Journal d'un Paysan du Gers en Lettonie

Toc-toc, qui frappe à ma porte ?

Ben oui, ici aussi on a droit à la grosse citrouille ! On en a même mangé à midi ! Ce soir je suis rentré à 20 heures chez moi, il a fallu attendre 3 heures pour qu'un de nos voisins avec son gros tracteur vienne remorquer un soviet-semi-remorque conduit par un soviet-chauffeur maladroit et sans doute pas très à jeun... Il venait nous livrer du sable, il s'est embourbé en manoeuvrant alors que la route était suffisamment large, mais peut-être pas assez pour lui ? Eh oui, c'est ça aussi la Lettonie...

Donc, en rentrant chez moi dans la rue noire, je croisais un lot de sorcières ou de fées, je n'ai pu distinguer, mais l'une d'entre-elle m'a reconnu et a du dire aux autres: "C'est le Français ! il faut y aller, chaque année il nous donne plein de bonbons !". Effectivement je sortais du veikals du coin où, en achetant quelques provisions, j'avais aussi prévu des paquets de konfektes. Et je n'avais pas tourné la clé de la serrure que "Toc-toc-toc"... Elles m'avaient suivi ! Alors on s'est dit deux mots gentils, j'ai donné un paquet de konfektes, j'ai eu l'autorisation de faire une photo, j'attends, peut-être d'autres viendront tout à l'heure. C'était donc deux petites fées lettones du voisinage qui ne ressemblaient pas  tellement à des citrouilles... Une était même vêtue aux normes européennes pour circuler la nuit sur son balais avec son blouson fluo. Sinon, pas de photos de la journée pour cause de batterie déchargée.

Sauf, sauf, celle de ce matin en passant près du lac de la karjera. Un couple de cygnes chanteurs (tête jaune) avec un de leurs rejetons. Et dire que demain c'est Toussaint...

Nouvelles normes européennes pour les migrateurs.

Comme on pouvait s'en douter, nos eurocrates n'auront pas perdu de temps pour organiser notre sécurité sanitaire et surtout protéger nos pauvres banquiers  sponsorisés contre les risques liés aux gros élevages industriels qui sont leur vache à lait. Comme le lait est potentiellement dangereux par les millions de microbes virulents qu'il est suceptible de véhiculer, il était temps que des normes s'imposent aux environs de ces élevages aseptisés: de vraies "normes environnementales".

En Lettonie par exemple, on est entrain d'abattre toutes ces belles vaches brunes qui décoraient les prairies verdoyantes et donnaient ce si bon lait crémeux et plein de vitamines naturelles, pour privilégier le lait industriel de vaches étrangères aseptisées appartenant à nos banquiers sponsorisés. Désormais, il faudra que le pays, subventionné par l'Europe, acquière selon des normes en vigueur, un nombre suffisant de Canadairs pour limiter les incendies des friches technocratiques qui vont refleurir  juste après quelques années de répit post-soviétique. Car les vaches de banquiers sponsorisés vivent en bâtiments climatisés et souvent hors des frontières du pays. De plus, elles n'utilisent pas d'herbe mais des aliments du commerce pour se protéger contre cette saleté de nature infestée de microbes.

Depuis l'annonce de la grippe aviaire, rappelle-toi ! non c'était avant  la langue  bleu ! Oui, après la vache folle ! Tu perds la tête ou quoi ?... Nous sommes  pourtant régulièrement menacés de mort à l'échelle planétaire, tu devrais t'en souvenir, c'est important de suivre la logique du commerce mondialisé.

Actuellement c'est la même chose si tu veux, mais ça se situe au niveau des bou(r)ses molles des banquiers sponsorisés. La vache folle, c'est déjà une affaire classée, ça ne se vend plus... Comme le temps passe vite avec la vie intense, pleine de rebondissement et d'autodestruction annoncée !!! Ah ! ils savent bien tenir le petit peuple en haleine pour détourner l'attention, ces sacrés farceurs !!! Je disais donc, depuis cette géniale idée de la grippe aviaire qui devaient faire vendre des milliards de dosettes de vaccin, on avait montré du doigt ces saletés de migrateurs qui viennent régulièrement, chaque année, faire prendre des risques à nos banquiers sponsorisés. Ils viennent crotter sur leur gagne-pain en transportant peut-être des microbes venus de l'étranger. Mais comme nous sommes dans une société bien organisée, ils firent appel à nos technocrates qui aiment bien fourrer leur nez là-dedans et voici ce qu'ils nous ont pondu.

1. La signalisation:

Désormais, près des étangs et tous lieux de repos migratoires proches des vaches à lait des banquiers sponsorisés, les oiseaux du voyage n'auront plus le droit de stationner. Des panneaux seront apposés tous les 30 mètres et des agents veilleront et verbaliseront tout contrevenant.

2. L'atelier de reproduction de cigognes à énergie renouvelable, aux normes européennes:

Les cigognes, parce qu'elles ont un rôle important à jouer dans le cycle de reproduction des humains, seront encore tolérées en Lettonie, à condition bien sûr de se situer hors agglomération sur des aires prévues à cet effet et à une distance suffisante des élevages de vaches à lait des banquiers sponsorisés  et seulement là. 

Pourquoi accepter ce risque ? Parce qu' elles sont encore (provisoirement sans doute ?) chargées de livrer leur progéniture aux Lettones des forêts qui en ont fait la commande durant la nuit de Ligo (la St Jean) à l'aide de la fougère en fleur: relire "La Femme Lettone est l'avenir de l'Homme" (qui est d'ailleurs entrain d'être traduit en letton...).  Des agents des services sanitaires veilleront à la mise en place de cette procédure et à leur surveillance permanente par GPS grâce aux puces sous-cutanées que porte chaque oiseau autorisé à vivre.

 Le prototype letton: Il y a deux ans, en visitant l'école vétérinaire de Brebene, près de Daugavpils, où étudie une de nos enfants, j'avais remarqué la station expérimentale de reproduction des cigognes. J'ai appris plus tard qu'ils avaient reçu une subvention de Bruxelles qui avait transité par le ministère de l'environnement et divers autres bureaux d'étude et le solde avait servi à la réalisation de ce prototype maintenant agréé.

Nous pouvons remarquer sur les photos que tout est prévu pour respecter les normes, à une condition toutefois: Ce complexe doit se situer à un minimum de 2 552 mètres d'un élevage industriel de vaches à lait de banquiers sponsorisés suite au résultat des différentes études menées par les bureaux agréés . Malgré tout, ils émettent quand même des réserves quant au risque de contamination, c'est ce qui me fait dire que cette autorisation risque d'être revue prochainement comme le sont régulièrement toutes les autorisations de ce genre, d'ailleurs.

Technique et fonctionnement:

- Un escalier d'accès est prévu pour le changement quotidien de la litière et la collecte minutieuse des déjections recueillies sur la plateforme inférieure sécurisée, ceci  par du personnel qualifié (normes ISO 2000) intervenant trois fois par jour.

- L'accès est ainsi facilité pour le vétérinaire et son assistante, intervenant pour les prises de sang et vaccinations mensuelles. Un préposé du service d'enregistrement pourra aussi y accéder pour immatriculer les animaux, apposer une puce sous-cutanée et procéder à des pesées hebdomadaires pour effectuer des sélections.

- Tu peux remarquer sous le nid, le tuyau central destiné aux déjections qui sont envoyées directement dans le site de stockage à base température, dans ce bâtiment blindé.

- De là, elles sont acheminées dans un laboratoire selon la procédure de marche  en avant HACCP. Des analyses sont réalisées journalièrement et les donnés informatiques sont  collectés par l'agence régionale de veille sanitaire.

- De là, après avoir séjourné dans une chambre froide en attente des résultats des analyses, les éprouvettes de verre  poursuivront le circuit du froid.

- Tout à fait à droite du complexe, une centrale à énergie renouvelable, en occurrence à bois qui ne fait pas défaut dans le pays. Dans un premier temps les excréments sont déshydratés à très haute température pour détruire tout risque de microbisme non décelé par le laboratoire, puis en final, ils serviront de combustibles à la centrale. Et la boucle est bouclée.

- Qui a parlé de chômage ? Il s'agit simplement d'un système de vase communiquant ! On chasse les petits paysans et leur saleté de bestioles qui polluent les banquiers sponsorisés et on créé des emplois dans le tertiaire: agent d'entretien des ateliers de reproductions de migrateurs, payés par les contribuables (et non les banquiers sponsorisés). Les technocrates,  s'ils n'existaient pas, il faudrait les inventer...

Ah, si grâce à eux on pouvait vivre plus sereinement, en buvant du lait aseptisé plein de bonnes vitamines synthétiques, tout en admirant la beauté de la nature ainsi protégée de la main de l'Homme ! Dieu que l'Homme est intelligent, il est enfin arrivé à dominer cette satané nature qui lui en a tellement fait voir durant des millénaires !!! C'est une belle revanche !

Ne parlons pas des Organismes Génétiquement Modifiés... Ne truquent-ils pas aussi la nature avec la bénédiction de notre technocratie qui "conseille" nos élus  ?

1700 Milliards d'Euros pour les pauvres ?

"Tev jādzer daudz karstas liepziedu tējas ar medu, jāuzvelk kājās vilnas zeķes ! Buča." Pendant la préparation d'une tournée dans le Sud de la France.

"Bois beaucoup de tisane de tilleul chaude avec du miel et mets des grosses chaussettes de laine ! Bisou." C'est le genre de conseil letton amical que je reçois depuis hier soir, sachant qu'aujourd'hui je reste dans mes appartements avec une énième grippe ou je ne sais pas quoi, qui vous prend tantôt la gorge, le nez ou les bronches, le tout accompagné de fièvre... Jamais en France je n'ai traîné  comme ça... Sale temps pour les immigrés ! les autochtones ont plus l'habitude (de tousser), vivement le froid glacial qui tuera toute cette vermine (je parle des maladies bien sûr !).

En buvant de la tisane, je bosse quand même. Je suis entrain de reprendre tous  les CD de photos pour monter un diaporama qui va me servir dès cet hiver à faire une tournée dans le Sud de la France pour présenter "mon Aventure  lettone". 

Je connais la Lettonie depuis près de 10 ans et je vis au village d'enfants de Graši depuis 4 ans. J'ai donc beaucoup de choses à faire  partager de ma connaissance de ce pays européen à découvrir, de sa capitale Riga "Petit Prague" bien qu'elle soit baptisée "Petit Paris", de la Lettonie profonde dont on ne parle jamais et qui est pourtant si fascinante, un peu de son histoire et de sa culture intéressante restée proche de la nature, mais le sujet principal tournera  bien entendu autour du hameau de "Graši":

- Présentation de "Ma Lettonie", telle que je la ressens.

- Présentation de la vie du village d'enfants de Graši (premier orphelinat privé de Lettonie créé par un Français) telle que je la ressens.

- Présentation et évolution du projet de la ferme pédagogique au sein du village d'enfants. C'est le projet que je mène...

- Présentation des possibilités de tourisme en famille ou en groupe (à la carte !) en rayonnant autour du manoir de Graši. Il s'agit d'un véritable tourisme équitable puisque les revenus des chambres d'hôtes servent à améliorer les conditions de vie des enfants du village. Le manoir est aussi un lieu idéal pour accueillir des séminaires.

Si tu as la possibilité d'organiser une réunion chez toi ou dans un lieu public, contacte-moi. Je m'adapterai à chaque public de 5 à 105 ans (plus ou moins !).

Je serais du côté de la Vallée du Rhône aux environs du 20 au 30 novembre,  ensuite dans le Gers jusqu'à mi-janvier puis encore dans le Gers de mi-février à mi-mars. De là je pourrai rayonner dans le Sud-Ouest, si ce n'est pas trop loin bien entendu...(aux prix où sont les oeufs...) A étudier avec les intéressés.

J'en reparlerais prochainement mais tu peux déjà me questionner à ce sujet.

Ps: Si tu n'as pas mes coordonnées, tu as la possibilité de communiquer sur ce journal en bas de la page "Commentaires" où tu peux laisser un message personnel (qui ne sera visible que par moi). A bientôt !

OGM: Organismes génétiquement modifiés

Les OGM ? La manipulation génétique est un sujet qui fera durant quelques temps le final des prochains journaux, ceci pour exprimer une grande inquiétude. On a pris un  risque énorme, peut-être irréversible, de lâcher "tout ça" dans la nature, en grande culture, sans avoir assez de recul dans la recherche en vase clos. Quels sont les risques encourus ? Pas même les chercheurs ne peuvent le dire. Tout n'est qu'affaire de profit à la petite semaine.

Alors il y a plein de solutions pour faire part de sa désapprobation devant cette fuite en avant: le poids des mots, des écrits, des gestes... Je ne suis pas capable de tout ça, alors je vais utiliser à ma façon "le poids des photos" en espérant qu'elles puissent provoquer une réflexion... Elles ne sont pas de moi et sont bien évidemment truquées. Des animaux, parce que le végétal serait moins expressif. Mais les OGM ne truquent-ils pas la vie ? Une vie qui a mis des millions d'années à trouver son fragile équilibre... Donc chaque soir, jusqu'à épuisement du stock, il y aura une nouvelle photo avec ou sans commentaire... "Refonder un nouveau système économique", il le faut ! Mais en y intégrant cette fois-ci le respect de l'Homme et des "Grands Equilibres Naturels", sinon, il sera voué au même échec...

Relativisons: N'est pas forcément heureux celui que l'on envie ou qui se croit envié...

L'inventeur asiatique "hors normes" est sans doute plus heureux "Je l'ai faite moi-même !" que le riche de Riga croyant frimer avec son gros tas de ferraille triste.

Bon, cette minette lettone est un peu plus rigolote: "Miau, miau", l'immatriculation de sa caisse signifie "Miaou, miaou" (à rajouter à ta collection)

 

Et dites les Gersois ? Et si on faisait une course comme celle-là dans chaque village où il y a une belle descente comme à Sabaillan, Tournan, Simorre, Montadet... etc. ? Ensuite, il y aurait des demi-finales et une finale départementale des gagnants de chaque village ? Impossible de proposer l'idée en Lettonie, c'est plat... Je parle de la photo de droite bien entendu, celle où les gens sont souriants.  Mais est-ce possible ? Les Amérindiens n'ont pas de normes européennes, eux, ils ont "le droit" de le faire. Quelle chance ! A force de certaines réglementations ou/et de certaines normes technocratiques féodales, comme le ver à soie, nous nous sommes créés un cocon dans lequel nous sommes entrain de nous étouffer.

Pendant ce temps-là, JL sous le soleil d'Arménie...

Ah, le Sud ! Oui, le Sud... le soleil...etc. même si là bas le soleil est masculin... Là bas en Arménie notre ami Jean Luc passait du bon temps. D'accord, Jean Luc le Gersois est d'Auch et fier comme d'Artagnan de dire "mais aussi de Condom !". Il est à la retraite mais s'occupe sainement en faisant partie entre-autre de l'association (aide moi, je ne me souviens plus de son nom) des retraités de l'enseignement et  il donne bénévolement des cours de français FLE (français langue étrangère) dans différents pays de son choix. Et il a choisi l'Est, comme moi, mais plus au Sud, il est plus malin ! Donc il revient en France cette semaine tout bronzé et avec encore de sympathiques...photos. Sacré veinard ce JL au milieu de ses belles étudiantes !

Je plaisante, je plaisante... Mais faut avoir le courage de le faire car c'est un pays difficile, encore un de l'ancien bloc soviétique, un pays très pauvre, pas très stable... Bravo JL ! Parce que j'ai reçu quelques fois des messages moins souriants. Et merci à tous ces jeunes de quelques pays que ce soit, d'avoir choisi d'apprendre notre langue !!!

Finalement, ce soir grâce à toi JL, mon journal c'est tout à coup ensoleillé !

Pluie, vent, froid, nuit: la totale.

"Ô Saule, pourquoi nous as-tu abandonnés ?" Hier ça caillait, d'accord, mais aujourd'hui... Il a fait (et ça continue) un temps à ne pas mettre un centime dehors. Il a fait un temps à ne pas avoir envie de sortir  son appareil photo... Du coup, pas un centime ni de photos non plus, désolé. Juste un moustique survivant qui traverse ma chambre à cet instant et le petit écureuil qui tente de refaire ses stocks avant la chute de...neige.

    

Sinon, quoi de neuf ? Notre directeur revient de France ce soir tard. Il était là bas pour une réunion du conseil d'administration de Cap Espérance, l'association française sans laquelle le village d'enfants n'existerait pas. Lorsque tu veux faire un don au village d'enfants depuis la France, c'est à Cap Espérance 15, rue Van Loo 75016 Paris que tu dois t'adresser. Notre assoc est habilitée à recevoir des dons déductibles de tes impôts (selon les barèmes français). Si tu es en Lettonie, verse directement à Fonds Grasu Bernu Ciemats Lv 4871 Cesvaine et tu as aussi droit aux déductions fiscales. D'où que tu sois, dans n'importe quelle langue, tu peux t'adresser à la messagerie : grasi@apollo.lv 

Demain Christophe sera au bureau et nous irons ensuite visiter les nouveaux appartements des animaux d'Oslejas, il n'était même pas là pour couper le ruban bleu-blanc-rouge lors de l'inauguration de samedi. Ben non, je me trompe, ici le ruban est rouge-blanc-rouge.

Bon, espérons que demain il ne pleuvra pas... Pas marrant en ce moment...

Règlement de comptes dans la jungle virtuelle ?

 affaire à suivre...

Une journée lumineuse.

Jusqu'à midi, rien d'anormal. Exceptionnelle grasse matinée jusqu'à 8h30, histoire de fêter le retour "des jours où il fait nuit même le jour" car ici avec les heures d'hiver, il fait déjà nuit noire à 17h. Et ça ne fait que commencer car en décembre, à 15h30 les lampes automatiques s'allument.......... Puis dans le vent glacial, un petit tour à la ferme pour constater que chacun des animaux s'est bien installé dans sa résidence d'hiver. A part toutefois ce satané Boss, le bouc, qui devient agressif. Avec moi, ça va, je le neutralise en prenant "le taureau par les cornes" et en le conduisant comme une moto de cross jusqu'à sa demeure. Mais je m'inquiète pour les enfants. Nous n'allons pas pouvoir le garder. Son prédécesseur était un coq en pâte, mais pas celui-là...

A midi, au moment du repas international (Lettonie, Pays de Galles, Australie et France), l'ambiance s'égaya lorsque le soleil apparut à la fenêtre en plus des petits gâteaux qui annonçaient un jour pas ordinaire: "C'est l'anniversaire de Kristine !", me souffla ma conseillère en intégration Elina. Qui est Kristine ? Une nouvelle collaboratrice qui excelle à l'accueil du manoir www.hotelgrasupils.lv . Elle vient d'arriver et déjà son sourire est comme le soleil à la fenêtre, réjouissant ! Actrice de théâtre, lectrice de poème dans la pure tradition lettone, Kristine n'a pas fini de nous épater.

Son intérêt à mieux connaître chacun de nous, m'a étonné, les Lettons sont habituellement si réservés que cela en devient morose. Kristine, elle, est lumineuse. Ces jours derniers, je lui ai dit que j'écrivais modestement quelques trucs et du tac-au-tac je lui conseillais de lire "Grasu Balta Dama" (La Dame Blanche de Grasi ) qui figure parmi "les oeuvres littéraires" traduites en letton (ne nous privons pas d'auto-congratulations, c'est gratuit !) à la portée des hôtes de Grasi. Oui, parce que la dame blanche est traduite en plusieurs langues. Donc une de ces nuits où elle était de permanence au manoir, elle lut d'un trait cette étrange histoire qui nous interpelle tous. Cela la captiva et l'impreigna tellement qu'ensuite elle n'osait plus circuler dans les couloirs de Grasi et notamment au sous-sol, de peur de la rencontrer. Lorsqu'elle nous raconta cela, après avoir bien ri, je la rassurais: Liva Ozola est une fée et non une sorcière, tu n'as rien à craindre d'elle, au contraire !

Puis vint le temps du dessert où nous décidions de graver à jamais cette journée dans mon journal, mais pour cela, j'avais besoin d'une photo ! A peine la photo terminée, notre Omite (grand-mère en letton) que nous appelons Babouchka parce qu'elle est Russe, arriva avec un bouquet de fleurs de son jardinet. En les offrant cérémonieusement à l'élue du jour, elle lui récita un long poème russe que j'en regrettais mon vieil appareil photo qui faisait aussi office de caméra. Babouchka m'a étonné, ravi, illuminé ! je découvrais aujourd'hui une de ses facettes ensoleillée encore inexplorée !

Et dans l'après-midi je profitais de ce soleil frais pour étrenner mon manteau noir qui était dans l'armoire depuis fin avril (en avril ne te découvre pas d'un fil !) et me balader un peu à Cesvaine.

Le château toujours en restauration après l'incendie de décembre 2003. Sur la photo de gauche, on aperçoit la petite tourelle ronde dont le toit en bardeaux de bois vient juste d'être terminé. une "légende" dit que tous ceux qui ont pénétré dans cette tourelle sont morts (pas étonnant s'il y a longtemps !)

 

A gauche, le magasin "Veikals" de la laiterie, mais je ne sais pas s'il est encore ouvert "Normes obligent". Soviet-architecture pour la mairie de Cesvaine à droite sur la photo...(ou à gauche, je ne connais pas les tendances politiques...)

 

Le beau petit kiosque récemment réhabilité et aussi ce bâtiment rond en contre-bas du château (il faut que je demande à quoi il sert...)

Pour le final, j'hésitais entre ces deux photos, alors pour trancher, je les mets toutes les deux... Bonne nuit "Saule" (La Soleil) ! A demain !

 

"Lève-toi tôt, Saule le matin,

Couche-toi tard le soir,

le matin pour nous réchauffer,

Le soir par pitié de nous."

Extrait des Dainas, poèmes lettons traduits par Vaira Vike-Freiberga ancienne Présidente de la République

 

La Dame Blanche était revenue en 1908

Cent après la première visite, eux aussi ont vu la Dame Blanche de Grasi lors de l'une  des apparitions sous le vieux chêne qui fait angle de la forêt de l'ours.

Cette génération de la famille du Baron Von Kahlen a été la dernière à gérer la baronnie de Grasu muiza. Ils étaient de gros propriétaires terriens et résidaient dans l'actuel manoir désormais transformé en confortables chambres d'hôtes où  vous serez accueillis dans une ambiance franco-lettone www.hotelgrasupils.lv

En 1920, deux ans après la proclamation de la République de Lettonie, ils étaient priés de regagner l'Allemagne qu'ils avaient quitté 900 ans auparavant...

D'après nos recherches cette lignée de la famille s'est éteinte.

Transhumance Nord-Sud, c'était aujourd'hui.

La vie est moins dure au soleil, c'est bien connu !

Le soleil brille plus au Sud qu'au Nord, c'est bien connu aussi !

Conscients de ces bases essentielles, nous avons donc organisé notre ferme ainsi:

- A la belle saison, nos animaux transhument vers la montagne de l'ours, située au Nord sibérien de nos terres, alt: 250m !!!

Nous sommes près du point culminant de la Lettonie et de ses neiges éternelles, Galzinkalns (312 m) Non, je n'ai pas oublié de zéro ! En letton "kaln" signifie aussi bien colline que montagne, donc je n'exagère pas. Le notre est quand même bien plus haut que celui de Lituanie, Juozpaine (294 m), au sud-est du pays.

- Quand vient le temps de l'hibernation, nous redescendons les animaux des alpages  pour les installer dans les plaines d'Ozolini et Oslejas, tout à fait au Sud du territoire. Plus près du Soleil, ce qui améliore considérablement leur chance de survie à -35°c. On peut même arriver à -40 quand il fait froid !.

C'était l'évènement du jour dans tout le village d'enfants. L'inauguration des appartements privés de Duna eut lieu en petites pompes car la boue provoquée par les récents travaux avait séché pour l'occasion ou bien était-elle  figée par les glaciations proches ?

Duna fut rapidement captivée par la qualité de sa nouvelle demeure. Elle aima l'odeur de peinture fraîche des portes mais surtout le parfum du bois tout frais découpé exprès pour elle. Elle entra directement, sans hésiter, ce qui me rassura, je m'attendais à pire, mais il est vrai que le courant passe bien entre elle et sa fidèle cavalière. Elle lui fit totalement confiance. Les sentiments de Duna sont plus mitigés à mon égard sauf si j'ai des bonnes choses à lui offrir. Finalement tout s'achète...

 

Et voilà une affaire classée !

 

Ensuite, nous tolérions une participation plus nombreuse car il y avait du monde à raccompagner. Marlou, notre asinothérapeute agréée, dit un dernier "Au revoir" à son Jupiter chéri qui la regarda partir avec tristesse... "C'est la vie... Attend-moi, je reviens en avril, pense à moi de temps en temps, 6 mois ce n'est pas le bout du monde !" Notre Marlou toujours à l'écoute, est une fine psychologue, elle comprend et sait si bien relativiser les choses de la vie...

Pour Boss le bouc, à part l'odeur qui imprégna les vêtements des participants, tout se passa pour le mieux. Les chèvres auraient pu revenir en troupeau, mais les enfants avaient pris l'initiative de les mener en laisse à cause de la circulation. Cela se fit donc en plusieurs étapes. J'aime les lettons qui prennent des initiatives, c'est si rare. Tant mieux que cela vienne de nos enfants, c'est un signe d'espoir pour leur avenir ? Les derniers seront les premiers !

 

Et voilà, le compte y est avec poney et autres. Les autres pensionnaires comme les daims et kiangis sont des costauds, ils passeront l'hiver dehors, la forêt leur suffit comme abri. Normalement nous avons 11 daims mais plusieurs personnes en ont vu 13 ! Un chiffre porte-bonheur, quelle chance !

Au printemps nous entrerons de nouveaux animaux...

La transhumance à Graši est prévue demain, l'inauguration aussi.

 

Bien que les températures chutent moins vite que la bourse, en vertu des pouvoirs qui m'ont été conférés par mes supérieurs, j'ai décidé de procéder dès demain à une immigration massive dans les différentes écuries de la ferme pédagogique. Nos pensionnaires rentrent au bercail après six mois d'estive en résidence d'été sur la colline himalayenne de l'ours. A noter que les écuries confortables, isolées, en bois massif, ne sont pas des ghettos obscurs mais que chacune est attenante à un enclos suffisamment vaste pour s'y dégourdir les pattes durant l'hiver interminable. C'est plus naturel, plus bio !

Petite cerise sur le gâteau, du même coup en présence des enfants, nous procèderons à l'inauguration du modeste haras d'Ošlejas flambant (rénové à) neuf. Je souris en pensant aux traducteurs automatiques qui a coup sûr vont parler d'incendie du nouveau bâtiment plein de souris ! Ce sera entre-autre le logis de son éminence qui y résidera au frais de la princesse, j'ai nommé la dinosaure de la ferme, aussi haute qu'une dune, la célèbre jument noire "Dūna", qui en letton signifie "duvet", on voit que celui qui l'a baptisée ne s'est pas fait marcher sur les pieds.

-  Comment ça, une inauguration un samedi ? D'habitude une inauguration ne se pratique-t-elle pas le vendredi après-midi avec un programme se terminant avant 17h, voire 16h, juste après les petits fours ?

Hé, How, tu te trompes ! Ici il n'y a pas de technocrates. Seuls ceux qui ont bossé pourront participer. Et puis le festin bio prévu n'est pas pour nous mais pour les résidents. Alors, au menu:

- Foin bio nouveau aux petites fleurs des prés,

- Eau ferrugineuse de nappe phréatique chambrée, aromatisée à l'aneth

- Amuse-gueule: Orge bio nouveau.

Après ces mises en bouches, des jeux seront organisés, ils passeront ainsi leur première nuit paisiblement, un véritable Nirvana.

Derniers préparatifs cet après-midi, ici un clou, là une serrure ou un angle à arrondir...

 

Programme de demain:

- Matinée: balayage, dernières retouches, test des sécurités, mise en place de la literie et de la table pour les festivités. Et j'oubliais: batterie rechargées pour l'appareil photo.

- Après-midi: organisation de la transhumance, départ donné vers 15h, 1 à 2km de parcours accompagnés par les enfants, réception des participants d'abord à Oslejas puis à Ozolini, les deux résidences d'hiver. Ensuite les festivités se poursuivront jusqu'à la nuit (qui arrivera vite mais moins que le lendemain, changement d'heure ici aussi.)

Je parle de tout et de rien, mais au fait... Et la Dame Blanche de Graši ?

 

Il va falloir s'en préoccuper bientôt, non ? Que nous prépare-t-elle ?

    

Liva Ozola, notre Dame Blanche, reviendra-t-elle nous voir ? Affaire à suivre...

Zani, il arrive bientôt le tracteur bleu ?

D'après Genadjis, soviet-mécanicien

Je vous ai apporté des bonbons !

Parce que les fleurs c'est périssable,

Puis les bonbons c'est tellement bon,

Bien que les fleurs (en Lettonie)

Soient plus présentables,

Surtout quand elles sont en boutons.

Je vous ai apporté des bonbons...

Jacques Brel

Mam'zelle la petite dernière du village d'enfants.

Je suis effaré ! Mon journal est traduit en nombreuses langues (étrangères, hi, hi, hi !)

 

Je n'en reviens pas ! Je me rends compte à l'instant que ce n'est pas une centaine de lecteurs qui attendent mon journal avec impatience chaque jour, mais bien des MILLIERS ou plus sur toute la planète ! En fait mon compteur n'enregistre que les puristes, ceux qui lisent ce que j'écris en français. Mais Google et d'autres moteurs de recherche proposent aussi des traductions automatiques dans la langue de ton choix. Mais alors... faut voir comment c'est traduit ! Même moi, je me rends compte des drôleries en letton par exemple, c'est pour dire !

Alors bonne lecture à tous ! Si tu utilises un traducteur automatique, tu dois me prendre pour un comique comme Coluche. Entre nous, qui en dehors des Français, a connu Coluche ? Les Belges peut-être ? Tu dois te demander de qui je parle ?

Alors pour tester, regarde mon blog en letton, c'est rigolo et il a bien plus de lecteurs que l'original en français, regarde la petite carte du monde sur la bas de la colonne de droite: Etonnant, non ? Ne parlons pas des traducteurs italien, anglais, espagnol, tchèque, polonais, russe ou chinois ? En fait peut-être que vous êtes des millions de lecteurs ? Tous ensemble nous allons pouvoir faire plein de projets !!! Mais je me demande ce que vous devez comprendre à toutes mes âneries intraduisibles mais traduites quand même !!! Demain je vais raconter ça à Marlou durant ma séance d'asinothérapie. je suis sûr qu'elle va être à l'écoute de mon inquiètude, avec ses grandes oreilles !

Par dessus l'étang soudain j'ai vu passer les oies sauvages. Elles s'en allaient vers le midi, La Méditerranée...

La forêt chantait

Le soleil brillait

Au bout des marécages

Je regardais le bleu du ciel

Et j'étais bien {Refrain}

Et tous ces oiseaux

Qui étaient si bien Là-haut dans les nuages

J'aurais bien aimer les accompagner

Au bout de leur voyage.

Oui tous ces oiseaux

Qui étaient si bien

Là-haut dans les nuages,

J'aurais bien aimer les accompagner

Au bout de leur voyage...

Extrait de la chanson de Michel Delpech: "Le chasseur". Les photos sont d'aujourd'hui midi.

Roméo et Juliette...

 

Alors que les autres animaux de la ferme broutent bêtement toute la journée, profitant des derniers rayons de soleil avant de rejoindre leur résidence d'hiver, une amourette est née entre Jupiter et Marlou... Mais cet amour est-il possible ? Jupiter le Kiangi sauvage est une divinité pour notre asinothérapeute qui a littéralement craqué pour lui. Ce dieu tibétain à la robe brune est descendu récemment des brumes vaporeuses de l'Himalaya pour rejoindre la ferme pédagogique de Grasi. Peut-être est-ce cet esprit aventurier qui a séduit notre confidente un peu fofolle ? Espérons qu'elle supportera sa peine de coeur car il ne paraît pas raisonnable de les laisser conter fleurette ensemble. Pauvre Marlou...

Le nouveau "Plan Noisette" pour occulter CAC A40 et autres activités bou(r)sières explosives.

 

Bienvenue ! Tu es ici dans le bureau international (le mien, enfin celui qui était "le paisible mien" jusqu'à ces jours derniers...) où vient de s'installer dans l'urgence le nouveau mais déjà opérationnel "QG de la Sixième Dimension". Déjà opérationnel ? Oui, car ce qui se passe en ce moment était si naturellement prévisible que nous avions tout préparé et nous avons ainsi pu déclencher immédiatement "le plan Noisette". Ici, du haut de cet immeuble vert, en bois, à hauteur humaine d'un étage, des néo-composteurs gèrent ce nouveau départ pour l'Avenir.

Tirons les leçons des échecs du passé pour construire l'avenir. Un échec est souvent plus facile à analyser qu'une réussite, ça tombe bien, c'est un échec qui nous arrive ! En quoi cette bourse môle peut-elle rassurer les petits écureuils qui ont perdu confiance en la machine infernale qui, tel Tchernobyl, lâche de toute part.

"Tu n'as pas à t'occuper de ça ! De toutes façons tu n'y comprends rien, tu n'es qu'un petit paysan, ton rôle est de te taire et de produire ce qu'on te dira !". Mais la banque ou la bourse, cette maison close où des initiés jouent à la roulette russe avec nos petites provisions de noisettes: Pas intéressés nous ? Nous sommes dans la même barque et, comme dans le Titanic, nous faisons partie des condamnés enfermés dans les soutes, loin des bouées de sauvetages qui n'ont même pas été prévues pour nous. Pourtant ce qui arrive était prévisible, bon sang !!!! Et le méthane alors ???

Et on entassait, et on entassait le cumul de noisettes depuis des années dans ces bourses en anérobie. Elles se reproduisaient comme par enchantement ! C'était à décourager les petits producteurs de noisettes qui eux étaient obligé de bosser à la sueur de leur front pour les produire et voilà qu'en les stockant dans ces maisons  closes, les initiés vivaient dans l'opulence. Mais ce dont ils ne se doutaient pas, c'est que la nature là aussi est présente et que les stocks en anaérobie  fermentèrent, produisant du méthane qui à force de pression... explosa. N'avaient-il rien senti ? Finalement, Il n'y a que l'argent qui n'a pas d'odeur...Extrait de Wilpédia : "La fermentation est une réaction biochimique de conversion de l'énergie chimique contenue dans une source de carbone en une autre forme d'énergie directement utilisable par la cellule en l'absence de dioxygène (milieu anaérobie). Louis Pasteur dira « la fermentation c'est la vie sans l'air »".

  C'est la vie... Si ces noisettes avaient été laissée à l'air libre, elles auraient été semées, elles auraient germé et donné de beaux arbres qui auraient à leur tour donné de beaux fruits qui auraient donné de beaux arbres qui auraient donné... et ainsi de suite. Dans le cas qui nous préoccupe, les noisettes se démutipliaient par manipulation génétique, sans terre, sans eau. Et comme le pauvre Pasteur l'expliquait, cette vie là existe mais il ne précise pas dans sa déclaration célèbre, qu'elle est difficilement maîtrisable, un peu comme l'atome ou les OGM...

Pour tirer les leçons de cet échec, changeons les règles: Désormais les noisettes en surplus de la consommation des ménages fructifieront par processus naturel en les mettant simplement en terre. Notre QG propose donc cette première alternative. Mais comment les semer, me diras-tu ? Il n'y a pratiquement plus de paysans, on les a tous exterminés ou chassés  des campagnes et nous ne connaîssons plus rien à la Nature, on vit artificiellement dans le béton. Faire machine arrière est-ce possible ? Non, il n'est ni possible ni souhaitable de faire machine arrière car cette solution nous semble au contraire un bon en avant... Combien de chômeurs en France ? Je ne parle pas des officiels mais de la réalité : 2 ? 3 millions ? plus peut-être ? Combien de possibilité de créer des fermes familiales bios en France et ailleurs aussi bien entendu ? Et qui dit paysans dit artisans, commerçants, service public...etc...etc. De plus le climat actuel se prête bien à la culture de la noisette bio et le fumier du Cac A40 sera composté et servira à nourrir les plantations de noisetiers.

Rien ne se perd, tout se transforme...

Nous avons d'autres idées pour faire fructifier vos noisettes sans risque de fermentation... à suivre.

L'ère soviétique a de beaux restes mais que restera-t-il du Cac 40 ?

On en voit encore sur les routes, mais plus facile de faire des photos sur les parkings. En voiture Simone ! ça roule.

 

Piens: lait... Mais ces camions laitiers vont bientôt rejoindre les musées et les chauffeurs l'ANPE, les technocrates de Bruxelles s'en chargent.

Un bon conseil si tu ne veux pas te faire arnaquer tes derniers sous par la bourse (Sujet à développer pour les prochains jours !), investis dans l'immobilier. Par exemple kafejnika Pie Šarlote (café-restaurant Chez Charlotte) est à vendre à Madona. Tu sèmes un hectare de patates et quelques ares d'aneth dans le champ d'à côté, tu achètes un camion (à la laiterie qui ferme) pour te ravitailler en "Provansas Majonese", tu touilles le tout et tu régales les Lettons en faisant fortune.

Mais il y a une autre solution qui peut encore mieux valoriser ton argent. Au village d'enfants de Graši nous avons une longue liste de projets ! Au moins ce ne sera pas de l'argent perdu ! "Ce que tu gardes pourrit, ce que tu donnes fleurit !" proverbe gascon.

 

La cité des Anges. Une argumentation positive au monologue d'hier.

Tiré de mes archives, voici un évènement fantastique qui j'ai vécu à Vilnius en Lituanie en novembre 2005. J'ai fait un copier-coller pour t'éviter la recherche.

dimanche 20 novembre 2005

Week end mystique à Vilnius en Lituanie: introduction

Et voilà !!! le voyage c'est très bien passé. Pas de neige, pas de verglas, du froid simplement. Manquait un peu le soleil pour te faire découvrir la Lituanie illuminée, mais tu auras plein de photos dans les prochains jours...demain peut-être ? Illuminé, je le fus par ces deux jours passés dans un contexte mystique auquel je ne m'attendais pas du tout, mais qui fut un confort intellectuel ou spirituel, si tu préfères:

Vie avec les moines de la Communauté de Saint Jean à Vilnius: des jeunes moines français et Lituaniens s'occupant de la même mission que Grasi: les enfants des rues. Puis visite de cette ville étonnamment catho. Puis au retour, visite de la communauté des Frères de Thibériade, jeunes moines Belges installés en pleine nature. Normal, ils sont les disciples de Saint François d'Assise qui est un des rares dans ce milieu à s'intéresser à la Nature !!! Nous sommes appelés à nous revoir pour un projet de ferme bio !

Mais aussi une expérience mystique vécue à Vilnius que je te relaterai dans les prochains jours et tu verras qu'elle rapproche bien les religions et la Nature qui avaient besoin de se retrouver un peu et de faire le point ensembles...pas trop tôt !

Bon c'est pas tout, la nourriture de l'esprit c'est important, mais j'ai faim aussi dans mon ventre ! à demain

lundi 21 novembre 2005

Week-end mystique à Vilnius en Lituanie: La Cité des Anges !

Vais-je enfin réussir à écrire ce blog ? chaque fois que je l'envoie, toutes les écritures disparaissent. Serait-ce une intervention divine ? Pourtant je ne pense pas dire de mal ? L'humour, est-ce interdit dans ce milieu ? Bon, après cette mise au point avec Notre Sauveur, je tente de continuer.

Donc, vendredi avec mon collègue et non moins ami Nikolas Chokolas, nous arrivions à la frontière bientôt désuette de Lettonie-Lituanie. Pas de neige, pas de verglas et le soleil en prime !

J'avais déjà traversé ce pays avec Lucie et L'AX sans GPS en venant de France fin février. Mais sous la neige et sur un grand axe, difficile de découvrir le pays. Au premier abord, en y rentrant cette fois-ci, j'eus un brin de nostalgie en découvrant ce village à flan de (petite) colline qui me rappelait les chaudes vacances en Andalousie (46° !) ou mon séjour au Portugal avec mes élèves de Masseube. Ici le soleil illuminait aussi le village surplombant le grand lac, mais la température était plus de l'ordre de -1° !

 

Et plus nous nous rapprochions de la capitale située à 360 km de Cesvaine, plus le ciel se dégageait, laissant le soleil envahir nos yeux éblouis. Le soleil est si bas l'hiver dans ces pays nordiques qu'il est prudent de porter des lunettes de soleil, surtout si l'on conduit ! La neige avait juste eu le temps de colorer la nature....

En bon co-pilote que je fus pour l'occasion, nous arrivions vers 18h direct et sans hésitation, au centre ville de Vilnius où nous attendaient de confortables chambres au monastère de la Communauté de Saint Jean. Ce sont de jeunes moines français et lituaniens issus du monastère de Saint Jodard dans la Loire. Saint Jodard est un monastère que je connais pour y être intrevenu il y a quelques années dans un colloque national annuel: "Journées Paysannes de Saint Jodard" en temps que "Philosophe Paysan". J'aime cette ambiance dynamique de ces jeunes moines bien intégrés dans la société. Leur mission en Lituanie est similaire à celle de Grasi. Ils ont créé des maisons pour les enfants des rues...

Accueil personnalisé et plein de petites attentions pour nous: Notre prénom en lettres caligraphiées sur la porte de nos chambres respectives par exemple.

En entrant dans ma chambre je fus immédiatement intrigué...non le mot n'est pas adapté...attiré est plus juste, par cette statuette représentant le Christ dans une position inhabituelle...tiens ? que fait-il sur son tabouret dans la petite niche face à mon lit.

J'avais l'impression qu'il me disait:"Bon, tu es venu me parler, alors, je t'écoute". Sur le coup, je ne lui ai rien dit. J'ai demandé à un des Frères que signifiait cette position ? Il me répondit que c'était probablement après la flagellation et qu'il souffrait. Mais je maintiens mon idée... Il est en position d'écoute... Nous en reparlerons un autre jour car il y eut une suite !

 

Et le soir venu, dans cette quiétude monastique le sommeil m’emporta jusqu’à 8h 30…La PAIX….

C'est à 10 heures que nous avions rendez-vous avec notre guide Asta, une jeune et sympathique étudiante en deuxième année de l'école de journalisme de Vilnius. C'est une amie d'Elina, ma conseillère en intégration Lettone qui a aussi des antennes en Lituanie donc...

 

C'est avec notre guide qui apprend le français mais qui préféra utiliser l'anglais que nous allions peu à peu pénétrer le coeur de Vilnius. J'allais prendre conscience que ce n'était pas seulement le monastère qui créait cette ambiance mystique, mais la ville toute entière. J'étais entré sans le savoir dans "La Cité des Anges" !!!

Première visite, premier bon point pour la Lituanie: le sourire !!! Ici nous visitons les sous sols de la grande basilique où sont enterrés les Roméo et Juliette de Lituanie, Rois, princesses et "qu'on sort de leur tombeau". La Lituanie fut dominée par la Pologne durant plusieurs siècles, ceci expliquant cela: la religion catholique ainsi que le sourire. La Lettonie fut durant la même période, dominée par l'Allemagne ce qui explique la religion Luthérienne et le "sourire letton" plutôt germanique.

 

Ici la basilique vue sur le côté. la neige est là juste pour colorer... puis la fac de philosophie sur la droite et la bibliothèque nationale.

 

 

Petit à petit Asta nous fit découvrir la capitale et ses principaux monuments qui sont pour la plupart des églises, des basiliques, des sanctuaires catholiques et quelques séquelles de l'ancien régime qui amena dans ces pays la religion orthodoxe russe avec ses très beaux monuments remplis d'or...

 

Serait-ce ce satané Bill qui nous bloque Internet ces jours-ci...??? Pour nous vendre de nouveaux antivirus, sans doute ??? Je tente de continuer quand même ! NA !!! Et s'il faut il n'est jamais allé à Vilnius ! Moi oui ! NA !

"HO ! que c'est beau !",  "Ho Yes, It's nice ! Do you like it, Jean ?" répliqua Asta ! "Oh Yes ! I like very much your village ! how many unhabitants ?. "Ho ! it's very small...Only 700 000 ! ", "Almost like Sabaillan, my village in France: 155..."

Asta nous fit aussi visiter la cour intérieure derrière cette porte cochère, une annexe de l'Université où sont donnés les cours de journalisme

 

mardi 22 novembre 2005

Week-end mystique en Lituanie : Une rencontre inattendue…

J’hésitais à parler de cette nouvelle aventure qui m’est arrivée à Vilnius dans la nuit de samedi à dimanche, de peur de passer pour un illuminé. Mais pendant le chemin du retour j’eus le temps de réfléchir et je de me dire qu’il est difficile de garder le silence, d’autant plus que c’est un « Secret d’intérêt général » dont je suis porteur et puis personne ne m’a dit de garder le silence…Alors !

Hier je te disais que la statuette qui se trouvait dans la niche du mur face à mon lit, m’avait attiré dès mon entrée dans la chambre de l'hôtellerie du monastère où j’allais passer deux nuits. Première nuit : impeccable ! Un sommeil de juste. C’est la deuxième nuit que je vais te raconter.

Donc, après un repas sympa avec les moines de saint Jean : Soupe de betteraves à la crème fraîche, lasagnes excellents, pommes bios du jardin… Avec Nicolas, nous participâmes à la prière du soir à la chapelle. Puis, direction, le lit. Comme la veille, je m’endormis dans les minutes qui suivirent…

Durant mon sommeil, je ne sais pas à quelle heure, je fus tout à coup réveillé en sursauts par de grands coups de feu en saccades. Je me levais, entrouvrais le rideau bleu pour apercevoir un feu d’artifice. Je souriais en pensant aux nouveaux riches de Riga qui, pour en « jeter un max », se font tirer un feu d’artifice en pleine ville pour leur anniversaire. Et il y en a presque tous les soirs. Je pensais qu’en Lituanie ce devait être la même mode… Et me recouchais en calculant les économies que je faisais chaque année...

J’allais me rendormir lorsque je fus intrigué par une lueur qui devint de plus en plus éblouissante pour enfin illuminer toute ma chambre… ??? Des frissons me parcoururent…J’osais quand même ôter le drap qui couvrait mon visage et je vis la statuette de bois bouger et l’icône proche de lui aussi. J’entendis un souffle…Non pas du vent, mais le souffle d’un homme découragé :

- « Pfffffffff…. C’était le bon temps » dit-il… Il ne pouvait y avoir aucun doute, cette voix provenait bien de cette statue de bois représentant le Christ qui se trouvait dans la niche face à mon lit. J’avais la chair de poule, je tremblais, mais osais quand même interroger 

- « Le Bon temps ? Quel Bon temps ? »,

- « Regarde cette icône, lorsque j’étais petit, dans les bras de ma mère. A cette époque, jamais je ne me doutais de tout ce qui m’attendait…quitter le monde à 33 ans, dans la fleur de l’âge…quitter tout avec une croix sur le dos… Mais le plus triste c’est que je suis reparti en oubliant de citer un point important…Je suis venu ici il y a plus de 2000 ans pour sauver les Hommes, pour leur donner les conseils que mon Père m’avait confié et j’en ai oublié un…Un important… Pfffffff…»,

- « Mais quel conseil as-Tu oublié de nous donner ??? ».

- « Je ne sais plus, aide-moi, je suis fatigué de porter seul cette croix… »,

- « Bon je vais essayer de T’aider, mais en ce qui concerne la croix…là…chacun la sienne…j’en ai assez de la mienne…Ne Te vexe pas si je te dis ça, mais j’ai moi-aussi des problèmes, notamment le dos et comme toi aussi des problèmes d’audition…pas la peine d’en rajouter. Si Tu me refiles ta croix, je te fais un lumbago ou une hernie discale sur le champ !»,

- « Je ne te demande pas de porter ma croix, c’est mon boulot. Regarde, elle est toujours là, près de moi, où que je sois. Mais aide-moi à me souvenir de ce que j’ai oublié de dire lorsque je suis venu sur Terre ? ».

- « Ah bon, Tu me rassures ! Voyons ce que Tu aurais pu oublier ? Je ne vois pas, faut que je réfléchisse, Tu me prends au dépourvu ?…. »,

- « Mais si…tu sais bien. Si je suis venu te demander à toi, c’est que j’avais bien une raison ? Mais laquelle ? je ne me souviens plus… »

- « Réfléchissons… s’agit-il du Gers ? De Grasi ? des pays de l’Est ? je ne sais pas moi ? De l'agriculture peut-être ? comme je suis paysan... »

- « Oui..mais non, pas seulement. Il s’agit de la Terre entière… »

- « De la terre ou de la Terre ? »

- « Tu vois que tu m’aides ! Tu vois que si je me suis adressé à toi ce n’était pas par hasard…OUI ! Je me souviens maintenant ! il s’agit bien de la terre et de la Terre à la fois. J’ai oublié de dire aux Hommes que ce n’est pas parce qu’ils sont des êtres supérieurs à la Nature qu’il doivent pour autant chercher à la dominer, l’écraser, la modifier, la DETRUIRE alors qu'ils pourraient bien vivre en harmonie avec elle… »

- « OUF !!! ENFIN !!! Je commençais à sérieusement me demander si les religions qui se réfèrent à Toi ne déliraient pas un peu en acceptant plus longtemps de jouer le jeu de cette fuite en avant qui est entrain de mettre à sac notre planète !!! Ouf ! pas trop tôt que quelqu’un d’influent vienne intervenir avant qu’il ne soit trop tard… »

- « Pense-tu réellement que je sois encore influent ? »

- « Je crois que oui. Les Hommes ont besoin de se référer, de croire à quelque chose, à quelqu’un. Qui de mieux placé que Toi, même après 2000 ans, pourrait leur conseiller de revoir leur système de société avant qu’il n’y ait péril en la demeure. Tu gagnerais des points ! Et il serait temps que Tu viennes taper du poing sur la table pour rappeler qu’il faut absolument recréer l’Equilibre entre les exigences de la Nature et les besoins des Hommes. »

- «  Revenir ? On me sollicite tous les jours, mais est-ce possible ? Ce n’est pas moi qui décide…Mais par contre faire passer le message… Pourquoi pas ? C’est de mon ressort, d’autant plus que c’est de ma faute. C’est bien moi qui ai oublié d’insister sur ce point. Je dois dire à chacun des Hommes: "Respecte la Création, c’est grâce à elle que tu peux vivre sur Terre. Recrée l’Equilibre sans lequel il ne peut y avoir de Vie. Sans eau pure, sans protéger la fertilité de la terre et la biodiversité qui te nourrit, sans l’air que tu respires, tu ne peux vivre bien longtemps dans l’artificialité que tu t’es inventé’. C’est cela mon nouveau message. Mais comment faire ? »

- « Je peux en parler sur mon blog, mais la diffusion sera limitée. Ce serait plus percutant si Tu faisais rajouter un Post Scriptum dans les Textes Bibliques, dans les Evangiles. Dis aux membres des Eglises qui se réfèrent à Toi de faire passer le message. Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! »

- « Je vais de ce pas prévenir qui de droit et je te remercie pour ton aide. »

- « Merci pour Ton écoute. Je me disais aussi…il y a quelque chose qui cloche dans le message des religions. Et la Nature alors ? »

- « Rassure-toi, je m’en occupe ! c’était un oubli. A cette époque, je n’avais pas perçu ce risque… Au revoir ! »

Un Ange vint sonner de la trompette, la lumière s’atténua et ma chambre retrouva sa quiétude. Je me rendormis jusqu'au matin…

Tu me croiras ou pas, mais c’est bel et bien ce qui m’est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche à Vilnius en Lituanie… C’est vrai que je suis un rêveur et que de temps en temps j’ai du mal à distinguer la réalité de l’imaginaire, mais là quand même…

"Notre monde est bleu !", Tu vois Nicole, j'ai fini par trouver une introduction pour caser ton message !

En Lettonie profonde où seules les cigognes ne se perdent pas, quand il fait beau la solitude n'existe pas parce que tu es en compagnie de Mère Nature, mais lorsqu'il fait un temps triste un dimanche après-midi et que tu es seul, que la Nature pluvieuse t'abandonne, alors tu décides de t'installer sans trop de courage devant ton ouvrage (cuisine, couture, broderie, mots croisés ou fléchés, lecture choisie, télé imposée...etc.) pour "passer un peu de temps pour toi".... Moi, mon ouvrage, ma compagnie c'est l'écriture, informatisée mais c'est quand même de la créativité. Je précise car de temps en temps, j'entends dire: "L'ordinateur, c'est la mort de l'Homme.."

Instinct paysan ? Je ne sais que créer, je ne sais pas faire une grâce (grasse ?) matinée, je ne sais pas flâner, je ne sais pas ne rien faire, je ne veux pas subir (la télé par exemple), je n’ai aucun intérêt pour l’inutile mais je sais quand même rêver devant ma page blanche comme un paysagiste ou un architecte devant un espace libre,  souvent à la recherche de ce qui va la garnir ou du moins provoquer le premier coup de crayon.

J'ouvre mon cahier virtuel chaque jour sans savoir ce que je vais y écrire. Alors pour trouver mon inspiration je fais un tour sur les photos du jour, les évènements marquants de la journée ou de l'époque, ramenés à mes interrogations du moment parce que tout n’est que puzzle et parce que je ne peux ni ne veux rien affirmer. Tout ce que j'écris provient de ma réflexion, de ma recherche personnelle de compréhension. Ma petite cervelle de petites gens du peuple, inféodée par le matérialisme mais toujours à l'affut de signe intérieur de richesses est un gisement dont je ne soupçonnais même pas l'existence il y a peu de temps. Depuis, il est là en permanence prêt à m'aider, à répondre ou plutôt à poursuivre mon questionnement. J’ai appris ces dernières années à lui faire confiance.

Une inspiration peut-elle surgir ou resurgir  je ne sais pas « encore » faire la différence ? Surgir de ton vécu comme par enchantement  ou resurgir de nos gènes ou des ondes intemporelles captées par des cerveaux d’une même lignée ou d’ailleurs, au même titre que ce qui est génétiquement ou matériellement visible ? Nos cerveaux seraient, paraît-il, plus développés que ceux des autres êtres vivants, du moins à cette phase récente de l’évolution de la matière. Mais ne sommes-nous que matière ? Que sait précisément l'Homme de sa propre vie et des grands et fragiles Equilibres qui lui permettent de vivre ? Sans doute pas grand chose, on voit qu’il a tant de mal à intégrer le respect de ces Equilibres dans son comportement. Mais la vie s'arrête-t-elle à "ça" ?

Dans cette ambiance, je repense à cet instant à l'un de mes écrits que j’aime le plus, je le relis chaque fois avec la même émotion.

Voici donc un petit extrait de « Mon Italie à moi » qui date de l’an dernier . En 1997, avec mon épouse et mes enfants nous sommes allés « en pèlerinage » à Bagnarola en Italie à la recherche d’une partie de nos racines restées là-bas. Nous en sommes à la découverte de la maison où vécurent mes grands-parents maternels alors jeunes parents, avant de quitter leur pays :

"(…) Un accueil mémorable mais il me tardait de visiter la maison de ma famille… « Ils vivaient au bout de cette aile du château (qui est une grosse maison cossue). Mais maintenant, à l’emplacement des chambre du haut, on y met le foin…Allons y ». Comment décrire cet instant… Difficile de trouver les mots… mais je sais que certains de mes lecteurs ont vécu aussi ces moments émouvants en retournant en Algérie, en Lettonie ou ailleurs…

En poussant la vieille porte en chêne encore d’origine, sous la treille de la façade soleil levant, nous entrions dans… je ne trouve pas les mots…

Je suis dans l’unique pièce commune de la maison, la cuisine… Bien qu’en regardant les photos prises ce jour là où l’on ne constate « en réalité » que toiles d’araignées, planches pourries et poussière, il me semble pénétrer dans un lieu vivant, un lieu habité, un chez moi, « une chaleur humaine » que je ressens bien, que je connais bien depuis mon enfance. Mais de quelle réalité est-ce que je parle ? Effectivement, il se passe à ce moment là un phénomène étrange dans ma petite cervelle primitive inféodée par le matérialisme mais restant tout de même aux aguets de tous signes intérieurs de richesse. Mon cœur tout à coup s’accélère. Je ressens des présences familières, revois en quelques fractions de secondes des scènes de la vie quotidienne, d’une vie qu’il me semble avoir vécu. Phénomène étrange ? Serait-ce du à mon récent passage à la cantina (cave) ? Inquiétant ? Non, au contraire, je me sens dans un état second très agréable, indéfinissable... Des scènes de la vie quotidienne de cette humble famille qui est la mienne, défilent devant moi. Je ne te les décris pas, elles sont banales. « Mais tu délires ? Ce n’est même pas ta génération, tu n’es jamais venu ici ? » Me ramène à la raison ma conscience ! Mais quelle « raison » ? Sont-ce des ondes intemporelles portées par ma lignée que je capte à cet instant ? Dans ce lieu même ? Ce qui pourrait expliquer l’existence même des fantômes ? (Rassure-toi maman, je vais bien. Je m’amuse un peu…) Probablement s’agit-il de toutes ces histoires dont ma jeunesse a été bercée ? Une Italie que je connaissais sans la connaître. La Nonna toute de noir vêtue avec son fichu sur la tête, assise au coin du feu sur la petite chaise de paille entrain de préparer la polenta, les photos des oncles morts à la guerre accrochées au mur, la maison ensoleillée par les cris des enfants, le village et sa grande place animée, l’école des Sœurs, le jardin à la terre noire où tout poussait à merveille, le canal aux anguilles, le clocher-tour que je reconnaissais sans les avoir jamais vus, du moins dans cette vie..."

(...)Voilà pour la petite histoire racontée à ma façon. L’histoire de cette partie de mes racines devenues bien françaises puisque mes grands-parents italiens sont pour toujours auprès de leur fils dans la paix, au petit cimetière de Garac près de Toulouse en France. Mais qui sait ? Peut-être leurs ondes positives vont-elles quelques fois en vacances à Bagnarola se reposer sur le banc de bois, à l’ombre de la grande treille ? Peut-être viennent-elles me voir jusqu’en Lettonie et peut-être sont-elles là en ce moment pour m’aider à finir ce paragraphe ? « Certamente! saremo sempre con te! », « Molte grazie! »

Basta, revenons à « notre réalité ». C’était juste un extrait…

Je ne vais pas approfondir aujourd’hui la question « Que faisons-nous réellement sur cette terre ? », je n'y suis pas prêt et en suis-je capable ? Non, je n'en suis pas capable, il existe déjà différentes "pensées clé-en-main" que je respecte parce qu'elles ont le mérite de donner un sens à la vie, mais faut-il tout prendre pour argent comptant ? Mon petit cerveau insignifiant  essaie simplement de réfléchir, il n’affirme rien... Je n'aurai aucun argument pour me battre pour mes idées qui ne sont que des réflexions... En clair, je n’ai pas encore trouvé ma case et je ne pourrai jamais, avec regret mais lucidité, faire de la politique par exemple, car je ne supporterai pas de m’accommoder du « prêt à penser » que je devrai défendre.  J'ai déjà du mal à défendre mes idées, comment pourrai-je défendre celles des autres ? Cela dit j'envie parfois ceux qui arrivent à s'en accommoder, pourquoi suis-je si compliqué ? Alors j’essaie quand même de faire surgir ou resurgir de mon petit cerveau ce qui me fait réfléchir pour le traduire à ma façon sur cette petite page..

Maintenant, après cette récréation, passons aux choses sérieuses. Tu vas avec moi, durant quelques instants, entrer dans la véritable dimension de notre monde actuel ou peut-être intemporel si ça existe (je dirai plutôt en perpétuelle évolution), un monde petit, tout petit, minuscule, imperceptible dans l'Univers qui nous permet la vie. Pour en prendre conscience, prends deux minutes de plus pour voir ces belles images que Nicole de Sabaillan m'a envoyé ces jours-ci. Elles valent tous les discours politico-économiques et philosophiques les plus branchés ! Et du même coup relativise toutes nos préoccupations à leur juste dimension… Si cela pouvait nous rendre plus humble et plus respectueux de tout ce qui nous entoure ?

Tu vois Nicole, j’ai fini par trouver une introduction pour caser ton message ! Clique ci-après: Notre_place_et_l'univers.pps Désolé, le téléchargement est un peu long parce que les images sont belles, alors tu as le temps d'aller mettre le café à chauffer ou la marmite pour les patates sur le feu...(n'oublie pas de rajouter de l'aneth !)

Pas de radar à Graši, de simples panneaux suffisent.

Graši est un hameau de la commune de Cesvaine, et même si les "routes" qui le traversent ne sont ni goudronnées ni empierrées, cela n'empêche pas les cascadeurs lettons de traverser à vive allure. Tout Letton au volant est considéré comme cascadeur car lui-même considère la circulation "routière" comme un Paris- Dakar permanent. Alors des panneaux furent installés au frais de l'orphelinat pour essayer de protéger les enfants "Si vous voulez des panneaux, vous n'avez qu'à vous les payer ! Non, mais...", ce qui rendit la circulation plus fluide et plus paisible. Non, je veux dire, cela n'a rien changé.

Ainsi, il y a deux ou trois jours, comme cela arrive de temps en temps, un rallye-man local négocia la courbe de Berzi à trop vive allure sur chaussée humide. Et la boue ça glisse, surtout lors de soirées arrosées ! Ainsi  le panneau "40" fit office de ralentisseur automatique, faute de radar moderne comme en France. Non, pas besoin de radar démocratique, je veux dire automatique, cela lui aura servi de leçon et la prochaine fois c'est sûr, il sera plus prudent. Non, je voulais dire, il ne ralentira pas c'est sûr, mais il calculera mieux son coup pour éviter le panneau que nous allons remettre en place.

"Est-ce une bonne idée d'avoir aménagé le nouveau parking de Berzi là ? Tu devrais garer ta voiture ailleurs..." Me conseilla mon prévoyant directeur... En tant qu'immigrés, pour une meilleure intégration, nous devrions peut-être nous adapter aux moeurs du pays ?

En attendant la construction de l'Arche de Noé, Ošlejas devient le haras de Graši !

N'ayons pas peur des mots, la modeste petite ferme d'Ošlejas qui était dans un piteux état il y a quelques mois encore prend des airs de haras de baronnie. Cette semaine, l'aménagement intérieur a beaucoup avancé et on peut être fier du résultat, même si des bricoles restent encore à terminer. Et tu serais étonné du prix de revient... Du coup, en comptant bien entendu sur quelques moyens, on va attaquer la rénovation d'autres bâtiments, c'est encourageant !

Il y a déjà le foin dans le nouveau grenier, manque à brancher l'électricité et ensuite les animaux qui sont encore dans les prairies pourront venir hiberner. Mais tant qu'il ne fait pas froid...

Il ne fait pas froid, mais il est tombé un déluge toute la journée !

Donc la prochaine construction envisagée en haut de la colline de l'ours sera  une Arche en s'inspirant des plans de notre ancêtre Noé. Voir le prototype ci-dessous.

Encore un grand projet, j'aime ça !

 

Grasi et sa ferme conservatoire internationale.

 

Depuis 2003 nous cogitons cette ferme pédagogique pour le village d'enfants. le projet a traversé de nombreuses étapes avant d'aboutir à une vraie ferme agricole en agriculture biologique. Nous sommes passés du zoo à la ferme conservatoire des races gasconnes puis à celle qui semblait plus logique des races lettones. Et nous avons enfin démarré en 2005 une ferme conservatoire des races animales lettones. Nous en avons.

Mais peu à peu, le zoo de Riga avec qui nous avons eu de très bons rapports lors de nos réflexions durant le montage du projet, nous proposa la première année notre petite Marlou, asinothérapeute agréée au village d'enfants. Puis l'année d'après les enfants recevaient le poney Orliks comme cadeau de Noël toujours de la part du zoo. Et puis il y a quelques mois, Guna, la sympathique responsable du zoo nous proposa de participer avec eux à un programme international de sauvetage des Kiangis du Tibet, un équidé sauvage de l'Himalaya se rapprochant plus de l'âne  que du cheval, mais il n'est ni l'un ni l'autre, il s'agit d'une autre lignée en voie de disparition. En Lettonie il y a une trentaine de kiangis dans un grand parc appartenant au zoo de Riga, près de Liepaja, sur la côte Ouest et désormais 4 à la ferme pédagogique de Grasi ! Nous avons de grands espaces enclos et ces animaux ne gêneront en rien la progression des autres espèces domestiques. La semaine dernière nous avons reçu le premier kiangi, ce soir les trois autres sont avec lui. La suite en image... sous la pluie battante, le camion enfoncé dans la boue... On y est arrivé quand même !!!

 

Avant de partir, Guna m'a parlé de yacks de l'Himalaya ! Oui, c'est sympa les yacks aussi et puis maintenant qu'on est branché "Tibet", il ne nous manquera plus que quelques moines oranges...

On a de la place et de l'herbe, ce sera un attrait touristique supplémentaire, nous sommes d'ailleurs très proches de l'Himalaya local, point culminant de Lettonie qui culmine à 312 mètres ! Bien que j'ai récemment lu qu'il ne faisait plus que 311m. "Quand la mer monte, j'ai honte, j'ai honte"...

Ok pour les yacks, mais moi je veux aussi un troupeau de moutons lettons tête noire ! J'en ai trouvé, nous les aurons aux printemps !

Jauku tev vakaru,arlabunakti...

 

Bonne soirée à Toi, bonne nuit. C'est ce qu'on se dit à cette heure-ci en Lettonie (quand on se parle). Une journée bien remplie, encore une. Faut se dépêcher de travailler dehors tant que la banquise ne pointe pas son nez. Ensuite viendra le temps de l'hibernation. Je ne suis pas né chez les Esquimaux-Lettons qui me disent tous: "Oh que j'aime l'hiver, que j'aime la neige et le froid !"... Complètement givrés ces Lettons ! Au secours, ne m'abandonnez pas chez ses gens sinon je serai vite con-gelé et on me retrouvera peut-être dans 100 000 ans si les loups ou les ours ne m'ont pas dévoré ? Moi, je suis un Latin, j'aime les hivers doux du Gers ou à la rigueur à partir de sous la Loire et en descendant... Moins 35 ? Moins 40 ! Ils sont fous ces Lettons pour avoir des températures pareilles, il va falloir faire intervenir les normes européennes, ça ne peut plus durer.

"Eh dites, les pechnocrates de Bruxelles, du haut de vos tours de verre bleuté, vous ne pourriez pas leur interdire de telles températures, par exemple en continuant d'autoriser les pollueurs qui vous mènent par le bout de nez. C'est sûrement plus facile d'em...bêter le peuple avec vos normes à la con qui vont faire crever tous nos anticorps ! On incite maintenant les petits paysans lettons à abattre toutes ces belles  brunes pour importer du lait et du fromage alors qu'ils étaient auto-suffisants ! Les laiteries vont toutes fermer, elles sont entrain de licencier (celle de Cesvaine par exemple qui est et de loin le plus gros employeur du coin). Bandes d'incompétents !!! Et ça gagne combien ces pechnocrates des tours de verre bleuté à la chasse aux derniers petits paysans pour en faire des chômeurs ??? Est-ce réellement une fatalité la dégringolade de notre société, voire de notre civilisation ?

Rietumeiropa: Europe occidentale

Bon, à part ça tout va bien. Aujourd'hui il a fait frais mais beau, souhaitons que ça dure au moins jusqu'au 15 novembre inclus, après c'est moins grave, je serais au Sud. Je pense que nous avons trouvé une personne sérieuse pour surveiller les animaux de la ferme en mon absence, c'est une bonne chose.

J'aurai plein de trucs à te raconter mais demain je dois me lever très tôt, je dois terminer un dossier important... Arlabunakti (textuellement: avec bonne nuit)

Man patik būvēt, bet...

Construire me plait, mais... Je n'ai pas souvent le temps. Ces temps-ci avec mon contre-maître Normunds et tous ceux qui sont libres (aujourd'hui c'était Genadjis) nous activons les finitions des box à chevaux dans la fermette rénovée d'Ošlejas.

Dès la semaine prochaine notre jument Dūna pourra aménager avec sa copine Marlou, notre (mon) ânesse préférée.

 

Ce soir vers 18h30 en revenant de Graši je pensais faire de belles photos du coucher de Saule (La Soleil) car le ciel était si beau... Mais en quelques minutes, plouf, plus de Soleil. Alors en face je voyais  Mēness (Le Lune) qui reflétait dans le lac, mais le temps que je m'arrête, plouf, disparu le Mēness. Finalement je suis allé faire un demi-tour devant le château...

Bon, allez, bisou !

Deux mots sur l'impolitesse "à la lettone" et gulet

 

Je ne sais si c'est déjà l'hiver qui frappe à notre porte, mais le soir la fatigue me gagne vite et j'irai presque au gulet (goulet: lit) sans vakarinas (vakarignas: dîner). Pas grand chose à raconter si ce n'est que j'ai fabriqué une porte, placé des serrures, des charnières. Avec Normunds (Normounds) et Dainis (Daïnis) nous sommes entrain de cloisonner l'intérieur de la nouvelle écurie à chevaux que nous aménageons dans la fermette rénovée d'Oslejas. Dans quelques jours Duna notre jument et Marlou notre asinothérapeute, l'inaugureront. Pour le moment tous nos animaux sont encore dehors, le temps le permet.

Hier dimanche nous étions au bureau lorsque le vétérinaire a débarqué "à la lettone", sans prévenir, pour vacciner les chèvres. Probablement pour la maladie de la langue bleu qui est née comme toutes les maladies dans des élevages industriels et qui se propage sur toute l'Europe. Mais notre vétérinaire si sympathique soit-il est reparti en râlant un peu. Il reviendra dans quelques jours lorsque les animaux auront rejoint leur bâtiment d'hiver. Non mais ? Courir derrière les chèvres dans les prairies un dimanche sans avoir été prévenu à l'avance ? Il va falloir arrêter de jouer au soviet-time: on ne s'impose plus chez les gens en conquistador !

Un autre exemple récent, la semaine dernière. J'étais entrain de travailler dans le parc des animaux lorsqu'un homme arrêta son véhicule à 20 m de moi et sans rien dire commença de suivre la clôture avec un appareil genre GPS  en passant près de moi toujours sans rien dire. Alors je suis quand même allé vers lui et j'ai essayé  de comprendre. Si j'avais pu m'exprimer dans sa langue, je lui aurai dit: "Eh oh, qui êtes-vous ? C'est privé ici !" Il m'a expliqué qu'il enregistrait nos clôtures et vérifiait qu'elles soient conformes. Il était peut-être du ministère de l'environnement ou des forêts, je n'ai pas bien compris (peut-être que c'est le même d'ailleurs ?). Le lendemain le voilà qui revient avec une femme, lui restant  dans la voiture et elle recommencant comme lui la veille. Et toujours "à la lettone", sans même me regarder. Alors je décidais d'aller vers elle, mais elle fuyait au fur et à mesure que je me rapprochais. J'abandonnais... Elle fit le tour complet du parc, plus de 2km et au bout d'une demi-heure elle revint vers la voiture sans jeter un oeil sur moi... Voyant que je ne les quittais pas des yeux l'air étonné, l'homme arrêta son véhicule un peu plus loin et revint vers moi. Je lui proposais d'entrer au bureau, que quelqu'un pouvait nous servir d'interprète (car ma compréhension du letton est très moyenne). Il me dit  non et m'expliqua (avec un petit sourire) que l'autre contrôleuse contrôlait s'il avait bien fait son boulot. Il me dit que tout était conforme. Pas un papier, pas un nom, rien...

Un futur contrôleur letton ? Non.... 

Je ne supporte plus ces impolitesses "à la lettone" ! En France aussi on est contrôlé, re-contrôlé et  on a même installé des satellites pour  mieux surveiller les paysans (nouvelle démocratie virtuelle ?)  Pour un homme qui travaille, il y en a 3 qui contrôlent mais au moins chez nous ils sont un peu plus polis, ils préviennent à l'avance et ne pénètrent pas dans un lieu privé sans y être autorisés. Ici on se croirait dans une dictature et personne ne réagit, les gens subissent sans rien dire ! En cas que le fantôme du KGB réapparaîsse peut-être ? En cas de représailles ? La corruption ? des soviet-peurs ancestrales ? je ne sais pas.... Donc, tant que le peuple ne dira rien, rien ne changera ! Je ne peux rien dire, je suis étranger...

Je reçois à l'instant un coup de téléphone ensoleillé d'Yves de Sabaillan. Il me dit qu'il fait chaud, qu'il fait beau et encore jour à cette heure. Ici, il y a déjà 2 h qu'il fait nuit et il est loin de faire 17° comme dans le Gers. Petits veinards !!!

Finalement, j'avais de quoi raconter... Tagad gulet ! (maintenant au lit !)

Avec le Rotary de Nancy, j'ai eu un moment d'hésitation...

Parce qu'aujourd'hui j'ai encore reçu des photos de mon escapade en Alsace de la semaine dernière et parce que c'est un grand OUfff de soulagement, je reviens encore sur ce sujet. D'ailleurs j'ai aussi publié une note sur le blog du village d'enfants, pas plus tard qu'hier soir. Tu peux y accéder en cliquant ici.

 

Depuis plus d'un an, avec plusieurs Rotary Clubs de Lorraine plus celui de Gulbene en Lettonie réunis pour cette occasion, nous avions monté un grand projet qui, grâce à la mobilisation de tous a abouti à un budget conséquent qui nous a permis d'acheter nos premières vrais machines agricoles: Tracteur, remorque, charrue, faucheuse, vibroculteur. C'est un évènement pour notre ferme !

Nous étions depuis le début en relation avec un commerçant alsacien qui nous avait proposé tout d'abord un devis qui a enfin abouti à la concrétisation de l'achat. Mais il y avait des choix à faire car c'est du matériel d'occasion et c'est pour cela que nous avons jugé important que je me déplace car j'étais, en toute modestie, le seul compétent pour la décision finale.

Je ne vais pas recommencer à raconter depuis le début, tu trouveras ici des extraits du journal interne du Rotary Club de Nancy-Saint-Nicolas-De-Port qui le fera mieux que moi.Téléchargement extrait_of_rotarynancy.doc

 

Le choix le plus important était sur le tracteur qui est l'outil de base. Mr Niess le  commerçant nous proposait un tracteur surdimensionné par rapport à nos besoins. J'ai dit non depuis la Lettonie, je veux un tracteur plus polyvalent, s'il est trop gros il consomme beaucoup, sa puissance nous est inutile et de plus il n'est pas maniable pour bricoler. Arrivé à Hoffen en Alsace avec nos amis du Rotary de Nancy qui avaient aussi fait le déplacement, je fis immédiatement le choix du tracteur Ford New Holland qui correspondait mieux, il coûtait le même prix que l'autre et de plus il avait un moteur entièrement neuf. Mais lorsque Manfred Niess nous montra le tracteur qu'il  nous proposait, j'ai eu un moment d'hésitation... Il était beau... Mais le bon entendement reprit le dessus. Il est trop gros pour nos besoins, il consomme bien plus que l'autre et s'il tombe en panne, bonjour la facture. De plus ce n'est pas une marque connue en Lettonie... Mais il était beau... La raison l'emporta quand même.

Merci à tous ceux qui ont participé à la réussite de ce projet !

Par la même occasion, je voudrai dire un grand merci aussi à tous ceux qui nous aident d'une façon ou d'une autre à la réussite de ce fantastique projet pour le Village d'Enfants: La ferme pédagogique. Lorsqu'on lit ou entend "Village d'Enfants", on tendance à penser aux petits qui viennent d'arriver, ce sont d'eux dont nous parlons le plus souvent. Mais il y a les plus grands: 14-16-18-20 ans, ceux qui cherchent leur voie, ceux qui se préparent à entrer dans la vie active, la ferme pédagogique c'est aussi et surtout pour eux !

Ps: Pour tous ceux qui voudraient encore participer, ne vous inquiétez pas, tout n'est pas fini !!! Non, non !!! Nous avons encore une bonne liste de besoins de machines en cliquant ici ! Et il y a encore  plusieurs bâtiments à rénover...

Добрый вечер! Bonsoir la Grande Europe !

 

Et si je me mettais au russe ? Mais non, je plaisante, je ne suis même pas capable de maîtriser la langue du pays qui m'accueille depuis plusieurs années... Lorsque je parlerai couramment letton, promis, j'étudierai le russe car c'est une langue qui permet de voyager sur (au pif) 70% de l'Europe. J'ai d'ailleurs eu très récemment la chance de pouvoir échanger avec une architecte russe sur l'éventualité de créer une Grande Europe réunissant tout le Continent, Russie comprise. Sincèrement, je rêve de cette Europe là.

Voici notre échange:  R. (architecte russe), J. (moi)

• R. Mon nom est R. Oui, je peux répondre à votre questions.

• J. Mon nom est Jean. Merci d'accepter de parler avec moi.  Habitez vous une grande ville ? voyagez vous souvent dans les pays de l'Europe ou ailleurs ? Professionnellement ou en privé ? Connaissez-vous la France ?

• R. Je vis dans la région Oural dans la ville avec la population plus de 1,3 millions personne. C'est un grand centre industriel. Je me repose le plus souvent en Russie. En Europe aller pour moi il est cher.

• J. Je comprends, la vie est chère en Europe. Vous habitez l'Oural, comment vit la population de votre région ? quelle industrie ? quelle agriculture ?

• R. La Russie un pays très intéressant et original. Elle se développe  maintenant par les rythmes orageux. Dans le pays il suffit l'argent. À plusieurs branches de l'économie, la santé publique, la formation on donne immense d'État les subventions pour le développement. Et cela donne de beaux résultats.

• J. Très intéressant ! je m'intéresse beaucoup au développement des régions, j'ai travaillé sur des réflexions sur l'avenir local dans plusieurs pays et ici en Lettonie je suis responsable de projet. Je ne connais pas encore la Russie mais j'espère la découvrir ! Je vis à 100km de la frontière mais pour le moment pas facile de la traverser.

• R. l'Oural on développe la construction mécanique lourde, l'industrie de tuyaux. Et toute autre industrie lié au métal. On développe l'aviculture, l'agriculture. On élève tous les légumes. Une très belle nature. Il y a tout autour beaucoup de lacs pittoresques et les bois.

• J. La Russie a toujours été un grand pays, elle le redeviendra sans doute. je rêve que les frontières disparaissent entre nous, une grande Europe tous ensemble. que pensez vous de cette idée ?

• R. Est tout à fait probable! Déjà on examine les tendances à celle-là que les frontières commencent à empêcher les économies, et le tourisme, et les relations. Avec chaque année devient moins de barrières entre les gens  et peut être viendra le temps sans frontières. Mais se lèvent beaucoup d'autres questions. Comment diriger ? En effet, peut commencer le chaos.... Comment faire avec l'armée, la police, les impôts ? Il y a encore beaucoup de gouvernements qui n'ont pas satisfait la soif du pouvoir.

• J. oui je pense aussi que ce qui essentiellement peut empêcher les ententes sont les soifs de pouvoir à petite comme à grande échelle... Mais qui pouvait penser il y a 50 ou 60 ans que l'Europe pouvait se construire pacifiquement ? Tout n'est pas encore parfait, loin de là, mais on est sur la bonne voie. Ensuite viendra le temps de s'unir avec la grande Russie et nous seront réellement "La Grande Europe" !

• R. Vous probablement dans la douche de mousquetaire, dans les traditions  Dumas-père! Mais sans gens qui croient à quelque chose clair, grand et propre serait скушно et il n'est pas intéressant de vivre!

• J. je suis né dans la même région que le vrai mousquetaire D'Artagnan, peut-être est-ce pour ça ? (rire !)!!! L'espérance nous fait avancer chaque jour. Sans projet optimiste je pense que la vie doit être triste et insupportable... J'espère toujours, donc j'avance tranquille !

• R. Comme vous voyez, je me suis trouvée proche de la vérité! Probablement a défini assez exactement votre caractère! Vous êtes (flatteries inutiles)! Il faut croire, espérer et regarder en avant!

Sur cette note optimiste sans frontière, Добрый вечер! (Bonsoir !)

Latviski ir gruti !

La langue lettone est tellement difficile pour moi que j'espère ne pas avoir fait de fautes en écrivant le titre qui veut dire: La langue lettone est difficile. C'est surtout ce manque d'article remplacé par des déclinaisons que je n'arrive pas à ingurgiter... Pourtant zinu cilveks je connais des personnes (biezi jauna, souvent jeunes ce qui me rassure) qui apprennent en quelques mois... Moi, en quelques années, il me semble en être toujours à la case départ. Certes, j'arrive à comprendre quelques  vards "mots", je ne dirai pas "phrases", dans leur contexte. J'arrive à m'expliquer (à peu près) et à écrire quelques "phrases" si j'ai un peu de temps avec mon dictionnaire, les déclinaisons c'est un peu au feeling: mani sauc Zans je m'appelle Jean, es esmu (je suis), tu esi (tu es) etc. L'anglais j'arrive à me débrouiller un peu mieux mais ce n'est pas plus mal que si c'était pire car, en Lettonie, à part les jeunes ou les Volontaires qui viennent à Grasi, qui parle angliski anglais ? On me propose souvent une alternative: krieviski le russe, da.... mais à part Da, Niet ou S'Pas si bas, je sais seulement faire la différence entre latviski le letton et krieviski le russe qui sont très différents. Si, je comprends à l'intonation que Babouchka est en rogne, même si c'est en langue russe ! Et je comprends quand un letton parle affaire car c'est souvent en russe: "Peut-être pour que je ne comprenne pas ?" Mais je joue un rôle et je fais souvent semblant de comprendre "Ja sapratu mazliet bet sapratu" oui, je comprends un peu mais je comprends, comme ça je suis sûr qu'on ne se fiche pas de moi au moins lorsque je suis là. Tout ma vie ma mémoire d'oiseau a été confrontée à ce genre de situation. Et je ne te parle pas de ma surdité plus récente, c'est l'horreur pour déchiffrer les langues étrangères qui deviennent encore plus étranges...

Mais tout cela ne m'a jamais bien inquiété, l'asinothérapie m'aidant à rester Zen. Quelques fois lorsque je vais dans un magasin, une quincaillerie par exemple, je fais d'abord mon tour pour repérer ce que je veux, puis la marchande vient à mon signal "Ludzu, es gribetu..." SVP, je voudrai..., et nous faisons ensemble le circuit. Une petite complicité est née avec certaines commerçantes qui après le naturel masque de fer letton, ont peu à peu joué le jeu et même sourient lorsque j'arrive (étonnant, non ?). Irena la quincaillère de Cesvaine par exemple, nous sommes devenus comme des amis, sans se parler: c'est fantastique !  Finalement, un sens compense l'autre !

Nos deux nouvelles Volontaires anglophones Allison et Annee arrivées cette semaine, sont confrontées à cette dure réalité: Les plus petits enfants ne parlent que letton ou...russe. Alors, avec Elina notre assistante sociale polyglotte, elles prennent des cours de letton intensifs chaque jour pendant la sieste des tous petits. Après elles passent à l'exercice pratique. Bon courage !

Tagad biju gulet ! (maintenant je vais au lit !) Lidz ritam ! (à demain)

Un rayon de soleil en clôture après une journée noire.

La dégringolade continue...Rien ne va plus, faites vos jeux Mesdames et Messieurs ! Journée noire pour ceux qui spéculent (spéculaient ?) sur le retour de l'été, simplement une journée d'automne fraîche pour le commun des mortels vivant encore dans la nature. Finalement, après une chute inquiétante ces derniers jours, les normales saisonnières sont de retour en clôture de journée et nous avons eu même droit à un petit rayon de soleil juste pour assister à son coucher. Bonne nuit et ne t'inquiète pas, la nature est toujours là, du moins celle qu'on n'a pas encore détruite et aussi et heureusement les Lettones  pour nous sauver !

Le coucher de "La Soleil" ce soir sur le lac de la karjera

Asinothérapie tibétaine. C'est nouveau en Europe, ça vient de sortir à Graši

En cette fin du monde économique, Il est grand temps de retrouver de vrais et solides repères plus près de la réalité pour reconstuire une société en harmonie avec les grands équilibres bafoués ces derniers temps. Mais on ne peut changer si vite les (mauvaises) habitudes acquises durant des générations.

Il existe deux méthodes pour lutter contre l'abusive urbanisation technocratique source de nos maux et ainsi venir en aide à l'Homme du béton défaillant, fragile, dépendant et peu prévoyant: 

1.accéder directement à la sagesse paysanne

2.s'il l'ignore, utiliser une thérapie adaptée pour y accéder.

Pour rester dans la nouvelle voie tracée par la 6ème civilisation en marche, l'asinothérapie  est une science quasiment oubliée mais qui revient aujourd'hui trouver sa place en cette période de transition, elle compte de plus en plus d'adeptes dans le monde. Pour cela, il suffit de regarder le nombre de nouveaux lecteurs francophones qui arrivent sur mon blog en recherchant sur google ou autre moteur de recherche "asinothérapie" (sic: mon KGB perso). L'asinothérapie interpelle, ses vertus vous interpellent tous et mes âneries aussi.

A Graši, nous avons eu le bon nez ou simplement la lucidité, d'être des précurseurs en la matière car nous avons la chance de compter parmi nous depuis 3 ans la seule, l'unique  Professeur lettone ès AAF (Asinus Asinum Fricat), j'ai nommé mon amie Marlou (Maria Luisa), qui réside à Ozolini en hiver seulement. Son concept vise à recréer une alternative à la civilisation décadente du béton et du fric. Donc,  Marlou, à la belle saison, vit dans un contexte 100% nature. Elle est porteuse d'un message d'espoir qui vise à favoriser la réintégration de l'Homme dans la Nature."Oui, c'est possible !".  Il s'intitule exactement: "Plaidoyer pour la réintroduction de l'Homme dans la Nature". Marlou est d'ailleurs candidate au prochain prix Nobel non pas de la médecine mais tout simplement le prix Nobel du bon sens.

Aujourd'hui Marlou devenue célèbre grâce à ses recherches et ses applications nombreuses, accueillait pour la première fois une équipe de confrères tibétains qui a décidé  de s'installer en Europe, plus précisement sur les terres de la ferme pédagogique. Il s'agit bien d'une pédagogie orientale, nouvelle en Europe, nous nous engageons à la protèger et à la diffuser au plus grand nombre. Les Chinois voudraient s'en emparer parce qu'elle recelle en son sein de nombreux trésors de sagesse qui pourraient déranger certains exploiteurs.

En prononçant "Tibet", lecteurs de Tintin ou pas,  nous avons tous en ce moment des toges oranges, des visages souriants et lumineux qui planent dans nos esprits. Cette sagesse séduisante s'installe désormais à la ferme pédagogique de Graši. C'est un privilège pour nous et pour tous ceux qui voudront en profiter.

La ferme de Graši, en partenariat avec le zoo de Riga, fait désormais partie d'un programme européen de conservation de Kiangis, ces asinothérapeutes tibétains qui sont en voie de disparition chez eux. Aujourd'hui le premier est arrivé, nous en attendons trois autres dans les prochains jours. Farouches au premier abord, ces sages venus de la nature ont promis de faire partager leur science à tous les Européens qui passeront par Graši.

Bienvenus donc à tous ceux qui choisiront la voie de la sagesse !  Marlou s'entoure d'une équipe compétente à votre service ! Bienvenus parmi nous !

 

  Il ne faut pas s'arrêter sur les cailloux du sentier mais penser au sommet. kalou Rinpotché

Homme letton couper beaucoup bois, hiver sera très très froid...

 

Je sais que vous êtes nombreux à réclamer les feuilles d'automne lettones, alors voici quelques photos supplémentaires. Profitez-en ça ne durera pas comme les impôts ! L'automne c'est beau, oui.... ses couleurs, oui...ses brumes matinales, oui, d'accord, mais tout ceci nous annonce quand même le froid... Et le froid, moi...non...

En parlant de froid, ce matin ça y est ! Crr, Crrr... j'ai ressorti le grattoir bleu !

Sinon, oui, la journée a été particulièrement belle, oui... Fraîche mais belle, oui.

"Genadjis, ça veut dire quoi ce grand tas de bois ?"

"Homme letton couper bois, hiver sera très froid !"

"Homme letton couper beaucoup bois, hiver sera très très froid !"

Ma petite copine a 2 ans !

C'est la plus jeune du Village d'Enfants, elle était si triste lorsqu'elle est arrivée... Mais maintenant elle va bien mieux. Lorsqu'elle m'aperçoit, elle court en tendant les bras pour que je la prenne dans les miens. On est vraiment bien copain tous les deux ! Elle a un très beau prénom letton, dommage que je ne puisse pas le diffuser.

Aujourd'hui avec les autres enfants elle est venue comme chaque jour porter le goûter aux animaux. Elle a un peu peur de toutes ces bestioles, mais dans mes bras elle se sent en sécurité et elle irait presque jusqu'à caresser notre asinothérapeute Marlou.

 

Elles sont arrivées volontairement.

 

Oups, je suis tellement non pas épuisé mais endormi, que je ne me souviens plus de leurs prénoms. Elles sont arrivées hier à Riga et ce matin à Grasi. Elles viennent toutes les deux pour un mois comme Volontaires au village d'enfants. Elles ne se connaissaient pas avant puisque l'une arrive d'Australie et l'autre de Cardiff en Pays de Galles. Nous ferons mieux leur connaissance à tête reposée... Là je reviens d'un dîner en leur honneur qui a été donné au grand salon du manoir par Monsieur Le Baron Von Kristofs (je l'appelle par son petit nom, sinon ce serait trop long !) et ses hôtes.

On reconnaît bien l'Australienne, c'est la plus frigorifiée. Ici il fait beau mais frisquet (cette nuit -2°) Là bas chez les kangourous c'est le printemps (en sachant que l'hiver il fait +25° !) et en plus avec un décalage horaire de 8 ou 10 h !

Distribution de pommes pour le goûter des animaux. Des pommiers en Lettonie, c'est pire qu'en Normandie ! Il y en a partout et tout le monde en profite.

 

Il est 4 heures, ah, la bonne heure !

 

Juste en passant, comme chaque jour je vais dire un petit bonjour aux enfants de Klavas. Il est l'heure de goûter !

- "Zani, tu veux un bout de gâteau tout chaud que vient de nous faire Evita ?"

Ensuite, je continue mon immersion à Ozolini, mais...

- "Qui frappe à la porte ?",  "Tire la chevillette et la bobinette cherra !"

- "Eh ! les filles ! Vous venez jouer au trampoline ?"

- "Non, moi je dois réviser mon piano..."

- "Ok, révise ton piano. Je voulais simplement vous dire que jeudi nous aurons 4 ânes de plus à Grasi ! des Kiangis du Tibet comme ceux de cette photo du zoo de Riga !  Oui, le climat du Tibet est proche de celui de la Lettonie...

 

Lettre d'un paysan au journal "Notre village" (vers 1930)

Entraînement au brevet 2000 - Histoire

Auteurs : Hélène Masson - Arnaud Mongella professeurs Collège de Champagné-sur-Sarthe

Devoir "L'URSS de Staline, un état totalitaire". 

Document n°1 : Lettre d'un paysan au journal, Notre village (vers 1930)

"Camarades, vous écrivez dans votre journal que tous les paysans pauvres et moyennement aisés adhèrent volontairement au kolkhoze, mais ce n'est pas vrai. Ainsi, dans notre village, tous n'entrent pas au kolkhoze de bon gré. Quand circula le registre des adhésions, 25% seulement signèrent, tandis que 75% s'abstenaient. Ils ont collecté les semences par la terreur, en multipliant procès-verbaux et arrestations. Si quelqu'un exprimait son opposition, on le menaçait d'emprisonnement et de travail forcé. Vous vous êtes trompés sur ce point, Camarades : la vie collective peut exister seulement à condition que la masse entière des paysans l'adopte volontairement, et non par force. [...] Je vous prie de ne pas révéler mon nom, car les gens du Parti seraient furieux."

Document extrait de Histoire-Géographie 3e, Belin, 1999, p. 52

Document n°2 : Les purges au sein du Parti (Caricature anglaise du gouvernement soviétique après les procès de Moscou en 1938)

Document extrait de Histoire-Géographie 3e, Belin, 1999, p. 57 

Document n°3 : Affiche de Propagande ("Merci à notre cher Staline pour notre enfance heureuse")

Documents extraits de Histoire-Géographie 3e, Magnard, 1999, p. 44

Questions

• Question 1 : D'après le document 1, quelle politique économique est mise en place en URSS ? Justifier la réponse.

• Question 2. Par quel moyen commun aux documents 1 et 2, l'Etat soviétique soumet-il la population ?

• Question 3. Quels autres aspects du régime totalitaire les documents 2 et 3 révèlent-ils ?

 

 Paragraphe argumenté

Rédiger un paragraphe d'une vingtaine de lignes sur le sujet suivant : " L'URSS de Staline, un Etat totalitaire"

 .

PS: Conseil du "Journal d'un paysan du Gers" au lecteur : Dans un contexte bien différent (quoique ?)relis maintenant le texte de la lettre de ce pauvre paysan en remplaçant "kolkhoze" par "OGM"...

Rudens, automne letton

J'ai regardé les feuilles rouges

Elles tombaient.

J'ai regardé les feuilles jaunes

Elles volaient.

J'ai regardé les feuilles brunes

Que le vent poussait.

Rouge , jaune , brune

Chacune dansait.

E. Jaccarel

 

Carillon d'Alsace

Toi qui pars, je voudrais mon ami

Que tu passes par l'Alsace

Tu verras s'il est beau mon pays

Plein de grâce et d'esprit

Là-bas sur la place aux quatre marronniers

Les rires des enfants

Se mêlent au chant tout joyeux du clocher

En un refrain charmant

{Refrain:}

Ding, dong, j'entends toujours

Le gai carillon d'amour

La voix de mon clocher

Là-bas en Alsace

Ding, dong, mon cœur répond

Au rythme de la chanson

Plus clairs et plus légers

Sont les jours qui passent.

Tu verras les dimanches matins

Où se pressent à la messe

Les jeunes filles aux grands nœuds de satin

Sur les tresses en or fin.

Mais la plus charmante, c'est ma fiancée

Tu la reconnaîtras

Et tu lui diras que bientôt je viendrai

Pour lui offrir mon bras.

{Refrain:}

Ding, dong, j'entends toujours

Le doux carillon d'amour

Qui sonne pour unir

Les fiancés d'Alsace.

Ding, dong, répond mon cœur

Je bâtirai mon bonheur

Quand je vais revenir

En ma chère Alsace.

Tu verras les bons vieux du pays

Têtes fières, âmes claires

Comme ils ont dû lutter dans leur vie

Pour mieux faire eux aussi

Plus tard sur la place aux quatre marronniers

Parmi les jeux d'enfants

J'irai à mon tour écouter le clocher 

{Refrain:}

Ding, dong, il faut savoir

Toujours conserver l'espoir

Et bien remplir sa vie

Tandis qu'elle passe.

Et puis, s'il m'est permis

J'entrerai au Paradis

Au son de mon joli

Carillon d'Alsace.

André Verchuren Jean-Paul Mauric

Paroles: Guy Favereau. Musique: André Verchuren & Didier Soleil   1960

L'Alsace n'est plus une arlésienne pour moi. Seule cette chanson qui berça ma jeunesse, me faisait rêver au charme de ses petits villages. C'est une des régions les plus belles de France et je ne la connais que très peu, je l'ai quelques fois traversée en voiture mais toujours en vitesse.  Il est vrai que la France est plus grande que la Lettonie et l'Alsace est à plus de 1000km de Sabaillan dans le Gers-en-Gascogne. Cette fois-ci je suis allé m'immerger dans son milieu rural, trop vite certes, mais c'est déjà un grand pas. C'est sûr, en famille ou professionnellement, j'y reviendrai.

Contrairement à la Lettonie, au premier abord ce n'est pas la nature qui m'a enthousiasmée, mais  ces chaleureux petits villages adaptés à leur environnement, ses maisons rurales typiques et si belles, ces (ses) gens si accueillants, si souriants, si courtois qui ont su conserver leurs racines comme leur langue locale...

Par contre, les paysages de la région où je me trouvais durant ces dernières 24 heures étaient monotones, du maïs, encore du maïs, des champs de monoculture de maïs à perte de vue... Pire que  dans le Sud-Ouest, avec le seul avantage de ne pas avoir besoin d'irrigation qui accélère le lessivage des sols. Cette monoculture en plus d'être un système anti-agronomique démultipliant les maladies et le parasitisme des cultures (pyrales par exemple) m'exaspère et si elle peut paraître "rentable" sur des comptes d'exploitation provisoires, elle est entrain de ruiner la fertilité de régions entières, de détruire l'humus vital, d'empoisonner de pesticides et de nitrates les terres et les eaux potables jusqu'aux nappes phréatiques. Elle participe, par des pollinisations génétiquement modifiées, à la destruction de la biodiversité qui permet encore la vie sur terre ... elle stérilise progressivement les sols pour les générations futures au simple profit de quelques décennies stimulées par des assistances technocratiques aux normes économiques navigant à vue..., Sans compter l'atteinte à la Liberté de choisir la qualité de notre alimentation dont dépend notre santé...etc. J'arrête là, ce n'est pas le sujet et puis en Alsace il y a d'autres paysages bien plus beaux...

Revenons à ces charmants villages, ces fascinants petits villages de quelques centaines d'habitants, pour certains "encore" paysans, réunis en petites agglomérations ensoleillées de fleurs, de sourires et de politesses (presque étonnante pour ceux qui vivent en Lettonie, même s'ils sont Français...). Bien sûr ces petites agglomérations sont adaptées aux conditions climatiques locales, un peu comme en montagne. Elles paraîtraient complètement aberrantes dans un paysage Gascon où depuis la fin des guerres moyenageuses l'habitat a   toujours été diffus (les cités ont été créées à une époque où le danger venait de  l'extérieur, tandis que maintenant...). Mais là aussi, pour uniformiser, la technocratie s'en mêle et......Mais plutôt que de baratiner encore, je vais t'inonder de belles images alsaciennes toutes fraîches, de murs de colombages blancs, de fenêtres fleuries, de gaité, remplaçant "La Soleil" qui comme en Lettonie, est une arlésienne. En parlant de soleil, une bonne adresse: le restaurant "Au Soleil" à Hoffen, excellent, accueillant et pas trop cher.

Mais près de là subsistent les souvenirs de blessures d'un passé dont on ne voudrait plus jamais entendre parler, peut-être grâce à la constitution de la Grande Europe ?

Je ne suis resté que 24h dans ce petit coin, à quelques 70km au Nord de Strasbourg. J'ai commencé à rédiger cette note à l'aéroport ce vendredi après midi en attendant mon avion du retour. Ce soir, après une escale à Bruxelles "une fois", je serais à Riga avant minuit (théoriquement puisque mon avion pris du retard à Bruxelles "une fois" et je suis donc arrivé après minuit...). J'expédirais cette note de Riga demain matin si je me lève assez tôt pour la terminer.

Comme on pouvait s'en douter, la danseuse qui a malencontreusement oublié son tutu ne pouvait être que Belge (frite alors !). La pauvrette est exposée à tous les regards indiscrets dans l'immense aéroport de Bruxelles "une fois".

Revenant au charme des petits villages alsaciens, je voudrai citer Oberroedern et ses chambres d'hôtes chez Josseline  (tiens ce prénom ne m'est pas  inconnu même s'il s'orthographie  différemment) et son accueil est si chaleureux que je me dois de lui faire un peu de pub ! Tel: 03 88 80 06 69 http://chezjosseline.atwebpages.com 

  Pourquoi suis-je allé en Alsace, un déplacement important depuis la Lettonie et cela juste pour 24h ? Pour choisir du bon matériel agricole d'occasion trop difficile à trouver en Lettonie. Une première liste d'outils que nous pouvons acheter grâce à la générosité de nombreux sponsors. Ceci fera l'objet de prochains journaux car c'est un événement important dans l'histoire naissante de la ferme pédagogique du village d'enfants de Grasi. Non, ce ne sont pas des outils neufs qui sont vraiment trop chers; Oui, il nous en manquera encore pas mal, mais c'est quand même une base essentielle pour aller de l'avant ! Enfin des vraies machines, finies les déprimantes soviet-ferrailles toujours en panne ! Je connais déjà des grands enfants qui vont être intéressés pour piloter le nouveau tracteur bleu. J'ai des noms en tête !

Revenons en Alsace, l'autre pays des cigognes. Strasbourg est l'une des deux capitales politiques de l'Europe, du moins pour l'instant car peu à peu, tout s'installe à Bruxelles. Les technocrates aiment bien concentrer, uniformiser, standardiser pour soit-disant mieux gérer du haut de leurs tours de verres bleutés. Oups ? N'aurait-on pas déjà testé ce genre de logique plus à l'Est au siècle dernier ? Restons vigilants, l'Europe oui, à 100% d'accord pour la Paix, la Liberté, le Respect des Droits individuels, la Préservation des Identités Locales, l'Echange entre Cultures, OUI !

Bref, je suis toujours dans ce petit aéroport à dimension humaine, dans un espace  aménagé par la CCI pour les ravagés de l'ordinateur et du biglophone. Je suis au milieu d'un petit monde de femmes qui ressemblent à des attachées parlementaires ou directrices de la communication (lunettes style cocogirls), des frimeurs en costard-cravate aux mèches grisonnantes savamment étudiées, probablement des haut-fonctionnaires et aussi des députés européens . Il me semble d'ailleurs en reconnaître un qui fut un de nos ministres, mais en cas de me tromper ? Tu me vois entrain de lui dire: "Rappelez-moi votre nom ?" ou bien: "N'êtes-vous pas Monsieur De Machin Chouette ?" Et si ce n'est pas lui ?... A quoi je reconnais les grands élus ? D'abord à leur bonhomie, leur décontraction, ils te saluent comme s'ils te connaissaient en cas que tu sois un électeur de sa circonscription. Je suis certain qu'ils m'ont bien cerné, ils voient bien que sans cravate, avec mon jeans et ma parka rouge made in China style Tabarly à 20€ en solde chez Décathlon  je ne suis pas un des leurs. Où je m'embarque encore ? Pardonne-moi, tu sais bien que je plaisante car j'ai beaucoup de respect pour la démocratie mais l'ambiance dans laquelle je suis en ce moment est si "amusante" pour moi le petit paysan de la cambrousse lettone, et française aussi d'ailleurs.

Et pour terminer, alors que c'est par elle que j'aurai du commencer, je veux faire un clin d'oeil à notre Amie Josette ! Notre Josette Renaux nationale qui illumina l'Ambassade de France de Riga  durant le dernier poste de Consul de sa carrière. On la croyait partie à la retraite pour broder sur une chaise longue à l'ombre de sa treille en Lorraine ? Que nenni ! Elle en redemande ! En revenant dans ses pénates après avoir bourlingué d'un coin à l'autre de la planète, d'un consulat à l'autre pour nous représenter avec prestige et punch, la voilà qui se retrouve à la tête de la mairie de Baccarat au pied des Vosges et, quelle chance pour les enfants de Grasi, au conseil  d'administration de notre association "Cap Espérance"! Et si je suis allé choisir des machines en Alsace, elle n'y est pas pour rien... C'est le moins que je puisse dire pour ne pas empiéter sur sa modestie, car Josette est une adepte de mon journal. Elle adore l'histoire de la Dame Blanche et aussi lorsque je raconte mon plat de pénitence favorit: Les patates bouillies à l'aneth (elle, ça la fait rire !). Josette Renaux, sachant que je venais en France, a boycoté une réunion pour m'accueillir à mon arrivée à Strasbourg. Elle a fait une heure trente de route x2 pour venir passer un moment avec moi ! Jeudi nous avons mangé ensemble, sa fille (lectrice aussi !) est passée nous dire bonjour. Josette est plus qu'une formidable diplomate, une maire efficace pour sa ville, elle est une vraie amie de Grasi et bien entendu, mon amie !

Le plus dur en Alsace, c'est pour le dire...

J'aime, que dis-je, j'adore ces villages alsaciens, mais le vrai problème, à moins que je ne sois dyslexique, c'est pour en prononcer leurs noms... Par exemple dis-moi, sans hésiter: "Niederschaeffolsheim" que je relis 5 ou 6 fois pour pouvoir l'écrire correctement ! Ah tu vois... Toi aussi tu souffres en essayant de le dire ! Et le pire ce n'est pas de le lire mais de s'en rappeler.  Même les Lettons, qui sont pourtant des gens bizarres, n'ont pas des noms aussi excentriques ! Oui, peut-être les Polonais...?

En tous cas, même si on arrive pas à le dire, ils sont beaux quand même !

Retour de Strasbourg via Bruxelles, Il se fait tard...à Riga

Désormais la région alsacienne ne sera plus une arlésienne pour moi. Le voyage est terminé, il s'est très bien passé, j'ai beaucoup de chose à raconter mais nous attendrons une heure plus décente, demain quand il fera jour par exemple, ou plutôt tout à l'heure car il est 1h du matin ici. Je reste ce week end à Riga.

C'était un voyage professionnel avec plusieurs rencontres importantes, nous en parlerons prochainement, mais pour joindre l'utile à l'agréable, j'ai eu le temps de faire une petite visite touristique rapide, "à la japonaise". Arrivé en Alsace jeudi à 11h, j'en suis reparti vendredi à 17h. A demain pour la suite ! A tout à l'heure je voulais dire. Cette photo, c'était tout à l'heure ! Ben non hier...

Riga, le retour... de la pluie. Rudens 2008. tagada !

Et voilà la pluie qui recommence... Ce soir je suis à Riga, un petit Prague, tout petit, plus petit que Toulouse, une ville agréable à pied, moins en voiture mais le problème c'est surtout le climat... De fin avril à fin septembre  c'est le paradis mais justement nous sommes le 1 octobre. Alors la cuvée "2008 gada Rudens" s'annonce aussi rude que les autres (rudens=automne). Et que veut dire gada ? Les Lettons sont rarement à jeun alors pour qu'ils comprennent bien que 2008 c'est l'année et non le prix, on dit: "2008. année", année qui se prononce tagada.

Cet après-midi j'étais justement sans voiture et  je voulais flâner un peu dans le Vecriga (Vetsriga = vieux Riga) qui est à une demi heure de marche de l'appartement, mais j'ai très vite abandonné. La bruine s'est rapidement transformée en lietus (liétous=pluie) et après on tousse.

Alors juste un aller-retour en accélérant le pas, plus question de flânerie, mais ma photomanie a fait quand même son boulot. Depuis que je rédige ce journal je dois faire plus de photo qu'un journaliste professionnel ! Métier que je ne pourrai jamais faire, je ne peux pas relater bêtement des faits, je ne peux m'empêcher d'y mettre mon grain de sel...

Tiens, L'Occitanie et plus particulièrement la Provence est arrivée jusqu'ici ? Oui, les Lettons aiment bien la Provence, surtout la Provansas Majonese,  un des ingrédients chimique de base de la gastronomie lettone. Il faudra que je redéveloppe ce sujet que j'ai abordé plusieurs fois mais tout ce qui est gastronomique m'intéresse... Et à l'angle de Brivibas iela et Lacplesa iela, il y aussi le restaurant Provansas. Les Lettons adaptent les noms propres à leur prononciation sinon Provence se prononcerait Provaintsé.

Bon, ce soir nous clôturerons de bonne heure avec la serrure des toilettes pour homme d'un restaurant de Brivibas iela. Demain je dois me lever à 4h du matin. A 11h je serais à Strasbourg en France. A midi je mangerais avec mon amie Josette Renaux, fidèle lectrice, ancienne Consul de France à Riga et l'actuelle maire de Baccarat.

Ensuite je filerais rapidement plus au Nord pour choisir ces fameuses machines agricoles dont je rêvais depuis le début de mon projet. Ce sont des machines d'occasion que nous pouvons acquérir grâce à l'aide précieuse de sponsors. Fini le soviet-traktors !

A demain depuis la France si j'ai accès à l'internet bien sûr... Je dormirais dans une chambre d'hôtes dans la campagne alsacienne. Mais vendredi soir tard je serais à nouveau à Riga. La France est grande et Strasbourg est à plus de 1000km de Sabaillan, sinon je serai bien allé faire un petit coucou à ma famille... Encore un mois et demi de patience.