Bientôt le départ, préparer les valises sans dépasser le poids autorisé relève d'une savante organisation. Je prends ça ? Bof et puis non, quoique, enfin je verrai plus tard...etc. Et puis tous ces trucs qui restent au frigo. Je dois le vider pour l'éteindre, demain je monterai le stock à ma voisine Maija qui est une des aînées de Grasi. Elle loge dans le même immeuble que moi.
Ce soir, avec Elina ma conseillère en intégration, nous décidions d'offrir une petite sortie à nos filleules avant mon départ, elle la marraine, moi le parrain. Nous n'irons pas loin, juste au petit restaurant de Cesvaine à 100 mètres de chez moi.
Une réunion agréable, nos petites invitées avaient mis leurs beaux habits et tout ce qu'il faut pour être belle quand on a 11 ans. Nous allions au resto, non pas dans un désir d'assouvir un plaisir gastronomique (du moins en ce qui me concerne) mais simplement pour se retrouver ensemble autour d'une bonne "Karbonade ar sieru" ou d'une bonne "Karbonade ar sieru" (au choix) dont les Lettons ont le secret. Ils s'agit d'une viande martelée pour lui calmer ses ardeurs, enrobée dans son pané pour la cacher car à la suite de cette maltraitance elle n'est belle à voir et enfin carrément oubliée sous une montagne de fromage fondu. Elle est accompagnée de quelques légumes sur un lit de patates bouillies parfumées à l'aneth ou, avec un peu de chance, selon l'humeur de la patronne, de frites sans aneth si tu protestes assez. Mais même si tu dis "Ludzu ( Loudzou, s'il vous plait), pas de ketchup ni de provansas majonese industrielle", là, on ne t'écoute pas, c'est pas du jeu, car ce sont des éléments incontournables du décor qui participent activement à l'embonpoint des consommateurs. Comme toujours, la présentation est impeccable, les Lettons sont artistes dans l'âme, d'un rien ils vous éblouissent. Et ça vous cale bien l'estomac pour la soirée pour une somme modique, c'est l'avantage...
Puis pendant le repas, voilà que mon téléphone sonne, c'est Mamou de l'association "Solidarité-Lettonie", elle appelle de la côte atlantique pour faire une surprise à sa petite protégée qui a passé son premier été en famille d'accueil et qui compte bien y revenir l'année prochaine. A noter que le dialogue se passe en français. Puis vint le temps tant attendu de la délicieuse glace lettone artisanale bientôt prohibée par les normes européennes. Une belle soirée, oui, vraiment ! Elles étaient si heureuses !
Et juste en repartant, au clair de Meness Le Lune, nous allions admirer la nouvelle illumination de l'église luthérienne. Toujours pas de Dame Blanche, mais chut...