Journal d'un Paysan du Gers en Lettonie

Klets, la boutique la plus géniale de Cesvaine mais qu'il faut savoir où elle est...

Klets, c'est le nom (qui signifie grenier) de cette merveilleuse petit boutique de Cesvaine où tu trouves tout ce que tu cherches et que tu ne trouveras nulle part ailleurs ! Je n'exagère pas, il y a plein de trucs sympas, des souvenirs qui ne sont pas fabriqués en Chine mais en Lettonie ! Mais voilà le défaut, parce qu'il y en a un de taille pour les étrangers; Dans la culture lettone on est discret... Et c'est un problème quand on fait du commerce ! A part les habitants de Cesvaine, personne ne sait où se trouve leur boutique qui, de l'extérieur ressemble à tout sauf à une boutique. C'est cette vieille bâtisse au pied du château de Cesvaine en entrant dans la ville, là où commencent les nids de poules.

De l'autre côté de la rue, se trouvent la bibliothèque municipale et les anciennes écuries du château transformées en école de musique.

Mais une fois à l'intérieur !!! C'est un réel plaisir de fouiner et d'envie de tout emporter que nous offre les deux soeurs SANITA et ILVA, des vraies Lettones du terroir qui aiment faire partager la culture de leur pays avec le sourire par dessus le marché (phénomène rarissime en Lettonie !). On peut même y acheter des fleurs, produits de consommation courante !

Et il y a même un rayon "Souvenirs de Cesvaine" que les Français apprécient particulièrement car ici nous ne sommes pas en région touristique et il est difficile de  trouver des bibelots locaux ou même des cartes postales.

Alors la prochaine fois que tu viendras, tu sauras où trouver le petit souvenir de Lettonie et plus particulièrement de Cesvaine et de... Grasi ! Oui, car ne trouvant aucune part des cartes postales de Cesvaine, nous avons pris l'initiative de les créer nous même et de les revendre aux boutiques locales toutes enthousiastes de cette idée. Ils n'y avaient pas pensé et pourtant entre Grasi et le château de Cesvaine, il passe de plus en plus de migrateurs à deux pattes, en plus des cigognes...

Goûter puis dîner pour le départ de Margaret l'Australienne

Déjà ? Elle nous quitte déjà ? Il ya déjà un mois qu'elle est là ? La Lettonie doit plaire aux Australiens, peut-être parce que le pays est tout petit et qu'eux sont habitués aux immensités ? On ne sait pas, mais en tous cas depuis près d'un an, pratiquement tous les Volontaires qui viennent individuellement proviennent tous de l'autre côté de la planète. Margaret s'en va mais deux autres Australiennes arrivent la semaine prochaine !

 

 

Un petit goûter était organisé vers 17h30 avec les enfants. Ce soir, dans quelques minutes, nous allons au restaurant à Madona en petit comité pour entourer Margaret qui nous quitte mais ne repart pas encore dans son pays. Elle l'a quitté pour un an, histoire de changer d'air. La semaine prochaine elle part pour l'Ecosse voir s'il y a moins de poussière qu'en Lettonie. En ce moment c'est la sécheresse qui s'installe et la circulation sur les pistes est poussièreuse. Vivement la pluie !

Les autres évènement qui rompent le rythme du quotidien (qui n'est pas monotone pour autant !) Hier nous avons fêté l'anniversaire de notre chère Elina, qui a...Non, même en Lettonie ça ne se dit pas. Disons qu'elle est grande et sage puisque c'est notre assistante sociale.

 

Il y a aussi la maman de Christophe, son amie et une de ses tantes qui sont arrivées à Grasi. Pas encore de photo... 

Le matériel agricole nécessaire au fonctionnement de la ferme pédagogique du village d’enfants de Grasi.

Fondation du village d’enfants de Graši

Lv 4871 Cesvaine, Lettonie

Tel : +371 29438413  [email protected] 

www.grasufonds.lv  www.capesperance.ublog.com

Au cœur de la Lettonie, le village d'enfants de Grasi a été fondé par l'association française "CAP ESPERANCE". Il accueille depuis 1995 une trentaine d'enfants orphelins ou issus de milieux très défavorisés. Il est devenu au fil des ans un établissement pilote dans le domaine de l'aide à l'enfance en difficulté. Sa vocation est de permettre aux enfants de surmonter les épreuves qu'ils ont connues, de s'épanouir et de les insérer dans la société.

Le village d'enfants de Grasi est composé de petites maisons familiales chaleureuses, où les enfants retrouvent leur équilibre. Scolarisés dans les écoles de la région, ils acquièrent des contacts extérieurs importants pour leur épanouissement.

Nous voulons aussi les former et les insérer dans la vie professionnelle. Pour les aider à réaliser leurs projets futurs, les enfants bénéficient d’un accompagnement personnalisé. Nous développons pour eux différentes infrastructures, telles que les chambres d’hôtes et la ferme pédagogique auquelles ils peuvent participer en fonction de leur sensibité.

La ferme pédagogique.

Les travaux de création de notre ferme pédagogique ont débuté en 2005 par la rénovation ou la construction de petits bâtiments et l’aménagement d’enclos qui ont permis l’entrée des premiers animaux (chevaux, poneys, daims, chèvres, âne). Nous souhaitons dans un même temps sauvegarder et conserver les races locales qui font parties du patrimoine du pays.  Le site sera ouvert au public.

Le site de Grasi s’étend sur environ 70 ha dont 40 ha SAU (surface agricole utile) conduits en agriculture biologique. Tout a été défriché en 2005. 30 ha sont en prairies et 10 ha sont destinés à produire des céréales nécessaires à l’alimentation des animaux. Nous avons aussi un grand verger de pommiers en cours de restauration.

Dans une ferme, la mécanisation est un poste important. Nous nous adressons aux agriculteurs, professionnels du machinisme agricole ou toutes personnes sensibles à notre démarche. Par vos dons, aidez-nous à poursuivre la réalisation de notre projet. Du bon matériel d'occasion conviendrait parfaitement.

Voici la liste du matériel encore manquant.

- Petit tracteur bas, style fruitier, 4x4 30/40 cv

- Remorque benne polyvalente 4 à 5 tonnes

- Epandeur à fumier 5 tonnes environ

- Remorque bétaillère Van

- Herse animée 2.5m ou 3m

- Vibroculteur

- Lame niveleuse

- Cultivateur lourd

- Disques covercrop

- Herses plates 4m

- Herses étrilles

- Cultipaker

- Semoir à céréales

- Pompe à sulfater

- Distributeur centrifuge

- Sous-soleuse

- Faucheuse

- Faneur-andaineur

- Botteleuse ou petit round baller

- Girobroyeur

- Fendeuse de bûches

- Tarière sur relevage de 15-18cm

- Citerne à carburant, 500 à 1000litres

- Groupe électrogène

- Abreuvoirs, nourrisseurs

- Broyeur ou concasseur à céréales, électrique

- Barrières et cornadis

- Poste de clôture électrique

- Matériel spécifique à la fabrication de jus de pommes

En Midi-Pyrénées, dans le Gers, à Saramon, Charles CAVASIN, agriculteur à la CUMA, tel : 05 62 65 47 66 propose de stocker le matériel destiné au village d’enfants.  Si vous êtes de cette région, contactez-le.

Quelle que soit votre région ou votre pays, faites-nous part de toute initiative concernant le matériel ou le transport. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à contacter le chef de projet en Lettonie:

Jean Amblard (Paysan du Gers)

Fondation du village d’Enfants de Grasi

LV4871, Cesvaine, Lettonie

mobile: +371 29 38 66 32

bureau: +371 64 85 26 81

[email protected]

Vous pouvez diffuser cette liste ! Merci

Au delà de l'eau de là.

Normunds a la joie de vous annoncer que l'eau est revenue à Grasi: "On est tranquille pour un moment, l'ancienne pompe dura plus de dix ans." Mais dix ans qu'est-ce dans une vie ?

Le blé et l'orge bios que nous avons semés le 15 mai sont bien nés, mais ils ont soif ! Il n'a fait qu'une petite averse le lendemain, puis plus rien.

En parlant d'Au delà... Tout à l'heure en revenant de faire quelques courses à Madona je me suis arrêté à Sarkani. Non cette fois-ci je ne me suis pas fait arrêté par la policija mais j'ai pensé faire quelques photos du kapi (cimetière). De tous les pays que je connaisse, je crois que ce sont les cimetières lettons les plus beaux et je ne pense pas être le seul à penser ça, car tous les Français qui viennent ici ont la même réaction: "Ne pourrait-on pas s'arrêter pour faire des photos ?" Et comme celui de Sarkani est sur notre route et qu'on y passe à 50km/h devant (sinon gare), ce doit être le plus photographié de Lettonie ! Les cimetières lettons sont bien le reflet de la culture du pays, proche de la nature... Toujours dans une forêt, très propre et fleuri selon les saisons, des petites haies entourent l'espace familial et un banc rend le lieu convivial. Religion ou pas, les choses restent simples comme la nature... On doit y reposer en paix, juste dérangé par les petits oiseaux qui chantent ou le bruissement du vent dans les branches. Les images parlent d'elles-mêmes.

 

 

Les évènements de ce beau jour de mois de mai

 

Le plus important, c'est l'arrivée d'un nouveau petit garçon de 10 ans au village d'enfants. Il n'est pas arrivé là par hasard mais à la suite d'évènements douloureux qui ont déjà marqué le début de sa vie, comme tous les enfants qui se retrouvent dans un orphelinat... Je participe activement à l'ambiance du village d'enfants mais je ne sais pas tout. Bien qu'elle laisse souvent des traces, je ne cherche pas forcément à connaître les détails de leur misère passée. A Grasi plusieurs personnes s'occupent très bien de tout cela.  Personnellement, j'essaie, comme un vrai grand père de leur donner tout l'amour que je peux. Une chose m'intéresse pourtant, c'est leur futur. Les plus grands viennent travailler avec moi quand ils en ont envie. La ferme pédagogique c'est pour eux que nous la réalisons, pour ceux qui veulent, pour ceux qui s'y intéressent. Souvent je remarque leur sensibilité à tel ou tel travaux qui les passionnent plus que d'autres, leur adresse aussi. Et qui sait, cela peu permettre de les aider à trouver leur orientation professionnelle. C'est déjà arrivé...

Un autre fait marquant de la journée, il n'y a plus d'eau à Grasi... Tu ouvres le robinet, rien, tu tires la chasse, rien... Dans la petite cabane au fond du parc du manoir, Edgars et Normunds sont très occupés. Ici, dans les campagnes, le réseau d'eau courante n'existe pas, elle provient de puits. C'est mieux que dans certains pays où même en ville il n'y a pas l'eau courante, Nisporeni en Moldavie, 15000 habitants par exemple. Mais revenons à nos Lettons dans leur cabane. A Grasi nous avons deux puits artésiens qui alimentent le village d'enfants en eau ferrugineuse potable. L'un d'eux, celui du bas qui dessert le manoir et Berzi a sa pompe immergée à près de 100 mètres de profondeur. Elle est en panne, il faut la changer, mais avant il faut la sortir de là ! Et ce n'est pas une mince affaire: deux jours de travail au minimum. Vendredi soir, l'hôtel est plein pour le week end, il faudra de l'eau...

Un chantier pour l'été: la rénovation de la vieille ferme d'Oslejas. Je vais passer commande des matériaux dès demain et les travaux débuteront avec l'arrivée des Volontaires internationaux en juillet :  Rénovation de la toiture (qu'il faut aussi redresser, ça m'inquiète un peu...) et aménagement de la partie droite en écurie où nous pourrons loger quelques animaux supplémentaires dès l'hiver prochain. Ce qui n'empêche pas le démarrage du grand chantier de la grande ferme ! Quel boulot quand il fait beau ! Elle sera belle cette fermette, j'aime bien ce bâtiment.

 Tu as vu le beau temps que nous avions aujourd'hui en Lettonie ? Dans le Gers il pleut... Hi, Hi, Hi !

Tond tonton tontaine et tonton

Pendant que je travaille sur la réinstallation des photos sur mes journaux d'avant octobre 2007, j'ai un peu de temps pour donner les dernières nouvelles.

Pourquoi me suis-je une fois de plus trop impliqué pour finir avec un bon lumbago ? Ils veulent tous piloter les engins, ils se disputent même, ce qui m'oblige à mettre en place une liste d'attente !

Mon dos m'interdisant désormais trop de folies, du moins pour quelques semaines, je suis devenu formateur-paysagiste amateur. En effet c'est la première année depuis que je suis à Grasi que je me retrouve responsable du parc et ce n'est pas une mince affaire. Il doit y avoir plus de deux hectares de gazon et en Lettonie, l'herbe ne fait pas semblant de pousser comme dans le Gers, tu n'as pas fini d'un côté qu'il faut recommencer de l'autre !

Après l'école, vers 16h, ils débarquent dans mon bureau "Gribu traktoru !" (je veux le tracteur) mais des tracteurs il n'y en a qu'un alors il y a aussi la tondeuse et en troisième lieu, avec moins de succès le trimer et le pire c'est de ramasser l'herbe au râteau... C'est aussi dégradant que de sortir le fumier de l'écurie ! Alors il faut avoir sacrément besoin d'argent de poche ! Mais le cas se présente de temps en temps, ce qui permet au parc de Grasi d'être propre.

Nous sommes aussi entrain de faire des gros travaux de mise aux normes des eaux usées. Un gros chantier ! Le chef d'équipe de l'entreprise lettone est aussi sourcier. Me voyant intéressé, il m'a fait essayer, mais non, je n'ai pas le magnétisme correspondant... Je suis toujours admiratif de toutes les possibilités que l'homme possède et qu'il n'exploite que très rarement. Nous possèdons tous des dons différents que nous ignorons souvent... Dommage.

A part ça, demain Christophe va à l'aéroport chercher sa maman, sa tante et une de leurs amies. Elles passeront comme chaque année une semaine à Grasi. Et le weekend prochain ce sera le Centre Culturel Français de Riga qui débarquera avec une trentaine d'apprenants le français pour un stage en immersion. Interdit de parler letton, ce sera un week end francophone. Et les parlants le français de Grasi partiperont ! Ce stage avait eu lieu il y a deux ans, ce fut très agréable pour nous et aussi pour ces Lettons adultes qui ont choisi notre langue. Ils sont sympas ! En plus ça m'arrange bien ! On pourra leur offrir un brin de muguet. Ici le muguet c'est le 1 juin et aujourd'hui j'ai aperçu les premières clochettes. Moi je ne les ramasse pas, c'est très beau dans la forêt.

A la pêche à la grenouille ! Il faut venir à la pêche à la grenouille en Lettonie ! Ici ce n'est pas pollué comme chez nous et les grenouilles foisonnent ! Sur la photo que j'ai prise tout à l'heure sur le petit étang du parc du manoir,  j'en compte une trentaine. Les Lettons ne les mangent pas.

Pas beaucoup de baratin ces jours-ci.

Faut m'excuser, je n'écris pas trop en ce moment, je suis entrain de remettre à jour le début de mon blog, j'ai trouvé un truc pour faire revivre les pages de mon journal qui avaient perdu leurs photos. Je suis donc entrain de réinstaller mes journaux qui étaient sur UBLOG de mars 2005 à septembre 2007 avec les photos ! Je n'ai terminé que 6 mois, mois par mois, d'avril à septembre 2007... C'est très long mais quel plaisir de retrouver les photos même si elles sont de moins bonne qualité...

Pour les retrouver, recherche dans les archives sur la colonne de droite.

J'écris deux blogs à la fois !

Ce n'est pas un secret, bien au contraire, j'écris aussi le journal du Village d'Enfants de Grasi. Il est différent, c'est normal, mais les deux sont complémentaires. Alors de temps en temps, jette-y un oeil. Tu peux le retrouver en permanence dans la colonne de droite "Website de Grasi".

Coucou ! www.capesperance.ublog.com ensuite Il y a aussi le site du village d'Enfants à voir !

Et pour y voir encore mieux clique ici

Toulouse capitale européenne de la Culture en 2013 ?

Toulouse est candidate au titre de Capitale européenne de la Culture en 2013.

Imagine une ville entière, transformée en galerie vivante, des spectacles partout et tout le temps, une année de fièvre culturelle et de brassage artistique...Cela pourrait être Toulouse en 2013.

Cette candidature, portée par la ville, l’agglomération, le département et la région, prend forme à travers l’association Toulouse 2013.

http://www.toulouse2013.fr/

Photo: Xavier le Sabaillanais émigré à Toulouse avec son Ambo-Trio

Tableau: Jean Luc Netter, l'artiste gersois

Séance de pédicure à la ferme pédagogique !

Aujourd'hui, après l'avoir solicité à plusieurs reprises ces dernières semaines, Vladislavs est enfin arrivé avec son gros coupe-ongles pour la petite toilette printanière des équidés. Nous commencions par le gros morceau, Duna (Douna) aussi grosse qu'une dune bien que son nom signifie "duvet" en letton.

 

Ce fut laborieux, elle résistait, ruait, pas très rassurant ni pour elle, ni pour nous. Vladislavs travaille à la lettone, sans filet ! Pas facile de manipuler ces mastodontes, heureusement qu'll y a quelques arbres dans l'enclos. Mais tous étaient là à la carresser et à la rassurer "T'inquiète pas, c'est bientôt fini."

Puis vint le tour d'Orliks le poney qui lui, semblait aimer ça. Il ne broncha pas, peut-être pour montrer à Marie-Louise l'ânesse qu'il était le plus grand.

Mais tout le monde sait que contrairement aux idées reçues, les ânes sont les plus intelligents et notre Marie-Louise le prouva dès que vint son tour. Elle se doutait bien de ce qui se préparait et dès qu'Orliks fut relâché, elle partit en courant et il fallut à force de patience, l'enfermer dans l'écurie pour l'attraper. Mais finalement, malgré son inquiètude, elle se laissa faire aussi. Ainsi tout le monde est rechaussé à neuf pour gambader tout l'été dans les prairies.

Mon dos m'a dit...

Ce matin, mon dos m'a dit: "Stop ! arrête de faire le jeune homme !" J'ai du rentrer le tracteur au garage et rester allongé toute l'après-midi. Ce soir ça va mieux, juste ankylosé, mais surtout pas de gestes brusques, chaque mouvement doit être étudié. Mais t'inquiète pas, j'ai l'habitude ! J'ai fêté ces jours-ci l'anniversaire des 26 ans de mon premier lumbago, je m'en souviens encore ! C'est de l'arthrose, de l'usure, un dos de vieux paysan... Rien à faire, il faut s'habituer à vivre avec...

Sinon, question OGM, le parlement et le sénat français* l'ont adopté. Désormais pour faire pénitence, dans leur cantine ils devront manger OGM chaque jour ! Le seul truc de positif que je trouve dans ce texte dont je ne connais que les grandes lignes c'est que si on le respecte, il n'y aura pas d'OGM très longtemps en France. "Dans l'état actuel de nos connaissances" (disent les chercheurs libres de s'exprimer), il faut continuer les recherches dans des laboratoires publics et non privés et surtout pas en plein champ, c'est prématuré !

Dans les années 2000-2002, alors qu'en France le pollen OGM était diffusé illicitement par "les firmes dont on parle" grâce aux petites parcelles bien planquées au milieu des immensités de la production, déjà des traces étaient remarquées dans des parcelles bios  par les organismes certificateurs de l'agriculture biologique qui se devaient de déclasser la production des adhérents concernés. Déclasser signifiant vente dans le marché conventionnel dont prix est inférieur...déjà c'était une atteinte à "la liberté de choisir avec ou sans" qui pénalisait les innocents, une alerte qui n'a pas été médiatisée, pourquoi ? J'ai fait partie d'une commission de certification d'un organisme certificateur de l'agriculture biologique... Depuis que j'ai quitté (provisoirement !) mon pays, j'ai aussi quitté ce poste, mais j'imagine que cela n'a fait qu'empirer. Il faut donner la parole aux organismes certificateurs de l'agriculture biologique ! Eux, ils savent !

Le pollen n'a pas de zones d'influence ni de frontière électorale, porté par le vent, il peut faire des dizaines, des centaines, des milliers de km, comme les nuages radioactifs ! Alors imaginons ce qui va se passer si une grosse partie des surfaces agricoles sont productrices d'OGM. Et nos producteurs et consommateurs qui ont choisi "sans", seront-ils respectés ? Oui, car désormais il y a une loi qui les protège contre les OGM. Elle a été votée aujourd'hui. Donc, même pas le peine de semer des OGM, envoyez directement vos sacs de semences en Lettonie, les villes sont chauffées avec des grosses chaudières à bois (polycombustibles), ces sacs seront transformés en énergie renouvelable ! une aubaine pour la planète !

*Il faut juste rappeler que 70% des Français sont contre la dissémination d'OGM en pleine nature et dans leur alimentation

A part ça, quoi de neuf ?

Aujourd'hui je fête les 16000 visites depuis septembre 2007, date à laquelle j'ai commencé chez Typepad . Mais avant cela mon journal était chez Ublog depuis le début, en mars 2005. Alors si tu multiplies le nombre de mois par une moyenne de 2000 visites/mois ! Un chiffre allucinant juste pour une histoire de petit paysan... Merci à tous d'être là, vous me tenez compagnie !

A part ça... Heu... Je me sens mieux et j'exploite cet état pour bosser un max. Je me tape 7 à 8 heures de tracteur-tondeuse par jour pour rattraper le temps perdu. Et les enfants viennent m'aider à leur retour de l'école.

A part ça... Il faudrait qu'un commerçant avec un bon service après vente viennent s'installer à Madona pour vendre des tondeuses à gazon. Il ferait fortune ! Ici, ils vendent, c'est sûr, mais après, garantie ou pas, dém...brouille-toi. Si tu es un peu bricoleur, il suffit d'attendre les pièces de rechange quelques semaines en téléphonant ou passant de temps en temps au magasin histoire de leur rappeler que tu existes. Mais si tu ne comprends rien à la petite mécanique, mieux vaut acheter une autre tondeuse que d'attendre la réparation qui peut durer plusieurs mois. Le gazon c'est maintenant et pas en octobre ! Donc, j'ai du attendre simplement des lames de rechange pour les tondeuses... Pendant ce temps la végétation poussait à la vitesse de la lumière sans compter ces satanées fleurs de pissenlits si difficiles à couper. Alors nous n'en sommes qu'à la première coupe, mais quelle coupe ! on pourrait en faire des bottes de foin ! Mais ne désespérons pas, il y a un mariage qui a loué le manoir de Grasi samedi soir, le parc sera super !!!

A part ça... Question service après vente letton, il y a aussi l'exemple Juris (Youris), informaticien et commerçant. Tu te rappelles qu'avant de partir en France le 20 avril je lui avais confié mon ordinateur du bureau encore en garantie qui avait des problèmes du côté des prises USB. Il devait me le ramener 8 jours plus tard sans faute, foi de Juris ! C'était bien synhronisé à mon retour, il serait là car c'est important, j'y ai de nombreux dossiers, de nombreux mails et des adresses sur des affaires en cours, Juris le savait...Nous sommes le 21 mai et toujours pas d'ordinateur ! On y téléphone régulièrement, il promet toujours. Cette fois-ci c'est Valda qui l'a appelé d'un ton pas très démocratique mais bien normal vu les circonstances. Il a promis pour samedi prochain... de quel mois ?

A part ça... Sur mon bureau j'ai une liste de gens à relancer en permanence, c'est la vie lettone... Surboockés les Lettons ? Peut-être ont-ils raison ? Ils vivent au rythme de la nature, demain il fera jour... après demain aussi

A part ça... Si durant la journée il fait soleil, le temps reste frais et dans l'appartement le soir, j'ai presque froid, je mets une petite laine. Bon je ne vais pas tarder à me coucher... Bonne nuit !

A Prague-Suchdol, il y en a au moins une qui lit attentivement mon journal !

Hier, en rédigeant mon texte, je m'interrogeais si de mémoire j'orthographierai correctement le nom de l'université d'agriculture de Prague. Eh bien je me trompais ! s'empressa de m'écrire mon amie Jana qui est chercheur dans cette même université ! Il s'agit de SUCHDOL et non de Schudol, le quartier surplombant la plus belle ville d'Europe que j'aimerai bien continuer de visiter... En tous cas, merci Jana pour cette rectification ! Je suis heureux que tu lises mon journal !

Finalement, je vais profiter de l'occasion pour mettre quelques photos et aussi le récit de mon premier voyage en République Tchèque en 2002 avec mes étudiants gersois en agriculture biologique. Ce fut une belle aventure me rappellent-ils lorsque je les revois ! Depuis j'y suis revenu au moins trois fois si ma mémoire est bonne...

Et la Bulgarie ?

J'ai des souvenirs en Bulgarie, au pied des Pirines, ces belles montagnes semblables à nos Pyrénées. Avec Gérard, j'étais allé au lycée de Razlog à 200km au sud-ouest de Sofia, pour y établir des liens dans le cadre de programmes d'échanges européens "Coménius" avec le lycée de Masseube où j'étais coordinateur de la formation agriculture biologique. A cette époque je revenais de Pologne où avec mes étudiants de la SIL BIO je venais de réaliser un "diagnostic-prospective Drabina" dans la région de Staszow avec le concours des étudiants du lycée agricole de Sichow (Chirouf) et nous avions aussi fait un petit saut jusqu'en Tchèquie pour visiter quelques fermes, l'université Prague-Schudol (ça s'écrit comme ça ?) et le lycée agricole d'Humpolec en Bohème ! Quelle année riche d'histoires européennes car j'étais  allé aussi en Lettonie sans encore connaître Grasi et peut-être même en Roumanie à Cluj Napoca !

Et quel plaisir lorsque ce 1 mai dernier, lors de la "Journée Education sans Frontière" où je représentais la Lettonie, j'apprenais le matin même qu'une bonne équipe de Razlog était là dans le Gers ! 23 élèves et Elena mon amie prof de français, Raitsu (se prononce Raïtchou mais je ne sais pas l'écrire. pardonne-moi...) et sa charmante fille. Tout cela refit surgir plein de bons souvenirs même si je n'étais resté là bas que 3 jours en juillet 2002. A cette époque je n'avais pas encore d'appareil photo numérique... Mais j'ai pu faire quelques photos des Bulgares le 1 mai.

Ils avaient apporté leurs tenues traditionnelles pour nous régaler de quelques danses. Il faut que je revienne en Bulgarie, je veux comprendre comment fonctionne l'agriculture et aussi proposer mon "diagnostic-prospective Drabina" aux jeunes ruraux. J'ai retrouvé le récit de mon voyage, il est ici

A droite, avec les lunettes de soleil Raïtchou (Prof au lycée de Razlog) et sa fille (qui parle un français parfait et qui sera institutrice dès la rentrée prochaine. A Razlog ?). A côté d'eux, se préparant à signer la convention de partenariat pour 4 ans de plus, Elena prof de français (chemisier blanc) en compagnie de sa directrice.

A bientôt la Bulgarie !

(il y avait aussi mes amis Roumains de Sibiu, j'en parlerai plus tard.)

J'étais dans la région "Latgale" pour parler avec optimisme de développement rural-local-durable

Aujourd'hui, presque au pied levé, sans trop savoir devant quel public j'allais intervenir, j'étais invité à une rencontre de fonctionnaires chargées (Eh oui, toujours de femmes ! normal en lettonie.) de l'agriculture dans la région la plus pauvre du pays (c'est ce qu'on dit.)

 

Dans ce contexte de pollution par les multinationales qui prennent un pouvoir féodal sans précédent sur la planète en pollinisant aux OGM nos démocraties, notre nature et notre alimentation, comment parler de l'avenir de la ruralité avec optimisme ? c'était le défi que j'avais à relever.

Alors j'ai repris mon discours bien rôdé du développement rural-local-durable basé sur l'identité territoriale. Recherchons dans nos traditions locales de productions, nos savoir-faire et organisons le développement sur ces bases là. Protégeons-nous des concurrences déloyales en identifiant la qualité supérieure de nos produits qui entretront sur le marché avec une identité géographique correspondant à un cahier des charges précis pour informer et respecter les consommateurs. Alors, comme la France a un savoir faire exemplaire en la matière, j'ai cité des exemples qui parlent, comme les AOC :Bordeaux, Champagne, Roquefort...etc, des IGP comme le foie-gras du Sud-Ouest, les pruneaux d'Agen...etc des noms qui veulent dire quelque chose, même en Lettonie c'est la preuve de l'efficacité du système de protection et de mise en valeur de l'identité géographique. Ces centaines de bons vins aux noms prestigieux, ces bons poulets du Gers élevés en plein air, il y a pléthore d'exemple chez nous dans le Gers et ailleurs ! Pas difficile d'argumenter le sujet.

Et la Lettonie ? Et la région Latgale ? Que pourrait-elle proposer comme bons produits identifiés à son terroir répondant à un besoin des consommateurs européens ? Quelles traditions locales ? Le lait, le fromage, les patates, l'aneth, le sarrazin, les pissenlits, que sais-je ? Et l'identité lettone n'est-elle pas porteuse de cette belle image de nature ? L'agriculture biologique ne pourrait-elle pas être mise en valeur par cette identité là sur le marché européen ? Il existe un potentiel phénoménal et sous-estimé par la profession agricole européenne, une demande déjà insatisfaite des produits bios qui ne fera que se développer au fur et à mesure que les laxistes actuels se rendront compte dans quelle panade les Monsanto et tutti quanti (parce qu'ils ne sont pas seul sur la place !) auront mis la planète entière. Ainsi peut-être comme il est écrit, les derniers seront-ils les premiers ?

La lettonie a un potentiel culturel et naturel favorable au développement de l'agriculture biologique, même si pour le moment, par faiblesse elle a cédé au chantage du loobing mondial des OGM. Et la France résitera-t-elle ? 70% des Français ne veulent pas d'OGM, nos élus respecteront-ils leurs électeurs ? C'est un problème de liberté et de démocratie sans oublier le principal, le fragile équilibre qui permet la vie sur terre. On peut faire du fric sans tout dilapider ce qui nous entoure, question d'équilibre...

Photo: Les pissenlits des plaines immenses abandonnées du Latgale que j'ai traversé tout à l'heure. Qui a dit qu'il y aurait pénurie alimentaire sur la planète ?  les spéculateurs probablement ! Au lieu d'essayer de justifier notre faiblesse face aux loobies de la pétrochimie en disant qu'il faut que nous produisions encore plus, favorisons simplement le développement agricole des pays maintenus volontairement dans la pénurie, il y aura de la nourriture pour tous et l'exode des jeunes ruraux cessera...

Faut pas rêver qu'ils disent...

Sans rêve point de réalité. Le rêve est un préalable à toutes réalités.

Tout commence par un rêve qui engendre la réflexion qui engendre l'idée qui engendre le projet qui engendre la mise en oeuvre qui engendre la réalité.

"Le rêve est-il un dédoublement de la personnalité ou bien est-ce une image trop floue ?"

"Demande à mon voisin de gauche ?"

"Oh, Kristofs ? qu'en penses-tu ?"

"Chut..."

Encore un petit papier sur l'Arménie

Jean-Luc l'artiste-prof Gersois est revenu enchanté de son séjour pédagogique en Arménie. Finalement ce pays a, comme son papier en se consumant, un parfum vaporeux qui donne envie de le découvrir... Voyant que j'avais mis ses photos sur un de mes derniers blogs, ce matin il m'en a envoyé d'autre. Merci !

 

 

Avant son départ, il était très inquiet par l'actualité dont on nous bassinait en France à propos de ce pays en révolution. Certes, il est pauvre comme la plupart des pays qui ont souffert du soviet-système, la démocratie y est fragile et le peuple a sans doute raison d'être vigilant, mais pourquoi dangeureux ? C'est faux. Arrivé là bas, il n'en a plus parlé une seule fois. Ce fut l'émerveillement, les gens sont chaleureux et accueillants. 

 

Dis Jean-Luc, tu repars quand pour une nouvelle mission de prof de français à Erévan ? Ya pas une petite place pour moi ? Juste quelques jours pour sentir le pays... Ensuite, tu pourrais revenir en Lettonie, on a besoin d'un prof de français aux lycées de Madona pour la rentrée prochaine ! 50 élèves attendent !

Le 8 mai, je n'étais pas à la première rencontre des voisins des coteaux de Sabaillan, Tournan, Simorre...

Et je le regrette... Snifff, car il y a longtemps que je rêvais d'un tel évènement. Nicole et Yves (qui viennent fréquemment en Lettonie !) ont provoqué la rencontre de nos voisins, malheurement pour moi, la date a été choisie tardivement et je n'ai pu y participer.

J'étais à Sabaillan 4 jours avant, mais je n'ai pas pu changer mon billet d'avion (trop cher...). Mais l'an prochain, c'est sûr, je serais à Sabaillan le 8 mai !

La campagne française se repeuple et ce n'est pas trop tôt ! Elle vécut une longue période de désertification déconcertante programmée par de savants technocrates dont ceux qui sont encore vivants s'en mordent maintenant les poings(j'ai eu la chance d'en rencontrer et j'en ai parlé avec eux...).

On a tué la vie rurale, le savoir paysan, le respect et la connaissance de la nature, pour planifier une urbanisation à outrance, telle des élevages de consommateurs en batterie, alimentés par la grande industrie multinationalisée, un peu comme le soviet-système "travaille, consomme et tais-toi".

Mais le problème actuel, c'est que la grande industrie fout le camp ailleurs et si nous ne réagissons pas rapidement, nous allons rester comme des cons, entassés dans le béton alors que l'avenir est (et a toujours été) "les pieds sur terre". Vive le retour à la vraie vie en harmonie avec la nature !

La campagne se repeuplant, du sang neuf y revient et c'est très bon pour éviter la consanguinité !

Mais souvent on ne connait plus ses voisins car les habitudes paysannes d'autrefois ont bien changé et de plus, la plupart des nouveaux voisins ne sont plus agriculteurs. C'est une formidable richesse culturelle européenne qui fait revivre nos petits villages, mais cette richesse répartie dans chaque maison, il faut la partager pour la faire fructifier. Alors si on ne peut plus la partager par le travail, faisons-le par les loisirs et comme de coutume en Gascogne, autour d'une bonne table.

Pratiquement tout le monde était là et l'ambiance fut, de tous les avis que j'ai pu avoir, des plus agréables ! Finalement tous attendaient ça et il fallait simplement un déclic !

Merci à Nicole et Yves pour cette heureuse initiative et aussi pour l'organisation de cette première rencontre ! Rendez-vous le 8 mai 2009 !

Jean-Luc le Gersois reviendra en Arménie

 Il est revenu de sa mission pédagogique en début de semaine avec plein de bons souvenirs.

Jean-Luc, mon copain d'Auch est prof FLE (français langue étrangère) à la retraite mais il continue occasionnellement... La vie est une fantastique aventure !

Retour d'Arménie, bientôt en Lettonie. Voici les quelques photos qu'il m'a fait parvenir aujourd'hui.

Le mont Ararat vu d'Erévan

Les salles de classe,

l'immeuble où il était logé

Mais surtout le souvenir de ses élèves des cours de français: Que des filles ? comme en Lettonie ! Petit veinard !

Chapeau Mireille !

  Comment expliquer... J'ai connu Mireille en découvrant par le plus grand des hasards son blog alors qu'elle était de retour d'une mission professionnelle en Lettonie. Mireille travaille à l'ENFA de Toulouse et j'en ai déjà parlé dans un précédent journal que tu peux retrouver ici. Je l'ai rencontrée dans son bureau lors de mon séjour en France il y a quelques jours.

L'ENFA, c'est l'école nationale de formation agricole que je connais depuis très longtemps. Elle recevait cette semaine à Toulouse une délégation de l'université agricole de Lettonie et Mimi défendit devine quoi ? Le projet de la ferme pédagogique de Grasi auprès des instances lettones ! C'est pas sympa ça ? Mimi devient ainsi un des éléments qui manquait au puzzle qui doit faire de notre projet une coopération franco-lettone axée sur le développement  rural-local-durable, une idée à partager que nous portons à bout de bras depuis le début de ce projet et voilà que Mimi est arrivée.... Voici ses écrits du jour à ce propos.

Merci Mimi, il n'y a pas de hasard, les choses suivent leur cours comme la Kuja ferrugineuse qui passe entre Cesvaine et Kraukli, se jette ensuite dans la Daugava qui se jette dans la Baltique dans le golfe de Riga en passant par l'université d'agriculture à Jelgava. Sur le tableau, le château c'est l'université de Lettonie à Jelgava. Il est intéressant de noter que le roi de France Louis XVIII, en exil, séjourna au palais de Mitau de 1798 à 1801 puis de 1804 à 1807, actuelle université ou Roberts, enfant de Grasi, étudie. Et la boucle est bouclée !

J'aime bien la signalisation lettone.

Les Lettones sont vraiment très amusantes, du moins leur administration. On ne peut pas leur reprocher la qualité des voies rurales qu'on a du mal à nommer "routes", il s'agit tout au plus de chemins de terre comme il en existait chez nous il y a un demi-siècle encore (et qui sait ce que l'avenir nous réserve ?). Nous, on les nomme "pistes". Mais par contre, là où il y a contradiction c'est sur le budget de la signalisation. Pas un seul panneau aux intersections, il faut y être né pour ne pas s'y perdre car même les plus sophistiqués des GPS n'en viennent à bout, mais pour signaler les frontières des villages ou les ruisseaux, là, on y met les moyens ! Ainsi notre ruisseau Kuja (couilla) est bien mis en valeur par ce beau panneau fluo récent.

Alors que voici "la piste" qui y mène...(voici une ferme typique: au centre l'habitation, à droite la grange, au centre sans doute la cave à patates et à gauche l'écurie)

C'est à 3km de Grasi, juste à côté du champ qu'Aivars nous a semé hier. Moi, je gardais mon troupeau de cigognes comme on garde ses dindons... Elle me mangent les escargots, les limaces...etc. Les cigognes, oiseaux mi-gratteurs, sont des pesticides naturels.

Traversant la Kuja, on se retrouve à Kraukli, le village voisin. A Kraukli il y a aussi des pissenlits, ça rime.

Mais ne croyez pas que parce que nou refusons de nous laisser polluer par les OGM, nous allons refuser tous les progrès de la science ! Non, Il y a des choix à faire. les Lettones ne se laissent pas embobiner par les multinationales comme nos (quelques)hommes politiques français (censés nous représenter alors que 70% des Français ne veulent pas d'OGM dans leur assiette et encore moins sur leur planète à l'équilibre si fragile...). Les Lettones sont des précurseurs, des pionnières du développement rural, des bios de nature, c'est ce qui nous sauvera ! "La Femme lettone est l'avenir de l'Homme". Mais tout ce qui permet de relier les Hommes entre eux, là, elles sont à la pointe du progrès. Par exemple, dans le moindre petit village comme Kraukli le pays des corbeaux*, même les plus modestes peuvent accèder à Internet.

*Krauklis = corbeau

Bonne soirée !

Ça nous est égal du moment qu'on sème (bio).

Ouf, Aivars est enfin dans le champ avec son joli tracteur suédois. Cette année j'avais décidé d'expérimenter une technique de l'agriculture biologique qui consiste à labourer un mois avant le semis de façon à limiter les adventices (herbes non désirée...) qui prolifèrent aux printemps et particulièrement en Lettonie. Mais avec un entrepreneur comme Aivars, au demeurant fort sympahique mais qui ne comprend rien à l'agriculture biologique et qui pense que je n'y comprends rien moi non plus parce que j'ai du mal à m'exprimer en letton, comment faire du bon travail ? Malgré mes insistences répétées, il fait ce qu'il veut et ça continue...(à mon avis il doit être pro-OGM aussi ?)

Donc, mon labour qui était possible il y a un mois fut reporté chaque semaine pour être effectué en partie hier matin et le reste probablement cette nuit car ce matin, les 10 ha étaient finis. J'ai dit "Ouf... pas trop tôt." Mais notre ami Aivars n'en resta pas là. "Il faut amener les semences au champ vers midi, on sème cet après midi..." Mon labour qui était prévu un mois avant n'aura pas le temps de décomposer la végétation mais ce soir, c'est semé... Pas facile de faire de la bio sans outils. J'espère que l'an prochain nous serons autonomes, sinon c'est décourageant...

Lorsque j'oublie mon appareil photo...

Ce matin, en démarrant ma voiture j'ai constaté que j'avais oublié mon appareil photo sur le bureau de mon appartement. Je n'ai pas eu le courage de remonter le chercher et bien sûr...J'ai manqué de nombreuses occasions de l'utiliser. Par exemple:

Sur la route, j'ai aperçu un couple de Lettons des forêts qui semaient leurs patates, base de leur alimentation. Mais l'originalité de la scène, c'est que la femme tirait la charrue et l'homme plus tranquille, en tenait les manches. Toutefois il n'avait pas de fouet, du moins, je n'en ai pas vu...

Deuxième évènement que je tente de récupérer. L'orphelinat de Césis (100km) est venu passer l'après-midi au village d'enfants de Grasi. Mircea qui passait par là me prêta son appareil pour cette photo et la directrice de Césis promit de m'envoyer les siennes par internet (donc affaire à suivre sur le blog de Cap Espérance). "Les nôtres" étant encore à l'école, la visite guidée par Elina notre assistante sociale commença par la ferme, puis peu à peu le groupe se rapprocha des maisons d'enfants à l'heure où "les nôtres" étaient de retour. Après que les plus courageux eurent fait un tour à dos de poney guidés par Silvija, la visite se termina par un petit goûter sous les chênes du parc. Nous sommes invités à l'orphelinat de Césis avec nos enfants. Un échange très attendu car plusieurs "des nôtres" ont déjà sympathisé avec ceux de Césis.

Troisième évènement de taille: Une délégation de l'Ambassade des Etats Unis d'Amérique est venue pour étudier sur le terrain, un projet qu'ils souhaitent sponsoriser au village d'enfants. Ah ! Si les autres Ambassades installées en Lettonie pouvaient prendre exemple... Mais c'est bien connu, les USA sont toujours les premiers ! Qu'on se le dise à l'Ambassade de France de Riga, Merci !

La Lettonie bio entre dans sa période jaune...

Tant que les OGM propagés par les lapideurs de la planète* n'ont pas encore fait trop de dégâts, du moins apparamment, admirons cette phase merveilleuse du printemps letton. Elle ne durera que quelques jours. Les pissenlits sont en fleurs depuis 2 ou 3 jours ! Des pissenlits bios, on pourrait en exporter des trains entiers sur toute l'Europe en ce moment ! (40,96 ha sous certification bio, étudions toutes propositions pour les années à venir)

Duna (Douna), notre jument de race lettone, une force de la nature. Caractéristique: élevée aux pissenlits bios.

Kazas (les chèvres) de race lettone Alpu Kazas et dambriedis (daims: dama-dama) Caractéristique commune: élevés aux pissenlits bios.

Nos pommiers taillés l'an dernier et qui vont à nouveau donner des fruits. Caractéristique: élevés sur un tapis de pissenlits bios.

Quelques paysages de la Lettonie bio dans sa période jaune.

 

 

Pissenlits bios de Grasi non OGM (0,00% de traces OGM)

 *Ave Monsanto, morituri te salutant !

La route continue

Trop fatigué pour entreprendre de longs discours. Françis et Monique ont franchi la première étape de leur retour en France. Ils ont pris le bus pour Riga cet après midi. Demain soir ils seront à Fonsegrive. C'est à chaque fois un plaisir partagé d'accueillir ici à Grasi des amis français qui osent venir se perdre dans la Lettonie profonde loin du béton et du bitume. Merci de votre visite, merci aussi à Monique pour ses vitamines que je commencerais à prendre dès demain matin. Je ne sais pas exactement ce que j'ai eu mais je suis fatigué et j'ai du mal à me remonter. Le printemps s'installe malgré la pluie de ce soir. La nature est toute verdoyante avec le contraste tout jaune des fleurs de pissenlits. Normalement Aivars vient demain avec son gros tracteur pour travailler les terres que nous allons semer très bientôt. Pas trop tôt ! C'est étrange, dans le Gers l'orge est déjà en épis et ici il n'est pas encore semé...

De Toulouse à Grasi, comme chaque année

Mes amis Monique et Françis sont venus comme chaque année faire leur petit tour ce weekend à Grasi après une semaine professionnelle très chargée à Riga. Aujourd'hui la journée fut bien remplie aussi. A commencer par la participation à la transumances des chèvres qui se sont installées dans un des enclos de la grande ferme. Elle y resteront durant la belle saison.

  

Puis, ayant eu écho de l'histoire de la dame blanche, en début d'après-midi ils souhaitèrent visiter le château de Cesvaine. Par la même occasion nous découvrions une exposition de tableaux d'artistes locaux dont Maris notre éducateur. (les tableaux en photos sont tous de Maris)

Nous avions ensuite rendez-vous chez mes amis Gundega, Guntars et Gatis à Liezere, la famille de Zane et Baiba qui étudient en France. Françis aime bien discuter avec  eux car il parle russe. Gundega connait les plantes sauvages, toutes les plantes. Elle a 308 tisanes dans sa pharmacie. Elle a cueilli et séché elle-même chacun de ces médicaments qui soigneront famille et amis pendant une année.  Elle est incollable sur les vertues de chacune et sur la posologie à utiliser en fonction des maux petits et grands sur lesquels elles peuvent agir. Une mine d'or notre amie Gundega. Elle fut médecin durant la période soviétique puis reprit ses études pour se spécialiser sur les plantes médicinales et maintenant elle donne des cours à l'université. C'est ma médecin préférée: "Une pincée de feuille d'Avenes, deux grosses cueillères d'écorce de berzi et une couche de feuille de fougères qui a la feuille qui s'enroule en cataplasme."

Quant à Guntars, lorsqu'il ne construit pas des maisons en bois, c'est un informaticien hors pair. Il a créé des logiciels adaptés à sa profession.

 

Une petite photo de famille pour Zane et Baiba qui sont en France et qui regardent mon journal de temps en temps. 

Et pendant la soirée, alors que l'artiste terminait son nouveau chef-d'oeuvre, je pouvais constater au soleil couchant que même si je n'ai pas le bras long, j'ai au moins les jambes longues (15 mètres !)

 

Bonne soirée ! moi je vais au dodo. La photo a été prise à 21h, les jours ralongent ! Pas trop tôt...

Demain en Lettonie, c'est la fête des mères !

Alors on va le dire avec des fleurs. Les Lettons aiment s'offrir des fleurs. Moi je n'ai jamais été un adepte des fleurs coupées, je les préfère vivantes, dans la nature ou bien cultivée, mais avec leurs racines. Mais bon... c'est une tradition.

 

Celles-là on ne les a pas achetées, elles ont été cueillies près d'une ruine, une ancienne habitation abandonnée où la seule vie, la seule gaité était ces quelques fleurs qui repoussent chaque année au milieu de la friche... On les a coupées. Où que soit sa maman, elle est toujours notre maman dans quelques coins du coeur et les enfants de Grasi, comme les enfants de familles normales, fêteront aussi leur maman demain. Pour certains ce sera leur éducatrice ou Elina ou Sandra.

Pendant ce temps là, Françis, notre artiste Midi-Pyrénéen était à l'oeuvre, tandis que Monique, retraçait ses mémoires griffonnées à la hâte sur un coin de la table massive de la terrasse de Berzi.

Plus loin, au grenier de la Klets, Aleks et Martins faisaient leur blé en préparant la semence qui sera bientôt mise en terre dès qu'Aivars, notre voisin daignera venir enfin cultiver nos terres. Heureusement, c'est notre dernière année de dépendance, l'an prochain nous aurons nos machines... Ouf ! Car il est très difficile de faire de l'agriculture biologique avec un entrepreneur qui vient...quand il peut (veux ?)... et surtout qui ne comprend rien à la bio, la chimie c'est tellement plus facile (mais...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Ozolini, on terminait les provisions de bois pour l'hiver prochain. Ce soir, la cabane est pleine, le gaz russe peut augmenter tant qu'il veut, on s'en fout.

Tandis que Christophe accueillait des amis Lorrains de passage à Grasi pour le week end.

 

  

Petite balade, hein ? Au jardin des daims ?

 Hier, je suis allé faire un tour dans le parc de la colline de l'ours pour voir s'il ne m'avait pas mangé un daim. En effet, notre voisin a créé un doute sur mes capacités à compter jusqu'à 8. Avant-hier j'avais bien vu nos animaux se bronzer au milieu de la grande prairie, mais il est venu nous dire qu'il n'en voyait de 7 et qu'il avait aussi aperçu un renard qui transportait un truc qui  ressemblait à une patte.

D'autre part, je me suis rendu compte que le mâle venait de perdre ses bois. Comme chaque année à un ou deux jours près, les mâles perdent leur bois et les nouveaux seront encore plus grands et plus beaux. Effectivement, il a perdu les bois mais où les trouver sur un aussi grand territoire de 20 ha ?

Les 8 daims étaient bien là, j'ai pu les approcher discrètement, ils sont assez méfiants des hommes et ils ont bien raison.

Mais ne serait-ce pas un bois que le renard transportait ? A-t-il un réseau pour écouler une telle marchandise ? La mafia peut-être ?

Pour agrandir les photos, clique dessus

Serait-ce la grippe que Nicole m'aurait refilé ?

Vendredi soir, j'étais encore en France à Sabaillan et avant de repartir Nicole et Yves de la Bourdette Sud avaient souhaité nous inviter à dîner. Connaissant les talents culinaires d'Yves, qui a déjà cuisiné pour l'ambassadeur de France à Grasi, il n'était pas question de refuser l'invitation qui pourtant se cumulait avec bien d'autres depuis une quinzaine de jours. Mais en arrivant chez eux, Nicole nous prévint: "Je ne fais pas de bise, j'ai la grippe." Etait-ce une prévention suffisante ? J'ai bien peur que non. Depuis hier je ne suis vraiment pas bien. Au début j'accusais la fatigue mais elle n'est pas seule car ce soir j'ai aussi de la fièvre, ce qui ne m'arrive qu'une fois par décennie. Je ne me souviens pas d'avoir pris de médicament depuis... ? Oh, même plus ! Le problème c'est que dans une demi-heure je dois accueillir Monique et Françis qui arrivent de Riga par le bus de 20h... Les cachets feront-ils de l'effet ? Je vais être obligé de ne pas faire de bise...

La Lettonie est restée vierge malgré l'activité humaine.

Les pays sages ont de beaux paysages. En Lettonie il y a très peu de pierre, juste quelques galets. Ils ont permis des constructions mais on ne peut pas dire qu'elles soient très anciennes, elles s'écroulent vite. Riga a fêté récemment ses 800 ans et Madona 80 ans (quatre-vingt). 

La plupart des maisons étaient en bois et le sont toujours. Ces constructions sont bien adaptées à leur environnement et son très confortables mais avec un tel climat humide, elles durent moins d'un siècle. Mais en se détruisant elles ne polluent pas la nature et redeviennent poussière ou partent en fumée (énergie renouvelable).

Les pompiers lettons, malgré leur camion du moyen-âge sont efficaces mais le temps qu'ils arrivent, la maison a déjà flambé comme une allumette. Souvent je croise ceux de Cesvaine qui viennent refaire le plein au lac de la Karjera (carrière)

Une ferme est constituée de plusieurs bâtiments. Au début je ne comprenais pas bien et je pensais: Avec le froid de l'hiver, pourquoi espacer autant les bâtiments ? Ils sont un peu givrés ces Lettons. Moi, j'aurai aménagé comme les vieilles fermes françaises où tout était construit d'un bloc. Mais peu à peu, en voyant fréquemment les pompiers passer, j'ai compris... C'est une bonne prévoyance sans doute moins chère que les assurances.

Et le soir de mon retour de France, à la sortie de Madona...Et une de moins, une !  Mais ces accidents sont surtout dus aux archaïques installations électriques. Une maison en bois n'est pas plus dangereuse qu'une autre et même plus sécurisante face aux tremblements de terre ou aux ondes transmises par le ferraillage des bétons, par exemple.

Ce renouvellement séculaire permet à la Nature de rester ou de redevenir vierge et ainsi les maisons peuvent continuer à se construire n'importe où, pas besoin de zone technocratique. Une idée pour combattre l'urbanisation et stimuler la réintégration de l'Homme dans la Nature alors que nos citées trop artificielles sont au bord de l'explosion sociale ?  La Lettonie est un pays rural et pourtant l'habitat y est discret, bien intégré. Un exemple à suivre ?

 

Demain soir mes amis Monique et Françis de Toulouse St Orens arrivent pour un week end à Grasi ! Ensuite à qui le tour ? Aux Gersois ? Ceux de Samatan en août, ceux de Gimont en septembre, mais encore ? Véronique et Xavier, Céline et Guillaume... Mais encore ?

A Sabaillan on est très "Tektonik dance"

Démonstration improvisée en plein air par mes petites filles 4 ans et 2 ans, plus lestes que leur grand-père...

Xavier jouait à Villefranche de Rouergue

Il jouait du bidon debout. Xavier, c'est mon fils, Il est sur la photo de droite avec sa légendaire casquette. Lorsqu'il ne joue pas en Nouvelle Calédonie, à Trinidad, à Hong Kong, en Sicile, en Espagne, en Belgique ou ailleurs, il se balade en France , là où on le demande avec son accordéon, ses chanteuses ou ses bidons. A Villefranche de Rouergue il accompagnait un chanteur indien. C'est sa façon à lui de découvrir la planète en apportant un peu de gaité dans ce monde de brute. Merci à Véro pour les photos (de mauvaise qualité mais elle se justifie en disant que ce n'est pas elle qui les a prises...) Aujourd'hui il jouera avec Véronique dans notre village à Sabaillan lors du premier rassemblement de quartier du "Haut de Sabaillan" où je serai le seul absent... Mais je compte sur Nicole pour avoir des photos et déjà programmer la date de l'an prochain pour que je puisse être dans le Gers à ce moment là; le 8 mai aussi ?

Tu peux découvrir Xavier et ses différents groupes sur la colonne de droite "websites amis"

Xavier et son trio "Ambo Trio"

Xavier et le steel band "Tropique du Cancer"

Xavier et le steel band "Mambo Bidon" ou sur cet autre site "Mambo Bidon"

Bienvenue au sauna du manoir de Graši

Le manoir fut construit en 1784. En 1920, deux ans après la proclamation de la République de Lettonie, les barons baltes Von Kahlen (barons allemands) propriétaires, étaient priés de quitter le pays et leur manoir devint une école, propriété de la commune de Cesvaine.

Puis durant la période soviétique, il devint "la maison du peuple" du  sovkhoze. Il survécut, se dégradant peu à peu jusqu'à ce que le toit s'effondra. 

En 1992, un an après l'effondrement du bloc soviétique et la nouvelle indépendance du pays, l'association "Cap Espérance" en devint locataire pour 99 ans créant le premier orphelinat privé de Lettonie.  

Ainsi débuta la nouvelle aventure de  Graši qui se poursuivit par la création progressive du premier village d'enfants de Lettonie au fur et à mesure que se rénovaient les maisons du hameau en ruine.

Nouvelle étape: les enfants étant tous logés dans les maisons, reconstituant ainsi des cellules plus familiales, le manoir se retrouva à nouveau vide. Il fut une nouvelle fois rénové pour redevenir Grašu Pils (château de Graši) mais cette fois-ci aménagé en chambres d'hôtes. L'objectif de sa nouvelle vocation étant de sensibiliser les enfants aux métiers du tourisme, de la restauration et de l'hôtellerie. Les bénéfices qui découleront de cette activité sont en totalité destinés au village d'enfants. De plus ce complexe a permis de créer plusieurs emplois locaux dans cette zone rurale de la région de Madona au coeur de la Lettonie.

Mais une telle entreprise se doit d'être attentive à l'attente de sa clientèle. La ferme pédagogique qui est entrain de faire revivre les terres de ce domaine, en plus de sa vocation première en faveur des enfants de Graši sera aussi un attrait touristique qui augmentera la fréquentation des chambres d'hôte du manoir. Le manoir est en perpétuelle amélioration et en ce moment c'est le sauna qui devient "le nouveau produit  phare" de l'année.

Le sauna est une tradition nordique bien implantée en Lettonie et il manquait à  Graši pour parfaire son hospitalité. Nous entreprenions donc sa réalisation durant ces derniers mois. Il s'agit d'un complexe sauna, jacuzzi, billard installé sous les voûtes envoûtantes du manoir.

Cette semaine il fut inauguré par des hôtes de marque ! Un séminaire international d'anthropologues qui sont repartis enchantés de leur séjour à Graši, "un lieu si convivial et si tranquille pour un travail de réflexion". La semaine prochaine c'est un groupe d'ornithologues finlandais qui y séjournera, au milieu de la nature lettone en pleine effervescence printanière.

Alors, maintenant plus rien n'empêche les séminaires internationaux, les groupes de touristes, de professionnels ou d'étudiants, les vacances paisibles en famille ou entre-amis... Nous vous attendons, l'eau du sauna bouillonne déjà pour vous. Bienvenue à Graši www.hotelgrasupils.lv

Margaret et Duna

 Après toutes les péripéties françaises, je reviens en Lettonie un peu fatigué et j'ai du mal à refaire surface. Je dois aménager mes journées pour être au moins performant durant quelques heures... j'ai aussi pas mal de courrier à répondre et bien entendu, Juris l'informaticien avait emporté l'ordinateur de mon bureau pour le réparer pendant mon voyage en France mais à mon retour, point d'ordinateur. C'est normal en Lettonie ! Heureusement que j'en ai un dans mon appartement !

Le printemps letton est là, le soleil est aussi puissant que dans le Gers, mais l'air est encore très frais. Lorsque le ciel se couvre, on dirait qu'il allait neiger.

Aujourd'hui les deux évènements marquants sont l'arrivée de Margaret et de Duna. Margaret est une Volontaire Australienne qui est venue nous prêter main forte pendant un mois. Nous en reparlerons. Demain elle commence son boulot par un cours d'anglais. L'élève ? Moi... Et j'en ai bien besoin !

Duna c'est notre jument. Elle était en hibernation à 5 ou 6 km d'ici, chez un agriculteur qui avait accepté de nous la loger durant ce long hiver et ce matin elle est revenue passer la belle saison à Grasi. Les enfants pourront à nouveau la monter. Sur la photo, la route qui mène de Grasi à Kraukli.

Et moi, je vais vite monter me coucher. A la prochaine !

IL venait d'avoir dix huit ans

Aleksejs est un enfant de Graši. Il a fêté ses 18 ans aujourd'hui ! Maintenant c'est un grand ! On aurait pu croire que cette promotion l'eut rendu joyeux, mais non, il fut nostalgique durant toute la cérémonie qui se déroula en la salle de séjour d'Oslejas. Peut-être préfèrerait-t-il rester un enfant ?

Il avait invité quelques amis dont j'ai l'honneur de faire partie, Alekejs étant un de mes interprètes franco-letton attitrés. Il est élève au lycée MVG de Madona où il perfectionne également son français qu'il maîtrise bien à l'oral, moins bien à l'écrit.

Peut-être sera-t-il déçu de mes photos car il m'avait prévenu :"Fais attention que sur la photo on ne voit pas le morceau de gâteau qui manque !" C'est Christophe qui a mangé sa part avant la fête car il partait à Riga chercher une nouvelle Volontaire qui arrive au village d'enfants pour un mois. Comme il est gourmand, il a du penser qu'il valait mieux manger sa part avant en cas qu'il n'en resta pas demain...

Les différentes politiques vachement analysées

SOCIALISME : Vous avez 2 vaches. Vos voisins vous aident à vous en occuper et vous partagez le lait.

COMMUNISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous fournit en lait.

FASCISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend les deux et vous vend le lait.

NAZISME : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement vous prend la vache blonde et abat la brune.

DICTATURE : Vous avez 2 vaches. Les miliciens les confisquent et vous fusillent.

FEODALITE : Vous avez 2 vaches. Le seigneur s'arroge la moitié du lait.

DEMOCRATIE : Vous avez 2 vaches. Un vote décide à qui appartient le lait

DEMOCRATIE REPRESENTATIVE : Vous avez 2 vaches. Une élection désigne celui qui décide à qui appartient le lait.

DEMOCRATIE DE SINGAPOUR : Vous avez 2 vaches. Vous écopez d'une amende pour détention de bétail en appartement.

CAPITALISME : Vous avez 2 vaches. Vous en vendez une, et vous achetez un taureau pour faire des petits.

CAPITALISME SAUVAGE : Vous avez 2 vaches. Vous vendez l'une, vous forcez l'autre à produire comme quatre, et vous licenciez l'ouvrier qui s'en occupait en l'accusant d'être inutile.

ANARCHIE : Vous avez 2 vaches. Vous les laissez se traire en autogestion.

BUREAUCRATIE : Vous avez 2 vaches. Le gouvernement publie des règles d'hygiène qui vous invitent à en abattre une. Après quoi il vous fait déclarer la quantité de lait que vous avez pu traire de l'autre, il vous achète le lait>et il le jette. Enfin, il vous fait remplir des formulaires pour déclarer la vache manquante.

ECOLOGIE : Vous avez 2 vaches. Vous gardez le lait et le gouvernement vous achète la bouse.

CAPITALISME EUROPEEN : On vous subventionne la première année pour acheter une 3ème vache. On fixe les quotas la deuxième année et vous payez une amende pour surproduction. On vous donne une prime la troisième année pour abattre la 3ème vache.

MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE BRITANNIQUE : Vous tuez une des vaches pour la donner à manger à l'autre. La vache vivante devient folle. L'Europe vous subventionne pour l'abattre. Vous la donnez à manger à vos moutons. Deux ans après, comme la France a récupéré une partie du cheptel britannique, le système est déficitaire. Pour financer le déficit on lève un nouvel impôt sur la production de lait : le RAB (remboursement de l'ardoise bovine).

CAPITALISME A LA FRANÇAISE : Pour financer la retraite de vos vaches, le gouvernement décide de lever un nouvel impôt : la CSSANAB (cotisation sociale de solidarité avec nos amies les bêtes). Les vaches se mettent en grève. Il n'y a plus de lait. Les Français sont dans la rue : " DU LAIT ON VEUT DU LAIT". La France construit un lactoduc sous la manche pour l'approvisionner auprès des Anglais. L'Europe déclare le lait anglais impropre à la consommation. On lève un nouvel impôt pour l'entretien du lactoduc devenu inutile.

REGIME CORSE : Vous avez deux cochons qui courent dans la forêt. Vous déclarez 200 vaches et vous touchez les subventions européennes.

Ps, ce n'est pas de moi...

Un petit coucou de celui qui est revenu en Lettonie !

Me voilà dans mon appartement de Cesvaine, prêt à plonger dans le lit car la journée fut longue. Départ de Sabaillan dans le Gers à 4h45 ce matin, arrivée à Munich à 8h30 mais attente, longue attente bavaroise de 6h pour le vol de Riga. Arrivée à Riga à 17h30, Mircea m'attendait à l'aéroport et nous voilà au bercail. Je raconterai plus tard.... Bonne nuit !

Juste un rayon de soleil couchant letton pris sur le fait tout à l'heure

Déjà sur le départ. Demain soir je dîne en Lettonie !

Mon périple en France prend fin. Fini le foie gras, le magret, le pousse rapière, le saucisson, le jambon sec de 2 ans, le Floc, le Camembert, le pastis, les fritons de canard, le bon pain tout chaud, le Roquefort, la salade verte, le cresson, la saucisse sèche, les mousserons, les bons vins du Sud Ouest, les pruneaux d'Agen, la tomme de chèvre de La Motte, le chapon gascon aux cèpes persillés et vives les patates bouillies à l'aneth ! Demain soir je dîne en Lettonie !

Fini les Pyrénées pour horizon

Des vacances ? Tu veux rire ?

Je suis à la course depuis mon arrivée en France et je repars dimanche en Lettonie. Je n'ai pas vu le temps passer et déjà je commence à préparer ma valise... C'est rude. Mais chaque jour s'ennorgueillit de rencontres intéressantes pour moi mais aussi pour le village d'enfants de Grasi. Finalement, je me sens plus efficace pour communiquer sur la Lettonie lorsque je suis en France ! C'est un bon équilibre avec le boulot des beaux jours qui m'attend à mon retour à Grasi. Au fait, je suis dans le Gers et aujourd'hui, il a fait très beau, ma paleur lettone a décoloré !

La photo du haut. Un petit coup de pub pour Grasi devant la foule du 1 mai à Saint Christophe, juste derrière moi, le directeur de l'école, à ses côtés, notre sous-préfet de Mirande et David, chargé des relations internationales. La photo de dessous, notre Edgars, enfant de Grasi étudiant dans le Gers !

Ci-dessous, Zane la Lettone qui est en BTS GPN (gestion et protection de la nature) à St Christophe Gers, une de mes anciennes élèves de français au lycée de Madona ! Elle est en discution avec Annette prof d'allemand, une bonne coordinatrice, qui accompagna les BTS à Grasi l'an dernier (on espère renouveler ce projet l'an prochain !)

Une photo internationale pour cette "journée de l'éducation sans frontière" à Masseube ! J'y ai retrouvé mes amis de Sibiu en Roumanie, de Razlog en Bulgarie, de Kostroma en Russie...etc. La Tunisie était bien représentée aussi. J'étais le seul représentant de la Lettonie mais avec un accent gascon, ça compense !  Il y avait le sous préfet mais aussi l'évèque d'Auch ! J'en reparlerai lorsque j'aurai du temps...