Oui, je me souviens lorsque j’étais petite pendant la période communiste ma famille était heureuse, j’étais contente d’aller travailler au kolkhoze pendant les vacances, on n’était pas riche mais on ne manquait de rien…
Ok d’accord mais tu m’as dit que les hommes buvaient beaucoup, crois-tu que s’ils avaient été heureux ils auraient eu besoin de boire autant ? l’alcool noie la désespérance.
Mais maintenant c’est pire ! ils boivent encore plus avec le libéralisme, ils sont complètement perdus dans ce monde où on ne parle que d’argent.
Ok d’accord tu n’as pas complètement tord mais dans ce monde de l’argent comme tu dis, il y a la liberté d’entreprendre qui n’existait pas avec le communisme…
Liberté d’entreprendre quoi ? On est cerné de toute part. Je me bats chaque jour avec des horaires impossibles pour nourrir ma famille mais je n’y arrive pas, je suis épuisée.
Ok, d’accord avec le communisme on a perdu toutes ces notions d’initiatives, d’entreprise, d’engagement, de…de… le collectivisme a décidemment laissé trop de séquelles dans les cerveaux déstructurés pour que les Hommes qui ont vécu cette époque puissent se sentir à l’aise dans une société où l’économie de marché dicte les règles au jour le jour.
On a basculé d’un excès dans l’autre, l’ultra-libéralisme occidental qui se pavanait en se prenant pour le modèle, court aussi à sa perte autant que le communisme déjà moribond.
Ok, d’accord, réfléchissons à reconstruire ensemble les fondations d’une société plus juste, une société faite avant tout pour les Hommes. Et ça ce n’est pas une affaire de gestionnaires otages cherchant à “rassurer le marché” mais celle d’innovateurs, de penseurs, de gens du peuple…Entre l’ultra-libéralisme et le communisme, n’y aurait-il pas un juste milieu ?
….???…. Heureusement que nous avons la nature en Lettonie. Elle nous aide… parce qu’on la respecte… je t’ai porté un pot de mes confitures d’avenes (framboises sauvages des bois) et de meza zemenes (fraises sauvages des bois), un kaposti (choux) et des gurki (gros cornichons) de mon jardin bio, c’est la saison. Mais pas de dilles (aneth)… Bientôt je ferai la gelée de groseilles.
Mmm liel paldies !
Bon, où en étais-je ? Aujourd’hui je suis rentré de Riga, juste un aller-retour. Mon dos ? Oui, en effet, je n’en ai pas trop parlé mais j’ai passé 15 jours à ramper avec des douleurs jusqu’alors inconnues qui partirent de la hanche pour chaque jour descendre un peu dans les jambes pour enfin disparaître sous la plante du pied. Etrange mais maintenant je crois que ça va aller.
Hier j’étais à Lazdona banlieue sud de Madona chez le mécanicien pour faire la révision d’une de nos voitures et en attendant je me suis baladé dans le centre du village et c’est de ces quelques photos que me vint l’idée du titre de mon journal de ce soir… En plus de la discussion que j’ai eu récemment avec une Lettone des forêts…
Oui, heureusement qu’il y a la nature qui nous cache toutes ces soviet-séquelles…
Retour à Cesvaine qui souffre exactement des mêmes problèmes.
Oui, heureusement qu’il y a la nature en Lettonie….
Et aussi quelques petites fêtes pour égayer ces temps moroses… Samedi c’est la fête dans le parc du château.
Ok d’accord j’irai y faire un tour avec les enfants.