mercredi 01 novembre 2006
Temps de Toussaint pas très sain, au sein de la Lettonie.
Sans Internet dans nos bureaux pour une durée indéterminée, me voilà contraint à enregistrer mes écrits sur une clé usb et au hasard d’une rencontre avec un ordinateur connecté, de pouvoir l’envoyer sur mon blog.
Il fait nuit même le jour, froid, pluie, vent mais j’ai de la chance, je suis bien au chaud dans mon appartement. Je tiens ma lampe allumée. On a frappé trois fois à ma porte ce mardi soir, veille de Toussaint. Un veilleur de nuit ? Un appel céleste ? Mais non. J’ai failli être épouvanté par une citrouille américaine. Hé oui, même la Lettonie a été inoculée par le virus Halloween…Mais les Lettons résistent bien quand même ! Ils sont bien ces Lettons ! Ils ont de bons anticorps, leur identité, leur culture préservée.
Quelques petites sorcières venues d’un autre monde, mais bien sympathiques quand même, vinrent frapper à ma porte.
Donc, à l’heure où j’écris, je ne sais pas encore quand partira mon message. Demain 1er Novembre sans doute. Ici, Toussaint n’est pas un jour férié. Cette fête existe aussi, mais c’est surtout en été qu’ont lieu les rassemblements dans les cimetières : « la fête du cimetière ».
Ce matin mardi il n’y avait pas de givre au pare-brise comme hier, mais de la pluie et du vent glacial. Et ce n’était qu’une « mise en bouche »…En arrivant à Berzi, la maison était froide. Au village de Graši les maisons sont chauffées avec une cheminée-insert qui doit être alimentée régulièrement. Il y fait bon car la chaleur est répartie par une ventilation appropriée. Mais la maison de l’administration est vide la nuit et le feu s’éteint. Et donc, le matin… On verra ce qui se passera quand il fera –30°. Nous ne sommes installés dans cette maison que depuis septembre. Il y eut également des coupures d’électricité à l’aube. Elles se renouvelèrent durant plusieurs heures dans la journée. Mais le pire, c’est la panne Internet. Un répartiteur n’a pas supporté les coupures de courant à répétition. Il faut attendre samedi pour que l’informaticien Juris (Youris) vienne nous dépanner…C’est la Lettonie.
Du coup, l’idée d’installer Internet dans mon appartement a resurgie. Et voilà, la demande a été envoyée par Sandra, avec photocopie du passeport et du permis de séjour. J’aurai l’ADSL chez moi, ce qui me permettra de communiquer le soir…le summum du luxe ! 15 Ls par mois, aussi cher qu’en France, c’est le prix de ce luxe que j’ai décidé de me payer…Ce sera quand même bien agréable pour affronter ces longues soirées d’hiver…Et en plus j’aurai le téléphone fixe ! On n’arrête pas le progrès !
mercredi 01 novembre 2006 à 13:12 |
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jeudi 02 novembre 2006
La Lettonie sous son blanc manteau... c'est reparti pour 6 mois d'hiver
On n'a pas tous les jours vingt ans... Pas vrai Céline ?
Plus que dix sept ans et demi à attendre pour toi, Anaïs !
Dans le Gers, l'ambiance est bonne ces jours-ci... 25°C !!! pas besoin de chauffage. Mais en Lettonie on est moins réchauffé... Fini de rigoler: LA NEIGE EST REVENUE............Horreur.....
La bonne nouvelle, c'est que ce matin j'ai essayé de trafiquer dans les branchements d'Internet et Hop ! tout c'est remis en marche ! Donc, Grasi est à nouveau en relation avec le monde entier !
jeudi 02 novembre 2006 à 08:22 |
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Nicole milite. Militons donc !
OMC = organisation mondiale du commerce
APE = accords de partenariat économique = fléau pour les plus pauvres =...etc
parce que le monde ne changera pas sans nous, je pense que vous aurez à coeur de participer à la campagne " accords de partenariat économique" .
voir site
à bientôt
Nicole
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bonjour,
entendu hier et tiré d'un rapport de
la Terre peut nourrir 12 milliards d'humains MAIS si on ne change rien à nos habitudes, quand on atteindra ce chiffre, il faudra
- 6 planètes si on adopte le mode de vie américain
- 3 planètes si on prend le modèle chinois
- 2 planètes si on prend le modèle européen........
ce rapport est sur le site de cette association.
et vous ??? faites le test:
http://www.wwf.fr/sinformer/calculervotreempreinteecologique
autre site à consulter :
www.handicap-international.org
à bientôt
Nicole
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les adresses pour développement raisonné et respect de l'environnement dont je t'ai parlé :
ADPSL :
(matériaux écologiques )
à bientôt
nicole
jeudi 02 novembre 2006 à 11:16 |
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vendredi 03 novembre 2006
C'est bien l'hiver qui est là. Depuis hier matin il n'a pas cessé de neiger et peu à peu tout devient beau et s'éclairci. Mais quand on a une bronchite qui n'en finit pas, mieux vaut apprécier le paysage derrière une vitre.
Ce matin à 7 heures, vue de mon balcon: Grifs est la seule boite de nuit de la région de Madona et elle est à quelques mètres de chez moi...quel privilège ! Surtout en été, lorsque les fenêtres sont ouvertes. En ce moment, pas de problème !
Depuis que les feuilles des bouleaux sont tombées j'ai vue sur le voisinage. C'est calme.
Et depuis la fenêtre de mon bureau, je peux vérifier l'état de la Nature.
vendredi 03 novembre 2006 à 08:08 |
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Ma fille Céline qui vient d'avoir 20 ans lundi dernier, me signale un erreur sur le journal de son anniversaire: "Merci pour ton message
http://www.u-blog.net/jam/note/777
, juste une petite erreur: Je ne suis pas en 2ème année de fac de langues à Toulouse-Mirail, mais en 3eme année." Il était important de le rectifier. Le temps passe si vite...
C'était le 23 juin 2005 à Liezere en Lettonie, pour la fête de LIGO
vendredi 03 novembre 2006 à 12:16 |
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Intrusion de Luse dans nos bureaux.
Tous les jours, avant le repas, nous avons droit à la visite des petits de Klavas qui envahissent les lieux, en quète de konfekte (bonbons). Tout s'arrête lorsqu'ils sont là. Tout à l'heure, c'est Luse qui a fait une virée dans notre bureau. Elle était intriguée par le nouveau bureau de Mircea qui se prononce Mirtcha. "Gulta ?" qui veut dire "Est-ce un lit ?". Non mais... pourtant on ne dormait plus au moment où elle est entrée ?
En fait elle est venue me porter une invitation pour son anniversaire. Elle aura 5 ans le 7 novembre. Les festivités sont prévues à Klavas à 18 heures. ça ne va pas être triste !!!
vendredi 03 novembre 2006 à 14:17 |
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Go ! le blog de Cap Esperance se lance !
Mircea qui se prononce Mirtcha est entrain de mettre les premiers articles sur le blog du village d'enfants. Tu peux déjà regarder:
vendredi 03 novembre 2006 à 14:30 |
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samedi 04 novembre 2006
Depuis hier soir les pneus à clous sont installés sur mon carrosse. Donc, il peut faire le temps qu'il veut, je suis tranquille. D'ailleurs tous nos véhicules sont maintenant équipés, sinon il devenait risqué de rouler sur la glace. Ici le pays n'est pas riche et le sel n'existe que sur le périmètre de la capitale, comme le bitume d'ailleurs.
Je dois ré-installer le thermomètre extérieur pour pouvoir constater le froid de chaque matin. Ce matin il devait faire -5 et à 8 heures, le soleil fit heureusement son apparition.
Et cette après-midi, le soleil est toujours là !
samedi 04 novembre 2006 à 15:25 |
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Ah, les nouveaux riches !!! Il y a de quoi écrire un roman sur le sujet. Mais nous nous attarderons simplement sur ce qui frappe tous les touristes qui viennent pour la première fois en Lettonie et particulièrement à Riga: les voitures. Des limousines qu'on ne voit même pas chez nous ! Une insolence vis à vis de la pauvreté dans laquelle elles se pavanent.
Mais aujourd'hui, je ne te parlerai que de l'immatriculation. En Lettonie, avec du fric, tu fais ce que tu veux. Par exemple, tu as envie de mettre ton prénon sur ta voiture, c'est possible.
Si tu te prends pour le meilleur Iznogood, tu peux le dire aussi.
Si tu as des initiales connues, tu peux les afficher, on te reconnaîtra !
Suivre une immatriculation chronologique ? faire comme les autres, moi, Miki ? je ne m'abaisserai pas à ça !
Et si je me prends pour le roi des cons, je me dois de le signaler aux prolétaires en Lada pourries que je croise sur mon chemin.
à suivre ! il y a tellement de choix dans le genre ! Par exemple: la rencontre des cultures. Harley et Lada, deux mondes opposés mais si proches...
samedi 04 novembre 2006 à 18:20 |
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dimanche 05 novembre 2006
Les luges circulent, tu peux faire du patin à glace sur la piste. "Bon, allez ! il faut bien attacher ton bonnet" dit Vitolds à Luse en sortant de mon bureau tout à l'heure.
"Moi, je suis déjà prête pour affronter le froid", dit Alina
dimanche 05 novembre 2006 à 16:04 |
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"La création n’est pas une activité du plan physique. Dans le plan physique on ne crée pas: on copie, on imite, on bricole. C’est dans le plan mental que les choses se créent et le seul véritable créateur est celui qui crée par la pensée.
Même s’ils maîtrisent la matière et l’obligent à travailler pour eux, tous ceux qui n’ont pas compris cette vérité se nivellent avec la matière, ils descendent à son niveau et ils perdent donc leur pouvoir de s’imposer, ils perdent leur puissance magique. Voilà pourquoi je vous dis: si vous voulez devenir un créateur véritable, apprenez à vous servir de votre volonté, de votre pensée, de votre esprit, afin de façonner les situations et les événements de votre existence."
Osraam.M. Aïvanhov
dimanche 05 novembre 2006 à 18:30 |
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Si tu ne te rappelles pas de l'adresse du blog de Cap Espérance
Si par exemple tu étais habitué(e) à regarder mon blog et que tu veuilles aussi voir celui de Cap Espérance, tu regardes sur la marge haute de mon journal, l'adresse y restera en permanence: pas besoin des 3 w.
dimanche 05 novembre 2006 à 18:37 |
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lundi 06 novembre 2006
"Vous ne serez heureux que si vous vous ouvrez aux autres ! Vous direz que les gens que vous rencontrez partout, dans les rues, dans les magasins, sur votre lieu de travail, ne vous inspirent pas et que d’ailleurs, si vous vous montriez ouvert vis-à-vis d’eux, ils ne vous comprendraient pas. C’est vrai, il y a des gens qui ne vous comprendront pas ; si vous les saluez, si vous leur souriez, ils diront : « Qu’est-ce qu’il a, celui-là ? Il n’est pas normal. » Mais pour quelques-uns en effet qui seront incapables de vous comprendre, combien d’autres vous comprendront ! Et puis, est-ce qu’on vit seulement pour les gens qu’on rencontre ? Non, on vit pour toute la création, pour tous les êtres visibles et invisibles, et là il y a des quantités de créatures qui sauront apprécier votre amour. C’est cela l’essentiel."
Osraam.M. Aïvanhov
lundi 06 novembre 2006 à 07:25 |
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Aujourd'hui il fait doux : -5 et il neige ! Mais hier il faisait -18 ! Madona a été la région la plus froide de Lettonie. Normal, nous sommes à 200 mètres d'altitude ! Près du point culminant, l'Hymalaya letton qui culmine à 312 m !
Nous avons des difficultés à chauffer les locaux de l'administration... Le matin en arrivant, nous allumons la cheminée, mais il faut plusieurs heures avant de trouver une température potable. Mircea qui est à côté de moi s'est carrément enveloppé dans une couverture. Cela lui donne un look berbère ou monastique si tu préfères !
"Snif, snif..ça caille!" dit ma limousine allemande à l'immatriculation lettone chronologique.
Hier après-midi Agnese était au lit avec 38 de fièvre. Alors, avec Vitolds, nous nous sommes occupés des animaux.
"Faut pas se laisser envahir, Vitolds, tiens bien mon seau !" dit Marija Luisa
"Ne !!! Pas tout le monde à la fois ludzu", Vitolds fut très fier de son premier vrai travail à la ferme. Le seau d'avoine et pois ne se renversa pas malgré l'attaque des kazas.
lundi 06 novembre 2006 à 14:00 |
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"la Semaine de la solidarité internationale" dans le Gers du 13 au 22 novembre
Qu’est ce que "la Semaine de la solidarité internationale"?
C'est un temps fort, un grand rendez - vous, national et décentralisé d’information et de sensibilisation de la société française à la solidarité internationale
et au développement durable.
Placée sous le signe de l’ouverture, elle vise à donner une plus grande visibilité aux actions, aux acteurs et aux thématiques de la solidarité internationale, auprès de tous les publics et dans tous les lieux de vie.
Cette démarche, qui existe en France depuis 1998, constitue une occasion forte de sensibiliser le grand public et les institutionnels aux questions de solidarité, dans ses diverses déclinaisons : développement durable, commerce et tourisme équitables, respect des droits humains, épargne solidaire, éducation au développement, volontariat, participation des jeunes ….
Il s’agit de porter haut et fort les valeurs et les défis de la solidarité internationale, de mettre en évidence le travail mené par une grande diversité d’acteurs, et d’amener notre société à réfléchir aux problématiques de la planète.
Les Gersois très présents dans le monde
On découvre des actions gersoises dans de nombreux pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie, d'Amérique Centrale ou du Sud, actions ponctuelles au bénéfice d’un village, d’une école, d’une association locale … ou plus spécialisées dans le domaine de la santé ou de l’agriculture.
Les Gersois sont partout !
Rassembler à nouveau tous ces acteurs durant quelques jours, pour la 9ème édition nationale, permettra de présenter leurs initiatives et de faire découvrir les enjeux auxquels sont confrontés de nombreuses populations.
Conférences, expositions, animations en novembre
Le programme de cette édition - du lundi 13 au mercredi 22 novembre 2006, dans le Gers - prévoit conférence-débat, témoignages, tables-rondes, films, …. le tout dans une ambiance mêlant générosité, danses et musiques. Le point central en sera la salle des Cordeliers à Auch, et des animations sont envisagées dans d’autres lieux du départements, à l’initiative de municipalités ou d’associations locales.
Renseignements: Collectif JOSI
Las Coumes, Le Rambert
32810 Preignan
O5 62 65 55 14
Ho Ben mince alors.... je ne pourrai pas y être...je ne reviens dans le Gers que le 16 décembre....et en plus je suis vice-président de l'association Gascogne-Moldavie... Et j'aurai pu y présenter le Village d'enfants de Grasi...et le projet de notre ferme pédagogique...et mon concept Drabina, un diagnostic-propective de territoire qui s'adresse aux jeunes des pays provisoirement défavorisés. Un concept qui les aide à imaginer un avenir meilleur chez eux, plutôt que d'idéaliser les pays provisoirement favorisés...
Je devrai demander à mon directeur de me payer un Jet privé.
ps: j'ai le programme en PDF que je peux envoyer à ceux qui me le demanderont. Ce format n'étant pas compatible avec mon blog...
lundi 06 novembre 2006 à 16:15 |
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mardi 07 novembre 2006
Pensée du jour. Il ne suffit pas de penser...
"Il ne suffit pas de bien penser. Toutes ces pensées claires, justes, élevées, que nous sommes capables d’avoir doivent descendre dans le cœur et la volonté, afin de se manifester par des sentiments, puis par des actes correspondants. Beaucoup de gens ont un bon jugement et des idées excellentes, mais à quoi cela sert-il si ce bon jugement et ces idées excellentes ne se traduisent pas par des actes de la même qualité ? Souvent, le contraste entre ce qu’ils ont dans la tête et la réalité de leur vie quotidienne est tel qu’ils sont toujours malheureux, déçus, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Il faut un lien, il faut une communication entre le haut et le bas ; il faut brancher les circuits. La pensée n’a pas la propriété de toucher directement la matière pour la transformer ; elle ne peut la toucher que par l’intermédiaire du sentiment. C’est donc à travers le sentiment que les idées prennent chair et os pour s’incarner dans la matière."
Osraam.M.A.
mardi 07 novembre 2006 à 07:55 |
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"Buenos para la tierra, mejores para tí"
La Fundación Gondwana inicia el próximo 8 de Noviembre la campaña sobre alimentos ecológicos "Buenos para la tierra, mejores para tí" con la que se pretende informar/sensibilizar sobre los beneficios de la Salud de los alimentos ecológicos y la bondad de los mismos en cuanto a su calidad (sabor, olor, etc).
Durante el acto, que tendrá lugar a las 19:30 en el Salón de Actos del Instituto de Estudios Portuarios de Málaga, se presentará el libro "La Calidad de los alimentos ecológicos", donde queda expuesta la alternativa que constituye la agricultura ecológica debido a sus formas de producción, promoviendo la biodiversidad y el restablecimiento natural de los suelos.
Contaremos con las ponencias de Manuel González de Molina (Director General de Agricultura Ecológica de Andalucía) y Nicolás Olea (Catedrático de Medicina Interna de la Universidad de Granada). En ellas se tratará el alto valor nutricional que aseguran los alimentos producidos a través de este sistema agrario, además de las beneficiosas aportaciones al desarrollo rural al medio ambiente en general.
Contacto
Iluminada Banda García
TLF. 958521014
C/ Gracia nº 19 2º izq. 18001 Granada
mardi 07 novembre 2006 à 17:33 |
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mercredi 08 novembre 2006
C'était hier à 18h à Klavas.
"Ja pieci ! Oui, 5 ans !", "Nonnnn, pas 2 mais 5"
Repas en famille !
Puis vint le moment tant attendu: Allez ! 1...2...3
Bravooooooo !!!!!!!!!!!!!
Je vous ai apporté des konfekte.
Depuis que Luse est arrivée à Grasi avec son léger handicap mental, elle a ENORMEMENT évolué....
Bon anniveraire Luse...
Et ce matin, après le dégel d'hier, la neige a fondu et le soleil est revenu ! la photo de l'instant : 9h23
mercredi 08 novembre 2006 à 09:26 |
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jeudi 09 novembre 2006
Rencontre du Nakotne Klubs avec le Président de Région.
Hier à 16h, avec les jeunes du club de prospective du lycée MVG de Madona, nous avions rendez-vous avec Andris Celapiters, maire de la ville et Président de la Région. L'objectif était de lui présenter la démarche de diagnostic-prospective que nous commençons d'engager, mais aussi de savoir comment lui, "le chef", voyait l'avenir de sa région.
Kristine, la prof de français, qui habituellement est mon interprète, était malade. Au pied levé, c'est Zane qui assura brillamment ce rôle. Car dans des cas comme celui-là, sans interprète, je ne suis plus rien... D'autant plus que monsieur Celapiters ne parle pas anglais (et moi pas trop...). "Bravo Zane et merci ! Tu es une vraie pro !". Zane a 19 ans, a étudié un an en France et semble avoir une parfaite maîtrise de notre langue ! C'est elle aussi qui a traduit le dossier de 7 pages que nous avons remis au Président (en espérant quelques sous...).
La réunion commença par une présentation de notre démarche. Avec Zane, j'expliquais le concept Drabina, déjà expérimenté avec succès dans la région de Staszow en Pologne. (qui se prononce Stachouf. Je ne sais jamais s'il faut le s avant le z ou le contraire. Ta langue n'est pas facile, Jolanta !)
Puis les jeunes (classes de 11 et 12eme. première et terminale) présentaient la naissance de notre klubs et le déroulement des travaux sur l'année scolaire. Ensuite, Le Président prit la parole pour répondre à la question: "Nous allons bientôt interviewer la population pour connaître leur vision de l'avenir de notre région, mais avant tout, Monsieur le Président, dites-nous votre vision à vous !".
Monsieur Celapiters qui est un homme très ouvert, démocrate, se prit au jeu et durant deux heures, ce fut une projection dans un futur très optimiste de la région. "En 2030, nous aurons atteint le même niveau de vie que les autres pays de l'Europe ! Mais il faudra aussi compter avec l'essor des pays asiatiques !"
De temps en temps, je faisais d'un coup d'oeil, un tour de table pour constater l'enthousiasme de ces jeunes ! Ah ! ils (elles) sont bien ces jeunes Letton(e)s ! Après avoir laissé longtemps parler le Président, les questions fusèrent dans le bureau du maire. "Que compte faire le gouvernement pour favoriser la natalité ? car la démographie de notre pays est décroissante !", "Le problème de notre pays, c'est que les femmes préfèrent être des chefs d'entreprise, plutôt que des mères au foyer !"répondit-il en souriant, "et le logement ? et les routes ? et les entreprises qui créent de l'emploi ? et l'agriculture ? et le tourisme ? et tous les Lettons qui sont partis à l'étranger ? ". Nous avons pris beaucoup de notes. Lolita avait même amené un magnétophone. Nous avons déjà matière pour commencer à construire notre projet.
Plusieurs fois nous revenions au problème qui nous intéresse. Il faut que les jeunes restent ici et arrêtent de penser que l'avenir se trouve à l'occident. Plusieurs fois je rappelais que, justement, le concept Drabina avait été créé pour cela: Aider les jeunes à imaginer leur avenir avec optimisme sur leur territoire. Simplement en analysant le potentiel de ce territoire et en se projetant dans un futur à moyen terme. Simplement pour stimuler l'esprit d'initiative. Le but n'est pas de faire un projet pour eux. Les projets, ce sont eux qui les feront !
Nous abordions aussi le sujet qui m'est cher, celui de l'identité territoriale et des produits de qualité qui vont avec... miser sur la productivité, c'est l'échec assuré ! nous ne sommmes pas une région performante et nous devons donc transformer nos handicaps en atouts !
Je crois que Monsieur Celapiters sera un bon partenaire pour notre Klubs. Il a proposé de nous recevoir chaque fois que nous aurons des interrogations, chaque fois que nous aurons besoin de consulter des documents sur la région. Et qu'il serait là; lors de la restitution publique en mai 2007. Les étudiants de Saint Christophe seront là aussi pour cette journée printanière. Elle verra éclore le résultat de notre travail sur une scène de théatre qui nous projetera avec optimisme et réalisme dans 10-15 ans dans la plus belle région européenne, "le Poumon de l'Europe", j'ai nommé, la région de Madona !
Et j'en profitais pour rappeler à Monsieur Celapiters que la ferme pédagogique de Grasi est exactement dans la philosophie de tout ce dont nous venions de parler durant deux heures et que...au nom de mon directeur Kristofs, il était cordialement invité à venir découvrir notre projet. Invitation acceptée !
Photographe: Edgars. Sur les photos, on pourrait croire qu'il n'y a que moi qui ai parlé. Mais il n'en est rien...
Rencontre du Nakotne Klubs avec le Président de Région.
jeudi 09 novembre 2006 à 07:58 |
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Nous venons d'apprendre le décès accidentel du mari de Valda, notre comptable. Un accident de voiture en se rendant à son travail. Ils ont trois enfants jeunes...
jeudi 09 novembre 2006 à 12:05 |
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Hier soir à 11 heures, je dormais déjà lorsque mon téléphone me réveilla. Un sms de Kristine, la prof de français. "Je suis malade. peux-tu me remplacer pour le cours de la dixième classe demain ?". Je répondis: "Ok !" Puis un deuxième sms m'annonça le sujet du cours: la famille et les liens de parenté.
Ce matin j'en parlais à mon directeur préféré en lui proposant l'idée que Mircea vienne avec moi pour se familiariser avec la super-ambiance du lycée de Madona. Et nous voilà partis à 14h30 pour être à l'heure du cours, 14h55
la classe de 10eme, donc les première année, sont nombreux à avoir choisi le français. Ils (elles) sont 22 !!! aujourd'hui il en manquait trois. Ce fut la surprise quand, avec Mircea, nous sommes entrés dans la classe. Ils (elles) ne savaient pas que Kristine serait absente. Mais une surprise positive je crois, car les sourires n'ont pas cessé durant les deux heures de cours ! Ce qui n'empêcha pas le sérieux de la leçon.
Mircea se présenta. Moi, ils (elles) me connaissaient déjà, puis nous nous sommes relayés pour expliquer qui est qui: le neveu, le grand-oncle, la belle-fille, l'arrière-grand-mère ou le cousin. Tous y sont passés !
Mireca est revenu enchanté. Finalement, donner des cours à des jeunes si sympas...c'est sympa..."Tu vois, je te l'avais dit !"
Alors, Kristine, ne t'inquiète pas, tout s'est bien passé ! En repartant, Ilona m'a demandé quand je revenais. On verra ça. Il y aura aussi Mircea maintenant !
jeudi 09 novembre 2006 à 19:16 |
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vendredi 10 novembre 2006
Mon appartement soviétique désormais ouvert sur le monde: c'est l'Eden
Oui, en ce moment, deux techniciens de la Lattelecom sont entrain d’installer la ligne téléphonique et l’ADSL dans mon appartement à Cesvaine. Il y a longtemps que j’y pensais…ça y est. Il est vrai que les longues soirées d’hiver seront plus faciles à vivre en gardant contact avec la civilisation. Donc, dès ce soir, il sera possible de communiquer, d’envoyer des journaux, de recevoir des appels téléphoniques sur un fixe. Je communiquerai le numéro à mes proches.
Ce matin, nous avons eu un contrôle des services vétérinaires sur notre ferme. Ils avaient en main le dossier de demande d’autorisation de détention de daims. Comme en France, les élevages d’animaux non domestiques font l’objet de casse-têtes pour nos amis fonctionnaires. Des casse-têtes qui se répercutent sur nous, pauvres victimes de la bureaucratie. Il faut des installations spéciales pour les loger, enclos de 2m de haut, système de contention, identification, prophylaxie, abattage…etc. En Lettonie, on ne ressent pas trop cette incertitude de la part des services administratifs. Mais on verra plus tard, lorsque nous en serons à la commercialisation. Pas de problème, nous respecterons toutes les exigences.
Je connais déjà ce genre d’élevage car en France sur notre ferme nous avons eu plusieurs centaines de daims et cerfs durant 10 ans et j’ai été président-fondateur d’un groupement de producteur qui fut à son tout début, le plus important de France ! Toujours précurseur, mais ce n’est pas toujours un avantage (mon conseiller général Jean-Jacques m’a dit plusieurs fois : « on a souvent tort d’avoir raison trop tôt… », mais je ne suis pas un mouton ! ni un cerf ! ni un serf ! alors pour conjurer le sort, les cerfs, je les élève ! Donc, les tracasseries et indécisions administratives qui ne trouvent pas les bonnes cases à cocher, j'ai l'habitude et j’assume avec diplômatie…
Bien que les daims soient l'Eden (je t'expliquerai plus tard), tout ne sera pas facile. Par exemple il n’y a qu’un seul abattoir agrée en Lettonie et il se trouve dans la région de Riga : 180km ! Et de plus, est-il agréé pour la Bio ? Mais nous n’en sommes pas encore là. Nous allons acheter 4 femelles et un mâle qui n’auront des petits qu’en mai 2008, qui ne seront commercialisables qu’en septembre 2009. D’ici là, peut-être aurons-nous un abattoir agréé pour ces animaux, à Madona ? Tout va si vite en Lettonie !
Nous pourrons ainsi au manoir, proposer du « Steak de daim de Graši aux deux poivres », qui initialement est une recette d’André Daguin, président des hôteliers-restaurateurs de France. Mais le véritable nom de sa recette est « Steak de daim de Sabaillan aux deux poivres ». Devine pourquoi Sabaillan ? L’an dernier en revenant en Lettonie depuis Paris, je m’étais installé à bord de mon Boeing lorsque dans le fond de l'avion, j’entendis une voie rocailleuse de pilier de rugby gersois, une voix qui ne m’était pas étrangère…Hé oui, c’était bien lui ! notre André Daguin national, André l’auscitain. Alors je suis allé lui dire bonjour et il me dit : « Vous ? mais que faites-vous ici ? Vous allez à Riga ? », je lui retournais la question… Il allait représenter la France dans un colloque européen sur la restauration qui se tenait à Riga. Nous bavardions quelques minutes car nous nous connaissons depuis longtemps. Nous avons travaillé ensemble. Je lui racontais le projet de la ferme de Grasi et la finalité aussi de recréer des recettes avec nos produits haut de gamme. Recettes que nous proposerons à la table du manoir de Grasi. Il me répondit : "Je ne suis à Riga que pour deux jours. Dommage que Grasi soit un peu loin, sinon je serai venu vous voir…Mais je peux revenir plus tard ! ". " Oui, c’est un peu tôt encore, mais lorsque nous en viendrons à la valorisation de nos productions, nous aurons besoin de vous ! ". C’est vrai qu’André avec "sa grande gueule" est un bon metteur en scène pour les bons produits. Avec sa toque blanche, son front humide et son puissant accent gascon, il sait faire!
vendredi 10 novembre 2006 à 13:43 |
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samedi 11 novembre 2006
Aujourd'hui le drapeau letton flotte sur toutes les maisons. ici celle de mon premier voisin.
Les virus. Hier soir, tout content, je rentrais chez moi avec mon ordi dans le cartable pour inaugurer la première soirée Internet at home... Mais je devais vite déchanter. Sitôt le branchement effectué, en quelques secondes, une série de "trojan" et autres "blackdoor" envahirent mon cerveau virtuel. Et cet imbécile d'antivirus se contentait simplement de m'avertir: "Un nouveau virus vient d'infecter votre système 32...". Au lieu de les neutraliser à leur arrivée !!! L'imbécile !!! Moi qui avais confiance en ses compétences, voilà ce qu'il répond lorsqu'on a besoin de lui ! Donc, une ou deux minutes après, je prenais la décision de déconnecter. L'inauguration fut brève...Et la soirée se termina avec scan-disc.
Ce matin, en arrivant au bureau, sans autre forme de procès, je congédiais cet antivirus de pacotille (sans doute soviétique ?) et embauchait un nouveau jeune motivé que me conseilla Mircea. On verra dès ce soir si celui-là fait bien son travail. Sinon, demain, à la poubelle ! Et au suivant ! Ici, pas de CDI pour ceux qui ne font pas leur boulot.
Heureusement, à Grasi, nous avons un réseau qui est déjà sur-protégé, donc il est "presque" inutile d'avoir un antivirus sur chaque poste. C'est pour cela que je ne m'étais pas rendu compte de l'inefficacité du mien.
Le paquet. Ces jours derniers, une surprise m'arrivait par la poste ! Une surprise parfumée ! Ma famille m'avait envoyé un gros colis de bonnes victuailles de notre bonne vieille France...Je n'ai pas dit de Gascogne car le parfum qui s'en dégageait s'étendait bien au delà du Gers. Il me rappela un de mes récents journaux... Le fameux Camembert ! Et celui-là eut le temps de s'affiner durant de transport et d'arriver en Lettonie "à point".
C'est Christophe qui alla le retirer à la poste de Cesvaine, car ici les factrices parcourent la campagne en vélo... Et il me dit en arrivant: "Il vaut mieux que tu le mettes directement dans ta voiture. Ne le monte pas au bureau !". Lui savait...sa voiture fut embaumée. La postière aussi savait....sa poste fut embaumée. Il était "fait", le fameux "Rustique". Il y avait aussi de la saucisse sèche, du bon saucisson, du pâté de porc gascon et de la confiture maison...une bonne bouteille de Colombelle Primeur bien fruité...etc ! Merci beaucoup ! C'était une surprise très agréable ! Qu'on se le dise ! Et ceux qui n'ont pas mon adresse postale, la voici ! J'aime tous les bons produits de terroir ! Vive l'Europe des identités protégées et...partagées !
Jean Amblard, Grasu Pils, Cesvaine LV 4871 Lettonie. C'est simple !
samedi 11 novembre 2006 à 12:25 |
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dimanche 12 novembre 2006
Sniegs šodien ! Neige aujourd'hui !
Mana mašina šodien. Ma voiture aujourd'hui...Hé oui...ici c'est l'hiver !
dimanche 12 novembre 2006 à 09:28 |
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Mais au fait...le 12 novembre ?
Hé oui...Jocelyne ! c'est ton anniversaire. Alors bon anniversaire et faites bien la fête à la maison...sans moi ! Quel âge ?... Ah oui, déjà... le temps passe si vite ! Mais le plus important ce n'est pas le total des ans qui ne veut rien dire. Rester jeune, il suffit de le décider ! Mais je sais que tu le sais ! Bisou
dimanche 12 novembre 2006 à 09:46 |
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Monta est descendue à Saint Christophe !
Je viens de recevoir un message de Monta. Elle est bien arrivée à Saint Christophe cette nuit. Gérard l'attendait à l'aéroport de Toulouse à 22h30. Hier après-midi déjà, elle m'envoyait un petit mot sympa depuis Londres en attendant la connexion pour Toulouse. Elle était toute heureuse ! "L'aventure commence !"
Monta a 17ans et habite la région de Madona en Lettonie. Son rêve était de rejoindre Aija, Anna, Liga, Baiba pour faire ses études en France, dans une "classe européenne" à Saint-Christophe
http://www.institut-st-christophe.com/
Ici, en juin dernier, lors de la visite de Grasi par les élèves du cours de français de Madona. Nous étions montés sur le balcon du manoir et Monta faisait des bulles avec sa prof de français, Kristine.
J'ai beaucoup d'admiration pour ces jeunes qui décident de prendre en main leur destinée et d'aller voir ailleurs ce qui se passe pour revenir ensuite chez eux avec plein de projets pour le développement de leur région et de leur pays ! c'est beau et je suis très fier de pouvoir les aider à réaliser leur rêve !
dimanche 12 novembre 2006 à 11:59 |
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lundi 13 novembre 2006
Les messages que tu m'as peut-être envoyé...
Peut-être m'as-tu envoyé des messages sur ma boite e-mail par le biais du blog, c'est à dire, en cliquant en bas de la page sur "répondre"? Peut-être attendais-tu une réponse qui n'est jamais arrivée. Peut-être m'annonçais-tu une bonne nouvelle que je n'ai jamais su..
Chaque matin, en ouvrant ma messagerie, je trie et envoie à la poubelle une grosse partie des messages reçus, sans ouvrir: publicité..etc. Mais aujourd'hui, confiant en mon nouvel anti-virus, j'ai ouvert un message avec un objet que je vois de temps en temps, pensant qu'il s'agissait de pub. Et....Il provenait de "ublog" qui transmettait un message d'un de mes lecteurs....
Je suis complètement désolé !!! Combien en ai-je jeté ? Alors, si tu m'as écrit avec ce système, merci de recommencer. Cette fois-ci je ne le mettrais plus à la poubelle...
lundi 13 novembre 2006 à 13:24 |
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Il fait, non pas un temps de rêve, mais un temps à rêver. Parler de ses rêves c'est parler de son âme... Alors aujourd'hui je voudrai parler, non pas de mes rêves, mais de nos rêves à tous ! J'ai repris un texte que j'ai écrit l'an dernier et auquel j'ai repensé...en rêvassant !
http://www.ublog.com/jam/note/134
Faut pas rêver !: si je devais faire l’inventaire des mots, des phrases-conseil, des suggestions paternalistes les plus fréquents que mes congénères m’ont adressé en toute bonne conscience depuis ma plus tendre enfance, ce serait bien ces trois mots Faut, pas, rêver, qui, rajoutés bout à bout vous foutent en l’air des années de réflexions, des heures de discours, d’explication d’un projet encore un peu vague, d’une réflexion prospective, d’une réalité pourtant plus grosse qu’une maison et qui t’arrive de face et va te broyer… trois mots si faciles à prononcer, trois mots démissionnaires, trois mots drapeau blanc « je me rends faites de moi ce que vous voulez, mais gardez moi vivant », « tant fait pas mon petit, on va s’occuper de toi comme il faut et de ton porte-feuille pour commencer », trois mots qui ont créé la désertification, la pollution, la démobilisation (PAC), la misère sociale, économique aussi bien qu’écologique, qui ont chassé les jeunes des campagnes, qui ont chassé et chassent encore les jeunes des pays à reconstruire, ces mots qui ont créé des ghettos en ville…Bref, des mots qui, mis bout à bout vous font prendre conscience que notre société est devenue l’esclave d’elle même…Ne pas rêver, ne plus rêver, c’est le début de la fin d’une civilisation !
Faut pas rêver ! combien de fois ai-je entendu « faut pas rêver » dans ma vie ??? A cause de cette tare, je suis un rêveur, je me suis longtemps recroquevillé dans mon cocon, me sentant différent. Heureusement que la force de l’âge et une certaine résignation à maintenir mon cap me fait maintenant prendre conscience que j'avais fait la plus grosse de mes erreurs d’interprétation. En fait, je ne suis pas si seul que je le croyais. Nous sommes tous rêveurs ! Mais ce mot est tellement bannit de notre langage, devenu désuet, ridicule, synonyme de flemmardise, de fainéantise…par toute l’architecture de notre civilisation qui, au même titre que le système soviétique, vous inflige un mode de pensée, une pensée unique qui elle-même a été peut-être rêvée à l’origine par des bien-pensants mais interprétée et détournée bien souvent par des spéculateurs en tout genre, bien pensants pour leur portefeuille personnel. Finalement devant cet état de fait, on n’ose plus afficher ses rêves de peur de paraître ridicule. Bill Gatte soulignait en vert le mot « bannit » mal orthographié et proposait « béni » : il a un petit côté rêveur cet homme là, quand même ! Enfin… au départ, sans doute ?
Oui, le rêve est un départ, un début, un préalable à toute bonne réalité. Devenu adulte, c’est la déduction que j’en ai progressivement fait à force de chercher en permanence à justifier ma façon de penser… Ce ne peut-être que nos rêves réunis qui redonneront une bonne orientation à la société dont nous rêvons tous ! Osons rêver ! Osons afficher nos rêves ! Osons redonner sa vraie place au rêve : une place de rêve !
Dès mon enfance, j’ai été affublé de multiples synonymes de rêveur dont par exemple Jean de la Lune, monsieur le rêveur, l’astronaute, cosmonote…etc. D'ailleurs mon premier projet professionnel fut pilote d'avion...je planais.
Je suis né dans une famille certes dotée d’une certaine culture, mais d’un revenu plus que modeste et la vie des paysans lettons ou polonais, roumains, moldaves…n’est pas sans nostalgie pour moi. J’en ai déjà parlé précédemment. Je suis parti de rien pour arriver à pas grand chose et encore on m’a aidé. On m’a surtout aidé en me laissant rêver, imaginer un avenir meilleur, on m’a donné la chance de mettre à exécution mes rêves qui se sont pour certains, transformés en réalité et ont permi, jusqu’à ce que la tache d’huile s’européanise, de donner à ma famille, à mes enfants un cadre de vie décent, « normal », sans avoir à m’asservir à des logiques simplement économiques, d’une économie autodestructrice avec une vision à court terme. Non, j’ai bâti mon empire (excuse du peu) sur une logique de respect d’un équilibre que je souhaite maintenant vulgariser. Je veux parler de l’équilibre culturel, social, économique et écologique. Les 4 piliers de ma philosophie qui peut ressembler à d’autres, (heureusement !), Mais que j’ai bâti sur mes propres rêves qui se sont transformés en réflexions, projets, expérimentations pour enfin arriver à une réalité. Oui, on peut créer une société bâtie sur ces 4 piliers, ce n’est plus un rêve !
Le mot de la fin : la solitude m’a redonné la patate, la pêche !!! Elle a renforcé mes convictions. Sans rêve, point de réalité ! Je ne serai pas entrain de construire la ferme pédagogique, la seule en Lettonie, si je n’avais pas rêvé. Si Christophe n’avait pas rêvé, il y aurait 40 enfants lettons en prison, en vagabondage, alcooliques, prostitués, illettrés…etc. Alors : vive le rêve ! C’est une réalité qui donne, redonne la vie !!!
lundi 13 novembre 2006 à 16:21 |
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mardi 14 novembre 2006
Si tu es entré dans le bureau de Christophe, sans doute tu y as eu droit. "Tiens, peux-tu me dire ce qu'est cet objet ?". Ce n'est pas pour te tester, mais bel et bien parce que personne à Grasi ne sait ce que c'est !
Alors je lance le jeu !
Première piste: le chmilblic est doré et fait 12cm de haut
"Qu'est-ce qu'on gagne ?"
"C'est simplement pour faire avancer le Chmilblic"
mardi 14 novembre 2006 à 08:20 |
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Merci Baiba pour cette gentille lettre ! Le plus grand plaisir que tu me fasses, c'est d'avoir pris ta formation avec le plus grand sérieux. Ainsi, dans 2 ans, les grands restaurants de Riga se disputeront ta candidature ! Des pros formés en Gascogne, ça ne court pas les rues baltes !!!
Baiba est en formation par alternance dans le Gers. Trois semaines chez son patron, le grand restaurant "Château de Bellevue" à Cazaubon et une semaine en formation théorique à Saint Christophe.
Et un autre plaisir plus personnel: Tu m'as écrit en letton et j'ai tout compris !!! je serais très heureux aussi le jour où tu m'écriras en français !
mardi 14 novembre 2006 à 11:40 |
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André Daguin est l'inventeur du magret !
Recemment, j'ai parlé d'André Daguin que je retrouvais dans un avion qui nous amenait en Lettonie...
http://www.u-blog.net/jam/note/802
. je trouve aujourd'hui cet article sur "La Lettre de la mission agrobioscience" à laquelle je suis abonné.
Histoire de... Le confit détrôné par le magret : une révolution des années 60.
Quel menu du sud-ouest ne vous propose pas de magret, qu’il soit juste grillé dans son manteau de gras, accompagné de cèpes, mitonné aux échalottes confites ou sur un lit de pêches ? Décliné à toutes les sauces, il figure en bonne place parmi les emblèmes d’un certain art de vivre et du bien-manger. Un plaisir simple, relativement accessible, qui n’est pas sans évoquer les parfums de terroir et les plats de nos grand-mères. Et pourtant... Qui se souvient qu’avant les années 60, aucun recueil de recettes ne mentionnait ce morceau de choix ? D’ailleurs, celui qui affirmerait en avoir dégusté à cette époque ferait un sacré anachronisme. Bien sûr, le restaurateur Bernard Ramounéda1 se souvient que dans la région, on mangeait volontiers le canard confit des ailes à la cuisse, ainsi que l’alicuit2 avec des abats. Mais toujours point de magret. Et puis, en 1959, voilà que revient André Daguin dans le département, après sa formation à Paris, à la fameuse Ecole Hôtelière. D’emblée, il a en tête de réhabiliter la gastronomie traditionnelle gasconne, ce qui le conduit... à une innovation. Eh oui, le père du magret, c’est lui. Aux fourneaux de son fameux restaurant d’Auch, l’Hôtel de France, il décide de préparer le filet du canard gras en le cuisant à la manière d’un bifteck.
Sacrilège ! « Au départ, je ne vous dis pas les cris que l’on entendait. Cela râlait dur dans les fermes », confie B.Ramounéda. Sauf que ce mode de cuisson, qui permet une multitude de préparations, a deux puissants avantages. Pour le palais, d’abord, la viande est plus tendre et moins sèche ; les consommateurs ne s’y tromperont pas, assurant un succès fulgurant au tout nouveau magret qui détrône rapidement le traditionnel confit. Pour la filière ensuite, car ce nouveau produit venait à point valoriser une partie du canard jusque là sous-employée et facile à automatiser dans les ateliers de découpe. Le reste est connu : des barquettes par millions dans les supermarchés, 4 millions de canards gras élevés dans le Gers chaque année et une production nationale qui a progressé de 12% de 1995 à 2004, soit 22 500 tonnes aujourd’hui (sources : agreste). Sans compter la fabrication de versions fumées, séchées ou salées qui a presque doublé ces six dernières années, pour dépasser les 2 000 tonnes. Dans le sillon de cette valorisation économique exemplaire, d’autres « attaquent » désormais le reste de la carcasse, comme ces cuisses persillées et filandreuses, en partie désossées, qui constituent d’excellentes terrines. Le seul échec de l’inventeur inspiré ? Il n’est que mineur : c’est le nom. André Daguin n’a jamais réussi à imposer son accent. Il voulait qu’on dise « lo magret » en gascon, et le maigret en français. Un décret de 93 en a décidé autrement. . (Histoire de... Mission Agrobiosciences. 20 Octobre 2006)
Article rédigé par Valérie Péan. Mission Agrobiosciences.
1- Bernard Ramounéda est chef du restaurant Le Florida, à Castéra Verduzan dans le Gers. 2- l’alicuit est un ragoût d’abattis de volailles : têtes, cous, pattes et ailerons.
Lire concernant le décret 1993 sur le Magret sur le site Biraben Produits du Sud Ouest
Lire
Tout savoir sur le canard gras-
sur le site de l’INRA-TOURS
La délégation du ministère de l'agriculture de Lettonie que j'ai accompagné dans le Gers en Avril dernier. Ici, découverte du magret en cocotte... elles en parlent encore ! Un bon et savoureux exemple de développement local basé sur l'identité territoriale !
mardi 14 novembre 2006 à 11:56 |
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Le nouveau journal du village d'enfants
Depuis quelques jours déjà, nous avons la chance d'avoir parmi nous, un jeune futur journaliste, Mircea qui se prononce Mirtcha. Il a été chargé de démarrer le blog de Cap Espérance, l'association qui créa et continue de faire vivre le village d'enfants de Grasi. Il aura aussi comme mission de remettre à jour le site internet.
Désormais, pour suivre la vie interne du village, clique régulièrement sur
http://capesperance.ublog.com/
que tu dois rajouter dans la rubrique des favoris, juste à côté de mon journal. Les deux se complémentent. Lui, aborde des sujets concernant la vie des enfants. Intéressant ! Chose que je ne pouvais pas faire sur mon journal perso.
"Konfekte, ludzu ?" Demande Luse lors d'une de ses visites journalières. "Ne ! Ici c'est le bureau de la communication et de la ferme ! Pour les bonbons, adresse-toi à Kristofs. C'est le bureau juste en face !"
mardi 14 novembre 2006 à 18:15 |
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mercredi 15 novembre 2006
Avec Christophe, nous sommes invités à un coktail à l'Ambassade de Belgique ce soir. Je reviens demain. Je te raconterai !
mercredi 15 novembre 2006 à 09:49 |
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jeudi 16 novembre 2006
Mesdames, Messieurs ! Sa Majesté, le Roi des Belges !!!
Me voici dans le vieux bus de 8h30 qui me ramène de Riga vers Madona. 3h30 de route longeant la Daugava, le seul grand fleuve de Lettonie. Il a plu cette nuit. Le matin est brumeux, humide et doux. Les vitres sont toutes embuées, la route un peu chaotique. Le pont arrière nous chante une lamentation locale qui pourrait avoir pour titre « vivement la retraite ! » J’ai pris soin d’amener avec moi mon inséparable ami : le petit ordinateur portable. Autour de moi, des gens très modestes, des grands-mères avec leur fichu, la tête basse ; des grands-pères au visage buriné par les années soviétiques à moins que ce ne soit par la Vodka ou les deux à la fois…portant des lunettes si épaisses et si lourdes qu’elles semblent incrustées dans le nez. Elles leur couvrent la moitié du visage. Devant moi, c’est un homme au visage pâle, au costard râpé et luisant…de crasse. Il semble avoir mon âge (donc jeune !). Il n’a pas cessé de tousser depuis le départ. Mais avec les relents de vapeurs de Vodka qu’il propulse, je me sens rassuré : les microbes ont du être anéantis avant leur sortie!
Mais hier, j’étais dans un tout autre monde, celui des ambassadeurs, des ministres et autres conseillers du président ou de la présidente… J’aime cette vie, je veux parler de ma vie en Lettonie qui me permet de passer d’un monde à l’autre comme par enchantement. Cela m’aide aussi dans ma vision du puzzle de notre société. Je me sens parfaitement à l’aise où que je me trouve, me considérant plus que jamais comme le petit paysan de Sabaillan. C’est un grade que je revendique et qui me sert de carte de visite, même auprès des grands « Ah Le Gers ! le pays du foie-gras et des bons poulets ! du bon vin et du bon vivre ! » Oui ! même à Riga on en parle ! (c’est ça l’identité territoriale !).
Il y a quelques semaines, je recevais à Graši l’ambassadeur de Belgique, SE Christian Verdonk et son épouse. Ils étaient venus en week-end et étant le seul du staff à ce moment là, j’ai eu le privilège très agréable de passer deux jours en leur compagnie. Ce n’était pas leur premier séjour à Graši et nous sommes rencontrés à d’autres occasions à l’ambassade de France. Ce sont des amis.
La semaine dernière, nous recevions de leur part une invitation pour une réception à l’ambassade, adressée à Christophe et moi : En l’honneur de la fête du roi… Ravis de cette invitation, je me demandais quand même qu’elle était donc cette fête ? Allions-nous tirer les rois ? ce n’est pas la saison. Le roi de Belgique serait-il à Riga, une fois ? Serrer la main au roi…Ce serait la fritte !
Bref, le jour venu, le 15 novembre, hier, avec Christophe nous nous rendions à Riga et à 17h30, tous beaux avec nos cravates, nous pénétrions, non pas dans la salle des machines à sous « Las Vegas », mais juste en face, dans la grande « Maison de Lettonie » où le cocktail allait se dérouler.
Malgré l’agitation, déjà visible à Riga, due à la préparation de la réunion de l’OTAN qui aura lieu dans quelques jours, pas le moindre contrôle d’identité à l’entrée du palace. Seuls, près de la porte de la grande et très belle salle du dernier étage, Monsieur et Madame l’ambassadeur était là pour serrer la main à chacun des nombreux invités. Nous eûmes droit à la bise de Madame ! « C’est très gentil d’être venus de si loin ! », « c’est très gentil à vous de nous avoir invité et nous sommes très touchés ! »
Et enfin nous entrions dans l’immense salle où, face à nous, paradaient les trois drapeaux : Europe, Lettonie, Belgique ainsi que deux grands cadres avec le portrait du roi et de la reine. Christophe me dit : « Repérons les visages connus ! ». Très vite, au milieu de la centaine de convives déjà là, nous apercevions le conseiller économique de Belgique , puis Philippe, un français qui a une activité touristique en Lettonie, puis l’ancien ministre de la culture, puis notre ambassadeur SE André Libourel (celui qui aime bien le foie gras de Philippe de Sabaillan, préparé par Yves !) et son épouse.
Puis vint le silence. De mon imagination débordante, j’attendais une suite royale du genre : Toc, toc, toc. « Mesdames, Messieurs ! Sa Majesté, le ROI !!!! ». Et bien non… tout cela ne relève plus que de la fiction. Ce furent simplement nos amis, Monsieur et Madame Verdonk, de la Royale Ambassade de Belgique qui s’installèrent devant les micros. Le discours en anglais de Monsieur Verdonk fut bref. Il fut traduit par une page aux couleurs lettones, son interprète. A la suite furent joués les hymnes nationaux de la Royauté belge et de la République de Lettonie (j’adore celui de la Lettonie !). Pas de Royale Majesté, simplement sa photo.
Au cours de la soirée, je demandais à Madame l’ambassadeur pourquoi la fête du roi ? Elle m’expliqua qu’en Belgique il y a deux fêtes nationales importantes : le 23 juillet, fête de l’indépendance et la fête du roi le 15 novembre. En fait, c’est la Saint Albert. Il fut un temps où les premiers rois s’appelaient Léopold, donc on fêtait la Saint Léopold, puis vint Albert. On se rendit compte qu’il valait mieux fixer une date annuelle sinon à chaque roi, on serait obligé de changer. A noter que, malgré la grande fête nationale, le 15 novembre n’est pas férié en Belgique.
Puis, la demi-minute de silence qui suivit les hymnes clôtura l’introduction et tout le monde se rua vers la grande table du buffet, un verre de « petit Chablis » à la main. Je retrouvais Monique, une femme de diplomate, lectrice de mon journal. Pierre, ami de Grasi et responsable du Centre Culturel français. Puis je revis mon copain l’ambassadeur de Norvège, celui d’Allemagne et nous étions aussi abordé par la conseillère de l’ambassadeur de Chine !
Tu as des cartes de visites comme ça toi ? Moi oui ! Il va falloir s’y habituer. Cela dit, les Chinois et particulièrement les Chinoises, sont des gens très sympas !
Oui, oui, la Chine était là aussi comme l’Italie, le Portugal, sans oublier le Canada où naquit Christophe. Notre ambassadeur me présenta la conseillère de la ministre de la culture de Lettonie…qui parle bien français car elle a été en poste à Paris. Elle me raconta des souvenirs de Toulouse et du pays Basque… Nous devions être 100 à 150 personnes. Mon appareil photo me démangeait, mais j’ai beaucoup de gène à le sortir en public surtout que maintenant je commence aussi à être connu dans ce milieu…A part un photographe qui devait être professionnel, j’ai été le seul à dégainer.
Christophe s’entretenant avec l’ambassadrice du Canada. Elle s’informa de notre projet de ferme pédagogique et peut-être la possibilité de nous mettre en relation avec une réalisation similaire au Canada ?
Au menu, point de cocktail Molotov, mais seulement du foie gras, des amuse-gueules, des tasses de potage aux légumes et des cornets de très bonnes frittes belges, une fois !!!
Nous restions plus d’une heure trente à papoter avec les uns, les autres. Et la salle se vida peu à peu. Nous décidions de partir et après avoir salué nos connaissances, récupérions nos manteaux pour un autre rendez-vous…
Igors, un de nos enfants de Grasi, travaille à Riga dans une entreprise du bâtiment en attendant d’intégrer une formation de cuisinier. Donc, nous profitions de notre court séjour à Riga pour le rencontrer. Nous allions ensemble dans une pizzeria. Igors est un garçon très ouvert, agréable, responsable. Il a beaucoup mûri ces derniers temps.
Durant la soirée, mon téléphone sonna…. « Allo pépé Nano ? ça va ? tu reviens quand ? », c’était ma petite fille adorée, Anaïs qui a 2 ans et demi! Une très bonne journée ce 15 novembre ! Une journée royale !!!
Je termine la relecture de mon journal ce soir (ou plutôt cette après-midi, mais il fait déjà nuit…) Et à l’instant, dans notre bureau Vitolds vient de nous apporter une invitation pour son anniversaire. Le 1 décembre à 18h ! Encore un cocktail !!! nous y serons.
jeudi 16 novembre 2006 à 18:16 |
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vendredi 17 novembre 2006
http://www.pays-baltes.com/lettonie/hymne.htm
vendredi 17 novembre 2006 à 09:58 |
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samedi 18 novembre 2006
Le drapeau est encore là aujourd'hui...
Il y a du brouillard, il fait sombre et humide... Un temps triste. Alors pour garder le sourire on rêve au printemps.
Ou bien on va au grand salon du manoir écouter un de nos pianistes. Ce matin c'était Sanita qui jouait...merveilleusement bien. Sanita a 16 printemps ! Il y a Mircea aussi qui joue très bien ! On a de la chance à Grasi !
Igors est revenu en week end. Il a fait la connaissance des petites Suédoises qui sont en stage pour un mois. Il en profite pour se refaire une beauté.
En effet, il est invité par Mircea, notre "chargé de communication" pour une interview pour le prochain journal du village d'enfants:
Tous les samedis, depuis la rentrée scolaire, notre manoir est transformé en centre de formation européen. Des formations qui s'adressent aux jeunes ou aux personnes en recherche d'emploi.
Il y a des cours de Russe,
D'anglais,
D'informatique,
Et aussi pour apprendre à répondre à une petite annonce, à se présenter devant un futur employeur, à faire un lettre de motivation, un CV...
Les cours se terminent à 15 h et après, c'est moi qui prends la relève. Je donne un cours de français à Gunta, une des jeunes de ce groupe. De quoi s'occuper en attendant le printemps...
samedi 18 novembre 2006 à 14:16 |
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Ce n'est un secret pour personne, Nikolas Sokolas est un pilleur de patrimoine. Après avoir écumé durant des années toute la région de Moulins dans le centre de la France, Il s'attaque maintenant à Madonas rajons au centre de la Lettonie.
Valerijs, son premier receleur letton l'ayant lâché pour travailler honnètement comme mécanicien, Nikolas a réussi à enrôler un autre jeune innocent, Edgars L., parce qu'il parle bien français.
Voici le principe des délits: Nikolas passe une petite annonce dans la presse locale, le journal Stars pour ne pas le nommer. Pour cela il utilise Edgars comme traducteur. Sur la petite annonce il dit rechercher des meubles et objets anciens. Tout cela se passe anonymement. C'est le numéro de portable d'Edgars qui figure sur la petite annonce de façon à ne pas effaroucher la victime appâtée.
Avant d'attaquer ses proies, Nikolas prépare minutieusement son plan d'attaque ! Ici il initie Luse.
Première tentative avec Edgars aujourd'hui: la petite annonce est parue dans le journal ce matin. Edgars a eu un appel d'une première victime potentielle de Barkava. Nikolas me proposa de les accompagner cette après midi vers 16h, alors qu'il faisait déjà nuit. C'était plus discret. Dans un brouillard épais nous nous dirigions donc vers Barkava, à 40km de Grasi. Le copilote Edgars se familiarisant avec les cartes routières, histoire de bien s'entraîner pour les prochains larçins. Prise de contact téléphonique avec le gibier traqué, qui inconsciemment indiqua sa tanière perdue au fin fond des tourbières. Sans trop chercher, nous apercevions la proie qui nous attendait au bout de son allée.
"Des Français, pensa-t-il, ceux là ont du fric, je vais faire des affaires !". Ce qu'il ne se doutait pas, le pauvre, c'est que ce français-là, ce n'est pas du gâteau ! Il doit avoir des gènes de maquignon. Oui, l'Allier est bien connu pour être une région de production bovine ! juste entre le Limousin et le Charolais ! (identité territoriale)
Le gus que nous appelerons Ingus proposait un vieux moteur à magnéto à 100 Ls, légèrement rouillé. "Bof..."
Et aussi une moped, mobylette de marque Gauja, marque 100% lettone ! (Gauja est la rivière qui passe à Cesis) Intéressante, mais à 300 Ls , c'est un peu trop cher pour un grossiste!!!
"Elle marche encore ! juste mettre de l'essence dans le réservoir et en route pour la grande aventure !". On en voit encore et facile de les reconnaître à des centaines de mètres; elles fument comme des locomotives !
Nikolas qui a toujours la même stratégie lui demanda: "Ingus, n'avez-vous pas autre chose à vendre ?", Un peu désemparé au départ, il entra dans la maison et en ressortit avec une pendule de la fin du XIXeme et qui marchait encore..."Bof..." dit le brigand
Et le fer à repasser à braise, la lampe à pétrole..."Combien vous voulez de ça ?", "je ne vends pas !" (Hi,HI,HI, l'arroseur arrosé !)
"j'ai des romaines du XIXeme, je peux vous en vendre une.", "bof..." répondit le maquignon. Et c'est moi qui l'ai achetée 5 Ls. Elle est en letton ! non, je veux dire en laiton.
"Vous pourriez me vendre ces clochettes", "Ha non ! elles ne sont pas à vendre !", "elles feraient bien pour nos chèvres !","On les mettait aux chevaux..."
"Si vous voulez, je vous vends ce téléphone soviétique !", "bof..."
"Il y a aussi cette pendule. Elle marche !", "ça, il faudrait le vérifier pendant 2 ou 3 heures ! et puis la caisse est trop abîmée"
"Et ça ? qu'est-ce que c'est ?" "Je vous le donne ! c'est un reste de bombe de la guerre de 14. Ici il y eut de dures batailles entre l'Allemagne et la Russie. Les armées se dirigeaient vers Rezekne, c'était leur route. On retrouve des trucs comme ça en labourant. Un jour, des gens ont voulu entamer des fouilles car il y avait des tranchées dans cette région. Mais en commençant à creuser, ils sont tombés sur des mines qui auraient pu exploser. Alors ils ont tout arrêté."
"Tenez, ici il y a une bombe de la première guerre mondiale et aussi ce grand tube qui servait au ravitaillement des troupes. Ils étaient largués par parachutes. Dans ma forêt, il y a un avion russe qui était tombé. Il est toujours là !", nous raconta Ingus
"Si vous voulez voir l'avion, il faut revenir en été, car ici c'est marécageux et on ne peut pas y aller les autres saisons."
"Nous reviendons donc cet été Ingus ! Et merci pour votre accueil !". Le maquignon s'en revint bredouille, juste avec son reste de bombe. A moins qu'il ne prépare sa contre-attaque pour cet été ? cela fait peut-être partie de sa stratégie ???
samedi 18 novembre 2006 à 23:49 |
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dimanche 19 novembre 2006
Les faits marquants de la semaine
L'arrivée de quatre stagiaires d'une école suédoise qui échange avec le lycée MVG de Madona. Ils sont là pour un mois. Une délégation de leur école les a accompagné. Il y avait le directeur et quatre profs. Je les connais. L'an dernier ils avaient déjà accompagné d'autres jeunes.
Présentation du village d'enfants, au chaud, c'est mieux.
La visite de Lubéronnaises. Brigitte et sa maman font partie de la famille d'accueil de Kristine. Elles sont restées deux jours avec nous avant de poursuivre leur séjour en Lettonie à Riga. Nous avons pu déguster un des secrets de Brigitte, la mousse au chocolat. Et ceux qui connaissent Christophe savent de quoi je parle !
La famille Chabarlin a la chance d'avoir des chambres d'hôtes dans cette région de France si belle.
http://www.moulindesfondons.com
Avant leur départ, une photo souvenir avec Christophe et Kristine qui travaille maintenant à Riga et qui avait pris des congés pour l'occasion. Nous sommes à Berzi, dans les locaux de l'administration.
Le séjour annuel d'Aude. Aude est la cousine de Christophe. Elle est parisienne et chaque année, son plus grand plaisir est de venir passer une dizaine de jours avec les enfants...Elle les adore ! Elle travaille dans l'hôtelerie et profite de cette période habituellement calme pour s'échapper en Lettonie. D'ailleurs, elle continue d'étudier le letton pour pouvoir communiquer. Elle sera avec nous jusqu'au 1 décembre.
Les obsèques du mari de Valda. Difficile d'en parler... 37 ans, accident de la route, 3 enfants de 11 à 15 ans et Valda, notre comptable... Nous avons assisté aux funérailles qui se déroulaient vendredi, dans la vieille tradition lettone...Très différemment de chez nous. Je te raconterai plus tard, pas maintenant. Après la cérémonie, toute la famille se réunit à Grasi pour un repas. Nous y étions aussi invité..
dimanche 19 novembre 2006 à 17:26 |
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Un peu de nostalgie pour mes petites filles dans le brouillard et la nuit lettone
Un site pour Anaïs et Lise...
http://www.lirecreer.org/biblio/contes/ballons/index.html
dimanche 19 novembre 2006 à 17:59 |
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lundi 20 novembre 2006
Carte postale de France: 3 jours ! Bravo la poste !
Merci Eliane, Chantal et Jean pour votre carte postée le 17 à 17h ! Drômoise et Ardéchois en balade sur la Côte d'Albâtre ! Fécamp, Etretat, Dieppe... La côte blanche ! Quelle différence avec la Baltique ? Balta en letton signifie blanche, Albâtre !!! Donc c'est la même chose: une mer !
Bon, c'est vrai qu'en Lettonie... des falaises et des vagues, il faut les rêver, les coquillages et crustacés aussi... Sinon c'est pareil ! Eliane ma cousine connait déjà Grasi et la Lettonie, mais Chantal et Jean, pas encore. Alors prochain projet avec votre camping-car: la côte Baltique ! Ok ?
lundi 20 novembre 2006 à 13:25 |
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mardi 21 novembre 2006
"Est-ce que vous savez attendre, oui, attendre afin de puiser des éléments bénéfiques dans les quelques moments qui précèdent l’arrivée d’un événement heureux ? Vous attendez une lettre de quelqu’un que vous aimez. Enfin, elle arrive, quelle joie ! Mais comme vous êtes impatient, vous vous dépêchez de l’ouvrir et voilà votre joie envolée, car cette lettre, que contenait-elle ? Souvent, pas grand-chose. Mais c’est l’attente qui était extraordinaire ! Oui, si vous attendez un peu, en essayant de deviner ce que contient cette lettre, vous goûtez des moments uniques, et vous pouvez les prolonger autant que vous le désirez. Mais voilà, on est faible, on est tenté, on ne sait pas résister et on détruit sa joie.
La lettre n’est là qu’un exemple pour vous faire comprendre que vous devez vous exercer à prolonger vos joies. Quand vous travaillez pour obtenir quelque chose, là encore vous pouvez vous réjouir seulement de ce que vous vivez par avance dans votre pensée, votre cœur, votre âme. Les projets une fois réalisés, on est déçu souvent : on en attendait beaucoup plus."
Osraam M. Aïvanhov
mardi 21 novembre 2006 à 07:07 |
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jeudi 23 novembre 2006
Je défends certaines idées à ma façon. Bien que ne faisant partie d'aucune organisation j'ai beaucoup de respect pour ceux qui osent se battre pour les leurs, si bien entendu, elles sont dans l'intérêt de tous, même de ceux qui n'en ont pas encore conscience. Alors voici un courrier que je viens de recevoir de Danielle d'Auch, une amie très engagée pour des idées que je partage bien souvent.
La Journée sans achat 2006 se déroulera le samedi 25 novembre. L’occasion de réfléchir aux conséquences de nos actes de consommation en faisant une pause. Il n’y a pas de croissance infinie possible sur une planète dont les ressources sont limitées !
A Toulouse
Des voies plus nombreuses chaque jour s'élèvent pour dénoncer la dégradation de l'environnement à cause des activités humaines : Effet de serre, épuisement des ressources, pollutions toxiques, multiplication des déchets, etc. Les discours c'est bien, mais le temps est venu aujourd'hui de passer à la pratique avec l'objectif de réduire notre empreinte écologique sur la planète. Une manière simple de le faire est de participer à la journée sans achat, le samedi 25 novembre.
Le but de cette journée est d'aider chacun à se déconditionner de la société de consommation, une société où de plus en plus les gens n'existent qu'a travers leur comportement de consommateur. Le lavage de cerveau instauré par la publicité est tel que certaines personnes n'arrivent même plus à envisager de ne pas faire les magasins le week-end, reléguant toutes les autres activités sociales au second plan (syndrome de l'achat compulsif, cf. la journée sans achat de 2004).
L'association Chiche! Toulouse, avec la collaboration de Toulouse Décroissance, appelle donc toutes les toulousaines et toulousains à s'efforcer de ne rien acheter ce samedi là (mis à part les denrées alimentaires indispensables naturellement).
Pour animer cette journée, nous organisons également un numéro spécial d'hypnotisme dont l'objectif sera de démystifier les techniques de manipulation de la publicité et d'aider nos concitoyens à se libérer de son emprise. Pour cela, le grand maître Tandasha, venu spécialement du R-achat-stan pour l'occasion, sera parmi nous. Résultat garantit ! Pour participer à cette passionnante expérience, rendez-vous à la Place de la Trinité (à proximité d'Esquirol) à partir de 14h30. Le spectacle sera suivi d'un goûter convivial.
Tu crois que tu vas changer le monde ? Chiche !
jeudi 23 novembre 2006 à 09:52 |
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Lūk, patiess stāsts, kuru es dzirdēju no droša avota: kādas latviešu vecmāmiņas vārdā Māra, kura glabāja pie sevis šo noslēpumu gandrīz piecdesmit gadu, nekad tā arī neatrodot kādu klausītāju, kurš viņu par to neizsmietu, izņemot kādu francūzi... mani. Šonedēļ man tika tā laime šo stāstu izstāstīt.
Četri mazbērni viņu pavadīja līdz pat Grašiem, mazs svētceļojums pa pagātnes pēdām, joprojām svaigām viņas nevainojamā atmiņā. Kļuvusi par atraitni pietiekami jauna, viņa pašlaik dzīvo Rīgā, taču ir dzimusi Grašu ciematiņā 1918. gadā. Gadā, kad tika proklamēta Latvijas Republika. Viņa tur palika līdz pat 1989. gadam.
Redzot, ka viņas priekšlikums pastāstīt savu „stāstu” manī izraisa tik lielu interesi, ka es ātri uzsteidzos augšā savā birojā, lai sameklētu kaut ko, kur pierakstīt, māmiņa Māra sāka raudāt no prieka un atvieglojuma: „Katru reizi, kad mēģināju pastāstīt šo stāstu, pie tam patiesu (es pati biju viena no tā galvenajām dalībniecēm), visi apkārtējie mani uzlūkoja par pagasta raganu. Beidzot kāds ir ar mieru manī klausīties! Paldies, paldies!”
Redzot, ka viņa uzsāk savu stāstījumu, kuru viena no viņas mazmeitiņām tulkoja angliski, izskatījās, ka viņas ģimene klusībā pie sevis nodomā: „Atkal sākas! Viņa cels gaismā savu „stāstu”! Turklāt šoreiz viņa ir atradusi kādu muļķi, kurš būtu ar mieru tajā klausīties... tas nekad nebeigsies!”
Tātad pārējie trīs nolēma mūs atstāt tur pat un paši uzsāka pastaigu pa ciematiņu. Es pabrīdināju mazmeitiņu Inu, ka es īsti labi nesaprotu angliski: „Kad redzat, ka es nesaprotu, mēģiniet pateikt teikumu mazliet vienkāršākiem vārdiem.” Viņa labi spēlēja šo spēli. „Thank you very much, dear Ina!” Sēžot lielo ozolu ēnā uz kāda no masīvajiem pils parka soliem blakus Māras kundzei un Inai labajā pusē, lūk, mēs dodamies pus gadsimtu senā pagātnē.
Grašu pils
„Tas bija 1958. gadā kādā ļoti tumšā novembra naktī, precīzi 8. novembrī. Naktī bez mēness, kad vienīgi grants šņirkstēšana zem apaviem kalpoja par ceļa rādītāju. Bija mitrs, ne pārāk auksts gadalaikam. Mēs atgriezāmies mājās noguruši pēc garās darba dienas sovhoza kūtī. Visas 120 brūnaļas bija jāslauc ar rokām, mīļais kungs! Mēs zinājām, ka eksistē mašīnas, bet pie mums tas bija nožēlojami! Redziet kādā stāvoklī ir manas rokas, reimatisma, kas man liek tik ļoti mocīties, deformētas. Jā, tas man liek tik ļoti mocīties... Mans vīrs Hans, lai miers viņa dvēselei, nabadziņš... Vācisks vārds? Kāpēc? Ziniet, mīļais kungs, visu to iebrucēju dēļ mūsu valstij reizēm bija zināmas grūtības saglabāt savu identitāti...
Ko tad es teicu? Ak, jā, Hans un es, mēs atgriezāmies Grašos. Mēs dzīvojām tajā mazajā mājiņā, kurā mana meita vadīja pārtikas preču veikaliņu. Tā mazā mājiņa aizmugurē, kurā, jūs man teicāt, ka Fonds grib izveidot kapelu. Mans Dievs... kapela manas mājas vietā... kurš gan būtu tam ticējis tajos laikos! Man tajā mājā ir tik daudz atmiņu, labas un ne tik labas... Un kāda kapela? Luterāņu? Ak, nē? Tātad katoļu! Ak, tā!
Īsāk sakot, kur tad es īsti paliku? Ak, jā, tā slavenā nakts, kas apgrieza kājām gaisā manu dzīvi un pat lika uz spēles mūsu kopdzīvi manas vainas dēļ... nabaga Hans, viņam tā dēļ bija jācieš... tā bija mana vaina... es viņam neticēju...
Mēs bijām gandrīz sasnieguši mājas, kad pēkšņi izdzirdējām vilku baru, kas dzīvoja tur uz Ziemeļiem no Dukātiem, sākam gaudot tā, ka asinis stinga dzīslās. Dīvaini, dīvaini... tā bija pirmā reize, kad kaut kas tāds atgadījās naktī bez mēness...
Hans man teica: „Skaties, mīļā!” Jā viņš mani sauca par mīļo, nabadziņš... „Skaties, tur uz Ziemeļiem no Dukātiem! Es redzu savādas krāsas atblāzmu mežmalā, tādu kā dīvainas krāsas liesmu. Tā nav uguns, gaisma ir balta un pārvietojas...”
Tajā brīdī es nevarēju neko īpašu izšķirt. Man acī bija mieža grauds, kas dedzināja, tādēļ es redzēju mazliet neskaidri. Bet tas, ko atceros ir balss. Mans Dievs, tā balss... man vēl tagad drebuļi skrien pār kauliem! Kāda dīvaina sievietes balss, reizē maiga un spēcīga... balss, kas likās nākam no citas pasaules. Kā atbalss, kas izplatījās pa visu mežu. Maiga balss, kas jaucās ar nepārtrauktām vilku gaudām, kuras papildināja visa pagasta suņu rejas. Viss kļuva tik dīvains. Man bija bail, ļoti bail... es trīcēju pie visām miesām. Mazliet vēlāk, ieklausoties tā uzmanīgāk, es sapratu, ka šī balss sauc manu vīru: „Hans, Hans, tu esi atgriezies, tu esi šeit! Hans, atbildi man...”
Mans vīrs nobālēja un bez mitas atkārtoja: „Es nepazīstu šo balsi. Kas ir šī sieviete? Kā viņa mani pazīst? Es nesaprotu, tā ir kāda kļūda.”
Valdīja skumīga atmosfēra. Līdz pat tam brīdim, kad aptvēru, ka balss sauc manu vīru, es uztraukta spiedos viņam klāt, bet te pēkšņi es reaģēju ļoti krasi un viņu atgrūdu. „Hans, saki man taisnību! Tu mīli citu sievieti? Kas tas par teātri? Ja jūs abi meklējat, kā atstāt uz mani iespaidu, tad esat nošāvuši garām!”
Nabaga, Hans, lai miers viņa pīšļiem, viņš man tomēr vēlāk piedeva. Nabaga Hans. Tā balss, kas nebeidza savus mēģinājumus mūs šķirt un tie vilki un suņi! Turklāt man likās, ka dzirdu skanam zvanus no Kārzdabas, varbūt pat no Liezēres un Grašu kapsētas kapelām. Varbūt arī Kraukļu vai Cesvaines? Vai visus? Nezinu teikt... Sašutusi es skrēju uz mājām un pirmā ieskrēju iekšā, aizcirzdama durvis Hansa deguna priekšā. Pilnīgi satriekta par to, kas norisinājās ārā, es viņam raudot kliedzu: „Tā sieviete tevi sauc! Ko tu gaidi? Ej viņai pievienojies mežā! Tu neredzi, tu nedzirdi? Viņa tevi mīl. Es viņu saprotu. Tas taču redzams: viņa tevi mīl!” Nabaga Hans, lai miers viņa dvēselei...”
Ina pārtrauca tulkojumu, jo viņas vecmāmiņa raudāja rūgtas asaras. Viņa tai teica kaut ko latviski. Es nesapratu, bet domāju, ka viņa piedāvāja pārtraukt stāstījumu. Šīs atmiņas viņu pārāk saviļņoja... Bet Māra dažas sekundes vēlāk, pēc tam, kad bija nosusinājusi savas sarkani saraudātās acis, izskatījās, ka saka: „Nē, šoreiz jūs mani neapklusināsiet. Es beidzot esmu atradusi kādu, kurš manī klausās! Es turpināšu.” Arī Inas acis bija mitras... un, atklāti sakot, šis stāsts sāka aizkustināt arī mani. Jutos mazliet neērti, ka viņa man uztic šo stāstu, kas līdz pat šim brīdim man nelikās pārāk personīgs...
Māras kundze noklepojās, lai atgūtu balsi, un atsāka: „Hans palika sēžam uz mājas sliekšņa, glaudot suni, kurš līdz pat šim brīdim bija gaudojis tik pat daudz, cik pārējie, bet, redzot savu saimnieku tik mierīgu, apklusis. Es sāku no jauna: „Hans, ej projām! Ej, pievienojies viņai! Tu taču neatstāsi viņu visu nakti tevi tā saucam? Skaties, visi kaimiņi ir pie durvīm. Es tevi lūdzu, Hans, ej, lai viņa, šī staigule, beidzot apklust!” Un mans nabaga Hans galīgi sašļucis attālinājās no mājām. Es viņu neredzēju vismaz kādas divas vai trīs nebeidzami garas stundas.
Mūsu suņi sāka gaudot kā negudri. Es nevarēju un nemaz negribēju gulēt. Biju stingri nolēmusi Hansu vairs iekšā nelaist. Viņš ne tikai mani krāpa nezin cik ilgu laiku, bet tad vēl tā trakā bija iestudējusi veselu teātri, lai padarītu mani par apsmieklu visa sovhoza, ar kuru man nākamajā dienā būs jāstrādā, acu priekšā. Es jau iedomājos skatienus un smīnus... nē, ar to bija cauri, es vairs viņu negribēju!
„Viņš par mani labi pasmējās sakot „Māra, mana mīļā, es esmu mīlējis tikai tevi! Manas jūtas nav mainījušās par spīti laikam un ne visai jaukajai dzīvei, kuru mēs te dzīvojam.” Ak, nekrietnelis tāds! Viņš par mani labi pasmējās!” es atkārtoju pie sevis kopš viņa došanās prom uz mežu, kur viņu gaidīja šī nekauņa, šī trakā, šī burve, kura bija izgudrojusi visu šo grotesku, kas lika no smiekliem gaudot vilkiem, Dukātu suņiem un bez šaubām visiem kaimiņiem...
Bet pēc divām stundām Hans atgriezās un raudot klauvēja pie durvīm: „Māra, Māra, es tevi lūdzu, atver, mīļā!” Nabaga Hans, viņš tā cieta šī stāsta dēļ! Taču viņš man piedeva, bet tajā brīdī es nebiju pierunājama. Es viņam vairs neatvēru...
Es nodzēsu mazo lampiņu mūsu istabā, kuras logi bez aizkariem atradās tuvu ārdurvīm Austrumu pusē. Mans vīrs mēģināja šņukstot kaut ko nesaprotamu paskaidrot... viņš neatlaidīgi atkārtoja durvju priekšā: „Man bail! Šis Hans, kuru viņa sauc, neesmu es! Es neko nesaprotu. Tas ir īsts murgs! Viņa runā par baronu, pili, kapelu... tas Hans neesmu es...”
Es biju tā nokaitināta, tik sašutusi, ka es pat nemēģināju klausīties viņa paskaidrojumos. Viņš atsāka no jauna: „Man ir bail! Māra, atver! Šī sieviete ir spoks. Viņa pārvietojas bez iešanas un ir ieskauta baltā gaismā. Viņa nav īsta. Viņa bez apstājas man atkārtoja: „Saki, manu drosminiek, kur ir mans mīļotais Hans, vai viņš ir atgriezies no kara? Viņš ir sava tēva pilī vai Grašu kapelā?””
Pēkšņi, kamēr Hans caur asarām mēģināja pastāstīt to, kas noticis, joprojām klauvējot pie durvīm, man pēkšņi ienāca prātā: „Bet kā viņš var runāt par Barona dēlu Hansu? Viņš taču nezin Grašu vēsturi.” Mans vīrs Hans runāja lietas, par kurām viņam nebija pilnīgi nekādas jausmas! Kā īsts komunists, kārtīgi „izskolots”, kāds viņš patiešām bija, viņš vienmēr bija atteicies klausīties šī ciematiņa, kurš piederēja vācu aristokrātijai, vēsturē. Es to labi pārzināju. Mans tēvs, kurš bija vagars pie pēdējā barona, man un manai māsai slepenībā pastāstīja visu Grašu Kahlenu ģimenes vēsturi. Vienu no dzimtas pārstāvjiem patiešām sauca par Hansu. Viņš pazuda ļoti jauns, šķiet, ka 23 gadu vecumā, turklāt pavisam dīvainos apstākļos. Es precīzi neatceros, bet liekas, ka tas bija pirms simt vai simtu piecdesmit gadiem. Bet par spīti jautājumiem, kas man nelika miera, biju tālu no tā, lai ticētu šiem pekstiņiem, bez šaubām viņa mīļākās izgudrotiem.
„Burve! Jā! Kāds tur spoks! Tā meitene ir patiešām traka,” es domāju, paliekot tumsā un nesakot ne vārda. Hans turpināja vaidēt aiz durvīm. Vilki un suņi jau kādu laiku bija pieklusuši, zvani un trakā arī. Viss bija kļuvis mierīgs.
Pēc kādas pus stundas es sāku pārdomāt. Varbūt viņš saka taisnību? Bez tam, ja es viņu atstāšu ārā, viņš būs slims. Saša, sovhoza direktors, neieredz mūs ne acu galā. Viņš mums sagādās nepatikšanas... un es nolēmu atvērt Hansam durvis. Ienākot viņš no jauna sāka raudāt un metās man ap kaklu. Viņš trīcēja vai nu no aukstuma, vai no bailēm, varbūt pat no abiem. Es viņam uzsildīju tēju. Nekad nebiju redzējusi savu vīru, ne pie tam kādu citu, tādā stāvoklī. Maz pamazām viņš nomierinājās, bet viņa seja bija izmainījusies, kā nopērtam sunim. Tukšu skatienu viņš apsēdās galda galā, sašļucis, galvu rokās atbalstījis. Izskatījās, ka viņš būtu redzējis pašu velnu. Viņš sāka stāstīt, stāstīt... stundām ilgi...
Vēl ilgus gadus pēc tam Hans par to runāja tikai ar mani. Viņš nesaprata neko no tā, kas bija noticis. „Bet tomēr,” viņš teica, „tās nebija halucinācijas! Visi kaimiņi, kas redzēja atblāzmu dzirdēja Balto Dāmu, zvanus un vilkus, arī viņi nav neko sapratuši no tā, kas notika.... un jo mazāk to, kas notika ar mani... bet kaut kas taču notika! Es vēlos saprast. Es taču neesmu sajucis prātā. Un tas viss, ko man stundām ilgi stāstīja šī... kas starp citu? Tā bija īsta sieviete, mirāža, malduguns? Es vairs nevaru...” Nabaga Hans, viņš man tomēr piedeva.
Gadiem ilgi mēs mēģinājām aizmirst. Bet kā to var aizmirst? Tas nebija iespējami. Vienīgais atrisinājums bija mēģināt saprast. Kā lai dabū informāciju par Grašu vēsturi? Padomju laikos nebija iespējams atrast dokumentus, kas mums varētu palīdzēt labāk saprast to, kas bijis šis barons Hans, kurš tik pāragri pazudis tieši tajā laikā, kad liktenis viņu veda pretī spožai militārai karjerai vācu kavalērijā. Gandrīz visi, ja ne visi, dokumenti bija iznīcināti.
Tikai dažus gadus vēlāk, kad mana draudzene Aiva, kurai es biju uzticējusi šo grūti glabājamo, bet īpaši, neizskaidrojamo, noslēpumu, man pačukstēja, ka viņas tēvam, kurš dzīvoja Kraukļos, piederēja manuskripts, kas atspoguļoja Grašu Kahlenu ģimenes atmiņas. Bet tas bija sarakstīts vāciski. Varbūt tas mums palīdzēs labāk saprast? Vajadzēja būt piesardzīgiem, jo, ja kāds no milicijas mūs pieķertu ar šo grāmatu, viņš to nodotu KGB, un tad mēs būtu nolemti Sibīrijai vai vēl ļaunāk... bet mēs tik ļoti vēlējāmies saprast, ka uzņēmāmies šo milzīgo risku.
Kādu nakti mēs ar Hansu devāmies pāri laukiem pie Aivas vecākiem, un dažas stundas vēlāk atgriezāmies ar slaveno manuskriptu, kuru tagad vajadzēja atšifrēt. Bet kurš varētu mums palīdzēt?
Dažas dienas vēlāk man prātā iešāvās lieliska ideja: un ja nu es par to parunātu ar Cesvaines mācītāju? Viņš vismaz, tas nu ir droši, mūs nenodos. Bet vai viņš būs ar mieru? Mēs zinājām, ka viņš ir studējis vācu luterāņu baznīcas krēslā. Bet kā to lai izdara? Viņš arī riskētu ar Gulagu. Mēs ar Hansu tajā laikā īpaši bieži neapmeklējām ne tās vietas, ne tos ļaudis... izņemot... jā! Mana skolas laiku draudzene Marta, kas strādāja Cesvaines padomē un arī rūpējās par baznīcas saimniecību! Ja es uzdrošinātos viņai palūgt, viņa varētu parunāt ar mācītāju, kurš varbūt mums palīdzētu. Sacīts, darīts!
Tātad kādu vakaru mēs ar Hansu ielūdzām ciemos mācītāju tā, lai mūsu kaimiņi par to neko neuzzinātu. Risks bija liels. Mācītājs Ivars bija patiešām jauks cilvēks. Un labi gan, ka mūsu stāsts viņam likās tik jocīgs. Pēc mežonīgas smieklu lēkmes, kas, tas man jāatzīst, mūs nedaudz aizvainoja, viņš apsēdās pie galda un teica, lai mēs parādot manuskriptu. Hans devās to sameklēt pagrabā zem kartupeļu kaudzes. Ļoti ātri, sekojot ģimenes vēsturei nodzeltējušajās lapās, viņš nonāca pie zināmās 18. gadsimta beigu ģimenes un tieši pie Hansa. Barona trešais dēls 1808. gada 8. novembrī tika iesaukts vācu armijā, lai nekavējoties uzņemtos vienības, kura pašlaik atradās Rīgas arsenālā, vadību. Un tas brīdī, kad viņš iepazinās ar vēstules tekstu, kuru viņam nogādāja tās pašas vienības jātnieks.
Bet šis jātnieks uzradās tieši tajā brīdī, kad Hans iegāja Grašu kapelā radu un draugu pūļa vidū, kur viņu gaidīja Hansam apsolītā Līga, lai abi varētu savienot savus likteņus Dieva priekšā... Hansam tajā pašā brīdī, kad viņš izlasīja pavēsti, bija jāpamet paša laulību ceremonija. Tā bija pēdējā reize, kad ģimene, šim gadījumam par godu sapulcējusies, redzēja Hansu, kurš pazuda kādā īpaši asiņainā kaujā uz Prūšu robežas. Viņa līķi tā arī nekad neatrada. „Bet...” un tad mācītājs nobālēja un nogaidīja labu brīdi pirms turpināja teikumu, „un tātad, šī Baltā Dāma? Vai tik tā nebūs Līga? Nē, tas nav iespējams, es neticēšu visiem šiem pekstiņiem. Nē, es neticēšu spoku stāstiem, nē, nē... tā ir tikai māņticība. Nē, būsim nopietni, mana reliģija man to aizliedz... es taču nevaru ticēt tam visam.”
Kamēr mācītājs nerimās šausmināties par savu atklājumu, Hans sāka justies labāk... un es arī... Nē, Hans nekad nebija mani krāpis! Nē, viņam nerādījās halucinācijas. Un pat tad, ja mācītājs Ivars sēdēja kā bez valodas aiz šausmām par savu atklājumu, mēs izjutām milzīgu atvieglojumu. Hans beidzot atkal uzdrošinājās man skatīties tieši acīs, kā viņš to bija pieņēmis darīt kādreiz, lai mani savaldzinātu, pirms šis notikums tam pielika punktu. Šis stāsts gadiem ilgi bija mūs nomocījis un izsmēlis pēdējos spēkus. Pat mana meita, kas dzīvoja kopā ar mums no tā daudz cieta. Jo, ja es būtu bijusi ar mieru ticēt savam vīram, tas izgaisinātu daudz šaubu un aizdomu. Bet tagad... tā bija visīstākā laime, kas atgriezās. Es nebiju tālu no tā, lai pajautātu Cesvaines mācītājam Ivaram, cikos būs nākamās svētdienas dievkalpojums viņa mājās.
Vienīgi krievu pareizticīgā baznīca bija partijas atļauta. Visas pārējās tika piekoptas slepenībā, tātad pa naktīm privātmājās... bet nē, nevajag taču pārspīlēt, mēs bijām komunisti, vismaz tajā laikā, un nekādas runas par pievēršanos citām idejām... propaganda to bija stingri aizliegusi.
Ivars nepavisam nejutās nomierinājies: „Rītvakar es atgriezīšos un mēs mēģināsim sākt visu no sākuma. Es visu pierakstīšu, man ir kāds draugs, kurš strādā par vēsturnieku Berlīnes luterāņu teoloģijas universitātē. Es viņam nosūtīšu vēstuli, lai viņš varētu sākt meklējumus. Es nevaru, es negribu pamest šo stāstu pusratā. Mums jāatrisina šī lieta. Tur ir jābūt kādam racionālam izskaidrojumam.”
Viņš atgriezās pie mums nākamajā vakarā, aiznākamajā un pat trešajā. Bija jau pēdējais laiks, jo ilgstošais bezmiegs sāka mūs nopietni novājināt. Jau tajā laikā manas rokas man sagādāja lielas sāpes, īpaši ziemā. Man bija jāizslauc 12 govis katru rītu un vakaru! Un, ja kāds nebija darbā, mums bija jāpadara viņa darbs. Hans piederēja pie tiem, kas rūpējās par lopiņu barošanu. Bija jāpabaro visas 120 govis ar pliku sienu. Jā, 120, mīļais kungs! Un mums nebija modernu mašīnu kā tagad. Lai gan, vai tagad ir labāk? Protams, sovkozā bija daudz ļaužu. Tur bija jābūt ap simts strādnieku. Galu galā, kad es saku strādnieki, es domāju strādniekus, kas bija uz vietas, jo viņi strādāja vismazāk... bet tie, kas bija pie slaukšanas... bija kārtīgi jāizslauc govis divas reizes dienā. Tur nu mēs nevarējām krāpties! Tātad trīs negulētas naktis pēc kārtas... tas nav vārdos izsakāms.
Hans visu izstāstīja Ivaram, visu. „Es devos augšup pa Dukātu ceļu pretī tai dīvainajai gaismai, kura pēc pārvietošanās mežā apstājās nedaudz šaudoties pa lielās pļavas klajumiņu apmēram 100 metrus aiz cūku kūts. Es jutos kā nohipnotizēts un bez sajēgas devos uz priekšu. Vilki gaudoja, suņi arī. Es dzirdēju skanam zvanus no visām pusēm, bet man nebija bail. Es devos tieši turp. Bija pilnīgi tumšs, tikai gaisma mežā un balss, kas neatlaidīgi turpināja mani saukt, rādīja man ceļu... ierodoties kādus 10 metrus no lielā ozola mežmalā, es beidzot ieraudzīju Balto Dāmu. Viņa riņķoja ap koku, lēnām, bez iešanas, tā it kā viņa lidotu mazu gabaliņu virs zemes. Viņa bija izgaismota, galu galā, es nezinu... viņa spīdēja, jā, tieši tā, viņa spīdēja pati par sevi, bet ne jau žilbinoši, nē, drīzāk gan kā balta gaisma, miglaina, bet patīkama, nomierinoša. Jā, nomierinoša. Viņai bija gara kleita ar vairākus metrus garu trēnu, kas neķērās pat aiz ērkšķiem, bet tas mani neuztrauca. Ļoti skaista, balta, mežģīņota kleita, es nekad agrāk nebiju redzējis tik skaistu. Viņas gaišie kastaņbrūnie mati bija pārklāti ar garu plīvuru no tādām pašām mežģīnēm kā kleita, kas saplūda ar trēnu. Labajā rokā viņa turēja mazu pušķīti no baltām puķēm. Viņa uz mani pat nepaskatījās un turpināja saukt: „Hans, mans mīļotais, vai tu te esi? Tu esi atgriezies?”
Es piegāju mazliet tuvāk, tikai divus metrus no viņas, bet viņa joprojām neskatījās uz mani. Tikko kā viņa no jauna iesaucās, es atbildēju: „Es esmu šeit!”
Šajā brīdī viņa mitējās riņķot ap koku un pagriezās pret mani, un, tā it kā būtu uz slidām, ieslīdēja šūpolēs, iekārtās kādā no vecā ozola zariem. Viņa kādu brīdi skatījās manī. Es nezināju smaidīt vai nē... es paliku viņas skaistuma apstulbināts, viņas jaunības, viņas tik smalko vaibstu... viņas skatiena apburts. Tas nu bija droši, tā bija īsta latviete!
Viņa man pievērsās, graciozi šūpojoties šūpolēs, bet ne visai augstu, tikai vienu vai divus metrus. „Manu drosminiek, vai tu gadījumā neesi manījis Grašu baronu Hansu? Viņš ir atgriezies sava tēva pilī vai kapelā?”
„Es nesaprotu, es esmu Hans. Grašos, pat ne tuvākajā apkaimē, nav cita Hansa.”
„Hans ir mans nākamais vīrs. Viņš man teica: „Mana mīļotā, man pavisam noteikti nekavējoties jādodas projām, mana tēvzeme ir briesmās. Es tev apsolu drīz atgriezties, un mēs apprecēsimies...” Tagad es viņu te gaidu, zem šī ozola, kur mēs tikāmies katru reizi, kad viņš atgriezās Grašos. Zem šī ozola, kur mēs viens otru esam tik ļoti mīlējuši un kopā tik daudz sapņojuši.”
Es jautāju: „Bet kad jūsu Hans devās projām? Kāds karš? Tagad vairs nav karu.”
„Es vairs nezinu, ir pagājis tik daudz laika... es viņu gaidīju kapeliņā. Viņam vajadzēja ienākt pēc tam, kad zvani un ērģeles sāktu spēlēt. Visam bija jāsākas. Bet pēkšņi es viņu ieraudzīju ieskrienam, galīgi aizelsušos, man sakot, man sakot, ka viņš saņēmis pavēsti no armijas ģenerāļa. Viņš man apsolīja ātri atgriezties... kopš tā laika es viņu gaidu... ja arī šoreiz viņš atkal neatnāks, es varēšu atgriezties tikai pēc piecdesmit gadiem. Šī ir trešā reize, kad es atgriežos...”
Viņa uzmeta man īsu skatienu un atsāka savu vieglo riņķojumu ap koku, un vilki sāka gaudot... es tur paliku ļoti ilgu laiku, uz viņu skatoties. Viņa bija tik skaista, tik... es nevaru atrast vārdus. Ir kāds vārds, lai to izteiktu? Es nezinu, cik daudz laika es paliku nekustīgi stāvot kājās un viņu vērojot, pilnīgi noburts. Bet nekas nenotika: viņa riņķoja, atkārtojot vienu un to pašu kā veca skaņu plate. Beigu beigās es nolēmu atgriezties mājās; es pagriezos un devos projām, bet viņa to pat nepamanīja. Viņa uz mani neskatījās, tā it kā es nemaz neeksistētu. Pat attālinoties es viņu dzirdēju tik pat labi kā tad, kad biju divus metrus no viņas... viņa bija tik skaista...
Vairākas naktis pēc kārtas tās pašas parādības atsāks stundām ilgi.”
Tas, kā Hans par viņu runāja, mani padarīja mazliet greizsirdīgu. Bet es zināju, ka viņš mani nav krāpis. Mācītājs Ivars īsi pierakstīja visu to, ko Hans viņam stāstīja. Vārdu pa vārdam, nešauboties liekot vairākas reizes atkārtot tos pašus teikumus, kurus pats pierakstīja.
Viņš mūs atstāja. Mums bija jāgaida apmēram trīs mēnešus, līdz beidzot mana draudzene Marta kādu vakaru atnāca pie mums uz mājām, lai pateiktu, ka mācītājs saņēmis vēstuli no Berlīnes un ka viņš iegriezīsies pie mums sestdienas vakarā.
Nākamajā sestdienā, kā norunāts, Ivars ieradās mājās tikko kā iestājās nakts, tieši brīdī, kad mēs devāmies prom no galda. Viņam bija svinīgs paskats; mēs steidzāmies ātri ieiet un apsēsties Sarmītes, mūsu meitas, kura nodarbojās ar valsts pārtiku, labi sasildītajā virtuvē. Viņa tur dzīvoja dienu un nakti, jo veikals bija atvērts 7 dienas nedēļā visa gada garumā. Trīs cilvēki viens otru aizvietoja, lai to uzturētu, bet mana meita, kura bija atbildīgā, mitinājās uz vietas, kas mums atļāva dzīvot kopā a viņu mazā, taču ziemas laikā siltā dzīvoklītī.
Īsāk sakot, pēc paraduma labi iekārtojies galda galā, viņš ieslidināja roku zem krekla, iepriekš atpogājot divas pogas, un izvilka pelēku aploksni bez markas ar sarkanu vaska zīmogu virsū.
„Viņš bija piesardzīgs.” Viņš mums teica, ka šī vēstule ceļojusi pa slepenu baznīcas locekļu dibinātu tīklu. Viena šāda KGB atvērta aploksne un nākamajā dienā es atrastos vagonā Sibīrijas virzienā, bez cita tiesas sprieduma kā vienkāršas partijas likumu nolasīšanas.
Viņš riņķoja kā kaķis ap krējuma podu, tā arī neķeroties pie lietas, kuras dēļ bija atnācis. Pēc kāda laiciņa viņš beidzot izšķīrās: „Šis ir ārkārtīgi delikāts temats mūsu mātes baznīcas acīs... delikāts... delikāts... kā to lai pasaka. Šie fakti nav atzīti, tie neeksistē, tie nav atzīti...”
Mēs nesapratām neko no tā, ko viņš teica. Neskatoties uz to, ka viņš pats kādus mēnešus atpakaļ bija mūsos uzmanīgi klausījies, bija visu pierakstījis, un lūk, tagad viņš mums saka, ka nekas no tā nav eksistējis? Hans un es, mēs viens uz otru skatījāmies mazliet apstulbināti. Bet pēc ilga klusuma brīža viņš beidzot atsāka: „Bet tomēr... bet... par laimi man ir draugi. Īsti. Kuri, par spīti visiem aizliegumiem, tomēr ir mēģinājuši saprast un paši saviem spēkiem meklējuši. Ne jau Vidzemes arhīvos, jo tie vairs neeksistē, viss ir sadedzināts, viņi meklēja luterāņu baznīcas arhīvos Vācijā.” Un viņš sāka lasīt vēstuli:
„1858. gadā tas sākās 8. novembrī un turpinājās septiņas naktis Cesvaines pagastā vietā sauktā par Dukātiem. Grašu Kahlenu ģimenes īpašumā tika, tā sakot, redzētas neizskaidrojamas parādības no Barona kunga, kurš tai brīdī atradies darījumu braucienā Bāden Bādenē, kalpotāju puses. Mācītājs Hermanis izklāsta faktus: dīvaina gaisma zem lielā ozola, savāda balss, gaudojoši vilki un mūsu baznīcas zvani zvana paši no sevis.
1908. gadā no 8. līdz 15. novembrim, tikko kā iestājās nakts visi suņi un vilki no Grašu ciematiņa līdz pat Cesvaines apkārtnei, sāka gaudot, redzot baltu gaismu mežā, kas atrodas uz baronam Kahlenam piederošas zemes sauktas par Dukātiem. Mēs atsakāmies komentēt notikumus, kas drīzāk ceļas no šo ļautiņu bez reliģiskas izglītības burvestībām kā no baznīcai pieņemamām parādībām.”
Pēc vēl viena gara klusuma brīža Ivars nolika vēstuli uz galda, piecēlās, atstumjot krēslu. Skatīdamies griestos ar tādu pašu sejas izteiksmi kā ierašanās brīdī, viņš teica: „Nekas nav noticis, tas ir ļautiņu bez jebkādas kultūras un izglītības iztēles auglis, kuri izgudrojuši šāda veida pasaciņas, lai pievērstu uzmanību savām burvestībām, kuras vienmēr bijušas dzīvas viņu vidū, īpaši mūsu pagastā... lūk, Hans, Māra, tas, ko es rakstītu ziņojumā bīskapam.” To pasakot viņš atsveicinājās un aizgāja nodurtu galvu uz mums pat nepaskatoties.
Māras kundze apklusa uz labu brīdi. Viņa joprojām turēja savu balto kabatlakatiņu labajā rokā. To pašu kabatlakatiņu, kuru viņa lietoja, lai nosusinātu asaras, kas plūda pār viņas vaigiem visa stāsta garumā, kas ieilga līdz pat vēlai pēcpusdienai.
Inas spēki bija izsmelti. Es domāju, ka šī bija pirmā reize, kad viņa varēja noklausīties savas vecmāmiņas „stāstu” līdz pat beigām.
Iestājās ilgs klusuma brīdis. Es biju pierakstījis vismaz 20 lapaspuses. Vai es varēšu salasīt paša rakstīto? Tik ļoti man trīcēja rokas Māras kundzes, kura vairs nevarēja parunāt, stāsta iespaidā.
„Vai es, lūdzu, varētu dabūt glāzi ūdens?”
„Bet, protams! Ejam uz mazo viesistabu, Ilita mums pasniegs limonādi.” Un lēniem soļiem, atspiezdamās uz savas mazmeitiņas pleca, Māra un Ina devās man līdzi uz pili.
Kamēr mēs atveldzējāmies, Māra man teica: „Ziniet, mīļais kungs, ja es esmu atgriezusies Grašos pēc tik gariem gadiem, tad tas, protams, ir mazliet nostaļģijas dēļ... neskatoties uz visām tām ciešanām, kuras mēs, mans vīrs un es, esam šeit pārcietuši. Šīs ciešanas, kuras mums arī atvēra acis... nē, komunisms, tas nav iespējams... cilvēki ir pārāk dažādi, un vajag visu, lai veidotu pasauli. Tas ir sapnis, tam tādam arī jāpaliek. Sapnis, kurš laiku pa laikam var kalpot par dzinuli, tāpēc ka cilvēkiem, dabiski, ir pārāk liela tendence kļūt par individuālistiem un egoistiem, bet tas arī viss... pretējā gadījumā sapnis no jauna pārvērtīsies murgā. Taču, ja es šodien pieliku pūles, lai par spīti manam lielajam vecumam atgrieztos Grašos, tad galvenokārt tas ir tādēļ, lai jūs brīdinātu: 2008. gada 8. novembrī un tā vēl septiņas dienas, tikko kā iestāsies nakts, Baltā Dāma atgriezīsies pie lielā ozola... neaizmirstiet! 2008. gada 8. novembrī!” un Māras kundze ar savu ģimeni devās prom tik pat neuzkrītoši kā ieradušies, kā īsti latvieši, kādi arī viņi bija.
Šīs pēdējās dienas es atrados viens pats pie šī... šī kā? Tas nav noslēpums. Tas ir stāsts, kuram grūti ticēt, kas, man šķiet, ir tā vienīgais trūkums. Bet, ja es būtu izvēlējies par to nerunāt, es gadiem ilgi paliktu ar smagumu sirdī. Tātad, par laimi, es rakstu dienasgrāmatu, un otrdienas vakarā es pieņēmu lēmumu tev uzticēt šo stāstu, lai to atkal atdzīvinātu tādu, kādu Māras kundze man to pati pastāstīja.
Šovakar es internetā meklēju „Baltā Dāma”. Izlasīju dažas mājas lapas. Lielākajā daļā bija stāstīts par teikām. Bet, vai tā patiešām ir teika? Es nezinu. Tagad tu zini tik pat daudz, cik es. Domā, ko vēlies, bet es jūtos krietni vieglāk!
Žans Amblars (Jean Amblard),
2005. gada augustā
Tulkoja Zane Purmale
jeudi 23 novembre 2006 à 16:06 |
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vendredi 24 novembre 2006
Introduction
Tout au Nord de l’Europe, dans les forêts envoûtantes de Lettonie, il n’est pas rare de rencontrer des phénomènes naturels si étranges pour nous Occidentaux, que nous les penserions sortis tout droit de l’imaginaire collectif. C’est une erreur. Ce sont simplement des réalités oubliées par le monde dit ‘moderne’, mais heureusement préservées par la culture lettone. D’ailleurs cette culture très ancienne, n’est-elle pas restée basée sur les rapports harmonieux entre l’Homme et la Nature ? Une Nature que, sauf les Lettons, plus personne ne connaît, si ce n’est sous quelques aspects scientifiques vus au microscope numérique, loin de favoriser une ré-intégration de l’Homme, bien au contraire.
De notre société bientôt moribonde puisque bancale, ce qui me paraît être le plus proche de la vérité et que nous pourrions avoir encore en nous, pauvres serfs de la société de consommation, ne relève plus que de la littérature ancienne encore transmisse par les comptines enfantines, les contes de fées... Comme un lavage de cerveau, en deux ou trois générations, nous avons renié, ridiculisé et quasi tout perdu de nos sensibilités naturelles innées. Elles étaient pourtant vitales et bien inscrites dans nos gènes… Oui, otages de la pétrochimie, nous avons oublié tout les savoirs que nos ancêtres cultivaient et se transmettaient oralement depuis des millénaires et des millénaires... Il y a eu rupture. Tout ces savoirs vivre en harmonie avec la Nature, volatilisés… « Pfffftt ». Plus rien. Notre disque dur a été vidé. Nous sommes devenus dépendants, prêt à recevoir naïvement le premier virus qui passera par là…
Mais quel Avenir nous propose l’ère de la pétrochimie ? Une ère qui va s’éteindre au mieux dans un siècle ? Rien…si ce n’est une place nette, façon Attila. La seule alternative plausible pour nous sauver en sauvant notre planète et l'avenir des prochaines générations, est de tenter coûte que coûte de recréer cet équilibre. Notre civilisation en phase de déclin ne devrait-elle pas s’inspirer de cette culture lettone toujours présente ? « Vite ! Vite ! Amis Lettons ! Au secours ! Aidez-nous avant qu’il ne soit trop tard !… ». Je m’éloigne peut-être de mon histoire. Quoique… ? Non, au contraire c’est une bonne introduction pour entrer dans le vif du sujet.
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Un matin de printemps, après des années de préparation, car on ne quitte pas sa ferme comme on quitte un patron........
C'est le début de mon prochain bouquin...
vendredi 24 novembre 2006 à 11:47 |
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samedi 25 novembre 2006
Il fait un temps à voir des Dames Blanches dans les forêts lettones
Ah ! enfin nous allons voir le soleil ! Depuis le temps que nous vivons dans le brouillard, la pluie, le crachin, la nuit même le jour…On ne se rappelait plus que le soleil existait ! Mais je m’avance un peu trop peut-être. Mon optimisme débordant masque quelques fois la réalité. En écrivant cela, je vois déjà poindre des nuages…
Je crois que ma bronchite s’est enfin éclipsée. Plus de deux mois de toux ! record battu ! Il est vrai que j’ai été formaté dans le Gers et que l’air y est moins humide à cette saison. Mais l’Homme a une formidable capacité d’adaptation…paraît-il ? Ce qui me rassure, c’est que les Lettons toussent beaucoup aussi…Et quand ils disent : « Vivement le froid et la neige ! », maintenant je comprends pourquoi ! alors vivement le froid et la neige !
Avant-hier, j’ai à nouveau remis l’histoire de la Dame Blanche de Grasi sur mon journal. Cette fois-ci en letton. J’en avais parlé aux élèves du lycée et plusieurs d’entre eux mon fait part de leur sentiment à propos de cette histoire dont on se demande encore si elle est réelle ou si c’est moi qui l’ai inventée de toute pièce. « I think all of the White,Black,Red,Brown .. ladies are real because we all have learned in Physic, that energy is imperishably- it's always around us, it doesn't disappear. And a man is energy too! Where do our souls go when we die?? ... », me dit Ilona, l’une de mes élèves. J’essaie de traduire : « Je pense que toutes les dames blanches, noires, rouges, brunes sont réelles parce que nous avons appris en physique que l’énergie est impérissable. Elle est tout autour de nous, elle ne disparaît pas. Et l’Homme est aussi de l’énergie ! Où vont nos âmes quand nous mourrons ? ». Ilona a 16 ans.
Si tu ne te rappelles pas cette histoire que j’ai publié en feuilleton en août 2005, là voici encore. Zane l’avait traduite en letton.
La Dame Blanche de Graši
Voici l’histoire, la vrai, que je tiens de source sûre d’une grand-mère Lettone, Māra de son prénom, qui porta ce secret près de 50 ans sans jamais trouver une écoute qui ne la ridiculisa pas, sauf un français…moi. Cette semaine j’ai eu le privilège de la rencontrer, Quatre de ses petits enfants l’avaient accompagné jusqu’à Graši. Un petit pèlerinage sur les traces de son passé encore très présent dans sa mémoire intacte. Devenue veuve assez jeune, elle vit maintenant à Riga mais est née au hameau de Graši en 1918, l’année de la proclamation de la première République de Lettonie. Elle y vécut jusqu’en 1989.
Le manoir du Baron Von Kahlen de Graši à Cesvaine, Lettonie
Il est maintenant devenu hôtel.
Voyant que je prêtais beaucoup d’intérêt à sa proposition de me raconter « son histoire », voyant que j’étais vite monté dans mon bureau chercher de quoi prendre des notes, Mémé Māra pleura de joie et de soulagement : « Tout le monde de mon entourage me prend pour la sorcière du quartier chaque fois que je tente de raconter cette histoire pourtant vraie : je l’ai moi-même vécue aux premières loges. Enfin quelqu’un accepte de m’écouter ! Paldiès de me croire, Paldiès Paldiès !!! ». Sa famille, la voyant entamer son récit, traduit en anglais par une de ses petites filles, avait l’air de penser : « Allez ça recommence ! Elle va ressortir « son histoire » ! Et en plus elle a trouvé un couillon pour écouter…on n’a pas fini !!! ».
Les trois autres personnes décidèrent donc de nous laisser là et entamèrent une promenade dans le village. J’avais bien prévenu sa petite fille Ina que je ne comprenais l’anglais qu’avec des gens qui parlent le même que le mien, ce qui signifie : Lorsque je ferai une grimace, essayez de reformuler votre phrase avec des mots plus simples. Et elle joua bien le jeu. « Thank you very much Dear Ina !” Assis à l’ombre des grands chênes, sur un des bancs en rondins massifs du parc du manoir aux côtés de Mémé Māra et d’Ina assise à ma droite, me voilà partit un demi-siècle en arrière…
« C’était en 1958, une nuit très noire de novembre, le 8 exactement, une nuit sans lune où seul le crissement des graviers sous nos chaussures ferrées nous servait de guide sur la piste. Il faisait humide, pas trop froid pour la saison. Nous rentrions chez nous, fatigués, après une longue journée de labeur à l’étable du sovkhoze. Il fallait traire toutes les 120 vaches brunes à la main, cher Monsieur ! Nous savions qu’il existait des machines, mais pour nous c’était la misère ! Voyez dans quel état sont mes mains, toutes déformées par des rhumatismes qui me font bien souffrir, cher Monsieur. Oui, qui me font bien souffrir…Mon mari Hans, Dieu ait son âme, le pauvre…Un prénom germanique ? Pourquoi ? Vous savez, Cher Monsieur, notre pays a eu du mal quelques fois à garder son intégrité avec les influences de tous les envahisseurs que nous avons dû subir…Que disais-je ? Ah oui : Hans et moi rentrions vers Graši, nous habitions cette petite maison où ma fille tenait une épicerie, cette petite maison là-derrière, celle où vous m’avez dit que la Fondation avait le projet de faire une chapelle. Mon Dieu…une chapelle à la place de ma maison…qui l’aurait cru à cette époque, j’ai tant de souvenir dans cette maison, des bons et des moins bons…Et une chapelle quoi ? Une chapelle protestante luthérienne ?…Ah non ? Une catholique alors ?…Ah bon ?…
Bref où en étais-je ? Ah oui, cette fameuse nuit qui allait bouleverser ma vie et mettre même notre couple en péril par ma faute, oui, par ma faute…Pauvre Hans, il en a souffert le pauvre…c’était de ma faute…je ne le croyais pas…
Nous étions presque arrivés chez nous lorsque tout à coup, nous entendîmes la horde de loups qui vivaient là haut au-dessus de Dukati, se mettre à hurler à la mort. Etrange, Etrange…C’était la première fois que cela arrivait une nuit sans lune…et Hans me dit : « Regarde Chérie ? », Oui, il m’appelait Chérie, le pauvre… « Regarde en haut de Dukati, je vois des lueurs étranges à la lisière de la forêt, une flamme de couleur bizarre, ce n’est pas du feu, la lumière est blanche et se déplace… » . Moi, à ce moment là, je n’arrivais pas trop à distinguer. J’avais des orgelets qui me brûlaient les yeux et je voyais un peu trouble. Mais ce dont je me souviens c’est de cette voix, mon Dieu cette voix…j’en frisonne encore. Une voix étrange, une voix féminine douce et puissante à la fois, une voix qui semblait venir d’un autre monde, comme un écho qui envahissait toute la forêt, une voix douce se mêlant aux hurlements incessants des loups qui avaient aussi entraîné les aboiements de tous les chiens de la région. Tout devenait si étrange. J’avais peur, très peur…je frissonnais de tout mon être. Puis en écoutant un peu mieux, je compris que cette voix appelait mon mari : « Hans, Hans tu es revenu, tu es là, Hans répond-moi.. ». Mon mari était mal à l’aise et me répétait sans cesse : « Je ne connais pas cette voix. Qui est cette femme ? comment peut-elle me connaître ? Je ne comprends pas, c’est une erreur ». C’était une ambiance angoissante. Jusqu’à ce que je saisisse que la voix appelait mon mari, je me blottissais contre lui, inquiète. Mais tout à coup je réagis très vivement et le repoussais « Hans ! dis-moi la vérité ! tu aimes une autre femme !!! C’est quoi tout ce cinéma ? Si tous les deux vous cherchez à m’impressionner, c’est raté !… » Pauvre Hans, Dieu ait son âme, il m’a quand même pardonné plus tard, Pauvre Hans. Et cette voix qui n’en finissait pas de vouloir me séparer de mon mari et ces loups et ces chiens. En plus, il me semblait entendre des cloches sonner. Celles de Karzdaba et de la chapelle désaffectée du cimetière de Graši. Peut-être aussi celles de kraukli ou de Cesvaine ? Ou toutes ? Je ne saurai vous dire…Révolté, je courus vers la maison et entrais la première en fermant Hans dehors. Je lui hurlais en pleurant, complètement terrorisée par tout ce qui était entrain de se passer à la fois : « Puisque cette femme t’appelle, qu’attend-tu, va la rejoindre dans la forêt ! Tu ne vois pas, tu n’entends pas ! Elle t’aime ! Moi, je le comprends, ça s’entend : elle t’aime ! » Pauvre Hans, Dieu ait son âme...»
Ina cessa de traduire parce que sa grand-mère pleurait maintenant à chaudes larmes. Elle lui parla en letton. Je ne comprenais pas, mais j’imaginais qu’elle devait lui proposer d’arrêter, que ces souvenirs la remuait trop…Mais Māra, quelques secondes après avoir séché ses yeux tout rougis, eut l’air de dire : « Non, cette fois-ci vous ne m’arrêterez plus, j’ai enfin trouvé quelqu’un qui m’écoute, je continue ! » Ina aussi avait les yeux humides…et pour tout dire, cette histoire commençait à me remuer à moi aussi, me sentant un peu gêné qu’elle me confia un problème qui jusque là me semblait impudique à écouter…Mémé Māra toussota, s’éclaircit la voix et reprit :
« Hans, resta assis sur le perron de la maison en caressant le chien qui avait jusqu’alors autant aboyé que les autres, mais se calma, rassuré de voir son maître si calme. Et je reprenais de plus belle : « Hans va-t’en ! Va la rejoindre, tu ne vas pas la laisser t’appeler comme ça toute la nuit ! Regarde, tous les voisins sont devant leur porte. Je t’en prie Hans, vas-y ! Qu’elle se taise enfin, cette garce ! » Et mon pauvre Hans tout penaud, s’éloigna de la maison et je ne le vis plus pendant au moins deux ou trois interminables heures. Et notre Suni qui se remit à aboyer, à hurler à la mort ! Je ne voulais, je ne pouvais pas dormir mais j’étais bien déterminée à ne plus laisser Hans entrer à la maison. Non seulement il me trompait depuis je ne sais quand et en plus cette folle avait monté tout un spectacle pour me ridiculiser aux yeux de tous les gens du sovkhoze avec qui, le lendemain, j’allais revenir travailler. J’imaginais déjà les regards et les sourires…non, s’en était fini, je ne voulais plus de lui, il se moquait bien de moi quand il me disait : « Māra, ma chérie, je n’ai jamais aimé que toi ! Mes sentiments n’ont pas changé malgré le temps et la vie pas très agréable que nous menons ici. ». Ah le coquin ! il se moquait bien de moi, me ressassais-je depuis son départ vers la forêt où l’attendait cette gougea, cette folle, cette sorcière qui avait manigancé toute cette mise en scène grotesque qui faisait hurler de rire les loups, les chiens de Dukati et sans doute tous les voisins…
Mais au bout de deux heures environ, mon Hans revint frapper à la porte en pleurant « Māra, Māra, je t’en prie ouvre-moi ma chérie! » Pauvre Hans, il en avait souffert de cette histoire ! mais il m’avait pardonné. Mais à ce moment là, j’étais bien déterminée ! je ne lui ouvrirai plus… ». J’avais éteint la petite lampe de notre chambre dont la fenêtre sans rideau, côté Ouest, se trouvait près de la porte d’entrée. Et mon mari essayait d’articuler des explications incompréhensibles mêlées de sanglots…et il répétait inlassablement devant la porte: « J’ai peur. Cet Hans qu’elle appelle, ce n’est pas moi ! Je ne comprends rien ! C’est un cauchemar ! Elle me parle de Baron, de château, de chapelle…ce Hans ce n’est pas moi… ». J’étais si énervée, si révoltée contre lui que je ne cherchais même pas à écouter ses explications. Et il reprenait de plus belle ! « J’ai peur ! Māra ouvre-moi, cette femme est un fantôme, elle se déplace sans marcher et entourée d’une lumière blanche, elle est irréelle, elle me répétait sans cesse : « dis-moi mon brave, où est Hans mon amour, est-il revenu de la guerre, est-il au château de son père ou à la chapelle de Graši ? ». Tout à coup, alors qu’Hans toujours en pleur me racontait cela en tapant sur la porte, j’eus la présence d’esprit de penser : « Mais comment peut-il me parler de Hans le fils du Baron. Il ne connaît pas l’histoire de Graši ? » Hans, mon mari me parlait de chose qu’il ignorait totalement ! Car en bon communiste bien endoctriné qu’il était, il s’était toujours refusé à connaître l’histoire de ce hameau qui appartenait à la bourgeoisie allemande. Moi, je savais bien tout cela, mon père qui avait été le maître valet du dernier Baron de la lignée, nous avait raconté en cachette, à ma sœur et à moi, l’histoire de cette famille Kahlen de Graši dont un des grand-oncles s’appelait effectivement Hans, et qu’effectivement il avait disparu très jeune, à 23 ans me semble-t-il, dans un contexte vraiment étrange. Je ne me souviens pas exactement, mais c’était il y a peut-être cent ou cent cinquante ans cette histoire!!! Mais malgré mon interrogation, j’étais loin de croire toutes ces salades, sans doute inventées par son amante. Une sorcière Oui ! Pas un fantôme ! Cette fille est vraiment folle ! pensais-je, en restant dans le noir, sans dire un mot, Hans continuant de gémir devant la porte. Les loups et les chiens s’étaient tus depuis sont retour, les cloches et la folle aussi. Tout était redevenu calme.
Au bout d’une bonne demi-heure, je fus prise de remords. Peut-être dit-il la vérité ? Et puis si je le laisse dehors toute la nuit, il sera malade et déjà que Sacha, le directeur du sovkhoze ne peut pas nous voir, il va nous faire des misères… Et je décidais d’aller lui ouvrir la porte. En entrant, il se mit à pleurer de plus belle en se jetant dans mes bras. Il tremblait de froid, de peur, les deux peut-être ? Je lui fit chauffer du tejia. Je n’avais jamais vu mon mari, ni personne d’ailleurs, dans un tel état. Peu à peu, il se calma, mais sont visage était tout transformé, comme un chien battu, le regard livide. Assit au bout de la table, affalé, la tête entre ses mains, il donnait l’impression d’avoir vu le diable…et il se mit à raconter, à raconter…des heures durant…
Et pendant des années il en parla surtout avec moi. Il ne comprenait rien à ce qui s’était passé, « Mais pourtant ? disait-il. Ce n’était pas des hallucinations ! Tous les voisins qui ont vu la lueur, entendu la Dame Blanche, les cloches et les loups, ils n’avaient rien compris à tout ce qui s’était passé… et encore moins à ce qui m’était arrivé…mais il s’est bien passé quelque chose ? je veux comprendre, je ne suis pas devenu fou tout de même ? Et tout ce que m’a raconté pendant des heures cette…cette quoi d’ailleurs ? Etais-ce une vrai femme, un mirage, un feu follet ?…je n’en peux plus… » Pauvre Hans, il m’a quand même pardonné.
Des années durant, nous essayâmes d’oublier, mais comment oublier ? C’était impossible ! La seule solution était d’essayer de comprendre. Comment avoir des informations sur ce passé de Graši ? Durant l’impérialisme soviétique il était impensable de retrouver des écrits qui auraient pu nous aider à mieux comprendre qui était ce Baron Hans disparu prématurément alors que sa destinée l’entraînait vers une brillante carrière militaire dans la cavalerie allemande. Tous les écrits ou presque avaient été détruits. Ce n’est que quelques années plus tard que mon amie Aiva, à qui j’avais confié ce secret lourd à porter et surtout inexplicable, me fit savoir, au creux de l’oreille, que chez son père qui habitait à Kraukli, il y avait un manuscrit retraçant les mémoires de la famille kahlen de Graši. Mais il était écrit en vieil allemand. Peut-être que cela pourrait nous aider à mieux comprendre ? Il fallait se méfier, car si quelqu’un de la milice nous surprenait avec ce livre, il en réfèrerait au KGB et là, on était bon pour la Sibérie, au mieux…Mais nous voulions tellement comprendre que nous acceptions ce risque énorme.
Une nuit, avec Hans, nous partîmes donc à travers champs, chez les parents d’Aiva et revenions quelques heures plus tard à la maison avec le fameux manuscrit qui fallait maintenant déchiffrer. Et qui pourrait nous aider ? C’est quelques jours plus tard que j’eus la bonne idée : Et si j’en parlais au Pasteur de Cesvaine ? Lui au moins, c’est sur, il ne nous dénoncera pas. Mais acceptera-t-il ?. Nous savions qu’il avait fait ses études en Allemagne, siège de l’église Luthérienne. Mais comment faire ? Lui aussi risquait le goulag. Avec Hans, à cette époque, nous ne fréquentions pas ces lieux, ni ces gens…sauf…Mais oui !!! Ma copine de classe Marta qui travaillait à Padome (la mairie) de Cesvaine et qui s’occupait aussi du ménage à l’église. Peut-être, si j’osais lui demander, elle en parlerait au Pasteur qui, peut-être, nous aiderait ? Et ce qui fut dit fut fait.
Les ruines de la chapelle au cimetière des barons, près de Grasi
Avec Hans nous invitâmes donc le Pasteur à la maison, un soir, de manière à ce que nos voisins ne se rendent compte de rien, le risque était bien réel. Le Pasteur Ivars était un homme vraiment charmant. Et bien que notre histoire lui parut tellement loufoque, après un grand fou rire qui nous humilia un peu il faut le dire, il s’assit à notre table et demanda à voir le manuscrit. Hans alla le chercher à la cave sous le tas de pommes de terre. Et très vite, en suivant la chronologie de la famille sur les pages jaunies, il arriva à cette fameuse génération de la fin du XVIIIeme et effectivement Hans, le troisième fils du Baron avait bien été rappelé le 8 novembre 1808 par l’armée allemande pour aller immédiatement prendre le commandement du régiment R65 qui stationnait à l’Arsenal de Riga. Et ce, à la minute où il prenait connaissance de la missive que lui portait un cavalier de ce même régiment.
Mais ce cavalier surgit juste au moment où Hans entrait dans la chapelle de Graši, au milieu d’une foule de parents et amis. Dans la chapelle l’attendait sa promise Liva, pour unir leurs destins devant Dieu…Hans dût, à la minute où il lut la dépêche, quitter la cérémonie de son propre mariage. Et ce fut la dernière fois que toute la famille réunie à cette occasion, vit Hans qui devait disparaître lors d’une bataille particulièrement meurtrière sur le front prussien. On ne retrouva jamais son corps. « Mais… » et là le Pasteur devint tout blême et attendit bien une minute avant de poursuivre sa phrase……« Mais alors, cette Dame Blanche ??? Ne serait-ce pas ??? Non, ce n’est pas possible, je ne vais pas croire à toutes ces sornettes, Non, je ne vais pas croire aux histoires de fantômes, non, non…ce n’est que pure superstition. Non, soyons sérieux, ma religion me l’interdit…Je ne peux pas croire à ça tout de même »
Alors que le Pasteur n’en finissait pas de s’épouvanter, Hans, lui, commençait à se sentir plus à l’aise…Et moi aussi…Non, Hans ne m’avait jamais trompé ! Non, il n’avait pas eu d’hallucinations ! Et même si Ivars le Pasteur restait interloqué, épouvanté par ce qu’il était entrain de soupçonner, nous, nous commencions à nous sentir soulagés ! Hans osait enfin me regarder à nouveau droit dans les yeux comme il avait l’habitude de le faire autrefois, pour me séduire, avant cette satanée histoire à dormir debout. Une histoire qui nous a usé, limé, presque décimé durant des années. Même ma fille qui vivait avec nous en souffrait beaucoup. Car si j’avais accepté de croire mon mari, j’avais quand même beaucoup d’incertitudes et des doutes subsistaient. Mais là…c’était du bonheur qui revenait dans notre masure. Pour un peu, j’aurai demandé à Ivars le Pasteur de Cesvaine à quelle heure serait l’office de dimanche prochain, dans sa maison. Car, seule la religion orthodoxe russe était tolérée par le parti. Tout le reste se pratiquait en cachette, donc la nuit dans les maisons privées…Mais non, il ne fallait pas exagérer tout de même, nous étions communistes, du moins encore à cette époque et pas question de s’attendrir sur d’autres idées…C’était strictement interdit par la propagande.
Ivars, lui, ne s’estimait pas rassuré du tout. « Demain soir, je reviens, et nous allons essayer de reprendre toute l’histoire depuis de début. Je vais tout noter et j’ai un de mes amis qui est historien à l’université Luthérienne de théologie de Berlin. Je lui enverrais un courrier pour qu’il puisse faire des recherches. Je ne peux pas, je ne veux pas laisser cette histoire dans le flou. Nous nous devons de faire la lumière sur cette affaire. Il doit bien y avoir une explication rationnelle. »
Et il revint chez nous le lendemain, le surlendemain et même un troisième soir. Il est était temps, car le manque de sommeil accumulé commençait sérieusement à nous ralentir. Et mes mains me faisaient déjà beaucoup souffrir à cette époque, surtout l’hiver. Pendant la traite, matin et soir, j’avais 12 vaches à faire ! Et s’il manquait quelqu’un, il fallait que nous nous répartissions son travail ! Hans, faisait partie de ceux qui s’occupaient du nourrissage des bêtes. Il fallait nourrir 120 vaches à l’étable avec du foin en vrac ! 120, Oui cher Monsieur ! et nous n’avions pas des machines modernes comme maintenant ! Quoique, est-ce mieux maintenant ? Bien sur au sovkhoze il y avait du monde. Nous devions être une centaine à travailler. Enfin, quand je dis travailler, je devrai dire présent sur le lieu de travail ! Car c’était à celui qui en ferait le moins…mais ceux qui étaient à la traite…il fallait bien traire les vaches deux fois par jour ! Là on ne pouvait pas tricher ! Alors 3 nuits blanches en suivant…je ne vous dis pas…
Hans raconta tout à Ivars, tout. « Je suis monté par le chemin de Dukati et me dirigeais vers cette lumière étrange qui, après s’être déplacée dans la forêt, stationnait en vacillant un peu de temps en temps juste à la lisière de la grande prairie, à environ 100 m au-dessus de la porcherie. J’étais comme hypnotisé et avançais sans m’en rendre compte. Les loups hurlaient, les chiens aussi. J’entendais les cloches sonner de partout, mais je n’avais même pas peur, j’y allais droit et pourtant il faisait absolument noir. Seule cette lumière dans la forêt me montrait le chemin et cette voix qui continuait inlassablement de m’appeler… Arrivé à une dizaine de mètres du grand chêne qui fait l’angle de la forêt, là, je vis enfin la Dame Blanche.
le fameux chêne à l'angle de la forêt, au dessus de la porcherie
Elle tournait autour de l’arbre, lentement, mais sans marcher, comme si elle volait près du sol. Elle était toute éclairée, enfin, je ne sais pas…elle était lumineuse, oui c’est ça, elle était elle-même lumineuse, mais pas éblouissante, non, une lumière plutôt blanche, floue mais agréable, reposante. Oui, reposante. Elle avait une grande robe avec une traîne de plusieurs mètres qui ne s’accrochait même pas aux broussailles, mais cela ne m’inquiétait pas. Une robe blanche en dentelle très belle. Je n’en ai jamais vu de si belle. Ses cheveux bruns étaient recouverts d’un long voile qui se fondait dans la traîne, de la même dentelle que la robe. Dans sa main droite elle tenait un petit bouquet de fleurs blanches. Elle ne me regardait pas et continuait d’appeler : « Hans, mon amour, es-tu là ? Es-tu revenu ? » Je m’approchais un peu plus, juste à deux mètres d’elle, mais elle ne me regardait toujours pas. Et lorsqu’une nouvelle fois elle appela, je répondis : « Je suis là ! » A ce moment, elle arrêta son manège autour de l’arbre et se retourna vers moi et comme si elle était sur des patins à glace, vint s’asseoir sur une balançoire accrochée à la une des énormes branches du vieux chêne. Elle me regarda un instant. Je ne savais pas si je devais sourire ou pas…mais je restais tout de même ébloui par sa beauté, la beauté de sa jeunesse, ses traits si fin…son regard apaisant. C’est sur, c’était une lettone ! Elle s’adressa à moi tout en se balançant gracieusement, mais pas très haut, juste un mètre ou deux: « Mon brave ! N’aurais-tu pas aperçu Hans le Baron de Graši, n’est-il pas revenu au château de son père ou à la chapelle ? ». « Je ne comprends pas, je suis Hans, il n’y a pas d’autre Hans à Graši, ni même à des lieus à la ronde. », « Hans est mon futur époux. Il m’a dit : Ma mie, je dois absolument partir dans l’immédiat, ma patrie est en danger. Je te promets de revenir au plutôt et nous nous marierons… » Alors je l’attends ici, sous ce chêne où nous nous donnions rendez-vous chaque fois qu’il revenait à Graši. Sous ce chêne où nous nous sommes tant aimés et faits ensemble tant de projets. ».
Je questionnais : « Mais quand votre Hans est-il partit ? Quelle guerre ? Il n’y a plus de guerre maintenant ? ». « Je ne sais plus, il y a si longtemps…Je l’attendais à l’intérieur de la petite chapelle de Graši, il allait entrer au son des carillons et des harpes qui commençaient à jouer. Tout allait commencer. Mais je le vis tout à coup entrer en courant, affolé, en me disant qu’il venait de recevoir une dépêche du général des armées et qu’il me promettait de revenir très vite…Et depuis, je l’attends… Et s’il ne vient pas cette fois-ci encore, je ne pourrai revenir que dans 50 ans. C’est la troisième fois que je reviens… » Et elle me quitta du regard, se leva et repris son vol léger autour de l’arbre et les loups recommencèrent à hurler…je restais très longtemps là, à la regarder. Elle était si belle, si…je ne trouve pas mes mots. Y-a-t-il un mot pour exprimer ? Je ne sais combien de temps je suis resté sans bouger, debout à la regarder, complètement fasciné, apaisé. Mais il ne se passait rien. C’était une rengaine. Elle tournait en répétant la même chose. Enfin, je me décidais à rentrer à la maison, fis demi-tour et repartis sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle ne me regardait pas, comme si je n’existais pas. Et même en m’éloignant, je l’entendais aussi bien que lorsque j’étais à deux mètres d’elle…elle était si belle…Et pendant plusieurs nuits qui suivirent la même ambiance recommençait pendant des heures. »
De la façon dont il en parlait, Hans me rendait un peu jalouse. Mais je savais qu’il ne m’avait pas trompé. Le Pasteur Ivars nota scrupuleusement tout ce qu’Hans lui racontait. Du mot à mot, n’hésitant pas à lui faire répéter plusieurs fois les mêmes phrases afin qu’il les nota textuellement. Il nous quitta et il fallut attendre environ trois mois pour qu’enfin ma copine Marta vienne un soir à la maison pour nous dire que le Pasteur avait reçu une lettre de Berlin et qu’il passerait nous voir samedi soir.
Le samedi suivant, comme convenu, Ivars arriva à la maison dès la nuit tombée, juste au moment où nous revenions de l’étable. Il avait l’air bien cérémonieux et nous nous empressâmes de vite entrer et nous asseoir dans la cuisine bien chauffée par Sarmite, notre fille qui s’occupait du partika (épicerie) d’état. Elle vivait là jour et nuit car le magasin était ouvert 7j/7 toute l’année. Trois personnes se remplaçaient pour le tenir, mais ma fille qui était la responsable, logeait sur place. Ce qui nous permettait de vivre avec elle dans un appartement un peu exigu, mais bien chaud en hiver. Bref, Ivars une fois bien installé comme d’habitude au bout de la table, enfila sa main dans sa chemise après avoir dégrafé deux boutons. Il en retira une enveloppe grise portant un cachet de cire rouge, mais sans timbre. « Il était prudent, nous dit-il, que ce courrier voyagea dans un réseau confidentiel constitué de membres de l’Eglise. Une enveloppe comme ça ouverte par le KGB et le lendemain je me retrouvais dans un wagon en partance pour la Sibérie, sans autre forme de jugement que la simple lecture des règles du parti.
Le cimetière de la famille Kahlen de Graši
Et il tournait et retournait autour du pot, sans jamais entamer le sujet brûlant pour lequel il était venu. Au bout de quelques temps, il se décida enfin : « C’est un sujet particulièrement délicat aux yeux de notre mère l’Eglise…Délicat…Délicat…Comment dire. Ces faits ne sont pas reconnus, ils n’existent pas, ils ne sont pas admis… ». Nous ne comprenions pas de quoi il nous parlait. Pourtant lui-même il y a quelques mois, nous avait bien écouté, avait tout noté. Et maintenant voilà qu’il nous dit que rien de tout cela n’a existé ? Hans et moi, nous nous regardions un peu hébété. Mais après un long silence, il reprit enfin : « Mais, toutefois…Mais…heureusement, j’ai des amis, des vrais, qui malgré tous les interdits ont quand même essayé de comprendre et eux-même ont aussi fait des recherches. Non pas dans les archives du Vidzeme, car elles n’existent plus, tout a été brûlé. Ils ont recherché dans les archives de l’Eglise Luthérienne, en Allemagne ». Et là, il se mit à lire la lettre :
« En 1858, dès le 8 du mois de novembre et ce durant 7 nuits, au lieu dit Dukati, sur la Commune de Cesvaine, propriété de la famille des Barons Von Kahlen de Graši, ont été « soit-disant » aperçues des manifestations inexplicables par les serviteurs de Monsieur le Baron qui à ce moment là se trouvait en voyage d’affaire à Baden Baden. Le Pasteur Herman en relata les fait : Une lumière étrange sous le grand chêne, une voix étrange, des loups hurlants et les cloches de nos églises carillonnant seules. »
« En 1908, du 8 au 15 novembre, dès la nuit venue, tous les chiens et les loups de la région du hameau de Graši à Cesvaine, se mettaient à hurler en voyant une lumière blanche envahir la forêt de l’ours située sur les terres nommées Dukati et appartenant au Baron Von Kahlen. Nous nous refusons à commenter ces faits qui relèvent plus de la sorcellerie de ces petites gens sans éducation religieuse, que toutes autres manifestations acceptables par l’ Eglise. ».
Après un autre long silence, Ivars posa la lettre sur la table, se leva en reculant sa chaise et regardant vers le plafond. En prenant le même air solennel qu’à son arrivé, il dit: « Il ne s’est rien passé, cela est le fruit de l’imagination de petite gens sans culture, sans éducation, qui s’inventent des mises en scène pour mettre en valeur la sorcellerie qui a toujours cours dans notre paroisse et particulièrement dans nos pagasts (villages de campagne)….Voici Hans, Voici Māra, ce que j’écrirais sur le rapport que me demande mon évêque. » Et sur ce, il se leva, nous salua et se retira la tête basse, sans nous regarder… »
Mémé Māra se tut un long moment. Elle tenait toujours son mouchoir blanc dans sa main droite, ce mouchoir qui lui servit à essuyer ses larmes tout au long de son récit qui dura une bonne partie de l’après-midi. Ina était toute exténuée, épuisée. Je pense que c’est la première fois qu’elle avait pu écouter « l’histoire » de sa grand-mère jusqu’au bout. Un grand silence nous envahi tous les trois. J’avais au moins vingt pages de notes. Allais-je pouvoir me relire tant j’étais tremblant, emporté par le récit de Mémé Māra qui n’en pouvait plus de parler : « Puis-je avoir un verre d’eau s’il vous plaît ? ». « Mais bien sûr ! Allons au petit salon, Ilita nous servira une limonade. ». Et à petit pas, Māra s’appuyant sur l’épaule de sa petite fille Ina, nous nous dirigeâmes tranquillement vers l’entrée du manoir.
Pendant que nous nous désaltérions, Māra me dit : « Vous savez, Cher Monsieur, si je suis revenu à Graši après tant d’années, c’est un peu par nostalgie bien sur, malgré toute la souffrance que nous avons enduré ici, mon mari et moi. Cette souffrance qui nous a aussi ouvert les yeux…Non, le communisme n’est pas possible…les Hommes sont trop différents et il faut de tout pour faire un monde. C’est un rêve, il faut que cela reste un rêve qui peut, bien entendu, servir d’aiguillon de temps en temps car les Hommes auraient naturellement trop tendance à devenir individualistes et égoïstes, mais c’est tout…Sinon, le rêve se transformera à nouveau en cauchemar. Si aujourd’hui j’ai fait l’effort de revenir à Graši malgré mon grand âge, c’est surtout pour vous prévenir : Vers le 8 novembre 2008, à la tombée de la nuit, la Dame Blanche reviendra au pied du grand chêne de Dukati…, N’oubliez pas ! le 8 novembre 2008 et durant plusieurs nuits… ». Et Mémé Māra et sa famille repartirent aussi discrètement qu’ils étaient venus, comme de vrais lettons qu’ils sont.
Ces jours derniers, je me retrouvais seul devant ce…ce quoi ? Ce n’est pas un secret ? C’est une histoire difficile à croire, c’est son seul défaut, me semble-t-il ! Mais si j’avais choisi de ne pas en parler, je serai resté des années avec un malaise en moi. Alors, par chance j’écris un journal, et mardi soir, j’ai pris la décision de vous livrer cette histoire, de la faire revivre telle que Mémé Māra me l’a elle-même racontée.
Ce soir sur Internet j’ai recherché « Dame Blanche ». J’ai lu quelques sites. La plupart parlent de légendes. Mais est-ce réellement une légende. Je ne sais pas ? Vous en savez maintenant autant que je moi. Vous en pensez ce que vous voulez, mais moi je me sens bien plus léger !!!
Jean Amblard. Grasi août 2005
samedi 25 novembre 2006 à 09:32 |
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samedi 25 novembre 2006 à 17:28 |
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lundi 27 novembre 2006
Pensée du jour. Et le ventre alors ?
"On considère comme nobles les fonctions du cerveau et du cœur, alors que celles du ventre, par exemple, paraissent plus triviales. Et pourtant, c’est dans cette partie du corps que se créent et se forment les êtres. Non seulement c’est là que la mère porte son enfant, mais l’enfant, relié par le cordon ombilical, y puise des forces et se nourrit. Les Russes appellent cette région du ventre « jivot » et « jivot » en bulgare signifie « vie ». Oui, c’est dans cette région que la vie a sa source, et de là elle se propage et se distribue dans les autres organes du corps. Même le cerveau est tributaire de ce centre dont il reçoit la vie. C’est comme pour l’arbre : la région la plus importante de l’arbre, ce sont les racines qui sont là, cachées sous terre, noires et tordues. Nos racines aussi sont obscures et tordues, mais si nous savons comment les explorer, nous découvrirons un monde d’une extraordinaire richesse de matériaux et d’énergies."
Osraam M. Aïvanhov
Ps: D'où la nécessité de "re"prendre conscience que de la qualité de notre alimentation dépend la qualité de notre Vie ! à méditer....
J.A. philosophe gascon évadé en Lettonie
lundi 27 novembre 2006 à 09:02 |
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Un vent d’OTAN souffle sur le sommet de Riga. Il ne fera pas bon se promener dans les rues de la capitale balte cette semaine. Il risque d’y avoir des courants d’air. Et si, pour te protéger, tu t’habilles un peu trop, on pourrait te soupçonner de cacher une bombe atomique, bactériologique ou chimique sous ton manteau ! Le contrôle aérien a été renforcé, certaines rues sont interdites. Je n’imagine pas les mesures de sécurité qui doivent régner autour de l’ambassade de tonton Sam. Bref, cette semaine en Lettonie, mieux vaut rester dans la Nature. Donc, nous n’irons pas à Riga, Na !
Cela dit, il est vrai que sur cette planète, tout le monde n’a pas la même conception de la vie. Certains sont en quête de Liberté, de Partage et de Bonheur alors que d’autres cherchent délibérément le contaire. Alors vive l’OTAN qu’ici on appelle NATO. Ce n’est pas le vent des fous, mais le vent de la LIBERTE ! Utilisé à bon escient, c'est une formidable énergie renouvelable ! Pour plus d’infos :
http://www.ambafrance-lv.org/article.php3?id_article=434
D’ailleurs ici à Graši il n’y a pas de vent d’Autan et "La Soleil" est là ce matin ! "La Soleil" est la divinité centrale, la déesse de la mythologie lettone encore vivante ! Ils ont bien raison car sans La Soleil (féminin) pas de vie sur terre !
Ce matin à 9h15 depuis la fenêtre de mon bureau. Soleil sans vent !
lundi 27 novembre 2006 à 09:34 |
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mardi 28 novembre 2006
Comme on ne trouve aucune information sur cet événement mondial, je me dois de te faire part de mon approche et de mon ressenti ! Durant trois jours la Lettonie est en fête. A Riga c’est férié, tout est bloqué par la sécurité…Et on avait donné le choix au reste du pays, travailler ou pas. Le pays entier a choisi de ne pas travailler ! Donc, pas d’école, pas de banque ni d’administration…Par contre samedi prochain sera un jour de travail.
Durant trois jours, Riga est devenu la capitale mondiale de la Liberté. Comment la Lettonie a été choisie pour ce sommet ? Je ne sais pas ? Peut-être parce qu’en Lettonie il n’y a pas de sommet mais seulement une colline de 312 mètres qui est notre point culminant ? Alors Vaira, notre Présidente bien aimée a sans doute pensé : « Ce serait bien pour notre notoriété mondiale s’il y avait un sommet à Riga. Un genre d’Everest. Mais surtout pas un volcan. Il faudra y veiller ! Ainsi nous serons dans le vent !»
La Lettonie est un lieu magique, non seulement parce qu’il y a des déesses et autres druides qui vivent dans les forêts près des arbres sacrés, mais aussi parce qu’elle est charnière entre l’Occident et la Russie. Un zone tampon, un zone de transition composée de plus de 30% de Russes. Alors peut-être Tonton Sam qui a l’œil sur ce lieu magique qu’il baptise ‘stratégique’, a peut-être pensé qu’il était bon de venir flirter du côté de chez son pote Vladim le grand maître gazier ? Vladim n’a pas beaucoup de pétrole, mais il a du gaz et de la Vodka. Tonton n’a pas de pétrole mais il a des idées pour en avoir ! Il a aussi du Bourbon.
Mais peut-être ensemble pourraient-il trouver une alternative aux énergies fossiles ? La Vodka* et le Bourbon ne sont-elles pas des énergies renouvelables ? Il faut à tout prix envisager ce rapprochement EST-OUEST et Riga est bien Le lieu magique pour cela.
Halte à l’effet de serre ! Partageons nos savoir-faire écologiques pour une autonomie énergétique qui est bien la clé de la Paix dans le Monde !
Et au prochain sommet, on pourra entendre cette chanson dans le vent: "Il est des nôôtres !!! Il a son énergie renouvelable comme les ôôtres !!!"
Vodka et Bourbon sont des bio-carburants pour les moteurs, bien entendu !!! ce sont des énergies renouvelables à forte identité territoriale...
mardi 28 novembre 2006 à 07:52 |
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Maintenant ça suffit !!!
mardi 28 novembre 2006 à 19:27 |
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mercredi 29 novembre 2006
Chez nous dans le Midi de la France, on l’appelle le vent des fous. Lorsque le vent d’Autan souffle, nous ressentons une certaine nervosité ou somnolence. Peronne n'y est insensible. Ce vent qui remonte du sud, de la mer Méditerranée, est un vent chaud, un vent à contre-sens qui amène des ondes inhabituelles. Il est bien connu pour avoir une influence sur le comportement humain, sur les végétaux et pas seulement. Moi qui suis éleveur depuis mon enfance, j’ai bien remarqué cela sur mes animaux les plus sensibles comme les perdrix rouges par exemple. Bien sûr il faut vivre chaque jour dans un élevage pour pouvoir s’en rendre compte, mais j’étais capable de deviner que le lendemain, le vent d’Autan allait souffler. Tous mes animaux somnolaient comme s’ils étaient entrain de couver une maladie. Pour les perdrix grises, au contraire, c’était l’hystérie collective. Tu aurais fait entrer un vétérinaire dans l’élevage à ce moment là, il t’aurait refilé un traitement antibiotique à large spectre en attendant le résultat des analyses du labo ! C’est un phénomène bien réel et bien naturel.
Même dans les maisons psychiatriques il se passe des phénomènes étranges lorsque ce vent souffle. Tous ceux qui y travaillent peuvent en parler : des portes qui s’ouvrent ou se ferment, des meubles qui se déplacent, des assiettes qui volent par la simple volonté de l’esprit. Ces personnes nous font quelques fois un peu peur alors on les enferme hors de notre vue et on les dit aliénées, parce que différentes de nous. Bien sûr, elles ont des difficultés à vivre dans l’environnement que nous nous sommes construits et où leur place n’est pas prévue. Mais en fait, d’après-moi, certaines de ces personnes ont gardé des facultés naturelles que tout individu formaté par notre société perd dès sa naissance et qui, à force de sélection, disparaît de notre génétique. Dommage que nous n’exploitions pas toutes nos facultés naturelles. Nous nous affaiblissons…
Il existe des choses aussi graves dues peut-être au laxisme généré par ce fameux vent au sein de d’OTAN. Il y a des personnes qui tiennent le haut du pavé au niveau mondial sur lesquelles il faudrait se pencher un peu plus sérieusement. Nous les avons dotés de pouvoirs extraordinaires, bénéfiques, mais parfois aussi maléfiques avec une liberté d’action inouïe. Jamais je ne pourrais oublier, jamais ! cet épisode récent et douloureux de l’histoire de notre civilisation ‘dite civilisée’ où effarés devant notre petit écran, nous vîmes défiler des alibis si enfantins et si in-crédibles changeant chaque jour. Il fallait, au nom de la Liberté, bouter un dictateur hors du pouvoir. Certes, la cause aurait pu paraître honorable. Mais pourquoi ce dictateur et pas les autres ? Il y en a plein la planète ? Parce qu’il avait des énergies fossiles en stock ? LE MONDE ENTIER comprenait mais personne n’a rien dit…Et cela même au sein de l’OTAN…Et l’extermination de ce peuple continue…Espérons que les nouveaux pays qui entrent dans ce formidable outil de la Liberté, feront pression pour que la Liberté soit pour Tous et pas seulement pour les dominants…
Après trois jours de vent d’Autan, il pleuvra, c’est sûr !
mercredi 29 novembre 2006 à 07:21 |
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Latvijas jaunieši !!! Mūsu nākotne ir šeit!!!
"Aux Jeunes Lettons : Notre avenir est ici !!!"
C'est l'idée que je propose à travers mon concept de diagnostic-propective déjà réalisé en Pologne et en cours ici dans la région de Madona. Grâce à l'implication des jeunes du Lycée, nous avons créé un club de prospective qui se réunit tous les 15 jours.
Comme il y a des ignorants qui ne comprennent pas le letton sur cette planète, je te le traduis en français aussi. Mais j'ai le double de travail...
mercredi 29 novembre 2006 à 12:18 |
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Happy brithday to You, Jakouille la fripouille !