"Persuadé que les humains sont mauvais et que le monde ira de plus en plus mal, le pessimiste se contente de régler ses propres affaires sans se soucier des autres. Et quelle satisfaction pour lui de constater que les difficultés ou les malheurs qu’il avait prévus se produisent en effet ! Le pessimisme engendre donc l’égoïsme, la dureté même, mais aussi la paresse. Oui, dans sa conviction qu’il n’y a rien à faire pour améliorer la situation, le pessimiste devient paresseux… excepté lorsqu’il s’agit d’expliquer toutes les bonnes raisons qu’il a d’être pessimiste !
Combien de livres ont pour auteurs des gens qui avaient besoin de souligner que le monde est voué au mal, que l’existence est absurde, que rien ne vaut la peine de rien ! Mais, mon Dieu, si le bien ne doit jamais triompher, si rien n’a de sens, si rien ne vaut la peine, pourquoi faire même l’effort de parler et d’écrire ? La logique serait de rester muet. Oui, quel besoin malsain ont ces gens d’aller obscurcir de nuages noirs la tête et le cœur de tous ceux qui vont les entendre ou les lire ?"
Omraam M. Aïvanhov