Lundi dernier j’ai passé la journée avec Thomas, un français un peu givré comme moi qui a choisi de s’installer en Lettonie et son souhait est de découvrir hors sentiers battus les savoir-faire et savoir vivre en harmonie avec la nature, des savoirs incontournables pour réorienter notre société en déroute, des savoirs heureusement préservés par les Lettones des forêts.
Et nous avons commencé par Rugaji où passe “la route du lait” la petite ONG „Piena Ceļš” portée par la Perette locale, Anita Klavina (photo en bas à droite) dont je connais le charisme depuis que je vis en Lettonie.
C’est avec un grand plaisir que j’ai pu revoir Magrieta toujours aussi alerte à 87 ans. Sa recette ? Vivre la vie comme une grande aventure, dans la nature, en cultivant et se nourrissant bio, en se levant à 4h du matin et après une douche froide sarcler ses patates et son aneth, en s’investissant dans la transmission de la culture lettone pour initier la jeunesse locale… Bref de l’énergie et de l’optimisme à revendre, pas le temps de s’ennuyer et se plaindre. Margrieta dans sa jeunesse a été déportée 2 fois en Sibérie, cela l’a peut-être aussi incité à se battre pour préserver l’identité lettone !
Cette photo avec Margrieta date de 2 ou 3 ans mais elle n’a pas changé, à 87 ans toujours aussi jeune d’esprit !
L’association Piena Ceļš a été créée dans le but de préserver la jeunesse latgalienne de l’exode, cette région de Lettonie étant la plus pauvre du pays, économiquement seulement, car elle est si riche de sa culture… Pour sensibiliser et transmettre, tous les moyens sont bons !
Quelques exemples: Mettre en valeur les compétences des jeunes artistes locaux: Ici une équipe de stagiaires de l’école d’Art de Rezekne prépare un mur de l’école pour prochainement y peindre des fresques… Là, la construction écologique d’une maison commune où des séminaires pourront s’organiser…
Et cet été, 15 jeunes et 3 accompagnateurs de Rugaji vont participer à un chantier d’été international à…. Cintegabelle, dans la région toulousaine (encore Midi-Pyrénées ???) rassemblant des jeunes espagnols, français et lettons. Qui a dit que le Latgale était isolé du reste du monde ? L’an prochain ce chantier aura lieu à… Rugaji !
Et nous avons terminé la journée au village d’enfants de Grasi !
Durant cette journée Thomas était dans son élément, il est retourné le soir à Riga ravi et déjà plein d’idées en tête, des idées qui deviendront projets (franco-lettons ?) qui deviendront réalité !