Alors que je me posais cette question cruciale, voilà que je reçois un message de Geneviève l’Australienne qui se trouve actuellement à Rabat au Maroc, m’informant que notre couple de cigognes se trouverait dans la ville antique de Chellah, http://fr.wikipedia.org/wiki/Chellah
Merci Geneviève Pour ces trois belles photos lumineuses ! Oui, il faut aller en Afrique pendant l’hiver, c’est plus agréable. Pas bêtes les cigognes migratrices !
En Lettonie nous attendrons le 1er avril 2014 pour voir nos cigognes réinvestir leur plus modeste palais princier tout en haut du rocher de la jaunaa maaja (il ne s’agit pas de la maison jaune mais de la nouvelle maison) de Berzi à Grasi en Lettonie…
C’est une tradition depuis de nombreuses années, plusieurs village du canton de Miradoux près de Lectoure dans le Gers recréent l’évènement de Noël. Un circuit de 58 km que nous avons emprunté en famille…
Non répertoriée parce que hors du canton de Miradoux (il existe des frontières politiques à cette échelle aussi…), la crèche de Brugnens était aussi belle (la plus belle ?), c’est la première que nous avons découverte.
Puis nous empruntions le circuit et dans chaque village un nouveau décor sur le thème de “Jules Verne”, tout à été réalisé par des bénévoles. Voir l’article sur La Dépêche du Midi
Bien que cette année la neige ait du mal à s’implanter, l’ère des glaciations a commencé en Lettonie, le lac de la Karjera est déjà praticable à pied.
Alors, par principe de précaution j’ai préféré descendre plus au sud pour passer Noël au soleil… Me voilà donc dans les coteaux du Gers pour quelques semaines.
Effectivement le soleil m’y attendait, la neige restant à bonne distance, à l’horizon sur les Pyrénées.
Comme chaque année à cette époque vient de paraître la revue annuelle qui donne des nouvelles du Village d’Enfants de Grasi. Elle est envoyée par La Poste à tous ceux qui font partie du listing de l’association Cap Espérance. Si vous souhaitez la recevoir, faites parvenir vos coordonnées à l’adresse ci-dessous:
Ce matin à 7h, alors que je m’apprêtais à amener les enfants à l’école, je trouvais que la voiture avait du mal à dégivrer, mais lorsque j’ai vu la température qui s’affichait au tableau de bord, j’ai compris… L’hiver est bien installé.
Puis j’ai passé la journée dans mon soviet-appartement et, vaquant à quelques occupations, j’ai pu en direct sur Internet suivre la cérémonie grandiose des funérailles de Nelson Mandela où se pavanaient quelques hauts du pavé, dont certains qu’on se demande bien ce qu’ils foutaient là… Mais bon, c’est comme ça… Pour positiver disons que chacun représentait son peuple respectif… Anecdote souriante, nos deux compères ancien et actuel gestionnaires de crise français étaient côte à côte durant l’interminable cérémonie; ils feront la une de tous les journaux français de demain, c’est sûr !
Ces photos, je les ai prises dans la journée, il s’agit de mon environnement proche, celui que j’aperçois de mes soviet-fenêtres. Le soviet-block d’en face est le frère jumeau de celui dans lequel je vis… Horizon limité mais le chauffage municipal est très bon… La chaudière à bois qui alimente toute la ville est proche de chez moi, sur la photo de droite on aperçoit la grande cheminée.
Déjà en décembre et toujours pas d’hiver ? Rien ne va plus, se disait-on jusqu’alors dans les chaumières lettones. Mais voilà que ce matin au jour, le paysage a pris la bonne tournure balte (blanc). Il y avait eu quelques alertes ces jours derniers, ce n’était que poudre aux yeux, mais cette fois-ci c’est du sérieux, les chasse neige sont au boulot.
Ce matin comme chaque jour ouvrable je me levais à 6h30 pour être fin prêt à 7h30 pour amener les plus petits au jardin d’enfants. En ville les chasse neige nous frayaient un passage tandis que sur les pistes, il suffisait de suivre les ornières. Mais avec des pneus neige on est peinards…
Les températures sont à peine négatives mais dès dimanche on nous annonce des –10, tout redevient normal.
Le kokle est un instrument millénaire, l’ancêtre du piano, dit-on. Il est l’instrument de base du folklore letton, on peut trouver pas mal de vidéos sur internet, par exemple celles-ci dans la plus pure tradition, en cliquant ici, ou en regardant ci-dessous.
Classique accompagnés de belles voix lettones
Ou dans des adaptations plus modernes…
Une dernière petite… Il y a quelques mois avec une délégation de la région Midi-Pyrénées nous avons été accueillis à l’école de musique de Madona où nous avons eu droit à une démonstration d’une jeune prodige ! Le folklore letton est millénaire et il a encore de beaux siècles devant lui. Il aura quand même à lutter contre les séries américaines qui déferlent à la télé, les mêmes qui neutralisent toutes initiatives de nos jeunes français pour en faire des consommateurs multinationalisés. A moins que ?
Si tu aimes, alors “kokle” sur ton moteur de recherche et prend plaisir à écouter…
Ce dimanche après midi il neige, il fait froid en Lettonie, un temps à ne pas mettre un Français dehors, alors en restant bien au chaud dans mon soviet-appartement j’ai fouiné sur internet et passé l’après midi à rêver de ce que je n’ai jamais eu le courage de réaliser… jouer de l’accordéon diatonique ! Mais je me disais, maintenant que je suis à la retraite donc avec la possibilité d’avoir un peu plus de temps libre sans culpabiliser, pourquoi ne pas m’y mettre ? Mon fils Xavier qui est professionnel et aussi prof de musique pourrait de temps en temps venir à mon secours ?
Tout jeune, je rêvais d’être un virtuose comme Lucas pour épater les filles de l’école de Sabaillan… C’est quand même autre chose qu’un Ipad ou une DS !
Plus tard, j’adorais ces soirées à Cox ou Pelleport lorsque ma cousine Kéké et ses copains venus du Quercy sortaient leurs accordéons diatoniques et nous jouaient durant des heures quelque Mazurka, scottish ou Gigues, un peu comme en Ariège ci-dessous… J’en avais la chair de poule et les yeux humides de bonheur, cette musique folkorique m’envoûte réellement depuis toujours…
Mais Kéké est entrée dans les ordres, comme quoi la musique donne des ailes… mais je ne sais pas si elle joue encore, peut-être ça ferait désordre ? Mais peut-être pas ?
Lorsque j’étais agriculteur j’aurais bien aimé, le soir après le travail, sortir mon accordéon une petite heure et sur le banc de la terrasse… jouer en rêvant… Comme Serge ci-dessous…
Il y avait aussi les grand’messes du folk comme au château de Mauvezin, avec des musiciens venus de partout, de Bretagne comme d’Ecosse, ça déménageait, un peu comme au Québec ci-dessous.
Mais il n’est jamais trop tard, il y a des titres adaptés à mon âge ! Le réel des vieux !
Et puis, il me reste encore 38 ans avant d’être centenaire comme Alexine…. pour réaliser mon rêve d’enfant !
Lorsque j’ai publié cette note, immédiatement quelques amoureux de l’accordéon diatonique m’ont donné signe de vie, par exemple Bruno qui m’a envoyé des liens que j’ai apprécié et que je rajoute ci-dessous….
Bienvenue sur mon blog qui dura du 25 mars 2005 au 30 mai 2015, dix ans de ma vie en Lettonie. Pour tout comprendre, reprendre ci-dessous les archives depuis le début : https://jeanlv.typepad.fr/mon_weblog/2005/03/index.html
« Un jour, j'avais les pieds nus et aucun moyen d'obtenir des chaussures. J'allais trouver le chef de Kufah, dans un état de grande misère. Et là, je vis un homme qui n'avait pas de pieds. Je me tournais vers Dieu pour lui rendre grâce, repartis, et supportais désormais mes pieds nus avec patience.»
Golistan de Saadi (poète persan du XIIIe siècle)
Que vous écoutiez, que vous n'écoutiez pas, qu'est-ce que cela me fait ?
Celui qui passe, qu'il écoute ou qu'il passe, qu'est-ce que cela me fait ?
Si vous écoutez le vent, quand il souffle dans les hêtres et quand il brame dans l'air;
Si vous savez écouter le vent, quand il mène ses nuages comme les grands oiseaux de mer, et quand il brame dans l'air avec sa gorge de gel;
Si vous avez parfois entendu la fontaine et le fleuve et la feuille pleurer, le murmure de l'herbe mûre dans les prés,
Vous pouvez savoir ce que j'ai à dire.
Vous le savez déjà. Marcela DELPASTRE. traduit de l'occitan
Rêvons donc !
"Avant ses scientifiques ou ses hommes politiques, une société a besoin de rêveurs. Et pas n'importe lesquels! Il nous faut des poètes, des rhapsodes, ceux qui recousent le monde. La science ne parle qu'après." Véronique Beucler. Décadence et autres délices
La forêt qui se trouve juste au dessus de notre ferme et qui sera intégrée dans le site ouvert au public, se nomme « la forêt de l’ours ». Sur sa lisière sud-ouest, à l'angle de la grande prairie, préside un majestueux vieux chêne. Je serais bien incapable de t’en donner la moindre raison, mais depuis que je l’ai découvert en 2004 en faisant le tour du propriétaire, il m’inspirait bien pour imaginer qu’il devait bien nous cacher quelques secrets. Mais en août 2005 tout s’éclaira en moi. Mon intuition ne me trompait pas. Je découvrais la véritable histoire qui semble-t-il, n’est toujours pas terminée.
C’est sous cet arbre plusieurs fois centenaire, que le temps s’arrêta pour une des plus belles histoires d’amour de Lettonie…Il s’agit de l’histoire d’amour inachevée d’un des fils du Baron Kahlen de Graši et de la belle Dame Blanche.
Comme une fée, deux fois par siècle, généralement en novembre, la belle réapparaît toutes les nuits une semaine durant, sous ce vieux chêne, à l’orée de la forêt de l’ours. En ignorant la cause, les rares Lettons encore vivants qui ont eu le privilège d’entendre les échos de cette voix langoureuse venue d’un autre monde et ces feux-follets traverser la forêt la nuit en faisant hurler tous les loups de la région, se refusent à en parler…Brrrrr…La dernière manifestation eut lieu dans les années 50 et à ce moment là, on entendit le son des cloches de toute la région y compris à l’emplacement des églises disparues, détruites par l’impérialisme soviétique !!!…J’en ai la chair de poule ! Pas étonnant qu’il n’y ait plus d’ours dans la forêt de l’ours ! Brrrrr…
Après tout, maintenant que j'en ai pris connaissance, quel intérêt aurai-je à garder secret ce phénomène inexplicable, à part le risque de passer pour un âne ou au mieux pour un poète, dans un monde où le rationalisme se voudrait-être vérité ?…Passer pour un âne ? j’ai déjà reçu l'âne d'or 2008…Poète ? Cela me flatte !
Bientôt l'histoire complète sera publiée en plusieurs langues. Brrrrrr....
Relevé sur le site asin du Gers "Anebeauté": "Quand on a un PDG (Paysan du Gers) dans ses relations, il faut le faire savoir. Jean a laissé ses poules gasconnes des coteaux de Sabaillan pour le village d'enfants de Graši en Lettonie. Jour après jour, il relate avec gourmandise (souvent intellectuelle, parce que la bouffe lettone...) les grandes heures et les petites minutes de cette belle aventure. Des relations internationales à hauteur des gens, avec des vraies relations et des vrais gens, comme disent nos hommes politiques.
Et la plume/clavier de notre gascon s'envole quand le sujet ou l'actualité s'y prêtent (j'ai dit "hommes politiques", moi ?)."