Journal d'un Paysan du Gers en Lettonie

Ciel mes pirogis !

C'était mon dîner de ce soir... Et voilà qu'il est carbonisé ! Les pirogis qu'on peut retrouver dans de nombreux pays de l'Est, sont un des rares mets de la gastronomie lettone que j'apprécie. Il faut bien sûr qu'ils aient été réalisés artisanalement ou mieux par une maîtresse de maison. Ils ont la forme de croissant, mais la pâte est différente et à l'intérieur il y a de la viande (souvent trop grasse...) de porc. On peut le manger froid mais c'est bien meilleur tout chaud, pas cramé tout de même...

Tiens et si je commençais mon régime ce soir au lieu de demain comme prévu ?

Bronchite et autres fastes lettons.

Jamais, je dis bien jamais, je n'ai eu une bronchite avant de vivre en Lettonie. Je me croyais bien à l'abri avec mes anticorps gascons mais à force, patates bouillies à l'aneth et autre sarrazin à la mayonnaise chimique ont eu raison de moi, je m'affaiblis. Je tousse comme un Letton, une toux profonde qui vient du fond des entrailles et qui semble s'installer comme l'automne. De plus, depuis une quinzaine il fait au moins une averse par jour pour entretenir l'humidité et depuis une quinzaine je tousse. Mais il a fallu que je tienne le coup pendant les chantiers, j'étais responsable. Maintenant c'est le relâchement et hier après midi je suis resté au lit avec de la fièvre et cet après-midi re-belote. Mon infirmière particulière s'occupe de moi par Internet interposé, elle est à 3520 km ! On n'arrête pas le progrès, c'est lui qui nous arrête. Et la malbouffe qui affaiblit mes anticorps c'est le progrès et les Lettons sont des précurseurs en la matière... Mais eux, pour compenser l'industrialisation de leur alimentation, ils mangent plein de petites graines et autres baies amères ou acidulées cueillies dans la nature dont ils connaissent tous les secrets: "C'est bon pour la santé et plein de vitamines !" disent-ils. Mais moi, je ne sais pas où en trouver de ces baies des tourbières et je n'ai pas envie de m'enliser dans les forêts profondes pour les cueillir et en plus il y a des loups par ici...

Je préfèrerai un bon poulet du Gers ou un gigot d'agneau de chez moi, un vrai bon steak ou une entrecôte, de la saucisse fraîche ou du saucisson sec (et pas fumé !) de porcs élevés en plein air, un magret de canard, que sais-je encore ? Tu vois, je ne suis pas exigeant, juste des plats gascons de tous les jours. Les Gersois qui sont repartis aujourd'hui ont pensé à moi et en venant m'ont apporté des saucissons et quelques bons pâtés de faisans et autres. Ils doivent être sans doute très bons car Jean-Michel est cuisinier chez "La Comtesse Dubarry" à Gimont, spécialiste du foie gras et autres douceurs gasconnes, je vais d'ailleurs y goûter ce soir, ce sera le meilleur remède. LES PATATES BOUILLIES PARFUMEES A L'ANETH, Y EN A MARRE ET MARRE !!! Je pensais qu'avec la nouvelle cuisinière ça changerai... Mais non, c'est bien inscrit dans leurs gènes...

Juste avant de repartir de Grasi en début d'après-midi, j'ai bricolé une barrière de protection. Ce soir il y a un mariage et il y aura du monde. Rappelle-toi la semaine dernière avec les Volontaires dans la cour du manoir nous avions rebouché un effondrement, sans doute une voûte des caves du château précédent. Et bien, l'affaissement continue... J'ai expliqué à mon collaborateur Genadjis qu'il devait s'agir des fondations d'un précédent château pour ne pas entrer dans les détails de l'histoire de la Dame Blanche ou de celle du fantôme du baron. Il m'a répondu simplement que lui avait toujours vu ce château ici depuis qu'il était jeune et donc qu'il n'y en avait jamais eu de précédent... Sacré Genadjis. S'il avait dit cela en plaisantant au moins ? Mais non, il était sérieux et à jeun semble-t-il...

 

Car il faut des parkings solides ici. Les mariages en grandes pompes en Lettonie ne se font pas avec une charrette à cheval ou une kangoo. Il faut ce qu'il faut et si on a pas les sous, on les emprunte mais il faut que ça en jette un max !

A part tout cela, les choses suivent leur cours. Bientôt la petite ferme d'Oslejas pourra être inaugurée en grande pompe aussi ! L'extérieur s'achève.

Et la vache de Guntars fait toujours le meilleur lait du monde avec plein de crème par dessus même si les technocrates de Bruxelles en interdisent la vente parce qu'il contient trop d'anticorps... Aseptisons-nous donc... Prévoyons de vivre dans une bulle, nourris en perfusion de liquides synthétiques équilibrés fabriqués par l'une ou l'autre des multinationales qui mènent tout ce petit monde par le bout du nez... Mais à force de la renier, la nature reprendra ses droits elle-même, heureusement !

  

Et l'été s'enfuit déjà...

Ozols (divinité lettone déguisée en chêne) près de chez Mirijama, hier soir à 20 heures. Même mort(e), on ne le (la) coupe pas.

Robert II d'Angleterre regagne son royaume...

Les Volontaires, c'est fini... Nous sommes désespérément seuls... Après plusieurs mois de gros travaux avec l'aide de plus de 50 Volontaires internationaux, tout d'un coup plus rien... Le grand vide... Seul avec Normunds et Genadjis.

Robert est étudiant à Birmingham in England. Il a 21 ans et a décidé de changer sa vie. "Jusqu'à maintenant j'ai pris, je veux désormais donner". Ainsi il a choisi de passer "ses vacances" au village d'enfants grâce à l'organisation internationale de Volontaires GVI (Global Vision International). Il est resté un mois et nous prêta main forte dans tous les chantiers mais aussi passa beaucoup de temps avec les enfants. Il ne repart pas directement en Angleterre, il passe par l'Allemagne durant quelques jours. Thanks dear Robert !!! To see you soon !!!

Son dernier travail aujourd'hui ? Aider à déplacer la niche qui était à Ozolini pour le nouveau petit chien d'Agnese : Rimbeau ou Rainbow mais pas Rambo.

Hier soir, le pique-nique des chasseurs gersois.

 

Dominique et Jean-Michel sont venus du Gers avec leurs épouses mais aussi avec l'intention de faire un petit tour dans la nature lettone, invités par un chasseur passionné, Armands. Il connaît son territoire mieux que sa poche et en quelques heures ils revinrent avec la gibecière garnie de trois canards. En Lettonie, il y en a "comme chien des puces" sans compter les oies, bécasses, palombes, grives, grands et petits tétras, castors, chevreuils, sangliers, cerfs, élans et même Hou, hou, hou, des loups garous ! (Petit Chaperon Rouge de Castres, te souviens-tu ?). Mais ce n'est pas tout ! Ils ont aussi ramené des cèpes ! Et une bonne suée par dessus le marché. Interprète traducteur: Normunds.

Comme convenu, le soir je les rejoignais avec Anne-Marie et Annick car Armands et sa fille Ieva (iéva) avaient prévu pour nous un petit pique-nique "romantik". Le lieu était magique, un paysage de carte postale, une douceur de la température qui annonçait l'orage, mais la pluie n'arriva que lors de notre départ. Oui, Armands avait tout prévu ! Même la bouteille de Kagor, ce vin si apprécié dans les pays de l'Est, un vin rouge produit en Géorgie (pauvre Géorgie...) un peu trop sucré au goût français, mais dans cette ambiance lettone, il fut tout de même dégusté avec plaisir. Paldies Armands un Ieva !

 

3 septembre au balcon, 4 septembre aux tisons ?

 

Réchauffement de la planète lettone. Aujourd'hui on a vu le soleil et même on a pu enlever un des pulls ! Même les Gersois ont trouvé qu'il faisait bon. Ce matin, en faisant le tour du propriétaire, Dominique en bon paysan, a voulu essayer de comprendre comment fonctionnait l'agriculture lettone... Au ralenti, elle fonctionne au ralenti et même elle régresse à cause de la technocratie européenne des tours de verre bleuté qui essaie de lui infliger les mêmes normes aberrantes que chez nous. Finalement le pays qui était autonome en production laitière retournera bientôt à la friche et au chômage pour ceux qui transformaient la matière première. Peut-être iront-ils chercher du travail à l'étranger ?

A part ça tout va bien. Genadjis a entamé l'immense tas de bois pour chauffer le manoir. Le soir, en revenant de l'école, Martins l'aide. De quoi se réchauffer durant les 6 ou 7 mois d'hiver ! Babouchka, elle, revit. Elle passait son temps à regarder les tomates qui essayaient de mûrir dans la serre. Là, elle a abdiqué et préfère jouer avec le chien.

cet après-midi, alors que les Gersois étaient partis à la chasse avec Armands (et Normunds pour interprète) j'ai pu me réchauffer un peu en continuant un des chantiers inachevé de l'été. Puis les enfants revinrent de l'école.

"Zani, je t'ai ramené une pomme !" me dit Kristine en français ! Ensuite vint le temps des jeux avec Robert II d'Angleterre qui nous quitte demain...

Bon, maintenant je te quitte, je suis invité avec les chasseurs pour un barbecue sur le bord du lac chez Armands.

 

Halte là (tris), les Gimontois sont là !

Pas encore de photos des Gersois, mais demain c'est sûr. Anne-Marie, Annick, Jean-Michel et Dominique sont arrivés hier soir en Lettonie. Ce soir, ils dorment à Grasu Pils. Moi, je suis rentré de Riga ce matin, prêt à reprendre le boulot dès demain.

Nicole, j'en ai une autre pour ta collection ! Sais-tu que pour immatriculer sa voiture ainsi, ça coûte 2000 lati ??? soit 3000 € !!! 12 mois de SMIG letton...

Theresina ! È solamente un ciao, non un addio

Theresa è Tedesco. Erra in Grasi durante una settimana. Ella è amica con Elina. Perché parlano insieme italiano ? erano volontarie insieme a Roma durante un anno in un centro per invalidi.

Thérèse est Allemande. Elle était à Grasi durant une semaine. Elle est amie avec Elina. Pourquoi parlent-elles ensemble l'italien ? Elles étaient volontaires ensembles à Rome pendant un an dans un centre pour handicapés.

C'était vers midi aujourd'hui à l'aéroport de Riga que je commence à connaître par coeur, j'y reviens encore ce soir pour accueillir des voisins gersois de Gimont...

Pour la collection de Nicole de Sabaillan: Encore des immatriculations pittoresques réservées aux quelques privilégiés lettons qui ne savent pas comment gaspiller leur fric au milieu des crève-la-faim. (car ces immatriculations encore tolérées ont un coût ! Et dire qu'en France nos technocrates cherchent au contraire à finir de détruire nos identités territoriales, même sur nos plaques d'immatriculation !)

  

Paradoxe gascon :"Ce que l'on garde pourrit, ce que l'on donne fleurit"

 

En lisant les infos sur Internet, je tombe sur ce dossier de LExpress.fr. Cette analyse de ma province, la Gascogne, et de ses habitants, les Gascons, me plait bien.

Regarde: Bienvenue chez les Gascons ! 

http://www.lexpress.fr/region/bienvenue-chez-les-gascons_537102.html

Un extrait: Le Gascon ne mange pas : il festoie, il ripaille, il communie, il chante une ode à la table et à ses plaisirs. Sa cuisine richissime, que les diététiciens les mieux attentionnés rêveraient de brûler en place publique, ne lui réussit pas trop mal. En Gironde, dans les Pyrénées-Atlantiques, en Haute-Garonne, l'espérance de vie atteint des sommets. C'est le « paradoxe gascon ». Et une excellente nouvelle pour l'humanité.

Un proverbe Gascon: Çò qui guardan que poireish. Çò qui balhan que hloreish (Ce que l'on garde pourrit, ce que l'on donne fleurit)  Le Gascon est généreux... Traditionnellement, il ouvre très facilement sa table.

Elle n'est pas belle notre Ambassade de France ?

De toutes les ambassades réunies à Riga, c'est sans aucun doute le plus beau bâtiment ! N'est-ce pas ? Elle est juste à 100 mètres du monument de la Liberté "Brivibas"

Rencontre au sommet ce soir à Riga by (presque) night

Ce soir à l'hôtel Latvija, Elisabete iela, eut lieu une rencontre au sommet des 23 étages. Elle était composée de représentants de quatre pays européens:

La Lettonie: Elina

L'Allemagne: Thérésa

L'Angleterre: Robert II

La France: Janis (moi en letton)

Un rencontre de la plus haute importance concernant "l'évolution (croissance économique ?) humaine". Doit-elle entraîner dans sa chute les animaux, les végétaux et la planète entière ?

Introduction du débat: "Le progrès" nous entraîne fatalement vers une vie artificielle de consommateurs à laquelle nous avons l'impossibilité de nous adapter sans palliatifs. Déconnectés de la réalité, vivants "contre-nature", nous voyons ainsi se développer avec angoisse la prise de somnifères, sédatifs, laxatifs, alcool, tabac et autres drogues (la France que je représente, sans la soutenir dans cette voie, battant tous les records de prise de "médicaments dits de confort" !!!).

En augmentation aussi la prise en otage de chiens et chats dans l'univers bétonné qui ne leur convient pas plus qu'aux Hommes. Ils deviennent les souffre-douleur d'une société en mal-être. Et ces pauvres fleurs des prés sauvagement assassinées pour les voir pourrir durant quelques jours dans un vase ? 

Objectif: Traçons la voie de la sagesse, la 6ème civilisation verra l'Homme re-vivre harmonieusement avec l'univers naturel qui l'entoure et qui lui permet "encore" la Vie. (mais jusqu'à quand si nous ne réagissons pas assez tôt ?)

Agissons: Maintenant ça suffit ! Même en lettonie, chose impensable il y a peu de temps, on commence à marcher sur des crottes de chiens sur les trottoirs ! "Le progrès" doit s'accompagner de civisme de la part des coupables (les chiens ou les maîtres ?)

Et ces pauvres fleurs maltraitées ? (La Lettonie que représente Elina bat tous les records à ce sujet !) Assassins !

A la fin de la réunion qui eut le mérite d'exister, et qui présage de nombreuses prochaines négociations plus élargies, la soirée se poursuivit par un repas traditionnel au Lido (de Riga et non de Paris !) La visite de la belle Riga 8 centenaire continua tranquillement malgré une fraîcheur estivale de l'ordre de quelques degrés au dessus de zéro...Gla, gla...

 

 

Durant le sommet des quatre, les vitres blindées de l'hôtel Latvija nous protégèrent mais par leur reflet, gênèrent quelque peu la qualité des images ci-dessous (on fera avec...). Tout se termina dans la bonne humeur, nous promettant de nous retrouver dès demain 10h pour raccompagner Thérésa à l'aéroport sous bonne escorte. Elle nous quitte trop vite pour retrouver sa campagne allemande... Et ses études.

 

 

Bonne nuit ! Va-t-il geler cette nuit ? 

Surtout ne pas confondre Līva Ozola "la Dame Blanche de Graši" avec Līga Ozola de Ragana

Des prénoms féminins des plus courants en Lettonie, un nom de famille tout aussi courant, de quoi induire en erreur mon kGB perso ou même le FBI que je côtoyais récemment au sujet de l'affaire de notre célèbre Dame Blanche de Graši.

Un bref rappel des faits: Le 8 novembre 1808 dans la petite chapelle de Graši (ruine sur la piste du lac de la karjera en direction de Kraukli, près du cimetière des barons), la cérémonie unissant Hans Von kahlen fils du baron et  Līva Ozola, fille de Jānis Ozols, garde chasse du Baron Von kahlen (locataire un temps, devenu ensuite propriétaire du manoir de Graši et de ses terres) ne sera jamais achevée. Hans est appelé d'urgence juste à ce moment là. Haut gradé dans l'armée germanique il doit immédiatement rejoindre son régiment à Rīga. Sa famille et sa promise ne devaient plus jamais le revoir. Il disparaîtra lors d'une bataille sur le front prussien près de Moscou. Depuis, sans doute morte de chagrin, Līva, ou du moins son fantôme, erre de temps en temps sous le grand chêne (ozols en letton), cet arbre mythique qui fait l'angle de la forêt de l'ours. Elle attend patiemment le retour de son amour...

En août 2005, une témoin Mémé Māra, m'a fait part du retour de Līva Ozola "la Dame Blanche" en 1958 . Passionné par cette histoire, j'essaie d'en savoir plus et notamment sur la vie de Līva après la disparition de Hans. De source qui semble se confirmer, elle aurait vécu quelques années à Rīga, dans les beaux quartiers (de l'époque).

Des photos: La fenêtre juste au dessous de l'oeil de boeuf serait celle de sa chambre. Un portrait (zoomé) du seul tableau d'elle que nous détenons  pour le moment. Mais c'est déjà un grand pas dans cette enquête car jusqu'à ces temps derniers nous n'avions vraiment aucun autre élément à part les dires de Mémé Māra. Des dires qui se confirmeraient ? Restons vigilant.

Une nouvelle (fausse) piste. Dans ce genre d'enquête, il convient de trouver une première piste mais ensuite généralement, un afflux de nouvelles informations viendra troubler "les premières certitudes", un peu comme en paléontologie ou bien en "Histoire de l'Humanité". C'est ce qui m'arriva hier. Un de mes collaborateurs me signala une "Līga Ozola de Ragana" qui aurait vécu dans cette même période. Je pris au sérieux cette piste qui très vite se contraria avec mes précédentes informations et suppositions. Je fus à Ragana (sorcière en letton) sur la route de Valmiera mais en voyant la reconstitution caricaturale de ce que fut "Līga Ozola de Ragana", je compris très vite que rien de cette histoire ne pouvait s'apparenter à celle de la belle Līva de Graši: 

"Līga Ozola de Ragana" était une sorcière, "Līva Ozola de Graši", notre "Dame Blanche" serait plutôt une fée (feija en letton)! Voilà qui me rassure !

Une autre piste assez loin de la Lettonie, mais intéressante quand même: Mon amie Nadine*,écrivain, qui fait partie de l'équipe "Dame Blanche de Graši" m'envoie ce document à rajouter au dossier: En regardant une photo qu'elle a prise lors d'un séjour à Paris en mars dernier, voilà qu'en fond à gauche, apparaît une boutique étrange. La belle Līva de Graši " La Dame Blanche" aurait-elle (eu) une boutique à Paris ? (zut, je dois avoir la photo sur mon ordinateur du bureau à Graši. je la rajouterais mardi... patience)

*Nadine Vitols Dixon, est l'auteur de "Daïnas", traduction de poèmes mythologiques lettons, aux éditions "Archange Minotaure" et aussi  un ouvrage en plusieurs langues "Parcours d'une vie" de la Présidente de la République de Lettonie Vaira Vike Freiberga.

Merci Bernard et à la prochaine !

 

Ce matin "de duro" (de bonne heure en occitan) j'ai amené Bernard au lidosta (aéroport en letton). A l'heure qu'il est il doit commencer à redescendre des nuages vers le Gers, terre de ses ancêtres et des canards. Moi, bêtement, je me suis remis au lit à Riga, mais sans vraiment me rendormir car une petite histoire me turlupinait. Une histoire que je pense avoir éclaircie concernant la Dame Blanche de Grasi.

Mais avant tout, revenons à l'actualité bernardine. Il vient juste de prendre sa retraite ce petit veinard, mais plutôt que de s'inscrire au club de pétanque de Samatan au pays du foie gras, il a préféré venir à Grasi au pays des patates bouillies à l'aneth pour m'aider durant le mois d'août pour les gros chantiers de l'été. Merci à toi Bernard qui fut mon coiffeur durant de longues années,  avant même que mes cheveux ne changent de couleur !

Je sais que ton prochain projet, comme tous ceux qui passent par Grasi, c'est d'y revenir. Nous t'attendons !

Hier matin, avant de repartir, il a souhaité dire un petit bonjour à nos amis Inta et Austris qui connaissent bien le Gers du côté de Sabaillan, Masseube et aussi Fourcès. J'ai revu le petit Janis qui est né en décembre dernier. Il a bien grandi au grand air dans la campagne lettone !

Bernard rentre demain dans le Gers, dernière balade à Riga

Comme un vrai touriste, Bernard de Samatan visite le vieux Riga, il pense ramener quelques souvenirs pour ses petites filles et pour sa femme. Il hésite, il regarde, compare. La Lettonie est le pays de l'ambre. On ne peut pas revenir de Lettonie sans un collier en ambre, ça ne se fait pas.

 

 

Demain il faudra se lever très tôt, Bernard arrivera à Toulouse à 11h30, on l'attend à Samatan pour déjeuner !

   Vive la Liberté, Vive la Lettonie et le Gers réunis !

   

"Aller" à Riga est-ce un beau "kado" ?

Les Lettons sont des gens très simples, très nature, souvent modestes et timides sauf les nouveaux riches qui viennent rompre la quiétude d'un peuple tranquille. Leur insolence est irritante mais heureusement, souvent amusante.

Ils sont tous partis... Moi aussi. Bonsoir de Riga.

 

Ce soir et jusqu'à mardi matin, je suis à Riga. Bernard de Samatan est avec moi jusqu'à dimanche matin. Il rentre en pays civilisé, moi, je reste.

Ce matin les Espagnols sont venus nous dire un dernier adieu (pour cette année car ils reviendront l'an prochain !). Ce fut l'occasion de faire une dernière photo. Merci pour votre aide précieuse chaque année. Sans l'aide de tous ces jeunes Volontaires qui viennent de nombreux pays chaque été, la ferme pédagogique de Grasi serait restée un beau rêve. Elle devient peu à peu réalité ! Olé !!!

Cet après-midi en levant les yeux vers le ciel, nous pouvions apercevoir Normunds ou Bernard le Gersois en haut du toit de la klets. Robert 2 notre jeune Volontaire anglais tenait l'échelle, il en faut un. Moi, je téléguidais les opérations de l'intérieur du grenier (sauf le temps de faire les dernières photos avec mon appareil. Il aura duré 8 mois ! Je suis tombé en travaillant et l'appareil qui était dans ma poche en subit de graves conséquences: foutu. Heureusement Robert 1 d'Angleterre m'avait confié le sien hier avant de regagner son île...). Ce travail d'alpiniste consistait à remettre en place des plaques de fibrociment qui glissent peu à peu du toit, formant d'énormes gouttières. Un toit qu'il faudra bientôt envisager de refaire... Un nouveau projet !

Et en regardant un peu à gauche du toit, nous pouvons constater que les cigognes nous ont quitté hier, le jour de mon anniversaire ! C'est la première fois qu'elles partent aussi tard. Que nous réserve le prochain hiver à part la croissance négative ? Du froid ou une chaude ambiance ?

Ce fameux jour du 28 c'est aussi un petit Artur qui est né à Auch. C'est un nouveau petit fils de Bernard de Samatan. Il le verra dimanche en rentrant dans le Gers. La dernière fois qu'il était venu à Grasi, c'est une de ses petites filles qui était née. Quand reviens-tu ? Ce sera un garçon ou une fille la prochaine fois ?

Voilà, ce soir je suis dans ma chambre à Riga, je vais me reposer ici, histoire de changer d'air car je préfère la campagne au tumulte, à l'anonymat de la foule et aux tarifs prohibitifs des capitales...

My brithday was the last day...

 

Dernier jour de travail pour les chantiers de l'été... Et départ de nos amis français de Solidarité-Lettonie, de nos Volontaires espagnols de Valencia (Olé !!!) et de Robert 1er, roi d'Angleterre. Hier soir à Slageris, au restaurant "gastronomique" de Madona, nous avons fêté ça... A l'année prochaine Robert 1er ! Mais comme convenu je viendrais te voir à Londres d'ici là, un an c'est long.

Ce matin sous la pluie on avait quand même bossé malgré mon anniversaire et cet après-midi avec Einars j'ai fait un aller-retour à Riga pour raccompagner Robert 1er qui avait son avion à 17h. A bientôt Robert !

Demain en soirée après le travail, re-départ pour un week end (cette fois-ci de repos j'espère...) à Riga. Dimanche c'est Bernard de Samatan qui nous quitte et lundi soir ce sont des amis de Gimont qui arrivent ! Je vais demander une subvention ou un sponsoring pour le village d'enfants (ou pour mon prochain bouquin ?) à Philippe Martin, notre cher président du Conseil Général du Gers. Avec tous les échanges Gascons-Lettons que provoque ma présence gersoise en Lettonie...

Merci aux très nombreux messages d'amitié à l'occasion de mon anniversaire annuel (c'est marrant, c'est toujours à la même date ?) qui me rajeunit d'un an chaque année. Pour toi, ce coucher de soleil ce soir à 20h sur Cesvaine, à mon retour de Riga.

Je déclare "le village d'enfants de Graši", "l'orphelinat le plus souriant du monde !"

 

Aujourd'hui on a travaillé sous la pluie comme d'habitude, nous avons eu quand même un rayon de soleil qui laissait entrevoir la fin des chantiers.

Demain Robert l'Anglais ci-dessus nous quitte après 8 semaines avec nous. Je dois dire que sans lui pour me seconder je n'aurai pas tenu le coup pour diriger les travaux avec 31 volontaires en juillet et 19 en août. Merci Robert et je t'attends l'année prochaine !!!

Il avait aussi d'autres évènements : le retour d'une bonne partie des enfants, la rentrée approche ! Et avec eux, de France, plus précisément des Landes, sont arrivés Papou, Mamou et Laura  de l'association Solidarité-Lettonie. Mamou est une fidèle lectrice, on peut dire une fan de mon journal ! Bienvenue à Grasi Mamou !

En vert, Thérésa qui est Allemande, une amie d'Elina qui était volontaire avec elle à Rome dans un centre pour handicapés lourds "l'Arche de Jean Vannier". Elle sera avec nous pour une semaine.

Dimanche c'est Bernard le Gersois de Samatan qui rentrera en Gascogne après 3 semaines de travail volontaire.

Un petit goûter à 16h vint perturber l'organisation du travail. Il fallait fêter tout cela mais aussi le départ des Volontaires Espagnols qui nous quittent vendredi et un tas d'anniversaires dont le mien qui depuis longtemps déjà se trouve toujours à la même date: demain. Donc, il y avait suffisamment d'alibis pour faire une pose à l'heure du goûter. La suite en images souriantes.

 

 

Et Voilà le travail ! Tout le monde est réuni pour fêter la fin de l'été. Manque quand même quelqu'un d'important, sans doute le plus important.... Notre directeur-fondateur Kristofs qui est en France en ce moment entrain de visiter nos grands enfants qui sont en formation professionnelle là bas...

 

"La Soleil" revient !

 

Après une semaine pourrie, cet après-midi le ciel s'est peu à peu dégagé, emportant le mauvais temps vers la Russie. Dans la soirée, la Soleil, la principale divinité lettone, refaisait son apparition. Allez, encore une journée et le toit de la ferme d'Oslejas sera terminé !

Nous n'avons pas mis tous les gravas dans la benne, il a fallu en garder pour combler le trou dans la cour du manoir. Samedi dernier, un photographe du mariage en reculant pour cadrer son objectif est tombé dans un affaissement comme dans les films comiques ! Il semble qu'il y ait plus qu'un petit trou, sans doute s'agit-il d'une voûte de la cave ou d'un tunnel "spécial fantôme" du château précédent. En effet, le manoir de Grasi a été construit en 1784 sur les ruines d'un ancien château détruit lors de la guerre du Nord; Cesvaine (Sessvagen) était une place forte suédoise.

La photo de droite montre un autre affaissement dans le parc. Un tunnel rejoignant le manoir où résidait Hans le fils du Baron et la ruine d'en face  où la belle brune Liva "la Dame Blanche" vivait avec ses parents ??? Varbut ? (peut-être ?) Ola Pépé ! Quidado !!!

"Meuuuu, le mobile se tient... Pour une fois on ne parle pas que des blondes ? Et alors, elles ne sont pas aussi belles les brunes lettones ?" dit Brunette, une velle de race "brune lettone" qui ne compte pas pour des prunes.

Bon, tant qu'il y a encore des flaques, profitons-en ! Allez salut !!! "Ata !"

 

Encore des champignons !

En ce moment avec Bernard nous faisons une cure de champignons lettons. Ils sont aussi bons que les champignons gascons ! On en a trop alors ce soir nous avons invité Robert and Robert nos amis anglais pour nous aider à les finir.

Sale temps pour les cigognes...

Elles sont toujours là ! les nôtres ne sont toujours pas parties... Etrange ??? D'habitude, au plus tard au 15 août elles sont déjà sur la route du Sud. Cela annoncerait-il un hiver doux ? un réchauffement climatique (irréversible ?) du à l'inconscience des Hommes prédateurs peut-être ?

Que d'eau, que d'eau ! Il pleut sans relâche et nos Espagnols pataugent et nous aussi par la même occasion. Les Anglais ? Ils ont l'habitude...Plusieurs travaux prévus pour cette dernière semaine ont été abandonnés.

En attendant le retour des autres enfants qui arrivent demain, ceux qui sont déjà là profitent bien de la pluie lettone !

Petite visite chez Armands

 

Armands est venu en stage sur notre ferme de Sabaillan en 2002. Ingénieur des eaux et forêts en Lettonie, il avait (il l'a toujours...) un projet de tourisme chasse. C'est chez lui que nous avions logés Bernard et moi en 2003 lorsque nous avons connu Grasi. Nous avons toujours gardé de bons contacts amicaux et c'est un plaisir de se revoir de temps en temps, il habite à une demi-heure de Grasi.

Aujourd'hui nous sommes allés rendre une petite visite à sa famille.

Et si tu venais aux champignons en Lettonie ?

Ici, on marche sur les cèpes tellement il y en a ! "Ce matin je suis allé dans la forêt de l'ours près de Grasi et si j'avais eu de quoi les ramener, en deux heures j'aurai rempli une benne ! Jamais je n'avais vu autant de champignons de ma vie, même au bois de Molas ou de Sabaillan !!!" s'enthousiasmait Bernard le Gersois de Samatan !

Dans quelques minutes on te dira s'ils étaient bons !

Le point sur les travaux à ce jour

 

Entre les averses journalières, nous arrivons quand même à faire évoluer nos chantiers. Pour une journée ou deux que représentait la finition de la couverture du toit de la ferme d'Oslejas (Aouchleïas) nous avons mis la semaine et encore, tout n'est pas terminé. Il n'est pas possible de coller les plaques de bitume sur du bois humide...

A l'intérieur, les nouvelles poutres du plafond de l'écurie à chevaux sont placées, nous pourrons préparer la pose du plancher dès lundi.

Plus loin, à Ozolini, le drainage des eaux qui entraient dans le bâtiment se terminera aussi dans les premiers jours de la semaine. Sur la colline, les derniers trous sont un peu dur à faire, la terre est si dure par endroit. Mais la synchronisation sera bonne, les travaux les plus difficiles seront terminés en même temps que se terminent les chantiers de l'été. Nos Volontaires s'en vont en fin de semaine: Robert l'Anglais le 28, les Espagnols et Lituaniens le 29 et Bernard le Français le 31. Restera pour une semaine encore l'autre Robert Anglais, le plus jeune. Ensuite, Ouf, un peu de repos et la satisfaction du travail accompli...

Ces jours prochains nous pourrons donc entrer quelques nouveaux animaux. Ce matin avec Silvija nous avons repéré quelques chevaux et poneys sur les petites annonces. 

Réflexion pour une solution... L'Homme est-il réellement intelligent ?

 

Je ne le crois pas. Si on observe la planète et tous les êtres qui y vivent, l'Homme en est sans doute le plus bête des prédateurs. Qui, à part notre espèce, s'entre-tue ou détruit consciemment le fragile équilibre qui lui permet de vivre sur terre ? Même les animaux et les végétaux ne sont pas aussi stupides. Il est temps que cette civilisation se laisse mourir avant qu'elle n'anéantisse la planète... Engageons-nous dans la sixième civilisation, traçons la voie d'un nouvel équilibre entre social, culturel, économique et écologique harmonisant les besoins des Hommes et les exigences de la Nature.

C'était une petite réflexion naïve avant de m'endormir après une très longue journée...

Dans une heure elles seront à Toulouse !

Je les ai amenées à l'aéroport de Riga ce matin de bonne heure, je suis rentré à Grasi, elles doivent encore planer au dessus de la pollution française, mais dans moins d'une heure elles seront avec Papa-Maman à Toulouse-Blagnac. A très bientôt Laeticia et Maria ! Ce fut une semaine souriante.

Bon, je dois retourner voir mes Volontaires entrain de bosser...

Dernier rassemblement pour la république.

Dernier rassemblement avant les grands départs. Selon Bison futé letton, la circulation devrait être fluide dans le sens Nord-Sud.

La corrida n' no tendrá lugar, el burro ne quiere

 

Les Espagnols ont le sang chaud, c'est bien connu. Mais il y a aussi des rêveurs...

Pas de corrida en Lettonie, les animaux lettons sont pacifiques comme les Lettons d'ailleurs... Notre asinothérapeute Marlou en est bien la preuve... Elle a passé la matinée à calmer les esprits de ceux qui voulaient jouer à la corrida. Ils n'ont pas eu de succès, pas une seule réaction.

Sinon, la pluie est venue nous embêter une bonne partie de la journée et limita les travaux, dommage... Mais nous arrivions à nous occuper à l'abri. Dans la future écurie d'Oslejas, on installe un nouveau plafond plus haut pour que nos chevaux gardent la tête haute !

  Demain après-midi je m'échapperai de cette atmosphère créative pour raccompagner Laeticia et Maria à Riga, leur avion décolle samedi avant l'aurore et elle seront à Toulouse pour le repas de midi. Un séjour trop court ont-elles déclaré ! Prochain projet, on va revenir plus longtemps, mais cette fois avec la neige ! D'autant plus qu'en été, très peu d'enfants sont présents à Grasi.

Le mystère de la Dame Blanche de Grasi reste entier à ce jour

 

Bien que les journées soient particulièrement épuisantes durant la récession, il est encore permis de rêver. Moi ce qui me fascine plus que le pouvoir d'achat, c'est le mystère de la Dame Blanche qui se déroule occasionnellement sous le grand chêne à l'angle de la forêt de l'ours. J'en ai parlé autour de moi et la plupart des Européens ou même de plus loin, qui travaillent avec moi sont au courant. Qu'en pensent-ils ? Mon ami Robert l'Anglais aime bien en parler, mais les autres ? Je ne sais pas... En tous cas personne n'a quitté son poste, même s'ils avaient à participer au chantier d'aménagement autour de ce fameux chêne multicentenaire.

"Les loups hurlaient et tous les chiens d'alentours en faisaient autant" retracent les quelques écrits relatant les derniers faits ayant eu lieu la semaine du 8 novembre 1958. Par précaution, nous avons déplacé la niche de Maïlo. Une niche bien plus lourde que le budget prévisionnel de la croissance pour 2009 ! Il fallut 6 Espagnols, 1 Anglais, 1 Français et 1 Letton pour réussir à joindre les deux bouts !

Ce soir la fermette d'Oslejas commence à "avoir de la gueule !", même si la finition de la toiture n'a pas beaucoup avancé aujourd'hui à cause de la pluie. Ce sera l'écurie de Duna et ses amies pour l'hiver. Pour le moment chaque soir elle va faire sa promenade avec Silvija sur la colline de l'ours et elles aiment ça !

Autre fait du jour concernant notre super soviet-traktors qui n'a rien à voir avec la Dame Blanche:

- Lors d'un franchissement d'un nid de poule conséquent, le fil de fer qui tient le soviet-motors du soviet-essuie-glace m'égratigna le cuir chevelu. L'essuie glace se situe près de la soviet-clim qui risque de te découper le nez en petit morceau si tu n'y prends garde.

Et le siège ergonomique ?  Et la soviet-visibilité réduite ? si on en parlait ?

Faute de Dame Blanche (pour le moment)  et pour oublier la baisse du pouvoir de gaspiller, je veux dire du pouvoir d'achat, nous finirons la soirée dans la gaieté avec un petit goûter entre les Volontaires (les hommes blancs) et les Enfants de Grasi, du moins les quelques présents. Une belle journée en fait. Elle finit par un déluge et l'orage qui gronde encore en ce moment; Il est 22h35 et je vais au dodo...

Pas de récession à Ošlejas !

 

Trop fatigué pour philosopher mais les photos seront parlantes d'elles-mêmes...

Rebondissement du côté de Grasi ! La France obtient une médaille en chocolat letton (letton ? bof...)

Une équipe de Volontaires sans frontière pour vaincre la récession annoncée d'une société économique bancale qui se meurt. la croissance des chantiers se fait en harmonie entre Angliski (Anglais), Spāņu (Espagnols), Lietuvieti (Lituaniens), Latviski (Lettons)un Francūzi (et Français). Le manque de pouvoir d'achat est largement compensé par l'amitié !

   

Week-end à Riga

Quelques photos du week-end à Riga pour nos deux Toulousaines, guidées par Aleks, un de nos enfants de Grasi. Premier étonnement: A Riga il y a beaucoup de misère (un peu masquée...) cotoyant des richesses déballant leurs signes ostentatoires.

C'était la fête de Riga, mais elle se passait sur les quais de la Daugava: trop de monde, mieux vaut se balader dans les rues de la vieille ville, c'est aussi amusant.

Le pont des cadenas (il doit avoir un nom plus sympa, mais je ne le connais pas). Il est de tradition, lorsqu'on se marie à Riga, de venir sceller son union ici, à l'aide d'un cadenas gravé au nom des deux tourtereaux qui jetteront les clés dans le canal.

Les abords de l'opéra, sa fontaine, son parc...

 

Et l'incontournable statue de la liberté, Brivibas iela, les Champs Elysées de Riga.

 

La place du Dome, la cathédrale luthérienne

Et si on allait dîner au Lido ? Que les parents se rassurent le Lido de Riga n'a rien à voir avec le Lido de Paris, ni avec le Moulin rouge, , il s'agit simplement d'un restaurant en bois aux traditions "gastronomiques" lettones...

Dimanche, balade en train et en vitesse à Majori (Mayori) Jurmala, juste pour dire qu'on a vu la mer Baltique !

 

 

Aleks nous quittait là, il restait à Riga. A 16h15, nous prenions le bus pour Cesvaine, une séance de sauna à la lettone. A mon avis, une bonne partie des Lettons doivent mourir étouffés dans les lieux publics; Ouvrir les fenêtres, actionner la ventilation doit demander un gros effort ? A moins qu'ils accumulent des calories pour l'hiver ? Un peu comme les chameaux emmagasinent des graisses dans leurs bosses ? Energie renouvelable peut-être ?

 

La mémé assise à mes côtés, arrivera-t-elle vivante à Gulbene après 4h30 d'apnée ? Heureusement notre voyage à nous ne durait que 3h45 !

 

Etape de réhydratation à mi-chemin... Ouf, un peu d'air et de l'eau fraîche qu'on peut acheter à la dame lettone qui montre le bout de son nez par la petite lucarne. Encore faut-il arriver à se faire comprendre, sinon on se fait remballer à la lettone (demande à Laeticia et Maria, elles ont testé d'entrée l'accueil commercial letton !)

Et voilà... Elles sont déjà bien intégrées au village d'enfants dès le premier jour. Là, au moins, on peut voir des sourires lettons en vrai et respirer au grand air !!!

 

Toi, Toi, mon toit !

 

Ce soir Normunds est heureux. Depuis le début du chantier de rénovation de la petite ferme Oslejas il était très septique quant au résultat de son travail (sentiment typiquement letton). Ce soir, il commence à voir que, "finalement, ça va être chouette !"

Depuis ce matin tout a bien avancé, même la clôture qui entoure la ferme. Demain le grillage sera terminé et restera la porte à poser.

Et ce soir, un peu de détente à la maison d'Ozolini où Inta fêtait ses 16 ans entourée de ses amis.

Notre petit Ziedonis nous fit une démonstration de danse moderne (lettone). A voir sur le clip vidéo.

Elles ont voulu voir Riga et elles ont vu Riga.

Ce soir nous sommes à Cesvaine. Ce week-end, je l'ai passé à Riga pour accueillir Laeticia et Maria qui sont venues de la région toulousaine passer une semaine avec les enfants de Grasi. Maria est déjà venue il y a deux ans avec ses parents qui sont des "habitués" de Grasi, elle a voulu revenir avec son amie. Demain elles commencent leur emploi du temps avec les plus petits et moi, après mon travail avec les Espagnols, je continuerai à raconter l'histoire du week end à Riga.

Juste deux photos pour prouver à leurs parents qu'elles sont bien en Lettonie !

Bien le bonjour de Riga

lorsque mes hotes auront termine leur grasse matinee, nous pourront continuer la visite de la capitale avant de prendre le bus de 16h15 pour Cesvaine.

Demain, direction Riga.

 

Je vais à l'aéroport cueillir deux jeunes filles de la région toulousaine qui viennent (reviennent !) en Volontaires pour seconder les éducatrices du village d'enfants. Nous visiterons Riga durant le week end et rentrerons dimanche soir à Cesvaine car lundi je dois être à mon poste. Mon nouveau groupe de 16 Volontaires espagnols et Lituaniens est déjà arrivé à Grasi cet après-midi. Dès demain, encadrés par Bernard, Robert and Robert, ils commenceront à travailler aux différents chantiers de la ferme.

photos du jour: l'arrivée d'un premier groupe de Volontaires espagnols de Valencia, L'arrivée d'un camion de bois de chauffage (un des camions !)

Marlou notre asinothérapeute en pleine consultation et Genadjis en plein champ avec son soviet-traktors qui a marché toute la journée sans une seule panne, un véritable exploit à noter sur le livre des records !

Plus loin à Berzi, Regina et Valda entrain de papoter au sujet de fleurs. A quelques mètres de là, à la klets, on s'affaire à préparer le matériel pour les chantiers de demain.

Please, stop talking !

 

Hier nous avons papoté jusque tard dans la nuit. Avec Sandra, Robert and Robert, Bernard et Christophe, j'étais invité chez Elina notre assistante sociale. Sa famille habite une petite maison dans la prairie, toute modeste comme la plupart des maisons paysannes de Lettonie, mais bien agréable (surtout quand il fait beau !)

 

 

La grenouille de la croissance qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf...

 

Nos cigognes, immuablement, se préparent à leur migration vers le Sud, vers le soleil. Pas bêtes les bêtes ! La croissance annuelle des petites grenouilles leur suffit. En consommer d'avantage ? Elles s'engraisseraient et ne pourraient plus voler.

Les grenouilles de la croissance, on connaît leur histoire et on en imagine déjà la fin (relire la fable de La Fontaine). On invente un concept bancal de croissance économique en 1950, on se croit arrivé, on s'installe dans le confort des habitudes, on ne veut rien changer, on refuse toute alternative qu'on ne peut pas comprendre parce on est un Enarque sorti d'un moule (est-ce qu'un ordinateur peut comprendre quelque chose ? il restitue seulement ce qu'on lui a inculqué), comme de vulgaires prédateurs on détruit tout et on s'en fout, tout est bien rôdé et "surtout on ne veut pas faire de vague" pour ne pas gâcher son parcours, son plan de carrière... Finalement au premier petit souffle, tout s'écroule comme  château de cartes. Heureusement la vie ce n'est pas ça. Consommer, y en a marre ! L'urbanisation, y en a marre ! La destruction de la ruralité et de la paysannerie, y en a marre ! La 6ème civilisation est en marche m'a dit Lana de Riga.

Faits du jour, sans plus...

 

Ce n'est pas que je n'ai pas d'inspiration pour écrire, il y a tellement de choses intéressantes qui se passent dans le monde, mais mon boulot me prend toute l'énergie. En fait, à part mon actualité de Grasi qui se résume à "boulot", pas grand-chose à raconter de plus. Si, l'Ambassadeur de Belgique et son épouse nous ont quitté dans la matinée après une dernière visite au village d'enfants. Le 15 septembre, leurs successeurs s'installeront à Riga et nous espérons bien faire aussi leur connaissance. Seront-ils aussi sympas que leurs prédécesseurs...?

Nos Volontaires from England Robert and Robert, le Gersois Bernard, les Lettons Normunds un Edgars continuent de m'épater. Ils n'arrêtent pas ! Vont-ils laisser des travaux aux Espagnols qui arrivent samedi ?

A Samatan et ses environs comme en Lettonie du côté de Grasi, tout me monde sait que Bernard est coiffeur ! Il faut en profiter !

Les Lettons sont passés sans transition de la Lada ou la Moskovitch pourrie à la BMW (pourrie aussi ?). Et même si la plupart de ces bolides importés après avoir vécus 2 ou 300 000 km dans les pays riches ont encore quelques chevaux vivants sous le capot, il faut arriver à les maîtriser.  On joue avec, on fait des pirouettes, des dérapages, des démarrages en trombe dans la rue, on double dans les virages, on double même quelques fois en troisième position du moment qu'il y a quelqu'un devant soi, mais il arrive que la nature rappelle à ces indomptables supermen (ou inconscients ?) qu'ils ne sont que poussière...(d'un peu plus il allait me polluer le lac de la karjera à l'endroit même où je fais mes photos de coucher de soleil)

Ce soir, dîner avec l'Ambassadeur de Belgique

Désolés, mais avec Bernard de Samatan et Christophe nous ne serons pas joignables de 19 à 22 heures (heure lettone). Nous serons au manoir invités à dîner par Son Excellence Christian Verdonck et son épouse, Ambassadeur de la Royale Ambassade de Belgique en Lettonie. Malgré les titres pompeux, ce sont des gens charmants, des amis de Grasi que nous connaissons bien. Ils vont malheureusement quitter la Lettonie en septembre. Comme tous les diplomates, ils ne sont en poste que pour 3 ou 4 ans. Dommage...

En parlant de poste, une autre nouvelle importante: Sandra, notre directrice adjointe est revenue très bronzée de France et a repris immédiatement son poste vacant. Bonne rentrée chère Sandra bronzée ! (tout à fait à droite sur la photo de droite !)

Derniers préparatifs.

 

Je boite comme un Letton. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, une de mes jambes a du mal à me suivre et me fait des misères. Heureusement, j'en ai une autre !

Vendredi soir, nous avons un arrivage d'Espagnols et de Lituaniens tous frais. Cette semaine, avec mon petit groupe anglo-franco-letton, nous leur préparons les chantiers: finition des renforts des angles des clôtures avant la pose des grillages, confection d'une échelle pour travailler sur les toits pentus, boucher des gouttières ou finir le toit de la fermette d'Oslejas.

 

 

Derniers préparatifs pour le retour des enfants. Déjà quelques uns sont là, mais le gros de la troupe revient la semaine prochaine et il faut que tout soit prêt pour les accueillir dans leurs maisons. Deux d'entre-elles ont été rénovées cet été, ce qui n'était pas un luxe.

Ozolini, une maison des filles

 

Oslejas, une maison des garçons.

Et pendant ce temps-là, Silvija entraîne Duna notre jument noire alors que la vache de Guntars notre voisin, n'en peut plus de dévorer de l'herbe pour donner du lait que l'Europe empêchera de vendre, débilitée des normes technocratiques oblige. Ainsi la Lettonie qui était autonome en production laitière, importe désormais du lait aseptisé dénué de vitamines pour anémier les consommateurs lettons (et à quel prix !)

Université d'été aujourd'hui à Cesvaine: La politique sur les migrations.

Contrairement à l'autruche, la cigogne n'hésite pas à réfléchir sur l'avenir de son espèce. Le sujet de saison étant le flux migratoire et la délocalisation. "Quelle politique adopterons-nous cette année ? Départ groupé ou progressif ?" Face au public sur le podium, Cigognissimus 1er, Prince qu'on sort du nid de la Principauté de Berzi.

Mon Premier Voyage en Lettonie avec Jeannot à la découverte de la bécasse et de...Graši. Par Bernard BASTIEN avril 2003

Intro: Bernard Bastien de Samatan Gers est en ce moment à Graši. Il a été mon coiffeur durant de nombreuses années et comme tous les bons coiffeurs français qui connaissent leurs clients, ils abordent des sujets adaptés. Ainsi, Bernard s'intéressa très tôt à mes aventures dans les pays de l'Est qui commencèrent en 1999: Roumanie, Pologne, Bulgarie, République Tchèque, Moldavie et... Lettonie: "Je suis chasseur mais surtout passionné par l'étude des migrations des oiseaux et la Lettonie est bien connue pour les bécasses, palombes et bien d'autres oiseaux qui se reproduisent là-bas et redescendent chez nous avant l'hiver. J'aimerai bien venir avec toi la prochaine fois que tu y monteras." Me dit-il un jour de 2002 lors de mon retour de Pologne.

Et voilà qu'en avril 2003, alors que je connaissais la Lettonie depuis 4 ans, je suis invité par Armands qui avait été stagiaire sur notre ferme de Sabaillan mais surtout grâce à lui invité par le Conseil Régional de Madona pour y présenter le concept de diagnostic-prosptive "Drabina" que je venais de réaliser avec succès dans le sud de la Pologne avec des jeunes d'une région rurale très pauvre... L'objectif de cette démarche étant d'aider les lycéens à réfléchir avec optimisme sur l'avenir de leur territoire au lieu d'idéaliser nos pays occidentaux qui sont sur la pente savonneuse de "la croissance"...

En compagnie de Bernard, c'est bien à cette occasion que je vais découvrir pour la première fois Graši et son village d'enfants. Une visite éclair, "un déclic" qui donnait le signal de départ d'un grand projet pour lequel je vis en Lettonie depuis bientôt 4 ans !!!! Bernard y fait allusion sur une "disquette-souvenir" qu'il m'a prêté pour publier son récit ci-dessous.

Car Bernard est revenu à Graši ce mois-ci pour m'aider sur la ferme, c'est la troisième fois et sans doute pas la dernière qu'il revient en Lettonie. "Lorsqu'on va en Lettonie et particulièrement à Graši, le prochain projet, c'est d'y revenir !"

Important : Le Jeannot dont il parle, c'est mon humble personne et non un lapin...

Récit de Bernard

Mardi 22 Avril 2003 :

Après un voyage dans les airs de près de 5 heures, nous arrivons, mon ami Jeannot et moi, à Riga. Enfin, voilà la Lettonie où j’espère voir ces fameuses bécasses de l’Est. A l’aéroport, notre recevant, Armands de son prénom, nous prend en Charge dans sa vieille Golf vert kaki, pour un parcours de 160 km. Chemin faisant, nous prenons une piste sans bitume, comme la plupart des petites routes ici. Et là, une première surprise nous attendait. Armands dans son anglais-letton et Jeannot dans son anglais-gascon dialoguent et moi, j’attendais la traduction. On m’expliqua enfin que nous allions voir une tannerie (artisanale bien sûr !).

Nous entrâmes dans une bâtisse de l’époque soviétique qui ne ressemblait pas à grand chose, et là, une odeur de fauve nous monta au nez. Parterre, un gros tas de peaux fraîches, un peu plus loin, des peaux tannées : un décor à faire pâlir un écolo (vert bien sûr !). il y avait, étalé partout, des renards, des loups, des martes, des visons, une otarie et aussi des castors. Armands prit une peau de castor qu’il paya à l’homme qui nous avait reçu et nous disons au revoir à cet homme à qui j’ai serré la main , qui m’a souri à s’y décoller la mâchoire. Il m’a dit un mot que je n’ai pas compris mais qui valait beaucoup pour moi. Dans la voiture, la peau encore fraîche posée sur la plage arrière, elle même enlevée de ses fixations à cause de nos bagages, nous partîmes.

Plus loin , nous quittâmes la route principale pour prendre une route secondaire non goudronnée, un petit sommet de cote, un nid de poule, un coup de frein et me voilà coiffé de la peau de castor sentant encore le fauve…

Enfin nous arrivons chez Armands. Un peu las de tout ce voyage, je n’avais qu’une chose en tête… savoir si je verrai une bécasse aujourd’hui ? 18h30, le repas était servi, je me suis dit : ce n’est pas pour ce soir ! Et bien si ! nous y sommes allés dans cette forêt lettonne, mais c’était si tard, j’ai compris que nous allions à « la passée ». Mon ami Jeannot prit sa caméra, moi un juxtaposé prêté par notre guide, et lui un fusil à un coup.

Au bout d’un quart d’heure à travers la forêt, nous sommes arrivés à destination dans une clairière parsemée de petit sapins, et la forêt tout autour. Armands nous place à un endroit et lui se met un peu plus loin. Nous attendons, ne connaissant pas ce mode de chasse. Je perdais un peu patience lorsque deux canards nous passent dessus, la pénombre était déjà là et toujours pas de bécasses. Tout d’un coup le « crow crow crow » et la voilà qui nous passe devant. Le fusil à l’épaule, je n’ai même pas réagi. Jeannot a essayé de filmer, mais à cet instant la belle nous aperçut, a fait deux zigzags et a disparu. Armands a demandé à Jeannot pourquoi je n’avais pas tiré : je crois sincèrement que j’ai préféré la voir passer…

Mercredi 23 :

Après un petit déjeuner copieux, contrairement à nos habitudes, nous faisons la visite de la propriété de la famille Igaune (nom de la famille d’Armands), ensuite nous repartons en Voiture TT visiter son village, la mairie, le centre de recherche sur la forêt (INRA) où Armands travailla quelques années (il est ingénieur des eaux et forêts), une pépinière, une conservatoire de graines de différentes espèces d’arbres.

A midi nous sommes allés manger dans un petit bar resto tranquille et sympa. L’après-midi, changement de décors : nous passons à la maison prendre nos bottes fourrées et la chienne Kortal « Gessa » et nous voilà partis tous les quatre dans la VTT golf, moi à l’arrière et Gessa à mes côtés.

Direction, les sites à castors, des lacs entourés d’érables, de sapins , bouleaux et quelques chênes. A une quinzaines de mètres de la berge, les bouleaux sont pratiquement tous coupés au pied par les dents acérées des rongeurs. Armands dit qu’ils font beaucoup de dégâts dans la région.

Retour à la maison vers dix neuf heures. Pendant le repas Armands nous propose d’aller faire un tour à la bécasse. On se regarde avec Jeannot et comme la journée a été chargée, nous sommes trop fatigués : nous renonçons.

Jeudi 24 :

Après une nuit délicate en ce qui me concerne, sûrement due au changement de nourriture, la matinée était un peu relâche car Armands était allé livrer des pommes de terre. De retour vers dix heures, le temps de décharger sa remorque et de nous préparer un pique nique maison, nous voilà repartis pour une expédition. j'avais emmené de ma Gascogne natale une bonne bouteille de Saint Mont, l'étiquette représentant l'équipe junior de rugby du LSC (Lombez Samatan Club). J'ai pensé que l'occasion était bonne d'emmener cette bouteille que je mis dans la poche de mon blouson. Je ne la dévoilais à Armands qu'au moment opportun.

La virée débuta encore sur des routes un peu chaotiques; J'avais peur que mon vin ne tourne !

Première étape, la maison du parc national pour des renseignements sur la réserve naturelle de Teiči. Nous avons été bien renseignés et très bien reçus. Nous partons donc pour ce site, mais Armands s’étant trompé de route, cela nous permit de rencontrer un vieux paysan tirant seul sa belle remorque de foin et de nous arrêter pour lui demander le bon chemin. J’en profitais pour prendre une photo (séquence que j’avais connue avec mon grand père il y a cinquante ans !).

Après d’autres petits périples nous arrivons à destination. Mais là, un guide aurait dû nous attendre et en fait, c’est nous qui l’attendîmes ! J’ai senti Armands un peu soucieux, mais enfin, au loin dans le marais, nous apercevons un homme se dirigeant vers nous. C’était bien lui , Danis, notre guide en tenue kaki.

Ce site est un grand marais boisé avec des petits lacs, des tourbières et bien sûr, des castors. Nous suivons notre guide au milieu des tourbières en marchant sur des madriers reposant sur des rondins de bois, ceci pendant un bon kilomètre. Ensuite Danis nous conduisit pour un plus long trajet à bord de sa Bobik (Jeep Russe !).

Nous étions ravis de prendre place à ses côtés, tant il était sympathique. Il nous renseigna sur la création de ce marais, c’était un ancien glacier devenu maintenant un site naturel et sauvage. Un peu plus loin, nous arrivons sur ce que l’on pourrait appeler une île. Là , était dressé un mirador de trente deux mètres de hauteur dominant la région et servant à observer les braconniers…

Nous sommes montés tous les quatre là haut d’où nous pûmes découvrir l’horizon de cette grande plaine qu’est le marais et la Lettonie en général (proche du point culminant de la Lettonie : 320 mètres de haut !). Sur cette île au milieu du marais seules deux familles vivent encore là, descendants de réfugiés russes ayant fuit à l’époque des tsars.

Le trajet de retour nous ramena au point de départ, sur le sentier de madriers qui nous guida jusqu’à la voiture d’Armands. Notre pique nique nous attendit jusqu’à quinze heures. Nous avions une grande faim et le Saint Mont commençait à peser depuis le matin dans ma poche ! Armands déballa son sac de nourriture, j’en profitais pour lui montrer la bouteille « Very interesting ! » dit-il. Délicieux moment de bonheur pour nous qui aimons la nature…et le bon vin…

Retour vers la maison, car ce soir après le repas, deuxième soirée à la passée de la bécasse ! En attendant, Jeannot et moi nous sommes reposés un moment dans notre chambre.

On nous appela pour le repas préparé par Aiva, la femme d’Armands. Pendant ce repas notre hôte me fit comprendre que ce soir le temps n’était pas fameux pour "la passée", mais en me voyant, il comprit que j’avais quand même envie d’y aller.

Nous finissons tranquillement notre repas et nous nous préparons pour le départ. Il est vrai que le vent du Nord était froid et que le ciel était très clair, peut être était-ce là le recul d’Armands. Nous arrivons au lieu magique, pas plus de cinq minutes d’attente et voilà la première qui nous passe par la gauche. Quelques minutes après, un pairon se poursuivant allègrement …Jeannot les prit en photo, le flash dans la nuit tombante leur fit faire un crochet mais sans beaucoup les effrayer.

En à peine quarante minutes, nous avons vu huit bécasses, une seule a été tirée par Armands… qui l’a manquée ! Nous sommes rentrés nous coucher après cette soirée magique, et pour nous relever très tôt pour une sortie dans la capitale Riga.

Vendredi 25

Départ pour Riga à sept heures quinze et arrivée à dix heures trente au centre ville. Pour moi ce n’était pas le meilleur moment mais il fallait quand même visiter la capitale et puis Jeannot avait des personnalités à rencontrer. La première au ministère de l’éducation nationale où madame Jones, qui parlait très bien le français, nous reçu très sympathiquement en vue d’un entretien sur un projet d’échange Franco-Letton dans le cadre du programme « Léonado da Vinci ».

Puis ensuite ce fut une rencontre avec Madame Daïna Sproge, directrice des programmes européens «Youth » : très bien reçus également, mais… en anglais.

Vers 14h30, notre guide Armands nous proposa d’aller au restaurant des chasseurs, mais, le propriétaire venait de changer et finalement nous avons mangé égyptien ! chez Habibi, dépaysement total, sur fond de musique arabe.

Déjà 16 heures !, nous poursuivons notre périple, nous étions cette fois-ci attendus à l’ambassade de France par madame Valda Kalnina, pour des renseignements sur les programmes franco-lettons.

Pour le soir, Armands nous avait réservé des billets pour l'opéra mais nous avons annulé car nous étions très fatigués, nous avions beaucoup de route et aussi un programme chargé pour le lendemain : concours de pêche. Sur le chemin du retour, Armands s’arrêta chez un de ses amis chasseurs pour nous montrer son salon orné de magnifiques trophées de chasse et de pêche aussi. Nous arrivons assez tard à la ferme « Talejas », nom de la ferme d’Armands. Un repas vite fait et nous partons nous coucher presto.

Samedi 26 :

Armands ouvre la porte de notre chambre et nous fait un hello qui voulait dire « c’est l’heure ! ». Je me demandais ce qu’il voulait car j’avais l’impression de ne pas avoir dormi beaucoup. Je demande l’heure à Jeannot : 5h10. Je me suis posé la question de savoir s’il arrivait à faire nuit noire en Lettonie. Il faisait déjà soleil !

Nous prenons notre VTT, sans petit déjeuner dans le ventre et nous voilà partis en direction de notre rendez vous de pêche. Sur le chemin, une voiture nous attendait. C’était le collectionneur de trophées. Nous partions tous pour un concours de pêche local auquel Armands m’avait inscrit. Arrivé sur place au bord de la Daugava, magnifique fleuve qui se jette dans la Baltique à Riga, nous nous retrouvons une vingtaine de pêcheurs jeunes et vieux. Sept heures départ du concours. Un vent froid sibérien me glaçait les doigts au point de devoir poser ma canne de temps en temps pour me réchauffer. Cela dura 3 ou 4 heures. Armands et Jeannot qui ne pêchaient pas allèrent me chercher un café chaud et des petits gâteaux qui furent les bienvenus.

Assez vite je pris un gardon de 20cm, mais ce fut la seule prise de la matinée ! A la remise des prix : Surprise ! J’ai été récompensé trois fois, mais je crois que c’est parce que j’étais français… J’étais ravi de voir ces gens si heureux d’avoir un Français qui participait à leur concours. Je crois que ce devait être la première fois !

Nous rentrons pour le dîner préparé par Aiva. Au menu, castor au four, pommes de terres au four et glaces : un repas super. De suite, sans répit, nous repartons pour une séance de sauna. Sur le chemin, à Berzaune d’abord, visite d’un élevage de chèvres avec fabrique de fromage que l’on retrouve dans les boutiques de la région sous la marque « Labrit » qui veut dire « Bonjour » en letton. Pour nous français, cela n’a rien d’extraordinaire, mais en Lettonie c’est une première. Le jeune propriétaire à la poignée ferme, très souriant et fier de nous recevoir, nous explique tout son investissement physique et financier à la suite d’un stage dans une ferme allemande. Comme en France, il a des contraintes avec les normes CEE et nous dit que si c’était à refaire, il ne recommencerait pas.

Une heure plus tard, nous sommes donc au sauna, pas grand chose à dire si ce n’est que j’ai ressenti une grande sensation de bien être, car nous avons eu droit à des massages fouettants avec des branches de bouleaux et de…genévriers… soit disant divins. Quatre heures de détente qui nous auront fait le plus grand bien.

Retour à la maison vers 10h, petit repas à base de fruits uniquement, car, paraît-il, après ça, il faut manger léger. Nous partons vite au lit car le lendemain, nous partons observer le coq noir (coq de bruyères).

Dimanche 27 :

Cinq heures trente, petit déjeuner et nous filons vers le site d’observation. Lieva, le fille aînée des Igaune nous accompagne. Arrivé à quelques kilomètres du lieu, nous retrouvons Danis le garde du parc de Teicu. Il nous accompagna avec son Bobik jusqu’à la place de la parade nuptiale. Là 7 coqs nous montraient tranquillement leurs mouvements, mais hélas, pas de parades. Nous avions probablement dus arriver trop tard. Nous avons beaucoup observé à une centaine de mètres depuis notre voiture, mais au bout d’une heure, nous les avons laissé tranquilles, heureux quand même d’avoir pu assister à cette scène. De suite après, nous allons visiter un musée de la chasse où toutes sortes d’animaux naturalisés y sont exposés, une magnifique collection privée. Là, c’était Liva, la fille cadette qui nous accompagnait, une petite fille de trois ans, timide d’apparence, qui me rappelle ma petite Célia, de vrais petits bouts de choux…

Retour à la maison, déjà 14 heures… un vrai parcours du combattant que nous fait vivre Armands.

Comme le musée n’était prévu que pour l’après-midi, j’ai pensé que nous aurions un peu de répit après le repas. En effet, nous avons put faire une heures et demi de sieste réparatrice : Merci Armands ! Pour dix huit heures, nous devions nous retrouver chez un ami d’Armands qui devait nous préparer une soupe de poisson et nous amener à la bécasse, à la passée du soir. Voyant le temps froid et gris, je pensais que cette sortie n’aurait pas lieu. Pendant le voyage Armands nous affirma que ce serait une bonne soirée pour la bécasse, mais un vent glacial est venu tout perturber, et ce que je présentais est arrivé. Pour moi, la sentence était tombée:  pas de chasse ce soir. Pendant que la soupe cuisait sur le foyer allumé dehors, Armands aidait son ami en compagnie de sa fille Lieva, moi, j’attendais dans le sauna non chauffé et avec Jeannot nous attendions avec impatience cette soupe qui allait nous réchauffer. A l’entrée de la nuit, comme par enchantement, le vent  cessa, mais il était trop tard pour la passée. Puis, nous nous sommes tous assis autour du feu pour déguster cette fameuse soupe de saumon. La soirée se termina dès le retour à la maison.

Lundi 28 avril 2003:

Nous nous réveillons avec un temps pluvieux, premier jour depuis notre arrivée. Nous prenons le petit déjeuner tous ensemble avec la famille Igaune. Je compris que la petite Liva n’avait pas envie d’aller à l’école, elle se sentait plus à l’aise avec nous, sourtout depuis ses sorties en notre compagnie. Je crois que ces enfants sont heureux de nous recevoir chez eux et j’imagine les dialogues dans la cour de récréation : des français chez elles : cela doit les rendre fières.

Neuf heures trente, direction le conseil régional de Madona où Jeannot à un rendez vous avec Véronika Caune, directrice du rectorat du district et à ses côtés, la directrice de l’office de tourisme, la directrice de l’école de Barkava, le directeur de l’école technique d’Ergli et Sandra, notre interpête qui parlait un français irréprochable.

Un débat sur le projet de Jeannot est entamé, j’ai pu assister à la séance grâce à la traduction simultanée de Sandra. Fin du meeting à onze heure trente, quelques courses à Madona, achat de pellicules photos et balade au marché de plein vent. Repas vers 14h dans un self, et tout en mangeant, nous discutons sur le projet d’un gîte et sauna chez Armands pour y recevoir ses hôtes.

Nous repartons chercher notre interprète Sandra qui travaille dans un orphelinat à Cesvaine dont le directeur est un français, Christophe Alexandre. Il nous fit visiter la propriété en nous expliquant tout le travail qu’ils entreprennent pour les 36 enfants qui résident dans ce village d’enfant. Jeannot et lui discutent de l'avenir des enfants, tous les deux semblent bien s'entendre mais cela dura juste une demi-heure. Ils s'échangent des adresses é-mail. Sandra repart avec nous et soixante kilomètres plus loin, à Ergli, nous avons rendez vous au lycée EAV où monsieur Andis Spaile que nous avons déjà rencontré le matin, nous attend avec la directrice du lycée d’enseignement général en compagnie du maire d’Ergli. Nous assistons à l’exposé de ce fameux diagnostic-prospective que Jeannot propose aux écoles rurales des pays de l’Est. Il était dix neuf heures trente quand nous nous quittâmes. Je voyais encore mes bécasses disparaître pour ce soir… surtout qu’Armands nous disait que ce soir serait un bon soir. Mais il fallait ramener Sandra à Cesvaine, à 60km et encore quatre vingt km pour le retour à la maison. Que de route ! mais quel plaisir quand même !

Quand nous arrivons à la maison il était évidemment trop tard pour la passée. J’avais tout de même un peu de mal à faire passer mon repas qui ne dura d’ailleurs qu’un quart d’heure car une nouvelle séance de sauna nous attendait. La température de ce sauna était effrayante : 120 ° !. Nous passions du chaud au froid en sortant pour nous asperger avec des seaux d’eau froide qui était à notre disposition devant la porte, près de la rivière. Armands, lui, n’hésitait pas à y plonger. Nous , nous émettions des réserves… Nous répétions cette séance cinq ou six fois. Quand nous rentrions à la maison , il était vingt trois heures quarante cinq : dur dur les vacances chez Armands.

Mardi 29 :

levé à cinq heures pour moi, car après les échecs des jours précédents, Armands m’amena cette fois, et sans doute la dernière, à la passée du matin.

Sans prendre le petit déjeuner, nous fonçons vers une place différente. Il faisait nuit, mais la clarté de l’aube était suffisante. Dix minutes d’attente et voilà la première bécasse qui me passe sur le côté. Nonchalamment je la vise, mais le fusil prêté par Armands était en sécurité et l’oiseau partit loin de ma vue. Mais quel bonheur de se trouver à l’aube dans ce lieu superbe.

Derrière moi, à environ quarante mètres, je distingue, perché sur une branche, un gros oiseau que je pense être un coq noir. Mais n’y voyant pas très bien, mon regard se tourne vers le ciel et à peine deux minutes d’attente et la deuxième me passe comme un avion. Je n’ai pas eu le temps de lever mon fusil. Je crois que cette chasse, au moins pour un novice, n’a pas du tout l’air destructrice ! Armands revenant de son poste et appelant sa chienne Gessa, s’approchait de moi et voulait bien voir le coq. Mais à ma grande surprise il avait déjà disparu sans un bruit. J’ai supposé qu’il s’était laissé tombé au sol en silence. Retour à la chambre à 6 heures, Jeannot qui dormait encore ouvrit un œil et me demanda si je partais. Je lui répondis que je rentrais ! et il s’est rendormi. Moi, je me suis rendormi, mais à sept heures, tout le monde debout pour un nouveau périple.

Nous partons aujourd’hui à la rencontre d’anciens stagiaires de Jeannot, à Straupe, soit environ 100 km de route heureusement goudronnées. Nous arrivons à destination à la maison d’Inta et Austris et leur fils Ritvars. Leur maison est très modeste mais leur accueil chaleureux. Nous dégustons un gâteau et quelles tranches de fruits, une tasse de café et ils nous proposent d’aller faire un tour à la mer baltique.. Encore cent km de plus… Après un petit arrêt sur la plage, nous sommes allés manger dans un petit resto sur un port de pêche Salaspils. Déjà 14h et de suite après c’est le chemin du retour. Six dans la vielle Saab qui a déjà fait plusieurs fois le tour du compteur.. Nous étions tous les trois bien fatigués au point de nous endormir pendant la durée du trajet.. De retour à Straupe encore 100 km avec notre golf verte.. Armands, par l’intermédiaire de Jeannot, me proposa d’aller à la bécasse dès notre arrivée. Tout de suite j’ai dis oui ! Alors il accéléra pour arriver plus vite.. Juste le temps d’enfiler les bottes et nous voilà reparti vers la forêt. Une petite pluie fine et une brume montante nous accompagnèrent. Sur place, je me postais, et là, j’ai détesté ce fusil car je m’aperçus que la sûreté se mettaient toute seule automatiquement : J’avais enfin élucidé le problème du matin. Vingt minutes d’attente et toujours pas de bécasses. Je le sentais mal, le crépuscule arrivait, le pluie et la brume fermant peu à peu la visibilité.

Au loin, plusieurs coups de fusils retentissaient, et notre secteur restait muet. Je me désespérais tant que mon attention se relâchait et c’est à cet instant que pratiquement dans la pénombre, une bécasse à grande vitesse me passa sur la tête. Je la regardais passer... Nous rentrons et Jeannot, mon traducteur me dit qu’Armands en avait vu deux !. A la fin du repas nous étudions le projet touristique d’Armands : tourisme chasse-pêche-nature. La pendule annonce 23h15. Pour moi la journée a été longue et pénible. J’espère une bonne nuit de sommeil.

Mercredi 30 :

Réveil à 5h en ce qui me concerne, pour faire la passée du matin. Armands décide de voir sur un autre site, magnifique endroit, mais pas de bécasse du tout ! Nous avons seulement aperçu deux canards et une dizaine de sarcelles qui nous sont passées trois fois sur la tête. Nous ne tirons pas, la chasse à ce gibier n’est pas encore ouverte.

De retour à la maison, petit déjeuner, puis départ pour Riga, 160 km, où nous avons deux rendez vous pour le projet de Jeannot : Le premier à midi à l’ambassade de France avec l’attaché culturel, monsieur Baudry, et le deuxième à 15 heures . Entre les deux nous en profitons pour faire un peu de shoping, histoire de ramener quelques souvenirs en France. Nous partons ensuite au deuxième rendez-vous au ministère de l’agriculture où, au vingt deuxième étage de la tour de verre nous attendent Maija Dreimane ainsi que mme Jones des programmes Léonardo qui nous servira d’interprète . Jeannot présente son projet de diagnostic-prospective et elles lui disent : « mais il faut faire ça dans toutes les écoles rurales de notre pays, l’Europe va bientôt nous donner des moyens pour le développement rural mais tous nos jeunes partent en ville ou à l’étranger ! ce seront des étrangers qui viendront prendre leur place ! » De retour vers notre demeure, c’est Jeannot qui pilote : Armands donne des signes de fatigue… Aiva prépare le dernier repas de notre séjour, un repas festif ! Chevreuil, pommes de terres sautées. En vingt minutes à peine, nous avions terminé et Armands me proposa une dernière sortie à la bécasse chez son ami chez qui nous avions mangé cette bonne soupe de poisson. Arrivés sur place, l’homme était déjà parti à la chasse. Armands me posta dans un endroit et lui monta se placer un peu plus haut. J’étais là depuis à peine cinq minutes que j’entendis déjà le « crow crow crow » si caractéristique de la bécasse. Elle me passa à environ 100m. sur la droite. Je pressentais une bonne soirée. J’ai eu tord de vouloir me déplacer un peu vers son passage, car la seconde passa exactement à mon premier poste !. Elle prit la direction d’Armands qui la tira. J’en revois encore deux passer plus loin, au bout du pré. La nuit arrivait, marquant la fin de mon séjour cynégétique letton… Armands sifflait sa chienne Gessa qui se rapprochait de moi à travers le pré. Mais voilà qu’à cet instant, j’entends se rapprocher un « crow crow crow » qui me paraissait venir du pré et non de la forêt. En effet, elle me passa à une quinzaine de mètres. Je la laissais filer un peu, la visais, à cet instant la voyais dans ma main, quand mes deux coups de feu claquèrent dans la quiètude de la nuit proche… et la vis voleter allègrement vers Armands qui ne put la tirer. Il arriva vers moi en me dit, dans un anglais que je compris, que nous pouvions rester quelques minutes encore, le temps de voir la sixième.

En rentrant je racontais mes émotions à Jeannot qui traduisit à Armands. Il avait compris que j’étais satisfait, même si nous étions bredouilles !

Comme ce repas était le dernier, que le 1 Mai est aussi férié en Lettonie, les enfants nous attendaient pour manger un gâteau et boire un champagne letton (šampagnetis). Nous en profitons pour échanger des cadeaux. Liva et Ieva étaient très heureuses. Moi, je l’étais aussi par celui que m’offrait Armands ; un trophée de castor qu’il avait lui même chassé. Nous partîmes nous coucher vers onze heures, après une dernière dure journée.

Jeudi 1 Mai : Après une nuit un peu plus longue que d’habitude, nous nous préparons pour le voyage de retour. Les adieux sont tristes pour tous, mais plus encore pour Liva et Ieva qui apparemment avaient le cœur serré et retenaient leurs larmes. En embrassant Liva, j’ai vu ses yeux larmoyants et moi aussi, j’ai laissé couler une larme.

Nous embarquons dans notre VTT verte, des grands au revoir de la main, dans les bras de sa mère Liva souriait. Nous voilà sur la route. Nous arrivons sans problème à l’aéroport de Riga. Une dernière photo de Jeannot et moi prise par Armands, un café prit ensemble, une dernière discussion, nous remercions Armands pour tout ce qu’ils ont fait pour nous et pour leur gentillesse.

Et nous voilà de retour à Toulouse via Francfort………un séjour inoubliable !

Je me souviendrais longtemps de ce voyage que j'ai pu accomplir grâce à mon ami Jeannot. Je remercie sincèrement et profondément la famille Igaune qui nous a si bien hébergé. Leur gentillesse m'a vraiment touché. Je voudrai un jour les revoir en France ou en Lettonie. J'espère que le projet d'Armands réussira car il le mérite tellement il s'y dévoue.

Nous sommes arrivés à Riga sous un ciel bleu et un soleil radieux, nous en sommes repartis avec un ciel gris et un temps pluvieux. Comme si ce pays aimait nous recevoir et était malheureux de nous dire au revoir. Je termine ainsi mon récit d'un merveilleux voyage.

Bernard Bastien de Samatan Gers

Ma rencontre avec Valdis, président de la république de Lettonie.

 

L'autre jour, ce devait être mardi, j'étais encore dans le Gers, à Sabaillan exactement, invité par ma famille avec mes cousines et Petit-jean de Vienne et Caluire, dans le Rhône. Puis le mercredi avant l'aurore ma fille nous amena à l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

Nous quittions la France pour la Lettonie via la Hollande. Nous ? Bernard le Gersois, mon ancien coiffeur de Samatan qui revient à Grasi pour la troisième fois mais cette fois-ci en Volontaire pour m'aider dans les travaux de la ferme ! Et tu ne vas pas me croire, mais la photo de Bernard, je l'ai prise à Jurmala, sur la plage de la Baltique: Il y avait des grosses vagues, mais faut pas exagérer, des vagues méditerranéennes et pas océaniques, mais des vagues tout de même. Je dois dire que depuis que je connais la Lettonie, c'est la première fois que je vois des telles vagues ! Peut-être le Pôle Nord que nous faisons fondre avec notre pollution ???

Après une brêve escapade à Jurmala, nous revenions à Riga, Brivibas iela (rue de la Liberté) dans l'après-midi de mercredi et qui vois-je descendre d'une belle limousine  bien entourée de voitures de police: Notre ami Valdis, le nouveau Président de la République qui vint vers moi. Vite je sortis mon appareil photo pour le scoop, mais au moment où j'appuyais sur la détente, un imbécile de gorille se plaça juste devant lui: Photo loupée, Vladis était bien protégé. J'ai eu droit à son sourire, j'aurai préféré une belle photo pour mon journal...

Alors, avec Bernard nous avons continué notre balade en allant faire un tour au "Centre Culturel Français" Elisabete iela, où nous retrouvions Pierre Barthe et ses dynamiques profs de français qui étaient à Grasi il y a quelques mois pour un "week end en immersion". Une expérience qui eut un grand succès auprès de toutes les apprenantes le français. L'opération sera donc renouvelée plusieurs fois pas an !!! Un grand plaisir pour nous aussi ! En plus, j'ai appris que tout ce beau monde de l'ambassade lisait mon journal !!!

Mais à 16h15 pile, le bus nous amenait à Cesvaine en longeant la Daugava, le fleuve letton qui est féminin (normal en Lettonie ! tout est féminin !)

 

Et ce matin dès neuf heures, tout le monde se mettait au travail, Bernard mais aussi Robert et Robert, nos deux Volontaires anglais dont nous reparlerons prochainement. Pendant ce temps, au manoir se préparait un mariage qui se déroule en ce moment...

"Chouette, tu es revenu !" dit Ziedonis dans son langage

Lettonie nous voilà !

Après deux journées épuisantes de voiture, avions, taxi, train, bus et marche à pied (avec et sans valises), Bernard et moi sommes arrivés entiers dans "l'autre monde". Ce soir j'ai prévenu mon ordinateur: "On donne des nouvelles, d'accord, mais on ne s'éternise pas, je suis fatigué !" Donc à demain.

"Miroir, dis-moi que je suis la plus belle !" dit la Dame Blanche de Cesvaine.

Le bonjour de Riga !

Beau soleil et fraicheur,�different du Gers que j ai quitte ce matin apres l orage et la chaleur torride d hier. je suis avec Bernard de Samatan qui va travailler avec moi jusqu a la fin du mois. Nous serons a Cesvaine demain soir.

The Graši's white woman is a mermaid too ?

La Dame blanche de Graši, hors apparition, serait-elle une sirène de la Baltique ou d'autres océans ? Telle est la question pertinente qu'une lectrice australienne vient de me poser. Suite à cette interrogation qui alerta mon esprit, j'essaie d'assembler  des éléments à la place de mon KGB perso qui semble manquer d'initiative à ce sujet. Pour cela je me suis entouré parallèlement d'une nouvelle équipe internationale, dont Mamou des Landes qui veille sur l'Atlantique, elle-même entourée d'une équipe européenne. Elles veillent patiemment sur l'Océan comme d'autres veillent pour moi sur la Méditerranée, la Mer Noire, le Pacifique, l'Adriatique ou la Baltique.

De l'autre côté de la planète, mon équipe de spécialistes de la plongée sous-marine baptisée H2o (code secret) scrute sans relâche les eaux plus tranquilles de la côte Est australienne. Pas en ce moment car il fait nuit, mais avec un décalage horaire inversant totalement nos rythmes, ce qui me fatigue pas mal, la chaleur andalouse du Gers n'arrangeant pas les choses. Grâce à ce renfort peut-être serai-je en mesure d'en savoir plus sur la grande question: "Où vit la Dame Blanche de Grasi hors ses apparitions sous le vieux chêne à l'angle de la forêt de l'ours? Sur une autre planète, dans un autre monde intemporel inconnu des humains ou bien simplement sous des eaux toutes aussi inconnues?" Une étrangeté de la nature ?

Pendant ce temps, sous d'autres latitudes, au pays de Sabailhus Bonus Maximus Dominus, dans le Gers, près des terres Ibères, on festoyait en famille autour d'une bonne paëlla aux crustacés et autres régals plus autochtones, mais pas de foie gras. Ce produit du Gers étant réservé à la vente. A noter que nous nous trouvons à Sabaillan sur Nature, à 3520km des patates bouillies parfumées à l'aneth qui est, non pas un plat de résistance, mais "un plat de pénitence" que je vais retrouver dès la semaine prochaine....

 

"Le nâne" du voisin et les jeux olympiques

 

Alors que la monoculture du maïs OGM répand inexorablement son pollen multinationalisé dans toute la région, la vie continue dans le Sud-Ouest et le nâne gersois des nouveaux voisins d'Anaïs et Lise a autant de succès que tous les nânes du monde.

Pendant ce temps-là sur la côte atlantique ou à Grasi, les petits Lettons ont aussi des passions: Natation, foot ou même gymnastique: Se prépareraient-ils aux jeux olympiques de Pékin ?

Affaire "Dame Blanche de Graši". Mon KGB perso élargit ses investigations jusqu'à Rīga.

 

Ce n'est pas parce que je me suis éloigné de la Lettonie quelques jours que l'enquête s'est arrêtée pour autant. Qui était vraiment la Dame Blanche de son vivant ? A-t-elle vécu longtemps après 1808, date de la disparition de son futur époux le baron Hans Von Kahlen ? Mon enquête se poursuit.

De Riga je viens de recevoir quelques nouvelles informations sans trop de détails, mais c'est déjà ça: A partir de 1810, Liva Ozola aurait vécu quelques années Gertrude iela (Rue Gertrude) dans les beaux quartiers de Riga. Deux photos étaient  jointes à ce courriel: un de ses portraits de cette époque et une vue de sa résidence. La fenêtre ouverte au centre serait celle de sa chambre. Serait-elle morte de chagrin en ce lieu, attendant en vain le retour de son amour ? Affaire à suivre.

Laissons la plage aux romantiques. Elle pleurait à chaudes larmes lorsque je l'ai quittée.

 

Hier, je me suis payé le luxe d'aller faire un tour près de Bayonne, à 250 km de chez moi; sur la côte de l'Océan Atlantique pour y retrouver quelques uns de nos ouailles du village d'enfants. Ils ont  la chance de passer de belles vacances en familles d'accueil en France grâce à l'association "Solidarité Lettonie". Parmi eux, toutes bronzées comme des Espagnoles, ma filleule Kristine (la plus grande) et Liga qui vinrent avec moi faire un tour sur la plage d'un Océan très agité. Mais nous respections les interdictions. Ce n'est pas comme "certains" qui aiment bien défier les lois de la nature, dépendants d'une société artificielle. Ils croient compenser leurs déficiences mentales par des droits, des normes technocratiques ou des assurances, mais quelques fois ça ne suffit pas...

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Nous nous sommes contentés d'admirer les gros rouleaux de la marée montante et de ramasser des beaux galets usés qu'il va bien falloir ramener en Lettonie pour prouver à ses amis que les vagues existent bien, la Mer Baltique n'apportant pas de preuves suffisantes.

Mamou et Papou qui m'avaient invité, habitent près de Bayonne. Plusieurs familles de l'association "Solidarité-Lettonie" accueillant des enfants lettons de milieux sociaux très défavoriés, s'étaient réunies à l'occasion de ma venue. J'en connaissais quelques unes, je fis la connaissance d'autres dans une ambiance des plus amicales, cette association étant très proche de notre "Fondation du village d'enfants de Grasi".  Je fus étonné d'apprendre que tous lisaient mon journal ! (Coucou !!!)

Puis dans l'après-midi, un garçon de Grasi vint s'amuser à la piscine avec les autres. C'était Maksims qui est en vacances non loin de Kristine et Liga. Manquait Sigita dont la famille ne put se libérer à ce moment là. Il paraît qu'elle a beaucoup changé au sens positif. Vivre dans une vraie famille est très enrichissant pour nos enfants, plus important que de vivre de simples vacances. C'est une grande chance pour eux, pour la reconstruction de leur personnalité. Avant d'arriver à Grasi, la plupart (pour ne pas dire tous) ont vécu des expériences si traumatisantes que l'image de la famille en est restée souvent négative ou inexistante pour eux.

Après le repas, les jeux d'eau recommencèrent mais cette fois-ci dans la piscine avec les enfants de la famille d'accueil et aussi quelques petits amis lettons venus se joindre à eux.

 

 

"Žani, je ne veux pas que tu partes!". Lorsque vers 18h je les quittais, Kristine ma filleule, fondit en larmes. Je lui promis que lors de son retour à Grasi je serais là. Nous aurons beaucoup de chances de pouvoir parler ensemble et nous comprendre, car maintenant elle parle français !!! (Elle l'a appris en 2 mois !!!)

J'attends des photos que Mamou doit m'envoyer pour les rajouter. Mais elle est très occupée avec toute cette marmaille à surveiller autour de la piscine !

Comme Graši, Sabaillan sur Nature est international !

Depuis 2000 ans et sans doute bien plus, au fil des siècles la Gascogne s'est enrichie  d'échanges culturels nombreux qui forgea son identité de "bien vivre"si réputée.  Heureusement cela continue et continuera encore. Samedi soir, Ditas l'épouse de mon ami Peter qui est décédé il y a une quinzaine de jours, programma un dîner à l'occasion de mon retour. Elle avait invité plusieurs amis de Peter sur la terrasse avec vue imprenable sur les Pyrénées (lorsqu'il fait jour). Avec ma famille, nous avons passé une agréable soirée . Autour de la table nous pouvions retrouver de nombreux pays: Philippines, Angleterre, Irlande, Dubaï-Emirats Arabes, Inde, Etats-Unis, France et même un représentant de la Lettonie (Si, si !) sans oublier Sucette notre chienne qui comprend de nombreuses langues.