Clémence n'est pas venue au jardin d'Eden par hasard
Malgré la fraîcheur déjà automnale, le temps a été très clément ce week end à Grasi. L'atmosphère a été surtout réchauffée par la chaleur humaine qui cette fois-ci était venue de France... "Non, tu n'es pas venu à Grasi par hasard", m'avait dit mon directeur préféré le baron von Kristofs lorsque je ne sais plus à quelle occasion nous reparlions de ma découverte du village d'enfants en 2003...
Clémence est Lorraine, étudiante en fac d'histoire avec ses sabots dondaine, oh, oh, oh, avec ses sabots; Poursuivant son projet d'entrer dans une école de journalisme, elle a décidé de découvrir le monde et notamment l'Est du continent européen qui la fascine. Le programme Erasmus lui a permis de mettre son pied à l'étrier en s'inscrivant à l'Université de Lettonie pour un semestre. En préparant son séjour, ne voilà-t'y pas qu'elle tomba par hasard sur mon blog ? Mais le hasard existe-t-il vraiment ? Il y a quelques mois, je recevais un message de sa part: "J'écris quelques articles sur la presse régionale et votre aventure en Lettonie m'intéresse, lorsque je serais à Riga, je souhaiterai vous rencontrer." Et voilà... Clémence elle non plus n'est pas venue au village d'enfants par hasard, sa passion l'a entraînée jusqu'au fin fond de la Lettonie profonde, là où s'arrête le bitume et même plus loin, au milieu des forêts immenses où seules les cigognes retrouvent leur chemin sans se perdre. C'est bien là que se trouve la croisée des chemins du monde.
On ne choisit pas de devenir journaliste par hasard, je l'ai bien compris ce week end à l'ambiance positive qui s'est dégagée en sa présence. Elle n'avait même pas besoin de poser de questions, elle était simplement à l'écoute. Mais lorsque je l'ai aperçue tournant autour du chêne qui fait l'angle de la forêt de la colline de l'ours, je me suis posé la question: Ne serait-ce pas la dame blanche, celle qui hante les esprits et les ruines de Grasi ? Non, elle n'était pas venue sous ce chêne par hasard...
Ces deux jours vraiment riches étaient complémentés d'évènements presque inattendus qui les transformaient en véritable week end francophone: la présence au manoir de Madame et Monsieur Leprêtre, Attaché Culturel à l'Ambassade de France. Madame Leprêtre est d'ailleurs originaire de la Drôme, il n'y a pas de hasard. Et hier soir, avec eux nous assistions au concert tôt d'un duo musical français "Oliva & Foltz" en tournée dans la région Baltique, il n'y a pas de hasard. Puis nous étions invités à dîner avec tout ce beau monde par la vice-présidente du conseil régional de Madona. On était bien autour de cette table aux couleurs automnales, même mon ami Viesturs était là, le prof de français du lycée de Madona interprète pour l'occasion qui en profita pour m'inviter pour son cours de mercredi prochain, il n'y a pas de hasard, la France était bien là.
Et aujourd'hui dimanche, c'est avec les enfants que la fête continua pour Clémence au jardin d'Eden. Toutefois un petit nuage dans ce ciel azur, le chat d'Oslejas qui miaule tout en haut d'un bouleau depuis hier, au grand désarroi des enfants qui passent la journée à l'inciter à descendre. La seule solution serait de faire appel aux pompiers, mais à quel prix ? Les échasses que j'ai fabriqué à Aleks sont vraiment insuffisantes.
Merci à toi Clémence pour ton séjour à Grasi et tu connais la maxime, non ? "Lorsqu'on vient à Grasi pour la première fois, le prochain projet c'est d'y revenir !" Donc à très bientôt et bon courage pour affronter l'hiver letton !
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Clémence n'est pas venue au jardin d'Eden par hasard
Malgré la fraîcheur déjà automnale, le temps a été très clément ce week end à Grasi. L'atmosphère a été surtout réchauffée par la chaleur humaine qui cette fois-ci était venue de France... "Non, tu n'es pas venu à Grasi par hasard", m'avait dit mon directeur préféré le baron von Kristofs lorsque je ne sais plus à quelle occasion nous reparlions de ma découverte du village d'enfants en 2003...
Clémence est Lorraine, étudiante en fac d'histoire avec ses sabots dondaine, oh, oh, oh, avec ses sabots; Poursuivant son projet d'entrer dans une école de journalisme, elle a décidé de découvrir le monde et notamment l'Est du continent européen qui la fascine. Le programme Erasmus lui a permis de mettre son pied à l'étrier en s'inscrivant à l'Université de Lettonie pour un semestre. En préparant son séjour, ne voilà-t'y pas qu'elle tomba par hasard sur mon blog ? Mais le hasard existe-t-il vraiment ? Il y a quelques mois, je recevais un message de sa part: "J'écris quelques articles sur la presse régionale et votre aventure en Lettonie m'intéresse, lorsque je serais à Riga, je souhaiterai vous rencontrer." Et voilà... Clémence elle non plus n'est pas venue au village d'enfants par hasard, sa passion l'a entraînée jusqu'au fin fond de la Lettonie profonde, là où s'arrête le bitume et même plus loin, au milieu des forêts immenses où seules les cigognes retrouvent leur chemin sans se perdre. C'est bien là que se trouve la croisée des chemins du monde.
On ne choisit pas de devenir journaliste par hasard, je l'ai bien compris ce week end à l'ambiance positive qui s'est dégagée en sa présence. Elle n'avait même pas besoin de poser de questions, elle était simplement à l'écoute. Mais lorsque je l'ai aperçue tournant autour du chêne qui fait l'angle de la forêt de la colline de l'ours, je me suis posé la question: Ne serait-ce pas la dame blanche, celle qui hante les esprits et les ruines de Grasi ? Non, elle n'était pas venue sous ce chêne par hasard...
Ces deux jours vraiment riches étaient complémentés d'évènements presque inattendus qui les transformaient en véritable week end francophone: la présence au manoir de Madame et Monsieur Leprêtre, Attaché Culturel à l'Ambassade de France. Madame Leprêtre est d'ailleurs originaire de la Drôme, il n'y a pas de hasard. Et hier soir, avec eux nous assistions au concert tôt d'un duo musical français "Oliva & Foltz" en tournée dans la région Baltique, il n'y a pas de hasard. Puis nous étions invités à dîner avec tout ce beau monde par la vice-présidente du conseil régional de Madona. On était bien autour de cette table aux couleurs automnales, même mon ami Viesturs était là, le prof de français du lycée de Madona interprète pour l'occasion qui en profita pour m'inviter pour son cours de mercredi prochain, il n'y a pas de hasard, la France était bien là.
Et aujourd'hui dimanche, c'est avec les enfants que la fête continua pour Clémence au jardin d'Eden. Toutefois un petit nuage dans ce ciel azur, le chat d'Oslejas qui miaule tout en haut d'un bouleau depuis hier, au grand désarroi des enfants qui passent la journée à l'inciter à descendre. La seule solution serait de faire appel aux pompiers, mais à quel prix ? Les échasses que j'ai fabriqué à Aleks sont vraiment insuffisantes.
Merci à toi Clémence pour ton séjour à Grasi et tu connais la maxime, non ? "Lorsqu'on vient à Grasi pour la première fois, le prochain projet c'est d'y revenir !" Donc à très bientôt et bon courage pour affronter l'hiver letton !
Bienvenue sur mon blog qui dura du 25 mars 2005 au 30 mai 2015, dix ans de ma vie en Lettonie. Pour tout comprendre, reprendre ci-dessous les archives depuis le début : https://jeanlv.typepad.fr/mon_weblog/2005/03/index.html
« Un jour, j'avais les pieds nus et aucun moyen d'obtenir des chaussures. J'allais trouver le chef de Kufah, dans un état de grande misère. Et là, je vis un homme qui n'avait pas de pieds. Je me tournais vers Dieu pour lui rendre grâce, repartis, et supportais désormais mes pieds nus avec patience.»
Golistan de Saadi (poète persan du XIIIe siècle)
Relevé sur le site asin du Gers "Anebeauté": "Quand on a un PDG (Paysan du Gers) dans ses relations, il faut le faire savoir. Jean a laissé ses poules gasconnes des coteaux de Sabaillan pour le village d'enfants de Graši en Lettonie. Jour après jour, il relate avec gourmandise (souvent intellectuelle, parce que la bouffe lettone...) les grandes heures et les petites minutes de cette belle aventure. Des relations internationales à hauteur des gens, avec des vraies relations et des vrais gens, comme disent nos hommes politiques.
Et la plume/clavier de notre gascon s'envole quand le sujet ou l'actualité s'y prêtent (j'ai dit "hommes politiques", moi ?)."