Quand je dis la mer (Juras en letton qui se prononce Youras) il s'agit bien de l'Océan Atlantique bien entendu. La Mer Baltique étant juste un grand lac. Les enfants de Grasi et de nombreux autres petits Lettons déshérités ont la chance d'avoir en France des familles d'accueil qui les aiment comme leurs propres enfants. Ils y vont en été un ou deux mois par an. Une partie d'entre-elles participent à l'association "Cap Espérance" et les plus jeunes sont accueillis par les familles faisant partie de l'association "Solidarité-Lettonie"*.
Il y a une quinzaine de jours j'étais à la rencontre de quelques familles situées en Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes. Et hier, lorsque j'ai revu les enfants, j'en ai parlé et il a fallu aller au bureau pour regarder mon blog sur l'ordinateur. Il fallait revoir les photos de ces lieux, ces gens qui les font rêver (que tu peux retrouver dans les notes précédentes), se replonger dans l'été dernier, la plage, la cabane dans l'arbre, les copains et copines français, le chat Mimi et aussi le chien dont je ne me souviens jamais du nom... l'apprentissage du vélo et les égratignures aux genoux qui vont avec...Papou, Mamou et toutes les familles et leur environnement...
Oui, vivement le mois de mai pour revenir se faire câliner en France, disent leurs yeux embués. Alors après les photos, nous avons regardé le petit film que j'ai réalisé l'autre jour sur la plage de Labenne avec ses vagues énormes qui effraient les petits Baltes...
Et j'ai eu aussi droit à des petits dessins, des grands coeurs tous rouges, des cartes de voeux qui attendaient patiemment mon retour sur les tables de nuit. Il y en avait même une d'Australie !
Tout nos enfants ont beaucoup souffert avec d'arriver au Village de Grasi, ils ont besoin tout au long de leur "reconstruction" de combler ce manque d'attention, d'affection et d'Amour. Ils sont sans doute bien plus demandeurs que ceux qui ont la chance d'avoir une maman et un papa. Continuons notre mission coûte que coûte. On nous annonce des récessions, des crises économiques graves en Lettonie, plus graves qu'en France... Ce sera encore plus difficile, mais avec l'aide de tous, continuons !
*Si vous et vos enfants êtes intéressés pour accueillir un enfant de Grasi chaque été en France durant les vacances, prenez contact avec l'association "Solidarité-Lettonie"
Hier après-midi, après avoir dit "au revoir" à tous mes amis qui m'avaient accueilli si chaleureusement, je suis reparti de Labenne, sur la cote atlantique, il menaçait de neiger.
L'autoroute était dégagée mais je trouvais la neige à partir de Pau et jusqu'à chez moi.
Le pompon ce fut hier soir et ce matin. Hier soir pour ma fille M.A. qui s'est trouvée bloquée à Montélimar sur l'autoroute en sortant de l'école d'infimière où elle suit une formation de cadre. Elle a mis plusieurs heures pour regagner son logis à Valence. Et ce matin la route de Sabaillan et ses environs était impraticable. Demande à Yann, j'ai du sortir le fourgon du fossé à Boissède avec le tracteur ! Mais tout va bien quand même ! Juste une petite aventure.
L'Homme vit dans la Nature, il faut qu'il s'en rappelle de temps en temps. Ils me font rire à la télé lorsqu'ils interrogent des automobilistes énervés :" Comment ??? au XXI ème siècle ???? C'est intolérable de rester bloqué sur une route !!!!" Eh oui, à force de vivre artificiellement dans le béton, on ne comprend plus rien aux choses les plus simples de la Vie...
Bienvenue sur mon blog qui dura du 25 mars 2005 au 30 mai 2015, dix ans de ma vie en Lettonie. Pour tout comprendre, reprendre ci-dessous les archives depuis le début : https://jeanlv.typepad.fr/mon_weblog/2005/03/index.html
« Un jour, j'avais les pieds nus et aucun moyen d'obtenir des chaussures. J'allais trouver le chef de Kufah, dans un état de grande misère. Et là, je vis un homme qui n'avait pas de pieds. Je me tournais vers Dieu pour lui rendre grâce, repartis, et supportais désormais mes pieds nus avec patience.»
Golistan de Saadi (poète persan du XIIIe siècle)
Relevé sur le site asin du Gers "Anebeauté": "Quand on a un PDG (Paysan du Gers) dans ses relations, il faut le faire savoir. Jean a laissé ses poules gasconnes des coteaux de Sabaillan pour le village d'enfants de Graši en Lettonie. Jour après jour, il relate avec gourmandise (souvent intellectuelle, parce que la bouffe lettone...) les grandes heures et les petites minutes de cette belle aventure. Des relations internationales à hauteur des gens, avec des vraies relations et des vrais gens, comme disent nos hommes politiques.
Et la plume/clavier de notre gascon s'envole quand le sujet ou l'actualité s'y prêtent (j'ai dit "hommes politiques", moi ?)."