sel pour donner du goût ! (les goûts gastronomiques des Lettons sont aussi plats que leur pays !), nous traversons la Daugava, l'unique fleuve letton même pas gelé, pour nous rendre rue de l'olive chez Viky qui comme son nom l'indique sur sa plaque d'immatriculation, doit sans doute être descendante des Vikings ?
Une autre entreprise privée, le centre de résonnance (scanner) installée dans un bâtiment qui pourrait être salubre s'il était entretenu. A croire que les Lettons aisés commencent par frimer avec des belles voitures avant de s'intéresser à l'accueil de leurs clients... Bref. Durant trois longues heures, j'ai eu le temps de découvrir "Olivu iela" dans le moindre détail. La barrière en soviet-béton qui longe la rue ressemble à celle de l'orphelinat que nous avons visité en Moldavie en novembre. Il s'agit bien d'enfants, mais là, c'est l'hôpital des enfants. Les beaux dessins égaillent un peu cette misère...
Sur le trottoir d'en face, les taggeurs s'exercent. Ils font peu à peu des progrès ! J'ai remarqué depuis quelques années, en voyageant, que plus un pays évolue, plus il y a de taggs évolués. Je n'en ai pas vu en Moldavie, j'en avais vu quelques uns en 2002 en Pologne (ils doivent être maintenant au point !), ils arrivent ici ! c'est bon signe ! la croissance est en marche !
Mais il y aussi des noms de rues qui sont doublés en russe et ça, c'est plus compliqué...