Tu vas dire que je me répète et que quelques fois je pourrai parler de la culture lettone, de l'histoire de la Lettonie... C'est ce que je fais. Je raconte mon histoire en Lettonie, ce que je vis, ce que je ressens, ce qui m'énerve ou m'amuse. Alors aujourd'hui, mon histoire, c'est l'aller-retour à Riga en slalomant entre les nids de poules. Je suis sur les rotules (expression française qui signifie: je suis fatigué).
Ce matin j'ai cueilli les 5 belles petites suédoises à l'entrée de Grasu pils et à 9h pétantes le moteur du minibus vrombissait, direction le lidosta de Riga (aéroport). Ces demoiselles terminaient leur stage professionnel au village d'enfants. Stage que nous qualifirons pour notre part: "vacances à Grasi" ! Mais ce n'est pas le sujet.
C'est la période du dégel et ici pas question de se payer le luxe des barrières de dégel à la française, pas le temps de flemmarder, il faut bosser. Et puis ça durerait des mois ! Le problème est évident, lorsque les routes sont circulées en période de dégel, le goudron part en miettes et les nids de poules foisonnent. Finalement en conduisant il faut autant d'attention à éviter les trous qu'à la conduite normale.
Et en arrivant à Riga, je pus faire un pause dans le gigantesque bouchon qui bloque les grands axes de la ville et notamment Voldemara iela. Riga souffre d'une augmentation considérable du trafic ces 2 ou 3 dernières années. Au début que je venais à Grasi, 2003- 2004, on traversait la capitale en 15 mn, l'aéroport se trouvant comme un fait exprès à l'opposé de chez nous.
A Riga il n'y a que deux ponts pour relier les deux moitiés de ville et aucune rocade, aucun périf, t'es obligé de te fourrer la dedans à chaque fois. Trois quart d'heure pour faire 1 km sur Valdemara iela ! Au retour, des bouchons aussi pour retraverser, ce qui m'a permis de faire des photos depuis le pont.
Ensuite je suis allé Elisabete iela rencontrer Monsieur Leprêtre, directeur du Centre culturel français pour l'entretenir de deux sujets: un projet à Grasi et aussi notre souci de trouver une ou un prof de français pour la rentrée de septembre à Madona. Depuis que je suis ici, on dirait que je passais mon temps à rechercher des profs de français pour les lycées de Madona. Pourtant Madona est une ville agréable ? 10 000 habitants, notre capitale régionale, beaucoup de jeunes (filles) intéressé(e)s pour apprendre notre langue, mais on n'arrive pas à faire venir une ou un prof. Il y a deux grands lycées avec un potentiel de plus de 60 élèves en français plus une école technique qui est demandeuse, plus des cours du soir pour des adultes, plus le lycée de Cesvaine et celui d'Ergli... Mais non... personne ne veut venir. Vous avez peur des loups ou quoi ? ou bien des ours ?
Et en sortant du bureau de Monsieur Leprêtre qui m'a promis de venir très rapidement à Grasi, qui je vois ? Notre amie Madame Verdonck, l'épouse de l'Ambassadeur de la Royale Ambassade de Belgique ! Nous les reverrons très bientôt à Grasi aussi. Tout le monde attend le printemps pour venir nous voir ! "Bon sang, mais qu'il arrive enfin, ce printemps !!!!"