Ce jeudi matin dans le Gers, le soleil pointait timidement son nez du coté de Sabaillan. Les nuages s’éloignaient et le thermomètre du haut du village affichait +1°c, celui du bas -1°c.
Durant la nuit quelques flocons étaient vus rassurer les jeunes habitantes du village voisin, Cadeillan. Peut-être pourrons-nous sortir la luge ce week-end ? Mais en attendant, et c’est moins rigolo, il faut aller à l’école à Lombez. Allons-y donc, puisque c’est obligé !
Oh ! mais voilà ma copine, dit l’une. Alors je suis contente d’y aller ! Quant à l’autre, copine ou pas, la séparation avec maman est toujours pénible. Et alors ? comment font les petits du village d’enfants de Grasi ? Ils n’ont pas de maman ni de papa mais ils partent quand même à l’école sans pleurnicher ? Comment font-ils ? Dis maman…
Vais-je pleurer moi aussi de quitter encore ma famille et ma belle région Midi-Pyrénées pour retourner quelques jours en Laponie ? en Sibérie ? je veux dire en Lettonie, c’est pareil, ça rime ? Là où il fait déjà -20°c ? Non, je suis content de revenir voir mon petit monde au fin fond des immenses forêts, là où s’arrête le bitume et même plus loin, où seuls les loups, les élans et les cigognes retrouvent leur chemin sans se perdre !
A juste un vol de cigogne au dessus des nues, me voici déjà à Bruxelles après avoir aperçu la France sous son manteau blanc. Ce soir très tard, je serais à Riga si je ne suis pas tombé des nues. Et j’enverrai cette note à mon arrivée. Ce week-end se prépare un grand évènement au village d’enfants de Grasi. Encore ???? Oui, encore…
Et me voilà à Riga, il est très tard et il ne fait que –10, les rues sont enneigées et glissantes, mais ça roule…