Aujourd'hui, c'était le printemps à Riga et aussi à Grasi paraît-il. Je suis rentré à 17h de mon périple à Riga qui se trouve, rappelons-le à 180 km d'ici.
La route d'hier a été pénible. Mon idée était de partir tranquillement à Riga dimanche après midi au cas où il y aurait du verglas ce matin. Mais ce fut une erreur stratégique. J'aurai du regarder la météo. Au bout de 20 km de route, il se mit à neiger et plus j'avançais, plus la neige tombait. Vers Vecpibalga (Vetspiebalga, pas facile à prononcer , hein ?), je commençais à croiser un chasse-neige. Rien de bien encourageant ! De plus il n'était bien entendu, pas de mon côté. Le problème en Lettonie, c'est que lorsqu'il neige, les gens roulent au milieu de la route et peu à peu se forment des ornières sur une seule voie (les Lettons ont souvent du mal à comprendre certaines choses pourtant simples !). Ainsi, lorsqu'une voiture ou un gros semi-remorque arrive en face, il faut à tout prix réussir à sortir de cette ornière. Avec le minibus qui a des pneus neige un peu usés, la tenue de route devient aléatoire dans la neige épaisse. Autant dire que la conduite pépère prévue se transforma en stress car chaque véhicule venant en face devenait une angoisse. Cela dura jusqu'à Berzkrogs (pas facile à prononcer , hein ?) qui est à mi-chemin entre Grasi et Riga.
Ensuite sur la route de Sigulda, plus je me rapprochais de Riga, plus la neige se transformait en pluie. Mais de la grosse pluie, celle que des essuie-glaces en bon état arrivent péniblement à dégager. Mais avec des essuie-glaces dans l'état de ceux de notre minibus, cela devenait la roulette-russe par moment, lorsque de grosses flaques leurs étaient livrées par un semi-remorque, par exemple !
J'étais avec Vaclavs (Vatslavs) qui rejoignait son école à Vangazi, près de Riga. Lui dormait, pénard, bercé par la musique anglosaxone qui lui transperçait les tympans via les écouteurs plantés dans les oreilles. Après avoir déchargé les quelques meubles qu'il avait récupéré à Grasi pour sa chambre, je finissais mon périple plus tranquillement, la pluie s'étant transformée en bruine. La visibilité restait très moyenne à mauvaise, car j'étais toujours avec les mêmes essuie-glaces et il commençait à faire nuit. A 18 heures Riga bouchonnait très peu et j'arrivais Gertrude iela (rue Gertrude où se trouve notre appartement) tranquillement. Seul, j'allais au restaurant en vitesse et rejoignais rapidement mon lit pour décompresser.
Ce matin tout avait changé ! Il faisait un grand soleil. Direction l'ambassade où je remplissais comme prévu, le formulaire de vote par procuration que signa immédiatement le Consul. Et voilà, l'affaire est classée. Une de mes filles votera pour moi aux élections municipales de Sabaillan.
Et à 14h, sous un soleil de plomb (tout est relatif, mais il faisait vraiment beau !) j'étais au rendez-vous dans un hôtel du vieux Riga où m'attendaient les cinq jeunes Suédoises qui rentraient avec moi au village d'enfants. Trois petites heures et nous voilà à Grasi sains et saufs.
Ce soir, 18h, réunion à la grande salle du manoir. Avec Christophe (qui est encore malade...), nous accueillions officiellement les stagiaires suédoises qui vont rester au village d'enfants jusqu'au 15 mars. Ensuite, diner aux chandelles au grand salon...
Mais après le dîner, lorsque je sortais du manoir pour reprendre ma voiture... La neige était revenue !
photos de Riga et de l'accueil des stagiaires suédoises à Grasi ce soir.