Journal d'un Paysan du Gers en Lettonie

2010 ? Et si on agissait, au lieu des bonnes intentions habituelles mais sans lendemain ?

Oh ben non ! Je n’étais pas en Lettonie, heureusement…

Je me suis absenté quelques jours, mais je n’étais pas en Lettonie, heureusement ! Sandra m’a envoyé ces photos prises à Grasi cet après-midi et m’annonce -23° !!!!!!!!!! Brrrrrr, il ne fait pas un temps à mettre un Gascon dehors ! Je rentre en Lettonie le 16 janvier mais à condition qu’il ne fasse pas –23 !!!!!!

Puisqu’ils fourrent leur nez partout, qu’attendent nos technocrates des tours de verre bleuté pour fixer des normes sur le climat ? Ces températures sont inadmissibles ! Mais peut-être est-ce une stratégie, peut-être est-ce pour cela qu’ils sont si laxistes ? c’est sans doute pour favoriser le réchauffement de la Lettonie en hiver ? Je comprends tout maintenant ! Je me disais: Ce n’est pas possible, nos dirigeants sont plus intelligents que ça ! Ils ne vont pas continuer à laisser dépérir les fragiles équilibres qui nous permettent encore de vivre sur terre, juste pour ne pas déranger les intérêts à court terme de quelques privilégiés au détriment de toute l’Humanité ???

Encore une fois, il est venu parmi nous ! Et les pauvres alors ?

Cette année encore, malgré la crise, la pollution et le réchauffement climatique, le Père Noël est passé par la cheminée des riches pour ses livraisons habituelles de plastiques colorés made in china. Tout avait été prévu pour l’accueillir. Comme il se doit en Gascogne, tout commença par un réveillon en famille, mais la nuit fut courte car il fallait être debout de bonne heure pour le déballage au pied du sapin ! Encore une fois, nous avons tous été trop gâtés. Merci Père Noël. Mais c’est trop injuste ! Pourquoi tu gaves toujours les nantis ? Et les pauvres alors ?

Bon Noël de la part de Robert des bois de Prestwood.

Mon ami Robin des bois de Prestwood, près de Londres, vient chaque année m’aider dans mes chantiers de la ferme pédagogique du village d’enfants. C’est un homme sage et sérieux, la preuve… Clique ici…

 

“Noël”, poème letton de Jānis Poruks, traduit en français

Alors que les cloches carillonnent la joie des fêtes, Et que le ciel resplendit de mille feux, Un ange pâle erre dans les rues Le cœur étreint d’une souffrance infinie. Nul endroit où reposer sa tête, il est las infiniment, De son long voyage céleste : Le Sauveur ici-bas nous l’envoie. Chargé des présents Que chaque âme céleste lui a remis. A lui maintenant de nous les répartir : Pour l’un, voici de l’or, pour l’autre l’argent, la soie. Et tous en redemandent encore : « Donne, donne, j’aime tellement l’or, A moi l’argent, les soies et les velours, - A moi les plus grands honneurs ! » Oui, l’ange donne, il donne tout ce qu’il a. De ses richesses il n’est guère avare. En aurait-il eu davantage, Qu’il aurait comblé tous ces désirs. Autour de lui, il voit une foule avide Espérant encore quelques cadeaux. Alors désespéré, confus, honteux, L’ange couvre de ses mains son pâle visage. Contre les haillons d’un pauvre hère,- Il échange encore sa toge immaculée – Des biens précieux qu’il possédait, Tout, à présent, est distribué.

Ah, mais non ! – tout au fond de son cœur Un joyau précieux se dissimule encore ….. Le Saint Amour Céleste ! Y aurait-il quelqu’un pour le revendiquer ? Personne !…. Et l’ange dit à la foule : « Je vous donnerai l’amour ! Venez, je vous en prie, embrassez mes lèvres, Elles détiennent le baiser du Sauveur !… » De tous côtés la foule se disperse, Et l’ange reste seul. En haillons, méconnaissable, Ignoré de tous…. Il erre sur la plaine enneigée, Dans la nuit glacée des larmes perlent à ses yeux; Il aimerait prendre son envol, Pour lui, la fête n’est pas ici. Les cieux, tout là-bas, se parent de lumière, La gloire du Fils y resplendit, Et l’ange s’élève vers elle, Et se prosterne au pied du trône. Et Le Christ élève sa voix : « Tu me reviens de cette terre Si épuisé, si amaigri, Et en haillons, comme jadis Moi ! » Jānis Poruks traduit du letton par Anita Klavins

PORUKS, Janis [LETTONIE] (Druviena, 1871 - Tartu, 1911). Auteur de poèmes méditatifs et de poèmes d'amour, dont plusieurs furent mis en musique (Dzejas [Poèmes], 1906). On lui doit aussi des nouvelles, des récits, un roman psychologique (Riga, 1899/1907) et un drame historique.

Ziemas svētkos. Poème de Noël de Jānis Poruks, en letton.

Kad svētku līksmību skan zvani Un debess zvaigžņu pulkos mirdz, Bāls eņģelis pa ielām staigā, Aiz sāpēm sažņaudzas tam sirds. Nav vietas, kur tas savu galvu Lai noliktu, viņš piekusis – No sava tālā, debess ceļa: Šurp, Pestītājs to sūtījis. No katra debess gara Viņš ņēma dāvanas šurp līdzi, Lai še, starp mums, tās izdalītu: Lūk, vienam zelts, tam sudrabs, zīds. Un daudzi, vēl pēc mantām sauca: „Dod, dod, man ļoti patīk zelts, Dod zīdu, samtu, spožo naudu, - Lai tieku augstā godā celts!” Lūk, eņģels deva, cik tam bija, Tam spožo mantu nebij žēl, Un ja tam viņu nepietrūktu, Viņš dotu kārotājiem vēl. Ap sevi lielu ļaužu baru Uz dāvanām tas gaidot redz, Un izmisis viņš bālo seju, Kā kauna pilns, ar rokām sedz. Viņš baltos, izrotātos svārkus – Ar nabadziņa skrandām mij, - Nu visu tas ir dāvinājis,

Kas tam no dārgām mantām bij. Ai, Nē! – tak vienu dārgu rotu Vēl dziļumā slēpj viņa sirds... Tā debess svētā mīlestība, Vai būtu kāds, kas viņas lūdz? Neviens!... Un eņģels teic uz ļaudīm: „Jums došu mīlestību es! Jel nāciet skūpstiet manas lūpas, Tās pestītāja skūpstu nes!...” Klīst ļaužu pūlis uz visām pusēm, Un paliek eņģels viens. Tas skrandās tērpies, nepazīstams Ar viņu nerunā neviens... Viņš iet pa klaju sniega lauku, Tam saltā naktī as’ras rit; Viņš vēlas pacelties uz augšu, Še svētkus līdzi nesvētīt. Pa debess ārēm, atspīd spožums, Pats debess Dēls, tur godā spīd, Un eņģels paceļas uz augšu, Pie Kristus troņa zemē slīd. Un Kristus paceļ savu balsi: „Tu atgriezies iz pasaules Tik novārdzis un izdēdējis Un skrandās ar’, kā vienreiz Es!” Jānis Poruks Merci à Anita pour cet envoi !

Vive le vent letton !

Interprété spécialement pour nous par le groupe vocal improvisé de la maison d’enfants de Klavas, accompagné par Ana, notre virtuose autodidacte: Vive le vent d’hiver…

Ce soir je commencerai à fêter Noël avec ma famille en France, mais j’aurai une pensée toute particulière pour ma petite famille du village d’enfants de Graši !!!! (Prononcer Grachi. Eh oui, c’est du letton…)

Vous me manquez !!!

Priecīgus Ziemassvētkus ! (Bon Noël !)

60°c de différence entre Lettonie et Australie mais 0 pour Copenhague…

Australie +40°, Lettonie -20°, ce sont les dernières nouvelles de mes lecteurs. Sont-ils encore vivants ? Apparemment oui, du moins pour le moment… Car après “le dîner de cons” de Copenhague dont certains se réjouissent car il a eu le mérite de ne rien changer, dans peu d’années il fera meilleur vivre en Lettonie qu’au sahara français ou australien…

Mais en attendant, tant qu’il y a encore de la glace en Lettonie, les enfants de Grasi en profitent et ils ont bien raison ! Des photos récentes, prises par Sandra dans le parc des chèvres d’Ozolini, nous prouvent la résistance de la glace du lac: Au moins 25cm d’épaisseur, voire plus. On pourrait y circuler en tracteur pour enlever la neige et ainsi dégager la patinoire pour le prochain match de hockey, sport national de Lettonie. Vive l’hiver letton (On ne le dira pas, mais malgré le froid relatif, il fait quand même meilleur dans le Gers, oui, oui…)

Même les animaux en profitent ! Tu croirais que Duna notre vieille jument chercherait à se mettre au chaud dans son écurie ? Eh bien Non ! Elle veut aussi faire du patin à glace ! Elle est complètement givrée…

Kloé de Grasi est à Cadours !

Notre Kloé a quitté le village d’enfants pour la première fois. A part les oliviers et les maisons de briques roses, elle n’est pas trop dépaysée. La région toulousaine est enneigée et frigorifiée mais avec des températures moins hostiles que la Lettonie qui rime avec Sibérie (-2 au lieu de –20 !). Comme la plupart de nos enfants, elle a maintenant “sa famille française” pour les étés. Mais dès le départ, elle a eu beaucoup de chance, puisqu’elle est même venue passer ses vacances de Noël ! Elle sera de retour à Grasi le 3 janvier pour la rentrée scolaire. En deux jours, sans connaître la langue, sans connaître sa famille d’accueil, elle se sent déjà chez elle, elle m’a tout raconté en Letton et j’ai (presque) tout compris. Aujourd’hui, nous étions invités chez elle. Christine ma cousine et son mari Didier voulaient nous faire partager leur bonheur d’avoir une petite fille à aimer en plus de leurs deux garçons.

Kloé m’a remis officiellement des cadeaux venus de Lettonie, des konfektes (bonbons), des gâteaux de Noël puis de beaux dessins signés de tous les enfants de sa maison Oslejas: “Zanim !” qui signifie “Pour Jean !” Bon Noël et Bonne année 2010. Liel paldies jums !!!! (grand merci à vous !)

 

 

 

Et un grand merci à toutes les personnes qui ont participé au financement du voyage de Kléo !!!

Ils sont beaux nos petits du village d’enfants, n’est-ce pas ?

En attendant de voir Kléo demain à Cadours, je reçois encore des photos de Lettonie ! Merci Sandra de tous ces envois ! Au moins, j’ai de quoi alimenter nos blogs ! Tu dis qu’il fait toujours –20 à Grasi ? Alors tenez-vous au chaud ! ici, dans le Gers, on a froid avec –2, alors je ne préfère pas imaginer –20 !!! Mais j’ai une pensée émue pour vous tous. Tenez bon et surtout n’oubliez pas de mettre du bois dans le feu !

C’est aussi Noël à l’école de Cesvaine et comme de coutume en Lettonie, la fête est fastueuse, une nouvelle occasion de mettre ses plus beaux habits. Nos enfants ne dérogent pas à la tradition, voici quelques photos prises par Liene, une de nos dévouées éducatrices.

Sniegs… La neige annoncée est arrivée ce matin dans les coteaux du Gers

On devrait faire confiance aux médias qui ont pignon sur rue. Ils avaient annoncé la grip…, je veux dire la neige: et la voici ! Pourtant il y a belle lurette, depuis la guerre du golfe, que j’ai pris conscience que l’opinion de la planète entière (enfin presque, car une bonne partie n’a pas accès à tous ces mensonges) pouvait être baladée au gré des intérêts des uns et des autres, jusqu’à récompenser du prix Nobel de la Paix, même des guerriers !!! Et comme nous sommes gouvernés à la petite semaine, en fonction de cette opinion organisée, on a du mal à imaginer qu’il sorte quelque chose de positif du fameux sommet de Copenhague qui au mieux accouchera d’une petite dune de sables mouvants. Aux vues de cette décadence de l’humanité entrain de croquer à nouveau la pomme, on devrait aussi reprendre confiance en soi, faire confiance à la prémonition, à notre flair mis à mal par la dépendance de la société de consommation.

Sans avoir consulté la météo, cette semaine, nous avons décidé de faire transhumer notre troupeau de moutons vers la ferme où ils seraient mieux abrités au cas où il neigerait… Hier, je suis passé chez le garagiste pour faire monter les pneus neige, au cas où… Que la neige soit, c’est un beau cache misère.

Mais heureusement, il ne fait pas –20 comme en Lettonie… Ouf….

Noël des enfants à l'Ambassade de France à Riga

Mardi après-midi, une petite délégation d'enfants de Grasi épargnée par la grippe, bravant les routes hivernales lettones, eut le privilège de pouvoir assister au Noël de l'Ambassade de France à Riga. Comme chaque année, cette réception était particulièrement attendue au village d'enfants. Sandra directrice-adjointe (la photographe) et notre dévouée éducatrice Regina  accompagnaient la petite troupe.

  

Même le Père Noël officiel s'était déplacé avec sa hotte. Quelle chance !!! A noter que le magicien eut du mal à retenir la table qui s'envolait ! Etait-ce la table du Père Noël ? Nous ne le saurons jamais, les magiciens lettons sont si secrets... Heureusement Ana vint à son secours et tout rentra dans l'ordre !

  

Un grand merci pour cette invitation à Madame (photo en haut à droite) et Monsieur SE. Pascal FIESHI, Ambassadeur de France en Lettonie ! Et un grand merci à Sandra pour ces photos toutes fraîches. C'est chouette internet quand même !

L'humour de Stéphane Guillon et sa grippe A... A...Atchoum !!!

Stephane Guillon - Roselyne et la Grippe A
par CollectifAmaruka

Le diplôme de cadre de ma fille à encadrer (pas ma fille mais le diplôme).

Histoire de famille. Lorsqu'elle entra en classe de seconde, notre fille aînée M.A. nous annonça: "C'est décidé, je veux être infirmière !". Ainsi, après le bac, après nous être faits assez racketter pendant deux ans à payer des inscriptions à des concours d'entrée dans 5 ou 6 écoles d'infirmières de la moitié sud de la France (alors qu'il manquait déjà cruellement d'infirmières dans notre pays), elle fut acceptée à l'école de Béziers. Très famille, elle trouvait Béziers un peu loin du Gers. Au bout d'un an, ses brillants résultats lui permirent de se rapprocher pour continuer ses études à la Croix Rouge de Toulouse. Elle était si passionnée par la voie choisie qu'elle sortit première de sa promotion et grâce à cela n'eut pas de mal à trouver le poste qu'elle souhaitait dans notre hôpital local. Quelques années plus tard elle fut choisie par sa direction pour suivre une formation de cadre de santé. Elle quitta son poste durant un an pour se former et le réintégra en juin dernier avec son nouveau diplôme. Depuis elle a de grandes responsabilités dans l'établissement qui compte 230 lits.

Remise officielle du diplôme à l'Hôtel Dieu à Toulouse. C'était le 14 septembre dernier, j'avais programmé mon court séjour en France pour être là, il fallait être là, c'était un ordre, un devoir mais aussi et surtout un grand plaisir et une grande fierté pour nous tous, y compris ses deux filles de 5 et 3 ans. La rencontre réunissait la promotion annuelle de cadre de santé de la moitié sud de la France. En grande pompe, dans la salle des Pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, après les discours des uns et des autres, vint le moment tant attendu, la remise de ce bout de papier qui l'engageait dans une nouvelle vie, pas si simple qu'on pourrait le croire, mais qui justifiait ses compétences et surtout sa volonté et sa passion à venir en aide aux personnes plus faibles.

Bravo ma fille, nous sommes tous fiers de toi ! Continue ton chemin.

Mais vers où évoluent le social et la santé qui, dans "une société humaine normale", devraient être prioritaires ? Si les Hommes et à fortiori les plus faibles ne sont pas au centre des préoccupations, alors à quoi peut bien servir une société ? Je me pose chaque jour la question en voyant comment sont gérées l'ensemble des sociétés occidentales, soit-disant évoluées... Que peut bien vouloir dire Liberté-Egalité-Fraternité ?

Le temps de l'Avent: Répétition n° 6

Les enfants de Grasi répètent inlassablement les chants de Noël.

La neige est déjà là, les cadeaux sont prêts, sous clé dans le bureau d'Edgars à Berzi.

Le sapin trône dans chaque maison, il n'y a que le calendrier qui perd du temps.

Encore 10 jours, c'est vraiment interminable...

40°c à l'ombre ? Elina fêtera Noël au balcon australien et Sandra au tison letton.

Je suis heureux chaque fois que je reçois des nouvelles d'ici et d'ailleurs. Je ne sais pas pourquoi, mais ces derniers temps l'Australie se situe souvent au coeur des évènements.  Est-ce le hasard ? Je ne crois pas. Depuis que le village d'enfants de Grasi a été contacté par GVI, une organisation anglophone qui propose des idées de séjours humanitaires aux personnes désirant faire du volontariat, ce sont en majorité des Australiennes et des Australiens qui répondent à l'appel. Pourquoi ? Une plus grande sensibilité que les Européens ? Je ne sais pas. Mais depuis le temps que je côtoie des Australiens, j'ai remarqué leur ouverture d'esprit, leur sourire, leur gentillesse, leur politesse... Ils ont de grandes qualités sociales et humanistes (je ne sais pas si on dit comme ça). Ce sont des gens chaleureux et tolérants. J'arrête là sinon je serai vite à cours d'adjectifs qualificatifs.

Alors que Sandra, ma directrice adjointe préférée m'envoie des photos de la neige lettone qui décore le parc du manoir de Grasi en travaux, Elina à l'autre bout de la planète me parle de 40°c, de Noël qui approche, son premier Noël australien qu'elle va vivre en été. Pour nous, c'est vraiment étrange. Mais la tradition du sapin et du Père Noël est la même qu'ailleurs... Elina qui a une très belle voix, comme la plupart de Lettones des forêts, répète les chants de Noël qui seront interprétés en temps voulu pour les personnes handicapées de l'Arche de Sydney. Elina est une Lettone des forêts au grand coeur et il n'est pas étonnant qu'elle ait atterri en Australie ! Mais au bout d'un an, il faudra bien qu'elle revienne, sinon comment va-t-on faire sans elle à Grasi ???

Jean Luc Netter, l'homme à géométrie abstraite, s'expose à Fontenilles en pays d'Oc.

Fontenilles, c'est presque la banlieue toulousaine, en pays d'OC. Jean Luc, c'est mon ami, ce professeur de FLE (français langue étrangère) qui erre sur la planète pour tenter de sauver notre langue française. Il va bientôt revenir en Lettonie. Ces derniers temps on pouvait le rencontrer en Finlande, Roumanie ou Arménie. En ce moment il est à Auch, juste le temps de faire un ou deux tableaux, une ou deux expositions et il reprendra son baluchon pour continuer sa mission.

Notre langue française a du souci à se faire: Peu à peu, à cause de la mondialisation, elle devient une langue régionale et faut voir comment, du haut de leurs tours de verre bleuté, nos technocrates et nos politiques traitent nos langues régionales...

Au secours, notre société déjà artificialisée par le CAC40 (jeu de loto) est entrain de devenir un élevage industriel de consommateurs standardisés !

Il faut répandre au plus vite des Jean Luc partout dans le monde pour sauver notre patrimoine linguistique. Et pour la même raison, des profs d'occitan dans tout le sud de la France !!!

Exclusif ! Un sondage d'opinion sur le climat.

Réalisé en mai 2007, ce sondage nous entraîne au coeur de la Lettonie profonde, un lieu ignoré de la civilisation homo-modernicus, là où s'arrête le bitume et même bien plus loin, au milieu des immenses forêts où seules les cigognes et les ondes positives retrouvent leur chemin sans se perdre. A l'heure du Sommet de la terre, il m'a semblé que la nature et les choses avaient aussi leur mot à dire face au pillage de l'homme prédateur:

A la veille de grandes décisions, il me semblait important d'entendre les citoyens muets de la planète pour ne pas me laisser influencer par certains politiques ou médias peu scrupuleux cherchant seulement à faire de l'audimat... Cet article fait suite à un appel téléphonique d'un ami résidant en Lettonie. Après avoir lu une de mes interventions musclées à ce propos, il m'appela spécialement pour me dire: "Alors ? Que penses-tu du réchauffement de la planète ?"

Plutôt que de m'engager dans une polémique à la veille des grands choix (il y en assez comme ça ! Ma pauvre démocratie que t'arrive-t-il ?), c'est de la Lettonie et de la Lettonie seulement dont je parlerai. Je n'interviewerai que la nature et les vieilles choses lettones qui souffrent.

Premier sondé à 17h58: kunga Pasata (Mme Passat)

- PDG (paysan du Gers): Que pensez-vous du réchauffement de la planète ?

- KP: Voilà la question qui fâche ! Regarde moi bien dans les yeux et dis-moi ce que tu vois ? Alors, croirais-tu que nous sommes le 2 mai ? Je suis une immigrée. Il ya deux ans que je vis dans ce pays. Je n'en peux plus ! J'ai un permis de séjour mais je ne supporte pas le climat. En Allemagne, j'en ai connu des hivers depuis 92 !!! Mais comme ici, jamais ! à partir de -15, je n'arrives plus à démarrer. J'ai même cassé mon dentier en faisant chasse-neige ! Et pourtant une vieille Lada m'a dit que de son temps, de la neige il y en avait bien plus que maintenant. En fait on avait moins froid, le manteau neigeux protégeait la nature et les choses lors des -30 ou -40 ! En avril, je me disais: Ouf, ce calvaire s'achève ! Mais non, ça continue ! Qui a dit que la planète se réchauffait ? Ou bien alors la Lettonie n'est pas concernée...ATttttt Choummmm ! Et la grippe par dessus le marché...

- PDG: Paldies Kunga Pasata. Uz drizu redzesanos ! (merci madame Passat. A bientôt)

Deuxièmes candidats qui sont jumeaux, les deux berzi (bouleaux) à 18h05. Ils ont souhaité répondre ensemble.

- PDG: Bonjour les bouleaux qui bordent la piste. Que pensez-vous du réchauffement de la planète ?

- B: Non, non, ce n'est pas du boulot ! Je dirai même mieux, nous ne sommes pas des bouleaux... Certes, aujourd'hui nous avons notre écorce blanche, mais c'est de la neige. Nous sommes des érables et nous trouvons inadmissible de ne pas pouvoir bourgeonner tranquillement. Le froid, le sec...

- PDG: Le sec ??? allez jusqu'au fond de votre pensée. Répondez à ma question, Ludzu. (S'il vous plait)

- K (Klavas: érable): Question de température, l'hiver ça va, mais c'est vrai que les étés deviennent de plus en plus chaud. Question boisson, c'est vrai que nous manquons de plus en plus d'eau ! L'an dernier par exemple: Il a plu seulement deux jours fin mai et encore... c'était juste pour nous laver de la poussière des voitures qui passent sur la piste. Ensuite, la pluie suivante est arrivée au 15 août ! Il était temps... Nous avons de la chance d'être près de la grosse flaque du virage, mais notre voisin qui était 30 mètres plus loin n'a pas pu envoyer ses racines jusqu'ici assez rapidement et il est mort ! Tous les vieux chênes souffrent. Regarde-les ! Ils ont tous des branches mortes. Je dirai même mieux: Nous sommes au pays de la soif...

- PDG: Paldies draugi ! ata ! (Merci mes amis, salut !)

Troisième candidat: le panneau de Cesvaine !

- PDG: Labdien panneau de Cesvaine ! ka tev iet ? (Bonjour, comment vas-tu ?) Que penses-tu du réchauffement climatique ?

- PC (panneau de Cesvaine): Bof... ce n'est plus ce que c'était. Autrefois, au soviet-temps, on m'admirait, on me bichonait. Maintenant on me traite de vieux bloc de béton et de ferraille. La chaleur de l'été fait dilater mes artères métalliques, mon béton éclate ! Je me sens si vieux, si usé. C'est sans doute à cause de ces températures insoutenables que nous avons en été. Je ne me sens bien que l'hiver sauf...sauf... que depuis toujours Cesvaine était écrit en vert et que depuis l'automne, la municipalité m'a repeint en blanc. Comment veux-tu que je fasse mon boulot correctement quand il neige ? personne ne me voit !!! Mais ce sera peut-être un avantage en été, j'aurai moins chaud... Il est intelligent notre maire, il pense à tout...

- PDG: Paldies panneau de Cesvaine. Sveiki ! (salut)

Un pissenlit dans le jardin des daims à 19h30 alors que les chutes de neige redoublent  de vigueur.

- PDG: Labvakar pissenlit fleuri ! (bonsoir) que penses-tu du réchauffement de la planète ?

- P: Je souffre, je souffre. J'ai souvent très soif en été. J'ai quand même un peu de chance dans mon malheur, je vis surtout au printemps. Je démarre dès que la neige a fondu... Bon, aujourd'hui, c'est un mauvais exemple. Mais faut voir le bon coté des choses. Caché comme je suis, j'ai un surcit. Mais je ne sais pas si ma famille survivra longtemps car nos graines qui autrefois envahissaient la région et nous permettaient de dominer les graminées sont aujourd'hui bien piètres, souvent déshydratées. Nous ne pourrons bientôt plus agrémenter les paysages lettons de nos fleurs jaunes qui sont les premières du printemps.

- PDG: Paldies pissenlit fleuri ! Bon courage !

- P: Ludzu (Loudzou, je vous en prie) Mais ne t'inquiètes pas, je suis bien dans la neige. Elle me protège du vent glacial

Tiens, je rencontre Agnese et Silvija sur la piste.

PDG: Salut les filles ! C'est pour un sondage ! Que pensez vous du réchauffement climatique ?

A et S: Ben...S'il pleuvait, nous n'aurions pas besoin de donner du foin à nos chèvres le 2 mai ! Tu vas pouvoir dire à Genadjis qu'il nous porte une botte de plus avec le tracteur. On ne va pas faire ça chaque jour !

PDG: Paldies Meitenes ! (merci les filles !)

Poursuivons. Interrogeons un mur au hasard. Beaucoup sont ainsi lézardés.

- PDG: Labdien mur lézardé. Que penses-tu du réchauffement climatique ?

-  ML: L'horreur, c'est l'horreur ! sais-tu que la terre sur laquelle j'ai été construit contient ou plutôt contenait 30% d'eau. Facile à comprendre pourquoi tous les bâtiments se fissurent ! Y a pas de lézard ! comme il ne pleut plus, la terre se déshydrate et comme ici il n'y a pas de roche en sous-sol, nous sommes construits sur un sol instable, nous travaillons sans filet. La terre se rétracte et nous avec, facile à comprendre !

- PDG: Paldies mur lézardé et bonne chance quand même...(je lui dis ça par politesse, mais à mon avis, il est mal barré, le pauvre...)

Et passons à un toit. Celui de la cabane des daims

- PDG: Bonjour toi ! Toit, veux-tu me dire ce que tu penses du réchauffement climatique ?

-  T: Je ne sais pas de quoi vous parlez. Moi, je suis tout jeune et je ne connais rien de la vie. Je suis né l'été dernier.

-  PDG: Merci toit ! Alors je vais demander à un autre toit que toi

Allons à Cesvaine voir le toit de la maison d'en face, celle que je vois depuis la fenêtre de ma cuisine. Il est 21h

- PDG: Labvakar (bonsoir) toit de la maison d'en face.

- TDLMEF: Grrrr, on m'a abandonné. Personne ne s'occupe plus de moi et toi, que veux-tu toi ?

- PDG: Toi, au nom des toits, je voudrai que tu me dises ce que tu penses franchement du réchauffement climatique ?

-  TDLMEF: Hé bien, je ne répondrais que pour moi. J'en suis ravi ! En effet, si tu regardes bien, mon rôle serait de protéger la maison. Mais comme personne ne s'occupe de moi sauf les tempêtes, peu à peu, je ne sers plus à rien et ma charpente  est maintenant en plein air. Heureusement qu'il ne pleut pratiquement plus, donc la maison résiste encore. Mais jusqu'à quand ?....

-  PDG: Paldies à toi toit !

Une enfant de Grasi viendra passer Noël en famille près de Toulouse.

Ce message s'adresse à ma famille: Ma cousine Christine et son mari Didier sont venus cet été passer quelques jours au village d'enfants en Lettonie. Voici la suite:

"Nous sollicitons toutes nos connaissances (famille, amis, relation, professionnelles…) pour nous aider à financer le billet d’avion d’une petite fille orpheline de Lettonie, Kloé, que nous accueillerons  pour les vacances de Noël. Certains d’entre vous connaissent notre démarche (voyage estival dans le pays à la rencontre d’un cousin qui vit la majorité de l’année dans cet orphelinat depuis plusieurs années), d’autres la découvriront. Nous nous permettons de vous demander 1 euro qui, ajoutés les uns aux autres, feront  une bonne somme  (le prix du  billet est de 461 euros) la petite est très courageuse car elle ne parle pas français mais ses compagnons de l‘orphelinat l’ont réconfortée car ils l’ont fait avant elle. En espérant pouvoir la  présenter à tous ceux qui, comme nous, pensent qu’une modeste contribution peut changer son monde. Alors merci !

Christine, Didier, Aurélien, Baptiste LAFFONT

ps : merci aussi si vous pouvez diffuser à votre famille proche que nous connaissons éventuellement. Je suis preneuse également de vêtements et/ou jouets. Elle a 7 ans et est menue..."

Christine REGHENAS-LAFFONT
chemin de la font grande
31480 CADOURS - FRANCE
[email protected]

"D'Artagnan, nous voilà !" s'écrièrent les trois Mousquetaires australiennes.

Et d'un coup d'épée magique, elles partagèrent les nuages gascons pour faire apparaître le soleil et le ciel bleu australien!

Mais commençons par le début. C'était en juin 2008 en Lettonie et plus précisément au village d'enfants de Grasi où  Danielle vint comme Volontaire avec son amie Angela. C'était un beau rêve humanitaire qu'elle réalisait enfin. De là naquit d'autres rêves du même genre mais aussi l'idée plus précise de revenir d'une façon ou d'une autre en Europe.

Le retour en Europe: Dans sa passion pour l'Aventure plantéaire, elle entraîna sa soeur Cassandra et son amie Lucy. Le nouveau parcours initiatique commença ce début novembre à Berlin. Il fallait être là pour la commémoration de la chute du mur, c'était important dans le processus d'unification, notre Mousquetaire Danielle connaissant bien l'histoire des civilisations. Puis direction Hambourg toujours en Allemagne, puis Prague en Tchèquie, puis Riga et Grasi en Lettonie où elles restèrent quelques jours parmi les enfants, puis Paris, puis Narbonne, puis Sabaillan, une étape européenne incontournable. Narbonne-Sabaillan se fit en train. Pour limiter la production de CO2 Sabaillan ne possède pour l'instant que des trains électriques pour enfants, ce qui obligea nos Mousquetaires à transiter par Toulouse avec sa gare Matabiau soit-disant aux normes, du moins lorsqu'elle n'est pas en grève, elle est certifiée NF (les grèves aussi ???)

Pour nos Mousquetaires étrangères ce fut l'occasion d'une découverte rapide de la ville rose en commençant par un passage obligé, salle des illustres du Capitole, l'hôtel de ville. Guidées en territoire inconnu par Xavier et Véro , elles s'exécutèrent avec prudence, ne voulant pas subir le même sort que le Duc de Montmorency, c'était capital. "Quelles sont ces guillotines qui sifflent sur nos têtes ?" fin de citation.

Bien que vivant à Canberra, capitale de l'Australie, nos Mousquetaires sont toutes d'origine paysanne, les gènes, ça ne trompe pas.

 

   

Se sentant maintenant en de bonnes mains et  rassurées par les fastes de la société de consommation multinationalisée, elles adhérèrent à l'idée de faire un tour au marché de Noël de la ville rose. Réchauffement planétaire oblige, pour respecter la tradition, cette année les toits ont été revêtus d'un blanc manteau issu de la pétrochimie; la nature bousculée par la prédation de l'Homme n'étant plus à même d'assurer les beaux ¨Noëls enneigés d'antan". "Dommage, nous étions venues en Europe pour voir la neige de décembre. En Australie il fait 40° en ce moment bien qu'un iceberg de 18km de long se rapproche de notre continent." fin de citation.

 

Mais le péché de gourmandise fit rapidement oublier ce désagrément. Face aux macarons à 40€ le kg et à l'aligot d'Auvergne, même le martyr de St Sernin fut ignoré...

Deuxième jour: "Allez boire à la source et vous y laver" fin de citation.  Je ne sais par quel miracle nous nous retrouvions projetés à Lourdes à 1h30 de Sabaillan.

J'aime bien Lourdes, surtout hors saison, cet univers donne une autre dimension à la vie, c'est ressourçant. A la plupart de nos amis de toute la planète qui ont le courage d'arriver jusqu'à Sabaillan, je propose un itinéraire pyrénéen d'une journée dont l'incontournable cité mariale, classée dans le "tourisme religieux" le lieu le plus fréquenté de la planète avec la Mecque.

A cette saison, lorsqu'il n'y a pas foule, c'est presque l'antichambre du Paradis !

Comme dans tous les temples, les marchands ne sont pas loin... "Mais il faut bien ramener un souvenir en Australie pour notre famille  !" fin de citation.

Continuons, Les oignons de Trébons c'est très bon ou très bien ? questionnaient mes invitées. Very good, c'est très bon et very well, c'est très bien, expliquait la Mousquetaire Danielle qui a une maîtrise presque parfaite de notre langue étudiée au lycée puis à l'université "Je commence mes études de médecine en deux langues, l'anglais et le français parce que mon projet est de venir travailler en Europe ou en Afrique, pourquoi pas avec Médecins sans frontière ?" fin de citation. Mais la Mousquetaire Cassandra se débrouille assez bien aussi après quelques semaines passées en France. Lucy fait des efforts: "Bonjour ! ça va bien ? merci beaucoup ! Lorsque je serai journaliste de sport en Australie, je ne me contenterai pas du criquet, je suivrai aussi le tour de France qui passe d'ailleurs...ici ! Mais oui, le col d'Aspin, je me disais bien que ce nom ne m'était pas inconnu !" fin de citation.

Ben, la voilà la neige que nous étions allées voir en Lettonie et qui finalement se trouvait au col d'Aspin !!! Voici même le Pic du Midi derrière nous, j'y crois pas !!! Oh my God, it a real dream ! Merci Jean ! (Ludzu, avec plaisir...)

Et en plus, notre Mousquetaire Danielle fêtait ses 22 ans ce jour-là. La bénédiction de la Vierge de Lourdes, le Col d'Aspin du Tour de France, la neige européenne des Pyrénées et quoi plus encore ? Une cerise sur le gâteau ? Oui, pourquoi pas ? Chiche, si on entrait dans le  tunnel d'Aragnouet-Bielsa en vallée d'Aure et qu'au bout de 3 km sous la terre, on apparaissait comme la dame blanche en Espagne ??? "Qui a dit chiche ?" fin de citation.

Et après ce petit périple qui sera inscrit à jamais dans les souvenirs de l'anniversaire des 22 ans de la belle Mousquetaire Danielle, nous rentrions tranquillement souffler la bougie des macarons à Sabaillan sur Nature.

Troisième et dernier jour: Un petit au revoir à la partie de ma famille encore indemne de H1N1 et en route pour Auch, capitale de l'Armagnac: "D'Artagnan nous voilà !" fin de citation.

Malheureusement, même les bonnes choses ont une fin. Le périple gersois se terminait là pour nos Mousquetaires australiennes qui allaient prendre le bus pour Agen via Bordeaux. Puis deux jours plus tard, vol pour Londres via Francfort via... Sydney. Merci à toutes les trois pour ces sourires ensoleillés de l'été australien qui est venu jusque dans le Gers pour nous réchauffer. D'ailleurs on annonce un refroidissement progressif des températures pour les prochains jours, sans doute à cause de votre départ....

"On se reverra, c'est sûr !!! On vous attend de nouveau dans le Gers ou en Lettonie ou ailleurs sur notre petite planète et bien entendu, nous les Gersois espérons réaliser notre rêve d'aller courir derrière les kangourous pendant que la banquise continuera de fondre lamentablement... A bientôt nos Mousquetaires du sourire !!! On se reverra soupe. je veux dire, sous peu" fin de citation.

Suisse: Immigration lettone sous contrôle.

Relevé dans le journal marocain L'Economiste: Une pipistrelle de Nathusius détentrice du record

Une chauve-souris a réussi à faire un trajet de 1.360 km entre la Lettonie et la Suisse dans le temps record de 28 jours, a révélé la Fondation suisse pour la protection des chauves-souris. La détentrice du record (une pipistrelle de Nathusius mâle, une espèce migratrice) pèse tout juste 8g. Le mammifère volant a été repéré fin octobre à Selzach (canton de Soleure, centre de la Suisse). La bague qu'il porte a permis d'établir que l'animal était parti de Pape, en Lettonie, d'où il avait été relâché après avoir été nourri pendant deux jours. Selon les experts cités par l'ATS, la durée du vol de 28 jours signifierait que la chauve-souris a fait au moins 50 kilomètres par nuit, en supposant qu'elle ait pris la ligne la plus directe, ce qui est peu probable.

Mon calendrier de l'Avant. répétition n° 5

Les choses se précisent. Nous entamons le mois de décembre et peu à peu les répétitions s'orientent vers le chant final. Mais il y a encore des progrès à faire et la chorale de la maison d'enfants de Klavas n'est pas au grand complet.

Chaque semaine depuis début novembre, je passe un nouveau petit clip que j'avais enregistré avant mon départ de Lettonie vers le Gers.

Aux dernières nouvelles, la Lettonie ne rime pas encore avec Sibérie, en ce moment, il fait 4 ou 5°c, presque comme chez nous. Pas de neige non plus, elle a fondue. Etonnant, non ? Il est vrai que la Lettonie, sur les rives de la Mer Baltique n'est  pas particulièrement éloignée du sommet de l'Europe, je veux dire du Sommet de la Terre de Copenhague, on s'y réchauffe en palabre en ce moment. Espérons que ce ne sera pas du vent comme d'habitude. "Qui sème le vent récolte la tempête".

Conférences sur la Lettonie et tourisme solidaire.

Non, je ne suis pas en vacances mais en mission en France. Mon objectif est de prendre le maximum de contacts concernant les différents projets du village d'enfants de Grasi et aussi de mieux le faire connaître, de mieux faire connaître la Lettonie en général.

Il ne s'agit pas de faire du misérabilisme mais de présenter les sourires de nos enfants révélateurs de la réussite de notre mission là bas. www.capesperance.eu Une mission qui se complique à cause de l'actualité économique désastreuse du pays mais la Lettonie a bien d'autres valeurs plus fiables à nous faire partager. C'est un pays fantastique qui a beaucoup de savoir-vivre à nous ré-apprendre au milieu d'une nature protégée et nous voulons inviter les Français à venir le découvrir. Et la boucle sera bouclée lorsque vous saurez que le manoir de Grasi est un hôtel situé en pleine nature, au coeur du village de Grasi, un des très rares lieux francophones du pays où nous pouvons accueillir confortablement plus de trente personnes. Tous les bénéfices de cette activité touristique sont destinés à améliorer les conditions de vie des enfants de Grasi, c'est donc du tourisme solidaire. www.hotelgrasupils.lv Voir aussi le Petit Futé Lettonie. mon blog y est aussi en lien. Merci petit futé pour ta complicité !

Nous avons plusieurs partenaires en France pour vous aider à organiser votre séjour à la carte, nous pouvons vous mettre en relation avec eux. Nous pouvons également vous renseigner, vous guider, vous servir d'interprète...etc.

Nos médias français ont bien compris tout cela et nous aident à mieux nous faire connaître. Je profite de cette occasion pour les remercier à tous. Le dernier article paru dans le Gers a été écrit par Gaëlle Richard du journal Sud-Ouest.

Plusieurs conférences se préparent, les dates se préciseront ces jours-ci mais déjà des lieux sont annonçables: Syndicat d'Initiative Cadours 31, Université de Rangueil Toulouse 31, Ligue de l'Enseignement 31, L'Oustal Boulogne sur Gesse 31, Musée Paysan Simorre 32, CMR Samatan 32, Domincains Toulouse 31, MFR Anneyron 26 et les agriculteurs du coin, Lycée technique des Mandailles Châteauneuf de Galaure 26 et les agriculteurs du coin, Sorbonne Nouvelle Europe Paris, Ecole maternelle de Lombez 32, Beaumont de Lomagne 82,... à suivre

Si vous avez la possibilité d'organiser une conférence chez vous, dans votre ville, votre village, votre école, votre association... n'hésitez pas à me contacter, mes conférences accompagnées d'une projection d'une multitude de photos sont gratuites et je m'adapte au public de 5 à 105 ans. [email protected]

Notre amie Lorraine, l'aventurière australienne est arrivée au Paradis avec ses sabots dondaine...

Lorraine nous a quitté pour de bon. Elle s'est envolée pour un Paradis qu'elle avait recherché toute sa vie en circulant de long en large sur notre petite planète. Mais peut-être ce fameux Paradis promis se trouve-t-il ailleurs ? Je me souviens de ses récits d'aventures, parmi ses nombreux périples elle avait fait le tour de France en mobylette, elle avait donné des cours d'anglais dans des petits villages au fin fond de la Chine ou encore en Italie...etc, etc.. Son parcours planétaire lui avait ouvert les yeux et elle aussi était combattante pour recréer l'harmonie entre les besoins des Hommes et les exigences de la Nature ...

Durant toute sa vie où la profession était étroitement liée à son désir de découvrir le monde en essayant à sa façon de venir en aide au plus démunis, elle atterrit au village d'enfants de Grasi un beau jour de septembre 2007. Originaire de Sydney en Australie, elle était venue comme Volontaire pour apporter de la joie et aussi des cours d'anglais à nos enfants (et même à moi...). Certains d'entre-nous avaient gardé des contacts avec elle. Elle parlait plusieurs langues dont le français.  C'est à la suite d'une lettre que Kristine, une de nos enfants lui avait envoyée ces derniers temps, que nous avons appris de sa famille, avec tristesse, qu'elle ne répondrait plus...

Relire un de mes journaux  que j'avais rédigé lors de son départ du village d'enfants en octobre 2007

   

Adieu notre amie Lorraine, l'éternelle voyageuse avec tes sabots dondaine.

Génial, avec Alsatis, Internet marche enfin.

Ceci est un plaidoyer de plus pour la réintroduction de l'Homme dans la Nature: Ce n'est pas pour dire du mal des services publics en milieu rural, mais il faut reconnaître qu'ils jouent bien le jeu des technocrates des tours de verre bleuté. Depuis plus d'un siècle, au nom d'un certain progrès, on a décidé de chasser l'Homme de la Nature pour entasser tout ça dans le béton comme des animaux en batterie (cette surpopulation urbaine créant de nouveaux risques sanitaires pour l'Humanité, c'est normal, c'est naturel) pour en faire des consommateurs avertis, affaiblis, dépendants, dénaturés, aseptisés, déprimés, vivant dans des contextes artificiels, manipulés par la publicité et les médias au gré des multinationales cotées en bourse. La nature ainsi libérée est peu à peu bradée aux spéculateurs qui se chargent de la détruire rapidement pour créer de nouveaux marchés juteux que je n'ose énumérer par respect pour ceux qui en souffrent ou... pire.

Pour en revenir au service public en milieu rural, nous aurons une pensée émue pour la Poste mais aussi pour les lignes téléphoniques (entre-autre) qui se meurent dans l'indifférence générale, les grands profits se trouvant maintenant ailleurs. Ainsi, je me souviens des temps héroïques où lorsque tu voulais l'accès au téléphone ou si tu avais une malencontreuse panne, immédiatement c'était le branlebas de combat pour te venir en aide au plus vite et gratuitement. En ce temps-là on respectait le client, on lui faisait les yeux doux et ma foi, c'était bien agréable. Mais les jeux de hasard de la bourse eurent progressivement raison des salariés du service public autant que des clients devenus de simples tiroir-caisse à prélèvement automatique. Les yeux doux s'adressent maintenant ailleurs.

Depuis plusieurs années, la ligne téléphonique qui dessert mon quartier des coteaux du Gers profond, est défectueuse. Tout le monde le sait depuis très longtemps, autant les rapetouts que les pauvres survivants, salariés de ces entreprises florissantes autant que cette pauvre ruralité qu'on finit d'anéantir, on ne sait même plus pourquoi tellement il y a longtemps qu'on s'acharne sur elle. Je disais donc, il y a de nombreuses années que notre ligne fonctionne mal. Il y a déjà plusieurs années, on a entendu dire que des fonds avaient été débloqués pour la refaire mais le travail n'a jamais été réalisé... Pourtant il n'était pas question de crise ni de chute de bourse molle en ce temps-là ? Et nous, nous en sommes restés aux pannes à chaque pluie ou coup de vent, aux grésillements intempestifs qui rendent les communications inaudibles, et, et, quand vint internet, aux coupures intempestives.

Ainsi, durant trois ou quatre ans, nous avons utilisé l'ADSL aux 35 heures mais payées au tarif des 3x8/jour. C'est à dire qu'internet ne marchait que de 8h30 à 17h, sauf le week end, s'il faisait beau et avec de nombreuses coupures dues à une surcharge pondérale de notre ligne, paraît-il. Alors, comme c'est mon instrument de travail, nous avons commencé, après trop de politesses inutiles, déplacées ou ridiculisées, à ruer dans les brancards. A chaque coup de téléphone c'était pareil, tu sais, celui où il faut attendre 30 minutes avant de tomber sur un incompétent qui t'annonce comme un racketteur: Nous pouvons tester depuis ici, il ne s'agit pas de la ligne extérieure, mais de ta ligne intérieure et pour nous déplacer tu dois payer 100 ou 200€, qu'importe la somme exacte. A force d'insister, un technicien bien sympathique est quand même venu et après vérification nous  confirma que c'était bien la ligne extérieure et non l'intérieure qui était défectueuse. Ouf, on n'a pas eu à payer mais le problème restait entier ! Alors inutile d'insister, il fallait annuler notre contrat internet Orange et trouver une autre solution en attendant que la bourse dégage tellement de bénéfices que peut-être même il y aurait quelques centimes en plus des dividendes pour refaire la ligne extérieure qui alimente notre quartier. On peut toujours rêver, non ?

Alors en attendant, je me suis rapproché d'une petite entreprise, Alsatis, qui installe des relais là où les multinationales du service public ne veulent plus aller. Et voilà, une fois placée l'antenne sur le toit, face au relais, pour le même prix voire quelques centimes moins cher que chez Orange, on a maintenant internet et ce soir je peux même envoyer mon message à 23h15, ça marche toujours, fini les 35 heures de chez Orange. Merci Alsatis ! Youpi ! ça marche !

Un jour prochain c'est certain, les petits reprendront le pouvoir sur ces gladiateurs du productivisme échafaudant leur tour de Babel, c'est dans l'ordre des choses, toutes les civilisations ont redémarré d'en bas, avec des petits paysans (revisiter l'histoire de l'Humanité)... Mais après tout ce bazar, dans quel état laisserons-nous la planète à nos enfants ?

Danielle l'Australienne s'approche de Sabaillan !

Danielle était volontaire au village d'enfants en juin-juillet l'an dernier. Elle était venue avec son amie Angela. Leurs sourires et leur dévouement marquèrent leur passage. Elles ont continué de correspondre avec plusieurs d'entre-nous. Pour moi, les choses étaient facilitées par le fait que Danielle étudie et parle très bien le français. Ces temps-ci elle est revenue en Europe pour y retrouver sa soeur Cassandra qui étudie du côté de la Méditerranée. Ensemble, elles sont montées jusqu'en Lettonie au village d'enfants et en redescendant vers la zone tempérée elles viendront passer deux ou trois jours dans ma famille à Sabaillan dans le Gers. Nous les attendons avec impatience !!! Leurs parents sont agriculteurs dans le Sud Est de l'Australie.

Un grand merci de la part de notre petit Nikolas.

Nikolas a 5 ans, il est trisomique et ne parle pas encore.  Lorsqu'il est arrivé au village d'enfants, il était maladif, triste, amaigri. En le faisant hospitaliser nous avons découvert son allergie au gluten. C'est maintenant un petit garçon plein de vie, très éveillé, toujours joyeux. Depuis il suit un régime très strict mais en Lettonie nous avons beaucoup de difficultés à  lui trouver une alimentation sans gluten suffisamment diversifiée pour sa croissance.

Il y a quelques jours, nous avions lancé un appel sur le blog du village d'enfants et aussi sur le mien. Plusieurs d'entre-vous ont répondu et proposé d'envoyer de temps en temps un petit colis de produits sans gluten. Pour votre générosité, nous tenons à vous dire un Grand MERCI de la part de notre petit protégé !

Chute de l'immobilier en Lettonie !!!

Quel désastre ! Sandra m'envoie des photos de Grasi dont celle-là. Le nid de la famille princière qui se trouve près de notre bureau, s'est effondré. Heureusement que ce n'était pas durant la période de reproduction (1 avril-15 août) et que le couple princier et ses trois enfants sont loin de la Lettonie en ce moment. Nous allons essayer de consolider ce qui reste de leur résidence d'été et lui redonner une forme plus accueillante pour les inviter à revenir au printemps prochain. C'est important, car dans la culture lettone, avoir un couple de cigognes près de sa maison, ça porte bonheur.

Rien ne va plus, en plus du réchauffement climatique (pas de neige...), de la grippe des cochons industriels occidentaux, de la crise économique qui ne fait que commencer, la chute du marché de l'immobilier continue en Lettonie.