Chaque fois que j’accompagne des visiteurs au château du baron Vulfs qui se situe à 500m de ma soviet-résidence, je suis transporté dans un conte de fée. Oublies-tu que ces barons baltes dominèrent durant près d’un millénaire le peuple letton tels les seigneurs de notre époque féodale ? me rappelle ma conscience impertinente. Non, je n’oublie pas, je sais tout cela d’autant plus que dans ce jeu d’échec je ferais partie des manants mais je dois avouer que ce petit château me fait rêver quand même…
Ce matin après le petit déjeuner au fromage à l’aneth, j’accompagnais quelques Dames Blanches à la rencontre du passé local et nous avons eu le privilège d’être guidés par notre ami Karlis qui se met à chaque fois en 4 pour expliquer avec passion le moindre détail de ce joyau de la Lettonie. Finalement aujourd’hui je me suis autant régalé en regardant Karlis que les vieilles pierres dont il connait le secret.
1390, c’est la date du premier château érigé par les Germaniques, 1577 le second, 1897 le dernier.
Celui-là donc… qui brûla en 2002 et qui est en cours de restauration.
Vous voyez le balcon, là haut ? C’est là que la dame Blanche de Grasi apparaît de temps à autres, du moins son fantôme. Que vient-elle faire ici ? On se le demande ?
Ici, sur les conseils des architectes chargés de la rénovation nous avions récemment installé des descentes d’eau en cuivre en pensant que ça durerait très longtemps, mais la misère des pauvres gens qui subissent de plein fouet la crise économique provoquée par les spéculateurs les poussent à voler… Le tube a disparu ces jours-ci, cela représente 20Ls (30€) de quoi faire vivre une famille une semaine…
Lorsque karlis “cuisse de grenouille” commença de nous entraîner à l’intérieur, je dus avec regret m’absenter pour faire le taxi pour les enfants, mais promis, d’autres occasions se présenteront pour continuer la visite.
J’allais donc au centre équestre qui se situe toujours sur la commune de Cesvaine, mais à 6km du château. juste à côté, pour traverser la Kuja ferrugineuse (Kouilla), un petit pont romantique qui semble pourtant vivre ses dernières années, il est tout délabré, mieux vaut le photographier pour s’en rappeler… Il est dans le même état que la ruine de Grasi. Gilles de Mont de Marsan comprendra de quoi je parle…