Journal d'un Paysan du Gers en Lettonie

"J'attendrai le jour et la nuit, j'attendrai toujours, ton retour..."

Chant de moissonneuse lettone s'adressant à La Soleil : "J'attendrai le jour et la nuit, j'attendrai toujours, ton retour. Car le champ de blé n'est pas terminé et celui de l'orge pas commencé..." Moissonnera-t-on cette année ? Je me le demande... c'est un peu comme à Sabaillan lorsqu'on attend Maxime qui ne vient jamais.

En attendant, je vais aller en vitesse faire un petit tour en France, juste deux jours du côté de Strasbourg pour choisir du matériel agricole d'occasion pour notre ferme. Donc, demain je pars pour Riga et Jeudi matin pour Strasbourg. Je rentrerais vendredi soir en Lettonie pour voir si cette sacrée Soleil est bien revenue... Affaire à suivre.

Mon Kgb perso, un statisticien qui ne trompe pas ses zélés lecteurs...

Pas de récession, pas de chômage, une croissance exemplaire, c'est ce qu'offrent les résulats d'une année de statistiques positives du nombre de lecteurs de mon journal ! J'écris ici depuis le 24 mars 2005, chaque soir, mais je n'ai pu connaître le nombre de mes lecteurs que fin septembre 2007. En 1 an, mon compteur affiche 26776 visites !!!

  Je n'ai pas d'électeurs, seulement des amis-lecteurs, donc je n'ai pas besoin de lisser, de changer de définition de l'indicateur du taux journalier, de faire des redressements... etc. D'ailleurs je n'y ai pas accès, je ne fais que constater avec un certain plaisir. Il faut dire qu'au début, lorsque j'ai vu apparaître un tel nombre, j'ai eu peur... Mais depuis je me suis habitué, non pas à vivre dans la peur, mais j'ai été rassuré par vos courriers. La vie que je mène ou du moins telle que je la présente (tu sais bien raconter les histoires m'a dit une de mes anciennes élèves, Le Petit Chaperon Rouge des forêts de Castres qui vient de s'installer sur une ferme bio près de Gaillac !!! Bravo Alex !) où en étais-je ? Ah oui, la vie que je mène comme un aventurier fait rêver beaucoup d'entres-vous... "Et surtout continue ! Et surtout ne change rien !!!"

Mais qui peut bien être intéressé par la vie d'un petit paysan évadé du Gers, paumé au milieu de la nature sauvage, au fin fond des forêts nordiques où seules les cigognes retrouvent leur chemin sans se perdre ?

Sans doute, tu as toi aussi envie de manger à tous les repas de ces bonnes patates lettones parfumées à l'aneth, de faire vibrer tes mains sur le volant en roulant sur les pistes, slalomant entre les nids de poules, de racler le givre sur ton parebrise de l'extérieur mais aussi de l'intérieur 6 mois par an en tenant l'autre main dans la poche pour en sauver au moins une du gel à -35, d'essayer en vain de décrocher un regard, même pas un sourire faut pas exagérer, mais un simple regard des gens que tu croises dans la rue depuis des années, de te doucher chaque matin à l'eau ferrugineuse, de sentir le pipi de chat dans la cage d'escalier le soir en rentrant chez toi, de vivre dans la pénombre ces jours d'hiver où il fait nuit même le jour...etc...etc.

Mais non, je plaisante, j'ai d'ailleurs longtemps cherché pour écrire le paragraphe précédent car je sais ce qui te fais rêver, c'est de vivre avec et pour ces enfants que tu vois sur les photos ou peut-être que tu as la chance de connaître déjà, de les voir s'épanouir, de les aider à voir la vie d'une manière plus agréable qu'ils ne l'avaient commencée avant d'arriver à Grasi... Tu te sens utile. Non pas que ta propre vie n'ait pas de sens, bien au contraire, chaque vie a un sens mais il y a des choses dont on rêve de faire en plus du quotidien mais comment franchir le pas, comment réaliser un tel rêve ? Il doit falloir une certaine dose de...de quoi au fait ?

Allongé dans le foin, lors d'une séance, je disais il n'y a pas si longtemps à mon asinothérapeute personnelle "Maria Luisa" que je devais être un peu givré... Elle m'a  répondu que le climat letton était bien approprié à conserver les givrés. J'en ai conclu que c'est pour ça que je me plaisais ici, surtout avec le réchauffement de la planète, je me sens plus en sécurité ici dans la vraie nature, je fondrais moins vite. Non pas que ma vie en France ne me manque pas, que ma famille, mes enfants, mes petites filles, ma maison sur la colline avec les Pyrénées pour horizon ne me manquent pas... Ce n'est pas facile tous les jours de vivre sans eux, mais j'ai une mission, je me suis donné une mission, à Grasi nous avons une mission, beaucoup d'entre-vous aussi participent à cette mission que nous devons continuer quoi qu'il arrive. Cette mission ce sont les enfants de Grasi, ceux qui sont présents, ceux à venir mais aussi comme dans une vraie famille, les plus grands, ceux qui commencent à s'installer dans la vie. Nous devons leur donner un maximum de force pour s'intégrer dans la société qui ne fait pas de cadeaux, surtout à ces enfants là...

Ces cartes qui représentent les lecteurs du jour (mais il en manque !) tu peux les trouver sur la colonne de droite en cliquant sur la carte Feedjit.

 

Les résultats du nombre de visites sur mon journal depuis le 30 septembre 2007 est donc bien réel ! Tu te rends compte ? presque 27000 en un an !!!! donc si je fais une règle de trois. Comment fait-on déjà ? Je ne sais plus compter, l'horreur ! Attend, je cherche ma calculette. Bon, ben, la calculette ne marche pas non plus...Ok, j'ai trouvé celle de l'ordi, je ne m'en sers jamais, quand je suis dans mon soviet-appartement je préfère délirer sans compter, je compte assez au bureau... Donc 42 mois = environ 93000 visites !!!

Chiche, on continue ensemble à rêver à la croissance d'une société meilleure, une nouvelle civilisation plus harmonieuse entre les Hommes mais aussi avec  la Nature peut-être ?

En tous cas les statistiques de mon Kgb perso sont bien meilleures que celles de l'INSEE... Merci à Toi d'être là, entrain de lire. Tu me tiens compagnie et ne crois pas que ce soit si virtuel que ça... Les ondes positives, ça existe !

Les feuilles d'automne, emportées par le vent, en rondes monotones...etc.

 

Ce soir, avec Valda (notre comptable qui est aussi notre voisine), Kristofs et Vitolds, nous avons fait le tour du propriétaire pour repérer les emplacements des prochains parcs pour les animaux du côté d'Oslejas. Un nouveau chantier en perspective pour l'été prochain avec mes Volontaires espagnols ! Ils aiment ça, ils en redemandent ! " Nous continuerons à venir chaque année tant qu'il y aura des chantiers sur la ferme !", m'ont-ils assuré fin août en nous quittant. Ok, j'en prends bonne note et j'en parlerai à mon successeur lorsque nous l'aurons trouvé. Est-il né ? je l'espère...

Automne letton, temps des moissons...

 

Bizarre bizarre ! Ma petite cervelle de paysan gascon, sans doute un peu usée par le temps,  a du mal avec les chronologies lettones. L'automne n'est-ce pas le temps des vendanges ? ou à la rigueur celui des maïs ? des derniers sorghos ou des tournesols ? Ben non, ici en Lettonie il n'y a ni vignes, ni maïs, ni sorgho, ni tournesol. Ce sont les modestes moissons de blé et d'orge, les dernières quand même... Car nous dépendons d'entrepreneurs agricoles qui nous font chaque fois passer en dernier... Comme si un orphelinat avait besoin de produire des céréales, non mais ? Chacun son métier, non ? A moins que...? Faudrait peut-être donner un dessous de table ? Notre intégrité nous pénalise ! Tiens, en parlant de ça... (article intéressant du Figaro d'hier: Corruption : l'image de la France se dégrade...) . Deuxième malchance, il a fait un temps splendide toute la semaine mais aujourd'hui... La moisson s'est brusquement arrêtée à moitié champ à cause d'une averse, une seule, mais cela suffit.

Finie la soviet-moissonneuse ! Cette année notre entrepreneur a investi comme un vrai Européen ! Et si sa banque fait faillite, il tiendra toujours ça ! Nous, on aura le blé, ce n'est pas mal non plus.

 

Heureusement que nous avons des grands greniers pour étaler le grain, car il est humide et si on le mettait en silo, il fermenterait. Bon, jusque là, la récolte de blé bio n'est pas mauvaise, mais il en reste encore la moitié au champ...

 

"Comment ? Vous travaillez un dimanche ?" , m'a dit Elina. Pourtant elle est née à la campagne, non ? Elle devrait savoir que la récolte n'attend pas. Mais oui, je comprends, elle est née au soviet-temps...

Pour une fois, si nous parlions sérieusement ?

- Sandra: Quoi ???? De quoi tu nous parles Jānis ?

- Elina: Oui, quoi ? Giovanni ? Sérieusement ?

 

- Žans: J'ai bien dit "sérieusement", non ?.         

- Kristofs: Eh ! là-haut, Jean a dit "sérieusement" !!!

- Salavat: Oh, calmez-vous un peu, Zan veut parler sérieusement !

- Sandra: Oui, mais nous on le connaît ! Lui sérieux ? Il en a l'air, c'est tout...

- Elina à Rada: Tu y crois toi ? Tu sais nous on le connaît bien...

- Salavat: Et vous qu'en pensez-vous, peut-il réellement être sérieux ?

- Kristofs: Délibérons...

- Rada: Bon, tu vois Ion, ce n'est pas possible, ton journal n'est jamais sérieux, comment veux-tu changer ton laid ton maintenant ? Essaie peut-être demain ?

Ok, vous avez peut-être raison ? Je voulais simplement dire que demain on moissonne nos céréales et j'espère qu'il fera beau. Mais si ça vous fait rire...

La vraie Lettonie dans les tons d'automne

 

En me serrant chaleureusement la main devant l'entrée "departure" du Lidosta (aéroport), Salavat le Moldave me dit: "Riga niet, Grasi da !" (Riga non, Grasi oui !). Comme il a raison !!! Je m'en suis rendu compte sur la route du retour dès la sortie des bouchons infernaux de la capitale, la vraie Lettonie c'est la Nature !!! Et en automne c'est encore un autre monde !

 

 

  

Promenons-nous encore un peu à Riga

 

Aujourd'hui, en fin de matinée, nos amis moldaves se sont envolés dans leur pays. Il y a désormais un ligne aérienne directe Chisinau-Riga, c'est bien commode ! Merci Air-Baltic ! Mais hier nous avons flâné ensembles à Riga, dans les lieux que je connais et que nombre de ceux qui sont venus me voir reconnaîtront. Flanôns donc encore un peu avant de nous quitter...

A bientôt les Moldaves, paldies (Lv), merci (Fr), multumesc (Md, Ro), spasiba ("Pas si bas" en russe) pour votre visite et bon courage pour continuer à réaliser tous vos projets fantastiques en faveur des enfants des orphelinats de votre pays !!! Uz drizu redzesanos (Lv) !!! To see you soon (Uk) !!! La revedere (Md, Ro) !!!

Balade moldave au Dome de Riga

 

Avant de quitter la Lettonie, Rada et Salavat voulaient visiter le Dome, la plus célèbre basilique (cathédrale ?) luthérienne de Lettonie. Je n'y étais entré qu'une fois (2Ls = 3€ pour entrer dans un lieu de culte est-ce normal ?), une occasion de fureter dans les recoins que je ne connaissais pas...

Le beau et grand cloître a l'air abandonné. Espèrons que les fonds prélevés sur les visiteurs serviront à la rénovation...

Il y a aussi des cloches en Lettonie. Sauf qu'ici on ne les entend pas, et pour cause...

Quelle différence y-a-t-il entre les chrétiens protestants et catholiques ? Peu de choses: Les protestants se font encore sermoner du haut du prêchoir tandis que les prêtres le font d'en bas ! Sinon ils ont les mêmes problèmes, ils doivent lutter contre les pilleurs de troncs.

 

Et nous refermerons ce sujet avec les serrures des portes du Dome (Doms)

 

Rīga est-elle Lettone, très cosmopolite ou bien enclave russe en Europe ?

 

Une ville opulente dans un pays pauvre ? Luxe ou nostalgie d'un passé récent peu glorieux, la capitale lettone est pour moi une énigme. Plus je la connais et moins je la reconnais...

Je connais la Lettonie depuis 1999, depuis j'y suis venu chaque année jusqu'en 2003 où je découvrais Grasi. Je vis en Lettonie depuis plus de 4 ans et chaque fois que je vais à Riga, j'y rencontre des extravagances qui n'ont rien à voir avec les Lettons ni avec leur culture. A travers tout cela, la Lettonie est toujours là, timide mais fière... C'est cela qui est fantastique ! Depuis près de mille ans, cette région balte a subit des invasions de toutes parts, mais elle est toujours là, toujours aussi forte dans le coeur de chacun de ceux qui protègent sa culture. Alors bien sûr il y a des choses qui étonnent les visiteurs: "On n'entend parler que russe ? Pourquoi ?", c'est une longue histoire...

Pourtant hier en me promenant, j'ai été interpellé par des jeunes qui faisaient de la promotion pour leur école de langues. Sur la carte ils ont situé les langues que les passants leur ont dit vouloir apprendre. On voit que le français est en bonne place, l'anglais c'est normal mais l'espagnol bat tous les records "Pourquoi l'espagnol ? demandais-je. Mais personne n'a su me répondre. Je soupçonne que c'est le climat du Sud européen qui fait fantasmer les Lettons ? Pour la Lettonie, il n'y a qu'une seule demande: moi...

Good night from Riga !

Après une journée épuisante à arpenter les rues de Riga, je rentre enfin à l'appartement. Cette quiétude m'inspire plus à  m'endormir qu'à délirer sur mon journal. Demain matin après avoir amené mes amis moldaves à l'aéroport et en attendant le rendez-vous avec Guna la directrice du Zoo de Riga, je ne ferais pas les boutiques, je n'aime pas ça et puis à quoi bon fantasmer sur des trucs inutiles ? J'essaierai plutôt de valoriser mon faible capital (cérébral) ici, sur mon journal dont le tarif est à la portée de tous. Et puis j'ai un capital-photo à placer.

Juste pour ce soir, les derniers sourires avant le départ de Grasi ce matin (à noter surtout celui de Babouchka, il vaut de l'or mais ce n'est pas une valeur sûre, trop sujette à fluctuation !)

 

Et aussi la traditionnelle pose devant la statue "Brivibas", la Liberté illuminé par Saule "La Soleil" !

A Mamou et Papou,

 

Il se fait tard, déjà plus de 23h et je reviens à l'instant du "boulot" ! J'ai mis boulot entre parenthèses parce qu'en fait j'étais invité à dîner au manoir, c'était la dernière soirée des Moldaves à Grasi. Ils nous quittent demain. Mais au fait ? Ils quittent Grasi mais ne me quittent pas à moi ??? C'est moi qui les amène à Riga demain matin et qui ferais le guide touristique. Nous ferons même Riga by night puisque leur avion est vendredi matin. J'ai plein de photos mais la fatigue me gagne, ce sera pour plus tard.

Pourquoi le titre "à Mamou et Papou" ? Ils sont Landais et font partie de l'équipe de "Solidarité-Lettonie" , une association de familles françaises qui, durant les étés, accueillent chaque année des enfants lettons de familles très défavorisées et aussi quelques uns de nos petits du village d'enfants. Et cette année Mamou et Papou ont accueilli deux de nos filles dont ma filleule Kristine qui vient de recevoir une longue lettre de 3 pages de Mamou avec plein de bisous de plein de signataires de la famille. C'était une réponse à la lettre (en français !) que Kristine avait envoyée pour les remercier de leur accueil.

Hier Kristine m'a intercepté pour que je la lui relise, la langue française étant plus difficile que les autres "à déchiffrer". Elle écouta attentivement, avec délectation et m'affirma avoir tout compris ! A 10 ans elle parle désormais 3 langues (letton, russe et français) ! Liga était là, elle attend elle-aussi la lettre que Mamou lui a promise. Et j'oubliais les photos ! Oui, il a fallu que je photographie les photos que kristine a reçues de "sa famille de France", c'est en général comme ça que nos enfants appellent leur famille d'accueil, c'est important pour eux !

Merci donc à toutes les familles de France et de Navarre qui accueillent nos enfants et les aiment comme leurs propres enfants.

L'automne letton illuminé par le soleil moldave !

Depuis hier soir Rada et son collègue Salavat sont parmi nous, tous deux responsables de l'association moldave "Clipa Siderala" qui s'est donnée pour mission de décrocher simplement un petit sourire des enfants de ces tristes orphelinats d'état nommés "Ecoles-internat" dont j'ai parlé à plusieurs reprises dans mon journal (et je n'ai pas fini d'en parler tant cela me traumatise !)... Des orphelinats qu'il faudrait raser (à la limite on pourrait les utiliser comme prisons ?) pour les remplacer par des villages d'enfants comme Grasi... Mais ne nous éloignons pas du sujet !

Rada et Salavat sont venus nous voir de plus près car ils ont envie de créer en Moldavie, un village d'enfants similaire à Grasi ! Finalement, je ne m'éloigne pas du sujet...

Nous nous connaissons depuis près d'un an. Ils nous avaient accueillis et guidés dans leur pays, avec eux nous avions visité ces cauchemardesques orphelinats (en plus il paraît que ce sont les mieux du pays qu'on nous a montré, je n'ose pas imaginer les autres...) Aujourd'hui, c'est donc sous un soleil resplendissant, sans doute importé de Moldavie, que nous leur avons fait découvrir notre village d'enfants. Retrouvailles, Elina était aussi avec nous en Moldavie (interprète en langue russe...) .

"Tiens, dit Rada, n'est-ce pas l'ancien magasin de Mémé Mara, la femme de l'homme qui a vu la Dame Blanche sous le chêne de l'angle de la forêt de l'ours ?", "Pour ne rien te cacher. Voici d'ailleurs tout à côté le manoir du baron..." répondit kristofs...

Revenons à Rada et Salavat qui sont un peu des clowns eux aussi. Salavat est d'un naturel calme (encore plus que moi. Oui, ça existe !), mais lorsqu'il est en présence d'enfants, on le tient plus ! De Moldavie ils avaient amené de quoi faire un petit spectacle avec des jeux. Une petite heure de gaité à Klavas ce soir...

 

 

 

 

 

 

Merci Rada et Salavat pour cette ambiance ! les enfants ont bien aimé et nous aussi ! à suivre durant les prochains jours.

 

ça y est, ils l'ont enfin allumé !

 

Depuis hier, premier jour d'automne, la ville de Cesvaine a allumé la grosse chaudière à bois, pas trop tôt ! Depuis une quinzaine, le temps letton s'est dégradé, il fait déjà l'équivalent d'un hiver gascon... L'information avait été diffusée par voie d'affichettes placardées sur les portes des immeubles dont voici une traduction synthétique: "démarrage du chauffage le 20 et 21, si ça ne marche pas téléphonez !".

Pas de problème ça marche et dans mon appartement la douceur est revenue, pas besoin de garder le gros pull, ce soir il fait 20°. Mais aujourd'hui, finalement, il a fait un temps superbe, ensoleillé, j'ai aussi quitté le gros pull mais je n'avais pas de batterie dans mon appareil photo !

Les jours raccourcissent rapidement, à 20h lorsque je suis allé ramener Mirijama l'éducatrice chez elle, il faisait déjà nuit, mais j'ai quand même fait quelques photos pour toi... J'aime bien cette ruine de grange en bois près de chez elle. En passant sur la piste on voit de la lumière à l'intérieur. Alors je me suis arrêté. Il y avait bien de la lumière, mais personne...

Et un petit final sur le lac de la Karjera.

Ce soir tard Rada de Moldavie arrive à Grasi, je la verrais demain matin

Bienvenue en Lettonie ! Welcome to Latvia !

Attention, ça va bientôt chauffer !

 

La cause de nos problèmes de société ? L'urbanisation de l'Homme l'a poussé à se détacher progressivement de son environnement naturel qu'il a renié, qu'il ne connaît plus, qu'il ne respecte plus... mais dont il dépend toujours et plus que jamais...

Nous vivons, nous les pays riches, une époque non pas d'ignorance ou d'insouciance, mais de manque de courage et objectivité, comme si, asservis par la société de  consommation, nous nous laissions balader sans résistance au gré des intérêts des multinationales et des artificielles cotations bou(r)sières, si bien que nous refusions toutes projections dans la réalité du futur même à court terme. Et pourtant...

Tout le monde sait pertinemment qu'en un siècle nous avons déjà presque épuisé les stocks d'énergies fossiles que la planète a mis des milliards d'années à fabriquer. Nous savons pertinemment que nous sommes devenus des prédateurs qui avons fait, continuons (et continuerons ?) à faire des dégâts considérables sur notre propre lieu de vie, même les animaux et les végétaux ne sont pas aussi stupides. Nous savons pertinemment que ceux qui détiennent encore les dernières gouttes de pétrole vont de plus en plus faire du chantage économique et provoquer les convoiteurs jusqu'à "l'explosion". 

Bref, si l'Homme est si intelligent qu'il le prétend, pour préserver ses libertés, la  paix entre les peuples et surtout les Grands Équilibres qui lui permettent "encore" la vie sur terre, il sait pertinemment qu'il doit radicalement changer ses mauvaises habitudes, son mode de vie artificiel mais a-t-il le courage de s'y lancer ? Il a tendance à attendre tout de ses semblables, de ceux qui le gouvernent, de ceux qui le manipulent comme une marionnette. Il est temps de réintroduire l'Homme dans la Nature ! L'Homme, c'est nous...

 

Nous risquons donc d'attendre encore longtemps si nous même, les peuples, nous ne nous prenons pas en charge. Qui, à part le changement de notre comportement peut préparer l'avenir de nos enfants et préserver la quiétude de la vie sur notre planète ? "La vie est cruelle" se justifieront certains exploiteurs. Qui est le plus cruel dans cette histoire ?

D'autres courants de pensées insouciantes se disent : "Chaque génération a eu et aura à gérer les dégâts des précédentes", qui en clair peut se traduire ainsi: "Après  nous le déluge..." Car, à la différence des générations précédentes,   "nos pollutions modernes" ont fait bien plus de dégâts en un siècle que depuis le début de l'Histoire de l'Humanité ! Ainsi, comme alibi à notre honteux gaspillage, au nom de l'artificielle économie qui navigue à vue dans un épais brouillard (voir les ébats de la bourse en ce moment...) En France, par exemple, on accepte malgré tout le mensonge du nucléaire (c'est l'énergie la moins polluante de notre époque, se gargarise-t-on alors que "le moindre Tchernobyl" (voir la vidéo...) nous fait prendre conscience des réelles et incontrôlables concentrations de dangers irréversibles... sans parler des déchets aussi graves...), de se laisser polluer par le pétrole, le gaz, le charbon, alors que sur terre nous avons tout, nous maîtrisons toutes les technologies des énergies renouvelables non polluantes qui nous permettraient d'être autonomes.

Alors, par exemple, comment faire pour se chauffer sans rajouter notre pollution aux cycles naturels ? Il y a tant de système "naturels" exploitables par des technologies anciennes ou d'avant-garde. A savoir que nous réinventons ce que des précédentes civilisations utilisaient déjà... Quel progrès ! C'est  un peu comme si après des générations d'innovation en matière de locomotion, nous redécouvrions tout à coup que nous pouvions aussi nous déplacer à pied ! En cela "les pays pauvres" sont riches de savoir-faire oubliés par les riches. Venez voir ici en Lettonie comme dans tous les pays de l'Est, les villes sont chauffées par des centrales au bois parce qu'ici la forêt représente 50% de la surface du pays. Chez nous, reboisons donc nos terres difficilement exploitables par l'agriculture, des terres défrichées récemment pour en faire des friches technocratiques ! Valorisons mieux nos forêts ! Il existe aussi, en fonction de chaque environnement, des multitudes de technologies qui peuvent localement remplacer  aisément le nucléaire ou les énergies fossiles...

A Grasi, si nous avons choisi de créer une ferme pédagogique en agriculture biologique, nous ne nous arrêtons pas là en pensant à l'avenir de nos enfants. Tous   les locaux habités sont déjà chauffés à 100% au bois (normal en Lettonie) mais certaines installations sont vieillissantes et nous voulons aller plus loin en essayant de nous adapter aux autres possibilités d'énergies locales (pas de rivière, peu de vent régulier). Sur deux maisons d'enfants nous expérimenterons dès cet hiver  des technologies plus "dans le vent" comme la géothermie. Pour un futur à court terme nous étudions aussi d'autres possibilités comme l'énergie solaire entr'autres (ça marche ici alors qu'il y a peu de soleil et peu de chaleur, alors dans les pays plus tempérés c'est encore plus simple, non ?) Pour cela nous faisons appel au savoir de spécialistes en la matière. Si l'un de mes lecteurs compétent voulait bien nous aider dans cette réflexion, qu'il n'hésite pas à prendre contact avec nous, mieux vaut avoir plusieurs avis et plusieurs propositions avant de faire des choix définitifs. (Pour ceux qui n'ont pas d'autres coordonnées, laisser un message en cliquant sur "Commentaires" en bas de cette page.) 

Ainsi va la vie à Grasi.

Mon ami Serge, le pélerin européen,

 

J'ai la chance d'avoir de nombreux amis religieux, d'une religion ou d'une autre, ce n'est pas le plus important. Tu me diras, c'est normal, tu y es tombé dedans étant tout petit, comme Astérix dans la potion magique. (en effet, je suis né dans un monastère... Non, non, rassure-toi, rien d'anormal... mon grand père Giovanni et mon père étaient salariés agricoles sur la ferme du monastère de Sainte Marie du Désert près de Toulouse !). Mais des religieux qui lisent mon journal régulièrement, sauf des anonymes (qui devraient se manifester), je ne connais que Serge.

Serge est rapidement devenu mon ami. J'ai fait sa connaissance il y a seulement un an et demi, mais depuis nous correspondons assez régulièrement. Ce n'est pas un moine mais il vit dans un monastère... Déjà c'est une situation étrange, pourtant c'est bien un religieux. Serge est un personnage étrange, un qui attire l'attention. Il est historien et en dehors de ces récits de pionnier-pèlerin (c'est lui qui grâce à ses écrits a redonné vie aux Chemins de Saint Jacques de Compostelle qui passent entr'autre dans le Gers...) Il vit de temps en temps au monastère de Bellefontaine en Pays de Loire, il y écrit mais en fait, Il ne s'arrête pas de marcher. Après le Sud, il s'attaque au Nord de l'Europe. Et si on créait un Chemin de Saint Serge qui se trouve près de Moscou ? C'est le projet qu'il est entrain de réaliser. Mais il n'en reste pas là ! Il écrit en même temps, tu ne vas pas me croire... un roman policier !!! Peut-être la traversée de la Russie l'a-t-elle inspiré ?

Le 22 mars 2007, nous avons reçu ce message sur le blog du village d'enfants. "Dans la préparation d'un passage à Grasi les 12 et 13 juin 2007 je voulais prendre connaissance de la vie de cette maison. Cela bouge et vit. L'idée de former les jeunes à un métier avant qu'ils vous quittent est une option essentielle. Bravo pour l'idée de l'hôtellerie et de la mise en place de la ferme. J'arriverai en même temps que les daims ? A bientôt. Frère Serge."

Merci Serge pour le sentier que tu nous traces. J'aime ces Hommes comme Serge qui donnent une autre vision, un autre dimension à la Vie !!!

Et si tu reprends mon journal à la date de son passage à Grasi en Lettonie, que lis-tu ? J'ai fait un copié-collé, ce sera plus simple.

mardi 12 Juin 2007

Aujourd'hui j'ai rencontré "l'Ange de Compostelle" Serge Grandais, un religieux extraordinaire

Que de rencontres extraordinaires dans ce coin perdu, loin du bitume et du béton ! Pourtant Grasi est bien le centre du Monde, ou tout au moins, celui de l’Europe ! Celui qui a le courage de parvenir jusqu'à Grasi, hormis les cigognes, est déjà un être extraordinaire... Mais ce qui est encore plus extraordinaire avec Frère Serge, c'est que lui, IL EST VENU A PIEDS (au pluriel parce qu'il en a 2) depuis SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE en Espagne, à l'autre bout de l'Europe. Et il n'est pas encore arrivé à son but ! Juste une pause deux nuits chez nous et il continue…Encore plus de quarante jours de marche pour arriver en Russie, à La laure de la Sainte Trinité-Saint-Serge, monastère Orthodoxe près de Moscou.  http://www.stsl.ru/languages/fr/index.php

Il s'était annoncé depuis quelques mois, prévoyant d'arriver à Grasi à l'heure du repas le mardi 12 juin. A midi, il était là, avec son sac à dos et son bâton de Pèlerin. J’ai passé cette fin d’après midi avec lui. Je me suis régalé ! Il est vrai que je connais bien le monde monastique.

Serge a 65 ans, Vendéen, il est Frère de la congrégation de Saint Vincent de Paul mais vit actuellement à l'Abbaye Trappiste de Bellefontaine près d'Angers. http://www.abbayes.net/histoire/trappistes/index.htm  Etonnant, non ? L'image du religieux vivant en vase clos, priant en tournant en rond sous les voûtes du cloître s'en trouve toute retournée. Serge est un Frère marcheur. Un marcheur qui marche droit. Difficile de dire qu'il habite quelque part... Il est sur les routes, mais pas n'importe lesquelles. Il marche en Europe. C'est un Européen convaincu et il passe sa vie à vouloir rassembler les Européens qu'ils soient Katos, Protestants, Orthodoxes. "Arrêtons ces querelles de clochers d’un autre temps! C'est en marchant avec les Hommes qu'on peut les comprendre et aussi parler vraiment avec eux."

Il est historien religieux et redécouvre les routes des pèlerins, mieux, "il les ressent" pour mieux les raconter. Quand il ne marche pas, il écrit des gros bouquins, des pavés. Il me racontait: « La Lettonie est bien le cœur de l’Europe, je le ressens ! En arrivant dans ce pays dont je me suis peu à peu imprégné, j’ai bien senti ce mélange de culture Orientale et Occidentale. Plusieurs religions s’y côtoient en bonne entente sans qu’aucune ne domine ni ne cherche à dominer l’autre. La Lettonie doit être le modèle religieux européen. En Lettonie commence le pèlerinage de Compostelle et aussi celui de Saint Serge. Riga est à la croisée des chemins ».

A ce moment, Maris, notre éducateur était avec nous. je faisais très modestement l’interprète. Maris était là pour l’interviewer. Le journal "Stars", journal des stars locales, avait entendu dire qu’un français qui marchait à pied à travers l’Europe, était passé à Madona, se rendant à Grasi. Et Maris est chargé de recueillir des informations et aussi des photos qu’il fera demain. Moi, j’ai commencé dès aujourd’hui !

Frère Serge en compagnie de Maris notre éducateur, puis avec moi.

 

Dans les années 70, Serge redécouvre les sentiers de St Jacques de Compostelle. Il a d’ailleurs écrit un bouquin à ce sujet : "L’Ange de Compostelle" aux éditions Brepols. Il me raconte:"Quand j'ai fait ce premier pèlerinage datant du moyen âge mais quelques peu délaissé ces derniers siècles, nous n'étions que quatre ! Maintenant ce sont 160 000 pèlerins qui chaque année suivent ce chemin... qui passe d'ailleurs par le Gers !"

"Ah c'est vous le Gersois, me dit-il en faisant connaissance à midi. Je connais votre blog ! Je me souviens très bien du Gers, de ces paysages vallonnés et surtout de ces repas pantagruéliques ! Je suis sûr qu’à Grasi il doit y avoir quelques boites de foie gras du Gers ! "

Serge est encore avec nous demain. J’aurai donc encore de quoi raconter… J’aime ces gens qui donnent à la vie une autre dimension ! On les croirait d’un autre monde. Mais n’est-ce pas notre monde qui serait à côté de la plaque ? je me le demande parfois…

17 juin 2007

Le coup de fil de Serge !

A L'instant, je terminais mon journal quand tout à coup, mon téléphone sonna. "Zut, j'ai oublié de refaire le pansement à la patte du chat Gustavs et c'est Agnese qui me bipe." Mais non, ce n'était pas un bip mais un véritable appel. Serge ! Serge Grandais l'historien, le Frère baroudeur qui est passé à Grasi il y a quelques jours. Celui qui est parti à pied de St Jacques de Compostelle en Espagne et qui prévoit d'arriver le mois prochain à la Trinité-Saint-Serge, près de Moscou Demain matin il sera à Aluksne, près de la frontière Estonienne. Il me raconta que la journée avait été difficile pour lui. 35km sous la pluie... Difficile, insupportable de croiser le regard de ces hommes en désespérance, errant le long des routes en titubant ou bien assis au pied de leur immeuble insalubre, le regard vide, livide, déshumanisé... Oui, je connais moi-aussi... Oui, pour moi aussi c'est insupportable, difficile d'en parler. C'est cela l'héritage soviétique. Lui, il découvre un peu plus chaque jour en se rapprochant de la Russie. Et je suis sûr qu'en Russie ce sera pire. Je ne lui ai pas dit...

Quelques minutes au téléphone pour lui redonner le moral. Il était fatigué, irrité aussi par des choses que je ne peux dévoiler, expliquer au grand public. Des choses que moi aussi j'ai constaté et qui m'irritent aussi. Il avait envie de parler à quelqu'un. Pourquoi moi ?... j'en suis tout bouleversé. Je crois que j'ai un ami de plus ce soir !

Depuis, Serge est mon ami... Il a beaucoup aimé la Lettonie, il y reviendra, c'est sûr.

Pour en savoir plus, cherche "Serge Grandais" sur un moteur de recherche. Tu auras plus de 900 réponses !!!

La petite ribambelle en promenade,

 

Il est 17h ce vendredi. La sieste des plus petits est terminée, tout le monde est rentré de l'école, même ceux qui sont en pension, le week end s'annonce plus doux que la semaine qui a été particulièrement fraîche.

  

"Eh, les petits, si on allait faire une promenade ? La nature est si belle en ce moment, l'automne approche", proposent Liene et Evita, les éducatrices d'Ozolini et Klavas. "Mais habillez-vous bien..."

Après une petite marche de quelques 500 mètres, voyant la porte de Berzi ouverte (la maison de l'administration) ils allèrent dire un petit bonjour à Christophe, le directeur-fondateur du village d'enfants..."Sveiki Kristofs ! Ka tev iet ? (Salut Christophe, comment vas-tu ?) T'es enfin revenu de France ? Ce n'est pas trop tôt ! On t'a cueilli quelques fleurs des prés, on est content de te revoir !"

Ainsi va la vie à Grasi...

La fermette d'Oslejas avant, pendant et après.

C'était début février, c'était comme ça depuis longtemps...On démolit ? Non, on décide de restaurer.  Début juillet à Oslejas, tout se préparait mais rien n'était commencé...

  

Puis tout à coup un Volontaire, Robert 1er d'Angleterre, arriva pour m'aider et le toit de la partie gauche au niveau de la grande porte se rehaussa de 45cm !!!

Quelques jours plus tard des Volontaires espagnols, lituaniens, lettons et même un nicaraguéen arrivèrent en force...

Depuis le début pour moi c'était l''inquiétude: Ce toit est tellement tordu que j'ai bien peur de ne pas pouvoir le redresser... Même inquiétude chez Normunds...

   

Deux semaines après les premiers travaux, ça donnait ça... On y est arrivé, le toit est droit !!! Youpi !

La première équipe de Volontaires nous quitta épuisée, petite pose de quelques jours et on redémarrait avec une nouvelle équipe fraîchement arrivée d'Espagne, Lettonie, Lituanie, un Anglais de plus, Robert II d'Angleterre et même un Français, Bernard de Samatan. Toujours fidèle au poste et un des rares compétents, Normunds, un de nos grands de Grasi.

 

 

Et voilà le travail ! Aujourd'hui ça donne ça !!! Il y a encore pas mal de bricole à faire à l'intérieur, il manque des portes, mais l'eau et l'électricité sont installées, le plancher du grenier à foin est terminé, un enclos grillagé de 3000 m2 est prêt, la jument aura sont logement de luxe pour l'hiver et le bois de chauffage de la maison des garçons ne se mouillera plus !

Nos Volontaires sont pour la plupart des étudiants, des intellectuels, qui ont décidé de passer des vacances intelligentes*. Ils n'ont souvent aucune compétence manuelle mais avec eux, chaque été j'arrive quand même à faire du travail de qualité ! la ferme pédagogique commence à être une réalité !

Merci à tous et nous vous attendons l'année prochaine !!! Ils y a encore de nombreux chantiers, ne vous inquiétez pas pour ça !

 

*Normal, un jeune intellectuel, tant qu'il n'a pas fait l'ENA, est sensé réfléchir intelligemment. Ena: Ecole Nationale des Ânes.

«Tu leur donnes le désert, 5 ans après, tu importes du sable ! » disait justement Coluche à propos des énarques.

Elle mène sa barque en Moldavie. Elle vient nous voir lundi.

 

Nous avons beaucoup de chance à Grasi ! Nous attendons avec impatience l'arrivée de Notre amie Rada qui habite la capitale de la Moldavie, Chisinau. Elle arrivera lundi avec son radeau nommé "Clipa Siderala" en passant de la Mer Noire à la Méditerranée, puis en contournant l'Espagne remontera l'Océan Atlantique puis la Manche, la Mer du Nord, puis contournant le Danemark se retrouvera dans la Mer Baltique, la plus tranquille des mers...

Mais non, je plaisante ! Comment ferait-elle ? La Moldavie est privée (volontairement ? je ne connais pas l'histoire) d'accès à la Mer Noire, manque juste 5km (pas possible ils l'ont fait exprès rien que pour les embêter...). Donc Rada est obligée de venir en avion jusqu'à Riga et en plus avec un visa alors que nous, nous n'en avons pas besoin pour y aller. (tu ne vas pas me dire que ce n'est pas fait exprès pour les embêter ?).

Rada est à la barre de Clipa Siderala, une association exceptionnelle que nous avons eu la chance de découvrir grâce à l'association Gascogne-Moldavie d'Auch dont je fais partie et notamment grâce à Natacha, une de mes amies de Solomiac dans le Gers. Lorsque nous sommes allés, Christophe, Elina, Mircea et moi en Moldavie en octobre 2007 pour essayer de réfléchir sur un projet de nouveau village d'enfants, c'est Rada qui nous organisa le séjour et nous guida car elle est vraiment de la partie.

L'association qu'elle dirige est composée de jeunes Volontaires, souvent des étudiants moldaves mais aussi des étrangers, qui animent les week end de ces orphelinats cauchemardesques nommés "Ecole-Internat", des élevages d'enfants... difficile d'en parler...

Et cette petite association se démène courageusement toute l'année  pour apporter quelques sourires dans ce monde si triste.. Un travail fantastique ! Bravo à tous !

Sur la photo du bas nous étions en réunion dans les locaux de Clipa Siderala à Chisinau. Celle du milieu... une visite dans une école-internat (orphelinat de 4 ou 500 enfants...)

 

Rien n'est abandonné, mais notre projet sera difficile à mettre en place dans ce pays. Par contre, Rada et son équipe ont une connaissance de la situation  et veulent créer à tout prix un village d'enfants en s'inspirant de l'expérience exemplaire de Grasi. C'est un grand plaisir pour nous de pouvoir collaborer à leur projet ! Il y a tant à faire dans ce domaine, en Moldavie (aussi...). C'est une Rada battante accompagnée d'un coéquipier de taille qui seront parmi nous durant la semaine prochaine. Une visite que nous espérions depuis un an ! Rada, You are welcome !!!

La lettre de Christine, "une cousine"

 

Il y a des jours où tout à coup "La Soleil" (Divinité centrale dans la culture lettone) vient illuminer l'ordinaire. il y a des jours où il se passe un petit évènement qui pourrait sembler insignifiant pour un simple mortel, mais qui est en réalité très fort, il vient donner un peu de baume au coeur. Aujourd'hui j'ai reçu un petit message intitulé :"une cousine".

Au début que je vivais loin de ma famille et de mon environnement, je recevais beaucoup de messages, c'était très agréable et stimulant "Apparemment, ma folie a été acceptée par mon entourage !" pensais-je. Mais peu à peu, sans doute parce que les choses se sont établies ainsi, on s'est habitué à mon absence, les clins d'oeil de la famille et des amis s'estompèrent, comme si mon journal avait remplacé tout échange. Oui, mais c'est pas du jeu !!! J'appelle ça un monologue, de la communication à sens unique !

Bien sûr je sais que vous êtes très nombreux de ma famille, de mes amis,  de mes voisins, de France, Lettonie, Lituanie, Suède, Hollande, Pologne, Tchèquie, Roumanie, Moldavie, Italie, Suisse, Allemagne, Belgique, Luxembourg, Angleterre, Irlande, Espagne. USA:Floride, Texas, Californie, Washington, Massachusets, Washington-Columbia, New Jersey. Maroc, Bénin, Gabon, Martinique, Québec, Australie, Emirats Arabes, Senegal, Lebanon, Russie, Hongrie, Bulgarie, Finlande, Norvège, Tunisie, Côte d'Ivoire, Guyane française, Israël, Serbie, Chine, Estonie, Japon, Algérie, Polynésie française, Turquie, Argentine, Philippines, Egypte, Guadeloupe, Taïlande et même de nouveaux amis que je ne connais pas forcément mais qu'importe, à lire régulièrement mes délires où simplement regarder "les images".

Il y aussi plein de Chinois et des USA qui lisent en utilisant un traducteur automatique, je me suis amusé à le faire, le résultat est encore plus rigolo que l'original ! Ils doivent probabalement me prendre pour un comique célèbre ou un nana... un nanafla... un âne alfa bête! Je traduis pour celles, et j'en connais, qui ont le courage d'apprendre le français en lisant mon journal (les pauvres !) : un analphabète

Revenons à nos Lettons, non, je veux dire, à nos moutons: Mais je me réjouis plus que tu ne le penses lorsque au milieu de mes messages professionnels je découvre un petit mot "une cousine" ou bien simplement "une amie, un ami, une fidèle lectrice ou un lecteur"... Aujourd'hui c'était ma cousine germaine qui ne s'appelle pas Germaine mais Christine de Cadours, le contenu était si riche de chaleur humaine !!! un peu flatteuse par moment ma cousine "Je t'admire d'avoir fait ce que beaucoup de personnes (dont moi) aimerait faire un jour ou l'autre". C'est vrai qu'il faut être un peu givré pour vivre une telle aventure dans la durée, mais la fraîcheur du Grand Nord aide bien, tu sais, en fait, il suffit d'oser... Ce n'est pas si difficile que ça d'oser. "Je ne suis pas plus con que la moyenne..." comme disait Colluche.

Bref, Merci Beaucoup ma chère Christine pour ta lettre et bonne lecture maintenant que tu as l'adresse de mon journal. Mais ce qui suit je le dis pour Toi et pour tout le monde: On peut aussi me faire un petit clin d'oeil de temps en temps, c'est plus vivant. Si tu n'as pas mon adresse e-mail tu peux laisser un mot en cliquant au fond de cette page "Commentaires" que je suis le premier à lire et si tu le souhaites il ne sera pas publié.

Alors à bientôt Toi, mais aussi Toi, Toi, Toi, Toi, Toi, Toi,  Toi, Toi, Toi, Toi, Toi, Toi, Toi... et j'en oublie des centaines !!!

Baiba revient de France avec son diplôme !

 

Baiba, une de nos plus grandes du village d'enfants, était depuis deux ans en "formation restauration" en France, dans le Gers en Gascogne, haut lieu de la gastronomie française (qui me manque...). Cette formation en alternance école-restaurant se termina par un examen qu'elle réussit brillamment  ! Elle maîtrisait déjà la langue française grâce aux vacances d'été qu'elle passait dans sa famille d'accueil depuis son enfance.

En Lettonie depuis quelques jours, elle est naturellement revenue à Grasi. Ensuite, les vacances terminées, elle va se mettre en quête d'un emploi. Avec un tel CV, ce devrait être chose facile.

C'était aussi le retour de notre directeur Christophe qui séjourna quelques temps en France. Il réussit à souffler (du premier coup !) "la" bougie d'anniversaire avec quelques jours de retard. On est sympa, on n'a pas voulu lui mettre les 48 autres, il faut l'encourager à rester jeune, on en a encore bien besoin de lui !

Après le gâteau au chocolat à la recette improvisée par Elina (mais pas mauvais quand même, il n'y avait pas d'aneth, sans doute un oubli ?), ce fut la séance de photos souvenir... Baiba posa aussi avec Sandra notre directrice adjointe (plus jeune que notre directeur, une demi-bougie lui suffirait ! Au fait, on a oublié qu'hier c'était sa fête mais on dira que le gâteau d'Elina faisait coup double.)

 

Ensuite, après avoir fait "le tour du propriétaire" et constaté toutes les nouveautés, Baiba attendit le retour de l'école pour aller se replonger avec nostalgie dans l'athmosphère de "sa maison Ozolini", retrouva quelques amies et fit la connaissance des plus jeunes arrivés récemment. Grasi est une grande famille où il fait bon se retrouver !

L'apprentissage est vraiment un bon tremplin pour entrer plus à l'aise dans la vie active. Bonne chance à Toi, Baiba, tu as tous tes atouts en main !

Premiers sourires !!!

Les deux petites soeurs de 3 et 2 ans étaient si tristes lors de leur arrivée au village d'enfants que j'en avais beaucoup de peine si bien que mon projet était d'arriver à les faire sourire. Plusieurs fois par jour je suis allé faire un tour à Klavas et voilà le résultat au bout d'une semaine. Est-ce la langue française qui les amusent tant ? mon letton aux accents gascons ? mes grimaces ? Allez savoir ? En tous cas, ce soir je suis content !

Mais ce sourire elles le doivent surtout à leurs éducatrices qui sont là jour et nuit pour les rassurer, les câliner, les aimer comme leurs propres enfants... Bravo Regina, Bravo Evita, Bravo Ilze pour votre dévouement (et je ne cite que celles de Klavas aujourd'hui...). Il ne faut pas oublier qu'il y aussi "des anciens" spécialisés en détente d'atmosphère ! Pas vrai Ziedonis ?

Pour continuer ta collection.

La première voiture, est-ce celle du mari d'Elena ?

 

Ces photos je les ai prises à Riga et à Madona, il y a déjà quelques temps (j'en ai d'autres !)

 

Un handicap positif !

Merci Nadège pour ce petit message plein d'espoir ! Je cesse immédiatement toutes mes activités pour le transmettre , ça peut aider des porteurs de projets indécis...

L’allégorie de la grenouille ... 

Il était une fois une course ...de grenouilles

L’objectif était d’arriver en haut d’une grande tour.

Beaucoup de gens se rassemblèrent pour les voir et les soutenir.

La course commença.

En fait, "les gens" ne croyaient pas possible que les grenouilles atteignent la cime et toutes les phrases que l’on entendit furent de ce genre :

"Inutile !!! Elles n’y arriveront jamais!"

Les grenouilles commencèrent peu à peu à se décourager, sauf une qui continua de grimper et

"Les gens" continuaient :

  "... Vraiment pas la peine !!! Elles n’y arriveront jamais!..."

Et les grenouilles s’avouèrent vaincues, sauf une qui continuait envers et contre tout …

A la fin, toutes abandonnèrent, sauf cette grenouille qui, seule et au prix d'un énorme effort, rejoignit la cime.

Les autres, stupéfaites, voulurent savoir comment elle avait fait.

L’une d’entre elles s’approcha pour lui demander comment elle avait fait pour terminer l’épreuve.

Et découvrit qu’elle...

était sourde !...

N'écoutez donc pas les personnes qui ont la mauvaise habitude d’être négatives ... car elles volent les meilleurs espoirs de votre coeur!

Rappelez-vous du pouvoir qu’ont les mots que vous entendez

ou que vous lisez. et soyez TOUJOURS

POSITIF !

En résumé :Soyez toujours sourd quand quelqu’un vous dit

que vous ne pouvez réaliser vos rêves.

Portez-vous bien!

Chic, chic, elle va enfin sourire !

Elle était si triste lorsqu'elle est arrivée au village d'enfants cette semaine. Aiva a 2 ans seulement, l'âge de ma petite fille Lise... Aiva (ce n'est pas sa véritable identité) est désormais la plus jeune de notre grande famille. Elle est si belle... Avec sa "grande soeur" qui a un an de plus, elles s'intègrent rapidement dans l'ambiance détendue qui règne dans leur nouvelle maison.

Difficile d'expliquer ce que nous ressentons lors de l'arrivée de nouveaux enfants ? Entre-nous, peut-être par pudeur, nous n'abordons pas ce sujet. Pour ma part, c'est toujours une grande émotion assez complexe, à la fois une joie difficilement dissimulable mais aussi une révolte, une incompréhension face au malheur qui a amené d'une façon ou d'une autre à éloigner ces "pauvres enfants" de leur maman et de leur papa... En fait, à chaque fois, j'en ai les larmes aux yeux. Et pourtant, il faut que le sourire triomphe ! Il faut rassurer ces enfants, leur montrer que nous sommes là pour eux, que nous sommes leurs nouveaux parents. J'ai bien intégré mon rôle de grand-père et il me semble que les plus jeunes enfants le ressentent ainsi.

Nous avons des maman-éducatrices fantastiques, toute une équipe responsable, compétente et aussi des grands enfants qui prennent naturellement le rôle des grandes soeurs et grands frères. Dans quelques jours Aiva et sa soeur souriront comme les autres, même si toute leur vie elles porteront cette blessure indélébile de leur vie antérieure à l'arrivée au village d'enfants de Grasi...

   

Les automobilistes lettons sont-ils des cochons ?

 

Malgré la rime amusante, je n'osais pas le dire bien que cela me choquait depuis longtemps. Puis un jour, j'ai vu des grandes affiches le long des routes traitant "certains" automobilistes lettons de cochons. En plus de l'écrire en gros, ils ont même mis une photo éloquente. Ainsi je me sentais libéré de toute contrainte.

En effet, le long des routes et notamment après la fonte des neiges en avril, il est impressionnant de voir le nombre de bouteilles plastiques ou verres qui jonchent les bas côtés des routes. Sont-ce seulement les chauffeurs qui avalent tous ça, car il s'agit de bouteilles de vodka et de bière à 90% ??? Ce qui pourrait expliquer que nous sommes dans le pays qui proportionnellement au nombre d'habitants, a le triste privilège d'être le premier sur la liste européenne pour le nombre de morts sur la route................

Pourquoi je parle de ça aujourd'hui ? J'ai été intrigué depuis hier par des sacs blancs rassemblés tous les kilomètres sur le bord de la route qui me mène au village d'enfants. Sur le coup, comme c'est la saison de la cueillette des pommes de terres qui feront la joie de nos repas de pénitence chaque jour que Dieu fait (bouillies et agrémentées d'aneth...), j'ai pensé qu'un tracteur ou un camion aurait perdu son chargement. Alors ce matin, mon naturel curieux me poussa à m'arrêter "pour voir"...

 

ce ne sont malheureusement pas souvent des bouteilles de limonade, d'eau ou de coca...

Mais nous Français, ne soyons pas offusqués car je me souviens très bien (et ça existe encore) qu'au début de la société de consommation et du jetable, et bien nous jetions aussi n'importe où. Mais ici, il y a un autre problème qui se rajoute à celui du "progrès", c'est l'alcoolisme qui est né durant la soviet-désespérance. Une drogue dont les pays de l'ex-URSS ont bien du mal à se débarrasser tant elle s'est installée dans les moeurs. Et il n'y pas que les automobilistes...

Il existe depuis toujours une tradition noble en Lettonie: le nettoyage de la nature au printemps et à l'automne. Et ce week end, comme en donne l'exemple le Président de la République Valdis qui n'hésite pas à mettre la main à la pâte (sans doute juste devant la caméra) sur cette vidéo, c'était le nettoyage d'automne, voir les infos de LNT (Télévision Nationale Lettone) sur ce petit clip... .

C'était donc ça toutes ces cochonneries !!! A propos de cochons, j'aurai matière pour un autre sujet auto-routier: "Les Lettons conduisent-ils comme des cochons ?" Mais faut-il mettre cette dernière phrase à la forme interrogative ?

Le grand Janis et son épouse Marika sont à Grasi !

 

Janis faisait partie de ce groupe de 15 jeunes Lettons de la région de Césis qui  vinrent dans le Gers en 1999 grâce au programme européen "Leonardo da Vinci". Il suivirent durant 1 mois une formation intensive de français au lycée de Masseube, avant d'être "envoyés dans la nature" durant deux autres mois. Janis, lui, fit son stage à la ferme auberge de Péguilhan chez nos amis Castex. (Récemment Edgars, un de nos enfants de Grasi y fit aussi son stage professionnel. Le monde est petit !)

Depuis ce temps nous avons continué à nous revoir de temps en temps. Il parle toujours assez bien le français qu'il ne pratique qu'avec moi ! Il est depuis un an marié à Marika et habitent à Riga, lui est professionnel chauffagiste, un métier nécessaire au pays du froid. Nous l'avons invité ce week-end à Grasi pour étudier avec lui chaque bâtiment et voir comment  améliorer et économiser le chauffage en nous orientant ou conservant les énergies renouvelable, cela va de soi !

Avec un bon feu dans la cheminée à énergie renouvelable du grand salon, ce soir nous avons dîné ensemble au manoir après avoir juste fait un rapide tour du village à la tombée de la nuit. Demain matin nous ferons le tour du propriétaire pour analyser en détails chaque maison, à commencer par le manoir qui est le plus gros consommateur. Voir le tas de bois de Genadjis (deux semi-remorques pour commencer l'hiver !)

Après le repas, Janis qui est "entr'autre" un fantastique pianiste, nous a régalé pendant que son café refroidissait.

Bon il est un peu tard maintenant mais demain j'aurai matière pour parler du chauffage du village de Grasi avec plus de détails.

Heureuse balade automnale pour oublier le froid et le mauvais temps letton.

 

Si, si, on a même l'électricité à Sesswegen (nom germanique que porta la ville de Cesvaine avant que Genadjis ne naisse, sinon il s'en souviendrait !) La région s'appelait Livonie (le pays de Liva, la Dame Blanche...). La Lettonie "Latvija" n'existe que depuis 1918. Vive la Lettonie, surtout quand il fait beau !

Merci à Lana de Riga pour cette carte préhistorique. je l'ai un peu gribouillée pour te situer Sesswegen, au milieu des forêts lointaines.

Le château de Cesvaine a été bâti comme celui de Grasi, sur les ruines d'un précédent château que n'a pas connu Genadjis, donc il refuse de le croire ! Les immeubles "cages à lapins" dont l'Occident n'a rien à envier, n'ont rien à voir avec la culture lettone si proche de la nature. Ils sont l'héritage de la soviet-période. L'authentique habitat où le Letton vivait heureux avec sa famille, c'est la petite maison de bois à l'orée de la forêt près des hordes de loups. La preuve, monsieur le technocrate des tours de verre bleuté, que l'Homme a sa place dans la nature et non entassé dans le béton nourri aux pesticides et aux antidépresseurs.

 

Désolé, les photos et surtout le photographe manquent de soleil... Soleil rouillé, ce chef d'oeuvre inachevé, l'ancien futur amphithéâtre de Cesvaine et ses gradins naturels avec une belle allée goudronnée qui mène...nulle part au beau milieu de la forêt.

Les routes fréquentées sont disons, plus naturelles, telle celle qui va maintenant nous guider vers Grasi... Du même coup, voilà un rayon de soleil (qui dura quelques secondes...)

Le lac de la Karjera, fidèle à lui-même, toujours là, toujours aussi agréable quelle que soit la température. Un re-rayon de soleil juste le temps de la deuxième photo.

Le manoir "Berzi", résidence d'été de la famille princière Cigognissimus est vide depuis le jour de mon anniversaire. Ils sont redescendus tardivement avec leurs trois héritiers dans leur Principauté du Sud, résidence d'hiver: pas bêtes les bêtes !

Un chantier pour l'été prochain, la cabane de stockage du bois près de l'épicerie de Mara (La femme de l'homme qui a vu la Dame Blanche sous le grand chêne à l'angle de la forêt de l'ours en 1958). Nous venons de changer les fenêtres de leur maison qui va aussi reprendre vie petit à petit... Encore un autre toit en prévision, l'été prochain aussi ? Pourquoi pas ? Si on a les sous bien entendu...

 

Je n'en parle pas, mais peu à peu tu dois te rendre compte que les couleurs de la nature changent. L'automne, quoi... Qui annonce l'hiver letton...

 

Les pommiers sont aussi chargés que d'habitude, en ce moment c'est le menu principal des Lettons grignoteurs. C'est normal, le Letton se nourrit au rythme de la nature, de fruits et de légumes de saison, c'est comme ça qu'on se porte aussi bien et qu'on arrive à survivre ici.

 

Moi aussi j'arrive à survivre ici ! par exemple ce matin sans exagérer, j'ai travaillé au bureau dans cette tenue. Bon, les gants c'est un peu exagéré, mais pas tant que ça. Alors lorsque les Français m'annoncent qu'aujourd'hui il faisait froid avec +15 ! je vous le répète encore une fois: "Au lieu de vous plaindre tout le temps dans votre opulence (ce qui vous décrédibilise aux yeux de ceux qui souffrent réellement) arrêtez de prendre des antidépresseurs et venez avec nous ici, mais pas en été, c'est pas du jeu... Quoiqu'en ce moment c'est toujours l'été sur le calendrier !

Regarde Maris notre éducateur et son copain, ils sont heureux en Lettonie par les temps qui courent. je les ai trouvé chez Irena, ma quincaillère préférée de Cesvaine. Ils étaient entrain de s'acheter un chapeau imperméabilisé !

Finalement, pour être heureux il suffit de le décider !!!

Onze mois de gestation ?

- Voyons ? Onze mois de gestation... Est-ce la jument ?

- Oui, mais non.

- Alors la chamelle ?

- Oui, mais non.

- Les manchots alors ?

- Oui mais non. C'est mieux, on se rapproche de leur climat mais ce n'est pas d'eux dont je veux parler aujourd'hui.

- Ben alors, je ne vois pas... Langue au chat.

- Le rond-point de Madona !!! Ils ont mis onze mois ! Ils ont coupé la circulation au centre-ville durant onze mois pour nous pondre ce chef-d'oeuvre des temps modernes aux normes européennes ! Il est ouvert depuis ce matin !!! Même la DDE du Gers n'aurait pas mis autant de temps ! ( C'est bien connu, les cantonniers du Gers sont plus vaillants que les Corses qui sont plus vaillants que les Lettons !)

Voyons le positif: Fini le feu rouge du quartier des postes à essence ! ça aussi c'est letton ! Tous les postes à essence de la capitale régionale se touchent. Ainsi, si l'un prend feu, tout le quartier y passe ! Finalement, à part le rond point qui est fini, il n'y a pas grand chose de positif ?

Photo du haut en venant du centre et celle du bas en venant de l'hôpital.

Désormais lorsque tu me demanderas la route pour venir me voir, je te dirais : "Au rond point, tu prends la direction Gulbene et à une quinzaine de km, sur la hauteur (relative à la Lettonie bien sûr !) à gauche tu apercevras Cesvaine. Tu monteras à Cesvaine (si, si, ça monte !) tu traverseras la ville (si, si c'est une ville de 3000 habitants + 1 immigré du Sud, c'est moi), tu continueras tout droit pendant 3km, toujours tout droit (non, non pas d'hésitation, tu ne te seras pas trompé, ce n'est pas un chemin forestier) et comme une cigogne, tu suivras les indications sur cette piste qui m'amèreront à Grasi, le bout du monde !

Aujourd'hui il n'a pas neigé mais presque... Grrrr, déjà... L'hiver letton n'a pas 9 mois de gestation comme dans les pays civilisés, mais comme le cochon, seulement 3 mois, 3 semaines et 3 jours !

Par exemple: Une truie noire de race gasconne de ma ferme du Gers ! Elevée en plein air, élevée en plein Gers ! (excuse-la, elle n'est pas très présentable, elle revient du boulot, elle creuse une piscine pour baigner ses petits près de la source de la Paguère.)

Elles auront besoin de beaucoup d'amour.

 

Deux nouvelles petites soeurs de 2 et 3 ans sont arrivées hier soir au village d'enfants. Déjà marquées par la souffrance qui se lit à travers leur regard, elles auront besoin de beaucoup d'amour, de tendresse, d'affection et d'attention. Pas de souci, il y  a ce qu'il faut à Grasi ! Je suis certain que dans quelques jours elles seront plus souriantes et apaisées comme ceux qui y vivent déjà.

Roumanie quand tu nous tiens... Arad-Timisoara

 

"Ancienne province romaine, la Dacia (ancien nom de la Roumanie) offre parfois des parfums d'Italie ! Ancien pays du Bloc de l'Est mais aux allures latines (ex : la langue roumaine) surtout dans cette partie du pays, proche de la Serbie." C'est le texte synthétique qui accompagne les photos que je viens de recevoir de Roumanie, il y a quelques minutes. Encore ce veinard de Jean Luc d'Auch qui se balade comme pas permis. En juin, il donnait des cours de français aux belles étudiantes arméniennes, le voilà maintenant chez les Roumaines à Timisoara dans ce pays si chaleureux que j'aime bien. Bon vent Jean-Luc !

Je ne connais pas (encore) Timisoara mais Cluj Napoca et Sibiu et leurs environs n'ont plus de secret pour moi. En Moldavie aussi on ressent cette même atmosphère latine chaleureuse. Quand est-ce que j'y reviens ? me demande-t-on souvent. Je dois aussi revenir en Tchèquie et Pologne... Bon, j'arrive !

 

Lorsqu'on y entre, le plus difficile c'est d'en ressortir !

 

Chaque jour, depuis que les enfants sont revenus de vacances, avant de quitter  Grasi après le travail, je vais prendre un bain de jouvence dans les maisons des petits. Tous les plus jeunes sont là, revenus du jardin d'enfants ou de l'école primaire (pamaskola). J'ai droit à plein de bucinas (bisous), on me montre les devoirs à faire, le nouveau livre de lecture ou bien avec les plus petits il faut faire l'avion ou le saut périlleux (pas moi bien sûr !). Si à ce moment là ils sont assis autour de la table de la cuisine entrain de goûter, on m'installe un tabouret, on me propose un goûter letton (que je refuse catégoriquement mais poliment...) ou un teja (tisane lettone).

Mais le problème c'est lorsque je remets mon parka (et oui, il pleut chaque jour et je n'ai pas encore moissonné ! une horreur ce temps letton !), là, on fait obstruction, interdit de sortir. Et la scène dure plusieurs minutes avant que je puisse m'échapper. C'est quand même très agréable !

Trop d'énergie, c'est trop !

Aujourd'hui l'Homme tente de redécouvrir la Nature...Et peut-être le boson de Higgs ?

Pas étonnant qu'il ait autant de tempêtes avec toutes ces éoliennes !

J'ai trouvé ce petit clip rigolo sur internet.

Rien à signaler

Mon KGB perso s'impatiente. Que va-t-il nous sortir ce soir ? Et bien non, je suis très calme, sans doute les médicaments pour la bronchite... Mon cerveau est vide, le sommeil m'envahit de bonne heure, mais je vais mieux. J'ai passé la journée au bureau, il y avait plein de trucs à faire sans être obligé de prendre froid dehors. Prendre froid au mois de septembre ? Déjà l'automne, j'ai vu des arbres changer déjà de couleur, probablement des érables, ce sont eux qui commencent. Bon, allez, bonne nuit !

Bon Anniversaire Cher Barons Von Kristofs Aleksandrs de Grasi !

 

Comme tu n'es pas là, on a (j'ai) failli oublier ton anniversaire. Il est vrai qu'à Grasi nous préparons déjà celui de 2009 si bien que celui de cette année est passé à la trappe.

Fallait-il se cotiser pour t'offrir un bouquet de fleurs, tradition lettone que nous devons respecter même nous les immigrés ? Oui, nous devons faire un effort d'intégration, Il n'y a pas que les patates à l'aneth en Lettonie, il y a aussi les fleurs qu'on offre même aux hommes.

On aurait pu demander à notre amie Josette Renaux, notre ancienne Consul de France à Riga toujours active pour le village d'enfants de nous jouer à nouveau un air de piano (comme le 1 mai 2005). Je suis sûr qu'elle serait revenue de Baccarat spécialement pour toi. Mais c'est toi qui n'est pas là aujourd'hui !

 

On aurait pu demander aux enfants qui font de la musique de te jouer un petit air, mais tu n'es pas là...Tu avais fort à faire en France, alors nous t'attendrons encore une semaine cher Barons Von kristokfs Aleksandrs de Grasi, notre cher directeur !

Voici quand même ce modeste bouquet qui aura l'avantage de ne pas faner. Bon anniversaire Christophe, au nom des enfants et des grands de Grasi, merci pour tout !!!!!

Pour ceux qui ne connaissent pas encore le village d'enfants où j'ai l'honneur de travailler, Christophe en est le directeur-fondateur.

(la photo du haut date de novembre 2007, nous étions en Moldavie pour étudier le projet d'un nouveau village d'enfants)

Le website du village d'enfants: www.grasi.apollo.lv 

Ciel mes pirogis !

C'était mon dîner de ce soir... Et voilà qu'il est carbonisé ! Les pirogis qu'on peut retrouver dans de nombreux pays de l'Est, sont un des rares mets de la gastronomie lettone que j'apprécie. Il faut bien sûr qu'ils aient été réalisés artisanalement ou mieux par une maîtresse de maison. Ils ont la forme de croissant, mais la pâte est différente et à l'intérieur il y a de la viande (souvent trop grasse...) de porc. On peut le manger froid mais c'est bien meilleur tout chaud, pas cramé tout de même...

Tiens et si je commençais mon régime ce soir au lieu de demain comme prévu ?

Bronchite et autres fastes lettons.

Jamais, je dis bien jamais, je n'ai eu une bronchite avant de vivre en Lettonie. Je me croyais bien à l'abri avec mes anticorps gascons mais à force, patates bouillies à l'aneth et autre sarrazin à la mayonnaise chimique ont eu raison de moi, je m'affaiblis. Je tousse comme un Letton, une toux profonde qui vient du fond des entrailles et qui semble s'installer comme l'automne. De plus, depuis une quinzaine il fait au moins une averse par jour pour entretenir l'humidité et depuis une quinzaine je tousse. Mais il a fallu que je tienne le coup pendant les chantiers, j'étais responsable. Maintenant c'est le relâchement et hier après midi je suis resté au lit avec de la fièvre et cet après-midi re-belote. Mon infirmière particulière s'occupe de moi par Internet interposé, elle est à 3520 km ! On n'arrête pas le progrès, c'est lui qui nous arrête. Et la malbouffe qui affaiblit mes anticorps c'est le progrès et les Lettons sont des précurseurs en la matière... Mais eux, pour compenser l'industrialisation de leur alimentation, ils mangent plein de petites graines et autres baies amères ou acidulées cueillies dans la nature dont ils connaissent tous les secrets: "C'est bon pour la santé et plein de vitamines !" disent-ils. Mais moi, je ne sais pas où en trouver de ces baies des tourbières et je n'ai pas envie de m'enliser dans les forêts profondes pour les cueillir et en plus il y a des loups par ici...

Je préfèrerai un bon poulet du Gers ou un gigot d'agneau de chez moi, un vrai bon steak ou une entrecôte, de la saucisse fraîche ou du saucisson sec (et pas fumé !) de porcs élevés en plein air, un magret de canard, que sais-je encore ? Tu vois, je ne suis pas exigeant, juste des plats gascons de tous les jours. Les Gersois qui sont repartis aujourd'hui ont pensé à moi et en venant m'ont apporté des saucissons et quelques bons pâtés de faisans et autres. Ils doivent être sans doute très bons car Jean-Michel est cuisinier chez "La Comtesse Dubarry" à Gimont, spécialiste du foie gras et autres douceurs gasconnes, je vais d'ailleurs y goûter ce soir, ce sera le meilleur remède. LES PATATES BOUILLIES PARFUMEES A L'ANETH, Y EN A MARRE ET MARRE !!! Je pensais qu'avec la nouvelle cuisinière ça changerai... Mais non, c'est bien inscrit dans leurs gènes...

Juste avant de repartir de Grasi en début d'après-midi, j'ai bricolé une barrière de protection. Ce soir il y a un mariage et il y aura du monde. Rappelle-toi la semaine dernière avec les Volontaires dans la cour du manoir nous avions rebouché un effondrement, sans doute une voûte des caves du château précédent. Et bien, l'affaissement continue... J'ai expliqué à mon collaborateur Genadjis qu'il devait s'agir des fondations d'un précédent château pour ne pas entrer dans les détails de l'histoire de la Dame Blanche ou de celle du fantôme du baron. Il m'a répondu simplement que lui avait toujours vu ce château ici depuis qu'il était jeune et donc qu'il n'y en avait jamais eu de précédent... Sacré Genadjis. S'il avait dit cela en plaisantant au moins ? Mais non, il était sérieux et à jeun semble-t-il...

 

Car il faut des parkings solides ici. Les mariages en grandes pompes en Lettonie ne se font pas avec une charrette à cheval ou une kangoo. Il faut ce qu'il faut et si on a pas les sous, on les emprunte mais il faut que ça en jette un max !

A part tout cela, les choses suivent leur cours. Bientôt la petite ferme d'Oslejas pourra être inaugurée en grande pompe aussi ! L'extérieur s'achève.

Et la vache de Guntars fait toujours le meilleur lait du monde avec plein de crème par dessus même si les technocrates de Bruxelles en interdisent la vente parce qu'il contient trop d'anticorps... Aseptisons-nous donc... Prévoyons de vivre dans une bulle, nourris en perfusion de liquides synthétiques équilibrés fabriqués par l'une ou l'autre des multinationales qui mènent tout ce petit monde par le bout du nez... Mais à force de la renier, la nature reprendra ses droits elle-même, heureusement !

  

Et l'été s'enfuit déjà...

Ozols (divinité lettone déguisée en chêne) près de chez Mirijama, hier soir à 20 heures. Même mort(e), on ne le (la) coupe pas.

Robert II d'Angleterre regagne son royaume...

Les Volontaires, c'est fini... Nous sommes désespérément seuls... Après plusieurs mois de gros travaux avec l'aide de plus de 50 Volontaires internationaux, tout d'un coup plus rien... Le grand vide... Seul avec Normunds et Genadjis.

Robert est étudiant à Birmingham in England. Il a 21 ans et a décidé de changer sa vie. "Jusqu'à maintenant j'ai pris, je veux désormais donner". Ainsi il a choisi de passer "ses vacances" au village d'enfants grâce à l'organisation internationale de Volontaires GVI (Global Vision International). Il est resté un mois et nous prêta main forte dans tous les chantiers mais aussi passa beaucoup de temps avec les enfants. Il ne repart pas directement en Angleterre, il passe par l'Allemagne durant quelques jours. Thanks dear Robert !!! To see you soon !!!

Son dernier travail aujourd'hui ? Aider à déplacer la niche qui était à Ozolini pour le nouveau petit chien d'Agnese : Rimbeau ou Rainbow mais pas Rambo.

Hier soir, le pique-nique des chasseurs gersois.

 

Dominique et Jean-Michel sont venus du Gers avec leurs épouses mais aussi avec l'intention de faire un petit tour dans la nature lettone, invités par un chasseur passionné, Armands. Il connaît son territoire mieux que sa poche et en quelques heures ils revinrent avec la gibecière garnie de trois canards. En Lettonie, il y en a "comme chien des puces" sans compter les oies, bécasses, palombes, grives, grands et petits tétras, castors, chevreuils, sangliers, cerfs, élans et même Hou, hou, hou, des loups garous ! (Petit Chaperon Rouge de Castres, te souviens-tu ?). Mais ce n'est pas tout ! Ils ont aussi ramené des cèpes ! Et une bonne suée par dessus le marché. Interprète traducteur: Normunds.

Comme convenu, le soir je les rejoignais avec Anne-Marie et Annick car Armands et sa fille Ieva (iéva) avaient prévu pour nous un petit pique-nique "romantik". Le lieu était magique, un paysage de carte postale, une douceur de la température qui annonçait l'orage, mais la pluie n'arriva que lors de notre départ. Oui, Armands avait tout prévu ! Même la bouteille de Kagor, ce vin si apprécié dans les pays de l'Est, un vin rouge produit en Géorgie (pauvre Géorgie...) un peu trop sucré au goût français, mais dans cette ambiance lettone, il fut tout de même dégusté avec plaisir. Paldies Armands un Ieva !

 

3 septembre au balcon, 4 septembre aux tisons ?

 

Réchauffement de la planète lettone. Aujourd'hui on a vu le soleil et même on a pu enlever un des pulls ! Même les Gersois ont trouvé qu'il faisait bon. Ce matin, en faisant le tour du propriétaire, Dominique en bon paysan, a voulu essayer de comprendre comment fonctionnait l'agriculture lettone... Au ralenti, elle fonctionne au ralenti et même elle régresse à cause de la technocratie européenne des tours de verre bleuté qui essaie de lui infliger les mêmes normes aberrantes que chez nous. Finalement le pays qui était autonome en production laitière retournera bientôt à la friche et au chômage pour ceux qui transformaient la matière première. Peut-être iront-ils chercher du travail à l'étranger ?

A part ça tout va bien. Genadjis a entamé l'immense tas de bois pour chauffer le manoir. Le soir, en revenant de l'école, Martins l'aide. De quoi se réchauffer durant les 6 ou 7 mois d'hiver ! Babouchka, elle, revit. Elle passait son temps à regarder les tomates qui essayaient de mûrir dans la serre. Là, elle a abdiqué et préfère jouer avec le chien.

cet après-midi, alors que les Gersois étaient partis à la chasse avec Armands (et Normunds pour interprète) j'ai pu me réchauffer un peu en continuant un des chantiers inachevé de l'été. Puis les enfants revinrent de l'école.

"Zani, je t'ai ramené une pomme !" me dit Kristine en français ! Ensuite vint le temps des jeux avec Robert II d'Angleterre qui nous quitte demain...

Bon, maintenant je te quitte, je suis invité avec les chasseurs pour un barbecue sur le bord du lac chez Armands.

 

Halte là (tris), les Gimontois sont là !

Pas encore de photos des Gersois, mais demain c'est sûr. Anne-Marie, Annick, Jean-Michel et Dominique sont arrivés hier soir en Lettonie. Ce soir, ils dorment à Grasu Pils. Moi, je suis rentré de Riga ce matin, prêt à reprendre le boulot dès demain.

Nicole, j'en ai une autre pour ta collection ! Sais-tu que pour immatriculer sa voiture ainsi, ça coûte 2000 lati ??? soit 3000 € !!! 12 mois de SMIG letton...

Theresina ! È solamente un ciao, non un addio

Theresa è Tedesco. Erra in Grasi durante una settimana. Ella è amica con Elina. Perché parlano insieme italiano ? erano volontarie insieme a Roma durante un anno in un centro per invalidi.

Thérèse est Allemande. Elle était à Grasi durant une semaine. Elle est amie avec Elina. Pourquoi parlent-elles ensemble l'italien ? Elles étaient volontaires ensembles à Rome pendant un an dans un centre pour handicapés.

C'était vers midi aujourd'hui à l'aéroport de Riga que je commence à connaître par coeur, j'y reviens encore ce soir pour accueillir des voisins gersois de Gimont...

Pour la collection de Nicole de Sabaillan: Encore des immatriculations pittoresques réservées aux quelques privilégiés lettons qui ne savent pas comment gaspiller leur fric au milieu des crève-la-faim. (car ces immatriculations encore tolérées ont un coût ! Et dire qu'en France nos technocrates cherchent au contraire à finir de détruire nos identités territoriales, même sur nos plaques d'immatriculation !)

  

Paradoxe gascon :"Ce que l'on garde pourrit, ce que l'on donne fleurit"

 

En lisant les infos sur Internet, je tombe sur ce dossier de LExpress.fr. Cette analyse de ma province, la Gascogne, et de ses habitants, les Gascons, me plait bien.

Regarde: Bienvenue chez les Gascons ! 

http://www.lexpress.fr/region/bienvenue-chez-les-gascons_537102.html

Un extrait: Le Gascon ne mange pas : il festoie, il ripaille, il communie, il chante une ode à la table et à ses plaisirs. Sa cuisine richissime, que les diététiciens les mieux attentionnés rêveraient de brûler en place publique, ne lui réussit pas trop mal. En Gironde, dans les Pyrénées-Atlantiques, en Haute-Garonne, l'espérance de vie atteint des sommets. C'est le « paradoxe gascon ». Et une excellente nouvelle pour l'humanité.

Un proverbe Gascon: Çò qui guardan que poireish. Çò qui balhan que hloreish (Ce que l'on garde pourrit, ce que l'on donne fleurit)  Le Gascon est généreux... Traditionnellement, il ouvre très facilement sa table.

Elle n'est pas belle notre Ambassade de France ?

De toutes les ambassades réunies à Riga, c'est sans aucun doute le plus beau bâtiment ! N'est-ce pas ? Elle est juste à 100 mètres du monument de la Liberté "Brivibas"