Hier c’était le carnaval des écoles qui défilait dans les rues de Lombez (Lombarium au temps gallo-romain) où le philosophe Pétrarque laissa trace de son passage à gué lors de sa visite à son petit copain l’évêque Giacomo Colonna l’été 1300 “J’ai passé un été presque céleste au pied des Pyrénées” ! laissera-t-il à la postérité, une phrase que dis-je, une aubaine, reprise quelque 800 ans plus tard par l’Office du tourisme local en quête d’identité attractive. Oui, le Gers est céleste, on l’avait presque oublié depuis que l’industrie outrancière lui a volé sa population paysanne pour l’entasser dans le béton, mais cette erreur de courte durée dans l’histoire de l’humanité ne fera pas long feu, le processus de vase communiquant est entrain de s’inverser depuis la mondialisation ogresse… Vive le retour à la réalité, vive le retour de l’homme dans la nature ! On y re-viendra de gré ou de force quoique en décident les pâlots cols blancs frustrés des tours de verre bleuté censés nous gouverner démocratiquement sous la pression de lobbies (plus que) douteux. Mieux vaut de plein gré, n’est-ce pas ?
Bref, céleste aussi fut cette journée ensoleillée du 3 avril dont les automobilistes “dans leur course folle on ne sait plus très bien pourquoi” garderont en mémoire l’adrénaline qui les faisait pester tout rouge en attendant que le défilé canalisé par la Gendarmerie locale ne leur rende leur bitume adoré.
J’accompagnais le défilé des fées en temps que Pépé Jeannot pour admirer mes petites filles dans leur costume de scène. S’il y avait beaucoup de fées et de princesses dans le cortège on pouvait aussi y remarquer des pirates borgnes, des cowboys ou encore des supermen… Allons-y !
Vive le rêve ! du rêve naîtra l’idée qui deviendra projet et qui sait, deviendra réalité ?