Le coup de la panne, Latvenergo (L’EDF letton) ne nous le fera pas longtemps. En France, le service public en milieu rural se laisse aller. “Rassurer le marché” est devenu plus important que de se soucier du bon service rendu au client… C’est général et cela donne une image assez précise (de la volonté) du déclin progressif de notre organisation sociale qui n’a plus grand chose de social… Bref ce n’est pas le sujet, mais des conséquences identiques peuvent se retrouver dans des pays qui n’ont pas vécu les mêmes périodes périodes fastes que chez nous; Est-ce pour cela qu’ils doivent continuer à galérer ? “Le progrès ne vaut-il pas que s’il est partagé par tous ?”
Revenons à nos moutons: Ici à Graši, au fin fond de la Lettonie profonde là où s’arrête le bitume et même plus loin, nous avons souvent des coupures d’électricité pour les raisons similaires à celles évoquées au paragraphe introductif, liées en plus à des phénomènes naturels pas forcément exceptionnels. Les vétustes lignes électriques traversent des immenses forêts où seuls les loups et les élans retrouvent leur chemin sans se perdre, la végétation y est luxuriante et les arbres très hauts se trouvent fragilisés par les tempêtes de vent ou de neige. Derniers dépannés, il nous arrive de rester plusieurs heures voire jours, voire semaines (comme en août dernier…) sans être au courant…
Il fallait agir... S’éclairer à la bougie est peut-être romantique, mais sans eau ni chauffage ni frigo ni congélateur ni cuisine ni toilette ni douche ni eau chaude ni téléphone fixe ni internet ni…ni…ni… sans oublier les clients de notre hôtel logés à la même enseigne… Alors j’en ai parlé dans mes conférences en France, j’en ai parlé à l’association [email protected] qui a décidé de rechercher des fonds (dons, sponsoring, actions…) pour nous aider à résoudre ce problème important car il ne s’agit pas d’une maison mais d’un hameau où vivent une cinquantaine de personnes dont plus de la moitié sont des enfants !
Puis, comme par enchantement, à la fin d’une de mes conférences à l’IUT GEA de Toulouse-Rangueil, une petite voix s’éleva: je participe à une association humanitaire qui œuvre en Afrique et EDM (Electriciens Du Monde) nous aide à résoudre des problèmes électriques en installant des groupes électrogènes dans un village. J’en parlerai à ma prof et je donnerai vos coordonnées… Et voilà…
Le préalable au projet de création d’une installation de secours pour le village d’enfants consiste à faire une expertise pour déterminer les besoins: puissances, réseau de câbles à envisager pour ensuite en déterminer le matériel à installer et le coût (aussi…).
“EDM: Les hommes qui relient les hommes !”: Gérard et Jean Daniel des professionnels volontaires retraités d’EDF sont venus de Toulouse et seront parmi nous durant une semaine. Ils agissent fréquemment en Afrique, c’est la première fois qu’EDM vient dans un des Pays de l’Est. Arrivés hier, ensemble nous avons commencé aujourd’hui le tour du propriétaire…
A suivre.