J’aime bien les fêtes lettones, je n’ai pas dit les cérémonies dont les rites d’une solennité imperturbable sont particulièrement interminables, austères, somnifères. Les fêtes au contraire sont d’une joie sans retenue, c’est assez bizarre pour un peuple si réservé, d’une timidité presque maladive. Pour justifier mes dires, prenons un exemple au hasard: L’anniversaire d’une de nos petits protégés qui fêtait ses 10 ans hier à 18h dans sa maison Ozolini.
Avant le repas tout était paisible, presqu’ennuyeux. Les invités étaient comme en attente… (en manque ?)
Ils assistaient penauds au déballage des cadeaux d’anniversaire.
Mais c’est après le repas que l’atmosphère se transforma peu à peu…
Des comportements bizarres vinrent perturber la monotonie de l’évènement souvent répété en ces temps printaniers… Un genre de transe. Fallait-il s’en inquiéter, en avoir peur ? En rire ?
Pour un étranger non initié cela aurait pu paraître inquiétant… Bien qu’interrogatif, j’ai quand même pris le parti d’en rire.
Heureusement cela ne dura qu’une petite heure: Ensuite vint le temps du gâteau et de sa dizaine de bougies.
Et là, tout à coup, l’atmosphère changea du tout au tout…
Chacun s’installa devant son assiette et dégusta la merveille dans un silence quasi religieux…
A mon avis les gâteaux lettons, particulièrement raffinés de l’extérieur et consistants de l’intérieur, doivent être l’antidote de l’aneth. Ouf, il en existe un…
Et notre petite élue du jour, du haut de ses dix ans, prit la direction de la troupe de danseurs dans des rythmes endiablés plus rassurant que ceux provoqués précédemment par l’aneth ?
Et voilà, tout est bien qui finit bien…